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fonctionnement des grands comptes et des entreprises désireuses de s’introduire en bourse. La SA doit
compter au moins 2 actionnaires, ou 7 si elle est cotée en bourse, pour un capital social minimum de
37 000 euros. Une SA doit compter un organe de surveillance, chargé de représenter l’assemblée des
actionnaires, de définir avec eux la stratégie de la société puis de contrôler les actions menées par le
pouvoir exécutif. La SA est représentée par un directeur général et ses formalités de constitution sont
les mêmes qu’une SARL ou une SAS.
Toute personne peut être actionnaire, qu’elle soit morale ou physique. En revanche, il faut au
moins une personne physique au sein de la SA.
Si un actionnaire marié apporte un bien commun, le conjoint doit renoncer par écrit à acquérir
la qualité d’actionnaire, auquel cas il pourra revendiquer ce statut et donc obtenir la moitié des
actions détenues par le couple.
Les actionnaires ne possèdent pas la qualité de commerçant. Leur responsabilité est limitée au
montant de leur apport, excepté en cas de procédure collective.
En contrepartie des apports effectués à la SA, chaque actionnaire bénéficie d’action, offrant
plusieurs droits :
D’autres doivent obligatoirement être exercées sous cette forme, comme les sociétés
d’économie mixte, les sociétés d’assurance…
Le capital minimum social de la SA
Le capital social de la SA représente au minimum 37 000 euros (ou 225 000 euros pour un
appel public à l’épargne) :
Par des apports en numéraire. Les actions en numéraire doivent être libérées lors de
leur souscription à hauteur minimum de la moitié de leur valeur nominale.
Par des apports en nature dont le montant doit être validé par un ou plusieurs
commissaires aux apports. Leur compte-rendu est annexé aux statuts de la société
anonyme.
Les apports en industrie ne sont pas autorisés dans le capital social d’une société anonyme.
Il existe d’autres seuils pour un capital minimum prévu. Ils s’adressent à certaines SA,
exerçant des activités réglementées comme le secteur des assurances. Il n’est pas possible de
détenir une SA au capital variable, sauf dans le cas d’une coopérative ou d’une SICAV.
Les actionnaires sont tenus du passif social dans la limite de leurs apports. En souscrivant à
cette forme juridique, ils s’engagent à libérer l’argent et les biens qu’ils ont apportés à la SA.
Le directeur général de SA
Société anonyme à conseil d'administration
La société anonyme est représentée par un directeur général (DG), investi des pouvoirs les
plus étendus pour agir en toute circonstance au nom et pour le compte de la SA. Il détient le
pouvoir exécutif. Il s’agit obligatoirement d’une personne physique, nommée par le conseil
d’administration. La durée de ses fonctions n’a pas de limite.
Le DG n’est pas obligé d’être administrateur, sauf s’il cumule le poste de président de
l’administration. Son pouvoir est limité par l’objet social et les organes sociaux.
De plus, il possède l’obligation d’information envers les administrateurs. Dans ce cas, il peut
demander au président de réunir le conseil d’administration sur un ordre du jour déterminé.
Pour toute entreprise ayant son siège sur le territoire français, le directeur ou autre membre du
directoire se voit appliquer le plafond spécial de mandat, un seul. Cependant, il existe deux
exceptions :
possibilité d’exercer un autre mandat dans une autre société. Cette dernière ne doit pas
être cotée en bourse. Vous ne devez pas excéder 5 mandats.
Un second mandat peut-être exercé dans une société filiale.
Le Directeur général peut être révoqué à tout moment par le conseil d’administration. Il peut
réclamer des dommages et intérêts si le motif n’est pas juste. Il peut également démissionner.
Dans ce cas, sa responsabilité peut être engagée en cas de préjudice pour la société.
La rémunération du DG est ensuite réintégrée à l’assiette de l’impôt sur le revenu de son foyer
fiscal, dans la catégorie des traitements et salaires.
L’organe de surveillance de la SA
La société anonyme doit obligatoirement fonctionner avec un organe de surveillance. Celui-ci
représente l’assemblée des actionnaires et il est chargé de définir, avec eux, une stratégie
globale. Il contrôle ensuite les actions menées par le pouvoir exécutif et leur concordance
avec la stratégie.
La fiscalité de la SA
La société anonyme est imposée à l’ impôt sur les sociétés dans les conditions habituelles :
Cette demande s’effectue dans les trois premiers mois du premier exercice pour lequel elle
prend effet. Sauf si les associés font part d’un retrait anticipé, cette option dure 5 exercices
maximum.
La Société Anonyme comporte de nombreux avantages pour ceux qui ont des projets de
grande envergure. Cependant, son mode de fonctionnement, sa gestion et son imposition
restent assez contraignants.
En revanche, avec une bonne organisation, cette société peut s’avérer très lucrative,
notamment pour celles cotées en bourse.
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En outre, la SARL est une forme de société hybride. En premier lieu, elle peut être qualifiée
de société de capitaux, dans la mesure où les associés ne sont pas responsables
personnellement et solidairement des dettes de la société : comme évoqué plus tôt, ils ne sont
tenus qu’à hauteur de leurs apports.
En second lieu toutefois, l’intuitu personae demeure très fort dans la SARL : l’identité des
associés est un paramètre essentiel. Il s’agit donc également d’une société de personnes.
D’une part, les associés disposent d’un droit de regard et de décision sur le fonctionnement de
la société. Ainsi, et conformément aux articles L223-27 à L223-29 du Code de commerce, les
décisions relatives à la vie sociale sont prises en assemblées générales ordinaires ou
extraordinaires.
L’ensemble des associés est en droit de participer à ces assemblées, sans qu’aucun d’eux ne
puisse en être exclu.
De ce droit à la participation découle naturellement le droit de vote, réparti entre les associés à
hauteur du nombre de parts sociales qu’ils détiennent. Ce droit de vote est nominatif et ne
peut être cédé.
En pratique, il est possible pour les associés de participer aux assemblées soit physiquement,
soit par visioconférence ou par tout autre moyen de télécommunication permettant leur
identification. Cependant, ces deux dernières options sont exclues lorsque l’assemblée a pour
objet l’approbation des comptes.
En outre, les statuts peuvent prévoir l’interdiction de tels moyens de participation. À noter
également : le vote ne peut jamais être effectué par correspondance.
D’autre part, les associés de la SARL disposent d’un droit à l’information, et cela sur deux
aspects. Premièrement, le gérant, qui est chargé de convoquer les associés aux assemblées, est
dans l’obligation de leur transmettre son rapport ainsi que celui du commissaire aux comptes
s’il y en a un, et le texte des propositions de résolutions.
Ces documents doivent être portés à la connaissance des associés au moins quinze jours avant
la tenue des assemblées.
La durée du mandat du gérant peut être précisée par les statuts. En l’absence d’une telle
précision, il est nommé pour la durée de la vie de la société. Ce mandat est d’ailleurs
cumulable avec un contrat de travail.
Il convient toutefois de noter que le mandat du gérant peut prendre fin pour cause de
révocation de ce dernier, soit par décision des associés en assemblée générale, soit par
décision judiciaire (article L223-25 du Code de commerce).
Les rapports du gérant avec les associés : les pouvoirs du gérant sont alors déterminés
par les statuts, et dans le silence de ceux-ci, ils peuvent effectuer tout acte de gestion
dans l’intérêt de la société.
Les rapports du gérant à l’égard des tiers : le gérant dispose des pouvoirs les plus
étendus pour agir en toute circonstance au nom de la société.
De plus, certaines missions incombent spécifiquement au gérant, telles que :
En principe, le gérant ne peut être tenu personnellement de payer les impôts de la SARL.
Toutefois, l’article L267 du livre des procédures fiscales prévoit une exception à cette règle
dans deux hypothèses. En effet, le président du tribunal judiciaire peut déclarer le gérant
solidairement responsable avec la société des impôts dus par celle-ci, lorsqu’il en a rendu le
recouvrement impossible :
D’émettre des valeurs mobilières pour le compte de la société, sauf s’il s’agit
d’obligations nominatives émises suite à l’approbation des comptes des 3 derniers
exercices ;
D’opérer entre les associés la répartition de dividendes fictifs ;
De présenter aux associés des comptes annuels inexacts ;
D’user des biens et crédits de la société de façon contraire aux intérêts de celle-ci ou à
des fins personnelles, ou encore dans le but de favoriser une autre entreprise ;
De ne pas établir de comptes annuels et/ou de rapport de gestion ;
De ne pas soumettre ces comptes annuels et/ou ce rapport de gestion à l’approbation
en assemblée générale.
Ces infractions sont assorties de sanctions telles que des peines d’emprisonnement pouvant
aller de 6 mois à 5 ans, ainsi que d’amendes comprises entre 9000 et 375 000 euros.
La rédaction des statuts : qu’ils soient rédigés sous la forme d’un acte sous seing privé
ou sous la forme d’un acte notarié, le Code de commerce impose un certain nombre de
mentions obligatoires. Il s’agit notamment :
o Des informations permettant d’identifier la société (dénomination sociale,
adresse du siège, objet social, forme juridique, etc.),
o Des modalités de souscription des parts sociales ainsi que de leur répartition et
leur dates de libération,
o Du montant du capital, avec l’évaluation des apports en nature.
Le dépôt du capital : si le code de commerce n’impose aux associés de libérer la
totalité du capital à la création de la SARL (mais dans les 5 ans), il convient tout de
même de déposer au moins une partie des apports à la banque afin d’obtenir un
certificat de dépôt de fonds, document indispensable pour effectuer le reste des
formalités.
La nomination du ou des gérants : comme évoqué précédemment, le gérant est nommé
soit dans les statuts, soit dans un acte postérieur ;
La publication dans un journal d’annonces légales (JAL) : cette publicité est imposée
par l’article R210-16 du code de commerce. Les articles suivants énumèrent un certain
nombre de mentions obligatoires devant figurer dans l’annonce, lesquelles sont
quasiment les mêmes que celles exigées pour les statuts ;
L’immatriculation de la SARL au registre du commerce et des sociétés (RCS) : pour
cela, il convient de compléter un dossier de demande d’immatriculation auprès du
centre de formalités des entreprises (CFE) territorialement compétent. C’est à l’issue
de cette formalité qu’un kbis, ainsi que les numéros SIREN et SIRET seront attribués
à la SARL.