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Cour droit commercial s4

Titre 3 : LES SOCIETES COMMERCIALES


SOMMAIRE
• Introduction
• La société en nom collectif
• La société en commandite
• La société à responsabilité limitée
• La société anonyme
• Les sociétés de droit public
Introduction
- Ce sont des personnes morales ayant statut de commerçant.
La loi leur applique un critère formaliste. La commercialité de la société dépend
effectivement de sa forme juridique.
- D’après les textes légaux, sont commerciales : les personnes morales qui
revêtent la forme de société en nom collectif, à responsabilité limitée, en
commandite simple ou par actions, ou de société anonyme.
- Il faut se rappeler qu’avant d’être une personne morale, la société est un contrat
conclu par des associés qui cherchent à bénéficiers des avantages de l’union.
- En application du principe d’autonomie de la volonté, ils peuvent imaginer leur
société de toutes pièces, mais elle ne sortira pas d‘avoir l’une des cinq formes
légales.
On peut séparer les sociétés en 3 catégories distinctes :
* Les sociétés de personnes (sociétés civiles type SCI ou SCP, SNC, Société en
commandite simple),
*Les sociétés de capitaux (SA, SCA, SAS),
* Les sociétés mixtes (SARL).
La différence entre les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux
tient à l’importance et à la nature du rôle joué par les associés.
--- Une société de personnes est société constituée par des associés ayant
une forte relation entre eux, soit parce que leurs intérêts sont intimement
liés, soit parce qu’ils collaborent effectivement et personnellement à la
poursuite du but social (fort intuitu personae). Dans ce type de société, les
cessions de parts sociales sont généralement soumises à accord préalable
des autres associés.
--- Une société de capitaux est une société, le plus souvent commerciale, qui
est constituée sur la base des capitaux apportés par les associés (apport
en numéraire ou en nature). Les titres de propriété représentant ces
capitaux sont appelés actions et sont plus facilement transmissibles que
dans une société de personnes.
-Pour résumer, une société de personnes se bâtit sur l’importance des liens
entre individus associés : crédit personnel, intérêt mutuel, compétence
propre (apport en industrie). C’est par exemple le cas d’une SCP de
médecins qui s’associent pour mettre en commun leur savoir-faire et leurs
intérêts.
-Au contraire, une société de capitaux se bâtit plus sur l’importance des
capitaux à affecter à l’exploitation d’un commerce ou d’une industrie.
-Les SARL, quant à elles, accordent de l’importance à la fois à la personne des
associés et aux capitaux.
La société en non collectif
-Réglementée aux articles 3 à 18 de la loi 5-96 du 13 février 1997, la société
en non collectif est définit comme étant « une société dont les associés
ont tous la qualité de commerçant et répondent indéfiniment et
solidairement des dettes sociales ».

-Cette définition de la SNC démontre clairement que cette société est


commerciale par la forme et que tous les associés ont la qualité de
commerçant, et on voit bien que la commercialité de la société s’étend à
ses membres. Il est important d’observer également que cette définition
est complète dans la mesure où elle mentionne que les associés sont
solidairement responsables du passif social.

-Au Maroc, la SNC a vu le jour avec la rédaction du code de commerce du 12


août 1913. L’article 31 de ladite loi la définissait comme étant « une
société que contracte deux personnes, ou un plus grand nombre, et qui a
pour objet de faire le commerce sous une raison sociale ». Cette définition
a pu subsister jusqu’à la publication de la nouvelle loi susmentionnée.
-Ce genre de société présente en effet des avantages certains. Leur
constitution est facile, la SNC ne comporte généralement qu’un petit
nombre d’associés. L’existence d’un accord unanime pour la cession des
parts sociales exclut pour chacun de ceux-ci l’entrée de tiers indésirables,
ce qui marque une forte présence de l’intuitus personae. Quant à la
gestion, elle est simple, les gérants bénéficient d’une grande stabilité. La
responsabilité solidaire des dettes envers les tiers facilite l’obtention de
crédit.
-De point de vue fiscal, la SNC est transparente, ce qui veut dire que l’impôt
sur le résultat n’est pas payé par la société elle-même, mais par les
associés. Cette caractéristique est intéressante pour les associés de la SNC
qui peuvent imputer le déficit de la société sur leurs autres revenus
catégoriels.
-Après ces quelques remarques sur la définition et les caractéristiques de la
SNC, nous seront contraints, pour une meilleure compréhension de cette
société commerciale, d’étudier dans une première section les règles de
constitution et de fonctionnement, afin d’examiner dans une deuxième
section le régime des parts sociales.
Section1 : la constitution et le fonctionnement de la SNC

1- la constitution :
La SNC obéit naturellement aux règles générales de constitution des
sociétés commerciales dotées de la personnalité morale, il suffira donc ici
de relever les particularités propres à cette forme sociale.
A- Les conditions de fond
1- Apports et capital : Ce qui est remarquable à ce propos est que les apports
en industrie sont possibles dans ce genre de société, mais ils ne
correspondent pas à la formation du capital.
En effet, le capital social est une notion comptable, de caractère fixe,
d’intérêt juridique qui représente la valeur nominale des parts sociales,
qui ne peut par suite correspondre qu’aux biens apportés pouvant figurer
à l’actif du bilan, des biens saisissables par les créanciers sociaux, c’est
pourquoi on ne peut concevoir une société sans capital social. L’évaluation
des apports en industrie n’a d’intérêt que pour la répartition des bénéfices
ou la contribution aux pertes.
Des apports en numéraire ou des apports en nature sont également
nécessaires pour la formation du capital d’une SNC, ils peuvent être très
faibles, car la loi n’impose aucun montant minimum à ce capital.
2- Les associés : Étant donné que ceux-ci ont tous la qualité de commerçant
en vertu de la loi, ils doivent avoir la capacité commerciale
correspondante. Ainsi, la qualité d’associé en non collectif est interdite au
mineur non anticipé, au majeur en tutelle.
B- Les conditions de forme
Tout d’abord, l’acte constitutif doit être fait par écrit authentique ou sous
seing privé, ensuite cet acte doit être daté et contenir certaines mentions
obligatoires en vertu de l’article 5 de la loi 5-96 qui stipule que les statuts
doivent, à peine de nullité de la société, être datés et indiquer :
*les prénoms, nom, domicile de chacun des associés ou, s’il s’agit d’une
personne morale, ses dénomination, forme et siège ;la constitution en
forme de la société en nom collectif ;
• l’objet de la société ; la dénomination sociale ;le montant du capital
social ; le siège social ;
• l’apport de chaque associé et, s’il s’agit d’un apport en nature, l’évaluation
qui lui a été donnée ;
• le nombre et la valeur des parts attribuées à chaque associé ;
• la durée pour laquelle la société a été constituée ;
• les, nom, prénom, domicile des associés ou des tiers pouvant engager la
société, le cas échéant ;le greffe du tribunal où les statuts sont déposés ;la
2- le fonctionnement de la SNC
Le fonctionnement de la SNC est organisé d’une manière très simple à la
différence d’autres sociétés commerciales. On y trouve deux types
d’organes : les associés et les gérants. Selon les statuts de la société, les
uns vont administrer les affaires sociales, les autres vont contrôler cette
gestion.
A- Les gérants
L’article 6 de la loi 5-96 dispose : « tous les associés sont gérants, sauf
stipulation contraire des statuts qui peuvent désigner un ou plusieurs
gérants, associé ou non, ou en prévoir la désignation par acte ultérieur… ».
En pratique, dés que la société doit avoir une activité d’une certaine
importance, il est nécessaire de procéder à la désignation d’une gérance.
Cette désignation relève du pouvoir des associés qui, sauf disposition
contraire, doivent se prononcer à l’unanimité. Les associés jouissent en la
matière d’une grande liberté, ils peuvent nommer un ou plusieurs gérants,
il est indifférent que ceux-ci soient associés ou non.

Les gérants peuvent être désignés soit par les statuts, soit par acte
ultérieur. A défaut de nomination, le droit d’administrer les affaires
sociales appartient à tous les associés conjointement, et nul ne peut
l’exercer séparément s’il n’est pas autorisé par les autres.
-Le gérant est généralement une personne physique, mais il peut être aussi
une personne morale (une autre société commerciale). Dans ce cas, en
vertu de l’article 6 de la loi 5-96, si une personne morale est gérant, ses
dirigeants sont soumis aux mêmes conditions et obligations et encourent
les mêmes responsabilités civile et pénale que s’ils étaient gérant en leur
nom propre, sans préjudice de la responsabilité solidaire de la personne
morale qu’ils dirigent.
B- Les associés
-Le statut des associés est dominé par l’engagement qu’implique pour
chacun d’entre eux leur participation à une société en nom collectif. Le fait
qu’ils sont personnellement obligés au paiement des dettes sociales
explique qu’ils ont en contrepartie des droits renforcés de contrôle et de
gestion.
1- L’engagement des associés : Bien qu’elle jouisse de la personnalité morale,
la SNC est dans une large mesure transparente, ce qui veut dire que les
associés ne s’effacent pas derrière elle. Mais, qu’au contraire, ils restent
présents et responsables. C’est ce qui explique l’obligation qui pèse sur
eux de répondre indéfiniment et solidairement des dettes sociales.
Les associés sont liés par une solidarité parfaite, un créancier de la société qui
entend se faire régler peut donc s’adresser à n’importe lequel d’entre eux,
à son choix, et lui demander de payer l’intégralité de sa créance, sans que
l’associé puisse invoquer le bénéfice de division.
-Cependant, il serait erroné de penser que l’associé qui a réglé la dette de la
société est le seul perdant. Au contraire, il a le droit de poursuivre les
autres associés individuellement selon le montant de la dette et en
proportion de leur participation dans la société. Les associés sont
également tenus d’une obligation de non concurrence dans deux cas :
• le cas ou les statuts prévoient une obligation de non concurrence.
• Lorsque l’un des associés fait apport de son fond de commerce à la
société, il est normalement tenu de ne pas faire la concurrence, sinon, son
apport est vide de son contenu étant donné que l’élément principal du
fonds de commerce est la clientèle.
2- Les droits des associés non gérants : Les associés non gérants possèdent
généralement deux types de pouvoirs : un pouvoir de décision et un
pouvoir de contrôle.
a- Le pouvoir de décision Les associés non gérants ont un pouvoir
souverain de décision qu’il exercent en assemblée, ou encore par voie de
consultation écrite si elle est prévue par les statuts (article 9).
Les associés se prononcent sur toutes les questions qui ne relèvent pas de la
compétence des gérants telles que la nomination et la révocation des
gérants, la modification des statuts, l’extension de l’objet social, la
prorogation de la durée de la société…
-Cependant, les associés non gérants ne peuvent jamais intervenir dans la gestion
de la société, ni s’opposer aux actes accomplis par les gérants à moins que ces
actes n’excèdent pas une limite de l’objet social ou ne soient pas manifestement
contraire aux statuts ou à la loi.
-Les décisions sont prises en principe à l’unanimité des associés, sauf clause
contraire des statuts qui prévoient librement les règles de majorité applicables à
certaines décisions. Mais la règle de l’unanimité est impérative dans le cas de
révocation d’un gérant associé, statutaire ou non statutaire ; ou encore dans le
cas de continuation de la société malgré la révocation d’un gérant associé
statutaire, ou de l’incapacité d’un associé, enfin en cas de cession de parts
sociales.
-Toute délibération des associés est constatée par un procès-verbal qui devra être
établit sur un registre spécial. Ledit procès-verbal doit indiquer la date et le lieu
de la réunion, les prénom et nom des associés présents, les rapports présentés à
la discussion et un résumé des débats, ainsi que les projets de résolutions
soumises au vote et le résultat de vote (article 10).
-L’assemblée annuelle, qui doit approuver le rapport de gestion sur les opérations
de l’exercice écoulé, est convoquée dans les six mois à compter de la clôture
dudit exercice. Les décisions peuvent être prises à l’unanimité ou à la majorité,
que les statuts peuvent fixer librement.
-Avant la réunion de l’assemblée annuelle, tous les documents sur lesquels portera
la discussion doivent être adressés quinze jours au moins avant la réunion de
l’assemblée, sous peine de nullité des délibérations.
b- Le pouvoir de contrôle
-Ce contrôle s’exerce :
• Soit à l’occasion de chaque exercice social, les associés non gérants ont un
pouvoir d’exercer un contrôle sur le travail des gérants ;
• Soit tout eu long de la vie de la société, l’article 11 de la loi 5-96 précise que
les associés non gérant ont le droit , deux fois par an, de prendre
connaissance au siège social des livres, de l’inventaire, des états de
synthèse, du rapport de gestion, et le cas échéant, du rapport du
commissaire aux comptes et des procès-verbaux des assemblées et de poser
par écrit des questions sur la gestion sociale, auxquelles il doit être répondu
également par écrit. Ce droit de connaissance peut être effectué avec l’aide
d’un conseiller.
• Il faut remarquer à cet égard que les associés de la SNC sont tenus de
désigner un commissaire aux comptes au moins, lorsque le chiffre d’affaire
de la société dépasse, à la clôture de l’exercice social, le montant de
cinquante millions de dirhams hors taxe.
-Section2 : Le régime des parts sociales
-Les droits que les associés tiennent du contrat de société sont appelés parts
sociales. Celles-ci, qui ne peuvent être représentées par des titres
négociables, sont comme, toutes les parts des sociétés, de nature
mobilière et incorporelle.
-Leur particularité tient à ce qu’en raison même de la responsabilité qui
incombe aux associés, seuls peuvent avoir cette qualité ceux qui se sont
choisis : les parts ont donc un caractère personnel accentué qui a des
incidences importantes sur leur cession et leur transmission.
1- la cession et la transmission entre vifs
• En vertu de l’article 15 de la loi 5-96, aucun associé ne peut, sans le
consentement de tous les autres, associer une tierce personne à la
société. Le contrat de société implique normalement des rapports de
confiance entre les associés, il est contracté intuitus personae.
• Il en résulte qu’un associé ne peut céder ses droits au profit d’un tiers.
Ainsi, la cession des parts sociales doit être constatée par écrit, à peine de
nullité. Elle est rendue opposable à la société dans les formes prévues à
l’article 195 du DOC. Pour être opposable aux tiers, la cession des parts
sociales doit être signifiée à la société, cette signification peut être
remplacée par le dépôt d’une copie de l’acte de cession au siège social
contre remise par le gérant d’une attestation de ce dépôt au déposant.
2- la transmission entre morts
• La société est formée intuitu personae, c’est pourquoi la société doit, en
principe, cesser avec le décès, l’absence ou l’interdiction d’un associer.
Cette disposition n’est pas toutefois d’ordre public ni absolue. Ainsi les
associés peuvent prévoir que la société continuera, par exemple en cas de
décès de l’un des associés, avec les héritiers ou avec les associés
survivants.
• Lorsque la société continue avec les associés survivants, l’héritier est
seulement créancier de la société et n’a droit qu’à la valeur des droits
sociaux de son auteur.
• Remarquant, si en cas de continuation, l’un des héritiers et un mineur non
émancipé, la société doit être transformée, dans le délai d’un an, à
compter du décès, en société en commandite, dont le mineur devient
commanditaire ; à défaut, elle est dissoute, sauf si le mineur atteint la
majorité dans ce délai.
La société en non commandite
--C’est la société conclue par des personnes qui habilitent d’autres
cocontractants à exercer tous les pouvoirs d’associés et d’en assumer
toutes responsabilités, et qui en même temps s’engagent à ne pas
s’immiscer dans la gestion de la société.
--Ainsi, les personnes habilitées par les autres sont dans la même situation
que celle des associés en nom collectif. Ils sont déclarés commerçants du
seul fait de la signature des statuts, et sont solidairement et indéfiniment
responsables du passif social.
--La loi les nomme associés commandités (art. 20 du dahir du 13 février1997).
reste des associés sont nommés commanditaires ; ils ne deviennent pas
commerçants par l’effet de l’appartenance à la commandite, et ne sont
par ailleurs responsables du passif social que dans la limite de l’apport
qu’ils ont fait à la société.
--Il existe 2 sortes de sociétés en commandite répertoriées par la loi 5-96 : la
société en commandite simple (SCS) et la société en commandite par
actions (SCA).
Section 1 : La société en commandite simple (SCS)
-C’est une société de personne constituée de 2 sortes d'associés : Les
commandités répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales
(portant la qualité de commerçant comme les associés de la SNC) et Les
commanditaires responsables des dettes sociales seulement à
concurrence du montant de leur apport.
-La dénomination sociale qui peut comprendre le nom d’un ou plusieurs
associés doit être précédée ou suivie de la mention « société en
commandite simple ».
-Les statuts de la SCS sont modifies par le consentement de tous les
commandités et de la majorité en nombre et en capital des
commanditaires. Les clauses édictant des conditions plus strictes sont
réputées non écrites. Ces statuts doivent contenir, en plus des
renseignements prévus dans les statuts de la SNC, la part de chaque
associé commandité ou commanditaire dans le capital ainsi que la part de
chacun d’eux dans la répartition du bénéfice et le boni de liquidation.
-La réunion d’une assemblée est obligatoire quand elle est demandée soit par
un Commandité, soit par la quart (1/4) en nombre et en capital des
commanditaires.
- Les conditions de prise de décisions dans les assemblées sont fixées dans
les statuts.
- L'associé commanditaire ne peut faire aucun acte de gestion engageant la
société vis-à-vis des tiers, même en vertu d'une procuration. Tous les
commandités sont gérant sauf stipulation contraire des statuts qui
peuvent désignés un ou plusieurs gérants commandités ou non, ou en
prévoir la désignation par un acte ultérieure.
- Les parts sociales ne peuvent être cédées qu’avec le consentement de
tous les associés. Mais, les statuts peuvent stipuler que les parts des
commanditaires sont librement cessibles entre associés, et avec le
consentement de tous les commandités et de la majorité en nombre et en
capital des commanditaires à des tiers étrangers. Un associé commandité
peut céder une partie de ses parts à un commanditaire ou à un tiers
étranger dans les conditions du 2.ci-dessus.
- La SCS est dissoute en principe par le décès de l’un de ses commandités.
Cependant, les Statuts peuvent toujours stipuler la continuation de la SCS
avec les héritiers des commandités. Les héritiers mineurs non émancipés
des commandités deviennent immédiatement commanditaires. Si l’associé
décédé était seul commandité et si ses héritiers sont mineurs non
émancipés, la SCS doit procéder à son remplacement par un autre
commandité ou à la transformation de la SCS en autre société. A défaut,
- En cas de liquidation judicaire, une mesure d’interdiction d’exercer ou une
mesure d’incapacité, prononcées à l’égard d’un associé, la SCS est dissoute
à moins que :
* Sa continuation ne soit prévue dans les statuts
*Que les autres associés ne décident sa continuation à la majorité de tous
les commandités et de la majorité en nombre et en capital des
commanditaires.
Section 2 : La société en commandite par actions (SCA)
C’est une société très rare, même en France. Contrairement à la SCS, son
capital est divisé en actions.

- Associés : Composé de un ou plusieurs associés commandités qui ont la


qualité de commerçant et répondent indéfiniment et solidairement des
dettes sociales, et trois (3) associés commanditaires au moins portant la
qualité d'actionnaires qui ne répondent des dettes sociales qu’à
concurrence de leurs apports.

- Dénomination sociale : Comme la SCS, la SCA est désignée par une


dénomination sociale qui peut comprendre le nom d’un ou plusieurs
associés, dénomination qui doit être précédée ou suivie de la mention
société en commandite par actions.
- Gérance : le ou les premiers gérants sont nommés dans les statuts. Au
cours de l'exercice de la société, les gérants sont désignés par l’AGO avec
l’accord de tous les commandités. Le Gérant, associé ou non, est révoqué
conformément aux conditions des statuts. Il est également révocable par
le tribunal pour cause légitime à la demande de tout associé ou de la SCA.
Le gérant est investi des pouvoirs les plus étendus.

- AGO des actionnaires : nomme un conseil de surveillance, composé au


moins et exclusivement de trois actionnaires commanditaires. Les
commandités ne peuvent être ni membre de ce conseil de surveillance ni
participer à sa désignation. Le conseil de surveillance assume le contrôle
permanent de la gestion de la société. Il dispose, à cet effet, des mêmes
pouvoirs que les commissaires aux comptes.
- Commissaires aux comptes : C’est l’AGO des actionnaires qui nomme
obligatoirement un CAC . Toutes les dispositions de la loi 17-95 sur le CAC
relatives à la SA sont valables pour la SCA en cas de nomination d’un CAC
notamment en ce qui concerne les incompatibilités, les pouvoirs, les
obligations, les responsabilités, les récusations, les révocations et
rémunérations .
Société à responsabilité limitée
Section 1 : Définition
La société à responsabilité limitée (SARL) est une société commerciale dans
laquelle la responsabilité financière des associés est limitée au montant de
leurs apports respectifs. Les associés ne sont tenus au passif sociale que dans
la limite du montant de leurs apports.
Le capital social est divisé en parts sociales qui ne sont cessibles qu’à certaines
conditions. Chaque associé possède un nombre de voie égal à celui de ses
parts sociales.
Cette société est commerciale mais les associés ne sont pas obligatoirement
commerçants.
A: OBJET :
Activités interdites : Toute activité économique peut être exercée par une SARL
mais certains secteurs d’activité lui sont interdits : entreprise d'assurance,
bureau de tabac, professions libérales règlementées, entreprise de
capitalisation et d'épargne, exploitation d'un laboratoire de biologie
médicale,...
Activités réglementées : Certaines activités ne peuvent être exercées par une
SARL que sous certaines conditions relatives notamment à la qualification
professionnelle des associés ou des gérants, par exemples : pharmacie, expertise
comptable, architecte.
B: NOMBRE D’ASSOCIÉS:
Minimum : La SARL doit avoir au moins un associé. Dans ce cas, elle s'appelle
EURL : Entreprise à Responsabilité Limitée.
Maximum : Une SARL ne peut comprendre plus de 100 associés.
C: CAPITAL SOCIAL :
Elle n’a pas de capital social minimum mais i n'est pas possible de constituer une
SARL sans capital social. Il est possible de faire des apports en numéraire, en
nature et en industrie.
Section : 2 GÉRANCE:
La SARL doit être gérée par un ou plusieurs gérants , personnes physiques,
associés ou non.
Nomination : Le gérant est nommé soit dans les statuts soit lors d’une assemblée
générale.
Révocation : Le gérant est révocable à tout moment par décision par les associés
représentant plus de la moitié des parts sociales prise en assemblée générale
ou par décision de justice.
Etendue des pouvoirs : Les pouvoirs des gérants sont déterminés par les statuts.
Le gérant engage la société même pour les actes qui ne relève pas de l’objet
social, sauf si la société justifie que le tiers avec lequel son gérant s’est engagé
savait qu’il dépassait ses pouvoirs.
Section 3 : Mode de fonctionnement
Les associés ont un droit d'information sur la marche de l'entreprise (moins
étendu que dans d’autres sociétés car leur responsabilité est limitée), ils
participent aux assemblées pour voter les décisions collectives (par
exemple : approbation des comptes).
Section 4 : VENTE DES PARTS SOCIALES :
La vente des parts sociales par un associé doit être constatée par écrit. Elle
peut être soumise à l’accord des autres associés que l’on appelle
l'agrément.
L'acquéreur n'est pas associé : les parts doivent être cédées avec le
consentement de la majorité des associés représentant au moins la moitié
du capital social (les statuts peuvent prévoir une majorité plus
importante).
L'acquéreur est déjà associé et est le conjoint, l'ascendant ou le descendant
du cédant : les parts sont, en principe, librement cessibles. Il peut exister
des clauses plus restrictives dans les statuts. Ces clauses ne peuvent pas
être plus contraignantes que celles aménagées pour la cession à une
personne non associée.
Section 5- QUALITÉ DE CONJOINT DE L’ASSOCIÉ :
La qualité d'associé est attribuée exclusivement à l'époux qui réalise l'apport ou
l'acquisition des parts sociales en employant ses biens personnels . La qualité
d’associé appartient à celui des deux époux qui a fait l’apport ou acquis les
parts sociales qu'il ait employé des biens propres ou des biens communs .
Toutefois, le conjoint bénéficie d’un droit de revendication de la qualité d’associé
pour la moitié des parts souscrites ou acquises lorsque la souscription ou
l’achat est réalisé à l’aide de biens communs . A cette fin, il doit notifier à la
société son intention d’être personnellement associé.
Section 6- POURQUOI CHOISI LA SARL:
La Société à Responsabilité Limitée a été conçue pour les petites et moyennes
entreprises : elle engage ses associés à hauteur de leurs apports (sauf
cautionpersonnelle).
L’investissement au départ pour créer une telle société est minime.
Statut social du gérant : Les gérants majoritaires sont soumis vis- à-vis de la
sécurité sociale au régime des travailleurs indépendants.
Les gérants minoritaires dépendent eux du régime général des salariés (s'ils
perçoivent une rémunération. Par contre, les gérants même minoritaires ne
bénéficient pas de l’assurance chômage. Une exception concerne le gérant
égalitaire ou minoritaire bénéficiant d'un véritable contrat de travail.
Régime fiscal de la SARL : La SARL relève de l'Impôt sur les Sociétés, cependant il
est possible d’y déroger.
En effet, cette société peut également opter pour le régime de l'Impôt sur le
Revenu des Personnes Physiques (IRPP). Tous les associés doivent consentir à
cette option.
La société anonyme
La société anonyme est une société Commerciale par sa forme quel que soit son
objet. Elle est faite pour les grandes entreprises et les associés, appelés
actionnaires, ne sont responsables des dettes sociales qu’à Concurrence de
leurs apports.
La personnalité juridique de la société est très affirmée, Son fonctionnement est
étroitement réglementé par la loi 17/95 du 30/8/96 publié au B.O n° 4422 du
17/10/96.
-C’est une société commerciale par la forme qui doit être conclue par cinq
associés au moins, sans limite du nombre maximum, mais avec un capital d’au
moins trois cent milles dirhams, et si la société fait publiquement appel à
l’épargne ce chiffre est relevé à trois millions de dirhams.
-La S.A peut être conclue entre personnes qui ne se connaissent pas; les droits des
associés étant représentés par des titres négociables dits actions.
-Les actionnaires peuvent en principe céder librement leurs titres aux tiers sans
besoin d’obtenir l’accord d’autres actionnaires. Chacun d’eux n’étant en effet
responsable que dans la limite de l’apport représenté par l’action qu’il détient.
-Enfin, comme dans la S.A.R.L, les actionnaires ne sont pas commerçants du seul
fait de la détention d’actions.
Section 1 : Constitution de la SA

- Actionnaires : La SA doit comporter un nombre suffisant d’actionnaires lui


permettant d’accomplir son objet et d’assurer sa gestion et son contrôle, sans
que ce nombre soit inférieur à cinq (5) ;

- Responsabilité des actionnaires : Les actionnaires ne supportent les pertes


qu'à concurrence de leurs apports ;

- Le Capital : divisé en actions négociables représentatives d'apports en


numéraire ou en nature à l’exclusion de tout apport en industrie. Le capital
minimum est fixé à 300.000 DH sans appel public à l'épargne et à 3.000.000
DH avec appel public à l'épargne ; les actions représentatives d'apports en
numéraire doivent être libérées lors de la souscription du quart au moins de
leur valeur nominale et le surplus dans un délai maximum de 3 ans ; les
actions représentatives d'apports en nature sont libérées intégralement lors
de leur émission ; Les apports en nature ou les avantages particuliers, sont
évalués par un commissaire aux apports (CAA), Le rapport de ce dernier est
déposé au siège et au greffe du tribunal et tenu à la disposition des futurs
actionnaires cinq (5) jours avant la signature des Statuts.

- Les actions : Représentant le capital social peuvent revêtir la forme


nominative ou au porteur, la valeur minimale de l'action est de 100 DH ;
La SA est constituée par l’accomplissement des 4 actes suivants :
- Signature des statuts par tous les associés et à défaut, réception par le
fondateur de tous les bulletins de souscription
- Libération de chaque action de numéraire d’au moins le ¼ et le reste
dans les 3ans
- Transferts à la SA des apports en nature
- Accomplissement des formalités de Publicité

Ce n’est qu’après l’immatriculation au Registre de Commerce qu’une


publicité au Bulletin Official et dans un journal d’annonces légales doit
être faite en indiquant le N° de registre de commerce.
Section 2 : Gestion de la SA

Depuis la promulgation de la loi 17-95 du 30/8/1996, La société anonyme


peut être gérée de deux façons :
Gestion classique avec Conseil d’administration et nouvelle gestion avec
Directoire et Conseil de surveillance.
En cours de la vie de la société classique à Conseil d’administration, la SA
peut introduire cette nouvelle forme de SA. Auquel cas, il faut que la
dénomination sociale soit précédée ou suivie des mots »société anonyme
à directoire et à conseil de surveillance ».
Gestion classique (SA à Conseil d’administration) :

• Désignation des organes de gestion


- l'Assemblée Générale des actionnaires (A.G) désigne les administrateurs
trois (3) au moins douze (12) au plus ou encore quinze (15) si la société est
inscrite à la Bourse Ils constituent le conseil d'administration qui élit son
président, fixe ses pouvoirs. Il peut le révoquer à tout moment.
Les membres du conseil sont révoqués par l'AG. Si le président du conseil
d'administration cumule ces fonctions et celles de directeur général, il est
dit « Président Directeur Général » (P.D.G).
Les administrateurs sont nommés pour 3ans dans les statuts et 6 ans au
maximum par l’assemblée générale.
Ils sont rééligibles sauf clause contraire. Un Salarié ne peut être nommé
administrateur que s’il a un emploi effectif et qu’il a le minimum d’actions
fixé par les statuts. Mais le nombre des administrateurs liés par contrat à
la société ne peut dépasser le tiers (1/3) des membres.
• Pouvoirs et responsabilité des organes exécutifs
- le conseil d'administration gère la société.
- Le PDG représente la société, et exerce la direction générale.
- Le conseil d'administration et le PDG engagent la société vis-à-vis des tiers
par leurs actes, même en dehors de l'objet social.
- Entre associes, les statuts peuvent limiter les pouvoirs des organes de
gestion. Les décisions interdites doivent être autorisées par l'AG. Les
administrateurs et le PDG sont responsables de leurs fautes de gestion, ainsi
que des infractions à la loi et aux statuts, vis-à-vis des actionnaires.
- Les conventions passées entre un dirigeant social et la société doivent être
autorisées par le conseil d'administration et cette autorisation doit être
confirmée par l'AG.
Gestion avec directoire et Conseil surveillance
• Désignation des organes de gestion:
- L’assemblée des actionnaires désigne le conseil de surveillance (3 à 12
membres et 15 si la société est cotée en bourse) pour 8 ans, et peut révoquer
ses membres.
- Le conseil de surveillance désigne les membres du directoire (5 membres au
plus et 7 si la société est cotée en bourse) pour 4 ans. Il peut designer des
personnes qui ne sont pas actionnaires. Il désigne aussi le président du
directoire. Les membres du directoires et le président sont révoqués par l’AG
sur proposition du conseil de surveillance, pour justes motifs.
Les membres doivent être des personnes physiques. Si le capital est inférieur à
1.500.000 DH, le directoire peut être exercée par une seule personne avec le
titre de directeur général unique
• Pouvoirs des organes de gestion:
Le directoire et son président ont les mêmes pouvoirs et responsabilités que le
conseil d’administration et son président.
Si le président du directoire représente la société dans ses rapports avec les
tiers, le conseil de surveillance exerce le contrôle permanent de la gestion.

Les assemblées générales d’actionnaires

On distingue les assemblées générales et les assemblées spéciales. Les


assemblées générales sont soit ordinaires (AGO) soit extraordinaires (AGE)

- L’AGE : réunion des actionnaires qui prend ses décisions a la majorité des
2/3.IL est seule habilitée à modifier les statuts.

- L’AGO : réunion des actionnaires qui prend ses décisions a la majorité simple
(50%+1). Il prend toutes les autres décisions (Approbation des comptes et
nomination des organes de gestion).

- L’AG spéciale : est compétente pour prendre toute décision concernant la


catégorie d’actions dont les membres sont titulaires dans les conditions
prévues par la loi. Elle délibère à la majorité simple des voix présentes ou
représentées (50%+1)
Section 3 : Contrôle de la SA

-Chaque SA doit désigné au moins un Commissaire aux Comptes (CAC),


chargé d’une mission de contrôle et de suivi des comptes sociaux. Nul ne
peut exercer les fonctions de CAC s’il n’est inscrit au Tableau de l’ordre des
experts comptables.

-Les commissaires aux comptes sont nommés par les statuts de création de la
société et par l'assemblée générale ordinaire des actionnaires durant la
vie juridique de l’entreprise.

-Les CAC ne peuvent être nommés dirigeants de la société qu’ils contrôlent –


5ans après la fin de leur mandat.

-Les dirigeants ne peuvent être nommés CAC de la société dans les 5ans après
la fin de leur mandat.

-Le CAC est nommé pour 3 exercices par l’AGO sauf s’il a été nommé à la place
d’un autre CAC.
Ne peuvent être désignés CAC:
- Fondateurs, apporteurs en nature, administrateurs et membres du
conseil de surveillance on du directoire.
- Conjoints, parents et alliés jusqu’au 2ème degré
- Ceux qui perçoivent des personnes susvisées, de la société ou de ses
filiales une rémunération quelconque.
- Les sociétés d’experts comptables dont l’un des associés se trouve dans
l’une des situations prévues ci-dessus.
Le CAC a pour mission permanente :
- La vérification des valeurs et documents comptables
- La vérification de la conformité de la comptabilité

Le CAC doit établir un rapport qui porte à la connaissance des dirigeants :


- Les contrôles et vérifications effectués.
- Les modifications éventuelles à apporter à des postes des états de
synthèse
- Les irrégularités et inexactitudes découvertes
- Les conclusions
- Tous faits délictueux dont il a eu connaissance.
Section 4 :Dissolution et liquidation de la SA

Dissolution :
La dissolution anticipée est décidée par l’AGE dans les cas suivants :

- En cas des pertes quand la situation nette devient inférieure au quart


(1/4) du capital. L’AGE doit se réunir dans les 3 mois suivant l’approbation
des comptes pour décider, s’il y a lieu, de prononcer la dissolution. A
défaut, tout intéressé peut demander cette dissolution.

- - En cas de réduction du capital à un montant inférieur au minimum légal


doit être suivi dans la délai 1 an d’une augmentation de capital. Dans le
cas contraire, tout intéressé peut demander la dissolution 2 mois après
avoir en vain mis en demeure la SA pour régulariser.

- - En cas de réduction de nombre d’actionnaires (inférieur à 5 depuis 1 an).


Mais le tribunal peut toujours accorder un délai maximum de 6 mois pour
régulariser la situation.
Liquidation :
- La SA est en liquidation dés sa dissolution. Sa dénomination est immédiatement suivie
de « société anonyme en liquidation».
- L’acte de nomination des liquidateurs qui est publié dans un journal et, au BO, si la SA
fait appel public à l’épargne, doit contenir certains renseignements obligatoires dont
notamment les nom, prénom et domicile des liquidateurs, le lieu de liquidation et de
correspondance et le tribunal compétent (Article 363 de la loi) etc. Les mêmes
renseignements sont communiqués par lettre aux porteurs d’actions et d’obligations.
- La dissolution n’entraîne pas résiliation des baux tant commerciaux que d’habitation.
- La cession de tout ou partie de l’actif à des anciens dirigeants ne peut avoir lieu
qu’avec l’autorisation du tribunal et du CAC.
- La cession au liquidateur ou à ses employés, conjoints, alliés, est interdite même en
cas de démission du liquidateur.
- Les actionnaires sont convoqués en AG pour statuer sur le compte définitif, sur le
quitus du liquidateur et constater la clôture de la liquidation.
- L’avis de clôture est publié dans un journal et, au BO, si la SA fait appel public à
l’épargne à l’initiative du liquidateur, doit contenir certains renseignements.
- Après le remboursement du nominal, le reste de l’actif net est partagé
proportionnellement à la part de chaque actionnaire.
- Le liquidateur est responsable des conséquences dommageables des fautes commises
par lui dans l’exercice de ses fonctions. La prescription est de 5 ans.
Les sociétés de droit public
--Quoi que l’Etat s’adonne à des activités de production de bien ou de
prestation de services dans un but lucratif, il n’est pas commerçant.

--Les entreprises qu’il possède à ce titre sont dites du secteur public.

--Certaines ont la forme d’établissements sans indépendance juridique


aucune. Il s’agit de services publics dit-on à caractère commercial ou
industriel.

--Les activités les plus importantes de l’Etat sont presque toutes dotées de
l’indépendance juridique par rapport aux autres services et institutions
publiques. Elles ont, selon le cas, la forme d’office, de bureau, de régie ou
de société commerciale.

--Les sociétés commerciales de droit public ont toutes la forme de société


anonyme. Par dérogation aux règles de droit commercial relativement au
nombre minimum d’actionnaire, l’Etat peut posséder tout seul la totalité
des actions.

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