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SOCIALE
L3 S5
ÉCONOMIE-GESTION-ABF
FSEG
CHAPITRE 1 : THÉORIES EN PSYCHOLOGIE
SOCIALE
Situation expérimentale
Exemples:
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Exemples
üLa théorie du champ de Lewin (1951). L’idée de champ
repose sur le principe d’interdépendance existant entre la
personne et son environnement psychologique (perçu).
1. Niveau intra-individuel;
2. Niveau inter-individuel ;
3. Niveau intragroupe;
4. Niveau intergroupes.
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Niveau interindividuel :
Situations d’interactions entre les individus.
• Exemples : La popularité : Qui sont les personnes que tout le
monde aime ?
• Sociogramme : mesurer les relations entre les individus
Rejet/attirance entre individus. Exemples de questions :
Toute votre classe doit faire une excursion : Avec quelles
personnes aimeriez-vous le plus faire le trajet en bus ? Avec
quelles personnes aimeriez-vous le moins, faire le trajet en
bus ? 23
Le niveau intragroupe :
Situations d’interactions entre les individus au sein d’un
groupe.
• l’influence sociale : conformisme, innovation…
• Le leadership : Individu……… groupe
• Enseignant
Autoritaire
Libéral
Laisser-faire
• Climat du groupe / classe 24
Le niveau intergroupes :
Situations d’interactions entre groupes.
üLe préjugé : jugement prématuré, attitudes souvent
négatives envers un groupe social
üLa discrimination : Comportements négatifs à l’égard des
membres d’un autre groupe social
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4. LA THEORIE DE L’INFLUENCE SOCIALE
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L’influence sociale se définit comme une pression du groupe
et de la société en général sur l’individu et qui a pour
conséquence de modifier, de modeler peu à peu ses
attitudes et ses comportements dans la direction des patterns
qui prévalent dans une culture ou une sous-culture donnée.
Elle crée donc un conflit entre le désir d’être similaire à
autrui et le désir de garder sa spécificité.
On a longtemps pensé que l’uniformité était le résultat d’un
processus d’imitation que l’individu active de façon
instinctive.
L’interactionnisme symbolique est une approche issue de
la sociologie américaine qui est apparue vers la fin des
années 1930.
Les principes à l'origine de la discipline:
1. Les humains agissent à l’égard des choses en fonction du
sens qu'ils attribuent à ces choses.
2. Ce sens est dérivé ou provient de l’interaction sociale que
chacun a avec autrui.
3. Ces sens sont manipulés dans, et modifiés via, un
processus interprétatif utilisé par la personne pour interagir
avec les choses rencontrées (traduction d'Herbert Blumer,
1969).
Aujourd’hui, on pense qu’elle est due à plusieurs facteurs
sociaux portant 2 fonctions essentielles :
1. l’effet d’audience
2. l’effet de coaction.
üL’effet d’audience renvoie au fait que la simple présence
d’observateurs passifs a une influence sur la performance de
l’individu observé.
üSous l’effet de groupe, un individu pouvait trouver une
stimulation l’amenant à dépasser ses performances
individuelles. Exemple: le match de football: supporteurs.
L’effet de coaction:
üLa présence d’autrui aurait ainsi une influence positive sur
la performance individuelle.
üC’est un phénomène social selon lequel la présence d’autrui,
en situation de coaction, a un effet bénéfice sur les
performances des individus.
üIl a fait l’expérience sur les cyclistes: le résultat est toujours
meilleur en groupe que lorsqu’on est seul.
ü« la présence de compétiteurs produirait un effet
dynamogène sur les performances des cyclistes ».
Floyd Allport: la facilitation sociale est l’influence positive
que la présence active (effet de co-action) ou passive (effet
d’audience) d’autrui peut avoir sur les performances
d’autrui.
Expérience de Bergum et Lehr 1969:
3 COMPORTEMENTS:
1. RESISTANCE ,
2. ANOMIE,
3. DEVIANCE.
LA RESISTANCE INDIVIDUELLE : LA REACTANCE
• Dans une situation où des individus se sentent menacés dans leur indépendance,
ils réagissent par un comportement appelé « réactance ».
• Wicklund et Brehm, en 1976, ont montré que dans certains cas, les individus
peuvent résister à la pression sociale exercée sur eux, car elle déclenche des
motivations en sens inverse de l’effet recherché.
• Exemple: une fille trop pressée par ses parents à ne pas sortir à tendance à
escalader le mur lorsqu’ils dorment.
• Un Peuple vivant sous dictature et dans la misère a tendance à se révolter
• Un chef qui manque de respect à ses collaborateurs risque d’être frappé par eux.
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D’autres études (Brehm et Mann, 1975) ont montré que la
probabilité d’un comportement de réactance était liée à plusieurs
facteurs :
1. elle augmente d’autant plus que le sentiment de liberté
diminue;
2. la conformité diminue lorsque le besoin de se distinguer ou de
s’affirmer augmente.
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L’ ANOMIE SOCIALE
Durkeim, en 1960 constate une perte d’impact, de puissance, d’efficacité, des
règles sociales qui guident les conduites.
Il y a ainsi anomie, lorsque la conduite des individus n’est plus régie par des
normes claires.
Exemple: La désobéissance civile selon les jeunes du M5-RFP les 10, 11, 12, et 13
juillet 2020.
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LA DEVIANCE
Elle peut être définie comme un type de conduite qui place les
individus en dehors d’un système social de règles établies, où leur
comportement ne paraît plus régi par elles.
Exemple: Des étudiants de la FSEG qui se blessent avec des coupe-
coupe (béssé) lors de la mise en place de leur Comité AEEM.
C’est du désordre, de la pagaille.
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Chapitre 1 : Théories en Psychologie sociale
La comparaison sociale
La comparaison sociale est le processus par lequel un individu évalue ses
opinions et ses aptitudes en se référant à autrui.
Plus exactement, dans les situations où l’individu n’est pas sûr de la justesse de
ses opinions ou de la qualité de ses aptitudes, il opère une comparaison afin
d’obtenir une estimation mais également dans l’éventualité de s’ajuster aux
normes ambiantes.
Le processus de comparaison sociale est déclenché par un état d’incertitude et
vise à rétablir cette certitude et ainsi à aboutir à un état d’équilibre.
Chapitre 1 : Théories en Psychologie sociale
La comparaison sociale
La théorie de la comparaison sociale de Festinger (1954):
• Festinger affirme que l’homme n’a pas toujours les bases objectives pour évaluer ses
opinions ou certaines de ses capacités. Dans ce cas, il n’a pour seul moyen de
comparaison que la ‘réalité sociale’, c’est-à-dire le consensus. Si son opinion est
partagée, il conclura qu’elle est valide, de même si ses capacités sont appréciées par
autrui, il conclura qu’elles sont satisfaisantes.
Chapitre 1 : Théories en Psychologie sociale
La comparaison sociale
Lorsque le sujet perçoit des différences entre son groupe de référence et lui-
même, il a trois solutions :
1. Se rapprocher des autres, c’est-à-dire réduire ses différences avec les
autres
2. Approcher les autres, c’est-à-dire faire en sorte que les autres aient moins
de différences avec lui
3. Réduire son champ de comparaison et augmenter les critères.
Chapitre 1 : Théories en Psychologie sociale
• Le conformisme
• Définition
• Le conformisme se caractérise par le fait qu’en la présence d’une norme dominante, il
existe une pression vers la conformité qui pousse l’individu à accepter le système de
comportement privilégié et donc à modifier ses opinions, attitudes et comportement qui
en découlent.
• Le conformisme se distingue donc de l’uniformité car celle-ci n’engendre pas de pression
du groupe sur l’individu. Celui-ci adopte les normes groupales parce qu’il estime que c’est
préférable d’être comme autrui.
Chapitre 1 : Théories en Psychologie sociale
• Le conformisme
• Expérience de Asch 1951
• Asch créa une situation dans laquelle le sujet sera conduit à renier son expérience visuelle pour se
conformer ou à conserver son jugement alors que cela le conduit à devenir déviant.
• L’expérience se déroule avec des groupes de 8 sujets dont 7 compères et un sujet naïf. Leur tâche
est de comparer une ligne étalon à 3 stimuli visuels en disant quel est celui qui correspond à
l’étalon. Il y a 18 essais.
• Dans le groupe expérimental, les 7 sujets compères donnent 12 réponses fausses à l’oral. Dans le
groupe contrôle, ils font de même mais à l’écrit.
Chapitre 1: Théories en Psychologie sociale
• Le conformisme
• Résultats :
• - 26% des sujets naïfs restent indépendants
• - 30% des sujets se conforment moins d’une fois sur deux
• - 44% des sujets se conforment plus d’une fois sur deux
• - Pratiquement aucune erreur n’est observée dans le groupe contrôle
• Lors d’entretiens post-expérimentaux, les sujets qui se sont conformés expliquent l’avoir fait par peur du rejet du
groupe, mais la plupart avance l’idée qu’ils se sont conformés car la majorité avait forcément raison. Les sujets
étaient alors en état de dissonance cognitive et ont trouvé une solution en déduisant qu’ils avaient forcément un
problème de vision.
Chapitre 1 : Théories en Psychologie sociale
• Le conformisme
Expérience de Deutsch et Gerard 1955
Deutsch et Gerard voient un double conflit dans l’expérience de Asch. Ils estiment que les sujets ont tendance à se fier à leurs perceptions, mais aussi qu’ils hésitent car ayant
l’information de la majorité, ils craignent d’être jugés négativement.
Les auteurs mettent donc en évidence deux types d’influence :
• L’influence normative qui existe pour ne pas ternir son image auprès d’autrui ou envers soi-même
• L’influence informationnelle qui dit que la majorité a raison
Au cours de leurs expériences, ils mirent en avant différents processus :
• L’effet de l’influence normative régresse lorsque le sujet comprend que ses réponses ne sont pas connues d’autrui, car la pression au conformisme est moindre
• L’influence normative individuelle diminue l’impact de l’influence normative d’autrui
• Moins le sujet est certain de l’estimation du groupe, moins il sera sensible à l’influence sociale informationnelle
• Moins le sujet est certain de sa propre perception, plus il sera sensible à l’influence sociale normative et informationnelle
Chapitre 1 : Théories en Psychologie sociale
• Le conformisme
L’expérience de Milgram 1956
Les travaux de Milgram, entrepris à la suite des exactions commises par les Nazis durant la seconde guerre mondiale, sont
aujourd’hui célèbres. Leurs objectifs étaient de comprendre les mécanismes de l’obéissance, c'est-à-dire les processus à l’œuvre
dans le fait de se soumettre aux ordres directs d’une autorité.
600 sujets étaient invités à se présenter au sein de l’université de Yales. Le cadre prestigieux de cette faculté est extrêmement
important dans la mesure où il assoit encore davantage l’autorité des chercheurs face aux sujets de l’expérience.
On explique aux sujets que l’on cherche à tester l’effet des punitions sur les processus d’apprentissage. Les sujets sont placés
par deux, un sujet naïf et un sujet compère. On réalise un tirage au sort, truqué, destiné à choisir lequel des deux individus
jouera le rôle de l’apprenant. Bien sûr, cette place est toujours attribuée au compère. On demande donc au sujet naïf de faire
apprendre des paires de mots aux compères (table – ardoise par exemple). Puis le sujet naïf est placé devant un tableau de
commandes sur lequel sont installés des leviers allant 15 à 450 volts, le dernier étant marqué ‘Danger’.
Chapitre 1 : Théories en Psychologie sociale
•Le conformisme
• La consigne est la suivante : à chaque erreur de l’apprenant, le sujet doit lui envoyer un choc électrique en
augmentant le voltage progressivement. Un chercheur se trouve aux côtés du sujet tout au long de l’expérience, afin
de « l’accompagner ». Il est autorisé à formuler les phrases suivantes : « vous devez continuer » ou « il faut continuer
» ou « continuez » ou « l’expérience veut que vous poursuiviez ».
Chapitre 1 : Théories en Psychologie sociale
Conclusion
• Lorsqu’il y a dissidence, la majorité exerce une pression pour ne
pas que la minorité n’entrave son fonctionnement. L’influence
augmente si le groupe est cohésif et la situation pertinente en
utilisant les communications et la naturalisation.
Chapitre 1 : Théories en Psychologie sociale
Conclusion
• Si la minorité résiste, elle peut introduire des innovations. Pour
cela, elle doit rester indépendante, consistante, ne doit pas être
rigide mais objective afin que ses nouvelles normes aillent dans le
sens d’une évolution. Le soutien d’un leader peut augmenter la
probabilité d’une influence.
Chapitre 1 : Théories en Psychologie sociale
Conclusion
La facilitation sociale, la comparaison sociale, la normalisation,
le conformisme, la soumission à l’autorité et les processus
d’influence majoritaire et minoritaire sont des formes
d’influence.
Chapitre 1 : Théories en Psychologie sociale
Conclusion
Les cinq premiers sont des pressions exercées de la part de la
société vers le groupe et l’individu.
L’influence minoritaire et l’innovation montrent la dynamique
du système social. L’influence est donc bilatérale.