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INPHB-CPDEC
DROIT
SPÉCIA
L DES
SOCIÉ
TÉS 1/3
- LA
SOCIÉTÉ
ANONYM
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SOCIÉTÉ
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COMMAN
DITE PAR
ACTIONS
- LA
SOCIÉTÉ
PAR
ACTIONS
Droit spécial des sociétés 1/3
2. PRÉSENTATION
3. CONDITIONS DE FOND
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Droit spécial des sociétés 1/3
pharmacie, …)
D’autres activités sont réservées qu’aux SA (sociétés d’investissement,
d’économie mixte, …).
4. LA GESTION DES SA
Les administrateurs sont nommés par l’AGC ou l’AGO. Les premiers administrateurs sont
nommés par les statuts. (C. com., art. L. 225-18 / art. L. 225- 16)
Cooptation : procédure de dérogatoire de nomination d’administrateurs, de la part du conseil
d’administration, limitée à des conséquences particulières.
C. com., art. L.225-24 : « En cas de vacance par décès ou par démission d'un ou plusieurs
sièges d'administrateur, le conseil d'administration peut, entre deux assemblées générales,
procéder à des nominations à titre provisoire.
Lorsque le nombre des administrateurs est devenu inférieur au minimum légal, les
administrateurs restants doivent convoquer immédiatement l'assemblée générale ordinaire en
vue de compléter l'effectif du conseil.
Lorsque le nombre des administrateurs est devenu inférieur au minimum statutaire, sans
toutefois être inférieur au minimum légal, le conseil d'administration doit procéder à des
nominations à titre provisoire en vue de compléter son effectif dans le délai de trois mois à
compter du jour où se produit la vacance.
Lorsque sa composition n'est plus conforme au premier alinéa de l'article L. 225-18-1, le conseil
d'administration doit procéder à des nominations à titre provisoire afin d'y remédier dans le
délai de six mois à compter du jour où se produit la vacance.
Les nominations effectuées par le conseil en vertu des premier, troisième et quatrième alinéa ci-
dessus sont soumises à ratification de la plus prochaine assemblée générale ordinaire. A défaut
de ratification, les délibérations prises et les actes accomplis antérieurement par le conseil n'en
demeurent pas moins valables.
Lorsque le conseil néglige de procéder aux nominations requises ou de convoquer l'assemblée,
tout intéressé peut demander en justice, la désignation d'un mandataire chargé de convoquer
l'assemblée générale, à l'effet de procéder aux nominations ou de ratifier les nominations
prévues au troisième alinéa.
Une nomination irrégulière (qui viole les dispositions impératives) est nulle.
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C. com., art. L.225-17, al. 2 : « Le conseil d'administration est composé en recherchant une
représentation équilibrée des femmes et des hommes. »
La loi n° 2011-103 du 27 janvier 2011 relative à la représentation équilibrée des femmes et des
hommes au sein des conseils d’administration et de surveillance et à l’égalité professionnelle, dite
aussi « Loi Copé-Zimmermann » pose une obligation de respecter un quota minimum
de membres de chaque sexe afin d’assurer une représentation équilibrée des femmes
et des hommes au sein des conseils d’administration et des conseils de surveillance des
entreprises.
La loi fixe pour objectif un quota de 40% de femmes à l’horizon 2017, avec une première
étape à 20% en 2014.
Cette obligation s’applique aux sociétés cotées (SA ou SCA) et aux sociétés qui depuis
3 ans, emploient un nombre moyen d’au moins 500 salariés permanents et présentent un
montant net de CA ou un total de bilan d’au moins 50 millions d’euros.
Les sanctions prévues en cas de non-respect de la loi sont, d’une part, la nullité des
nominations non conformes à l’objectif de parité, et d’autre part, la suspension de
versement des jetons de présence.
Mais cette nullité n’entraîne pas celle des délibérations auxquelles a pris part l’(les)
administrateur(s) irrégulièrement nommé (s).
Il faut préciser que les SAS ne sont obligés de respecter cette règle.
Depuis 2009, les administrateurs de la SA ne sont plus tenus de détenir des actions de cette SA.
Ainsi des tiers ou des actionnaires peuvent devenir des administrateurs sans qu’ils n’aient besoin
de détenir des actions.
C. com., art. L. 225-25 : « Les statuts peuvent imposer que chaque administrateur soit
propriétaire d'un nombre d'actions de la société, qu'ils déterminent.
Si, au jour de sa nomination, un administrateur n'est pas propriétaire du nombre d'actions
requis ou si, en cours de mandat, il cesse d'en être propriétaire, il est réputé démissionnaire
d'office, s'il n'a pas régularisé sa situation dans le délai de six mois. »
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C. com., art L. 225-27-1 : « I. # Dans les sociétés qui emploient, à la clôture de deux exercices
consécutifs, au moins mille salariés permanents dans la société et ses filiales, directes ou
indirectes, dont le siège social est fixé sur le territoire français, ou au moins cinq mille salariés
permanents dans la société et ses filiales, directes ou indirectes, dont le siège social est fixé sur le
territoire français et à l'étranger, il est stipulé dans les statuts que le conseil d'administration
comprend, outre les administrateurs dont le nombre et le mode de désignation sont prévus aux
articles L. 225-17 et L. 225-18 du présent code, des administrateurs représentant les salariés. »
Dans les SA employant (directement ou par l’intermédiaire de leurs filiales), pendant au moins 2
exercices successifs, un certain nombre de salariés (plus de 1.000à l’échelle de la France, ou plus
de 5.000 à l’échelle mondiale), le conseil d’administration doit comprendre des administrateurs
représentant des salariés.
Un administrateur peut être une personne physique ou morale (SA, SARL, SAS, SNAC, etc.).
C. com., art. L. 225-20 : « Une personne morale peut être nommée administrateur. Lors de
sa nomination, elle est tenue de désigner un représentant permanent qui est soumis aux mêmes
conditions et obligations et qui encourt les mêmes responsabilités civile et pénale que s'il était
administrateur en son nom propre, sans préjudice de la responsabilité solidaire de la personne
morale qu'il représente.
Le représentant permanent est pris en compte pour apprécier la conformité de la composition du
conseil d'administration au premier alinéa de l'article L. 225-18-1. Toute désignation intervenue
en violation de cet alinéa et n'ayant pas pour effet de remédier à l'irrégularité de la composition
du conseil est nulle. Cette nullité n'entraîne pas celle des délibérations auxquelles a pris part le
représentant permanent irrégulièrement désigné.
Lorsque la personne morale révoque son représentant, elle est tenue de pourvoir en même temps
à son remplacement. »
C. com., art. L. 225-17, al. 1er : “La société anonyme est administrée par un conseil
d'administration composé de trois membres au moins. Les statuts fixent le nombre maximum
des membres du conseil, qui ne peut dépasser dix-huit.
En cas de fusion avec une autre SA (C.com., art. L.225-95), la société absorbante ou nouvelle
peut avoir un CA de plus de 18 membres (soit un nombre maximum de 24 admin.). Ce
dépassement n’est que temporaire (la période transitoire ne peut durer que 3 ans). Le
nombre d’admin. Doit être ramené progressivement à 18.
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C. com., art. L. 225-19 : « Les statuts doivent prévoir, pour l'exercice des fonctions
d'administrateur, une limite d'âge s'appliquant soit à l'ensemble des administrateurs, soit à un
pourcentage déterminé d'entre eux.
A défaut de disposition expresse dans les statuts, le nombre des administrateurs ayant dépassé
l'âge de soixante-dix ans ne peut être supérieur au tiers des administrateurs en fonctions.
Toute nomination intervenue en violation des dispositions de l'alinéa précédent est nulle.
A défaut de disposition expresse dans les statuts prévoyant une autre procédure, lorsque la
limitation statutaire ou légale fixée pour l'âge des administrateurs est dépassée,
l'administrateur le plus âgé est réputé démissionnaire d'office. »
C. com., art L. 225-47 : « Le conseil d'administration élit parmi ses membres un président
qui est, à peine de nullité de la nomination, une personne physique. Il détermine sa
rémunération dans les conditions prévues à l'article L. 225-37-2.
Le président est nommé pour une durée qui ne peut excéder celle de son mandat
d'administrateur. Il est rééligible.
Le conseil d'administration peut le révoquer à tout moment. Toute disposition contraire est
réputée non écrite. »
Le PCA est une personne physique ; il est donc exclu qu’il soit un représentant permanent d’une
personne morale administrateur.
C. com., art. L. 225-48 : « Les statuts doivent prévoir pour l'exercice des fonctions de président
du conseil d'administration une limite d'âge qui, à défaut d'une disposition expresse, est fixée à
soixante-cinq ans.
Toute nomination intervenue en violation des dispositions prévues à l'alinéa précédent est nulle.
Lorsqu'un président de conseil d'administration atteint la limite d'âge, il est réputé
démissionnaire d'office.
C. com., art. L225-51-1, al. 1er : « La direction générale de la société est assumée, sous sa
responsabilité, soit par le président du conseil d'administration, soit par une autre personne
physique nommée par le conseil d'administration et portant le titre de directeur général.
Dans les conditions définies par les statuts, le conseil d'administration choisit entre les deux
modalités d'exercice de la direction générale visées au premier alinéa. Les actionnaires et les
tiers sont informés de ce choix dans des conditions définies par décret en Conseil d'Etat. »
Même limite d’âge que pour le président.
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C. com., art. L. 225-21 : « Une personne physique ne peut exercer simultanément plus de cinq
mandats d'administrateur de sociétés anonymes ayant leur siège sur le territoire français.
Par dérogation aux dispositions du premier alinéa, ne sont pas pris en compte les mandats
d'administrateur ou de membre du conseil de surveillance exercés par cette personne dans les
sociétés contrôlées au sens de l'article L. 233-16 par la société dont elle est administrateur1.
Pour l'application des dispositions du présent article, les mandats d'administrateur des sociétés
dont les titres ne sont pas admis aux négociations sur un marché réglementé et contrôlées au
sens de l'article L. 233-16 par une même société ne comptent que pour un seul mandat, sous
réserve que le nombre de mandats détenus à ce titre n'excède pas cinq2.
Toute personne physique qui se trouve en infraction avec les dispositions du présent article doit
se démettre de l'un de ses mandats dans les trois mois de sa nomination, ou du mandat en cause
dans les trois mois de l'événement ayant entraîné la disparition de l'une des conditions fixées à
l'alinéa précédent. A l'expiration de ce délai, elle est réputée s'être démise, selon le cas, soit de
son nouveau mandat, soit du mandat ne répondant plus aux conditions fixées à l'alinéa
précédent, et doit restituer les rémunérations perçues, sans que soit, de ce fait, remise en cause
la validité des délibérations auxquelles elle a pris part.
Une personne morale peut être titulaire d’un nombre illimité de mandats d’administrateur.
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Filiales
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5 mandats comptent pour 1 mandat
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travail. Toute nomination intervenue en violation des dispositions du présent alinéa est nul.
Cette nullité n'entraîne pas celle des délibérations auxquelles a pris part l'administrateur
irrégulièrement nommé.
Le nombre des administrateurs liés à la société par un contrat de travail ne peut dépasser le
tiers des administrateurs en fonction.
Toutefois, les administrateurs élus par les salariés ou désignés en application de l'article L. 225-
27-1, les administrateurs représentant les salariés actionnaires ou le fonds commun de
placement d'entreprise en application de l'article L. 225-23 et, dans les sociétés anonymes à
participation ouvrière, les représentants de la société coopérative de main-d’œuvre ne sont pas
comptés pour la détermination du nombre des administrateurs liés à la société par un contrat
de travail mentionné à l'alinéa précédent.
En cas de fusion ou de scission, le contrat de travail peut avoir été conclu avec l'une des sociétés
fusionnées ou avec la société scindée.
Exception (pour les PME) : Loi n° 2012-387 du 22 mars 2012 (Loi Warsmann II, relative à
la simplification et à l’allègement des démarches administratives) : Un administrateur en fonction
peut se faire contrat de travail par la SA, lorsqu’en plus des 4 conditions cumulatives précitées,
La SA emploie moins de 250 salariés
La SA a un chiffre d’affaires n’excédant pas 50 millions et un total bilan n’excédant pas 43
millions d’euros
Lorsque le cumul entre un mandat d’administrateur avec un contrat de travail est possible, la
procédure des conventions réglementées doit être impérativement respectée lors de la conclusion
du contrat de travail.
Cass. soc., 24 avr. 2013
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C. com., art. L. 225-47, al. 1er : « Le conseil d'administration élit parmi ses membres un
président qui est, à peine de nullité de la nomination, une personne physique. Il détermine sa
rémunération dans les conditions prévues à l'article L. 225-37-2. »
C. com., art. L. 225-37-2 : « Dans les sociétés dont les titres sont admis aux négociations sur
un marché réglementé, les principes et les critères de détermination, de répartition et
d'attribution des éléments fixes, variables et exceptionnels composant la rémunération totale et
les avantages de toute nature, attribuables aux président, directeurs généraux ou directeurs
généraux délégués, en raison de leur mandat, font l'objet d'une résolution soumise au moins
chaque année à l'approbation de l'assemblée générale des actionnaires moins chaque année à
l'approbation de l'assemblée générale des actionnaires dans les conditions prévues à l'article L.
225-98 et au deuxième à avant-dernier alinéas du présent article.
Les projets de résolution établis par le conseil d'administration en application du premier alinéa
du présent article sont présentés dans le rapport prévu au dernier alinéa de l'article L. 225-37.
Ce rapport détaille les éléments de rémunération mentionnés au premier alinéa du présent
article et précise que le versement des éléments de rémunération variables et exceptionnels est
conditionné à l'approbation par une assemblée générale ordinaire des éléments de
rémunération de la personne concernée dans les conditions prévues à l'article L. 225-100.
L'approbation de l'assemblée générale est requise pour toute modification des éléments
mentionnés au premier alinéa du présent article et à chaque renouvellement du mandat exercé
par les personnes mentionnées au même premier alinéa.
Si l'assemblée générale n'approuve pas la résolution, les principes et critères précédemment
approuvés dans les conditions prévues aux trois premiers alinéas du présent article continuent
de s'appliquer. En l'absence de principes et critères approuvés, la rémunération est déterminée
conformément à la rémunération attribuée au titre de l'exercice précédent ou, en l'absence de
rémunération attribuée au titre de l'exercice précédent, conformément aux pratiques existant au
sein de la société. (…) »
La décision de la rémunération est une décision unilatérale (institutionnelle) prise par le Conseil
d’Administration ; ce qui a pour conséquence que cette dernière peut la modifier unilatéralement.
Ce n’est pas une décision contractuelle (entre le Président et le Conseil d’Administration).
Cass. com., 30 nov. 2004 : seul le conseil d’administration est compétent pour décider de la
rémunération des dirigeants.
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C. com., art. L.225-35 : « Le conseil d'administration détermine les orientations de l'activité
de la société et veille à leur mise en œuvre. Sous réserve des pouvoirs expressément attribués
aux assemblées d'actionnaires et dans la limite de l'objet social, il se saisit de toute question
intéressant la bonne marche de la société et règle par ses délibérations les affaires qui la
concernent.
Dans les rapports avec les tiers, la société est engagée même par les actes du conseil
d'administration qui ne relèvent pas de l'objet social, à moins qu'elle ne prouve que le tiers
savait que l'acte dépassait cet objet ou qu'il ne pouvait l'ignorer compte tenu des circonstances,
étant exclu que la seule publication des statuts suffise à constituer cette preuve.
Le conseil d'administration procède aux contrôles et vérifications qu'il juge opportuns. Le
président ou le directeur général de la société est tenu de communiquer à chaque
administrateur tous les documents et informations nécessaires à l'accomplissement de sa
mission. (…) »
Un administrateur n’a pas de pouvoirs individuels il ne peut agir que dans le cadre du conseil
d’administration, qui a des pouvoirs en tant qu’un organe collégial.
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4.1.3.1.3. Le PCA
C. com., art. L.225-51 : « Le président du conseil d'administration organise et dirige les
travaux de celui-ci, dont il rend compte à l'assemblée générale. Il veille au bon fonctionnement
des organes de la société et s'assure, en particulier, que les administrateurs sont en mesure de
remplir leur mission. »
C. com., art. L225-56 : « I. - Le directeur général est investi des pouvoirs les plus étendus
pour agir en toute circonstance au nom de la société. Il exerce ces pouvoirs dans la limite de
l'objet social et sous réserve de ceux que la loi attribue expressément aux assemblées
d'actionnaires et au conseil d'administration.
Il représente la société dans ses rapports avec les tiers. La société est engagée même par les
actes du directeur général qui ne relèvent pas de l'objet social, à moins qu'elle ne prouve que le
tiers savait que l'acte dépassait cet objet ou qu'il ne pouvait l'ignorer compte tenu des
circonstances, étant exclu que la seule publication des statuts suffise à constituer cette preuve.
Les dispositions des statuts ou les décisions du conseil d'administration limitant les pouvoirs du
directeur général sont inopposables aux tiers.
II. - En accord avec le directeur général, le conseil d'administration détermine l'étendue et la
durée des pouvoirs conférés aux directeurs généraux délégués.
Les directeurs généraux délégués disposent, à l'égard des tiers, des mêmes pouvoirs que le
directeur général. »
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Convention entre la SA et la Société mère d’un actionnaire à plus de 10%
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Mais la procédure des conventions règlementées ne s’applique pas aux 2 cas suivants :
C. com., art. L. 225-40 : « L'intéressé est tenu d'informer le conseil, dès qu'il a connaissance d'une convention
à laquelle l'article L. 225-38 est applicable. Il ne peut prendre part au vote sur l'autorisation sollicitée.
Le président du conseil d'administration donne avis aux commissaires aux comptes de toutes les conventions
autorisées et conclues et soumet celles-ci à l'approbation de l'assemblée générale.
Les commissaires aux comptes présentent, sur ces conventions, un rapport spécial à l'assemblée, qui statue
sur ce rapport.
L'intéressé ne peut pas prendre part au vote et ses actions ne sont pas prises en compte pour le calcul du
quorum et de la majorité. »
L'action en nullité se prescrit par trois ans, à compter de la date de la convention. Toutefois, si la convention
a été dissimulée, le point de départ du délai de la prescription est reporté au jour où elle a été révélée.
La nullité peut être couverte par un vote de l'assemblée générale intervenant sur rapport spécial des
commissaires aux comptes exposant les circonstances en raison desquelles la procédure d’autorisation n’a
pas été suivie. »
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On parle de conventions libres : conventions portant sur des opérations courantes et conclues à des conditions normales ;
conventions conclues entre 2 sociétés dont l’une détient, directement ou indirectement, la totalité du capital de l’autre.
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Étape 4 : Les conventions autorisées et conclues sont soumises au CAC qui va établir un rapport :
C.com., art R. 225-31 et L. 225-40
C. com., art R. 225-31 : « Le rapport des commissaires aux comptes prévu au troisième alinéa de l'article L.
225-40 contient :
4° La désignation du ou des actionnaires intéressés disposant d'une fraction des droits de vote supérieure à
10 % et, s'il s'agit d'une société actionnaire, de la société la contrôlant au sens de l'article L. 233-3 ;
6° Les modalités essentielles de ces conventions et engagements, notamment l'indication des prix ou tarifs
pratiqués, des ristournes et commissions consenties, des délais de paiement accordés, des intérêts stipulés,
des sûretés conférées, de la nature, du montant et des modalités d'octroi de chacun des avantages ou
indemnités mentionnés aux articles L. 225-22-1 et L. 225-42-1, les motifs justifiant de l'intérêt de ces
conventions et engagements pour la société, retenus par le conseil d'administration en application du
dernier alinéa de l'article L. 225-38 et, le cas échéant, toutes autres indications permettant aux actionnaires
d'apprécier l'intérêt qui s'attachait à la conclusion des conventions et engagements analysés ;
7° L'énumération des conventions et engagements conclus et autorisés au cours d'exercices antérieurs dont
l'exécution a été poursuivie au cours du dernier exercice et qui ont été examinés par le conseil
d'administration en application de l'article L. 225-40-1, ainsi que, le cas échéant, toutes indications
permettant aux actionnaires d'apprécier l'intérêt qui s'attache au maintien des conventions et engagements
énumérés pour la société, l'importance des fournitures livrées ou des prestations de service fournies et le
montant des sommes versées ou reçues au cours de l'exercice, en exécution de ces conventions et
engagements. »
Étape 5 : l’approbation de l’AG ; sinon conséquence la nullité ne peut pas être prononcée, mais la
société peut demander que les conséquences dommageables soit à la charge de l’intéressé.
C. com., art. L. 225-41 : « Les conventions approuvées par l'assemblée, comme celles qu'elle désapprouve,
produisent leurs effets à l'égard des tiers, sauf lorsqu'elles sont annulées dans le cas de fraude.
Même en l'absence de fraude, les conséquences, préjudiciables à la société, des conventions désapprouvées
peuvent être mises à la charge de l'intéressé et, éventuellement, des autres membres du conseil
d'administration. »
Il s’agit de cautions, aval & garanties donnés par la société pour garantir les engagements d’un
tiers (personne morale distincte de la société).
C. com., art. L. 225-35, al. 4 : « Les cautions5, avals6 et garanties données par des sociétés autres que celles
exploitant des établissements bancaires ou financiers font l'objet d'une autorisation du conseil dans les
conditions déterminées par décret en Conseil d'Etat. Ce décret détermine également les conditions dans
lesquelles le dépassement de cette autorisation peut être opposé aux tiers. »
Cass. com., 11 fév. 1986 / Cass. com., 15 janv. 2013 : l’autorisation du conseil n’est pas requise lorsque
la société garantie sa propre dette et non celle d’un tiers.
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La caution est la personne qui s’engage à payer par écrit un créancier à la place du débiteur, si celui-ci ne paie pas sa dette
à l’échéance. Le contrat s’appelle « cautionnement »
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Lettre de change
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C. com., art. R225-28 : « Le conseil d'administration peut, dans la limite d'un montant total qu'il fixe,
autoriser le directeur général à donner des cautions, avals ou garanties au nom de la société. Cette
autorisation peut également fixer, par engagement, un montant au-delà duquel la caution, l'aval ou la
garantie de la société ne peut être donné. Lorsqu'un engagement dépasse l'un ou l'autre des montants ainsi
fixés, l'autorisation du conseil d'administration est requise dans chaque cas.
La durée des autorisations prévues à l'alinéa précédent ne peut être supérieure à un an, quelle que soit la
durée des engagements cautionnés, avalisés ou garantis.
Par dérogation aux dispositions du premier alinéa, le directeur général peut être autorisé à donner, à l'égard
des administrations fiscales et douanières, des cautions, avals ou garanties au nom de la société, sans limite
de montant.
Le directeur général peut déléguer le pouvoir qu'il a reçu en application des alinéas précédents.
Si les cautions, avals ou garanties ont été données pour un montant total supérieur à la limite fixée pour la
période en cours, le dépassement ne peut être opposé aux tiers qui n'en ont pas eu connaissance, à moins
que le montant de l'engagement invoqué n'excède, à lui seul, l'une des limites fixées par la décision du
conseil d'administration prise en application du premier alinéa. »
Sanctions :
Si les cautions ont été consenties sans autorisation préalable du conseil,
l’engagement est inopposable à la société. Et toute délibération ultérieure du CA ou de
l’AG emportant régularisation, est inopérante : il n’y a pas de régularisation possible.
La responsabilité personnelle de dirigeant ne peut être engagée à l’égard des tiers, seule la
société est engagée : C. com., 20 oct. 1998.
L’arrêt du 8 nov. 2017 nous dit que la responsabilité du dirigeant ne peut être car celui-ci
n’a pas commis de faute détachable de ses fonctions (Cass. com., 8 nov. 2017).
Toutefois, si la société exploite un établissement bancaire ou financier, cette interdiction ne s'applique pas
aux opérations courantes de ce commerce conclues à des conditions normales.
La même interdiction s'applique au directeur général, aux directeurs généraux délégués et aux représentants
permanents des personnes morales administrateurs. Elle s'applique également aux conjoint, ascendants et
descendants des personnes visées au présent article ainsi qu'à toute personne interposée. »
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4.1.4. la responsabilité des mandataires sociaux (voir série droit des sociétés i) C. com.,
art. L. 225-49 et suivants
C. com., art. L. 225-251 : “Les administrateurs et le directeur général sont responsables individuellement ou
solidairement selon le cas, envers la société ou envers les tiers, soit des infractions aux dispositions
législatives ou réglementaires applicables aux sociétés anonymes, soit des violations des statuts, soit des
fautes commises dans leur gestion.
Si plusieurs administrateurs ou plusieurs administrateurs et le directeur général ont coopéré aux mêmes
faits, le tribunal détermine la part contributive de chacun dans la réparation du dommage. »
Aucune décision de l'assemblée générale ne peut avoir pour effet d'éteindre une action en responsabilité
contre les administrateurs ou contre le directeur général pour faute commise dans l'accomplissement de leur
mandat. »
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4.1.5.1. Démission
Démission volontaire : cette démission doit résulter d’un acte positif de la part de l’intéressé.
Un administrateur peut démissionnaire sans avoir à se justifier.
Démission forcée : lorsque l’administrateur est frappé d’incapacité ou d’une mesure
d’interdiction ou de déchéance doit démissionner de ses fonctions. La démission d’office peut
résulter des circonstances suivantes (limite d’âge, plus de 5 mandats, exercice d’une nouvelle
activité incompatible avec sa fonction d’administrateur, …).
4.1.5.2. Révocation
Révocation ad nutum : révocation à tout moment par l’AGO sans qu’il ait à prouver un juste
motif.
4.1.5.2.1.1. Administrateur
C. com., art. L. 225-18; al 2: “Les administrateurs sont rééligibles, sauf stipulation contraire des statuts. Ils
peuvent être révoqués à tout moment par l'assemblée générale ordinaire. »
4.1.5.2.1.2.PCA
C. com., art L. 225-47, al 3 : “Le conseil d'administration peut le révoquer à tout moment. Toute disposition
contraire est réputée non écrite. »
4.1.5.2.1.3.DG ; DGd
C. com., art. L. 225-55: “Le directeur général est révocable à tout moment par le conseil d'administration. Il
en est de même, sur proposition du directeur général, des directeurs généraux délégués. Si la révocation est
décidée sans juste motif, elle peut donner lieu à dommages-intérêts, sauf lorsque le directeur général
assume les fonctions de président du conseil d'administration.
Lorsque le directeur général cesse ou est empêché d'exercer ses fonctions, les directeurs généraux délégués
conservent, sauf décision contraire du conseil, leurs fonctions et leurs attributions jusqu'à la nomination du
nouveau directeur général. »
Même lorsque l’administrateur est révoqué ad nutum, il a droit à des DI et respecter le principe
du contradictoire. De plus, le dirigeant doit comprendre le motif de sa révocation et doit pouvoir
se justifier : (Cass. com., 24 fév. 1998/ 22 nov. 2016/ 14 mai 2013 ).
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La cessation des fonctions impose de respecter les règles de publicité habituelles identiques
à celles mises en œuvre lors de la nomination à la fonction d’administrateur.
Lorsqu'il ne s'est pas réuni depuis plus de deux mois, le tiers au moins des membres du conseil
d'administration peut demander au président de convoquer celui-ci sur un ordre du jour déterminé.
Le directeur général peut également demander au président de convoquer le conseil d'administration sur un
ordre du jour déterminé.
Le président est lié par les demandes qui lui sont adressées en vertu des deux alinéas précédents. »
Les modes et délais de convocation des administrateurs aux séances du conseil sont librement
fixés dans les statuts.
La fréquence des séances des réunions du CA n’est pas règlementée. Toutefois Lorsqu'il ne s'est
pas réuni depuis plus de deux mois, le tiers au moins des membres du conseil d'administration
peut demander au président de convoquer celui-ci sur un ordre du jour déterminé ( C. com., art. L.
225-36-1 ; al. 2).
De manière générale, les convocations doivent être adressées aux administrateurs avec un délai
suffisant pour leur permettre d’assister à la séance.
Convocation du CAC :
C. com., art. L. 823-17 : « Les commissaires aux comptes sont convoqués à toutes les réunions du conseil
d'administration ou du directoire et du conseil de surveillance, ou de l'organe collégial d'administration ou
de direction et de l'organe de surveillance qui examinent ou arrêtent des comptes annuels ou intermédiaires,
ainsi qu'à toutes les assemblées d'actionnaires ou d'associés ou à toutes les réunions de l'organe compétent
mentionné à l'article L. 823-1. »
C. com., art. R. 823-9 : “Les commissaires aux comptes sont convoqués à toute assemblée d'actionnaires ou
d'associés ou à toutes réunions de l'organe compétent au plus tard lors de la convocation des actionnaires,
associés ou membres de cet organe.
Ils sont convoqués, s'il y a lieu, aux réunions des organes collégiaux d'administration ou de direction et de
l'organe de surveillance, selon le cas, en même temps que ces organes.
La convocation des commissaires aux comptes est faite par lettre recommandée avec demande d'avis de
réception. »
17
Droit spécial des sociétés 1/3
C. com., art. R. 225-19 : « Sauf clause contraire des statuts, un administrateur peut donner, par écrit, mandat
à un autre administrateur de le représenter à une séance du conseil d'administration.
Chaque administrateur ne peut disposer, au cours d'une même séance, que d'une seule des procurations
reçues par application de l'alinéa précédent.
Les dispositions des alinéas précédents sont applicables au représentant permanent d'une personne morale
administrateur. »
4.1.6.2.3. Visioconférence
Sauf stipulation contraire des statuts, le RI du CA peut prévoir que les admin. Auront la faculté de
participer aux délibérations du CA par tous moyens de visioconférence ou de télécommunication
sous réserve de permettre leur identification et leur participation (SKYPE, FACEBOOK, …). Ces
moyens de télécommunication doivent transmettre la voix et l’image de façon simultanée et
continue, afin d’assurer la participation effective des admin. Qui participent à distance aux
séances du CA (C. com., art. L. 225-37, al. 3).
Les moyens de visioconférence ne sont pas admis :
Nomination, révocation, fixation de la rémunération du PCA ;
Fixation de la rémunération, révocation du DG ;
Nomination, révocation, fixation de la rémunération des DGd ;
Établissement des comptes annuels et du rapport de gestion ;
Établissement des comptes consolidés et du rapport de gestion du groupe
Cass. com., 30 mars 2010 ; crédit martiniquais
18
Droit spécial des sociétés 1/3
C. com., art. L225-37 ; al. 4 : « Les administrateurs, ainsi que toute personne appelée à assister aux réunions
du conseil d'administration, sont tenus à la discrétion à l'égard des informations présentant un caractère
confidentiel et données comme telles par le président du conseil d'administration.
4.1.6.3. Vote
C. com., art. L. 225-37 ; al. 1&3 : « Le conseil d'administration ne délibère valablement que si la moitié au
moins de ses membres sont présents. Toute clause contraire est réputée non écrite. »
Pour le calcul du quorum, il n’est donc pas tenu compte des administrateurs représentés. Les
administrateurs participant au conseil par visio, sont comptés présents.
Les décisions prises avec défaut de quorum sont nulles.
4.1.6.3.2. Majorité
C. com. ; art L. 225-37 ; al. 2 : « A moins que les statuts ne prévoient une majorité plus forte, les décisions
sont prises à la majorité des membres présents ou représentés. »
C. com., art. L225-37, al. 4 : « Sauf disposition contraire des statuts, la voix du président de séance 7 est
prépondérante en cas de partage. »
Après chaque réunion du conseil, il est nécessaire d’établir un PV de la réunion (C. com., art. R.
225-22). Le défaut d’établissement du PV est sanctionné par la nullité des délibérations du
conseil.
Il est signé par le président de la séance et au moins 1 administrateurs (ou 2 admin., en cas
d’absence du président) : C. com., art. R. 225-23, al. 2.
Les PV doivent être établis sur un registre spécial tenu au siège social.
7
PCA ou administrateurs élus par les membres présents à la réunion
19
Droit spécial des sociétés 1/3
4.2.1. le directoire
C. com., art L. 225-59 : « Les membres du directoire sont nommés par le conseil de surveillance qui confère à
l'un d'eux la qualité de président.
Lorsqu'une seule personne exerce les fonctions dévolues au directoire, elle prend le titre de directeur
général unique.
A peine de nullité de la nomination, les membres du directoire ou le directeur général unique sont des
personnes physiques. Ils peuvent être choisis en dehors des actionnaires.
Les membres du directoire sont nommés par le CS qui confère à l’un d’eux la qualité de président.
Les membres du directoire sont nécessairement des personnes physiques (qu’ils soient oui ou non
des actionnaires).
C. com., art. L. 225-63 : « L'acte de nomination fixe le mode et le montant de la rémunération de chacun des
membres du directoire dans les conditions prévues à l'article L. 225-82-2. »
C. Com, 26 mars 2008/10 fév.2009 ; la fixation de la rémunération est une décision unilatérale pris
par le CS. Elle peut être modifié unilatéralement et peut être rétroactive. On ne peut pas réduire
rétroactivement la rémunération.
Ils sont responsables comme les administrateurs, et les DG (responsabilité civile et pénale)
Avant 2001, ils sont révoqués par l’assemblée sur proposition du CS (non-respect de la règle
de parallélisme des formes : car les membres du directoire sont nommés par le CS mais sont
révoqués par l’AG)
8
Le parallélisme des formes est un principe juridique selon lequel un acte pris selon une certaine procédure ne peut être
modifié ou abrogé qu'en suivant la même procédure.
20
Droit spécial des sociétés 1/3
Après 2001, ils sont révoqués par l’assemblée ou si les statuts le prévoient, par le CS (C.
com., art. L. 225-61 ; al. 2).
La révocation des membres du directoire n’est pas une révocation ad nutum. Elle se fait sur justes
motifs. En l’absence de juste motif, la révocation est possible mais elle donne lieu au versement
des D.I. au dirigeant révoqué.
C. com., art L. 225-61, al.2 : « Les membres du directoire ou le directeur général unique peuvent être
révoqués par l'assemblée générale, ainsi que, si les statuts le prévoient, par le conseil de surveillance. Si la
révocation est décidée sans juste motif, elle peut donner lieu à dommages-intérêts.
C. com., art L. 225-58 : « La société anonyme est dirigée par un directoire composé de cinq membres au plus.
Lorsque les actions de la société sont admises aux négociations sur un marché réglementé, ce nombre peut
être porté par les statuts à sept.
Dans les sociétés anonymes dont le capital est inférieur à 150 000 euros, les fonctions dévolues au directoire
peuvent être exercées par une seule personne.
Min. 2 (Min. 1 si capital < 150.000 €) / Max. 5 si SA non cotée (Max. 7 si SA cotée)
C. com., art. R. 225-39 : « Sauf clause contraire des statuts, les membres du directoire peuvent, avec
l'autorisation du conseil de surveillance, répartir entre eux les tâches de la direction. Toutefois, cette
répartition ne peut en aucun cas avoir pour effet de retirer au directoire son caractère d'organe assurant
collégialement la direction de la société.
C. com., art L. 225-58, al 3 : « Le directoire exerce ses fonctions sous le contrôle d'un conseil de
surveillance. »
Les statuts peuvent subordonner à l'autorisation préalable du conseil de surveillance la conclusion des
opérations qu'ils énumèrent. Toutefois, les cautions, avals et garanties, sauf dans les sociétés exploitant un
établissement bancaire ou financier, font l'objet d'une autorisation du conseil de surveillance dans des
conditions déterminées par décret en Conseil d'Etat. Ce décret détermine également les conditions dans
lesquelles le dépassement de cette autorisation peut être opposé aux tiers.
A toute époque de l'année, le conseil de surveillance opère les vérifications et les contrôles qu'il juge
opportuns et peut se faire communiquer les documents qu'il estime nécessaires à l'accomplissement de sa
mission (…) »
21
Droit spécial des sociétés 1/3
C. com., art L. 225-64 : « Le directoire est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute
circonstance au nom de la société. Il les exerce dans la limite de l'objet social et sous réserve de ceux
expressément attribués par la loi au conseil de surveillance et aux assemblées d'actionnaires.
Dans les rapports avec les tiers, la société est engagée même par les actes du directoire qui ne relèvent pas
de l'objet social, à moins qu'elle ne prouve que le tiers savait que l'acte dépassait cet objet ou qu'il ne
pouvait l'ignorer compte tenu des circonstances, étant exclu que la seule publication des statuts suffise à
constituer cette preuve.
Les dispositions des statuts limitant les pouvoirs du directoire sont inopposables aux tiers.
Le directoire délibère et prend ses décisions dans les conditions fixées par les statuts. »
Le CS a un statut semblable à celui du CA. Mais il y a des différences en ce qui concerne le pouvoir
et la responsabilité.
Le CS ne dirige pas la SA, il n’est qu’un organe de surveillance (de contrôle). Ainsi, les membres
du CS ne sont pas les dirigeants de la SA.
Même en l'absence de fraude, les conséquences, préjudiciables à la société, des conventions désapprouvées
peuvent être mises à la charge de l'intéressé et, éventuellement, des autres membres du directoire. »
C. com., art. L.225-257, al. 1er : « Les membres du conseil de surveillance sont responsables des fautes
personnelles commises dans l'exécution de leur mandat. Ils n'encourent aucune responsabilité, en raison des
actes de la gestion et de leur résultat. Ils peuvent être déclarés civilement responsables des délits commis
22
Droit spécial des sociétés 1/3
par les membres du directoire si, en ayant eu connaissance, ils ne les ont pas révélés à l'assemblée
générale. »
N’étant pas des dirigeants, ils ne sont soumis à aucune faillite, déchéance ou interdiction.
Leur responsabilité pénale est très réduite à cause de leur seule mission de contrôle. Ils sont,
cependant sanctionnés pénalement pour complicité dans la commission d’infractions.
Convention
réglementée=
Démission
Jeton, fixé Autorisation du
volontaire :
Actionna par AGO CA
ire Par AGO
3à Physi 5 AGO, Ne doit pas
Rémunéra Approbation de
18 que 6ans être
Admin Capable 1/3 - tion Ad nutum l’AGO
Sauf intempestive
. 70 ans interdite
24 si Moral dérog Statuts,
Pas Abusive = =>contrat avant
fusion e ation 3 ans Forcée:
d’interdic Sauf PCA, D&I mandat admin !!
tion mission,
Dépassement
jetons =>1/3 max avec
des limites
contrat
=>emploi effectif
Convention
Actionna Par CA réglementée :
ire ou 65
non 1 CA, Ad nutum Emploi effectif
Physi Sauf Fixé par Démission,
DG 1 Capable Sauf Durée SS juste Fonction distincte
que clause CA terme, …
dérog fixée motif=D&I
statuta
Pas ation par CA Lien de
ire Conserve
d’interdic subordination
tion mandat
Convention
Actionna CA, Par CA réglementée :
ire ou 65
non Propos Ad nutum Emploi effectif
é par
5 Physi Sauf Fixé par Démission,
DGD Capable Illimité DG Proposition Fonction distincte
max que clause CA terme, …
DG
statuta
Pas Durée Lien de
ire SS juste
d’interdic fixée subordination
tion par CA motif=D&I
SA Direct 2à5 Actionna Physi 65 1 CS, 2 à Fixé par Par AGO Convention
Duali oire ire ou que 6 ans CS réglementée :
ste 1 si non Sauf Sauf Ad nutum
<150 clause dérog Sinon 4 Emploi effectif
000€ Capable statuta ation ans Par CS si
ire prévu par Fonction distincte
Pas
23
Droit spécial des sociétés 1/3
d’interdic
tion statuts Lien de
7 si subordination
cotée Pas SS juste
membre motif=D&I
du CS
Jetons, Démission
fixé par volontaire:
Actionna
AGO Autorisation du
ire
3à Physi 5 AGO, Ne doit pas CS
18 que 6ans Rémunéra Par AGO être
Capable 1/3 -
CS Sauf tion intempestive Emploi effectif
70 ans
24 si Moral dérog Statuts, interdite Ad nutum
Pas
fusion e ation 3 ans Forcée: =>salarié peut en
d’interdic
Sauf PCA, faire parti
tion
mission, Dépassement
jetons des limites
5. LES ACTIONNAIRES DE LA SA
5.1.1.1.Communication de docs
Ce droit de communication porte sur les documents énumérés aux articles L. 225-115 / L. 225-117
du C. com., concernant les 3 derniers exercices sociaux.
C. com., art. L. 225-115 : « Tout actionnaire a droit, dans les conditions et délais déterminés par décret en
Conseil d'Etat, d'obtenir communication :
1° Des comptes annuels et de la liste des administrateurs ou des membres du directoire et du conseil de
surveillance, et, le cas échéant, des comptes consolidés ;
2° Des rapports du conseil d'administration ou du directoire et du conseil de surveillance, selon le cas, et des
commissaires aux comptes, qui seront soumis à l'assemblée ;
3° Le cas échéant, du texte et de l'exposé des motifs des résolutions proposées, ainsi que des
renseignements concernant les candidats au conseil d'administration ou au conseil de surveillance, selon le
cas ;
4° Du montant global, certifié exact par les commissaires aux comptes, des rémunérations versées aux
personnes les mieux rémunérées, le nombre de ces personnes étant de dix ou de cinq selon que l'effectif du
personnel excède ou non deux cents salariés ;
5° Du montant global, certifié par les commissaires aux comptes des versements effectués en application des
1 et 4 de l'article 238 bis du code général des impôts ainsi que de la liste des actions nominatives de
parrainage, de mécénat ;
C com, art L. 225-117 : « Tout actionnaire a le droit, à toute époque, d'obtenir communication des documents
visés à l'article L. 225-115 et concernant les trois derniers exercices, ainsi que des procès-verbaux et feuilles
de présence des assemblées tenues au cours de ces trois derniers exercices. »
24
Droit spécial des sociétés 1/3
Ce droit de communication peut être exercé par tout actionnaire, par chacun des indivisaires, par
le nu-propriétaire et l’usufruitier (C. com., art. L. 225-118) et à toute époque.
L’actionnaire peut désigner un mandataire pour l’exercice de son droit.
Pas de sanctions pénales en cas de non-respect de ce droit de communication.
Cependant, l’actionnaire peut demander en justice que la société soit tenue, sous astreinte, de
mettre à sa disposition les documents auxquels il doit avoir accès. Il peut obtenir les DI en
réparation du préjudice que le refus de communication lui aura causé.
C. com., art L. 225-108 : « Le conseil d'administration ou le directoire, selon le cas, doit adresser ou mettre à
la disposition des actionnaires les documents nécessaires pour permettre à ceux-ci de se prononcer en
connaissance de cause et de porter un jugement informé sur la gestion et la marche des affaires de la
société.
La nature de ces documents et les conditions de leur envoi ou de leur mise à la disposition des actionnaires
sont déterminées par décret en Conseil d'Etat.
A compter de la communication prévue au premier alinéa, tout actionnaire a la faculté de poser par écrit des
questions auxquelles le conseil d'administration ou le directoire, selon le cas, est tenu de répondre au cours
de l'assemblée. Une réponse commune peut être apportée à ces questions dès lors qu'elles présentent le
même contenu.
La réponse à une question écrite est réputée avoir été donnée dès lors qu'elle figure sur le site internet de la
société dans une rubrique consacrée aux questions-réponses. »
C. com., art R. 225-81 : « Sont joints à toute formule de procuration adressée aux actionnaires par la société
ou par le mandataire qu'elle a désigné à cet effet, le cas échéant par voie électronique dans les conditions
définies à l'article R. 225-61 :
2° Le texte des projets de résolution présentés par le conseil d'administration ou le directoire, selon le cas,
ainsi que le texte des projets de résolution présentés par des actionnaires et les points ajoutés le cas échéant
à l'ordre du jour à leur demande dans les conditions prévues aux articles R. 225-71 à R. 225-74 ;
4° Une formule de demande d'envoi des documents et renseignements mentionnés à l'article R. 225-83,
informant l'actionnaire qu'il peut demander à bénéficier des dispositions du troisième alinéa de l'article R.
225-88 ;
5° Un formulaire de vote par correspondance comportant le rappel des dispositions de l'article L. 225-107 ;
6° Le rappel de manière très apparente des dispositions des articles L. 225-106 à L. 225-106-3 ;
7° L'indication que l'actionnaire, à défaut d'assister personnellement à l'assemblée, peut choisir entre l'une
des trois formules suivantes :
25
Droit spécial des sociétés 1/3
8° L'indication qu'en aucun cas l'actionnaire ne peut retourner à la société à la fois la formule de procuration
et le formulaire de vote par correspondance.
En cas de retour de la formule de procuration et du formulaire de vote par correspondance en violation des
dispositions du 8° du présent article, la formule de procuration est prise en considération, sous réserve des
L’actionnaire peut, s’il le juge opportun, obtenir, sur sa demande, l’envoi de certains documents et
renseignements énumérés par les textes légaux. Les documents à envoyer aux actionnaires sur
leur demande varient selon la nature des assemblées.
C. com., art. R. 225-88 : “A compter de la convocation de l'assemblée et jusqu'au cinquième jour
inclusivement avant la réunion, tout actionnaire titulaire de titres nominatifs peut demander à la société de
lui envoyer, à l'adresse indiquée, les documents et renseignements mentionnés aux articles R. 225-81 et R.
225-83. La société est tenue de procéder à cet envoi avant la réunion et à ses frais. Cet envoi peut être
effectué par un moyen électronique de télécommunication mis en œuvre dans les conditions mentionnées à
l'article R. 225-63, à l'adresse indiquée par l'actionnaire.
Le même droit est ouvert à tout actionnaire propriétaire de titres au porteur, qui justifie de cette qualité par
la transmission d'une attestation d'inscription dans les comptes de titres au porteur tenus par un
intermédiaire mentionné à l'article L. 211-3 du code monétaire et financier.
Les actionnaires mentionnés au premier alinéa peuvent, par une demande unique, obtenir de la société
l'envoi des documents et renseignements précités à l'occasion de chacune des assemblées d'actionnaires
ultérieures. »
C. com., art. R. 225-83 : « La société adresse aux actionnaires ou met à leur disposition, dans les conditions
prévues aux articles R.
1° Les nom et prénom usuel, soit des administrateurs et directeurs généraux, soit des membres du conseil de
surveillance et du directoire, ainsi que, le cas échéant, l'indication des autres sociétés dans lesquelles ces
personnes exercent des fonctions de gestion, de direction, d'administration ou de surveillance ;
2° Le texte des projets de résolution présentés par le conseil d'administration ou le directoire, selon le cas ;
3° Le cas échéant, le texte et l'exposé des motifs des projets de résolution présentés par des actionnaires
ainsi que la liste des points ajoutés à l'ordre du jour à leur demande ;
4° Le rapport du conseil d'administration ou du directoire, selon le cas, qui sera présenté à l'assemblée ainsi
que, le cas échéant, les observations du conseil de surveillance ;
a) Les nom, prénom usuel et âge des candidats, leurs références professionnelles et leurs activités
professionnelles au cours des cinq dernières années, notamment les fonctions qu'ils exercent ou ont
exercées dans d'autres sociétés ;
26
Droit spécial des sociétés 1/3
b) Les emplois ou fonctions occupés dans la société par les candidats et le nombre d'actions de la société
dont ils sont titulaires ou porteurs ;
Les comptes annuels, les comptes consolidés, le rapport sur la gestion du groupe un tableau des
affectations de résultat précisant notamment l'origine des sommes dont la distribution est proposée
;
b) Les rapports des commissaires aux comptes prévus au troisième alinéa des articles L. 225-40 et L. 225-88
et aux articles L. 232-3, L. 234-1 et R. 823-7 ;
7° S'il s'agit d'une assemblée générale ordinaire prévue à l'article L. 225-101, le rapport des commissaires
mentionnés audit article ;
8° S'il s'agit d'une assemblée générale extraordinaire ou d'une assemblée spéciale prévue à l'article L. 225-
99, le rapport des commissaires aux comptes, qui sera, le cas échéant, présenté à l'assemblée .
5.1.2.3. Consultation de docs à la demande de l’actionnaire (C. com., art. R. 225-89 ; 90 ;
91)
L’actionnaire a la faculté de consulter au siège social ou administratif les documents que la société
doit, à cet effet, tenir à sa disposition.
Le droit de consultation peut être exercé, soit par l’actionnaire lui-même, soit par le mandataire
qu’il a désigné pour le représenter à l’AG.
Le droit de consultation des actionnaires peut s’exercer à compter du jour de la convocation et au
moins pendant les 15 jours qui précèdent la date de la réunion.
Si les docs n’ont pas été communiquées aux actionnaires avant la réunion de l’AG, le juge a la
faculté d’annuler celle-ci.
L’actionnaire auquel est refusée la communication de docs a le droit de s’adresser au pdt du
tribunal de commerce du lieu du siège social, statuant en référé, qui pourra ordonner à la société,
sous astreinte, de communiquer les docs prévus, ou encore de désigner un mandataire chargé de
procéder à cette communication. La société défaillante peut être condamnée au versement de DI.
5.1.3.1. Conditions
9
Association de défense des actionnaires
27
Droit spécial des sociétés 1/3
échéant, des sociétés qu'elle contrôle au sens de l'article L. 233-3. Dans ce dernier cas, la demande doit être
appréciée au regard de l'intérêt du groupe. La réponse doit être communiquée aux commissaires aux
comptes.
A défaut de réponse dans un délai d'un mois ou à défaut de communication d'éléments de réponse
satisfaisants, ces actionnaires peuvent demander en référé la désignation d'un ou plusieurs experts chargés
de présenter un rapport sur une ou plusieurs opérations de gestion.
Le ministère public, le comité d'entreprise et, dans les sociétés dont les actions sont admises aux
négociations sur un marché réglementé, l'Autorité des marchés financiers peuvent également demander en
référé la désignation d'un ou plusieurs experts chargés de présenter un rapport sur une ou plusieurs
opérations de gestion.
S'il est fait droit à la demande, la décision de justice détermine l'étendue de la mission et des pouvoirs des
experts. Elle peut mettre les honoraires à la charge de la société.
Le rapport est adressé au demandeur, au ministère public, au comité d'entreprise, au commissaire aux
comptes et, selon le cas, au conseil d'administration ou au directoire et au conseil de surveillance ainsi que,
dans les sociétés dont les actions sont admises aux négociations sur un marché réglementé, à l'Autorité des
marchés financiers. Ce rapport doit, en outre, être annexé à celui établi par les commissaires aux comptes en
vue de la prochaine assemblée générale et recevoir la même publicité.
La décision de justice détermine l’étendue de la mission et des pouvoirs des experts. Elle peut
mettre les honoraires à la charge de la société.
À chaque assemblée, il doit être tenu une feuille de présence (C. com., art. L. 225-114).
Cette feuille est signée par les actionnaires présents et les mandataires. Les pouvoirs des
mandataires doivent être annexés à la feuille de présence.
Le défaut d’établissement de la feuille de présence peut entraîner la nullité (nullité facultative) de
l’AG (C. com., art. L. 225-114). Cette nullité est laissée à la libre appréciation des juges, il en va de
même lorsque les pouvoirs donnés aux mandataires ne sont pas annexés à la feuille de présence.
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Droit spécial des sociétés 1/3
Le bureau comprend un président et deux scrutateurs. L’AG est présidée par le PCA ou le
président du CS. En cas d’absence de celui-ci, l’AG est présidée par la personne désignée dans les
statuts (C. com., art. R. 225-100, al. 1 er). Le bureau désigne le secrétaire de séance qui est soit un
actionnaire ou une autre personne, sauf clause contraire des statuts.
Le président et les 2 scrutateurs (C. com., art. R. 225-106, al. 1er).
5.2.1.3. Quorum
C. com., art. L. 225-105 : « L'ordre du jour des assemblées est arrêté par l'auteur de la convocation.
L'assemblée ne peut délibérer sur une question qui n'est pas inscrite à l'ordre du jour. Néanmoins, elle peut,
en toutes circonstances, révoquer un ou plusieurs administrateurs ou membres du conseil de surveillance et
procéder à leur remplacement.
Lorsque l'assemblée est appelée à délibérer sur des modifications de l'organisation économique ou juridique
de l'entreprise sur lesquelles le comité d'entreprise a été consulté en application de l'article L. 432-1 du code
du travail, l'avis de celui-ci lui est communiqué. »
5.2.1.5. Vote
Voir Droit des sociétés I. ce droit peut être exercé par l’actionnaire lui-même ou par un
représentant (légal ou conventionnel).
29
Droit spécial des sociétés 1/3
Lorsque l’actionnaire est un incapable (mineur, majeur protégé par la loi), c’est son représentant
légal (père, mère, tuteur, curateur) qui est autorisé à exercer le droit de vote en ses lieu et place.
Si l’actionnaire est une PM, ce sont ses représentants légaux qui sont habiletés à voter
l’assemblée : le PCA ou du directoire de la SA, président de la SAS, les gérants, …
C. com., art. L. 225-106 : « I.- Un actionnaire peut se faire représenter par un autre actionnaire, par son
conjoint ou par le partenaire avec lequel il a conclu un pacte civil de solidarité.
Il peut en outre se faire représenter par toute autre personne physique ou morale de son choix :
1° Lorsque les actions de la société sont admises aux négociations sur un marché réglementé ;
2° Lorsque les actions de la société sont admises aux négociations sur un système multilatéral de négociation
soumis aux dispositions du II de l'article L. 433-3 du code monétaire et financier dans les conditions prévues
par le règlement général de l'Autorité des marchés financiers, figurant sur une liste arrêtée par l'autorité
dans des conditions fixées par son règlement général, et que les statuts le prévoient.
II.- Le mandat ainsi que, le cas échéant, sa révocation sont écrits et communiqués à la société. Les conditions
d'application du présent alinéa sont précisées par décret en Conseil d'Etat (…)
Pour toute procuration d'un actionnaire sans indication de mandataire, le président de l'assemblée générale
émet un vote favorable à l'adoption des projets de résolution présentés ou agréés par le conseil
d'administration ou le directoire, selon le cas, et un vote défavorable à l'adoption de tous les autres projets
de résolution. Pour émettre tout autre vote, l'actionnaire doit faire choix d'un mandataire qui accepte de
voter dans le sens indiqué par le mandant. ».
C. com., art. R. 225-79 : « Pour toute procuration d'un actionnaire sans indication de mandataire, le président
de l'assemblée générale émet un vote favorable à l'adoption des projets de résolution présentés ou agréés
par le conseil d'administration ou le directoire, selon le cas, et un vote défavorable à l'adoption de tous les
autres projets de résolution. Pour émettre tout autre vote, l'actionnaire doit faire choix d'un mandataire qui
accepte de voter dans le sens indiqué par le mandant.
Le mandat donné pour une assemblée vaut pour les assemblées successives convoquées avec le même ordre
du jour.
Il est révocable dans les mêmes formes que celles requises pour la désignation du mandataire.
Les sociétés dont les actions sont admises aux négociations sur un marché réglementé permettent la
notification de la désignation et de la révocation du mandataire par voie électronique.
Bien qu’ils ne soient pas actionnaires, peuvent assister aux AG sans voix délibérative, les CAC, les
CAA, les représentants du CE, les membres du directoire, les délégués du personnel, …
Les actionnaires qui détiennent des actions à dividende prioritaire sans droit de vote
Les actionnaires qui n’ont pas libéré leurs actions des montants exigibles après
l’expiration du délai de 30 jours suivant la mise en demeure adressée par la société ;
Principe : le droit de vote est un attribut essentiel et fondamental de l’action : C. com., art. 1844.
30
Droit spécial des sociétés 1/3
Seuls les actionnaires jouissent du droit de vote, le droit de vote étant d’ordre public, aucune
disposition statutaire ou conventionnelle ne peut l’écarter.
Exceptions :
Droits de vote supprimés ou aménagés
Actions d’autocontrôle : C. com., art. L. 233-31 ;
Actions émises en violation des règles relatives à la constitution : C. com., art. L. 225-11-1/
16 ;
Actions émises en violation des règles relatives à l’augmentation du capital : C. com., art.
L. 225-150 ;
Achats de la société de ses propres actions (C. com., art. L. 225-111) ;
Actions non libérés (C. com., art. L.228-29) ;
Actions qui doivent être aliénés (C. com., art. L. 225-233-30) ;
Actions excédentaires en cas de franchissement de seuil (C. com., art. L. 233-14).
Actionnaires réalisant des apports en nature (exclus de l’AGE portant sur l’évaluation de leurs
apports ;
Actionnaires liés à la SA par une convention règlementé.
Le nombre de voix attaché aux actions est obligatoirement proportionnel à la quotité de capital
qu’elles représentent et chaque action donne droit à une voix au moins (C. com., art. L. 225-122 ;
al. 1er). Toute clause contraire est réputée non écrite.
Exceptions :
Les statuts peuvent reconnaître un droit de vote double aux actions nominatives
entièrement libérées qui sont détenues par le même actionnaire depuis au moins 2 ans :
C. com., art. L. 225-123, al. 1er
Lors d’une augmentation de capital social par incorporation de réserves, bénéfice ou
prime d’émission, donnant lieu à la distribution d’actions gratuites d’actions nominatives
nouvelles, un actionnaire peut se voir distribuer des actions nominatives nouvelles à droit
de vote double (C. com., art. L. 225-123, al. 2).
Dans les SA cotées, les actions entièrement libérées qui sont détenues par le même
actionnaire depuis au moins 2 ans bénéficient automatiquement et obligatoirement d’un
droit de vote double, sauf clause contraire des statuts.
Le C. com. prévoit que les statuts peuvent valablement limiter le nombre de voix
attribuées aux actionnaires.
C. com., art. L. 225-125 : « Les statuts peuvent limiter le nombre de voix dont chaque actionnaire dispose
dans les assemblées, sous la condition que cette limitation soit imposée à toutes les actions sans distinction
de catégorie, autres que les actions à dividende prioritaire sans droit de vote.
Les associés, ou certain d’entre eux, peuvent conclure des conventions de vote par lesquelles ils
s’engagent à voter dans un sens déterminé ou à ne pas participer au vote (pactes d’actionnaires).
31
Droit spécial des sociétés 1/3
C. com., art. L. 225-107 : « I. Tout actionnaire peut voter par correspondance, au moyen d'un formulaire dont
les mentions sont fixées par décret en Conseil d'Etat. Les dispositions contraires des statuts sont réputées
non écrites.
Pour le calcul du quorum, il n'est tenu compte que des formulaires qui ont été reçus par la société avant la
réunion de l'assemblée, dans les conditions de délais fixées par décret en Conseil d'Etat. Les formulaires ne
donnant aucun sens de vote ou exprimant une abstention sont considérés comme des votes négatifs.
II. Si les statuts le prévoient, sont réputés présents pour le calcul du quorum et de la majorité les actionnaires
qui participent à l'assemblée par visioconférence ou par des moyens de télécommunication permettant leur
identification et dont la nature et les conditions d'application sont déterminées par décret en Conseil d'Etat.
C. com., art. R. 225-106-1 : « Les sociétés dont les actions sont admises aux négociations sur un marché
réglementé publient sur le site internet prévu à l'article R. 210-20, dans les quinze jours suivant la réunion de
l'assemblée, un résultat des votes comprenant au moins les indications suivantes :
3° Pour chaque résolution, le nombre total de voix exprimées en détaillant le nombre d'actions et la
proportion du capital social qu'elles représentent, le nombre et le pourcentage de voix favorables à la
résolution ainsi que le nombre et le pourcentage de voix défavorables à la résolution, y compris les
abstentions. »
Les décisions régulièrement prises s’imposent à tous les actionnaires même dissidents ou absents,
actionnaires postérieurs à la date de l’AG.
5.2.2.1.1. L’AGE
AGE : compétentes pour prendre des décisions collectives extraordinaires ; càd modifiant les
statuts : C. com., art. L. 225-96/97.
La décision du déplacement du siège social dans un pays étranger revient au CA, sous
réserve de ratification à l’AGO C. com., art L.225-36
L’AGE ne peut pas augmenter les engagements des actionnaires, càd leurs versements
supplémentaires à ceux qu’ils ont promis de faire au titre de leurs apports.
32
Droit spécial des sociétés 1/3
L’AGE ne peut pas porter atteinte aux droits individuels des actionnaires, notamment de les
priver de leur droit de vote, de leur droit à la répartition des bénéfices ou du droit de céder leurs
actions ou de percevoir le remboursement de leurs apports.
Quorum exigé : au moins ¼ des actions ayant le droit de vote, présentes ou représentées (1ère
convocation) et au moins 1/5 des actions ayant le droit de vote, présentes ou représentées ( 2ème
convocation).
Dans les SA cotées, les statuts peuvent prévoir un quorum plus élevé.
Majorité : majorité des 2/3 voix des actions présentes ou représentées
C. com., art. L. 225-96 : « L'assemblée générale extraordinaire est seule habilitée à modifier les statuts dans
toutes leurs dispositions.
Toute clause contraire est réputée non écrite. Elle ne peut, toutefois, augmenter les engagements des
actionnaires, sous réserve des opérations résultant d'un regroupement d'actions régulièrement effectué.
Elle ne délibère valablement que si les actionnaires présents ou représentés possèdent au moins, sur
première convocation, le quart et, sur deuxième convocation, le cinquième des actions ayant le droit de
vote. A défaut, la deuxième assemblée peut être prorogée à une date postérieure de deux mois au plus à
celle à laquelle elle avait été convoquée. Dans les sociétés dont les actions ne sont pas admises aux
négociations sur un marché réglementé, les statuts peuvent prévoir des quorums plus élevés.
Elle statue à la majorité des deux tiers des voix dont disposent les actionnaires présents ou représentés.
C. com., art. L. 225-97 : « L'assemblée générale extraordinaire peut changer la nationalité de la société, à
condition que le pays d'accueil ait conclu avec la France une convention spéciale permettant d'acquérir sa
nationalité et de transférer le siège social sur son territoire, et conservant à la société sa personnalité
juridique. »
5.2.2.1.2. L’AGO
AGO : compétentes pour prendre des décisions collectives ordinaires (les décisions ne modifiant
pas les statuts, autres celles visées par l’AGE) : C. com., art. L. 225-98
Approbation annuelle des comptes de l’exercice écoulé ; l’AGO d’approbation des comptes
doit être réunie au moins une fois par an, dans les 6mois de la clôture de l’exercice. Ce
délai peut être prolongé par décision de justice : C. com. art. L. 225-100, al. 1er ;
Paiement du dividende en actions ;
Nomination ou remplacement des membres des organes d’administration et de
surveillance ;
Conventions règlementées
Quorum exigé : au moins 1/5 des actions ayant le droit de vote, présentes ou représentées (1ère
convocation) et pas de quorum exigé (2ème convocation).
Dans les SA cotées, les statuts peuvent prévoir un quorum plus élevé.
Majorité : majorité simple des voix des actions présentes ou représentées.
C. com., art. L. 225-98 : « L'assemblée générale ordinaire prend toutes les décisions autres que celles visées
aux articles L. 225-96 et L. 225-97.
Elle ne délibère valablement sur première convocation que si les actionnaires présents ou représentés
possèdent au moins le cinquième des actions ayant le droit de vote. Dans les sociétés dont les actions ne
sont pas admises aux négociations sur un marché réglementé, les statuts peuvent prévoir un quorum plus
élevé.
33
Droit spécial des sociétés 1/3
Elle statue à la majorité des voix dont disposent les actionnaires présents ou représentés. »
Les assemblées spéciales ne comprennent que les actionnaires titulaires d’actions d’une catégorie
déterminée (actions de préférence, actions de capital et de jouissance, partiellement amorties et
non amorties) dont la société envisage de modifier les droits particuliers.
C. com., art. L. 225-99 : « Les assemblées spéciales réunissent les titulaires d'actions d'une catégorie
déterminée.
La décision d'une assemblée générale de modifier les droits relatifs à une catégorie d'actions n'est définitive
qu'après approbation par l'assemblée spéciale des actionnaires de cette catégorie.
Les assemblées spéciales ne délibèrent valablement que si les actionnaires présents ou représentés
possèdent au moins, sur première convocation, le tiers et, sur deuxième convocation, le cinquième des
actions ayant le droit de vote et dont il est envisagé de modifier les droits. A défaut, la deuxième assemblée
peut être prorogée à une date postérieure de deux mois au plus à celle à laquelle elle avait été convoquée.
Dans les sociétés dont les actions ne sont pas admises aux négociations sur un marché réglementé, les
statuts peuvent prévoir des quorums plus élevés.
Elles statuent dans les conditions prévues au troisième alinéa de l'article L. 225-96.
Quorum exigé : au moins 1/3 des actions ayant le droit de vote, présentes ou représentées (1ère
convocation) et au moins 1/5 des actions ayant le droit de vote, présentes ou représentées ( 2ème
convocation).
Dans les SA cotées, les statuts peuvent prévoir un quorum plus élevé.
Majorité : majorité des 2/3 des voix des actions présentes ou représentées.
L’AG mixte est celle au cours de laquelle sont prises des décisions dont certaines relèvent de la
compétence de l’AGO et de l’AGE (approbation des comptes de l’exercice social écoulé et
augmentation du capital social).
L’AG mixte permet de ne pas réunir 2 AG successives et évite d’établir 2 feuilles de présence.
Le quorum et la majorité sont calculés, résolution par résolution, selon la nature soit ordinaire ou
extraordinaire de chacune des décisions à prendre.
C. com., art. L. 225-103 : « I.- L'assemblée générale est convoquée par le conseil d'administration ou le
directoire, selon le cas.
2° Par un mandataire, désigné en justice, à la demande, soit de tout intéressé en cas d'urgence, soit d'un ou
plusieurs actionnaires réunissant au moins 5 % du capital social, soit d'une association d'actionnaires
répondant aux conditions fixées à l'article L. 225-120 ;
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Droit spécial des sociétés 1/3
4° Par les actionnaires majoritaires en capital ou en droits de vote après une offre publique d'achat ou
d'échange ou après une cession d'un bloc de contrôle.
III.- Dans les sociétés soumises aux articles L. 225-57 à L. 225-93, l'assemblée générale peut être convoquée
par le conseil de surveillance.
IV.- Les dispositions qui précédent sont applicables aux assemblées spéciales. Les actionnaires agissant en
désignation d'un mandataire de justice doivent réunir au moins un vingtième des actions de la catégorie
intéressée.
V.- Sauf clause contraire des statuts, les assemblées d'actionnaires sont réunies au siège social ou en tout
autre lieu du même département. »
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Droit spécial des sociétés 1/3
particuliers) par un CAA désigné en justice dans les conditions visées à l’art. 225-10 du
C. com.
Modalités : versement en espèces ou par paiement par compensation avec une créance
liquide et exigible que l’apporteur détient à l’égard de la société (si cette solution n’a pas
été écartée par l’AGE)
Libération des actions nouvelles (libération immédiate : au moins ¼ du montant
nominal + libération intégrale de la prime d’émission ;
Le solde interviendra dans les 5 ans suivant l’augmentation, en une ou plusieurs fois à la
demande du CA ;
Publicité préalable à l’ouverture des souscriptions ; sauf si l’AGE a décidé de supprimer
le DPS ;
DPS : Droit reconnu aux actionnaires de souscrire prioritairement aux actions
nouvelles, proportionnellement aux actions qu’ils détiennent déjà.
Le DPS a un objectif politique : permettre aux anciens actionnaires de maintenir leur
poids politique lors des votes en AG (les droits de vote étant en principe proportionnels à
la part de capital social détenue
Les actionnaires sont libres d’utiliser ce droit (totalement ou partiellement) ou de ne pas
l’utiliser (ils peuvent alors le céder, car il a une valeur financière)
2 types de DPS :
DPS à titre irréductible : reconnu aux actionnaires par la loi ; chaque actionnaire a un
DPS limité : il est proportionnel à la part de capital qu’il détient. Pour souscrire
davantage d’AN il doit acheter des DPS supp. À d’autres actionnaires. L’AGE peut
décider de supprimer, totalement ou partiellement, ce DPS.
DPS à titre réductible, reconnu aux actionnaires par l’AGE. Il n’existe que si l’AGE le
prévoit expressément. Il est mis en œuvre si toutes les AN n’ont pas été souscrites par les
actionnaires au titre du DPS à titre irréductible
Par incorporation de réserves, primes ou bénéfices
Quorum : 1/5 (1ère convocation) et pas de quorum (2ème convocation)
Dans les SA non cotées, les statuts peuvent valablement exiger un quorum plus élevé
Majorité simple des voix présentes ou représentées.
La libération du capital initial n’est pas exigée !!!!
Ne fait pas entrer de nouveaux actifs dans le patrimoine de la société ;
AGE statue aux conditions de l’AGO (car aucune modification des capitaux propres) :
Quorum & Majorité
36
Droit spécial des sociétés 1/3
2 formes de réductions :
Réduction du CS pour cause des pertes :
Réduction du CS par remboursement
2 modalités
Réduction de la VN des actions
Diminution du nombre d’actions
Compétence de l’AGE :
C. com. art. L. 225-204 : « La réduction du capital est autorisée ou décidée par l'assemblée générale
extraordinaire, qui peut déléguer au conseil d'administration ou au directoire, selon le cas, tous pouvoirs
pour la réaliser. En aucun cas, elle ne peut porter atteinte à l'égalité des actionnaires.
Un rapport établi par les commissaires aux comptes sur l'opération envisagée est communiqué aux
actionnaires de la société dans un délai10 fixé par décret en Conseil d'Etat. L'assemblée statue sur le rapport
des commissaires qui font connaître leur appréciation sur les causes et conditions de la réduction.
Lorsque le conseil d'administration ou le directoire, selon le cas, réalise l'opération sur délégation de
l'assemblée générale, il en dresse procès-verbal soumis à publicité au registre du commerce et des sociétés et
procède à la modification corrélative des statuts. En cas de non-respect de cette obligation de publicité, les
décisions de réalisation de cette opération peuvent être annulées. »
Une décision de justice rejette l'opposition ou ordonne, soit le remboursement des créances, soit la
constitution de garanties si la société en offre et si elles sont jugées suffisantes.
Les opérations de réduction du capital ne peuvent commencer pendant le délai d'opposition ni, le
cas échéant, avant qu'il ait été statué en première instance sur cette opposition.
10
Ce rapport est établi et mis à disposition des actionnaires, au moins 15 jours avant la réunion de l’AG : C.
com., art. R. 225-150
11
Les créanciers sociaux disposent d’un délai de 20 jours à compter du jour du dépôt pour faire opposition à
la décision de l’AGE
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Droit spécial des sociétés 1/3
1° Par l'expiration du temps pour lequel elle a été constituée, sauf prorogation effectuée conformément à
l'article 1844-6 ;
5° Par la dissolution anticipée prononcée par le tribunal à la demande d'un associé pour justes motifs,
notamment en cas d'inexécution de ses obligations par un associé, ou de mésentente entre associés
paralysant le fonctionnement de la société ;
6° Par la dissolution anticipée prononcée par le tribunal dans le cas prévu à l'article 1844-5 ;
7° Par l'effet d'un jugement ordonnant la clôture de la liquidation judiciaire pour insuffisance d'actif ;
C. com., art. L. 225-247 : « Le tribunal de commerce peut, à la demande de tout intéressé, prononcer la
dissolution de la société, si le nombre des actionnaires est réduit à moins de sept depuis plus d'un an pour
les sociétés dont les actions sont admises aux négociations sur un marché réglementé ou sur un système
multilatéral de négociation.
Il peut accorder à la société un délai maximal de six mois pour régulariser la situation. Il ne peut prononcer la
dissolution si, le jour où il statue sur le fond, cette régularisation a eu lieu.
C. com. art. L. 225-248 : « Si, du fait de pertes constatées dans les documents comptables, les capitaux
propres de la société deviennent inférieurs à la moitié du capital social, le conseil d'administration ou le
directoire, selon le cas, est tenu dans les quatre mois qui suivent l'approbation des comptes ayant fait
apparaître cette perte, de convoquer l'assemblée générale extraordinaire à l'effet de décider s'il y a lieu à
dissolution anticipée de la société.
Si la dissolution n'est pas prononcée, la société est tenue, au plus tard à la clôture du deuxième exercice
suivant celui au cours duquel la constatation des pertes est intervenue et sous réserve des dispositions de
l'article L. 224-2 de réduire son capital d'un montant au moins égal à celui des pertes qui n'ont pas pu être
imputées sur les réserves, si, dans ce délai, les capitaux propres n'ont pas été reconstitués à concurrence
d'une valeur au moins égale à la moitié du capital social.
Dans les deux cas, la résolution adoptée par l'assemblée générale est publiée selon les modalités fixées par
décret en Conseil d'Etat.
A défaut de réunion de l'assemblée générale, comme dans le cas ou cette assemblée n'a pas pu délibérer
valablement sur dernière convocation, tout intéressé peut demander en justice la dissolution de la société. Il
en est de même si les dispositions du deuxième alinéa ci-dessus n'ont pas été appliquées. Dans tous les cas,
le tribunal peut accorder à la société un délai maximal de six mois pour régulariser la situation. Il ne peut
prononcer la dissolution, si, au jour où il statue sur le fond, cette régularisation a eu lieu.
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux sociétés en procédure de sauvegarde ou de
redressement judiciaire ou qui bénéficient d'un plan de sauvegarde ou de redressement judiciaire.
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7. LA SOCIÉTÉ EN COMMANDITE PAR ACTIONS
8. LA SOCIÉTÉ PAR ACTIONS SIMPLIFIÉES
9. INTRODUCTION À LA SAS
D’après l’INSEE, en 2017, plus de la moitié (56%) des sociétés crées sont des SAS.
Crée en 1994, c’était une société qui devait être constituée que par des personnes morales
(holdings) : on parlait de coopération entre entreprises. En 1999, loi du 12 juillet 1999,
précise que la SAS pouvait être constituée par toute personne physique ou morale.
9.1.2. Caractéristiques
La SAS est une société dont les associés peuvent être des personnes physiques ou morales.
Si elle comprend qu’un seul associé, personne physique ou morale, on parle de SASU.
La SAS ne peut être cotée, contrairement aux SA & aux SCA, depuis 2014, elle peut avoir
recours au financement participatif.
La SAS puise ses racines dans la SA (même règle de liquidation, même obligations comptables),
mais se distingue de la SA sur 2 points essentiels : La société par actions simplifiée (SAS) se
caractérise par une grande souplesse de fonctionnement, la possibilité pour les associés
d'aménager les conditions de leur entrée et de leur sortie de la société et une
responsabilité des associés limitée aux apports.
C’est une société dotée d’un fort intuitu-personae, une société très contractuelle.
Il est toutefois fait obligation à la société d’être représenté par un président.
Son régime juridique est fixé par les articles L. 227-1 à L. 227-20 et L. 244-1 à L. 244-4 du
C. com. en outre dans la mesure où elles sont compatibles avec ces textes, les règles concernant
les SA, à l’exception de celles visant, d’une part la direction et l’administration et, d’autre part les
assemblées d’actionnaires (art. L. 225-17 à L. 225-126 et l’art. L. L. 225-243 du C. com.)
sont aussi applicables aux SAS.
Du point de vue fiscal, la SAS est assimilée à une SA.
9.2.1. Constitution
Associés (capacité) Il n’est pas nécessaire que les actionnaires aient la capacité
commerciale. La capacité civile suffit.
L’interdiction de l’offre des titres au public des titres financiers et de l’admission aux négociations sur un
12
41
Droit spécial des sociétés 1/3
Voir SA sans offre au public au titres : il faut rappeler que la SAS ne peut offrir ses titres au public.
C. com., art. L. 227-3 : « La décision de transformation en société par actions simplifiée est prise à l'unanimité
des associés. »
C. com., art. L. 224-3 : « Lorsqu'une société de quelque forme que ce soit qui n'a pas de commissaire aux
comptes se transforme en société par actions, un ou plusieurs commissaires à la transformation, chargés
d'apprécier sous leur responsabilité la valeur des biens composant l'actif social et les avantages particuliers,
sont désignés, sauf accord unanime des associés par décision de justice à la demande des dirigeants sociaux
ou de l'un d'eux (…) »
9.2.2.2. Fusion
valeur d’aucun apport en nature n’excède un montant fixé par décret et si la valeur totale de l’ensemble des apports en
nature non soumis à l’évaluation d’un commissaire aux apports n’excède pas la moitié du capital (c. com., art. L. 227-1 al.
5).
La loi crée cependant un mécanisme de responsabilité des associés à l’égard des tiers dans cette hypothèse. Il est en effet
prévu que lorsqu’il n’y a pas eu de commissaire aux apports ou lorsque la valeur retenue est différente de celle proposée
par le commissaire aux apports, les associés seront solidairement responsables pendant cinq ans, à l’égard des tiers, de
la valeur attribuée aux apports en nature lors de la constitution de la société (c. com., art. L. 227-1 al. 7).
Elle introduit la possibilité pour l’associé unique d’une SASU ou d’une EURL qui exerçait son activité professionnelle en
son nom propre avant la constitution de la société, de ne pas faire appel à un commissaire aux apports s’il apporte à
cette société des éléments qui figuraient dans le bilan de son dernier exercice (c. com., art. L. 223-9 al. 3 et L. 227-1 al. 6).
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Droit spécial des sociétés 1/3
Les règles concernant les SA sont applicables à la SAS dans la mesure où elles sont compatibles
avec les dispositions particulières, (sauf les textes relatifs aux assemblées d’actionnaires et au
conseil d’administration, conseil de surveillance et directoire.)
Aucune règle légale, ni impérative, ni même supplétive : La jurisprudence (Cass. com. 25 janvier
2017 N°14-28792) nous dit que seuls les statuts doivent fixer les conditions de direction de la SAS.
Commentaire de l'arrêt
Seule exigence : la SAS doit être représentée par un dirigeant portant le titre de « Président »
9.3.1.1. Président
9.3.1.1.1. Statuts
C. com., art. L. 227-6 : « La société est représentée à l'égard des tiers par un président désigné dans les
conditions prévues par les statuts. Le président est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute
circonstance au nom de la société dans la limite de l'objet social. »
Ordre interne : le Pdt est investi des pouvoirs les plus étendus pour agir en toute circonstance
au nom de la société dans la limite de l’objet social.
Ordre externe : la SAS est engagée par tous les actes accomplis par son Pdt, même ceux
accomplis en dehors de l’objet social (sauf si la SAS prouve que le tiers était informé du
dépassement de l’objet social ou ne pouvait l’ignorer compte tenu des circonstances).
Les clauses statutaires limitant les pouvoirs du président sont inopposables aux tiers.
le président de la SAS peut déléguer des pouvoirs à des tiers, sauf stipulation contraire des statuts.
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Droit spécial des sociétés 1/3
C. com., art. L. 227-8 : « Les règles fixant la responsabilité des membres du conseil d'administration et du
directoire des sociétés anonymes sont applicables au président et aux dirigeants de la société par actions
simplifiée.
Ce sont les statuts qui décident la manière dont est révoqué le président.
- Conventions règlementées :
C. com, art. L. 227-10 : « Le commissaire aux comptes ou, s'il n'en a pas été désigné, le président de la société
présente aux associés un rapport sur les conventions intervenues directement ou par personne interposée
entre la société et son président, l'un de ses dirigeants, l'un de ses actionnaires disposant d'une fraction des
droits de vote supérieure à 10 % ou, s'il s'agit d'une société actionnaire, la société la contrôlant au sens de
l'article L. 233-3.
Les conventions non approuvées, produisent néanmoins leurs effets, à charge pour la personne intéressée et
éventuellement pour le président et les autres dirigeants d'en supporter les conséquences dommageables
pour la société.
Par dérogation aux dispositions du premier alinéa, lorsque la société ne comprend qu'un seul associé, il est
seulement fait mention au registre des décisions des conventions intervenues directement ou par personnes
interposées entre la société et son dirigeant, son associé unique ou, s'il s'agit d'une société actionnaire, la
société la contrôlant au sens de l'article L. 233-3. »
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Droit spécial des sociétés 1/3
Les statuts peuvent librement aménager la direction de la SAS en créant d’autres fonctions de
direction qui seront confiées à un organe collégial (CA ou CS) ou à des personnes individuelles
(DG, DGd).
À l’égard des tiers, ces personnes ont les mêmes pouvoirs que le président de la SAS.
C. com., art. L. 227-6, al. 4: « (…) Les statuts peuvent prévoir les conditions dans lesquelles une ou plusieurs
personnes autres que le président, portant le titre de directeur général ou de directeur général délégué,
peuvent exercer les pouvoirs confiés à ce dernier par le présent article. »
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10. LA SOCIÉTÉ EUROPÉENNE
11. LES VALEURS IMMOBILIÈRES