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TD psychologie sociale

TD 1
Apports théoriques

Formation d’impression (perception sociale)

Etudie comment les individus se construisent une opinions d’autrui


Processus pas lequel on caractérise un personne donnée en un ensemble organisé de traits particuliers (la
plupart de trait de personnalité)
→ produit une conception cohérente et organisée de la personne cible

Ce processus s’appuie sur un certain nombre de présupposées concernant la personnalité :


- stabilité des traits de personnalité
- constance dans le temps et par delà les situations
- existence d’une disposition générale de la personne
- différence entre les personnes

Il est rare de changer l’opinion de quelqu’un

Notre environnement social est ainsi simplifié systématiquement et ordonné


Les traits que nous attribuons à autrui lui donne une « personnalité »
Une fois formée notre impression sur autrui,celle ci va déterminer :
- Nos réactions et nos comportements envers autrui
- Nos prédictions des comportements d’autrui
- Nos inférences à propos d’autres propriétés d’autrui (processus de correspondances des traits de
personnalité)

Exemple:Julien est aimable avec moi


Réaction et comportements a son égard:cela me fait plaisir de continuer à le voir , de lui rendre des
services…
Prédiction:il devrait être aimable et serviable avec d’autres personnes que moi
Processus d’inférence:je le trouve aussi sociable,généreux,mais pas avare ni égoïste.

Modèle de formation d’impression

1er objectif du modèle de Asch

1 montrer que l’on se forge une impression cohérente d’autrui,à partir de quelques éléments disparates à
propos de la personnalité d’un individu fictif.
Asch donne à des sujets une liste de 7 traits.La tâche des sujets est de réaliser en quelques phrases le portrait
de la personne décrite.
On observe que les sujets n’ont aucune difficultés à répondre,par exemple:c’est une personne qui croit dans
la justesse de certaines choses qui veut que les autres considèrent

2 Montrer qu’il a des traits centraux et d’autres périphériques

2 groupes de sujets avec 7 adjectifs donc 1 adjectifs différent dans les 2 groupes
L’impression générale dépend de la liste
avec le terme chaleureux =91 % des sujets jugent la cible généreuse
avec le terme froid 8 % des sujets le perçoivent comme généreuse

Conséquence :
L’impression est organisée comme un tout un système
Si un élément central de ce système change alors toute l’impression est réorganisée,modifiée

Modèle de formation d’impression -Asch, 1946


3 ème but:déterminer le sens de l’influence des traits (effet de primauté, de récence)
Tache :écrire en quelques mots ce que l’on pense de tel individu
Résultats:il y a un effet de primauté:le premier individu est jugé beaucoup plus sympathique que le second.
Principe:les premiers traits donnent le ton et indiquent comment il faut comprendre les suivants.Le premiers
traits de personnalité fourni sert de point d’ancrage.
Déduction:la formation d’impression est immédiate é

L’effet de contexte:Selon Asch ,les traits changent de signification selon le contexte dans lequel ils sont
présentés.Un trait est perçu plus positivement quand la personne est présentés comme positive que
lorsqu’elle est présentée comme négative

Exemple
Liste de traits : »prévenant,amical et rusé »→ rusé=ingénieux mais « injuste ,horrible et rusé » → rusé
=sournois.
Le trait rusé n’a pas la même signification dans ces deux listes.

En résumé

L’ensemble des traits qui caractérise une personne forme un tout organisé dans lequel la signification de
chaque trait dépend de tous les autres.
Par ailleurs,Asch précise que tous les traits n’ont pas la même importance et que certaines caractéristiques
sont perçues comme plus centrales et plus déterminantes que d’autres dont on peut dire qu’elles sont
périphériques.
Face à un ensemble d’éléments,nous sommes rapides à saisir les renseignements centraux et c’est à partir de
ces renseignements que nous construisons une impression globale d’autrui
En fait ,plus qu’une impression,Asch parle d’une véritable théorie sur la personne jugée et dit que cette
théorie mis en place sera très difficile à bouleverser.
Asch précise que nous traitons les informations relatives à autrui en direct et au fur et a mesure ce qui
évidemment pose problème puisqu’on n’attend pas pour porter des jugements,de tout savoir sur autrui.
Asch a aussi mis en évidence un effet de primauté c’est à dire que l’information reçue en première
déterminerait plus l’impression que l’on a d’autrui que l’information reçue en dernière.

TD 2 :

Identité sociale et personnelle

le test « qui suis-je ? »

déroulement:on demande à l’individu de répondre 20 fois de suite à la question qui suis je chaque réponse
devant être différente.
Objectif:permet d’évaluer la manière dont l’individu se perçoit
Résultat classique:les gens réponde dans un premier temps en termes de positionnement dans la structure
sociale comme les étiquettes sociales,statuts ou les catégories sociales

Plusieurs catégories de réponses qui vont du pôle social au pôle personnel Gordon(1968)

→ des caractéristiques renvoyant aux catégories auxquelles appartient l’individu à la naissance (sexe,origine
ethnique ,nationale ou géographique,religion)
→ les rôles et les appartenances qui se réfèrent aux pôles parentaux(mère,sœur,fille…) à l’appartenance
politique et à l’occupation professionnelle(positions acquises)
→ les identifications abstraites,existentielles,les convictions idéologiques
→ les intérêts et les activités(intérêts intellectuels,activités artistiques…)
→ les caractéristique personnelles qui incluent aussi bien les valeurs morales,l’autonomie ou le sens de
l’organisation,la perception de l’unité de soi,les compétences individuelles.

Limites du TST
Quelle est la signification que l’individu donne aux composante sociales de son identité ?
Quelle »valeur » accorde t-il à ses groupes d’appartenance,les perçoit-il comme ayant des avantages ?

En effet ce n’est pas parce qu’une personne mentionne un groupe ou une appartenance que ces éléments sont
saillants dans sa pensée et importants dans son identité.

Cette technique ne permet pas d’explorer les modalités d’articulation entre les aspects les plus sociaux et les
plus personnels de l’identité .

Les composantes sociales qui constituent l’identité sociale d’une personne et les composantes individuelles
qui constituent l’identité personnelle ne sont pad simplement juxtaposées elles sont en interaction.

Les attributs personnels sont reliés aux catégories sociales et en constituent souvent des traits
caractéristiques.
Ce sont ces limites qui ont amené Marisa Zavalonni (1973) à élaborer une nouvelle technique conçue comme
une structure cognitive liée à la pensée groupale.

Explication IMIS (investigateur Multistade de l’identité Sociale) (Marina Zavalonni)=méthodologie


qualitative(vs quantitative),plutôt rares mais parfois utile

Objectif IMIS:explorer les relations entre la conscience subjective de l’identité (le pôle personnel) et les
attributs sociaux objectifs (le pôle social)

Analyser de quelle façon l’appartenance à des groupes sociaux et la perception de Soi ainsi que les valeurs
personnelles s’affectent réciproquement.

Phase 1:Dire ce qui leur vient à l’esprit lorsqu’on évoque un groupe auquel ils appartiennent en pensant à
« Nous les ... » et à « Eux les ... »

Phase 1bis(IMIS,complet);La même technique est utilisée pour huit catégories


d’appartenances:nation,sexe,religion,profession,classe sociale,appartenance ou sympathie politique,groupe
d’âge et statut familial.

On obtient ainsi un matériel de « premier degré » qui sera utilisé dans une deuxième phase chaque réponse
fournie étant utilisée comme terme inducteur afin de recueillir de nouvelles données.

Phase 2 : »introspection focalisée » réalisée en 3 étapes :

-On demande aux sujets si les attributs associés à chaque catégorie s’appliquent ou non à eux s’ils sont
positifs ou négatifs et si chacun représente quelque chose d’important ou d’essentiel à leurs yeux 

-On leur demande ensuite s’ils ont été conscient dans leur associations,d’une différence entre les réponses à
« Nous les.. » et « Eux les.. »,s’ils se sont référés à une catégorie dans son ensemble ou à un sous groupe
particulier,si chaque groupe était jugé en lui même ou par rapport à d’autres ,s’ils ont donné leur point de vue
personnel ou celui d’autres personnes 

-Enfin on cherche à savoir quelles significations sont attribuées aux caractéristiques lorsqu’elles sont
attribuées pour décrire le groupe et pour décrire l’individu

=> permet de produire un matériel considérable

Conclusion IMIS:le Soi et le Nous sont indissociable et constituent une totalité réversible.
Les identités du Soi et du Nous revoient à des contenues communs qui sont empruntés à la fois aux modèles
culturels et à la biographie personnelle.
TD3

1.Quelle est la question posée par le narrateur en début de vidéo,avant que l’expérience ne commence ?
2.Que pense faire le participant qui est dans cette situation ?
3.Identifiez les VI et VD et leurs modalités,les hypothèses,les paramètres controlés et les éléments qui
rendent la situation crédible
4.Quels sont les résultats de cette expérience ?

Réponses :

1)  « Vos valeurs qualités et compétences sont-elles stables et constantes ou variables ?


De quoi dépendent les appréciations sur vous-même ? »
exemple classique à la sortie d’un examen :
« Tu l’as réussi l’exam toi?=> Comprendre en comparant aux autres relativiser
« l’effet mare aux poissons »:l’image qu’un élève par exemple,aura de lui dépend de la mare dans laquelle
il évolue.
Rien n’a de sens dans l’absolu.Les propriétés d’un objet,y compris vous même,sont presque toujours définies
en comparaison à d’autres exemplaires.
Processus automatisé:souvent,nous ne nous rendons même plus compte du fait qu’il détermine la majeure
partie de nos perceptions et des évaluations.

2)Test pour un emploi temporaire (sans doute à l’université)


Sans le savoir,il répond au SEI(Self Estemm Inventory-Inventaire d’Estime de soi) de Coopersmith,1967

3)VI (variable indépendante,ce que fait varier le chercheur) :


Cible de comparaison présentée au participant-candidat pour la seconde partie du SEI
Comparaison descendante:se compare à autrui moins bon, »plus bas »
cible de comparaison favorable au participant=M.Bof
comparaison ascendante se compare à autrui meilleur »plus haut »
Cible de comparaison défavorable au participant =M.Top
VI Inter-sujet,chaque participant ne voit qu’une modalité(SOIT M.TOP SOIT M.BOF)
en intra le participant risquerait de comprendre la supercherie

VI2 Moment de la mesure de l’estime de soi


2 modalités:Avant la comparaison (1ère partie de SEI) vs Après la comparaison (2ème partie du SEI)
VD(mesure):score d’estime de soi à l’aide du SEI proposé en deux parties

Hypothèse générale :
L’estime de soi n’est pas stable,elle dépend du contexte de la situation dans lequel les individus sont placés.

Hypothèse Opérationnelle :
L’estime de soi va s’améliorer en cas de comparaison favorable(comparaison descendante M.Bof)
L’estime de soi va diminuer en cas de comparaison défavorable(comparaison ascendante M.Top)

Paramètres contrôlés+crédibilité :
°Prétest de l’impression de M.Top et M.bof (tenues,accessoires,attitudes,look,…)
°cadre institutionnel,passation isolée.
°SEI en deux parties dont l’un avant et l’autre après la comparaison
°Tous les paramètres sont les mêmes dans les deux conditions expérimentales(temps de comparaison,partie
du SEI)..tout sauf le paramètre modifié (ascendante vs descendante → seul lui pourra être la cause

4)Les résultats obtenus sont conformes aux hypothèses :


L’estime de soi va s’améliorer en cas de comparaison descendante(M.Bof)
L’estime de soi va diminuer en cas de comparaison ascendante (M.Top)

Ccl:Spécificité de la psychologie sociale:les caractéristiques individuelles son en parties au moins ,sous


dépendance contextuelle→ certes le niveau d’estime de soi est très variable d’un individu à l’autre,mais on
vient de le voir elle est fortement influencée par le contexte,notamment par les comparaisons sociales à
l’oeuvre dans nos confrontations à autrui.

L’image que nous avons de nous même est très sensible au contexte social dans lequel nous évoluons.

Comparaison sociale

Définitions :

-processus par lequel l’individu évalue ses opinions et ses aptitudes en se référent à autrui
-processus cognitif appliqué à une ou à des informations qui concernent une ou plusieurs personnes en
relation avec soi,et qui permet d’apprécier les similitudes et/ou les différences entre soi et autrui
-utilisation que nous faisons des autres afin de donner du sens au monde et à ce que nous sommes »

les réseaux sociaux sont un exemple de comparaison sociale


Résultat : »il existe une relation positive entre les comparaisons sociales négatives sur Facebook et les
symptômes dépressifs et anxieux »

Festinger (1954)

→ L’individu ne possède pas toujours de base objective pour évaluer ses opinions ou certaines de ses
capacités,souvent il ne peut pas se référer à la » réalité physique » il n’est donc pas sur de la justesse de ses
opinions ou de la qualité des ses aptitudes.
→ Seul moyen de comparaison → « réalité sociale »
→ Consensus comme référence implicite- Opinion partagée donc opinion valide
→ Même chose pour ses propres opinions:capacités appréciées par autrui (ou se situant correctement par
rapport aux capacités d’autrui)-capacités satisfaisantes

→ parfois on ne peut pas se référer u monde physique pour savoir si on est performant
→ État d’incertitude → inconfort(pas de contrôle)

→ Comparaison sociale vise à rétablir la certitude+Aboutir ainsi à un état d ‘équilibre


→ Situations où l’individu opère une comparaison afin d’obtenir une estimation,mais également dans
l’éventualité de s’ajuster aux normes ambiantes.

Expérience :
ccl:ce n’est pas son propre niveau d’émotion qui importe,ni celui des autres,mais la comparaison possible
entre les 2

Explications du phénomène

L’individu ne cherche pas seulement à évaluer correctement ses capacités,il veut également confirmer que
celles-ci sont bonnes et ainsi conserver une bonne estime de soi
Nous avons une certaine idée ou image de nous-mêmes qui dépend en partie de l’image que nous renvoient
les autres
Nous allons donc chercher selon les situations des comparaisons plus ou moins favorables selon l’objectif
poursuivi ou le caractère imposé ou libre de la comparaison

Que se passe-t il si la cible de comparaison est imposée ?

Expérience avec induction d’une situation de comparaison ascendante imposée→ baisse estime de soi

Que faire alors ?

→ Justifications pour ne pas se sentir trop mauvais face à réussite d’un individu estimé similaire(le
contexte,la chance)
→ Décrédibiliser l’autre
→ Faux consensus:Comparaison latérale insatisfaisante
→ Déformons leurs positions pour les faire correspondre
→ stratégie de l’évitement:recruteur choisira des collaborateurs qui ont des compétences complémentaires
aux siennes

Si le but est de progresser,les participants ne redoutent pas la comparaison avec une cible ascendante.
Cible ascendante-Source d’inspiration,étalon,performance maxi à atteindre permet de progresser

Cible ascendante-gain d’information +gain de motivation

**TD4

Intro :
Notions de rôle et de statut dans les groupes

Les groupes,même informels,ne fonctionnent pas au hasard des interactions entre leurs membres.Il n’existe
pas de groupes inorganisés;Il y a toujours normes internes et une hiérarchisation des fonctions (parfois
implicites)

C’est le cas aussi au sein d’une classe,d’un lycée,d’un groupe familial ou même d’amis

Statuts:position objective occupée par un individu en fonction de son niveau social


C’est l’ensemble des caractéristiques objectives qui déterminent la place d’un individu sur une échelle
sociale-place occupée par un individu dans la société(Linton,1936)

Il peut y avoir plusieurs statuts pour un même individu


Chaque statut entraîne un ou plusieurs comportements en conséquence.

Autrui se comportera en fonction de son statut et agira également en fonction du statut de la personne qu’il a
en face de lui.

Rôle:c’est mise en œuvre du statut dans la vie quotidienne,c’est l’application concrète du statut dans la vie de
tous les jours .On dit qu’il actualise le statut.

Modèle de conduite prescrit à un individu,lié aux exigences du statut social et fonction des attentes du
groupe.

Rôle et statut ne sont pas immuables:ils évoluent et dépendent du fonctionnement du groupe.

Expérience sur la différenciation(0-14’36)

Phase d’apprentissage de l’espace et lieu de nourriture par conditionnement.


Modification de l’espace (nécessite jour après jour de plonger en apnée)
les rats apprennent peu a peu leurs statuts( ravitailleurs,transporteurs autonomes ou dépendants)dans le
groupe et se différencient donc rapidement (différenciation).

L’apprentissage se fait par renforcement car même les transporteurs finissent par manger donc vont
continuer.
Le groupe est ensuite stabilisé et les rôles sont rapidement figés dans 95 % des cas avec 3 transporteurs/6 rats

Discussion entre étudiants de différentes disciplines(15-19’30)

Il n’ya pas d’explication physiologique du phénomène


La peur semble être un élément déterminant

Y’a t-il une prédestination des rats?Statuts prédéterminés ?


=> Nouvelle expérience pour tester la re-différenciation

Effet du contexte social Phase 2 (19’25-25’35) + Phase 3 (25’35-28’50)

Nouveaux groupes homogènes composés uniquement de transporteurs ou bien uniquement de non


transporteurs→ statuts changent
Chez transporteurs→ néo-non transporteurs
Chez non transporteurs→ peu transporteurs(moins facile)

→ Les statuts peuvent changer (re-différenciation) si le contexte social change

Les statuts ne sont donc pas pré-existants mais dépendent également des autres(social).Pas de marquage
indélébile.
Remarque:complémentarité des statuts et des rôles dans les groupes.

Effet du contexte de la situation(non sociale)-boite à Skinner(28’50-33’30)

Apprentissage des rôles dans la boite à Skinner (type dominé/dominant) puis mis en situation de piscine →
pas de correspondance des rôles entre situation de Skinner et de situation piscine,pas de prédiction

Part d’explication individuelle(compétences,…) mais surtout :


-déterminisme social(les autres individus qui l ‘entourent)
-déterminisme contextuel (situation expérimentale)

Moments clés sont les 1er contacts et les 1ères interactions conditionnent les suivantes→ statuts par
conditionnement et par facilitation

Origine des statuts -Milieu scolaire (34-38)

Les premiers lieux de socialisation sont fortement déterminants à l’image de ce qui se passe pour les rats ,peu
à peu les statuts s’apprennent et se figent
Exemple :à l’école primaire rôle de bagarreur,de pitre,d’intello,timide,…

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