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Chapitre I : Les théories des groupes 16/09

1) Le concept de groupe
● Qu’est-ce qu’un groupe ?
Un groupe peut être définit comme deux personnes ou plus qui vont, pendant un temps, interagir, s’influencer
mutuellement et se percevoir comme un « nous ».

● On parle de groupe si les critères suivants sont réunis :


1. La présence de relation interpersonnelles

(Communication entre les différents membres du groupe)

2. La poursuite d’un but commun

(L’intérêt de chacun se confond avec l’intérêt du groupe)

3. L’influence réciproque

(Interdépendance entre les différents membres du groupe)

4. La mise en place d’une organisation

(Chaque membre a un rôle, un statut + Normes et valeurs du groupe se créent)

2) Le groupe et la comparaison sociale


● Pourquoi étudier le groupe ?
L’homme est un être social par nature qui vit au contact des autres.

Même seul : utilisation de son téléphone, de son ordinateur (messagerie, réseaux sociaux).

 Recherche l’affiliation au groupe (isolement prolongé = conséquences négatives sur le plan


émotionnel, cognitif et comportemental)

L’application des connaissances de la psychologie dans différents domaines :

- la santé,
- le travail,
- l’éducation,
- la justice, etc

nécessite la prise en compte de l’insertion des individus dans des groupes.


3) L’étude des groupes en psychologie
● Dans les années 30 aux Etats-Unis, le « groupe » va devenir un objet d’étude sous l’impulsion de 3
grands psychologues :
- Elton Mayo sera à l’origine du courant des relations humaines. Séries d’expériences sur la
performance (la manifestation d’intérêt pour l’activité d’une personne a des effets positifs sur sa
performance).

- Jacob Levy Moreno introduira la mesure des relations socio affectives grâce à la sociométrie (réseaux
de communication « préférences », « rejets » peuvent affecter le groupe).

- Kurt Lewin fondateur de la dynamique des groupes (étude des phénomènes, mécanismes et
processus qui émergent et se développent dans les groupes : conformité, leader, etc.).

● Il existe 3 grandes explications à la formation des groupes :

1. Le modèle fonctionnaliste (Mc Clelland, 1985 ; Schachter, 1959)


= L’individu rallie un groupe parce que cela lui sert, cela lui est utile.

L’appartenance à ce groupe peut lui permettre de satisfaire certains besoins psychologiques.

2. Le modèle de la cohésion sociale (Forsyth, 1990 ; Lott et Lott, 1965)


= C’est l’attirance que les individus éprouvent les uns envers les autres qui peut les conduire à former un
groupe.

3. Le modèle de l’autocatégorisation* (Turner, 1982, 1987, 1995)


= C’est sur une base perceptuelle ou cognitive et non affective que les groupes se constituent : les individus se
classifient comme membres d’une catégorie sociale particulière.

* Cf. Chapitre IV – Catégorisation sociale

4) Les différents types de groupes


Il existe différents types de groupes… les groupes familiaux, les groupes d’amis, les groupes d’activités sportives
(club), d’activités culturelles (théâtre), etc.

● Les auteurs, tels que Cooley dès 1909 différentient :

▪ Les groupes primaires (petits groupes entretenant des relations régulières. Ex : Famille, Amis, etc.)

▪ Les groupes secondaires (groupes plus importants avec action commune. Ex : Club, Asso, etc.)
● D’autres auteurs, tels que Hyman (1942) & Kelley (1952) mettent en évidence les notions de :

▪ Groupe de référence
Groupe de référence : groupe réel ou imaginaire auquel se réfère l’individu. Il assure plusieurs fonctions :

- Fonction normative : l’individu s’approprie les normes de son groupe = rôle de modèle (attitudes,
valeurs, comportements que l’individu perçoit comme appropriés et auxquels il cherche à se
conformer)

- Fonction évaluative ou comparative : l’individu évalue ses comportements et ses opinions ainsi que
ceux des autres. Fonction qui détermine ce qui est normal ou anormal, bien ou mal.

▪ Groupe d’appartenance
Groupe d’appartenance : groupe auquel appartient effectivement un individu à un moment donné, dans
lequel il joue un rôle. L’individu fait partie en moyenne de 6 groupes d’appartenances.

Si le groupe d’appartenance d’un individu ne correspond pas/plus à son groupe de référence, l’individu
va rechercher la mobilité sociale*

*Cf. Chapitre II – La dissonance cognitive

23/09

Illustration effet du groupe « Influence et conformité »


Expérience de ASCH en 1951 « L’EFFET ASCH »

Son hypothèse de départ est la suivante :


Un individu est susceptible de faire sien un jugement qu’il sait contraire au bon sens, à la réalité et cela sans
que quiconque n’ait à délivrer la moindre récompense ou punition.

L’expérience :
La situation est simple et ne présente aucune ambiguïté.

Tous les participants sont capables de fournir la réponse exacte.

Protocole :
Les participants devaient dire quelle baguette est équivalente à la baguette de présentation.

Les erreurs doivent donc être quasi inexistantes ou marginales.

▪ Chaque participant va devoir donner sa réponse oralement après 7 à 9 compères.

▪ Les compères sont de mèche avec l’expérimentateur. Ce sont des acteurs qui vont jouer leur rôle programmé
pour les besoins de l’expérience. (Ici les compères fournissent de mauvaises réponses).
Matériel :

Le Schéma de l’expérience :

Les compères Participant naïf


Ils sont de mèche avec l’expérimentateur. C’est celui qui n’est au courant de rien.

Ils vont fournir 12 fois sur les 18 des Il pense participer à une tâche de Discrimination visuelle.

évaluations de longueur erronées.

Il donnera toujours sa réponse en avant dernière position.

Les résultats :
Les Sujets naïfs influencés par les compères vont donner en moyenne 36.8% de réponses erronées.

Pour pouvoir comparer, l’expérimentateur avait constitué un groupe contrôle qui ne comportait pas de sujets
compères

> Dans cette situation les erreurs sont effectivement marginales !

2 participants sur 37 ont indiqué 1 ou 2 erreurs sur les 18 évaluations.

Le processus de conformité est ici mis à jour.

H => conformité, influence

Vidéo de Asch en 1951 : http://www.youtube.com/watch?v=7AyM2PH3_Qk

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