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IFSI : UE 1.1 S1
3 ECTS
Compétence 6
Intitulé du TD : TD 1 – L’attachement
Objectifs pédagogiques :
Comprendre et expliquer le concept d’attachement et repérer les liens avec le développement de l’enfant
Mettre en relation l’importance des liens d’attachement et le développement psycho-affectif de la personne
Repérer les éléments biographiques ayant un impact dans l’établissement de ce lien
LE TD :
Lecture en amont de textes guidée par des questions.
1. Lecture d’extraits des articles suivants :
Chaume, A., Bénony, H. & Jebrane, A. (2018). Troubles du comportement et dysfonctionnement
psychique chez des enfants de 5-6 ans suivis en milieu scolaire. Bulletin de psychologie, numéro
556(4), 739-748. doi:10.3917/bupsy.556.0739.
Atger, F. (2007). L'attachement à l'adolescence. Dialogue, 175(1), 73-86. doi:10.3917/dia.175.0073.
Freitas M, Rahioui H. L’attachement chez le sujet âgé. Geriatr Psychol Neuropsychiatr Vieil2017 ;
15(1) :56-64doi:10.1684/pnv.2017.0651
2. Extrait de l’émission « la santé au quotidien » L'hospitalisme - René Spitz du 29 août 2015
https://www.youtube.com/watch?v=qmYGGL32ABg
video Théorie de l'attachement (7'05):
https://edutechwiki.unige.ch/fr/D%C3%A9veloppement_moral_et_psychosocial/Th%C3%A9orie_de_l%27
attachement
3. Situation clinique
QUESTIONS :
1. A la lecture des extraits d’articles et après visionnage de l’extrait d’émission sur l’hospitalisme, et à
partir de vos connaissances sur l’attachement étudié en cours, repérez en quoi la qualité de
l’attachement est fondamentale dans le développement de la personne, de l’enfance à la vieillesse.
2. Situation clinique :
a. Selon les différentes approches du développement, à quel stade du développement était Mme Théraz
au décès de sa mère ?
b. Quels sont les éléments dans la situation présentée qui risquent d'impacter la qualité de l'attachement ?
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Partie 1 : Extraits d’articles
Article n°1
Dans le domaine de l’attachement, les chercheurs (Bertherton, 1985 ; Main, Kaplan, Cassidy, 1985)
ont adhéré aux idées de Bowlby (1969), fondées sur la théorie des relations d’objet selon laquelle la
qualité des interactions enfant-donneur de soins façonne des modèles internes opérants. Bowlby
(1969) définissait les modèles internes opérants (MIO) comme des représentations mentales,
conscientes et inconscientes, du monde extérieur et de soi, à partir desquelles l’individu perçoit les
événements et planifie ses actions. Par exemple, des expériences de rejet par les figures d’attachement
aboutiront directement à la formation d’une image de soi négative. Les expériences d’attachement
seraient, donc, comme une source d’informations, qui permettraient à l’individu d’apprendre sur lui-
même (Mikuliner, 1995) et contribueraient à façonner l’image de soi (Bowlby, 1973). Le modèle de
soi est une dimension fondamentale du style d’attachement individuel. L’enfant, qui s’est construit une
image internalisée de lui-même indigne d’être estimé et d’être aimé, aura tendance à répondre à ses
divers partenaires d’une manière appelant le rejet ou ambivalente (Laible, Thompson, 1998). En effet,
l’état d’attachement influence directement la façon de faire du jeune enfant avec ses pairs (LaFrenière,
Dumas, Capuano, Dubeau, 1992). …
La capacité de régulation des émotions et l’habileté à négocier les conflits avec les pairs sont
favorisées par un modèle d’attachement sécurisé en début de scolarité. (…) Les enfants « sécurisés »
font preuve de moins d’agressions physiques, de moins de troubles anxieux-dépressifs que les autres
ou encore d’une moindre hyperactivité (Glogger-Tippel et coll., 2008). L’attachement joue, en effet,
un rôle dans la détermination des troubles de comportements, parce qu’il permet, lors d’attachement
désorganisé, de poser des hypothèses sur d’éventuels problèmes de régulation d’émotions ou de
contrôle (van IJzendoorn, Schuengel, Bakermans-Kraneneburg, 1999). (…) Dans tous les cas, en
fonction de la sécurité d’attachement, les enfants ne parviendront pas à intégrer de la même manière
les informations, certaines étant chargées affectivement. Ainsi, certains individus se montreront
incapables de contenir l’anxiété générée par des représentations de souvenirs déstabilisants
(Miljkovitch, Pierrehumbert, Karmaniola, Halfon 2003). Il est reconnu que, sur le plan cognitif, la
désorganisation rend les individus plus vulnérables, est susceptible de désorganiser la pensée de
l’enfant et d’affecter sa concentration (Hesse, van IJzendoorn, 1998).
Article n°2
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L'attachement à l'adolescence - Frédéric Atger - Dans Dialogue 2007/1 (n° 175), pages 73
à 86 - extraits
Le système comportemental d’attachement est actif tout au long de la vie : « du berceau à la tombe »,
selon l’expression de Bowlby (1988). C’est au cours de l’adolescence qu’il évolue vers l’équilibre
dynamique qui prévaudra chez l’adulte.
Une fois établis dans les premières années de la vie, et dans un environnement stable, les liens
d’attachement ont tendance à persister, tout en subissant des transformations en rapport avec les
processus de maturation. À chaque étape du développement, l’enfant doit remanier l’équilibre entre
ses besoins de sécurité et d’autonomie.
Ces transformations imposent un remaniement des relations avec les figures d’attachement primaires
dès le début de l’adolescence et pour la première fois depuis les premiers mois de la vie, conduisent à
la création de nouveaux liens d’attachement, à la fin de l’adolescence.
Au niveau du monde interne, et plus précisément des modèles internes opérants ( MIO ), ces
changements vont avoir un impact sensible tandis que, réciproquement, les représentations des
relations d’attachement qui ont été intériorisées au cours de l’enfance vont peser sur le processus
d’autonomisation.
L’adolescence est une période où le rôle du système comportemental d’exploration est au premier
plan. Exploration du monde physique comme pendant l’enfance, mais surtout, à cet âge, de nouveaux
rôles sociaux, de nouvelles relations, de la sexualité, de soi-même, de son corps et de ses émotions. Or,
et c’est un point fondamental de la théorie, il existe une balance dynamique entre attachement et
exploration, ce qu’illustre la notion de « base de sécurité » de Mary Ainsworth (1978). Dans cette
perspective, il est clair qu’un attachement sécure favorisera l’exploration et donc le développement de
l’autonomie, tandis qu’un attachement insécure sera susceptible de l’entraver.
Au début de l’adolescence on constate une prise de distance vis-à-vis des parents. Le temps passé avec
eux, la proximité émotionnelle entre les adolescents et leurs parents, le recours à leur avis pour prendre
des décisions, se réduisent très fortement. Mais en dépit des apparences Bowlby (1969) a d’emblée
insisté sur le fait que les liens d’attachement restent intenses avec les parents, tandis que d’autres liens
importants se mettent en place à cette période. Les nombreux travaux qui ont porté depuis sur ce point
confirment l’importance de la qualité du lien d’attachement actuel avec les parents dans le processus
d’autonomisation. Les travaux d’Allen par exemple mettent en évidence une forte corrélation entre la
présence de comportement de recherche d’autonomie chez les adolescents et des indices d’une relation
positive avec les parents (Allen et coll, 1994).
La notion de « base de sécurité », qui met l’accent sur l’importance de la balance entre attachement et
exploration, permet de comprendre le rôle des parents pour favoriser l’autonomie. À l’adolescence, il
est essentiel que le système d’exploration soit hautement activé pour permettre que le sujet développe
ses diverses compétences physiques, intellectuelles et sociales et au delà pour qu’il puisse nouer de
nouvelles relations. …
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Influence des modèles internes opérants sur le processus d’adolescence
Il existe également des liens étroits entre l’organisation de l’attachement de l’adolescent et la qualité
de ses relations avec ses pairs. La cohérence du discours et de la pensée à propos des expériences et
des affects, caractéristiques de l’adolescent sécure, permet que ces mêmes expériences et affects soient
traités dans les relations avec les pairs d’une manière souple et cohérente. Au contraire, l’exclusion
défensive des informations concernant l’attachement qui caractérise les organisations insécures peut
entraîner une distorsion des échanges et des expériences négatives avec les autres. On a ainsi montré
que pour des lycéens, l’hostilité et le manque de compétence sociale, évalués par les amis proches,
sont reliés à une organisation insécure de l’attachement (Kobak & Sceery, 1988). Chez les adolescents
détachés, le malaise par rapport aux affects est susceptible d’entraîner la mise à distance des pairs et
particulièrement de ceux qui pourraient devenir des amis proches (Kobak & Sceery, 1988).
… L’insécurité des relations d’attachement n’est pas un trouble en soi mais elle s’accompagne d’une
mauvaise image de soi, d’une incertitude quant à la capacité d’être aimé (lovability), de sentiments de
peur et/ou de colère vis-à-vis des parents, dont l’intensité peut déborder l’adolescent. Le sujet risque
alors d’avoir recours à des stratégies défensives, qui le rendent plus vulnérable à la souffrance
psychologique et aux troubles du comportement. Ainsi, si tous les adolescents qui ont un attachement
insécure ne présentent pas de troubles à l’adolescence, la très grande majorité de ceux qui développent
un trouble affectif ou des conduites ont un état d’esprit insécure. Rosenstein et Horowitz (1996) ont
par exemple retrouvé 97% d’adolescents insécures dans un échantillon d’adolescents hospitalisés.
…
Article n°3
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Le besoin d’un contact physique régulier revient dans le comportement d’attachement du sujet âgé et
rappelle les premiers stades de la vie où les enfants ont besoin d’un contact qui soit direct et fréquent
avec les personnes qui leur prodiguent soin et attention. Ce besoin d’immédiateté tend à diminuer de
manière normale à l’âge adulte, car l’individu est mieux équipé pour se représenter symboliquement
ses figures d’attachement. La notion de disponibilité de la figure d’attachement est alors plus abstraite
et ne requiert plus un contact immédiat et constant. Toutefois, cette tendance s’inverse avec l’âge, car
les personnes ayant constitué les premières figures d’attachement sont généralement décédées, elles
appartiennent à un temps révolu et n’existent plus que sur le plan symbolique. L’adulte âgé peut tout
de même s’appuyer sur les représentations internalisées et inconscientes de ces figures décédées, à
visée de soutien, mais peut difficilement s’en contenter. (…). D’où la nécessité pour lui de retrouver,
dans sa réalité actuelle, des figures d’attachement qui remplissent un rôle de soutien affectif et
relationnel. (…)
L’enjeu des pertes physiques et cognitives liées à la vieillesse va solliciter le sujet sur le plan du
narcissisme. (…) À cette période avancée de la vie, la problématique de l’estime de soi est réactualisée
probablement de manière beaucoup plus profonde qu’elle ne l’a été à chaque période de crise et de
remaniement, car cette fois s’y ajoute la dimension de la mort, et la manière dont le sujet est capable
de l’appréhender. En effet, à l’adolescence ou à l’âge adulte, l’estime de soi se joue en termes d’être
digne ou non d’être aimé par l’autre. Mais à un âge avancé, l’attachement est sollicité plutôt par le
sentiment d’être digne ou indigne de vivre pour certains, et par la peur de la mort pour d’autres.
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Partie 2 : Situation clinique
Mme Eva Théraz âgée de 28 ans, a accouché prématurément à 35.5 semaines d’aménorrhée soit
presque 8 mois, par voie de césarienne, d’un petit garçon, Nicolas. L’enfant a été aussitôt transféré en
service de néonatalogie, pour détresse respiratoire.
Mme Théraz vit maritalement. C’est le premier enfant du couple. Elle-même est issue d’une fratrie de
2 enfants dont elle est la cadette. Sa maman est décédée dans un accident de voiture alors qu’elle était
âgée de 5 ans. Elle est secrétaire de direction depuis un an.
Son compagnon a vu son fils rapidement, tout comme Mme Théraz, avant qu’il ne soit transféré en
service de néonatalogie.
Il a été prévenu qu’il ne pourra monter le voir qu’une fois les premiers soins et examens effectués
auprès de Nicolas. L’équipe de maternité l’en informera.
Pour le moment, il est présent auprès de la maman qui a été installée en chambre seule. Mme Théraz
est douloureuse bien que des antalgiques lui soient administrés. Elle semble désemparée et verbalise
auprès de son conjoint une certaine crainte pour la santé du bébé et de leur avenir. Celui-ci essaye de
la rassurer mais cette naissance soudaine le laisse aussi assez démuni.
Au bout de 2 heures environ, il est autorisé à rejoindre le service de néonatalogie. Une aide-soignante
l’accompagne pour qu’il puisse se repérer. C’est elle qui lui montre comment sonner dans le sas
d’entrée pour pouvoir décliner son identité et être introduit dans le service par un membre du
personnel. Il a un appareil photo avec lui car l’infirmière de la maternité lui a dit que cela était autorisé
et que de plus il pourrait ainsi montrer quelques clichés de Nicolas à sa maman.
Maman qui, restée seule dans sa chambre, se demande ce qu’elle va répondre à l’infirmière qui lui a
demandé si elle comptait allaiter. Cela est arrivé si vite, elle ne s’est pas encore décidée.
Le papa retrouve son fils. On lui a dit qu’il pesait 2000 g. Il accuse un retard pondéral (moyenne à cet
âge gestationnel d’environ 2400g) « Mon Dieu …..Il est minuscule….Va-t-il s’en sortir ? Il a des
tuyaux partout…..et celui-là…c’est quoi déjà ?....sonde naso-gastrique ? Est-ce que je peux vraiment
le prendre en photo ? Comment va réagir Éva ? »
Après 15 jours d’hospitalisation en service de néonatalogie où l’évolution se fait de façon tout à fait
favorable, Nicolas peut enfin sortir de l’hôpital.
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Mobilisation de connaissances et préparation à l’évaluation :
Pour Bowlby, l’enfant naît social. Dès sa naissance, il possède toutes les compétences pour entrer en
relation avec le monde où il a atterri, et c’est dans cette relation de plus en plus éveillée et active avec
une – ou plusieurs – personnes significatives qu’il va se construire, et se sentir plus ou moins en
sécurité selon la façon dont l’autre répond à l’expression de ses besoins. Mais toute rupture – ou
menace de rupture – d’avec ces figures significatives, amène une réaction souvent intense où se mêlent
protestation, tristesse et colère pouvant conduire, si cette séparation est trop longue ou non compensée
par des soins adéquats, au détachement (Robertson, 1953 ; Bowlby, 1969).(…)
Il est difficile maintenant de parler de Bowlby et de l’attachement sans parler d’Ainsworth et de la
« situation étrange » (Ainsworth et al., 1978 ; Bretherton, 1992). Les observations faites par
Ainsworth en laboratoire, en étroite relation avec celles faites à la maison durant toute la première
année de vie de l’enfant, l’ont conduite à pouvoir caractériser les très jeunes enfants en sécures et
insécures (évitants ou résistants) selon leurs réactions à la séparation d’avec leur mère et à la réunion
avec elle. Les étapes suivantes du développement de l’enfant – exploration du monde et socialisation –
se déroulent d’autant mieux que l’enfant sait qu’il peut se fier à quelqu’un qui est là, à qui il peut se
référer quand les choses semblent trop nouvelles ou dangereuses. Mais au contraire il devient plus
inquiet, se défendant soit par l’évitement soit par un rapprochement exagéré et agressif, s’il y a trop
d’inconnu, trop d’inconsistance, trop de discontinuité, trop de ruptures ou même d’agressions
imprévues. (…)
Les concepts de la théorie de l’attachement sont très utiles pour notre compréhension de ce qui se joue
très tôt dans la vie de l’enfant entre lui et ses parents et ont été beaucoup utilisés dans la mise en place
d’interventions précoces en milieu vulnérable, pour tenter d’aider les parents à haut risque à
développer des interactions plus adéquates avec leur enfant (Lyons-Ruth, Connell and Grunebaum,
1990 ; Egeland et Erickson, 1990). Ces concepts sont aussi particulièrement utiles pour notre
compréhension des enfants placés en famille d’accueil, la planification de permanence étant un
problème majeur qui confronte tous les enfants placés.
Vignette clinique
1
Gauthier, Y., Fortin, G. & Jéliu, G. (2004). Applications cliniques de la théorie de l'attachement pour les enfants
en famille d'accueil : importance de la continuité. Devenir, 16, 109-139. https://doi.org/10.3917/dev.042.0109
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l’approchait, elle devenait agressive, frappait, donnait des tapes, aussi bien aux enfants qu’aux adultes.
Elle ne parlait pas, ne disait que deux mots : maman et non. Elle avait extrêmement peur de l’eau et de
la baignoire. Lorsque le père d’accueil la touchait ou la prenait, ne serait-ce que pour la descendre de
la voiture, elle devenait extrêmement raide, hypertonique, presque arquée sur elle-même. Des troubles
de sommeil, importants au début, sont assez rapidement rentrés dans l’ordre, mais refont encore
surface au lendemain des visites auprès de sa mère.
Dans cette famille d’accueil, Emilie a fait d’énormes progrès. Elle est beaucoup plus calme, souriante
et intéressée, parle davantage et s’intéresse aux jeux et aux activités. Elle s’est laissée apprivoiser par
les parents d’accueil, elle répond spontanément aux approches affectueuses et se laisse maintenant
facilement prendre, prend elle-même souvent l’initiative des contacts. Elle va même spontanément se
réfugier dans les bras du père d’accueil.
Au cours des ateliers on observe qu’avec la mère d’accueil, l’enfant se montre enjouée, heureuse, parle
facilement, s’implique dans les activités. Elle accepte facilement de la laisser et de demeurer seule
avec les autres enfants et l’éducatrice. Lorsque les ateliers ont lieu avec la mère biologique,
l’éducatrice dira : « c’est une autre petite fille ». Elle apparaît passive, le visage terne, sans beaucoup
d’intérêt aux activités, mais elle retrouve son entrain et son visage s’illumine littéralement lorsqu’on
annonce le retour de la mère d’accueil.
Durant notre observation, Emilie s’est reliée fréquemment et spontanément à ses parents d’accueil,
allant plus souvent vers le père. Lorsque sa mère naturelle est arrivée, elle est restée figée dans une
posture d’évitement, ne la regardant pratiquement pas. Nous n’avons observé aucun mouvement
spontané vers elle durant toute l’observation et même quand la mère a finalement tenté de la rejoindre
de façon plus active, la petite est restée très distante et n’a fait aucun mouvement pour répondre à ses
avances. A son départ, elle n’est pas allée vers elle, et la mère d’ailleurs ne l’a pas saluée.
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