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PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. Le régime juridique des groupes • 2. Le régime social des groupes
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
MOTS-CLÉS
Abus de biens sociaux • Abus de majorité • Action sociale • Actions de préférence
• Expertise de gestion
Partie 4 De l’entreprise au groupe
1. L’intérêt du groupe
Intérêt social. On sait le rôle que joue l’intérêt social (redéfini par l’article 1833 du
Code civil suite à la loi Pacte du 22 mai 2019) comme limite aux pouvoirs des dirigeants
sociaux, ou encore comme borne à l’omnipotence des assemblées d’associés. Cette limite
s’exerce à l’encontre :
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Chapitre 14 Régime juridique et social des groupes
•• Des pouvoirs des dirigeants. L’action des dirigeants contraire à l’intérêt social est sus-
ceptible d’être sanctionnée de diverses manières : responsabilité civile, responsabilité
pénale pour abus de biens sociaux, révocation ;
•• droits des assemblées d’actionnaires. La théorie de l’abus de droit trouve deux
Des
applications en droit des sociétés : l’abus de majorité et l’abus de minorité.
Intérêt du groupe. Au-delà de l’intérêt social, il est difficile de déterminer si l’intérêt du
groupe est reconnu. Il faut retenir que :
•• L’intérêt du groupe ne peut se résumer à la somme des intérêts sociaux des sociétés du
groupe. Il est avant tout une notion économique : tel acte contraire à l’intérêt d’une
société du groupe est-il en faveur de l’ensemble de celles-ci ?
•• L’intérêt d’une société peut être atteint sans que l’intérêt du groupe ne le soit, ce dernier
pouvant même servir de justification à l’atteinte portée au premier.
Exemple
◗◗ Une société mère « cannibalise » une filiale. L’intérêt de la filiale est atteint mais pas
l’intérêt du groupe. La jurisprudence en matière pénale admet parfois que l’atteinte à
l’intérêt social d’une filiale soit légitimée par l’intérêt du groupe (arrêt Rozenblum, Cass.
crim., 4 février 1985). ◗
•• Inversement, l’intérêt du groupe peut être atteint par un acte d’une société conforme
à son propre intérêt…
Timide consécration. L’intérêt du groupe a reçu une timide consécration légale avec la
loi dite NRE du 15 mai 2001, à propos de l’expertise de gestion au sein des groupes. Cette
consécration, unique dans le Code de commerce, ne renseigne pas plus sur le contenu de
la notion. Tout au plus, elle tend à prouver que la notion de groupe commence à s’impo-
ser, même si les contours sont encore assez imprécis.
Code de commerce, article L. 225-231 al. 1
■■Une association répondant aux conditions fixées à l’article L. 225-120, ainsi qu’un ou plu-
sieurs actionnaires représentant au moins 5 % du capital social, soit individuellement, soit
en se groupant sous quelque forme que ce soit, peuvent poser par écrit au président du
conseil d’administration ou au directoire des questions sur une ou plusieurs opérations
de gestion de la société, ainsi que, le cas échéant, des sociétés qu’elle contrôle au sens de
l’article L. 233-3. Dans ce dernier cas, la demande doit être appréciée au regard de l’intérêt
du groupe.
2. La direction du groupe
Absence de direction. Le groupe n’existant pas en tant que personnalité juridique, il n’a
pas d’organes de direction à proprement parler. La direction du groupe revient en fait à
la société holding qui le coiffe. En conséquence :
•• Il est important d’assurer une bonne représentation des filiales et sous-filiales dans la
société mère, ce qui contribue à la fluidité et à la légitimité des décisions prises à la
tête du groupe. Cette représentation n’est pas de droit puisque les filiales ne sont pas
associées de la mère mais l’inverse ; il est envisageable toutefois, si la holding adopte
une structure juridique souple (ex. : SAS) que les dirigeants des principales filiales du
groupe soient représentés au niveau de la direction de la holding.
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Partie 4 De l’entreprise au groupe
•• Afin que le circuit des décisions soit harmonieux, c’est-à-dire notamment que les déci-
sions prises dans la holding soient correctement exécutées par les filiales, il est pos-
sible de mettre à la tête de ces filiales des dirigeants identiques à ceux de la holding, ce
qui pose toutefois la question du cumul des mandats. Le mieux est probablement de
mettre en place des délégations de pouvoir entre les dirigeants de la holding et ceux
des filiales et sous-filiales.
La Cour de cassation considère que, lorsque dans un groupe de sociétés se trouvent
des administrateurs communs, ceux-ci sont tenus d’un devoir de cohérence dans leurs
votes au sein des différentes entités du groupe (Cass. Com., 22 mai 2019, pourvoi
n° 17-13.565) : « attendu que si l’administrateur d’une société exerce en principe libre-
ment son droit de vote, dans l’intérêt de la société, le devoir de loyauté auquel l’admi-
nistrateur d’une société mère est tenu à l’égard de celle-ci l’oblige, lorsqu’une décision
est votée par le conseil d’administration de cette société, à voter dans le même sens au
sein du conseil d’administration de la filiale, sauf lorsque cette décision est contraire à
l’intérêt social de cette filiale. »
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Chapitre 14 Régime juridique et social des groupes
Rapport sur la gestion du groupe (C. com., art. L. 233-26). Le rapport sur la gestion du
groupe expose la situation de l’ensemble constitué par les entreprises comprises dans
la consolidation, son évolution prévisible, les événements importants survenus entre la
date de clôture de l’exercice de consolidation et la date à laquelle les comptes conso-
lidés sont établis ainsi que ses activités en matière de recherche et de développement.
Information sur les conventions réglementées. Les associés bénéficient également
d’une information sur les conventions dites réglementées, c’est-à-dire les conventions
faisant ressortir un conflit d’intérêts. Sont concernées notamment les conventions inter-
venant entre la société et l’un de ses actionnaires disposant d’une fraction des droits de
vote supérieure à 10 % ou, s’il s’agit d’une société actionnaire, la société la contrôlant
(C. com., art. L. 225-42), ce qui inclut donc les conventions conclues entre la société
mère et ses filiales ou sous-filiales.
2. L’expertise de gestion
Précontentieux. L’expertise de gestion ( chapitre 8) est une mesure d’information
précontentieuse débouchant généralement sur une action en responsabilité contre les
dirigeants, voire leur révocation. Elle permet donc aux actionnaires minoritaires de solli-
citer la nomination d’un expert dont la mission va consister à clarifier une opération de
gestion semblant contestable.
En principe, la demande d’expertise demeure interne à la personne morale ; elle émane
de ses associés et concerne la gestion de ses dirigeants.
L’extension progressive de l’expertise de gestion aux groupes permet aux associés d’une
société de solliciter un éclairage particulier sur une opération effectuée au sein de
n’importe quelle société du groupe :
•• En premier lieu, par le biais de l’article 145 du Code de procédure civile qui prévoit que
« s’il existe un motif légitime de conserver ou d’établir avant tout procès la preuve de
faits dont pourrait dépendre la solution d’un litige, les mesures d’instruction légalement
admissibles peuvent être ordonnées à la demande de tout intéressé, sur requête ou en
référé. » Par sa généralité, ce texte a toujours autorisé une expertise débordant du cadre
strict de la personne morale (de la mère vers la filiale, ou de la filiale vers la mère).
•• En second lieu, par l’article L. 225-231 du Code de commerce qui autorise les asso-
ciés d’une société à solliciter une expertise relative aux actes des sociétés qu’elle
contrôle, la demande étant alors appréciée au regard de l’intérêt du groupe. Il faut
remarquer que l’expertise au sein du groupe est unilatérale puisque les minoritaires
de la mère peuvent la déclencher et non les minoritaires d’une filiale. Dans ce dernier
cas, il demeure possible d’utiliser le texte de l’article 145 du CPC.
3. L’action en responsabilité
Les associés d’une société peuvent-ils agir en responsabilité contre les dirigeants d’une
autre société du groupe ? La jurisprudence répond par la négative à cette question :
l’action sociale (C. com., art. L. 225-231) n’est ouverte qu’aux associés de la société dont
les dirigeants sont mis en cause. Une action de droit commun fondée sur l’article 1240
du Code civil demeure possible, les associés de la filiale (ou de la mère) agissant en tant
que tiers, mais on sait que les conditions posées par la jurisprudence sont restrictives.
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Partie 4 De l’entreprise au groupe
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Chapitre 14 Régime juridique et social des groupes
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Partie 4 De l’entreprise au groupe
•• Une société n’est pas tenue d’établir des comptes consolidés si elle-même est
contrôlée par une société qui l’inclut dans son périmètre de consolidation (on
nomme cela l’exception de sous-groupe). Cette exception n’est pas applicable aux
Les critères sociétés cotées.
de consolidation
et les exceptions •• Une troisième exception est prévue à la consolidation si toutes les filiales prises
à la consolidation individuellement n’ont qu’un « intérêt négligeable » au regard de l’image fidèle de
reposent sur des notions l’ensemble du groupe.
qui peuvent apparaître
floues : influence
Sociétés incluses dans la consolidation (Code de commerce, art. L. 233-17-2). Sont
notable, influence comprises dans la consolidation les filiales ou participations contrôlées de manière exclu-
dominante, intérêt sive ou conjointe ou sur lesquelles est exercée une influence notable. L’influence notable
négligeable… sur la gestion et la politique financière d’une entreprise est présumée l orsqu’une société
dispose, directement ou indirectement, d’une fraction au moins égale au cinquième des
droits de vote de cette entreprise. Le Code de commerce prévoit des exceptions :
•• Établissement des comptes. La première obligation de la société consolidante
consiste en l’établissement pour l’ensemble des sociétés incluses dans le périmètre,
d’un bilan, d’un compte de résultat et d’une annexe. Suivant le type de contrôle exercé,
la consolidation sera totale ou partielle. La consolidation totale, ou globale, consiste à
intégrer dans les comptes consolidés tous les éléments d’exploitation et patrimoniaux
de la filiale ; ce sera le cas si le contrôle sur cette filiale est exclusif.
•• La consolidation partielle consiste à intégrer la filiale de manière proportionnelle au
contrôle exercé ; en cas de contrôle conjoint égalitaire, l’intégration se fera par moitié.
•• Rapport consolidé de gestion (C. com., art. L. 233-26). Il est à la charge des diri-
geants de la société consolidante d’établir ce rapport qui doit contenir des éléments
précis sur la situation du groupe en vue d’être présenté à l’assemblée générale.
Le rapport consolidé de gestion comprend une analyse objective et exhaustive de
l’évolution des affaires, des résultats et de la situation financière de l’ensemble des
entreprises comprises dans la consolidation, notamment de leur situation d’endette-
ment, au regard du volume et de la complexité des affaires. Dans la mesure nécessaire
à la compréhension de l’évolution des affaires, des résultats ou de la situation des
entreprises, l’analyse comporte des indicateurs-clés de performance de nature tant
financière que, le cas échéant, non financière ayant trait à l’activité spécifique des
entreprises, notamment des informations relatives aux questions d’environnement et
de personnel. Il comporte également :
–– une description des principaux risques et incertitudes auxquels l’ensemble des entre-
prises comprises dans la consolidation est confronté ;
–– des indications sur l’utilisation des instruments financiers par l’entreprise, lorsque cela
est pertinent pour l’évaluation de son actif, de son passif, de sa situation financière et
de ses pertes ou profits.
•• Certification, communication, approbation et publicité. Les comptes consolidés
doivent être certifiés par un CAC. Comptes consolidés et rapport de gestion sont
ensuite communiqués aux actionnaires ou associés ; une différence est ici à rele-
ver entre les sociétés par actions où ces documents ne sont communiqués que sur
demande des actionnaires, et les autres sociétés où ils sont communiqués obligatoi-
rement aux associés. L’AGO se prononce par un vote ; ce vote n’est obligatoire dans
les sociétés autres que SA, SCA et SE. La simple communication suffit autrement. Les
comptes consolidés et le rapport doivent ensuite être déposés au greffe du tribunal de
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Chapitre 14 Régime juridique et social des groupes
commerce (sociétés par actions et SARL). Les sociétés cotées sont tenues de publier
régulièrement leurs comptes au BALO.
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Partie 4 De l’entreprise au groupe
•• Un prêt est une opération bancaire et, en tant que telle, soumise à la réglementation
applicable à ce secteur. En principe les opérations bancaires relèvent du monopole des
établissements de crédit mais, par dérogation, elles sont autorisées à certaines condi-
tions au sein des groupes. L’article L. 511-7 3o du Code monétaire et financier autorise
les sociétés à procéder à des opérations de trésorerie avec des sociétés ayant avec elle,
directement ou indirectement, des liens de capital conférant à l’une des entreprises
liées un pouvoir de contrôle effectif sur les autres.
•• Ces opérations sont soumises au régime des conventions réglementées prévu par les
articles L. 225-38 et suivants du Code de commerce. Selon la nature de la convention,
le contrôle sera plus ou moins étendu.
Prise en charge du passif. Le principe est ici que seule la société débitrice est tenue à
l’égard de son créancier, quelle que soit la composition de son capital ou les participa-
tions qu’elle détient. C’est cette règle qui motive en effet le plus souvent la constitu-
tion des filiales (indépendance patrimoniale). Ainsi, une société mère détenant 100 %
du capital d’une de ses filiales ne peut être poursuivie par les créanciers de cette
filiale. Elle supportera bien entendu les conséquences financières de la déconfiture
de sa filiale, en tant qu’associée, mais sera hors de portée du droit de poursuite des
créanciers.
Exceptions. Trois exceptions à ce principe d’indépendance :
•• Suivant la forme sociale des personnes morales composant le groupe, le droit de pour-
suite des créanciers pourra s’étendre d’une société à l’autre. Ainsi, si la société filiale
est une SNC, ses associés, donc la société mère, pourront être poursuivis au titre de
leur responsabilité indéfinie et solidaire au passif social.
•• Des garanties peuvent être consenties par une société du groupe au profit d’une autre,
ces garanties offrant au créancier la possibilité d’agir contre plusieurs sociétés du
groupe. Elles peuvent être de plusieurs natures : cautionnement, garantie autonome,
lettre d’intention ( chapitre 11).
•• La jurisprudence admet de longue date que si le créancier a pu légitimement croire, en
raison d’éléments factuels, que la mère et sa filiale ne formaient qu’une seule société,
il peut agir contre celle qui n’a pas directement contracté avec lui. C’est l’une des
applications de la théorie de l’apparence ; cette croyance légitime doit être prouvée
et ne peut s’appuyer sur la seule identité de dirigeants ou de siège social ; il est néces-
saire que la confusion mère-fille ait été entretenue, voire orchestrée, par les sociétés
du groupe. Il n’existe aucune systématisation de cette théorie.
•• La théorie de l’apparence est aujourd’hui consacrée par l’article 1156 du Code civil
(ordonnance du 10 février 2016).
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Chapitre 14 Régime juridique et social des groupes
•• La seconde exception suppose que la société mère s’est conduite en dirigeant de fait
de sa filiale et a commis une faute de gestion. Elle pourra alors être condamnée à
prendre en charge une partie du passif de la filiale au titre d’une action en responsabi-
lité pour insuffisance d’actif (C. com., art. L. 651-2).
MINI-CAS 2
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Partie 4 De l’entreprise au groupe
Rôle du CSE. Le CSE doit être consulté sur toutes les modifications affectant la situation
juridique de l’entreprise : fusion, scission, prise de participations, cessions de filiales, OPA…
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Chapitre 14 Régime juridique et social des groupes
collectives applicables par exemple à la société mère, ne le sont pas de plein droit aux
filiales. Il faut pour cela, soit que la ou les filiales aient signé la convention, soit qu’un
accord de groupe soit intervenu dans les conditions ci-après.
Code du travail, article L. 2232-30
■■La convention ou l’accord de groupe fixe son champ d’application constitué de tout ou
partie des entreprises constitutives du groupe.
Atténuations. Des mesures relatives à l’intéressement des salariés au sein du groupe ou
à l’actionnariat des salariés du groupe peuvent être prises :
–– les mesures d’intéressement, de participation, de plan épargne entreprise ou retraite
peuvent être mises en place au sein d’un groupe. En présence d’une UES de 11 salariés
au moins, un régime de participation propre à l’Union européenne doit être mis en
place ;
–– les attributions d’actions gratuites ou les stock-options peuvent bénéficier aux sala-
riés des sociétés filiales, mères ou sœurs de celle les émettant.
On retiendra également qu’en droit du travail, l’employeur est celui auquel le salarié est
en fait subordonné. Cette règle a pour conséquences qu’un ou plusieurs salariés peuvent
être rattachés à une filiale par leur contrat de travail, et à la société mère par l’effectivité
du lien de subordination. Dans ce cas, la société mère peut être amenée à supporter les
conséquences d’un licenciement injustifié.
La mutation au sein du groupe de sociétés est considérée comme une modification
substantielle du contrat de travail nécessitant l’accord des salariés concernés. Si elle
est pratiquée, les personnels concernés conservent leur ancienneté dans la nouvelle
société. L’article L. 1231-5 du Code du travail règle la situation des salariés mis à dispo-
sition de filiales étrangères :
Code du travail, article L. 1231-5
■■Lorsqu’un salarié engagé par une société mère a été mis à la disposition d’une filiale étran-
gère et qu’un contrat de travail a été conclu avec cette dernière, la société mère assure son
rapatriement en cas de licenciement par la filiale et lui procure un nouvel emploi compa-
tible avec l’importance de ses précédentes fonctions en son sein. […]
CAS PRATIQUE 3
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DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 QCM
Pour chaque proposition, une ou plusieurs réponses sont possibles. Justifiez-les.
1. Dans un groupe formé d’une SAS holding et des filiales sous la forme de SA et SARL :
a. la direction du groupe est assurée par le PDG de la SA dans laquelle
la holding a la plus forte participation. □
b. il n’y a pas légalement parlant de direction du groupe. □
c. la direction du groupe peut relever d’un organe créé dans les statuts
de la SAS holding. □
d. toutes les sociétés sont indépendantes et appliquent leur propre stratégie. □
2. Si une société non cotée prend le contrôle d’une autre société non cotée :
a. les deux sociétés doivent réunir une AG extraordinaire pour décider
s’il faut envisager une fusion. □
b. les deux sociétés doivent avertir l’AMF. □
c. il en est fait mention dans le rapport présenté aux associés sur les
opérations de l’exercice. □
d. il en est fait mention dans le rapport des commissaires aux comptes
s’il en est nommé un. □
e. le CSE de la société qui a pris le contrôle doit être consulté. □
3. Une action en annulation des délibérations d’une AG pour abus de majorité est :
a. possible uniquement par les associés de cette société. □
b. possible par les associés de toute société du groupe s’ils prouvent
les conditions de l’abus de majorité. □
c. uniquement possible de la holding vers la filiale. □
d. assujettie à des conditions de seuils en droit de vote. □
4. Depuis la loi du 22 mai 2019, le CAC est :
a. obligatoire dans toutes les sociétés du groupe qui dépassent 100 salariés. □
b. obligatoire dans toutes les filiales détenues à plus de 95 %. □
c. obligatoire dans la holding uniquement s’il s’agit d’une SAS. □
d. obligatoire dans la holding uniquement si elle dépasse deux seuils sur trois
liés au CA, au total bilan et au nombre de salariés. □
e. être nommé volontairement dans toute société mère. □
5. Depuis la loi du 22 mai 2019, le CAC est obligatoire dans les filiales du groupe
dépassant deux seuils sur trois parmi les suivants :
a. 2 M€ de CA ; 1 M€ de total bilan ; 20 salariés. □
b. 3,1 M€ de CA ; 1,55 M€ de total bilan ; 50 salariés. □
c. 8 M€ de CA ; 4 M€ de total bilan ; 50 salariés. □
d. 16 M€ de CA ; 8 M€ de total bilan ; 100 salariés. □
e. 4 M€ de CA ; 2 M€ de total bilan ; 25 salariés. □
380
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Soit le groupe suivant : A est une SAS dont le capital est détenu à égalité par quatre
personnes physiques, A1, A2, A3 et A4.
• A détient : 70 % de la SNC B, 34 % de la SCI C, 97 % de la SA D, 80 % de la SA E,
100 % de la SASU F, 15 % de la SARL G
• B détient 96 % de la SA H • D détient 55 % de la SA I
Après avoir dressé le schéma du groupe, vous répondrez aux questions suivantes.
1. Quelles sociétés sont tenues d’établir des comptes consolidés ? Quel est le périmètre de
la consolidation ?
2. En admettant qu’au cours de l’exercice, A se porte acquéreur de 30 % de plus du capital
de la SCI C, et de 20 % du capital d’une société étrangère, quelles sont les conséquences
sur le groupe ?
3. S’il est décidé de mettre en place des stock-options au profit de ses salariés de D, quels
schémas sont envisageables au sein du groupe ?
4. Quelles sont les possibilités d’action des créanciers de B sur les autres sociétés du groupe ?
5. Quelles pourraient être les conséquences si D opérait à plusieurs reprises des avances
de trésorerie non remboursables au profit de A, au point de voir ses capitaux propres
diminuer dans des proportions importantes ?
6. Quelles sociétés devront nommer un commissaire aux comptes ?
Relevez les points-clés de l’arrêt en annexe et exprimez un point de vue étayé sur la solu-
tion qu’il propose.
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DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
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SYNTHÈSE
Régime juridique et social des groupes
Titres
Actions donnant Actions
Stock-options
de préférence accès au gratuites
capital
Émission
par mère/
Oui Oui Oui Oui
droits exercés
dans une filiale
Émission
par filiale/
Oui Oui Oui Oui
droits exercés
dans la mère
Émission
par la filiale/
droits exercés Non Non Oui Oui
dans une filiale
sœur
•• Par souci de simplification, ce tableau désigne, par filiale, toutes les hypothèses
où une société est détenue à plus de 10 % du capital ou des droits de vote
par une autre.
•• Cette acception n’est pas conforme au Code de commerce.
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