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Introduction
La Ferme des Animaux est un roman écrit par George Orwell est publié pour la
première fois en 1945. Ce court ouvrage met en scène la vie d’une basse-cour, caricaturant
ainsi la société humaine. Dans cette fable animalière, Orwell propose sa version de la
révolution russe et une certaine critique du stalinisme. Chaque animal étant inspiré d’un
personnage réel, cela en fait une parfaite satire du régime communiste et de l’histoire de
l’URSS.
Le sujet de cet ouvrage est une ferme imaginaire où les animaux se rebellent et finissent par
chasser les hommes pour prendre le pouvoir et les commandes de leur vie. Ce roman satirique
transpose le régime stalinien dans le monde des animaux. Il est ainsi aisé d'associer Sage à
Lénine, Boule de Neige à Trotski, Napoléon à Staline, Malabar à Stakhanov etc… Le
personnage de l'âne Benjamin pourrait représenter la position de l'auteur. Presque tous les
autres animaux représentent la classe ouvrière et les paysans soviétiques.
Quelques mots sur l’auteur et le livre
La force de ce roman réside dans la dénonciation implicite mais très claire de tout
régime autoritaire par le biais d'un humour souvent noir. Le peuple non instruit est présenté
comme une masse faible, aisément manipulable (personnages des moutons) et impuissante .
L'auteur ne laisse entrevoir aucun espoir de sortir de ce régime qui accable le peuple ; les
animaux sont résignés à la fin du roman, comme l'est depuis le début l'âne Benjamin, qui
pense que toutes les dominations se valent et que la vie ne peut-être que difficile et triste.
La ferme des animaux est ce que l’on appelle un apologue. Un apologue est un récit
imaginaire allégorique, dont on tire une vérité morale pratique et qui a pour objectif
d’interpeller le lecteur du roman « La ferme des animaux ». C’est un récit assez bref, dans un
langage clair, avec un schéma narratif très simple. Tel La Fontaine, il se sert des animaux
pour instruire les hommes. D’autre part, cette forme littéraire est utile pour tenter de
contourner la censure.
Orwell pousse son lecteur à développer son esprit critique. Puisque, l’instruction
apparait comme un élément essentiel dans l’émancipation du peuple. C’est à mon sens, le
pivot d’une société libre et capable de choisir son destin de façon éclairée. Une citation a
particulièrement retenue mon attention « En avril, la ferme des animaux fut proclamée
république et l’on dut élire un président. Il n’y eut qu’un candidat, Napoléon, qui fut
unanimement plébiscité » (chap. 9). Cette phrase m’a interpellée puisque à travers son
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absurdité elle expose toute l’ironie du narrateur et rappelle que les animaux sont constamment
manipulés.
Un roman satirique
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moutons ne sont pas des personnages précis non plus, chacun d’entre eux représente une
entité générale comme l’église, un mouvement politique ou encore le peuple. L’auteur s’est
également réservé un rôle, il est l’âne Benjamin, animal septique face à la révolution, il sent
que quelque chose se cache derrière les beaux idéaux affichés.
Grâce à cette fable animalière, Orwell met en avant sa vision de l’Histoire de l’URSS,
une vision septique. Bien qu'Orwell ait soutenu les idéaux du socialisme, il s'est fermement
opposé à la descente de l'Union soviétique dans le totalitarisme sous Staline dans les
décennies avant et pendant la Seconde Guerre mondiale et bien que la Ferme des Animaux
soit sous-titré en anglais "A Fairy Story", presque rien de ce qui s'y passe n'est du tout
fantastique. Jamais l’URSS n’est ouvertement citée et si le parallèle est très vite fait, rien ne
permet de taxer l’auteur d’anti-URSS. Grâce à cela, son livre s’est répandu et a été lu un peu
partout dans le monde, il donne une nouvelle vision de l’Histoire sans en avoir l’air.
Conclusion
« Tous les animaux sont égaux, Mais certains sont plus égaux que d’autres » . La
Ferme des animaux ne nous donne pas la solution pour parvenir à un monde meilleur, évoluer
vers une société plus juste et plus équitable, mais elle nous donne les clés pour comprendre
pourquoi, justement nous n’y arrivons pas.
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L'histoire est racontée par un narrateur omniscient à la
troisième personne , qui a un aperçu complet de l'esprit collectif et
individuel des animaux et des humains.