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CM8 histoire de la psychologie 05/11

Un siècle d’études sur l’influence en psychologie sociale

- Domaine important

Les noms, mots, termes utiles….

 Gustave Le Bon (1895)


 Gabriel Tarde (1890)
 Freud
 Moscovici
 La suggestibilité, l’hypnose, l’instinct grégaire

Les recherches sur la performance collective ou sur la coopération interindividuelle

- L’orientation comportementaliste et individualiste

Deux questions….

 Q1 : Quel effet peut avoir, sur la performance individuelle, le fait de travailler dans un local
ou un congénère se livre à la même activité ?
 Q2 : Un individu fait-il autant d’effort lorsqu’il coopère avec un autre que lorsqu’il travaille
seul ?

Deux auteurs : Triplett, Ringelmann

 La facilitation sociale

-Neumann (1904)

-Bergum et Lehr (1963)

-Chen (1937)

-Pessin (1933)

-Gates et Allee (1933)

Définitions…

 La coaction : est la mesure dans laquelle la performance d’un individu qui travaille à une
tâche est influencée par le fait que d’autres individus à côté de lui accomplissent la même
tâche.
 L’audience : est la mesure dans laquelle des spectateurs passifs affectent la performance
d’un individu qui travaille à une tâche quelconque.

Les explications de Zajonc…

a) Il existe des réponses dominantes et des réponses subordonnées,


b) La motivation augmente la probabilité d’émission d’une réponse dominante,
c) La présence d’autrui augmente la motivation.

La logique de Zajonc est donc simple :


Audience ou coaction  Augmentation de la motivation  Augmentation de la probabilité
d’émission des réponses dominantes

(Effet négatif si la réponse est faiblement dominante).

Un exemple :

 Sur un écran, on montrait des mots (un par un) trop rapidement pour que les sujets puissent
les lire (perception infraliminaire) on leur demandait ensuite de dire quel mot.

On présente deux sortes de mots :

 Mots à fréquence élevé (dans le vocabulaire des sujets)


 Mots à fréquence faible

Dans deux conditions :

 Présence d’autrui
 Isolement

On mesure le taux de reconnaissance.

Exemple : associations de mots

Présence d’autrui  mots fréquents et donnés rapidement

Isolement  mots plus rares et donnés plus lentement

L’audience et la coaction favorisent la performance, la répétition de ce que les sujets savent déjà
faire, cependant elle gêne l’acquisition et l’originalité.

Les critiques fondées sur la théorie de Zajonc

 Cottrell (1968) (ce n’est pas autrui qui influence la performance mais les anticipations faites
d’autrui, n’est pas inné)

Le problème de l’investissement dans les groupes

Le paradoxe de l’action collective Olson (1978), le « ticket gratuit »

Comment comprendre que des individus raisonnables, ne s’investissent pas pour défendre les
intérêts de ce groupe ? L’action collective va profiter à tout le monde, aussi bien ceux qui s’active et
ceux qui ne s’active pas.

Le « ticket gratuit »

 D’un point de vue utilitaire et rationnel, chaque individu d’un groupe n’a aucun intérêt à
s’engager dans une action collective.
 Par contre, il a tout intérêt à ce que les autres s’engagent dans l’action collective et qu’ils
obtiennent ce qu’ils souhaitent.
 De cette manière, l’individu qui ne s’engage pas gagne deux fois :
- Une fois parce qu’il ne participe pas, donc il ne dépense rien et ne perd pas son temps
contrairement à ceux qui participent.
- Une seconde fois car il tire bénéfice du résultat de l’action collective, comme ceux qui y ont
participé.
Par exemple, pour la grève, un non-gréviste continue à toucher son salaire durant la grève, et
ensuite, il bénéficiera aussi des avantages obtenus grâce aux grévistes.

 C’est ce qu’Olson appelle le « ticket gratuit »

L’influence sociale dans les décisions collectives

Influence sociale et modèle démocratique

Noms, notions utiles…

 M. Sherif
 Lewin
 Asch
 Milgram
 Moscovici
- Normalisation
- Conformisme
- Autorité
- Innovation

Le processus d’influence peut se manifester selon trois modalités :

- La normalisation (on voit des situations où il n’y a pas beaucoup de normes établies et sont
incertains de leurs réponses et exercent une influencent et convergent vers une forme
commune)
- Le conformisme (ou l’autorité) (lorsque le comportement d’individu ou d’un groupe est
déterminé par la règle d’un groupe ou d’une autorité, diff de statut entre source et cible)
- L’innovation (découverte de nouvelles règles ou transformations de règles déjà existantes)

La convergence dans les groupes


- La production des normes
- L’effet autocinétique (n’appartient pas a la psycho sociale, effet constaté par les astronomes,
lorsqu’un stimulus visuel n’a aucun point de référence), Sherif va essayer de reproduire cet
effet dans un laboratoire

Sherif (1935) définit une norme sociale comme…

 «…une échelle évaluative indiquant une latitude acceptable et une latitude inacceptable pour
le comportement, l’activité, les événements, les croyances, ou tout autre sujet concernant
les membres d’une unité sociale ».
 Il pense en outre que « tout groupe faisant preuve d’une certaine continuité possède un
système d’attitudes, de valeurs, de lois et de normes qui régissent les relations entre les
individus. »

Production de normes dans une situation ambiguë

 Placé(s) dans une situation ambiguë, objectivement indéfinie et dans laquelle le cadre de
référence est absent :
 Que fera un sujet ? Etablira-t-il un point de référence qui lui est propre c’est-à-dire, produira-
t-il une norme individuelle ou produira-t-il un ensemble de jugements confus et
désorganisés ?
 Que feront plusieurs sujets ? Etabliront-ils un point de référence commun, c’est-à-dire
produiront-ils une norme collective ?
- Si en groupe les individus établissent une norme collective, de quelle nature sera-t-elle ?
S’agira-t-il de l’une des normes individuelles qui attirera à elle les jugements des autres ou
s’agira-t-il d’une nouvelle norme… ?
- Si en groupe les individus établissent une norme collective, que deviendra cette
norme lorsque les individus se retrouveront à nouveau seuls ? Chaque individu retrouvera
son mode de jugement initial ou au contraire conservera-t-il la norme collective pour ses
jugements ?

 Shérif (1935) va comparer plusieurs conditions :

- Quand les individus sont seuls


 Les résultats montrent qu’il y a une certaine cohérence dans les estimations.
- Quand les individus sont en groupe
 « (…) Cet écart de variation et cette norme sont propres au groupe »
- Quand les individus sont en groupe après avoir été seuls
 « (..) les écarts de variation et les normes tendent à converger ».
- Quand les individus sont seuls après avoir été en groupe
 « (…) il perçoit la situation d’après l’écart et la norme qu’il transfère de la situation de
groupe. »

Le conformisme : l’effet Asch


 Asch s’intéresse aux conditions sociales et personnelles qui conduisent les individus à résister
ou à se conformer aux pressions du groupe. Ceci même quand le groupe a des positions
contraires à l’évidence perceptive.

(test de vision) = tous les participants du groupe sauf un étaient complices, pour voir comment cet
individu allait se comporter, juger la longueur de plusieurs lignes.

Pour chaque série, les compères répondent tous de la même manière et apparaissent comme un
groupe majoritaire unanime.

Ils peuvent faire trois types de réponses :

- Réponse neutre : ils répondent juste


- Réponse modérée
- Réponse extrême

Expérience numéro 1 : la classique

 Condition 1 ou condition témoin : tous les sujets donnent la réponse qui leur semble la
bonne.
 Condition 2 : le sujet naïf répond après les 6 compères de l’expérimentateur (+ de 32% des
réponses sont erronées).

Les entretiens post-expérimentaux

Sujets de type indépendants :

 L’indépendance forte
 L’indépendance sans confiance

Sujets de type soumis :

 Soumission au niveau de l’action


 Soumission au niveau du jugement
 Soumission au niveau perceptif

La figure d’autorité à contester ou la soumission à l’autorité

Stanley Milgram (1971,1974)

(film)

Résultats principaux

% de sujets obéissants
Feed-back sans cris et avec coups 65%
Feed-back vocal 62.5%
Proximité 40%
Contact 30%

Les explications de Milgram : l’état agentique

 Les répercussions sur le sujet


 La syntonisation
 La perte du sens de la responsabilité
 La résolution de la tension

Quand les minoritaires deviennent des influenceurs…

 Période marquée par des mouvements contestataires


 La prise en compte d’une nouvelle source d’influence- la minorité active- va permettre
d’étudier un plan entier du champ social jusque-là inexploré et donner lieu à de nombreuses
recherches et développements théoriques importants.

Les propositions de Moscovici : l’influence minoritaire

 La conception unidimensionnelle et restreinte de la notion d’influence (le modèle


fonctionnaliste), est remise en cause (niveau publique, manifeste et directe de l’influence).
 Cela va à l’encontre de l’influence qui s’exerce souvent de manière cachée, souterraine,
différée.
 Une illustration : les habits neufs de l’Empereur (contes pour enfants (1835) de H.C
Andersen.

La réinterprétation du paradigme de Asch


Plutôt que de considérer que le dérivant est un individu mal informé qui aspire à se conformer,
Moscovici considérera qu’il existe des déviants qui ne sont pas en manque d’informations et qui
tiennent à leur position. On va étudier l’influence du déviant, d’une minorité sur une majorité.

Logique toute différente des travaux précédents….

Pour conclure sur « les influences sociales »…

 L’intérêt pour les processus d’influence est lié aux contextes socio-historiques dans lesquels
ils sont absorbés.
 Chaque grand courant de recherche obéit à une dynamique qui lui est propre.
 Conception différente des cibles d’influence (de passives à actives).

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