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Définition des normes de LEYENS et YZERBYT : « elles regroupent l’ensemble des règles et prescriptions portant sur
la façon de percevoir, de penser, se sentir et d’agir. Ce sont des échelles de références ou d’évaluation qui définissent
une marge de conduite, d’attitudes et d’opinions permis et répréhensibles. ».
Les normes limitent notre réflexion car elle nous indique ce qu’il faut faire de façon spontanée. Elles réduisent
l’incertitude et permettent d’avoir des informations sur quelqu’un s’il s’écarte du comportement attendu (cf : Jones
& Davis le biais de désirabilité).
Les normes qui guident notre perception de la réalité est variables. On peut observer que d’un pays à l’autre le
vocabulaire est différents, une étude de l’université de Glasgow compare le nombre adjectif existant pour décrire la
neige chez les Écossais et les Canadiens. Les Écossais en ont d’avantage, ce qui appuie l’idée selon lequel les normes
(perceptions et penser) varient en fonction des références présentent.
D’après SHERIF, nos normes se construisent par rapport à celles d’autres personnes, ce qui l’ancre dans un cadre de
référence. Il pense que les gens cherchent l’opinion d’autrui pour se formuler un jugement lorsqu’ils sont dans des
situations incertaines. Ces jugements sont le fruit d’une interaction avec un groupe de référence, et ils vont dans le
sens de la majorité. Ainsi la formation des normes peut-être envisager comme le résultat d’une interaction entre les
membres d’un groupe.
XP sur le rôle du groupe dans l’élaboration d’un cadre de référence de SHERIF, l’effet auto-cinétique :
1er condition : Introduit un point lumineux dans une pièce sombre (l’absence de cadre de référence, laisse à penser
qu’elle se déplace) > Demande aux hommes d’évaluer individuellement l’échelle de déplacement du point à 100
reprises > Chaque individu se répartit autour d’une valeur centrale.
Il observe qu’en étant seul, les individus se formes des normes individuelles : élaboration de son propre cadre de
références.
2n condition : Les sujets effectue l’expérience en groupe de 2-3 > formule leur estimation seul.
S observe qu’une norme groupale émerge : les réponses individuelles tendent à se rapprocher de la réponse du
groupe. Ainsi la norme groupale devient le cadre de référence des individus.
3ème condition : Les sujets effectue la tâche seuls puis en groupe > Il établie une norme individuelle > La modifie au
contact des autres.
S montre que les sujets modifient leurs normes individuelles aux contacts des autres de façon que l’écart de
perception diminue jusqu’à être unanime, cela signifie qu’ils se remettent en question. Par la suite ils privilégient la
norme groupale, même lorsqu’ils sont seuls. Tout ceci traduit du processus de normalisation : les individus
s’influencent mutuellement jusqu’à ce qu’une majorité se crée et soit unanime.
Lorsqu’un comportement surgit qu’il soit extrême ou non, il tire son origine d’une norme généralisée. Par exemple le
harcèlement extrême envers un individu « noir » émane d’un ensemble de micro-agression généralisé comme le
mépris. Poluk s’intéresse à la généralisation des comportements positive et négative.
D’après les inventeurs de cette théorie, la communication sert à construire la réalité du groupe. Car c’est au travers
d’elles que l’on élabore un consensus avec autrui concernant la nature d’une réalité ambigüe et c’est ce même
consensus qui nous permet de considérer notre jugement sur cette réalité est valide. Echterhoff et al. se sont
inspirés du phénomène du dire c’est croire Higgins et Rholes.
Communique influencer notre perception de la réalité, il s’agit de la réalité partagée : une réalité commune existe si
2 individus impliqués ressentent des états communs face à un objet en particulier. Pour cela il faut que le locuteur
parvienne à envisager le pdv de l’autre (théorie de l’esprit).
Selon Echterhoff partagé une réalité nécessite une motivation :
Relationnelle : l’affiliation.
Epistémique : établir un jugement valide et fiable de la réalité.
Et elle devient une croyance garder en mémoire qu’à partir du moment où les motivations relationnelles et
épistémiques sont fortes.
Au cours de notre vie nous côtoyons divers groupes au même moment, ainsi la définition du groupe est changeante.
Selon le contexte on se définira de façon différente face aux groupes et la notion de consensus ne sera présente
quand cas de partage d’une réalité sociale.
Nous distinguons deux types de groupes les exogroupes (groupe autres que celui auquel on s’identifie) et les
endogroupe (groupe de référence et d’appartenance). Nous cherchons à établir un consensus qu’avec les membres
de notre endogroupe concernant certain sujet (ex : je cherche à faire vouloir le point de vue de la majorité soit le fait
qu’Appel fait de meilleure photo auprès de mon groupe d’amis du numérique et non pas ceux de la couture).
Selon Festinger il existe 2 types de cadre de références, lorsqu’il s’agit de valider notre jugement :
Réalité physique : la validation d’un jugement en fonction d’une seul réalité physique observable (la nôtre).
Réalité sociale : la validation d’un jugement en fonction d’une réalité partagé avec autrui.
Actuellement nous pensons que toute validation est sociale qu’elle soit physique ou psychique.
2. Du conformisme à la soumission
2.1. Le conformisme
Solomon Asch (1951), la perspective dominante aux milieux du 20 ème siècle tend à rejeter l’indépendance pour
garder comme explication du conformise, la soumission servile. Ainsi il élabore une situation permettant de
confronter 2 types de réaction : la soumission à la pression sociale et l’indépendance.
Présente 2 cartons côte à côte l’un [une ligne cible] l’autre [3 lignes de comparaisons aux tailles différentes dont une
est égal à la ligne cible] > La tâche du sujet est d’identifier celle égal (12 essais) > Les participants sont en réparties en
groupe de 7 à 9 (1 sujet naïf & des comparses) > chaque sujet communique sa réponse à tours de rôle : durant 7 des
12 essais les comparses fournissent des réponses incorrects et le sujet passe en avant dernier.
Le sujet naïf vient d’entendre des réponses qui contredisent sa perception et elles sont issus d’individus qui
semblent indépendants les uns des autres. La pression est importante, mais s’il est rationnel il ne peut pas se
tromper. ASCH observe que sur 217 jugements les sujets naïfs du groupe test ne se soumette pas à la pression qu’à
66% contre 92% pour le groupe contrôle. En dépit des erreurs il qualifie le processus de raisonnement des individus
de rationnelle, car face à plusieurs jugements indépendants et contraires au sien, ils remettent en doute leurs
perception face à autant d’individu ayant des sens fonctionnels. Il utilise aussi l’argument de la peur d’être considéré
comme déviant pour expliquer l’attitude conformise. Néanmoins il souligne la possibilité d’être indépendant dans
certaines conditions malgré la pression.
DEUTSH & GERARD tente d’expliquer le comportement conformisme (régler sa conduite en fonction de celle des
autres/ de ce qui est attendus). D’après eux il existe deux types d’influence, qui expliquer les dépendances à l’origine
du conformisme
L’influence normative : se conformer aux attentes d’autrui pour recueillir leurs approbations / dépendance
normative : se conformer par peur du regarde des autres face à un comportement déviant.
L’influence informationnel : considérer l’information fournit par autrui comme une preuve de la réalité /
dépendance informationnelle : se conformer par besoin, celui de partager une réalité commune et de voir
ses idées approuver.
Pour illustrer leurs propos, ils reproduisent l’xp de ASCH en introduisant une condition anonyme. L’anonymat étant
sensé diminué l’influence normative (la pression sociale). Comme attendue le conformisme diminué mais rester
présent, cela s’explique par l’influence informationnelle. Ils introduire une condition groupale : les participants
devaient se voir (eux et les comparses) comme un groupe et ceux d’entre qui était le plus performant obtenait une
récompense. Cette situation accentue l’influence normative (une grande partie du groupe était des comparses qui
donné de mauvaises réponses) et augmente le nombre d’erreur allant dans le sens de la majorité.
Nous sommes influencées de divers façon, selon KELMAN (1958). Ainsi l’origine du conformisme diffère en fonction
du type d’influence :
Complaisance → adopter une conduite parce que la majorité le fait = conformisme par spontanéité ou par
peur.
Identification → adopter une conduite pour être ou parce que je suis semblable = conformer par désir
Intériorisation → adopter une conduite parce qu’elle a du sens= se conformer par conviction.
Bilan : ASCH s’intéresse à l’influence d’une majorité sur le jugement, cette influence conduit à une uniformisation
des attitudes, il s’agit du conformisme. Ce conformisme peut être dû à un besoin de validité ou une peur d’être
invalider selon DEUTSH & GERARD. Ce besoin ou cette peur a pour origine l’influence que les autres ont sur nous (ils
représentent : une majorité ; un modèle ou un sens KELMAN.
L’influence ne vas pas dans un sens unique (majorité → minorité), il peut aller de l’individu au groupe. Les minorités
peuvent être active, et c’est ce que Serge Moscovici illustre dans ses recherches : l’influence des minorités. Pour ce
faire il modifie l’XP de ASCH :
6 participantes féminines doivent nommer la couleur des dia de couleur bleue > 1 er condition : 2 comparses
répondent qu’elles sont vertes. Condition contrôle : absence de comparse. Il s’aperçoit que 32% des femmes se
trompe aux moins 1x contrairement à la condition contrôle ou le taux d’erreur est nul.
Elles doivent identifier la couleur des disques > Les disques qui passent couvrent l’ensemble des gammes de vert et
de bleu. Cette XP à pour but de calculer le seuil chromatique à partir duquel elles considérer qu’une couleur était
verte ou bleu. Il voit que les femmes préalablement confrontées à une minorité (condition 1) se rapproche
davantage du bleu, que celle issue de la condition contrôle. Ainsi il note que l’influence de la minorité peut aussi être
généraliser dans le temps, malgré leurs absences. Elle exerce une influence informationnelle que Moscovici qualifie
de conversion (opposer à la soumission à la majorité) : les minorités nous permettent de percevoir ou d’appréhender
la réalité de manière différente.
Moscovici remarque que qu’importe la taille de la majorité (les comparses répondent vert) la fréquence des
réponses incorrects reste la même chez la minorité si elle est cohérente. Il introduit une variante :
Condition 1 : Dans 2/3 des essais, la minorité répondait vert alors qu’elle répondait bleu dans le dernier tiers.
Condition contrôle : aucune minorité.
Condition cohérente : minorité réponde vert à tous les coups.
Il relève que seule dans la condition cohérente +de 2% des réponses allaient dans le sens de la minorité. Ce qui rend
compte du poids déterminant cas la cohérence. L’influence de la minorité influence peut modifier ou orienter la
perspective.
Selon Moscovici le conflit est à l’origine de l’influence (d’une norme sur l’autre). Ce conflit a pour origine la
confrontation entre les réponses d’une majorité et d’une minorité. Une coexistence entre les réponses semble
impossible car les individus croient en l’existence d’une réponse objective. Pour résoudre ce conflit il faut qu’un des
groupes se soumettent (change d’opinion ou convaincre l’autre qu’elle a tort). Si celle-ci est cohérente alors
l’adversaire peut être amené à changer son point de vue ou juste être clément envers la norme.
Toujours dans la continuité des études de ASCH, Milgram tente de comprendre l’influence d’une autorité sur les
individus et dans quelle mesure sont-ils capable de désobéir et d’obéir dans une situation.
La recherche de participant ce fait par annones ou par courriers à NY, l’annonce parle d’une xp portant sur la
mémoire payaient 4,5 dollars. > Jour J : Les sujets (hommes de 20-50 ans) se retrouvent avec un expérimentateur et
un comparse qu’il croit être un sujet > reçoivent des explications : l’élève (le comparse) doivent apprendre une liste
de mot et le remémorer s’il se trompe il reçoit une décharge (qui sera fausse) > Les 2 sujets tires au sors un rôle, le
tirage est truqué et tous les participants obtiennent le rôle de professeur > Escorter dans une salle avec un appareil
« électrocutant » de 15 à 450V > participant reçoit une décharge 45V pour lui prouver que celle-ci fonctionne > Le
professeur doit annoncer le V avant d’infliger une punition > A chaque V plus intense, l’élève réagit de façon plus
importante (crié « Aie » a 75V à hurler « laissez-moi partir mon cœur le fait mal » a 330V au-dessus on ne l’entends
plus) > SI le professeurs refuser de continuer l’expérimentateur prononcer 4 injonctions (de « veuillez continuer » à
« vous n’avez pas le choix ») après 4 refus d’obtempérez l’XP prend fin.
Milgram sonda les psychiatres de l’époque concernant le taux d’individu qui irait jusqu’aux 450V = 0,1%, ; Ces
résultats montre que 65% des individus ont obéi. Les psychiatres n’ont pas pris en compte la force des facteurs
situationnels.
Pour comprendre la force de ces situations, Milgram fait varier différents aspects de la situation. Il remarque que des
que les professeurs sont éloignés des comparses (qu’on ne le voit pas et qu’on ne l’entend pas) le taux d’obéissance
est très important comparait aux situations où ils sont à proximité (voit l’élève et l’entend). Il en déduit que tout le
monde peut obéir et désobéir, tous dépendent de la situation, si elle est assez puissante alors elle fait disparaître les
dispositions de chacun. Cependant, cet argument n’est pas toujours valable dans les situations du quotidien car elles
sont moins extrêmes et en font pas nécessairement disparaître nos TP dispositionnel.
BEGUE et al. (2015) ont étudiés l’impact des différences individuelles sur l’obéissance et la désobéissance :
Malgré l’importance de la force des situations. Celle-ci dépendent souvent de notre histoire, de nos valeurs de notre
personnalité et des choix conscients que nous faisons. Nous sommes conscients d’être influencer de différentes
manières selon les lieux et les gens que nous décidons de côtoyer.
En 2007, des études ont été menés par Carnahan et Mac Farland, ils ont reproduit l’annonce de la prison de Stanford
(présenté comme une étude sur la vie en prison) et évalué la personnalité des individus inscrit comparé à ceux inscrit
à une simple étude. Non seulement ils sont moins nombreux mais ils sont caractérisés par des TP particuliers :
agressivité, autoritarisme, narcissisme. L’idée que les individus sont disposés à s’engouffrer dans des situations
pouvant les influencer de la manière qu’ils le souhaitent est mis en avant.