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Entrainement épreuve 2 - février 2023

 
Comment l’autorité s’exerce-t-elle dans les œuvres étudiées et comment les auteurs la représentent-
elles ?
 
 
Méthode :
1. Bien comprendre le sujet, définir "l'autorité"+ "représentent"
2. Sélectionner les œuvres : ici Orwell + Diome
3. Trouver des références pour chacune des œuvres et des procédés  tableaux
4. À partir des références : dégager 3 axes de lecture et dites comment cette autorité est représentée à travers
vos axes (exemple : l'autorité ignorée - l'autorité protectrice (boule de neige, les cochons au début) -
imposée et liberticide (les fermiers sur tous les animaux) )
 
 
 
L'autorité concerne le droit de commander et le pouvoir d'imposer l'obéissance mais il peut aussi concerner les
représentants du pouvoir en place. Nombreux sont les auteurs de romans, nouvelles, recueils poétiques ou encore
pièces de théâtre à tenter de représenter l'autorité à travers les protagonistes. C'est le cas du roman court de
George Orwell "la ferme des animaux" traduit et écrit en 1945. Cette œuvre a pour but de dénoncer les travers du
régime totalitaire stalinien et révèle les étapes de l'oppression et de la privation des libertés qu'ont subies les
citoyens russes. Orwell, à travers les personnages incarnés par des animaux, veut lutter contre la dictature et
l’autoritarisme. D'autre part, l'œuvre de Fatou Diome, autrice franco-sénégalaise du roman contemporain "le ventre
de l'Atlantique" rédigé en 2003 traite des concepts de l'identité à travers une immigration souvent fantasmée et
idéalisée, et ce que certains personnages sont prêts à faire pour arriver à leur fin, en contestant l'autorité qui les
entoure. Ainsi, c'est à travers l'analyse de ces romans que nous analyserons la façon dont les auteurs représentent
l'autorité et de quelle manière celle-ci s'exerce. Nous étudierons donc dans un premier temps la façon dont l'autorité
peut parfois être ignorée ou refusée et les conséquences de ce déni. Puis, dans un second temps, nous exploiterons
la représentation de l'autorité et dans quelle mesure celle-ci protège les individus pour finalement s'intéresser à
l'autorité imposée aux personnages et en quoi elle peut devenir liberticide.
 
 

Premièrement, les deux œuvres présentent l'impact d'une autorité refusée de façon différente dans la mesure où les
conséquences de ce déni sont divergentes. En effet, dans le roman de Diome, l'autrice présente le protagoniste
suivant : l'enseignant Ndetare qui est allé à l'encontre des idées politiques de son pays et qui a fini par être exilé sur
l'île de Niodior à cause de ses opinions jugées trop marxistes : "le gouvernement l'ayant considéré comme un
agitateur dangereux ". Cette comparaison met en exergue la conséquence de ce refus de l'autorité en place,
l'instituteur est écarté de toute possibilité d'exprimer son opinion politique jusqu'à être considéré comme un être
dangereux, ce qui est contraire à son identité, car tout au long du roman, on apprend que ce personnage éduque les
jeunes, croit en eux, les aide à s'en sortir, comme par exemple pour le personnage principal de l'œuvre, Salie. On voit
donc ici que ce refus d'autorité l'ostracise et le rejette de sa communauté. En revanche, dans le roman d'Orwell, le
déni d'autorité est représenté sous un autre angle. En effet, les animaux, au début du roman lors de la révolution, se
rebellent contre le pouvoir en place, c’est-à-dire l'asservissement par les humains, plus précisément contre le
propriétaire du manoir Mr Jones qui a oublié de les nourrir. C'est ainsi que tous les animaux ignorent dorénavant
l'autorité en chassant le fermier de sa propre ferme et deviennent alors souverains des lieux. Ici, à la différence de
l'œuvre de Fatou Diome, les conséquences sont positives puisque ce refus d'autorité amène joie, liberté et pouvoir
aux animaux autrefois maltraités, comme l'atteste le passage suivant "Jones était expulsé, la ferme du manoir était à
eux" où l'imparfait des verbes "était" a une valeur descriptive du nouveau fonctionnement de la vie des animaux.
Ainsi nous pouvons conclure que le refus de l'autorité peut être bénéfique comme dans l'œuvre de George Orwell où
les animaux ont sublimé leurs conditions de vie mais elle peut aussi être négative comme le révèle l'œuvre de Fatou
Diome et l'absence d'autonomie de l'instituteur Ndetare. Cette représentation de l'autorité nous invite maintenant à
nous pencher sur un aspect possible : la protection grâce à l'autorité.
Références :
Axe 1 autorité ignorée - refusée - absence d'autorité

Fatou Diome George Orwell


Ndetare qui est allé à l'encontre du pouvoir en place de Les animaux, au début du roman lors de la révolution,
Dakar et qui a fini par être exilée sur l'île de Niodior pour se rebellent contre le pouvoir en place, c’est-à-dire
ses idées politiques trop marxistes "le gouvernement l'asservissement des humains, plus précisément Mr
l'ayant considéré comme un agitateur dangereux " cette Jones qui a oublié de les nourrir. C'est ainsi que tous les
comparaison ici met en exergue la conséquence de ce animaux ignorent dorénavant l'autorité en chassant le
refus de l'autorité en place, l'instituteur est écarté de fermier de sa propre ferme et deviennent alors
toute possibilité d'exprimer son opinion politique jusqu'à souverains des lieux. Ici, à la différence de l'œuvre de
être considéré comme un être dangereux, ce qui est Fatou Diome, les conséquences sont positives puisque
contraire à son identité, car tout au long du roman, on ce refus d'autorité amène joie, liberté et pouvoir aux
apprend que ce personnage éduque les jeunes, croient animaux autrefois maltraités, comme l'atteste le
en eux, les aide à s'en sortir, comme par exemple pour le passage suivant "Jones était expulsé, la ferme du
personnage principal de l'œuvre Salie. manoir était à eux" où l'imparfait des verbes "était" a
une valeur descriptive du nouveau fonctionnement de
la vie des animaux. Ainsi nous pouvons conclure que le
refus de l'autorité peut être bénéfique comme dans
l'œuvre de George Orwell où les animaux ont sublimé
leurs conditions de vie ou alors négative comme le
révèle l'œuvre de Fatou Diome et l'absence
d'autonomie de l'instituteur Ndetare
 
 
Pour continuer, la représentation de l'autorité s'envisage également comme un symbole protecteur, pour garantir
les droits et l'intégrité des individus. Celle-ci s'opère de façon similaire dans les deux œuvres où l'on observe d'une
part que pour l'autrice Diome, l'autorité parentale permet de protéger les membres familiaux. En effet, la grand-
mère de Salie est un personnage fort dans le roman de Diome, car, ayant sa garde exclusive, elle a toujours eu pour
but de protéger Salie, dont le père était illégitime, ce qui a eu pour conséquence le rejet de Salie par sa mère, beau-
père et son entière communauté. De plus, la grand-mère incarne une autorité bienveillante à l'égard de Salie lorsque
par exemple elle lui enseigne qu'elle ne pourra pas toujours se battre contre tous ceux qui se moqueront de son nom
mais qu'elle devra plutôt utiliser la parole : "ma grand-mère m'avait appris que si les mots sont capables de déclarer
une guerre, ils sont aussi assez puissants pour la gagner", où la personnification des mots met ici en lumière le
pouvoir de ceux-ci pour se protéger des attaques d'autrui. D'autre part, dans le roman d'Orwell, le protagoniste Sage
l'ancien, qui est un cochon engagé et philosophe de la ferme - aussi l'allégorie du philosophe allemand Karl Marx -
inspirant le communisme, incarne l'autorité dans la mesure où son expérience, ses qualités de grand orateur et ses
idées de paix inspirent le respect et l'écoute de tous les autres membres de la ferme. Ainsi lorsqu'il raconte son "rêve
étrange" au début du roman, il révèle que "tous les hommes sont nos ennemis, tous les animaux sont nos
camarades". En effet, ce parallélisme de construction étant antithétique et assertif, met en évidence la volonté du
cochon de se protéger des hommes et de protéger les animaux. Ainsi, l'autorité est ici représentée par le respect des
anciens, de l'expérience et de l'intellect, dans le but de préserver la sécurité des individus, qui mènera ensuite les
cochons à établir les règles de l'animalisme dont le dernier des commandements est "tous les animaux sont égaux"
où clairement la volonté de ces derniers est de garantir la protection de leurs droits animaliers. On peut ainsi
conclure que l'autorité incarnée ici dans les deux romans est bienveillante et a un but commun : protéger les siens.
Ceci nous amène dorénavant à nous intéresser au thème de la liberté et en quoi l'autorité peut l'annuler.
 
 Axe 2 autorité protectrice

Fatou Diome George Orwell


La grand-mère de Salie est un personnage fort dans le Sage l'ancien, qui est un cochon engagé et philosophe de
roman de Diome, car en effet, ayant sa garde exclusive, la ferme, qui est l'allégorie de la philosophe allemand
elle a toujours eu pour but de protéger Salie, dont le Karl Marx, inspirant le communisme, incarne l'autorité
père était illégitime ce qui a eu pour conséquence le dans la mesure où son expérience, ses qualités de grand
rejet de Salie de sa mère, beau-père et entière orateur et ses idées de paix inspirent le respect et
communauté. De plus, la grand-mère incarne une l'écoute. Ainsi lorsqu'il raconte son "rêve étrange" au
autorité bienveillante à l'égard de Salie lorsque par début du roman, il révèle que "tous les hommes sont nos
exemple elle lui enseigne qu'elle ne pourra pas toujours ennemis, tous les animaux sont nos camarades". En effet,
se battre contre tous ceux qui se moqueront de son ce parallélisme de construction est antithétique et
nom mais qu'elle devra plutôt utiliser la parole : "ma assertif, il met en évidence la volonté du cochon de se
grand-mère m'avait appris que si les mots sont capables protéger des hommes et de protéger les animaux. Ainsi,
de déclarer une guerre, ils sont aussi assez puissants l'autorité est ici représentée par le respect des anciens,
pour la gagner", où la personnification des mots met ici de l'expérience et de l'intellect, dans le but de protéger
en lumière le pouvoir de ceux-ci pour se protéger des les individus, qui mènera ensuite les cochons à établir les
attaques. règles de l'animalisme dont le dernier des
commandements est "tous les animaux sont égaux" où
clairement la volonté de ces derniers est de garantir la
protection de leurs droits animaliers.
 
Finalement, l'autorité mise en place dans une communauté a le pouvoir de priver les individus de leurs droits, de
leur libre-arbitre et de leur liberté d'agir ou de penser. Ainsi, nous pouvons analyser les deux œuvres sous ce même
aspect liberticide, dont les conséquences sont similaires dans les deux œuvres, puisqu’elles mènent à un destin
funeste. Concernant le roman de Fatou Diome, l'autrice évoque le quotidien de Sankèle, jeune femme de l'ile de
Niodior amoureuse du professeur Ndetare mais promise à un autre homme, vieux et laid, l'homme de Barbès dont
elle supplie ses parents de ne pas l'obliger à épouser ce "monstre", métaphore qui exprime son aversion envers cet
homme hypocrite. L'autorité qu'exerce le père de Sankèle est si sévère qu'elle en devient liberticide et meurtrière.
En effet, lorsque sa fille tombe enceinte de son amant Ndetare, et lorsqu'elle accouche, son père s'empare du
nourrisson pour le noyer dans la mer et s'en débarrasser, geste infâme qu'il justifie parce qu'"un enfant illégitime ne
peut grandir sous mon toit", l'adjectif qualificatif "illégitime" révèle l'autorité répressive du père de Sankèle et les
conséquences meurtrières sur son enfant, qui pousseront sa fille à fuir l'île et à ne plus jamais y revenir. Par ailleurs,
l'exemple du protagoniste Moussa révèle également la façon dont l'autrice souligne que l'autorité peut être
liberticide. En effet, Moussa étant un jeune footballeur sénégalais aux rêves européens plein la tête est repéré par
un sélectionneur français du nom de Sauveur, qui l'emmène en France pour s'entrainer dans un centre de formation
et devenir la nouvelle star de football. Malheureusement, il ne parvient pas à réussir sa carrière, et Sauveur se
transforme en tortionnaire, et, le privant de son passeport pour rentrer, l'oblige à travailler sur un bateau sept jours
sur sept où le pauvre garçon a conscience qu'il ne sera pas payé : "je n'irai pas dans ce foutu bateau ces gens-là vont
me tuer à la tâche et ne me donneront jamais un centime j'en suis certain". Ici, le registre familier de la phrase et le
lexique violent "foutu, me tuer" renforcent le désespoir de Moussa qui perd toute liberté de mouvement. Il finira par
se suicider. Ainsi, l'écrivaine évoque l'autorité étant liberticide et répressive, dont l'impact pour les personnages est
tragique : la fuite et la mort. Ces conséquences se retrouvent également dans le roman d'Orwell, mais de manière
plus insidieuses et progressives. Les cochons, qui depuis la révolution et l'éviction du fermier Monsieur Jones sont" à
la tête des opérations", s'octroient petit à petit plus de privilèges que les autres tels que davantage de rations de
nourriture ou du temps de repos supplémentaire, ce qui souligne leur comportement injuste et ce qui amoindrit les
chances de liberté des autres animaux. D'autre part, Boule de neige, le chef des cochons, modifie aussi l'un des 7
commandements pour finir à "tous les animaux sont égaux mais certains animaux sont plus égaux que d'autres",
cette deuxième partie de cette phrase assertive et comparative introduite par l'adverbe d'opposition "mais" à la
césure de la déclaration renforce la suppression de la liberté des uns à cause des représentants de l'autorité. En
outre, lorsque les cochons finissent par marcher comme des humains sur deux pattes et que les moutons fredonnent
l'hymne : "vive les quatre pattes, gloire aux 2 pattes !" dont la phrase exclamative met en lumière le changement
drastique d’opinion des cochons, tout comme lorsque les cochons finissent par superviser le travail de tous les
autres animaux "un fouet à la patte", dont le lexique renforce la violence instauré, nous pouvons souligner le
changement des droits des animaux qui se voient peu à peu maltraités et privés de liberté. Finalement, l'exemple le
plus flagrant de cette autorité oppressive est le cheval Boxeur (ou Malabar), connu pour être travailleur et
infatigable, qui lorsqu'il devient vieux, est emmené pour être euthanasié à l'insu de tous, puisqu'il est considéré
comme inutile par l'autorité des cochons. On s'aperçoit ainsi que l'autorité mise en place au début de façon naturelle
étant donné "leurs connaissances supérieures" se transforme en tyrannie, oppression et maltraitance envers les
autres animaux, qui ne sont plus maitres de leur choix et n'ont plus aucune liberté, les menant à une mort certaine.
Ainsi, les deux auteurs mettent en lumière une dimension tragique à travers cette thématique liberticide.

Axe 3 : autorité liberticide


 
Fatou Diome George Orwell
Sankèle + son père Les cochons, qui depuis la révolution et l'éviction du
Sauveur l'entraineur + Moussa fermier Monsieur Jones sont" à la tête des opérations",
  s'octroient petit à petit plus de privilèges que les autres
Concernent le roman de Fatou Diome, l'autrice évoque le telles que davantage de rations de nourriture ou du
quotidien de Sankèle, jeune femme de l'ile de Niodior temps de repos supplémentaire souligne leur
amoureuse du professeur Ndetare mais promise à une comportement injuste et amoindrissent les chances de
autre homme, vieux et laid, l'homme de Barbès dont elle liberté des autres animaux. D'autre part, Boule de
supplie ses parents de ne pas l'obliger à épouser ce neige, le chef des cochons, modifie aussi l'un des 7
"monstre", métaphore qui exprime son aversion envers commandements pour finir à "tous les animaux sont
cet homme hypocrite. L'autorité qu'exerce le père de égaux mais certains animaux sont plus égaux que
Sankèle est si sévère qu'elle en devient liberticide et d'autres", cette deuxième partie de cette phrase
meurtrière. En effet, lorsque sa fille tombe enceinte de assertive introduite par l'adverbe d'opposition mais à la
son amant Ndetare, et lorsqu'elle accouche, son père césure de la déclaration renforce la suppression de la
s'empare du nourrisson pour le noyer dans la mer et s'en liberté des uns à cause des représentants de l'autorité.
débarrasser, geste infâme qu'il justifie parce qu'"un En outre, lorsque les cochons finissent par marcher
enfant illégitime ne peut grandir sous mon toit", l'adjectif comme des humains sur deux pattes et que les
qualificatif "illégitime" révèle l'autorité répressive du père moutons fredonnent l'hymne : "vive les quatre pattes,
de Sankèle et les conséquences meurtrière sur son enfant, gloire aux 2 pattes" ou lorsque les cochons finissent par
qui pousseront sa fille à fuir l'île et à ne plus jamais y superviser le travail de tous les autres animaux " un
revenir. Par ailleurs, l'exemple du protagoniste Moussa fouet à la patte", nous pouvons souligner le
révèle également la façon dont l'autrice souligne que changement des droits des animaux qui se voient
l'autorité peut être liberticide. EN effet, Moussa étant un privés de liberté. Finalement, l'exemple le plus flagrant
jeune footballeur sénégalais aux rêves européens plein la de cette autorité oppressive est le cheval Boxeur(ou
tête est repéré par un sélectionneur français du nom de Malabar), connu pour être travailleur et infatigable, qui
Sauveur, qui l'emmène en France pour s'entrainer dans lorsqu'il devient vieux est emmené pour être
une centre de formation et devenir la nouvelle star de euthanasier à l'insu de tous, puisqu'il est considéré
football. Malheureusement, il ne parvient pas à réussir sa comme inutile par l'autorité des cochons. On s'aperçoit
carrière, et Sauveur se transforme en tortionnaire, le ainsi que l'autorité mise en place au début de façon
privant de son passeport pour rentrer, il l'oblige à naturelle étant donné "leurs connaissances
travailler sur un bateau sept jours sur sept où le pauvre supérieures" se transforme en tyrannie, oppression et
garçon a conscience qu'il ne sera pas payé "je n'irai pas maltraitance envers les autres animaux, qui ne sont
dans ce foutu bateau ces gens là vont me tuer à la tâche plus maitres de leur choix et n'ont plus aucun liberté.
et ne me donneront jamais un centime j'en suis certain" le
registre familier de la phrase et le lexique violent "foutu,
me tuer" renforcent le désespoir de Moussa qui perd
toute liberté de mouvement. Il finira par se suicider. Ainsi,
l'écrivaine évoque ici l'autorité étant liberticide et
répressive, dont l'impact pour les personnages est
tragique : la fuite et la mort.
 
 
 
Nous pouvons ainsi conclure qu’au terme de notre analyse la représentation de l'autorité à travers les œuvres des
deux auteurs s'exerce de façon similaire lorsqu'il s'agit de dénoter une autorité protectrice et bienveillante mais
nous pouvons d'un autre côté affirmer certaines différences quant aux conséquences de l'autorité refusée et
constater des nuances concernant la privation des libertés à cause de l'autorité en place. Les deux auteurs livrent un
message convaincant en exploitant le thème de l'autorité dans leurs romans, en mettant en garde les lecteurs sur les
dangers d'une autorité non maitrisée et sur l'impact que peut exercer celle-ci dans la vie des individus, impacts le
plus souvent tragiques et irréversibles. Ainsi, cette analyse nous invite à présent à réfléchir sur la façon dont les
romanciers peuvent inspirer les lecteurs pour éviter qu'un schéma ne se reproduise : les textes des écrivains ont-ils
le pouvoir de modifier le futur afin de ne pas réitérer le passé, telles des piqures de rappel concernant les tragédies
vécues ou encore pour arrêter des comportements absurdes et archaïques ?

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