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L2 S1 Economie et Gestion Sociologie 2012-2013

Corrigé

La présente correction ne doit pas effrayer les étudiants. Elle représente une
réponse que les économistes qualifieraient volontiers d’optimale compte
tenu des contraintes notamment temporelles. Il est possible d’obtenir une
note satisfaisante sans atteindre le niveau de maîtrise du cours exhibé par ce
corrigé.

1) Définissez en une dizaine de lignes au maximum l’un des termes suivants : 4 pts

- La « force des liens faibles » selon Mark Granovetter (localisation dans le cours
P1.Ch1.S2 §1 et S3.§2)

 Selon Mark Granovetter, une relation est d’autant plus forte qu’on y consacre du temps
et qu’elle est associée à une intensité émotionnelle. Les relations fortes relient des individus
très généralement proches sur le plan affectif comme les membres d’une famille, des amis ou
des amants. Avec ces proches nous constituons des réseaux plutôt denses voire des cliques
(densité =1). A contrario, une relation ou un lien faible lie des personnes qui sont de simples
connaissances, souvent croisées au cours de formation. La « force des liens faibles » paru
dans l’American Journal of Sociology en 1973, signifie que les liens faibles permettent un
accès à des informations plus utiles en matière d’emploi que les liens forts. En effet,
l’information circulant à travers des liens faibles est souvent plus variée. De ce fait, à
condition que les chaînes relationnelles soient courtes – pas plus d’un intermédiaire –, les
liens faibles sont plus efficaces pour accéder à l’emploi que les liens faibles.

- La « violence symbolique » selon Pierre Bourdieu (localisation dans le cours


P2.Ch2.S.2.§3.A. 2.b)

 Pierre Bourdieu définit ainsi la violence symbolique : « c'est cette violence qui
extorque des soumissions qui ne sont pas perçues comme telles en s'appuyant sur des
« attentes collectives », des croyances socialement inculquées. » (Raisons pratiques 1994, p.
188). On peut parler d’une violence exercée par l’institution, ici scolaire, sur les élèves
d’origine populaire car ils doivent accepter de se soumettre à un système qui les met en échec
tout en s’attribuant la responsabilité de cet échec (« soumissions qui ne sont pas perçues
comme telles »). L’école se présentant comme méritocratique, la réussite scolaire ne dépend
officiellement que des « aptitudes » de chacun. Dès lors, l’échec est expliqué par
l’« inaptitude » individuelle alors que, selon Bourdieu, le système éducatif est profondément
inégalitaire en privilégiant les élèves dont l’habitus est proche de la culture scolaire alors qu’il
organise l’échec de ceux qui en sont les plus éloignés.

2) Traitez l’une des deux questions de cours suivantes : 6 pts

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- Les différentes manières de vivre le chômage (localisation dans le cours : P1. Ch2.
S2 .§1. A)

Etre au chômage renvoie à la situation d’une personne active non occupée qui concerne
aujourd’hui en France plus de 10 % des actifs. Si les risques d’être au chômage varient
fortement d’un individu à l’autre, selon son niveau de diplôme, son âge, sa nationalité et le
territoire qu’il habite, la manière de vivre cette situation est aussi assez différenciée. En effet,
le vocable « chômeur » recouvre des situations sociales très différentes. En d’autres termes les
chômeurs ne constituent pas une catégorie sociale homogène.
Certes, 60% des chômeurs affirment que « le chômage a changé leur vie » (France, 2008)
et ce, d’autant plus qu’ils valorisent le travail et ont le sentiment d’appartenir à un groupe
stigmatisé. Ce qui signifie aussi que ça n’est pas le cas pour 4 chômeurs sur 10. En distinguant
deux dimensions particulièrement significatives de la situation de chômage : d’une part, le fait
d’éprouver des difficultés financières et d’autre part, celle de perdre ses relations sociales
(« désocialisation »), on constate que les manières de vivre le chômage sont loin d’être
identiques.
 Ainsi à propos du sentiment d’éprouver ou pas des difficultés financières on obtient
la répartition suivante des réponses (France, 2008)
 42 % « éprouvent des difficultés financières »
 34 % disent être « justes » financièrement
 24 % se disent « à l’aise » financièrement
Ce sont donc environ ¾ des chômeurs qui disent être en situation difficile ou « juste »
financièrement, le dernier 1/4 affirme donc ne pas l’être. Parmi les premiers on trouve plutôt
des femmes, vivant plutôt seules, des jeunes vivant notamment chez leurs parents, des
ouvriers et des étrangers. Les seconds sont plutôt des hommes, vivant en couple, âgés, et
plutôt des chômeurs « découragés ».
 La seconde dimension particulièrement significative des manières de vivre le chômage
est la « désocialisation ». Là aussi il existe d’importantes différences entre les chômeurs face
à la perte de leurs relations sociales.
 Les plus concernés apparaissent être les urbains notamment ceux vivant en HLM, les
célibataires, les familles monoparentales, les ouvriers et les « découragés » généralement
âgés.
 Les moins touchés par la « désocialisation » sont plutôt des ruraux, plutôt des
personnes vivant en maison individuelle, plutôt des couples personnes vivant en couple, et
plutôt des cadres.

- Les analyses « méso-sociologiques » du fonctionnement du système scolaire


français (localisation dans le cours P2.Ch2.S.2.§3.A. 4.a et .b)

Alors que les analyses macrosociologiques mettent l’accent sur la « reproduction » du


système social et de ses inégalités par le système éducatif (Boudieu et Passeron notamment),
l’approche microsociologique de R. Boudon explique l’inégalité des chances par l’effet
d’agrégation des choix ou décisions scolaires prises par les individus et leurs familles. Les
analyses mésosociologiques, plus récentes, s’intéressent quant à elles aux établissements
scolaires et à leur fonctionnement ainsi qu’à la relation pédagogique, à un niveau inter-
médiaire entre le macro et le micro, qu’on peut qualifier de méso.
On peut distinguer des approches relevant de la psychosociologie (1), de celles ressortis-
sant en propre de la sociologie (2).

1) Les approches psychosociologiques

2
 A bien des égards elles illustrent le concept de « prophétie auto-réalisatrice » forgé par
le sociologue américain R.K. Merton qui montre l’importance des représentations et des
croyances dans la survenue d’un phénomène. En effet, c’est bien ce que montre les
Américains Jacobson et Rosenthal dans Pygmalion in the classroom paru en 1968. Lors d’une
expérience réalisée dans une classe d’une école primaire aux EUA sur plusieurs années ils ont
démontré que lorsque les enseignants étaient convaincus de l’ « intelligence » de certains de
leurs élèves, ces derniers amélioraient non seulement leurs résultats scolaires mais aussi leur
réussite aux tests de QI plus que les autres élèves. On pourrait dès lors parler des attentes
« prédictives » de l’enseignant dans mesure où, par la communication de ses attentes (parole,
gestes,…) et/ou, éventuellement, par des changements pédagogiques, elles tendent à se
réaliser. Ce qui souligne l’importance de l’interaction entre l’enseignant et l’enseigné.
 D’autres études vont dans le même sens en montrant l’importance des représentations
des enseignants. Ainsi, par exemple, un même devoir obtiendra, en moyenne, une note
meilleure si l’enseignant croit que l’élève est fils de cadre et moindre s’il croit qu’il s’agit
d’un fils d’ouvrier. En moyenne, les enfants de cadres obtiennent plus souvent la parole que
les enfants d’ouvriers en classe et sont valorisés, les enfants d’ouvriers étant corrigés. Il ne
s’agit pas, évidemment, d’y voir une volonté délibérée des enseignants de discriminer
socialement leurs élèves mais de souligner le poids de l’implicite et du fonctionnement latent,
non conscient, du système éducatif ainsi que l’a théorisé Bourdieu.

2) Sur le plan spécifiquement sociologique, il s’agit de considérer que les organisations


éducatives ont une forme d’autonomie et ne peuvent pas être définies par les seules
contraintes extérieures, ce qu’on exprime par l’ « effet établissement ». Plusieurs thématiques
ont ainsi été développées. Elles concernent les styles d’établissement, l’enseignement privé, la
mobilisation des enseignants et le rôle du chef d’établissement.

 Les styles d’établissement


Il s’agit des relations sociales qui définissent une ambiance particulière des établissements
(D. Paty, Douze collèges en France, 1980). En effet, dans un cadre uniforme existent des
« styles d’éducation » différents notamment des collèges ayant une identité forte : image
dynamique, engagement de l’équipe pédagogique, activisme du chef d’établissement, et des
collèges sans identité spécifique : fonctionnant autour de la classe comme des « isolats
sociaux ».

 L’enseignement privé a-t-il un effet spécifique ?

Sachant que près d’1 élève sur 3 passe par l’enseignement privé durant sa scolarité (18 %
en stock), on s’interroge sur l’existence éventuelle d’un effet spécifique de ce type
d’enseignement ou d’établissement sur les performances des élèves. Les résultats sont
contrastés puisque si les enfants d’ouvriers et d’employés semblent obtenir de meilleurs
résultats dans le privé, c’est le contraire pour les enfants d’agriculteurs. Certains auteurs
(Langouët et Léger, 1994) caractérisent l’enseignement privé en France comme ayant une
visée moins élitiste, comme plus tourné vers le soutien de l’élève avec un encadrement plus
proche et une discipline plus forte. Rappelons cependant que l’enquête PISA montre aussi que
les « meilleurs » systèmes éducatifs ne privilégient pas les écoles privées.

 La mobilisation de l’équipe pédagogique

Question importante, la mobilisation des équipes pédagogiques se heurte à la conception


individualiste du métier d’enseignant et à la primauté de la classe sur l’établissement. Par

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ailleurs, la recherche n’a pas encore démontré l’existence d’un lien clair entre cette
mobilisation et les performances scolaires des élèves.

 Le rôle du chef d’établissement

La création de l’établissement public local d’enseignement (EPLE) en 1983 a engagé un


processus de relative autonomisation des établissements scolaires. Dans ce cadre, le chef
d’établissement apparaît comme un personnage stratégique central dans le fonctionnement de
l’établissement. Le chef d’établissement « efficace » cherche à promouvoir la dimension
collective et à faire travailler ensemble les enseignants. Les chefs d’établissement sont
confrontés à une mutation professionnelle, se traduisant par une reconfiguration identitaire
notamment en vertu de la mode managériale qui a cours aussi dans ce domaine. Ils assurent
une fonction difficile.

3) Traitez, à l’aide du cours et de vos connaissances, le sujet de réflexion suivant : 10 pts

- Les valeurs d’une société influencent-elles le développement et le fonctionnement de


l’activité économique ?

Proposition de correction centrée sur les éléments du cours mobilisables sur le sujet

De par leur nature symbolique, la plupart des activités humaines ne peuvent échapper à
l’influence de la culture. Or, au cœur de la culture se trouvent les valeurs qui sont, comme
l’écrit le sociologue canadien Guy Rocher, « des manières d’être ou d’agir qu’une personne
ou une collectivité reconnaît comme idéales et qui rend désirables ou estimables les êtres ou
les conduites auxquels elle sont attribuées ». En reprenant le célèbre économiste français du
XIXe siècle Jean-Baptiste Say, il est possible de définir l’activité économique comme la
formation, la distribution et la consommation des richesses (i.e. les biens et les services). En
situant notre propos dans le cadre de la modernité occidentale, nous nous attacherons à monter
que l’activité économique, tant dans son développement c’est-à-dire sa dynamique historique,
que dans son fonctionnement, c’est-à-dire dans les rapports synchroniques que les acteurs
économiques entretiennent entre eux, s’inscrit dans un contexte axiologique (axios ce qui
vaut, logos discours, étude) qui la conditionne voire la détermine au moins partiellement.

I. L’influence axiologique sur le développement de l’activité économique

Sur le plan économique, la modernité occidentale a été marquée par le développement du


capitalisme et l’économie de marché. Or, ce développement a nécessité de changements
mentaux et culturels – ou la formation d’un « ethos moderne » – que plusieurs auteurs ont
tenté d’éclairer (A). Mais Max Weber a aussi montré que des facteurs religieux ont pu jouer
dans ce développement (B).

A) L’ « ethos moderne » comme condition du développement économique.

 S’interrogeant dans Toward a General Theory of Action en 1951 sur les « pattern
variables » orientant l’action, le sociologue américain montrait qu’on pouvait distinguer
différentes réponses apportées, selon les sociétés et leur histoire, aux dilemmes de

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l’existence humaine. Ainsi a-t-il défini un « ethos moderne » caractérisant l’époque
moderne associée au développement économique. Cet « éthos moderne » se compose,
selon lui, des « options de valeurs » suivantes : la neutralité affective, l’universalisme,
l’agir, la spécificité et l’individualisme (ego au centre). En d’autres termes, la hiérarchie
des valeurs devait changer pour que l’activité économique puisse se développer.
 On retrouve ici une idée similaire, déjà développée par Auguste Comte au XIX e siècle,
dans sa « loi des trois états » où l’« état positif » caractérisé par l’explication positiviste du
monde (découverte des « lois » expliquant les « faits ») permettrait, au prix d’un
changement culturel décisif, un développement inédit des sociétés.
 De même, dans ce qu’il qualifie comme les « conditions préalables au décollage »,
l’historien du développement économique W. Rostow identifie le dépassement du
fatalisme, la valorisation du profit et l’accès à la connaissance scientifique comme des
transformations culturelles nécessaires.
 Plus généralement, la modernité politique a constitué un puissant facteur de la révolution
industrielle en promouvant les libertés individuelles, la suppression des ordres, la
légitimation de la science et la croyance dans le Progrès ainsi que la valorisation du mérite,
du profit et du travail. Sur ce dernier point, rappelons que l’histoire de la conception et du
statut du travail dans les sociétés occidentales montre que cette activité centrale dans le
monde économique moderne et contemporaine a été longtemps réservée aux personnes
dépourvues de prestige social. Une valorisation culturelle de l’activité laborieuse fût donc
aussi indispensable au développement économique.

Cependant, à la différence des auteurs précédents, le sociologue allemand Max Weber a


défendu la thèse d’une influence de la religion sur le développement économique capitaliste.

B) L’influence des valeurs religieuses sur le développement économique

 Dans son célèbre ouvrage L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme (1904-1905),


Max Weber s’interroge en effet à partir du constat que le capitalisme s’est développé
d’abord dans des pays de culture protestante. Il a a montré qu’il existait des « affinités »
entre l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme (deux idéaux-types wébériens). Fondé
sur la doctrine de la prédestination, le protestantisme, notamment dans sa version
calviniste, place le croyant face à une angoisse existentielle : fait-il ou pas partie des élus ?
Ce dernier va calmer cette angoisse en recherchant dans la réussite terrestre les signes de sa
prédestination. Dès lors, sa vie va méthodiquement être organisée pour réussir dans ses
entreprises. Le travail devient un devoir sacré, l’argent gagné est réinvesti dans l’entreprise
qui est développée rationnellement. Cette volonté de maîtrise s’étend au comportement
avec le refus des jouissances et de la consommation ostentatoire ainsi que l’adoption d’une
vie austère. Selon Max Weber ces éléments ont été autant de facteurs de développement du
capitalisme.
 Mais les valeurs religieuses peuvent aussi être un frein au développement de certains
marchés comme l’a montré la sociologue américaine Viviana Zelizer avec le cas de
l’assurance-vie aux Etats Unis d’Amérique. Par de-là cette situation spécifique ce que nous
montre cet exemple c’est que le développement d’un marché est empêché ou favorisé par
la réception culturelle du bien ou du service concerné. Il y a donc bien, là aussi, une
influence des valeurs sur l’activité économique ou un « encastrement culturel » de
l’économie dont Zelizer est spécialiste.

Après le développement de l’activité économique, voyons maintenant en quoi son


fonctionnement est influencé par les valeurs.

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II. L’influence axiologique sur le fonctionnement économique

Un examen un peu trop hâtif du fonctionnement de l’économie contemporaine pourrait


croire à une quasi disparition de l’influence des valeurs (A) mais cela ne saurait être défendu
si l’on prend en compte notamment les réseaux relationnels (B).

A) Le « désencastrement » social de l’économie de marché : la disparition des valeurs ?

 Dans La grande transformation (1944), l’anthropologue et historien de l’économie Karl


Polanyi développe le concept d’embeddedness ou « encastrement » social de l’économie.
Par ce terme, il entend désigner l’inscription de l’économie dans des règles sociales,
culturelles et politiques qui régissent la production et la circulation des biens et services.
(J-L. Laville, 2004). Selon lui, l’activité économique initialement « encastrée » dans le
cadre de la réciprocité et de la redistribution tend, avec l’économie de marché, à se
« désencastrer ».
 C’est-à-dire à s’autonomiser des autres sphères des activités humaines, allant même
jusqu’à transformer la société en une « société de marché » où la régulation marchande
s’étend à des domaines où elle n’existait pas (marché du travail, de la terre ou de la
monnaie). Selon Polanyi, la société réagit à cette extension de la régulation marchande en
évoluant vers un « ré-encastrement » social de l’économie.
 Cette situation de « société de marché » pourrait laisser croire que le fonctionnement
économique s’est complètement dégagé de l’influence des valeurs mais la nouvelle
sociologie économique démontre que tel n’est pas le cas.

B) L’encastrement relationnel selon Granovetter : l’inévitable influence des valeurs

 Mark Granovetter tout en reprenant le concept d’embeddedness l’a critiqué en affirmant


que l’économie ne peut pas être totalement désencastrée du social tout spécifiant nature de
cet encastrement : l’encastrement relationnel. Développant l’analyse structurale, il montre
que les actions économiques sont toujours plus ou moins encastrées dans des réseaux
relationnels. Or, dans ces relations circulent, outre des ressources telles que l’information
ou l’aide financière, des normes et des valeurs. Ainsi dans le cas du boucher marocain
étudié par Mohamed Madoui, lorsque l’individu trahit la confiance et la solidarité du frère
qui l’a aidé, ce dernier mobilise son réseau relationnel pour le sanctionner en l’acculant à la
faillite.
 L’agent économique est aussi un acteur social. En effet, les actions sociales selon la
définition qu’en donne Max Weber – ayant un sens subjectivement visé par l’acteur et qui
se rapporte à autrui – sont orientées à travers les normes et les modèles culturels par les
valeurs. A ce titre, les actions économiques qui sont des actions sociales, ne peuvent pas
échapper à l’influence des valeurs. Ainsi, de manière évidente, les dispositifs normatifs
découlant de valeurs, encadrent juridiquement et socialement les actions économiques. Ce
qui explique que, dans toutes sociétés, tout ce qui pourrait être rentable financièrement ne
peut pas être réalisé au nom justement des valeurs. On peut difficilement, par exemple,
envisager la création d’un marché officiel de l’assassinat sans compromettre l’existence
même du vivre ensemble collectif autour de valeurs cardinales comme le respect de la vie
humaine.

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