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Ric

UE1 : Pensée sociale, croyances et représentations.


CM1→ CC 1 connaissance et compréhension du cours + évaluation exercice en TD.

I- La pensée sociale.

1. Qu’est-ce que la pensée sociale ?

2 termes « pensée » et « social »

a. Qu’est-ce qu’on entend par « pensée » ?

La pensée ça peut être des associations, des idées, un raisonnement, des savoirs,des connaissances,
des représentations (manière dont on va représenter un objet), des croyances, des idéologies…
Dans le sens commun on distingue rarement le contenu de la pensée et le processus qui l’élabore.
La pensée est donc un contenu mental qui va être dirigé vers un objet.

Pourquoi nos connaissances (notre pensée) sont importantes pour l’individu ?


Parce qu’elles vont être importantes pour produire nos actions individuelles (orientation,
but à poursuivre), c’est-à-dire c’est en fonction de ce qu’on pense qu’on élabore que ça va guider la
façon dont on va se comporter.
Mais ça va aussi avoir un rôle au niveau des relations avec autrui. En un dixième de
seconds on se forme une impression sur l’identité de quelqu'un, son caractère, ses préférences… ce
sont des impressions donc ni nécessairement vraies, ni nécessairement fausses.
Ça va être également très important pour les moyens de communication avec autrui
(langage, ToM).
Ça va aussi donner des information sur le cadre, sur comment se comporter (catégories,
schémas, normes).

b. Qu’est-ce qu’on entend par « sociale » ?

Sherif (1935), propose l’expérience des interactions entre pairs (projection d’un point sur le mur, donner la
taille du déplacement du point), il défini le social comme les interactions entre des individus, c’est
comme ça que se créer les normes sociales.
Pour Asch (1956), Tajfel et Turner (1978), le social c’est lorsqu’il y a un groupe.
On peut retrouver le social dans le système social, comme on peut le voir dans l’expérience de
Milgram (1974) avec les positions hiérarchique.
Markus et Kitayama, (1991) définissent le social par la culture.

Nous avons des difficultés à définir ce concept : altération, position hiérarchique, système culturel
et/ou idéologique. Donc ce terme n’est pas unidimensionnel.
Ex : L’interaction entre pairs ne s’y limite pas, pareil pour les groupes.

c. La « pensée sociale ».

La pensée sociale c’est l’idée que la pensée, la représentation d’un objet, n’est pas un processus
purement individuel et biologique mais qu’elle s’élabore (se construit) dans le cadre d’un système
social (et est donc partagée au sein de ce système social). Mais ce n’est pas parce qu’on la partage qu’on y
adhère.

On peut également parler de :


Pensée primitive (Moscovici) : connaissance directe, sociale.
Pensée/Théorie du sens commun.
Théorie naïves : pas scientifiquement fondé, on croit que ça fonctionne comme ça.
Ça tourne autour de l’idée que c’est une pensée qui s’élabore en dehors d’un cadre scientifique.

d. Pensée sociale (naïve) vs. pensée scientifique.

On peut opposer « connaissance » et « croyance » :


- La connaissance renvoi à la vérité, la certitude.
- La croyance il y a une subjectivité, une incertitude.
La frontière entre croyances et connaissances est fine, les 2 types de connaissances ou de pensée ne
diffèrent pas radicalement en nature (Popper 1959 ; Kruglanski, Dechesne et Orehek 2009).

Kruglanski 1980 : Theory of Lay Epistemics.

La formation de connaissances est souvent motivée par un idéal de vérité mais on n’est jamais sûr
qu’il puisse être atteint.
De fait, tout est croyance… et ce qui va différer c’est que les connaissances scientifiques sont
soumises à la logique formelle et sont falsifiables.
Alors que les connaissances naïves ne sont pas soumises à l’épreuve des faits (voire ne peuvent l’être,
idéologie) et relèvent des croyances (elles peuvent néanmoins avoir une forte cohérence logique interne).

Quelles sont les fonctions de la pensée sociale ? Elle sert d’autres buts que la connaissance per se :
Ça nous permet de comprendre le fonctionnement du système (insertion, régulation,
pragmatique, légitimation du fonctionnement, des rapports sociaux).
Ça nous permettrait de nous approprier l’inconnu (Kelley, 1967).
Ça va aussi permettre la communication entre les individus car à partir du moment où on
développe un système de croyance, cela permet d’interagir.

2.- Les représentations sociales (RS).

La théorie des représentation sociales (Moscovici, 1961) porte sur la manière dont s’élabore une
représentation collective d’un objet dans les interactions au sein d’une unité sociale.
On reprend des idées assez anciennes pour les systématiser :
Durkheim (1912) a proposé le concept de représentation collective.
Sherif (1935) a proposé l’effet autocinétique (représentation collective du déplacement du point sur le
mur).

Asch (1946) a proposé la théories concernant les traits pour la formation d’impression
(quand on se forme une impression sur les traits d’une personne, ce n’est pas le trait qui comptent mais la représentation
de ceux-ci).
Bruner (1957) a proposé des travaux sur les représentations construites dans les
interactions et cette idée que la motivation créer la perception (On voit les choses en fonction de notre
motivation, étude sur la taille des pièces).

Survient en réaction à la position behavioriste selon laquelle pas de constructions psychologiques au


sein du cerveau.

a. Qu’est-ce qu’une représentation sociale ?

La représentation sociale est « une forme de connaissance, socialement élaborée, partagée, ayant
une visée pratique et concourant à la construction d’une réalité commune à un ensemble
social » Jodelet (1989).

« A social representation is understood as the collective elaboration of a social object by the


community for the purpose of behaving and communicating » Moscovici, 1963.

4 caractéristiques centrales des représentations sociales (Rateau et Lo Monaco, 2013) :


1- C’est un ensemble d’éléments cognitifs interdépendants.
2- C’est un ensemble partagé (au moins partiellement) au sein d’un même groupe social =>
Difficulté car partage souvent relatif.
3- Il est collectivement produit via les processus de communication (interindividuels +
media).
4- Il est socialement utile (justification du système, de sa position, de ses actes et de ceux d’autrui…).

La représentation sociale permet à l’individu de donner du sens à ses conduites, d’essayer de


comprendre la réalité (système de référence), d’avoir un sentiment de maîtrise sur son
environnement, de s’y adapter, d’y définir sa place (identité sociale).

b. Émergence d’une représentation sociale ?

Selon Moscovici (1961) la représentation sociale se développe lorsqu’un nouvel objet apparaît
(psychanalyse, SIDA, mariage homosexuel, cigarette électronique, COVID-19, vaccin à ARN messager, changement
climatique, « le système », « la nature »…).

→ Inconnu → Investissement cognitif pour comprendre X informations multiples et contradictoires.

Cela nécessité que l’objet présente un intérêt minimal.

c. Deux processus principaux des RS : Ancrage et Objectivation.

L’ancrage.

On va intégrer l’inconnu ou le nouveau dans une représentation que l’ont connaît déjà
(similitudes, raisonnement par analogie).
Ex : La psychanalyse c’est comme aller se confesser à l’église ou encore le SIDA c’est le
cancer des homosexuel.
En faisant cela, on va réduire la complexité de l’objet nouveau pour le « réduire » à son lien avec
l’objet de référence.
CM2

L’objectivation.
On va essayer de transformer les concepts abstraits et on va traduire ces concepts difficiles en
images concrètes facile a se représenter et communiquer (Moscovici, 1976).
Ex : La RS de la psychanalyse va tourner au tours de la conscience, de l’inconscient, du
refoulement et le complexe. Parmi cette masse d’informations de la théorie psychanalytique, les
gens vont sélectionner dans leurs représentations des informations qui vont paraître être
sélectionnées au hasard mais qui vont être sélectionnées car elles ont une utilité sociale, elles sont
pertinente pour le groupe.
Ex : La justice est un concept abstrait et difficile à expliquer, pour l’expliquer on va
prendre l’image de la balance qui permet de rétablir l’ordre.

d. L’approche structurale des RS.

C’est un courant développé par Abric (1993) et Flament (1989), l’idée c’est d’approcher de la
structure cognitive de la RS, comment ça fonctionne au niveau des éléments cognitifs.
Ces travaux reprennent des idées assez ancienne de Asch (1946) sur la formation d’impression (on
se forme des impressions sur les gens lors de la première rencontre ou description puis il y a des éléments centraux et
des éléments préiphériques). Donc dans la RS on a des éléments centraux et des éléments périphériques
qui vont jouer de la même manière que dans la formation d’impression.
Les éléments centraux (noyau central) de la RS, c’est un ensemble d’éléments qui va être
structuré, organisateur, stable (relativement indépendant du contexte), collectivement partagé et qui va
avoir une fonction pour le groupe car il va distinguer notre groupe des autres. Ça confère une
identité à l’individu par rapport à l’autre groupe donc ça participe à la construction de l’identité
sociale.
Les éléments périphériques sont des éléments liés au contexte, selon le contexte ces
éléments ne vont pas être les mêmes, ils vont être modifier, ne vont pas s’exprimer de la même
manière. Ils vont donner des indications sur les comportements dans une situation donnée, ce qui va
mener à une personnalisation des prises de positions et des conduites, et puis ils vont essayer de
protéger le noyau central (en essayant de bouger les choses autour on préserve l’intégrité du noyau central).

Les schème étrange (Flament, 1987).

C’est un processus de rationalisation dans lequel on va avoir 4 étapes :


1- On va rappeler le normal , ce qu’est la RS.
2- On va désigner le problème, qu’est-ce qui menace le noyau central de la représentation
(élément étrange).
3- On affirme la contradiction entre ces 2 termes.
4- On va proposer une rationalisation permettant de supporter la contradiction sans remettre
en cause le noyau central.

Exemple : Guimelli et Rouquette (1993) sur la chasse.


1- Dans la chasse, le gibier doit impérativement être sauvage.
2- Dans la région X, ils chassent du gibier d’élevage.
3- Contradiction entre gibier sauvage te gibier d’élevage.
4- Comme le gibier devient rare en fin de saison, ils sont obligés de chasser du gibier
d’élevage.

e. Étudier les RS.


Les RS se structurent comme un champ à part entière, les chercheurs sur les RS ont développé des
techniques de mesure spécifiques (voir Lo Monaco & Lheureux, 2007).

La mesure des évocations libre.

‘’Évoquez tout ce qui vous vient à l’esprit quand on vous dit « X »’’.
→ O va mesurer la fréquence d’évocation des réponses ce qui nécessite un codage pour faire rentrer
les informations dans des catégorie. Il est nécessaire d’avoir plusieurs codage pour voir si les
codeurs notent de la même façon.
→ Plus les éléments sont fréquemment évoqués, plus ils sont liés à la RS et à son noyau central.
→ Ces éléments sont complétés par divers traitements statistiques (analyse des similitudes analyse
factorielle des correspondances, Flament).

La méthodes d’évocation hiérarchisée.

C’est la technique mais cette fois-ci on limite le sujet à donner seulement 5 mots/expressions. Puis
on leur demande de classer les mots du plus important au moins important.

Fréquence faible Fréquence forte


Importance faible Éléments périphériques Zone de changement
Importance forte Zone de changement Éléments centraux

Les limites :
Il y a un contrôle des réponses, puisqu’on demande aux gens ce qui leur viennent à l’esprit
sauf que ce qui leur vient à l’esprit n’est pas nécessairement des choses qu’ils vont évoquer
(désirabilité sociale).

Il y a un nombre limité de réponses donc il y a des choses qui ne vont pas apparaître alors
qu’elles auraient pu arriver plus tard dans la pensée du sujet.
Puis il y a la spécificité de la réponse, puisque je donne qu’un truc je ne sais pas si la
représentation est nécessairement lié qu’au sujet que j’ai choisi et non à quelque chose de plus
grand. On ne sait pas si l’élément caractérise uniquement cet objet.

Les modèles de schèmes cognitifs de base (Guimelli, 2005).

C’est un peu la même méthode mais un peu plus spécifique. Ici on regarde le lien entre les
éléments, si on regarde l’analyse des similitudes ça nous dit qu’est-ce qui est évoqué avec quoi donc
c’est un modèle d’association.

Si des mots sont fréquemment associés, qu’est-ce que cela signifie ? (Ex : Chien -danger. Est-ce que cela
signifie que les chiens présentent un danger, ou qu’il préviennent d’un danger ?)

Guimelli (2005) propose de lister 3 mots en lien avec le thème donné puis on va leur
demander d’indiquer le lien entre ce qu’il évoque et l’objet de la représentation. Il a donc proposé
28 connecteurs (synonyme, définition, antagoniste,….), pour chaque mots on présente les 28 connecteurs
et le sujet doit répondre « oui », « non », « peut-être ».
La centralité est évaluée à partir de la fréquence des connections, mais c’est argument très
discutable.
La technique de la mise en cause (MEC) de Lo Monaco, 2007.

On va mettre en cause les éléments qu’on considère comme centraux, si la mise en cause de cet
élément ne permet plus de reconnaître l’objet comme représentatif de la catégorie, il s’agit d’un
élément central (note : ne permet pas l’étude des éléments qui composent la RS).
Mais ça force la décision selon Flament et Rouquette (2003).
Il faut aussi tester l’indépendance au contexte (Lo Monaco et al. 2008). « Selon vous, une drogue, est-
ce toujours et dans tous les cas, un substance qui crée une dépendance ? ».

f. Exemples.

Étude de la RS de l’autisme (Dachez et al. 2016), avec 102 bénévoles (94femmes) auprès d’enfant
autistes et 104 tout venant (68femmes). Puis on a leur demande de donner 10 mots qui leur viennent à
l’esprit à l’évocation du mot « autisme ».
Et on noté le rang d’apparition (accessibilité prototypique), s’il apparaît plus tôt c’est qu’il est plus
fréquence, plus facile d’accès.
=> Évocation libre.

Étude de la RS de la personne obèse (Pena et al, 2016), avec 200 participantes normo-pondérées dont
100 déclarent avoir des personne obèses dans leur entourage et 100 non.
Consigne standard : Inscrivez 5mots qui vous viennent à l’esprit lorsque vous lisez le mot
« obésité ».
Consigne de substitution a pour objectif de mettre en lumière les éléments proscrits (contre-
normatifs) de la RS (« zone muette », Guimelli & Deschamps, 2000) : Inscrivez 5mots qui viendraient à
l’esprit d’un homme à la lecture du mot « obésité ».
=> L’obésité est un sujet de discrimination mais ça n’apparaît pas dans les résultats sauf si on est en
condition de substitution.
=> Évocation libre.

3- Approche critique.

C’est travaux sur la RS ont eu un retentissement important particulièrement en France (Amérique


Latine, Brésil), mais il y a très peu de travaux sur la scène internationale.

Les critiques :
Ces éléments théoriques sont intéressants mais les RS sont souvent devenus un courant plus
qu’une théorie. Finalement c’est assez descriptif et peu prédictif.
On a peu d’éléments sur la manière dont elles s’élaborent au niveau collectif
(communication, interaction).

Ce caractère partagé est souvent limité, c’est rare qu’on dépasse la valeur de 50%.
Les processus (ancrage, objectivation) sont évoqués mais ils ne sont pas testés.
Il y a peu de lien directs avec les comportements, souvent on regarde si une pratique
différente modifie la représentation qu’on a de quelque chose mais finalement on ne teste pas
l’inverse.
Il y a peu de rapprochement avec la cognition sociale (qui traite des questions semblables),
pourtant c’est quelque chose de similaire et non opposé.
Quelles représentations ne sont pas sociales ?

La notion de RS est-elle nécessaire ? La plupart des travaux en psychologie sociale considèrent que
les représentations sont partagées. De fait, beaucoup de travaux en psychologie, étudient les
représentations et les liens entre les éléments qui la composent (facette de la cognition sociale).
→ Il faudrait rapprochement ces travaux avec d’autres procédures d’exploration (ex : corrélations
inverses).

La représentation des croyants et non croyants (Brown-Iannuzzy, Mckee & Gervais en 2018).

On va utiliser les corrélations inverses (reverse corrélation), c’est une mesure qui est bottom-up donc à
partir de ce que les gens produisent on va voir leurs représentations. Donc, on ne dit rien aux gens et
les données c’est des sujets qu’elles viennent (procédure data-driven).
La mesure est indirect et permet d’étudier les représentations des individus.

Corrélation inverse.

Procédure classique : Présentation de 2 images floues (base + ou - « bruit » visuel). Sachant que les 2
mêmes photos bruitées ne sont jamais montrées en même temps 2 fois.
On demande quel visage est le plus marocain, ressemble à mon groupe, ressemble à Brad Pitt…
On a regardé chez des gens avec des niveaux de préjugés différents envers les marocains. On fait la
moyenne des photos choisies et après nous les avons donnés à des juges naïfs en essayent de donner
une indication quant au caractère criminel de la personne sur la photo et de son degré de confiance.
Donc les sujets ont produit une image qui reflètent ce qu’ils pensent à ceux qui vont regarder leur
résultats.

4- Conclusion.

Il y a de nombreux éléments qui suggèrent que la pensée est socialement construite, qu’elle est
relativement partagée au sein d’un groupe et certains travaux suggèrent que cette pensée pourrait
avoir des conséquences au niveau des comportements individuels.
Mais, on disposent d’assez peu d’informations sur les liens entre représentation et comportements,
et nous disposons de peu d’information sur les processus qui sous-tendent son élaboration.
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II- Par quels processus s’élaborent la pensée sociale ?

Cette question de pensée sociale a été travaillé par peu de gens dans les 60-70’s. Mais depuis
quelques années il y a un engouement derrière ces questions en psychologie et en neuroscience qui
vont essayer d’appréhender les processus par lesquels on construit cette pensée sociale .

Le problème des travaux qui ont été réalisés jusque maintenant c’est qu’ils restent extrêmement
descriptifs, on a une description des représentations sui sont socialement partagées. De plus, nous
avons aussi des travaux sur le rôle de ces représentations (ainsi que des théories naïves) sur le
fonctionnement individuel et collectif mais on ne sait pas vraiment comment tout ça se passe dans la
tête des gens.
Depuis une dizaine d’année on s’est plus intéresser à la manière dont on va créer cette réalité
partagée et par quel processus.
Comment (par quels processus) arrive-t-on à ressentir et à penser comme autrui ?

1. Représentations et théories : des construits partagés.

Les représentations, croyances et théories naïves... on considère que ce sont des éléments partagés
entre les individus, mais à quoi renvoient ces concepts ?
1ère possibilité : Le fait qu’il y a des individus qui perçoivent bien la réalité et que, de ce fait,
ils voient la même chose. Et il y aurait des gens moins équipé cognitivement, perspectivement qui
percevraient moins bien les choses. Donc ici c’est vraiment bonne perception ou mauvaise
perception.
2e possibilité : Nous avons des construits culturels qui sont socialement transmis. Les
construits culturels sont construit socialement et se transmettent dans le système social.

a.Qu’est-ce que la notion de culture ?

C’est une notion complexe, la plus part des gens ne vont pas définir la culture mais des dimensions
de cultures.
Exemples :
Il y a des cultures qui différente en terme de collectivisme et d’individualisme.
Il y a des cultures d’honneur, ce sont des cultures dans lesquels on va accorder beaucoup de
poids à l’honneur personnel, la famille.
Il y a des cultures qui vont mesurer la distance au pouvoir, c’est comment hiérarchiser la
culture, c’est-à-dire quelle est la distance qui sépare la prise de pouvoir des gens.

Une définition de la culture qui est très large mais qui permet de rentrer dans un certain nombre de
processus : « La culture peut être définie à des niveaux macroscopique, écologique et sociétaux en
termes de valeurs (des états généraux de buts) et de pratiques (routines comportementales ayant souvent pour
objectif d’atteindre les valeurs) qui sont collectivement distribuées et partagées dans une large
mesure » (Kitayama & Uskul, 2011).
Donc, ces valeurs et pratiques peuvent différer selon de nombreuses dimensions (ex : environnement
physique, écologique, classe sociale…).

b. Comment se développent et se transmettent ces valeurs et pratiques ?

Une partie de nos valeurs et de nos pratiques sont issus de l’apprentissage sociale (de nos parents),
c’est ce qu’on appelle la transmission trans-générationnelle, puis l’influence sociale (système social
avec des pairs qui font partie du même groupe que nous).

C’est une explication importante mais insuffisante, il y a de nouvelles pratiques, de nouvelles


valeurs…
Comment sont apparues ces pratiques et ces valeurs en premier lieu ?

2. Une approche socio-culturelle.

Le modèle neuro-culturel (Kitayama & Uskul, 2011) a permis d’apporter un éclairage sur la façon de
voir les choses.

Ce modèle va essayer de nous renseigner sur la manière dont se créaient ces pratiques et valeurs et
comment elles vont se disséminées dans un système sociale donnée jusqu’à produire une adaptation
au niveau biologique. Donc il y a une interaction entre l’environnement, le système culturel et voir
les gènes (modèle large).

a. Production, dissémination et adoption de valeurs et de pratiques.

L’apparition de nouvelles valeurs et pratiques surviennent essentiellement lorsqu’il y a une rupture


dans la continuité d’un système, c’est-à-dire qu’il y a nécessité d’y avoir une menace que ce soit
d’ordre biologique, économique ou politique. Et c’est à partir de ces menaces que ça va créer des
ruptures chez l’individu.

Exemple 1 :
→ Climat froid de faible densité : Nécessite de compter sur soi pour sa survit et par
conséquent ça devrait conduire à valoriser l’individualisme (indépendance).
→ Climat chaud et humide : Nécessite une organisation, une agriculture car beaucoup de
denrées et par conséquent ça devrait conduire à une valorisation du collectivisme (interdépendance).
=> Les changements de milieu permettent de prédire des modifications, des valeurs et des pratiques
qui vont être sociales.
Exemple 2 : Au niveau des entrepriseS, lorsqu’elles sont menacées de déclin cela les contraints à
innover car c’est soit elles innovent soit elles font faillite.
=> Donc la création de la menace les pousse à innover.
Exemple 3 : La colonisation des USA par les UE est arrivée par l’Est et petit à petit les gens ont
migré vers l’Ouest. Mais ceux qui ont migré à l’Ouest se sont retrouvés dans un endroit à faible
densité et avec peu de denrée. Lors d’une étude, les résultats ont montré que les gens qui vivent à
l’Ouest des USA sont plus indépendants/valorisent plus l’indépendance.
Exemple 4 : L’adoption de comportements expressifs (Wood, Rychlowska & Niedenthal, 2006), ils ont
rechercher le lien entre l’hétérogénéité historique de pays et l’amplification des expressions
émotionnelles.
→ Plus il y a de migrants plus nous sommes dans une société qui valorise l’amplification
des expressions émotionnelles.
→ Les expression faciales des personne de cultures hétérogènes, on s’aperçoit qu’elles sont
mieux identifiées.

b. Développement des valeurs culturelles et des tâches pour les atteindre.

À partir du moment où ces pratiques et ces valeurs sont produites, ça va se transformer en valeurs
culturelles qui vont être valorisée et il va y avoir un développement de tâches spécifiques pour les
atteindre, c’est-à-dire qu’on va voir un certain nombre de tâches, de comportements qui vont être
normés.

Lorsque ces valeurs sont établies car on pense qu’elles permettent de répondre aux défis de
l’environnement qui évolue, on va mettre en place des pratiques individuelles qui vont satisfaire ces
valeurs et qui vont permettre par la suite d’être transféré aux autres individus.

Exemple : Lors que le climat est froid, cela va entraîner l’élevage et le nomadisme qui vont
entraîner l’individualisme, mais aussi une compétition entre individus. Et ça va aussi induire des
changements au niveau cognitif ce qui va entraîner un choix prises de décision individuel,et une
augmentation de la prise de risque. Chez ces individus, on va avoir un mode de pensée qui va être
plutôt analytique et orienté vers les détails.
À l’inverse, dans un climat chaud/humide ça va entraîner l’agriculture va entraîner comportement
collectif (interdépendance), soumission à la norme, conservatisme, ils vont avoir une façon de pensée
plus holistique. Chez ces individus, on va avoir un mode de pensée holistique, et qui va être
décontextualisé, abstraite.
Pour les occidentaux, on va le voir au niveau du statut sociale :
Les individus à haut statut sociale ont moins de compte à rendre, développent des valeurs
d’individualisme, de compétition, d’indépendance.
Les individus de bas statut social, vont développé des valeurs liés à l’interdépendance et
donc plus collectiviste.

c. Engagement répété.

On a produit des valeurs et pratiques qu’on va transformé au niveau culturelle et on va développer


des tâches pour les atteindre. Une fois ces tâches développées, on va répéter ces tâches ce qui va
avoir un impact puisque la répétition va amener les gens à répéter les mêmes comportements et cela
va aussi avoir un impact au niveau de la neuroplasticité.
Mais quelles pratiques ? À ce niveau-là, il y a l’importance des agents de socialisation (transmission
verticale), mais aussi au travers d’une transmission horizontale (entre pairs).

L’engagement répétée va se faire au travers de 2 voies principales : La récurrence des situations


dont l’imitation et l’attention partagée.

Imitation.

L’imitation joue un rôle important. Dans les 60’s, on s’est intéressé au comportement que les bébés
font quand ils sont petits et notamment l’imitation des mimiques et des gestes de leurs parents
(Meltzoff & Moore, 1977).

Or, on s’est aperçu que les gens avaient tendance à imiter le comportement d’autrui : Effet
caméléon (Bargh & Chartrand, 1999). Les gens ont tendance à imiter les expressions faciales, la
postures, la consommation d’autrui…
→ De nombreux travaux montrent des processus d’imitation automatique (bâillement, expressions
faciales, posture, se toucher le visage, consommation, jouer avec un stylo, gestuelle… voir Chartrand & Lakin, 2013).

Cette imitation permettrait de partager des pensées communes avec autrui et serait favorisée
dans les rapports sociaux. Le fait même d’imiter autrui nous indiquerait l’état interne de cette
personne, ses intentions.
La version ancienne c’est le principe idéomoteur (James, 1890) : La pensée d’une action et l’action
elle-même activent des réseaux de neurones communs.
La version plus récente c’est celle de la cognition incarnée (Barsalou, 1999 ; 2008) : l’idée global c’est
que les concepts que nous avons sont stockés en mémoire via les états perceptifs (sensori-moteurs)
auxquels ils sont associés.

Si j’imite quelqu'un entrain de réaliser un comportement j’active les mêmes zones qu’elle est en
train d’activer, donc réaliser le même comportement qu’autrui permet de mieux comprendre son
état et ses attitudes.
Exemple : Lors d’une test de reconnaissance facile, si on empêche la personne d’imiter l’expression
faciale alors cela rend plus difficile la reconnaissance des expressions faciales des autres (Stel & van
Knippenberg, 2008).

=> L’utilisation de la tétine bloque le visage et donc l’imitation, à l’âge adulte cela à des
conséquences notamment chez les H qui ont une intelligence émotionnelle moindre et une capacité
de se mettre à la place des autres moindre.
L’imitation est socialement favorisée :
- Ceux qui sont imités perçoivent ceux qui les imitent plus positivement (Chartrand &
Bargh, 1999).
- Le rejet social entraîne une augmentation de l’imitation (Lakin, Chartrand & Arkin, 2008).

Lakin et al. (2008) propose une expérience sur le cyberball.


Phase 1 : 2 conditions lors du jeu cyberball soit inclusion (passe la balle), soit exclusion
(personne ne passe la balle).
Phase 2 : Décrire des photos à un autre participant qui ne les voit pas (compère) qui va avoir
tendance à secouer le pied.
Résultats : Les participants vont plus secouer le pieds lorsqu’ils étaient dans la condition
d’exclusion.
Le rôle du groupe : C’est la même expérience mais là ce ne sont que des femmes sui sont évaluées,
soit elles sont exclues soit inclues, soit par des femmes (ingroup) soit par des hommes (outgroup). Et le
compère est soit de l’ingroup soit de l’outgroup.
Résultats : L’effet est plus marqué quand l’exclusion est fait par l’ingroup, la personne va
d’autant plus imité lorsqu’elle a été exclus par l’ingroup.

Finalement, on voit que l’imitation est importante :


Imiter une personne permet de comprendre les actions d’autrui.
On préfère imiter les gens de son groupe (proximité).
Être imité renforce les liens sociaux (imitateur est considéré comme étant plus compétent, plus
sympathique, imité plus interdépendant, plus coopératif).

On pense que ça pourrait être la même chose au niveau des attitudes et de la parole.
Mais le problème qu’on pourrait relever, c’est de se dire que s’il y a imitation il y a toujours un
décalage, toujours un temps de retard sur ce qui se passe (Shteynberg, 2014).

L’attention partagée.

Dans la vie de tous les jours, les gens ne s’imitent pas forcément mais la plus part du temps non
seulement on va être exposé à un certain nombre d’informations mais en plus on a la conscience
qu’on y est exposé au même titre qu’autrui.
Le fait d’être exposé à l’info et que je sais que les gens de mon groupe perçoivent cette information
va être une des brique culturelle par laquelle se construit la pensée culturelle.
CM4

Quelles vont être les conséquences de cette attention partagée ? Shteynberg va développé une
théorie : À partir du moment où on pense être entrain d’être exposés au même stimuli qu’autrui, ça
va :
- Provoquer une meilleure mémorisation de l’information.
Étude de Shteynberg et al. (2010) où les participants sont par 3 mais séparés dans des pièces
différentes. On leur demande de choisir un avatar qui va les représenter lors de la tâche, puis on leur
demande de choisir un tableau.
Condition 1 : Chacun a un avatar différent mais voient le même tableau.
Condition 2 : Les deux autres choisissent le même avatar et voient le même tableau.
Condition 3 : Les deux autres choisissent le même avatar mais ne voient pas le même
tableau.
En fin d’expérience, on va leur présenter un tableau nouveau (qui diffère légèrement) et on leur
demande si c’est le même tableau.
Résultats : Lorsqu’ils croient avoir choisit le même avatar et croient regarder le même tableau, ils
ont une meilleure reconnaissances.
→ Pour Shteynberg, on alloue plus d’attention aux objets lorsqu’on sait que les autres sont en train
d’assister à la même chose que nous et que ces autres sont de la même manière des gens connectés à
nous.

- Guider l’action.
Études de Kramer et al. (2014) sur la contagion émotionnelle sans interaction, en utilisant FB.
1- Ils ont réduit le nombre d’élément négatif produit dans les posts, donc aléatoirement ils
ont retiré les posts négatifs.
2- Ils ont réduit le nombre d’élément positif produit dans les posts, donc aléatoirement ils
ont retiré les posts positifs.
Puis, dans les semaines qui ont suivis, ils ont mesuré la quantité de mots émotionnels produits par
les autres usagers.
Résultats : Lorsqu’on réduit une partie des informations, ça va amener les gens du groupe
expérimental à avoir plus d’information positifs et moins de négatifs (et inversement pour l’autre étude).
Donc, juste par le fait d’assister, de participer à ces réseaux sociaux, le fait de retirer les
informations négatives, d’une certaine manière ces informations négatives vont moins contaminer
les autres donc augmenter ou réduction des informations de même valence.
→ Ça intensifie les réactions émotionnelles et peut guider l’action.

- Faciliter l’apprentissage comportemental.

- Intensifier les réactions émotionnelles.


Étude de Shteynberg et al. (2014) faite en raison, pendant l’étude on leur présente une vidéo sur les
SDF aux USA.
Condition attention : Une personne similaire à soi regarde la vidéo en même temps.
Condition post-attention : Une personne similaire à soi regarde la vidéo avec 1min
d’avance.
Condition pré-attention : Une personne similaire à soi regarde la vidéo avec 1min de retard.
Condition contrôle : Le participant regarde seul.
On mesure la tristesse ressentie et le pourcentage de leur rémunération de l’étude qu’ils donneraient
au SDF US.
Résultats : Dans la condition attention provoque un niveau de tristesse ressentie plus fort et c’est
également dans cette condition qu’ils vont être plus enclin à donner de leur rémunération.
→ Donc, le simple fait de partager notre attention un moment sur un objet donné, va faire que les
individus, à partir du moment où ils pensent faire parti du même groupe, ça va accentuer leur
attention sur le stimulus et les mener à agir dans le sens de ce qui est présenté.

Étude de Boothby et al. (2014), ils vont demandé à des gens de goûter du chocolat ou un substitut de
chocolat qui n’est pas très bon. Soit en même temps que le compère soit pendant que le compère
fait une autre tâche.
Résultats :
Le fait de partager cette expérience, les sujets trouvent le chocolat meilleur que lorsqu’ils ne
partagent pas l’expérience.
Lorsque c’est le substitut, le substitut est perçu comme plus mauvais quand ils partagent
l’expérience que lorsqu’ils sont seuls.
→ Donc, partager une expérience décuplent nos réactions émotionnelles.

- Renforcer le lien social.


L’attention partagée peut aussi renforcer le lien sociale si cette attention est dirigée sur les
éléments qui confirment les croyances que les gens possèdent déjà.
Étude plus récente dans laquelle on a demandé à des participants de remplir un questionnaire sur la
croyance dans l’évolution, du créationnisme.
VI1: Les sujets croient en l’évolution ou à la création.
VI2 : Présentation d’une vidéo en faveur de l’évolution ou de la création.
VI3 : Visionnage synchrone soit asynchrone avec un compère.
On va mesurer le sentiment de proximité avec le compère, mais ils ne savent pas quelle position
défend le compère.
Résultats : Quand c’est synchrone on a une augmentation de la proximité avec le compère, et cela
surtout lorsqu’on est en train de regarder une vidéo qui va dans notre sens de croyance.

=> Le fait même de penser qu’on assiste à quelque chose en même temps que les autres va modifier
ces processus-là. Ça va modifier le comportement des individus dans le sens où ça va l’accentuer et
l’uniformiser.
=> Ces effets sont principalement marqués lorsque les personnes sont perçues comme venant du
même groupe, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de partage de similarité.
Cet alignement cognitif pourrait conduire aux actions collectives.On va construire une connaissance
commune par le simple fait qu’on est en train d’assister au même évènement que les autres. Cette
indication va ensuite nous amener à s’aligner mentalement ce qui va nous donner la possibilité de se
coordonner socialement.

d. Neuroplasticité.

Si on engage les pratiques de manière fréquente, cela va modifier la façon dont les connexions
neuronales vont opérées. Cette culture peut modifier des choses profondes, et c’est probablement là
que se situe le partage d’un certain nombre de processus et de création de connaissances communes.
Étude de Kitayama & Park (2014) ont comparé des étudiants euro-US ou asia-US et on leur demande
de faire la tâche de Flankers (demander la lettre au centre dans HHHSHHH), en spécifiant qu’il faut aller le
plus vite possible pour avoir des points afin d’acheter un cadeau.
Bloc 1 : Cadeau pour eux.
Bloc 2 : Cadeau pour ami.
On va mesure avec EEG Error-Related Negativity (indicateur de la motivation à ne pas se tromper). Sur
l’EEG, plus c’est rouge, plus cette onde est activée.
- Euro-US : Plus peur de se tromper pour soi que pour son ami.
- Asia-US : Autant peur de se tromper pour son ami que pour soi-même.
→ Ces processus culturels sont très profond, donc la culture c’est vraiment quelque chose qui va
infiltrer les processus de base et la façon même de percevoir le monde et l’environnement.
Ils ont aussi mesurer le ralentissement post error (phénomène lorsqu’on fait une erreur on va fatalement
ralentir le rythme) :
- Euro-US : Ralentissement plus fort quand erreur condition cadeau pour soi.
- Asia-US : Même taux de ralentissement dans les 2 conditions.
→ Cette culture module la façon dont on appréhende la réalité.

e. Exécution spontanée des comportements culturels.

Étude de Uskul et al. (2008), ils ont comparé des fishermans, des fermiers et des nomades dans la
même région de la Turquie. On voit que les fischerman et les fermiers ont des modes de
fonctionnement collectivistes car ils sont interdépendant, ils doivent travailler ensemble alors que
les nomades ont plutôt des façons de fonctionner individualistes et ne comptent que sur eux-mêmes.

Ils ont proposé une tâche où on présente un carré avec une ligne et on demande au sujet de
reproduire la ligne :
Condition absolue : Le carré est plus petit mais on demande de retracer la ligne de la même
longueur que l’originale.
Condition relative : Le carré est plus petit et on demande de tracer une ligne de la même
proportion que l’originale.

Résultats :
- Dans les cultures collectivistes, les gens font plus d’erreur sur les tâches absolues que
relatives
- Dans les cultures individualistes, les gens font moins d’erreurs de perception dans la tâche
absolue, mais ils font plus d’erreurs dans la tâche relative.
→ La culture amène des modes de pensée, des modes d’appréhension d’un problème différents, qui
vont conduire à des pratiques et fonctionnement différents. Ils ne voient pas la réalité de la même
manière, ne se représente pas le monde de la même manière.

=> L’environnement dans lequel on se trouve nous amène à avoir des pratiques qui vont elles-
mêmes modifier notre fonctionnement cognitif ce qui fait qu’on va avoir quelque chose partagé
avec les individus de notre environnement sociale qui va se créer très profondément et qui va être
dur à partager avec d’autres.
La dissonance cognitive post-décisionnel : Quand on fait un choix, quel qu’il soit, ils vont justifier
leur choix en surévaluant les aspects positifs de l’option choisit et en surévaluant les aspects
négatifs de l’option mise de côté.

On s’est rendu compte qu’on ne retrouve pas les résultats de dissonance cognitive dans les
populations asiatiques : d’après Kitayama et Markus c’est dû à la culture.
- Culture individualiste : Menace personnelle, je suis menacé car je suis en contradiction
entre deux positions opposées.
- Culture collectiviste : Menace de regard des autres, donc pour créer de la dissonance il faut
que la personne considère son point de vue par rapport au point de vue de quelqu'un d’autre et non
par rapport à lui-même.

Étude de Kitayama et Markus de test marketing pour revendeurs de CD.On présente 30CD et on
demande aux sujets d’en choisir 10 et de les classer par ordre de préférence. Ensuite, on leur fait
faire une tâche interférente, qui est un test de marketing musical. Puis on revient plus tard, et on
décide de leur offrir un CD, mais il n’en reste que 2/10 CD classés (5e et 6e choix), donc le sujet doit
choisir entre les deux.
Ils refont une tâche interférente et ensuite on leur demande de révaluer les 10 CD choisis pour voir
si le CD choisit remonte dans la pile et celui non choisi redescendu dans la pile pour justifier son
choix.
VI1 : sujet Japonnais ou US.
VI2 : Demande de classer pour un étudiant moyen (expé) ou classer selon leur préférence
(contrôle).

Résultats :
- Pour les Japonnais :Augmentation de la dissonance dans la condition étudiant moyen.
- Pour les US : Augmentation de la dissonance dans condition contrôle.

Étude de Kitayama et al (2004), ils font la même tâche


VI1 : Japonnais ou US.
VI2 : Activation attention d’autrui avec affiche regard ou rien.
Résultats :
- Pour les Japonnais : Augmentation de la dissonance quand il y a l’affiche regard.
- Pour US : Pas de changement dans les 2 conditions.
→ Les comportements sont automatiques, rapide et ont des conséquences importantes sur la façon
dont on va fonctionner par la suite.

f. Établissement de son identité et de sa réputation.

Le plus fréquemment et le mieux on va exécuter les comportements culturels attendus, le plus on


aura un rang social important dans notre système.
C’est parce qu’on est le plus conforme au système et qu’on réalise le mieux les comportements
attendus par notre système, qu’on va être mieux accepter dans un système donné.
Il y a une contradiction entre le fait qu’on veut tous être différent des autres et en même temps on
veut être pareil. Donc dans les groupes, les gens vont essayer d’être le plus extrême dans les
dimensions conformistes du groupe.
g. Adaptation biologique.

S’ils font ça, les gens vont avoir plus possibilité de se reproduire dans un système donné et donc
leur patrimoine génétique qui a peut-être contribuer à la faciliter à s’adapter va être inséminer et
donc permettre de faire perdurer ces pratiques dans le système.

3. Conclusion.

L’émergence de la pensée sociale (partagée) est un phénomène complexe et intriguant. Les travaux
ont montré ce caractère partagé de la réalité, de ses conséquences sur le fonctionnement individuel.
Les travaux commencent à élucider des processus par lesquels ce partage s’établit : on a une
influence sociale classique, de l’imitation de l’attention partagée.
Ces travaux peuvent être interprétés dans une perspective large socio-culturelle qui permet
d’expliquer comment la culture s’intègre dans l’individu, modifie sa perception de l’environnement
et son comportement.

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