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ÉDITION 2023

GUIDE PRATIQUE

Création d'une SAS


Tout ce que vous devez savoir sur
la société par actions simplifiée
Rédigé par notre équipe de juristes.
Introduction

Qu’est-ce qu’une SAS ?

Sommaire.
Quels sont les avantages et
inconvénients d'une SAS ?

Comment créer une SAS ?

Comment fonctionne une SAS ?

Quelle fiscalité en SAS ?

Comment se passe la cession de parts


sociales en SAS ?

Les aides à la création

L'offre Legalstart
INTRODUCTION.

Ce guide a vocation à présenter les principales caractéristiques de la SAS.


N’hésitez pas à consulter nos fiches pratiques pour approfondir votre recherche.

La société par actions simplifiée est une forme sociale très appréciée des porteurs
de projets. En effet, la SAS offre de nombreux avantages. Toutefois, il est
essentiel de bien en comprendre le fonctionnement et la fiscalité avant de lancer
les démarches de création d’une SAS. On vous explique.

Créer une SAS


QU’EST-CE QU’UNE SAS ?

Dans cette partie :

Définition

Les principales caractéristiques d’une SAS

Peut-on créer une SAS seul ?

Définition

SAS est l’acronyme de Société par Actions Simplifiée. Il s’agit d’une société de
capitaux, et non de personnes, contrairement à la SARL. C’est pourquoi, les titres
sociaux de la SAS sont des actions et non des parts sociales. D’ailleurs, en SAS,
on parle d’actionnaires.

La SAS est une société commerciale. Elle ne peut pas faire appel à l’épargne
publique, c’est-à-dire qu’elle ne peut pas être cotée en bourse. C’est
principalement ce qui la différencie de la société anonyme (SA).

La SAS est connue pour sa souplesse, sa flexibilité. En effet, cette société très peu
réglementée permet aux associés de la façonner à leur image. L'organisation de
la SAS est totalement libre : les associés peuvent choisir les organes de direction
qu'ils souhaitent, à la seule condition de nommer un Président de la SAS.

Les principales caractéristiques d’une SAS

Les principales caractéristiques de la SAS sont :

un nombre d’associés minimum de 2, sans limite maximum ;


un capital social minimum de 1 € ;
l’obligation de nommer un président pour diriger la société ;
la responsabilité des actionnaires est limitée au montant de leurs apports.
Peut-on créer une SAS seul ?

Oui, il est possible de créer une SAS seul. Il s’agit alors d’une SASU, à savoir une
société par actions simplifiée unipersonnelle.

Les modalités de création d’une SAS à associé unique sont les mêmes que pour
une SAS avec plusieurs associés. Le fonctionnement est également similaire. La
seule différence réside dans le fait que l’associé unique prend seul les décisions
relevant normalement d’une décision collective comme l’approbation des
comptes ou la nomination du président.

À noter : en SASU, plusieurs directeurs généraux peuvent être nommés,


tout comme dans une SAS classique.

Les 3 points à retenir


La SAS est une société commerciale
En SAS, on parle d’actionnaires et d’actions
Il est possible de créer une SAS seul : une SASU
QUELS SONT LES AVANTAGES ET
LES INCONVÉNIENTS D’UNE SAS ?

Dans cette partie :

Les avantages d’une SAS

Les inconvénients d’une SAS

Tableau récapitulatif

Les avantages d’une SAS

Si la SAS séduit autant de porteurs de projet, c’est parce qu’elle offre une grande
liberté statutaire. En effet, la loi laisse aux actionnaires une large marge de
manœuvre en ce qui concerne l’organisation de la SAS. La seule réelle obligation
est de nommer un président.

Par ailleurs, la création d’une SAS n’impose pas de capital social minimum. Cela
permet de lancer un projet d’entreprise sans avoir à investir une somme d’argent
fixée par la loi pouvant parfois être élevée. Cependant, il est préférable de
déterminer le montant du capital social de la société en fonction des besoins de
celle-ci, notamment au démarrage pour payer les premières charges.

En SAS, la responsabilité des actionnaires est limitée au montant de leurs apports.


Dès lors, leur patrimoine personnel est préservé puisque les créanciers ne
peuvent pas les poursuivre en paiement indéfiniment. Le risque est limité.

Toujours en ce qui concerne les actionnaires, dans le cadre d’une SAS, il est facile
de faire entrer de nouveaux investisseurs au capital de la société. Une clause
d’agrément est rarement prévue dans les statuts. En tout cas, la décision de
l’ajouter est laissée à la discrétion des actionnaires, là où en SARL, cette clause
est automatiquement prévue. Cela permet de céder plus facilement les actions.

Enfin, le régime social du dirigeant de SAS rémunéré est particulièrement


protecteur puisqu’il est équivalent à celui d’un salarié. La seule différence, c’est
qu’il ne cotise pas à l’assurance-chômage.
Les inconvénients d’une SAS

Tout d’abord, la liberté statutaire implique d’être particulièrement vigilant en ce


qui concerne la rédaction des statuts. Les statuts régissent tout le fonctionnement
de la société par actions simplifiée, rien ne doit être laissé au hasard. Toutes les
situations doivent être anticipées, afin d’éviter d’éventuels litiges pouvant mener
à des blocages. Il appartient aux actionnaires fondateurs de rédiger avec
précisions les statuts de la SAS. C’est pourquoi, il est préférable de se faire
accompagner par un professionnel pour s’assurer que les statuts de la SAS
correspondent parfaitement à la volonté des actionnaires.

D’autre part, les charges sociales relatives au président de SAS rémunéré sont
élevées. Cela s’explique par le fait que la protection sociale est plus conséquente
que pour un gérant de SARL par exemple. Toutefois, c’est un élément à prendre
en compte, notamment dans le prévisionnel financier.

Enfin, en SAS, le statut de conjoint collaborateur n’existe pas.

Tableau récapitulatif

Avantages Inconvénients

Liberté statutaire
Pas de capital social minimum Difficulté de rédaction des statuts
Responsabilité limitée des actionnaires Charges sociales élevées
Protection sociale du dirigeant Pas de statut de conjoint collaborateur
Facilité d'entrée des investisseurs
COMMENT CRÉER UNE SAS ?

Dans cette partie :

Quand créer une SAS ?

Les étapes pour créer une SAS


La rédaction des statuts de la société
La constitution et le dépôt du capital social
Le choix du siège social
La publication d’un avis dans un journal d’annonces légales
Réalisation des formalités de création en ligne

Le coût de création d’une SAS

Quand créer une SAS ?

Vous pouvez créer une SAS dès lors que votre projet d’entreprise concerne une
activité commerciale et que vous souhaitez vous associer à d’autres personnes. Il
s’agit d’un choix particulièrement intéressant si l’identité des autres actionnaires
n’est pas un critère déterminant. Par exemple, si vous ne souhaitez pas avoir des
liens étroits avec eux.

Cette forme sociale est particulièrement adaptée aux projets qui envisagent un
développement pouvant être conséquent.

Les étapes pour créer une SAS

Pour créer une SAS, vous devez réaliser différentes formalités, à savoir :

la rédaction des statuts de la société ;


la constitution et le dépôt du capital social ;
le choix du siège social ;
la publication d’un avis dans un journal d’annonces légales ;
la réalisation des formalités de création en ligne.
La rédaction des statuts de la société

Comme nous avons pu le voir précédemment, la rédaction des statuts d’une SAS
nécessite une attention toute particulière. C’est la contrepartie de la grande
liberté accordée aux actionnaires.

Les statuts de la SAS doivent être personnalisés, afin de correspondre à la


situation spécifique de l’entreprise et aux souhaits des actionnaires relatifs au
fonctionnement de la société.

Les statuts de la SAS doivent obligatoirement mentionner :


la forme juridique choisie ;
la dénomination sociale ;
l’adresse du siège social ;
le montant du capital social ;
la durée de vie de la société (99 ans maximum) ;
les apports réalisés ;
la répartition des actions et leur valeur nominale ;
la date de clôture de l’exercice social.

Ensuite, en fonction de ce que décident les actionnaires, il est possible d’ajouter


des clauses pour préciser :

les obligations attachées aux actions ;


les modalités de nomination du dirigeant, ses pouvoirs et sa rémunération ;
la réserve légale ;
les modalités de prise de décisions collectives, notamment les règles de
majorité et de quorum.

Téléchargez notre modèle de statuts de SAS !

La constitution et le dépôt du capital social

Le capital social est le patrimoine de départ de la SAS. Il peut être constitué :


d'apports en numéraire (somme d’argent) ;
d'apports en nature (bien meuble ou immeuble) ;
d'apports en industrie (brevets, savoir-faire, etc.).
Attention : l’apport en nature d’une valeur supérieure à 30 000 € implique
la désignation d’un commissaire aux comptes.

Sachez qu’il est possible de différer la libération du capital social d’une SAS. Dans
ce cas, seule une partie du capital, au moins 50 %, est déposée au moment de la
création de la société. Le solde doit être libéré dans les 5 ans qui suivent.

Le capital social de la SAS doit être déposé auprès d’un établissement bancaire
ou d’un notaire. Une attestation de dépôt de capital social vous est fournie. Vous
en aurez besoin pour la suite de vos démarches de création de SAS.

Le choix du siège social

La société doit impérativement choisir un siège social, c’est-à-dire une adresse de


domiciliation. C’est à cette adresse que toutes les correspondances adressées à
la société seront envoyées. C’est aussi à cette adresse que les actionnaires
peuvent consulter certains documents. Les actionnaires sont libres de choisir le
siège social qui leur convient.

L’adresse du siège social de la SAS doit figurer sur tous les documents légaux tels
que les contrats, les devis et factures, etc. Il peut s’agir du lieu d’exercice de
l’activité, d’une société de domiciliation ou de l’adresse du domicile du dirigeant.

La publication d’un avis dans un journal d’annonces légales

Les tiers doivent être avertis de la création d’une nouvelle société par les
actionnaires. Pour cela, il est nécessaire de publier un avis de constitution dans
un journal d’annonces légales (JAL).

L’annonce doit préciser :


la date de signature des statuts (acte sous-seing privé ou acte notarié) ;
la forme sociale et la dénomination sociale ;
l’objet social ;
la durée pour laquelle la société est constituée ;
le montant du capital social ;
la durée pour laquelle la société est constituée ;
le montant du capital social ;
l’adresse du siège social ;
le nom, le prénom et l’adresse du président de la SAS ;
le greffe du tribunal auprès duquel la société sera immatriculée.

Réalisation des formalités de création en ligne

Depuis le 1er janvier 2023, le dossier de demande d’immatriculation doit


obligatoirement être déposé en ligne sur le site du guichet unique.

Vous remplissez directement le formulaire de création d’entreprise sur la


plateforme, et vous transmettez les justificatifs par la même occasion. Les pièces
à fournir sont les suivantes :

original des statuts signés par les actionnaires ;


attestation de dépôt du capital social ;
copie de l’acte de nomination du président de la SAS ;
formulaire de déclaration des bénéficiaires effectifs (DBE) ;
original de la déclaration sur l’honneur de non-condamnation et de filiation ;
copie recto verso de la CNI ou du passeport en cours de validité du dirigeant ;
extrait Kbis des dirigeants personnes morales le cas échéant ;
justificatif de domiciliation de la société (copie du bail, facture EDF, etc.) ;
copie de l’avis de parution dans le journal d’annonces légales ;
copie de l’acte de nomination certifiée conforme, sauf en cas de désignation
dans les statuts.

En cas d’activité réglementée, il faut également fournir les diplômes ou


autorisations nécessaires.

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Le coût de création d’une SAS

Pour la création d’une SAS, les coûts se répartissent comme suit :

Formalités Tarifs

0 € si vous le faites vous-même


Rédaction des statuts 200 € environ pour une plateforme juridique
1 500 à 2 500 € pour un avocat ou un notaire

197 € HT
Frais d’annonce légale
263 € HT à la Réunion ou à Mayotte

Déclaration des bénéficiaires


21,41 € TTC
effectifs

59 € TTC pour une activité commerciale


Frais d’immatriculation
74 à 300 € TTC pour une activité artisanale

1 € minimum
Dépôt du capital social
100 € de frais de dépôt

0 € si choix du domicile au domicile du dirigeant


Domiciliation 200 à 300 € pour une pépinière
15 à 300 € pour une société de domiciliation

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Les 3 points à retenir


Préférable de se faire accompagner dans la rédaction des statuts
Dossier d’immatriculation déposé sur le site du guichet unique
Coût de création entre 360 et 6 000 €
COMMENT FONCTIONNE UNE SAS ?

Dans cette partie :

Les associés de la SAS


Qui peut être associé d’une SAS ?
Les droits des associés en SAS
La prise de décision en SAS
La responsabilité des associés en SAS

Le Président de la SAS
Qui peut être Président de SAS ?
Le rôle du Président de SAS
La rémunération du Président de SAS
Le régime social du Président de SAS

La comptabilité en SAS
Les documents comptables
L'approbation des comptes

Le commissaire aux comptes en SAS

Les associés de la SAS

Qui peut être associé d’une SAS ?

Peut être actionnaire d’une SAS, une personne physique ou une personne morale
(une autre société, une société, etc.).

En SAS, il n’est pas nécessaire d’avoir la capacité commerciale pour être


actionnaire. Dès lors, peuvent être associés :

les mineurs émancipés ;


les mineurs représentés par leurs parents ;
les majeurs protégés par la loi (tutelle ou curatelle) ;
les personnes de nationalité étrangère sans qu'il soit nécessaire d'obtenir une
autorisation administrative particulière, mais une déclaration administrative
préalable peut être exigée.
Les droits des associés en SAS

Les actionnaires d’une SAS ont un droit d’information. En effet, le Président de la


SAS doit leur rendre des comptes. Les actionnaires peuvent poser des questions
écrites au dirigeant, et consulter certains documents au siège social de la société.

De plus, les actionnaires d’une SAS ont un droit de vote. En fonction de la quote-
part des actions qu’ils détiennent, ils ont un poids plus ou moins important dans
les décisions collectives. Ils ont également le pouvoir de nommer et de révoquer
le président de la SAS.

Par ailleurs, les actionnaires de la SAS ont des droits financiers. Ils peuvent
percevoir des dividendes s’ils décident de distribuer tout ou partie des bénéfices
à la clôture de l’exercice social.

La prise de décision en SAS

Dans le cadre d’une société par actions simplifiées, ce sont les statuts qui
déterminent les conditions et les modalités de prise de décisions. Ils indiquent
notamment les décisions relevant d’une prise de décision collective ou relevant
uniquement du président de la SAS.

Cependant, en l’absence de précision dans les statuts, le président de la SAS peut


prendre toutes les décisions n’impliquant pas une modification des statuts.

Les statuts fixent également les règles de majorité et de quorum.

La responsabilité des associés en SAS

La responsabilité des actionnaires de SAS est limitée au montant de leurs apports.


Cela signifie que les créanciers de la société ne peuvent pas poursuivre en
paiement un actionnaire pour un montant supérieur à celui de son apport au
capital de la SAS.

Vous avez encore des questions ? Prenez rendez-vous avec un de nos expert !
Le Président de la SAS

Il est obligatoire de nommer un président de SAS. Mais il ne peut y avoir qu’un


seul président de SAS. Si d’autres organes de gouvernance sont nécessaires, il
est possible de constituer un directoire ou un conseil d'administration.

Qui peut être Président de SAS ?

Peut-être président d’une SAS :


une personne physique majeure ou une personne morale ;
de nationalité française ou étrangère (UE ou hors UE avec titre de séjour
autorisant l'exercice des fonctions) ;
résident ou non-résident en France ;
un actionnaire de la SAS ou un tiers ;
avec ou sans qualification.

Il peut également s’agir d’une personne morale.

Attention : la personne envisagée pour devenir président de la SAS ne doit


pas être frappée par une interdiction de diriger.

Le rôle de Président de SAS

Le président de la SAS est le dirigeant de la société. À ce titre, il représente la


SAS à l’égard des tiers. Il agit au nom et pour le compte de la SAS.

Dès lors, il peut signer des contrats, entamer des actions en justice pour défendre
les intérêts de l’entreprise, etc. Il décide des grandes orientations stratégiques, et
de l’organisation.

En somme, il s’assure du bon fonctionnement de la société au quotidien.


La rémunération du Président de SAS

La rémunération du président de SAS est facultative. Les actionnaires sont libres


de décider de rémunérer ou non le président pour son mandat social.

Toutefois, si le président de la SAS est également un actionnaire, il peut percevoir


des dividendes comme n’importe quel associé.

Le régime social du Président de SAS

Le président de SAS bénéficie d’une protection sociale uniquement s’il est


rémunéré au titre de son mandat social.

Dès lors qu’il est rémunéré, le président de la SAS est rattaché au régime général
de la Sécurité sociale. Il est assimilé-salarié, c’est-à-dire qu’il bénéficie d’une
couverture sociale équivalente à celle d’un salarié, à la différence près qu’il ne
cotise pas à l’assurance-chômage.

La comptabilité en SAS

Les documents comptables

En SAS, il est obligatoire de tenir certains registres comptables comme :

le livre-journal où l’on enregistre dans l’ordre chronologique toutes les


opérations comptables de la société ;

le grand livre qui reprend les écritures inscrites dans le livre-journal en


regroupant toutes les opérations par numéro de compte ;

le livre d’inventaire qui regroupe les éléments de l’actif et du passif de la


société.

Il est également nécessaire de réaliser un bilan comptable, d’établir un compte de


résultat et de dresser les annexes.
L’approbation des comptes

À la fin de chaque exercice comptable, les actionnaires de la SAS doivent


approuver les comptes annuels en assemblée générale. À partir de la clôture de
l'exercice social, la société dispose de 6 mois pour faire approuver ses comptes.

Dans un premier temps, il est nécessaire d'établir les comptes annuels de


l'entreprise. Le Président doit quant à lui rédiger un rapport de gestion, afin de
faire état de l’activité de la société pendant l’exercice comptable et de présenter
les résultats et la situation financière de l’entreprise.

Une fois ces deux étapes préalables réalisées, il faut organiser l'Assemblée
générale d'approbation des comptes. C'est durant cette assemblée que les
comptes seront approuvés. Un procès-verbal d’approbation des comptes doit être
rédigé et signé. La dernière étape est le dépôt des comptes approuvés au greffe
ou sur le guichet unique par le Président de la SAS.

Le commissaire aux comptes en SAS

En SAS, la désignation d’un CAC n’est pas toujours obligatoire. Ainsi, un


commissaire aux comptes en SAS doit être nommé si la société dépasse 2 des 3
seuils suivants :

1 million d’euros de total bilan ;


2 millions d’euros de chiffre d’affaires ;
20 salariés.

De même, la désignation d’un commissaire aux comptes est obligatoire si la


société contrôle ou est contrôlée par une autre société. De plus, si un ou plusieurs
actionnaires de la société qui détient au moins 10 % des actions en fait la
demande, un commissaire aux comptes doit être désigné.

Les 3 points à retenir


Droit d’information, de vote et financier des actionnaires
Rémunération du Président de SAS facultative
Désignation d’un CAC obligatoire dans certains cas
QUELLE FISCALITÉ EN SAS ?

Dans cette partie :

La SAS à l’IS
Caractéristique de la SAS à l’IS
Avantages et inconvénients de la SAS à l’IS

L’option de la SAS à l’IR


Les conditions d'éligibilité
Caractéristique de la SAS à l’IR
Avantages et inconvénients de la SAS à l’IR

La TVA en SAS

La SAS à l’IS

Caractéristique de la SAS à l’IS

Par défaut, la SAS est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS). L’impôt sur les
bénéfices est payé par la société elle-même. Les actionnaires quant à eux ne font
l’objet d’une imposition que s’ils perçoivent des dividendes. Depuis le 1er janvier
2023, le taux normal de l’IS est de 25 %.

Bon à savoir : pour la partie des bénéfices inférieure à 42 500 €, un taux


réduit de 15 % est appliqué, sous réserve de respecter 2 conditions :

Chiffre d'affaires hors taxe inférieur à 10 millions €


Capital entièrement reversé et détenu à au moins 75 % par des
personnes physiques

Avantages et inconvénients de la SAS à l'IS

Une SAS imposée à l’IS permet également aux actionnaires de voir leur fiscalité
personnelle impactée, et notamment un changement de tranche.
Cependant, même avec le taux réduit, l’imposition à l’IS peut être plus lourde que
l’imposition à l’IR.

L’option de la SAS à l’IR

Il est possible d’opter pour l’impôt sur le revenu (IR) pour une SAS uniquement
pour les 5 premiers exercices comptables.

Les conditions d’éligibilité

Pour exercer l’option à l’IR, il est nécessaire de respecter les conditions suivantes :

De plus, il faut l’accord de tous les actionnaires pour opter pour une SAS à l’IR.

Caractéristique de la SAS à l’IR

Quand la SAS opte pour l’IR, ce sont les actionnaires qui paient l’impôt sur les
bénéfices à hauteur de la quote-part des titres qu’ils détiennent au sein du capital
social de la société.
Par conséquent, au moment de la déclaration annuelle de revenus, chaque
actionnaire doit déclarer sa quote-part des bénéfices en plus des éventuels
dividendes perçus.

Avantages et inconvénients de la SAS à l’IR

Il peut être avantageux pour les actionnaires d’une SAS d’opter pour l’impôt sur le
revenu si le taux de leur imposition à titre personnel est inférieur à celui de l’IS.
Cela permet ainsi de réduire le poids de l’impôt.

De plus, dans une SAS à l’IR, si le résultat est déficitaire, les actionnaires peuvent
déduire leur quote-part de leur impôt sur le revenu. Cela peut être très utile
durant les premières années d’une entreprise où la rentabilité n’est pas toujours
au rendez-vous.

Toutefois, opter pour l’IR peut engendrer un changement de tranche fiscale et


donc entraîner une augmentation conséquente de l’impôt sur le revenu. Par
conséquent, l’option pour l’IR doit être exercée après avoir pris en considération
la situation personnelle de chaque actionnaire.

La TVA en SAS

Par principe, la SAS est assujettie à la TVA. Cependant, il existe 3 régimes de TVA
qui s’appliquent en fonction du niveau de chiffre d’affaires :

La franchise de TVA pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires


inférieur à 91 900 € pour les activités d’achat-revente et d’hébergement et à
36 800 € pour les activités de prestations de services.

Le régime réel simplifié pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires


compris entre 91 900 et 840 000 € pour les activités d’achat-revente et
d’hébergement et compris entre 36 800 et 254 000 € pour les activités de
prestations de services.

Le régime réel normal qui s’applique au-delà de ces seuils.


COMMENT SE PASSE LA CESSION
D'ACTIONS EN SAS ?

Dans cette partie :

Pourquoi céder ses actions de SAS ?

Comment prévoir la cession d’actions de SAS dans les statuts ?

Les étapes d’une cession d'actions en SAS


Mise en place du projet de cession d’actions
Rédaction de l’acte de cession d’actions
Mise à jour du registre des mouvements de titres
Enregistrement de l’acte de cession

La fiscalité de cession d’actions en SAS


L’imposition par défaut à la “flat tax”
L’option pour l’imposition au barème progressif

La cession d’actions de SAS à titre gratuit

Pourquoi céder ses actions de SAS ?

Un actionnaire peut décider de procéder à une cession d’actions de SAS pour


diverses raisons. Par exemple :

un départ à la retraite ;
un besoin de liquidités ;
une mésentente avec les autres actionnaires ;
la volonté de faire entrer un nouvel associé au capital de la SAS sans pour
autant procéder à une augmentation du capital social.

À noter : les actionnaires sont libres de céder leurs actions. Cependant, les
statuts peuvent prévoir des modalités spécifiques.
Comment prévoir la cession d’actions de SAS dans
les statuts ?

Ce sont les statuts de la SAS qui permettent aux actionnaires de réguler la


cession des actions. Ils ont la possibilité de le faire, mais ce n’est pas une
obligation. Toutefois, en pratique, en fonction du degré de contrôle que les
actionnaires fondateurs souhaitent garder, ils vont avoir tendance à insérer des
clauses pour encadrer la cession d’actions de SAS.

Il est ainsi possible de prévoir :

une clause d’agrément en SAS qui rend obligatoire l’approbation du nouvel


associé par une assemblée générale constituée de tous les associés ;

une clause de préemption qui permet à tout ou partie des associés d’être
prioritaires lors d’une cession d’actions de SAS. Le cédant doit les informer en
premier de sa volonté de cession et ces derniers ont alors la possibilité
d’acheter ces actions en avant-première ;

une clause d’inaliénabilité qui permet d’interdire la vente des actions de la


SAS pendant un maximum de 10 ans. Cette clause a vocation à garantir la
stabilité du capital.

Les étapes d’une cession d’actions en SAS

La cession d’actions en SAS nécessite de suivre les étapes suivantes :


la mise en place du projet de cession d’actions ;
la rédaction de l’acte de cession d’actions ;
la mise à jour du registre des mouvements de titres ;
l’enregistrement de l’acte de cession.

Mise en place du projet de cession d’actions

Cette première étape est facultative, sauf mention contraire dans les statuts. Elle
s’avère toutefois utile puisqu’elle permet d’avertir les autres actionnaires de votre
volonté de sortir du capital de la SAS.
La mise en place du projet de cession d’actions peut également consister en la
signature d’une promesse de cession d’actions. Cet acte engage le cédant qui a
désormais l’obligation de vendre un nombre d’actions déterminé à un prix donné.
De son côté, l’acheteur peut encore renoncer.

Rédaction de l’acte de cession d’actions

Même si elle n’est pas obligatoire, la rédaction de l’acte de cession d’actions


s’avère indispensable en pratique. Ce document permet de fixer les conditions et
les modalités de la cession. Il doit comporter les mentions suivantes :

l’identité du vendeur et de l’acheteur ;


le nombre d’actions vendues ;
le prix de vente ;
la date de cession ;
le mode de paiement ;
le délai de transfert des actions.

Mise à jour du registre des mouvements de titres

Toute cession d’actions de SAS doit faire l’objet d’un enregistrement au sein du
registre des mouvements de titres de la SAS.

Tout d’abord, il convient de rédiger un ordre de mouvement à l’attention de la


société suite à la cession d’actions. C’est ce document qui formalise la demande
du transfert de la propriété des titres vers l’acheteur.

Ensuite, la société doit consigner le mouvement de titre dans le registre en


indiquant :

les informations sur l’identité du vendeur et de l’acheteur ;


le nombre d’actions cédées ;
la date de la cession.

Enregistrement de l’acte de cession

L’acte de cession d’actions doit faire l’objet d’une déclaration auprès du service
des impôts des entreprises (SIE) dans le mois qui suit la conclusion de la cession.
Les droits d'enregistrement à régler correspondent à 0,1 % du prix de la
transaction, avec un minimum de 25 €.

La fiscalité de cession d’actions en SAS

L’imposition par défaut à la “flat tax”

Le prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou flat fax est le régime d’imposition par
défaut des plus-values. Il s’agit d’un taux forfaitaire d’imposition de 30 %.

Ainsi, si vous vendez vos actions de SAS pour 100 000 €, vous devrez vous
acquitter de l’impôt sur les plus-values à hauteur de 30 000 €.

L’option pour l’imposition au barème progressif

Vous avez la possibilité d’opter pour l’imposition au barème progressif pour


l’impôt sur les plus-value. L’imposition a alors lieu au moment de votre déclaration
de revenus annuelle.

Attention : l’option pour le barème progressif vaut pour l’ensemble de vos


capitaux mobiliers.

Cela vous permet de bénéficier d’un abattement fiscal en fonction de la durée de


détention des actions :

50 % si vous déteniez les actions cédées depuis 2 ans et moins de 8 ans ;


65 % si vous déteniez les actions cédées depuis au moins 8 ans.

De plus, vous pouvez bénéficier d’un abattement renforcé s’il s’agit :

d’une plus-value sur les actions d’une PME nouvelle ;


d’une plus-value sur les actions d’un groupe familial ;
d’une plus-value suite à un départ à la retraite.
La fiscalité de cession d’actions en SAS

La cession d’actions de SAS à titre gratuit est tout à fait possible, notamment dans
le cadre d’une donation ou d’une succession.

Dans ce cas, il n’y a pas de droit d’enregistrement, ni d’impôt sur les plus-values.
Mais le bénéficiaire doit s’acquitter des droits de mutation dont le montant varie
en fonction du degré de parenté :

Lien de parenté Taux d'imposition

En ligne directe (enfants vivants ou représentés ou ascendants) 5% à 45%

Au profit d'un conjoint ou d’un partenaire de PACS 5% à 45%

Au profit d'un frère ou d’une sœur 35% à 45%

Au profit d’un parent jusqu’au 4e degré (neveux, nièces, etc.) 55%

Au profit d’un parent au-delà du 4e degré 60%

Au profit d’une personne sans lien de parenté 60%

Toutefois, un abattement fiscal est possible tous les 15 ans :

Lien de parenté Abattement

En ligne directe (enfants vivants ou représentés ou ascendants) 100 000€

Au profit d’un petit enfant 31 865€

Au profit d’un arrière-petit-enfant 5 310€

Au profit d’une personne handicapée 159 325€

Au profit d'un conjoint ou d’un partenaire de PACS 80 724€

Au profit d'un frère ou d’une sœur 15 932€

Au profit d'un neveu ou d’une nièce 7 967€


LES AIDES À LA CRÉATION

Voici un tableau récapitulatif des principales aides à la création d'entreprise :

Dispositif Type Pour qui ?

Exonération 50 % des charges Tous les créateurs, sous


ACRE
sociales pendant 1 an conditions

Accompagnement à la création Créateurs dans des


NACRE
pendant 3 ans situations spécifiques

Créateurs d’entreprise
Contrat d’accompagnement : Dirigeants associés de
CAPE formation, moyens matériels SASU et EURL
et financiers Exception des salariés à
temps plein

Versement immédiat de 45% du


ARCE Demandeurs d’emploi
reliquat des droits au chômage

Maintien des allocations


Maintien de l'ARE Demandeurs d’emploi
chômage

RSA/prime d'activité Maintien des minimas sociaux Demandeurs d’emploi

GEF Couverture d’emprunt bancaire Femmes entrepreneuses

Aide financière et Personnes en situation de


AGEFIPH
accompagnement handicap

Entreprise avec dépenses


JEI Allègements fiscaux et sociaux
de R&D

Entreprise avec dépenses


CIR & CII Réductions d’impôt
de R&D

Prêt d’honneur Prêt à taux 0 sans garanties Tous les créateurs

Prêt participatif Titres participatifs Tous les créateurs

PME et TPE
Prêt bonifié Prêt subventionné Exception des micro-
entreprises
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