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Tandis que la plupart des sujets répondirent correctement, beaucoup furent assez perturbés,
et un grand nombre (33%) finissait par se conformer aux mauvaises réponses de la majorité.
Ils étaient même amenés à estimer que deux lignes avaient la même longueur, alors que
l'écart était très visible, de plus de 5cm. Plus de 1/3 des sujets se rallient à l’opinion du
groupe et 75% se ralliaient au moins une fois.
• Lorsqu'il n'y avait pas unanimité parmi les complices, les sujets avaient moins tendance
à se "tromper" ;
• Des sujets témoins qui n'étaient pas soumis à un point de vue majoritaire, n'eurent
aucun mal à donner toujours la bonne réponse.
ASCH pensait observer une résistance de la par du naïf. Dans le raisonnement entre
beaucoup de facteurs sociaux.
• Les relations entre l’individu et le groupe : le conformisme est plus grand quand les
membres du groupe travail pour une récompense commune / L’attrait du groupe.
Les membres d’un groupe n’aiment pas les déviants, et dès qu’un sujet propose un argument
différent du leur, ils ont tendance à le rejeter.
Cela se manifeste généralement en publique parce qu’ils sentent le poids du regard des
autres.
II-L’obeissance :
1-Les travaux de Milgram [http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp
%C3%A9rience_de_Milgram]
L'expérience de Milgram est une expérience de psychologie réalisée entre 1960 et 1963 par
le psychologue américain Stanley Milgram. Cette expérience
vise à estimer à quel niveau d'obéissance peut aller un
individu dirigé par une autorité qu'il juge légitime et à voir le
processus qui mène à un maintien de cette obéissance ;
• l’élève ou apprenant (learner), qui devra s'efforcer de mémoriser des listes de mots et
recevra une décharge électrique, de plus en plus forte, en cas d'erreur;
• l'enseignant (teacher), qui dicte les mots à l'apprenant et vérifie les réponses. En cas
d'erreur, il enverra une décharge électrique destinée à faire souffrir l'apprenant;
L'apprenant est ensuite placé dans une pièce distincte, séparée par une fine cloison, et
attaché sur une chaise électrique. Le sujet cherche à lui faire mémoriser des listes de mots et
l'interroge sur celles-ci. Il est installé devant un pupitre où une rangée de manettes est
censée envoyer des décharges électriques à l'apprenant. En cas d'erreur, le sujet enclenche
une nouvelle manette et croit qu'ainsi l'apprenant reçoit un choc électrique de puissance
croissante (15 volts supplémentaires à chaque décharge). Le sujet est prié d'annoncer le
voltage correspondant avant de l'appliquer.
Les réactions aux chocs sont simulées par l'apprenant. Sa souffrance apparente évolue au
cours de la séance: à partir de 75 V il gémit, à 120 V il se plaint à l'expérimentateur qu'il
souffre, à 135 V il hurle, à 150 V il supplie qu'on le libère, à 270 V il lance un cri violent, à 300
V il annonce qu'il ne répondra plus. Lorsque l'apprenant ne répond plus, l'expérimentateur
indique qu'une absence de réponse est considérée comme une erreur. Au stade de 150 volts,
la majorité des sujets manifestent des doutes et interrogent l'expérimentateur qui est à leur
côté. Celui-ci est chargé de les rassurer en leur affirmant qu'ils ne seront pas tenus pour
responsables des conséquences. Si un sujet hésite, l'expérimentateur lui demande d'agir. Si
un sujet exprime le désir d'arrêter l'expérience, l'expérimentateur lui adresse, dans l'ordre,
ces réponses [a 2]:
La proximité de l’expérimentateur :
Quand les consignes sont données par téléphone, l’obéissance du sujet diminue à 25%.
Quand l’expérimentateur joue le rôle de l’élève, le sujet désobéit à chaque fois. Quand
l’expérimentateur s’absente et qu’il est remplacé le taux d’obéissance est de 20%. La
puissance de l’autorité se manifeste à condition que la personne qui représente l’autorité soit
présente et scientifique.
La proximité de la victime :
Dans l’état d’agent, le sujet se considère comme faisant partie d’une structure hiérarchique
et considère que les hiérarchiques qui sont responsables de ses actes.
Quand le naïf se glisse dans le personnage du professeur, il met en veilleuse ses obligations
sociales et quitte l’état d’autonomie.
Pk le sujet est maintenu dans l’état d’agent : par crainte de froisser l’autorité, inquiétude
devant la désobéissance, la croyance que l’autorité est légitime, une tendance à blâmer la
victime.
III-L’influence des
minorités :
Expérience de Moscovici :
L'expérience se déroule en deux phases : dans la première, la tâche proposée consiste à juger
la couleur et l'intensité lumineuse de 6 diapositives bleues. Les groupes expérimentaux sont
composés de 4 sujets naïfs et 2 « compères ». Tout le monde donne sa réponse à tour de rôle
et à haute voix. Les « compères » répondent soit en position 1 et 2 soit en position 1 et 4 et
donnent systématiquement une mauvaise réponse pour la couleur : « vert » au lieu de « bleu
». Les groupes contrôle sont quant à eux composés de 6 sujets « naïfs » qui donnent leurs
réponses par écrit. Dans la situation expérimentale, les participants se rallient à la mauvaise
réponse donnée par les « compères » dans 8,25% des cas contre 0,25% dans les groupes
contrôle. Dans la deuxième phase, les mêmes participants que lors de la première phase
reçoivent pour tâche de juger la couleur de pastilles plus ou moins bleues ou plus ou moins
vertes. Les résultats montrent alors que dans la situation expérimentale, le seuil de détection
du vert était plus faible que dans le groupe contrôle.