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SOMMAIRE
Introduction 2
1ère Partie 4
2ème Partie 19
«Candide» de Voltaire
Séquence 1 22
Séquence 2 23
Séquence 3 26
Séquence 4 26
Séquence 5 26
Conclusion 51
Bibliographie 52
Annexes 53
INTRODUCTION
« L’homme a besoin de projeter et de se projeter dans l’avenir. Il est en évolution dans un monde en
changement. Le projet exprime le désir d’intervenir dans ces changements pour se transformer soi-
même. Le projet donne un sens à l’existence »[1]
La mission éducative d’une nation consiste à « donner un sens à ce qui se transmet et à rendre
les futurs citoyens autonomes »[2].
Dans cette optique, nous nous sommes investis en tant que futurs enseignants dans la
conception d’un projet pédagogique qui s’avère indispensable dans l’accomplissement des pratiques
de classe pour deux raisons majeurs : D’abord nous jugeons que l’exercice vaut la peine d’être
effectué afin de joindre l’utile à l’agréable et témoigner de la pertinence des conseils et directives
tant prodigués de la part de nos deux professeurs de Didactique, un grand merci. Puis, nous sentons
le besoin de contribuer par ce modeste travail à manifester notre vision des choses. Chemin faisant,
nous nous évaluons et nous évoluons.
Nous réalisons que le projet pédagogique est indispensable dans l’accomplissement de tout
acte d’apprentissage. C’est un système qui se veut structuré de manière telle que les besoins de
formation sont préalablement établis, les objectifs clairement définis et le parcours convenablement
tracé.
Toutefois, le projet ne peut aboutir que si l’apprenant y adhère de plein gré et honore le
contrat établi avec son professeur. Si jamais un contrat est. Sinon, l’aventure ne mérite même pas
d’être vécue.
Un des intérêts majeurs d’un projet pédagogique est de donner du sens à un univers scolaire
que beaucoup d’élèves peuvent traverser sans bien en tirer profit. Ça serait un gâchis si on n’arrive
pas à aider nos élèves à penser par eux-mêmes, à les doter d’un arsenal d’outils pour bâtir leur
personnalité. La valeur psychologique consiste à se représenter l’inactuel par anticipation, pour se
transformer, peser sur ceux qui affectent le monde ou s’adapter à eux. Les situations de simulation
sont de véritables occasions à forger l’esprit avec moins de dégâts : « il vaut mieux prévenir que
guérir ».
Ainsi, le projet se concrétisera par une progression prévue pour une période déterminée, en
termes de compétences repérables, de programme établi, d’activités bien définies qui tiennent
compte des contraintes prévisibles car l’idéal est inaccessible mais reste quand même prévisible.
« Le verbe lire ne supporte pas l’impératif. Aversion qu’il partage avec quelques autres : le
verbe « aimer »…le verbe « rêver »…
On peut toujours essayer, bien sûr. Allez-y : « Aime-moi ! » « Rêve ! » « Lis ! » Mais lis donc, bon
sang, je t’ordonne de lire ! »
Résultat ?
Néant.
En effet, nous le constatons tous et le déplorons : les élèves ne lisent pas ou peu. Certains
refusent même catégoriquement cette activité.
Cependant, leur demande–t-on de choisir telle leçon d’histoire, d’arabe, de mathématiques plutôt
que telle autre ? Ou est-ce le mal a touché aussi les autres disciplines ? Nos élèves n’ont plus goût à
rien ? Impossible. Pourtant ils n’arrêtent de jaser. A quoi bon ? Nous croyons que c’est de là qu’il
faut les emmener par le bout du nez parce qu’ils vous suivront bon gré.
A condition de ne pas rebuter la classe par des activités de lectures stériles et inadaptées, la
lecture serait bien le seul domaine dans lequel un entraînement approprié ne permettrait pas de
progresser au même titre que n’importe quelle autre activité : apprendre à conduire, faire de la
gymnastique ou jouer au Football.
Permettre à nos élèves du cycle qualifiant d’accéder à la lecture et à l’étude des œuvres
littéraires. Leur donner le goût, les compétences d’une pratique autonome de la lecture, tel est
l’objectif fondamental de tout enseignant de lettres.
Au cycle qualifiant, la lecture des textes et des œuvres est présentée comme une capacité
fondamentale et un instrument privilégié du travail intellectuel : « Pour l’ensemble du cycle
secondaire qualifiant et pour toutes les séries, le but visé est l’acquisition progressive d’un savoir
encyclopédique, littéraire et culturel […] par le biais de l’étude d’œuvres de littérature française, et
plus généralement d’expression française, pour une meilleure connaissance de la langue cible. »[4]
Seules les œuvres intégrales donneront à la lecture tout son sens « Aussi s’impose-t-il de
réfléchir à d’autres approches de l’enseignement du français dans le cycle secondaire qualifiant de
manière à donner à l’élève, sans le noyer dans des savoirs savants littéraires et les difficultés qui
risquent de le dégoûter de la langue française, le goût de lire – car la lecture reste le meilleur moyen
d’apprendre une langue – et les outils nécessaires qui lui permettront de devenir un lecteur actif
capable de pénétrer dans les profondeurs des textes littéraires »[5] ; aussi, à la fin du cycle
qualifiant, les élèves auront-ils lu et étudié au moins 2 pièces de théâtre et 7 romans ou recueils de
nouvelles complétés par des poèmes. ».
Ces œuvres relèvent d’époques ou de courants de pensée variés. Elles permettent l’approche
de différents mouvements littéraires et esthétiques et marquent l’évolution des idées. En dehors de
la classe, le futur bachelier est incité à lire de la littérature française ou francophone et à compléter
ainsi les référents culturels qui contribuent à l’épanouissement de la personne et au développement
de l’esprit critique.
Mais un certain nombre de questions se pose. Comment se fait-il que nos élèves, qui, pour la
plupart lisaient en classes primaires, soient, après un passage au collège et au lycée complètement
rebutés par la lecture ? Comment se fait-il que nous ne réussissions pas mieux dans ce domaine ?
Que peut-on faire pour leur donner le goût de la lecture ? Quelles œuvres choisir pour les
intéresser ? Comment organiser et exploiter collectivement cette activité individuelle et silencieuse
qu’est la lecture ?
Gérard LANGLADE, dans ses deux ouvrages, fait une très bonne analyse de nos pratiques de la
lecture, propose quelques ouvertures pour entrer dans une œuvre intégrale et nous invite à adopter
une démarche herméneutique (démarche qui respecte, favorise et enrichit la compréhension des
œuvres littéraires).
Langlade condamne :
1) L’étude stéréotypée.
Celle-ci est proposée d’ailleurs par bon nombre de manuels et autres ouvrages de
vulgarisation. Après quelques indications bibliographiques suivent les résumés des chapitres ou des
actes, l’étude des caractères des personnages principaux, l’explication de quelques extraits choisis et
pour finir quelques considérations sur l’art de l’auteur.
Finalement, œuvre après œuvre, le même schéma est reproduit. Conséquences ? Aucune
originalité, aucune découverte, – tout étant prédigéré – et donc aucun plaisir !
2) La lecture suivie.
Elle est fractionnée, interrompue et alourdie d’explications fastidieuses. Elle ne provoque que
lassitude et désintérêt, quelquefois même endormissement.
Les morceaux choisis, loin de servir de voie d’accès à l’œuvre complète et d’assurer les
conditions d’une lecture véritable, dispensent de la lecture de l’œuvre dans son intégralité.
La seconde est la réduction de l’œuvre à ce qu’elle dit d’un lieu, d’une époque, d’un événement,
d’un personnage historique… Elles sont fort usitées dans nos lycées.
Langlade écrit : « Lire c’est construire du sens ». A ce stade, tout le monde est d’accord. Ce
sont les procédés pour y accéder qui diffèrent. D’après M. OTTEN dans Sémiologie de la lecture, «
Dès qu’il est entré dans le texte, le lecteur se construit une première hypothèse d’ensemble sur la
teneur générale de celle-ci ; il y a donc anticipation de la suite du texte, suivie de confirmation si le
texte répond à l’attente ; par contre, si des significations inattendues surgissent, il doit y avoir
rétroaction, c’est-à-dire reformulation, rectification de ce qui avait été saisi antérieurement ».
Finalement, il n’y aurait pas d’autres manières de lire une œuvre intégrale que de la lire
méthodiquement : « En classe terminale ou en troisième année secondaire (2 ème année du bac), il est
nécessaire d’adopter face à une classe de lettres modernes une approche méthodique du texte. »[7].
Une telle activité de construction de sens nécessite, de la part de l’élève, la maîtrise d’outils et
chaque œuvre étudiée accroît ses compétences pour former sa culture littéraire, celle qui lui
donnera l’envie de lire, celle qui suscitera le plaisir de lire.
1) la lecture est l’activité première, initiale. Le lecteur émet, au fur et à mesure de sa lecture
découverte, des hypothèses de sens, parfois brisées avant même la fin de l’ouvrage.
2) L’étude est l’activité seconde. S’appuyant sur des indices, l’élève va être en mesure
d’infirmer ses premières hypothèses, les compléter, les corriger. Et Umberto Eco, dans Apostille au
nom de la rose publié chez Grasset, évoque même son ravissement devant la découverte, grâce à ses
lecteurs, d’effets de sens auxquels il n’avait pas pensé : « Rien ne console plus l’auteur d’un roman
que de découvrir les lectures auxquelles il n’avait pas pensé et que les lecteurs lui suggèrent ». Il y a
donc échange, interaction, entre le texte et ses lecteurs.
Aussi, si nos élèves ne lisent pas ou peu, s’ils n’ont pas le goût de la lecture, c’est qu’ils n’ont
pas les compétences et les savoirs nécessaires pour construire des attentes de lecture.
IV- Comment favoriser l’envie de lire ? projet pédagogique candide
Langlade propose dans le tome 1 de L’œuvre intégrale quelques ouvertures que nous
complèterons :
1) Montrer sous la forme d’un film, le début de l’intrigue. Pour connaître la suite, il faut lire.
2) Lire à haute voix, sans que les élèves aient le texte, le début du roman ou d’une nouvelle ou
utiliser des cassettes enregistrées. Cette tâche est facilitée car la construction de sens dans la lecture
du professeur ou dans la cassette est perceptible. L’élève a besoin, au départ, de faire moins d’effort
pour entrer dans l’œuvre.
3) Demander à un élève de présenter le roman et de dire s’il l’avait apprécié ou non, ou encore
de raconter le début de l’histoire. Bien sûr, encore faut-il que l’œuvre ait un quelconque intérêt et
soit du niveau de la classe considérée.
Ce sens initial construit peut éveiller la curiosité de certains élèves peu motivés par la lecture,
mais ces démarches ne permettent pas pour autant de faire des élèves des lecteurs autonomes.
2) L’étude du titre.
Les attentes de lecture contenues dans le titre d’une œuvre peuvent être rendues manifestes
et actives aux yeux des élèves par la comparaison de celui-ci avec d’autres titres. Le titre d’une
œuvre peut également être utilisé pour amener les élèves à mobiliser, collectivement, des savoirs
culturels qui faciliteront l’accès à l’œuvre.
Faire deviner l’importance des personnages, le jeu de leurs relations, voire certains éléments
d’intrigue, à partir de l’analyse de la liste des personnages est un moyen de familiariser les élèves
avec l’oeuvre, tout en faisant naître des attentes de lecture.
Après l’étude des paratextes, on peut demander aux élèves, à partir de leurs attentes de
lecture, d’imaginer la suite de l’intrigue. Il s’agira ensuite de savoir qui ou quel groupe a approché de
plus près l’intrigue de l’auteur dans l’œuvre.
Il s’agit à travers la lecture méthodique des premières lignes ou pages d’un roman, de vérifier
certaines hypothèses de lecture émises lors de l’étude des paratextes et d’en créer d’autres pour
créer une dynamique de l’attente et de l’anticipation.
L’étude de l’incipit répond à cette attente car elle contient de nombreux indices permettant de saisir
le pacte de lecture et en particulier l’identification de la situation de narration : qui raconte ? A qui ?
Où ? Quand ?
Elle vient dans le développement des activités sur le paratexte. Il importe que les élèves
maîtrisent les concepts qui fondent un pacte de lecture romanesque ou qu’ils connaissent les
conventions et caractéristiques de l’incipit ou la scène d’exposition pour entrer plus aisément dans la
lecture d’un roman ou d’une pièce de théâtre.
A ce propos, un groupement de textes sur les débuts de roman mettra en place les concepts
nécessaires. En retour, une étude de l’œuvre romanesque permettra de valider les acquis du
groupement de textes.
Ce n’est qu’après ces activités que nous pourrons demander aux élèves de passer à la lecture
individuelle de l’œuvre complète et de garder des traces écrites de leurs parcours de lecture en
tenant un journal de bord ou des fiches de lecture.
Ce relevé ne doit pas être fastidieux. Il ne s’agit pas de faire le résumé de l’œuvre, mais de
noter quelques phrases ou quelques pages qui leur ont plu ou qu’ils auront jugé importantes. Ils
devront y reporter les réactions éprouvées au fil du texte. Ces notes les habitueront à formuler leurs
réactions, leurs émotions. En un mot, à prendre conscience de leur comportement de lecteur.
a- Sa valeur.
Le passage de la lecture individuelle à l’étude collective en classe peut commencer par une
négociation entre les expériences de lecture des élèves et les intentions pédagogiques du
professeur. Cette négociation difficile doit aboutir à un projet commun qui satisfasse les apprenants
comme l’enseignant. Si le projet reste propriété de l’enseignant, il perdra sa valeur dynamisante et
formative. Et toujours le cas pour nos chers professeurs. Par contre, si le projet reste acceptable
dans les objectifs visés par le professeur et s’il correspond aux représentations des élèves, ils y
adhéreront.
Ce projet d’étude servira de contrat liant les membres du groupe classe dans un effort de recherche
de construction de sens de l’œuvre.
b- Sa mise en œuvre. projet pédagogique candide
Etudier une œuvre intégrale ne signifie pas étudier intégralement l’œuvre. D’ailleurs, il ne faut
pas que l’étude soit trop longue. Les Orientations Pédagogiques nous conseillent de ne pas excéder
sept semaines à raison de 9 à 10 séances de lecture à peu près.
Dans la rédaction de leur journal de bord, les élèves sont invités à relever les pages qui les ont
particulièrement frappés. Lors de la négociation du projet d’étude, les élèves auront confronté leurs
relevés, en auront choisi quelques-uns. Le professeur veillera à ce que le choix de ces extraits
présente une valeur typologique suffisante, prenne en compte les thèmes dominants, couvre
l’œuvre et ne s’éloigne pas des objectifs définis dans le projet.
+ Elle permet à l’élève, non seulement de manifester ses goûts, mais de faire preuve de
pertinence dans ses choix,
+ Elle l’oblige à travailler sur le découpage de l’extrait. Il doit mobiliser ses connaissances pour
fractionner une séquence narrative ou un ensemble de répliques…,
+ Elle amène l’élève à prendre conscience de la nécessité de situer l’extrait choisi par rapport à
son importance dans l’œuvre, à l’objectif visé,
+ Elle le familiarise avec l’œuvre en l’obligeant à feuilleter le livre, à relire, à revenir en arrière.
Au bout du compte, il apprend à se repérer dans le texte, à le posséder.
2) La lecture tabulaire: La lecture tabulaire est une activité intéressante car elle donne à lire le
texte dans sa globalité. Mais là encore, il ne faut pas qu’elle soit fastidieuse. Il s’agit de présenter
sous forme de tableau diverses indications relevées dans l’œuvre ; leurs mises en rapport vont offrir
de nouvelles perspectives de sens.
Le texte théâtral, par le découpage en actes et en scènes, se prête particulièrement à une telle
présentation des relevés indiciaires. En ce qui concerne le texte romanesque, leur choix s’avère plus
difficile. Chacun d’eux ne peut se justifier qu’en fonction de l’exploitation qui sera faite
ultérieurement des indications relevées.
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La lecture tabulaire, menée au moment de la lecture individuelle, assure en outre une fonction de
guidage tout au long de l’œuvre. D’ailleurs, quelques éditions comme Bordas procèdent de la sorte
pour, à chaque fois qu’il est nécessaire, offrir une vue d’ensemble dans un tableau facilement
accessible.
3) La lecture critique : dans Savoir – Lire, page 144, Schmitt et Viala rejoignent Langlade. A la
question : « Comment lire ? », ils donnent une réponse simple : «De façon critique».
« Mais il est possible aussi de trouver de l’intérêt et du plaisir en adoptant un regard critique :
s’informer et comprendre sont des satisfactions ; participer au jeu du texte (en observant sa
rhétorique, ses choix d’écriture, ses méthodes, les contextes et intertextes qui s’y lisent,
éventuellement ses traits de parodie ou de rituel), tout cela est de plein droit un plaisir. La lecture
critique, loin de « tuer » le plaisir de lire, ne fait que l’aiguiser ; loin d’étouffer la sensibilité, elle
contribue à la rendre plus vive. Comment lire ? De façon critique.»
Même si nos élèves ne passent pas une épreuve orale de français en baccalauréat, il est
important de leur apprendre à rendre compte de leurs lectures de façon ordonnée : de la situation
du texte dans son contexte aux intérêts qu’il présente en passant par l’analyse précise de ses traits
les plus saillants.
2) L’évaluation formative peut se faire tout au long de la lecture. Elle doit permettre de relever
les difficultés et de proposer des remédiations et ne doit pas être sanctionnée. Seront évaluées la
cohérence de la construction de sens, la maîtrise des outils d’analyse textuelle.
3) L’évaluation du fonctionnement du groupe – classe permet de vérifier le respect du projet
d’étude.
4) L’évaluation de fin d’étude est sommative. Elle peut revêtir la forme d’une interrogation
écrite comportant des questions précises sur leur aptitude par exemple à situer rapidement les
caractéristiques de la narration, les personnages, l’intrigue, sur leur aptitude à rendre compte du
sens et de la portée de l’œuvre.
Les objectifs pédagogiques poursuivis par l’enseignant déterminent, pour l’essentiel, le choix
des extraits à lire et à étudier. Cependant, la détermination de ce choix nécessite que l’on prenne en
compte un certain nombre d’éléments :
1) Les savoirs et les savoir-faire que doivent acquérir les élèves tels qu’ils sont définis par les
O.G, les genres, époques, écoles… mais aussi les notions indispensables pour l’étude des textes.
2) La variété : on évitera d’étudier les extraits choisis les années précédentes, c’est-à-dire
éviter les chemins battus parce qu’ils n’engendrent que paresse. A ce propos, on peut former des
équipes disciplinaires d’établissement, voire de l’académie pour se concerter une liste d’extraits
susceptibles d’être étudiées. En outre, on évitera de faire lire toujours les mêmes auteurs. On aura
aussi le souci de variété au regard des genres et des époques.
3) Les groupements de textes étudiés interviennent également dans le choix pour que
s’établissent avec l’œuvre proposée des relations de cohérence et de complémentarité.
4) Le niveau de la classe, la section envisagée et le goût des élèves sont des facteurs importants
dans la détermination de ce choix.
5) La lecture d’un texte dans son intégralité est toujours préférable. D’après Langlade, il est
préférable de choisir les éditions ne comportant pas de notes et d’explications diverses, car au lieu
d’ouvrir l’œuvre à la lecture et aux lecteurs, elles la clôturent en verrouillant un sens construit dès le
départ.
6) La littérature maghrébine est à privilégier pour l’étude d’une œuvre intégrale menée en
classe parce qu’elle institue à une réalité appréhendée dans son ensemble (Deux œuvres
maghrébines et une française ou francophone à titre d’exemple). Le français n’est plus une langue
interdisciplinaire dans nos classes. Alors, il vaut mieux éviter les obstacles culturels pour accorder
plus d’intérêt à ceux d’ordre fonctionnel de la langue. Nous ne sommes pas contre une culture aussi
riche que peuvent présenter une littérature française ou francophone. Toutefois, il faut éviter à nos
élèves de supporter un supplice dont ils peuvent se passer parce qu’ils ont d’autres chats à fouetter.
Peut-être, on leur demandera plus au cours des études supérieures.
Premier semestre
Module 1 : lire et analyser un conte philosophique
« Candide » de VOLTAIRE
Objectif général :
Compétences visées:
Pré-acquis : Cet exercice est familier aux élèves depuis le tronc commun.
Voltaire
Voltaire
Voltaire
Voltaire
Voltaire
Séquence :4
Voltaire
Module :1
Séquence : 1
Durée : 1 heure
Objectifs documentaires
Nommer les éléments de description de l’objet livre (1ère et 4ème de couverture, dos)
Repérer les éléments d’identification du livre (le titre, les sous-titres, les intertitres, le nom
de l’éditeur, la date d’édition, la préface, les notes, les illustrations, la table des matières, la
postface…) à partir de deux éditions.
Elaborer le résumé du roman, le résumé des chapitres et la liste des personnages principaux.
1- Mettre en situation :
3- Chronologie : Evénements :
GUIDE DE LECTURE
1. Où se situe l’histoire ?
2. Qui sont les personnages principaux ?
3. De quelle manière vivent-ils ?
4. Quelles sont leurs sources de revenus ?
5. Faites le portrait de chaque personnage.
6. Par quels moyens avance le récit ?
7. Quels sont les thèmes abordés dans l’oeuvre ?
8. Cette oeuvre vous paraît-elle ancrée dans la réalité ?
9. Sur quels thèmes aimeriez-vous faire des recherches afin d’approfondir votre
compréhension de l’oeuvre ?
10. Avez-vous aimé cette oeuvre ? Justifiez votre réponse.
1ère de couverture
Edition 1 Edition 2
Titre
Fonction du titre
Interprétation du titre
Nom de l’éditeur
Collection : indique-t-elle le
genre du conte? Si oui,
lequel ?
Y a-t-il un logo pour cette
collection ? Si oui, lequel ?
Y a-t-il une illustration ?
Que signifie-t-elle ?
Techniques d’illustration
4ème de couverture
Edition 1 Edition 2
Type de texte : – résumé –
extrait – critique
La photo de l’auteur et sa
biographie
S’agit-il d’un conte ?
Pourquoi ?
Cette quatrième de couverture
vous donne t-elle envie de lire
le conte ? Pourquoi ?
Le résumé peut être exhaustif (cf. exemple 2) ou bien partiel et jouer sur le suspense (cf. exemple 3).
Exemple 2 Exemple 3
Exemple 4
Séquence :2
Durée : 1 heure
Séquence :2
Durée : 1 heure
Séquence :2
Durée : 1 heure
Objectif : Exprimer son point de vue et argumenter pour appuyer son opinion.
Séquence :2
Activité : Langue
Durée : 1 heure
Module :2
Séquence :2
Durée : 1 heure
BIBLIOGRAPHIE
Les pierres en bois d’ébène les fils de fer en or et la croix sans branche.
Tout rien.
Quand la marche nous eut bien reposé nous eûmes le courage de nous asseoir puis au réveil nos
yeux se fermèrent et l’aube versa sur nous les réservoirs de la nuit.
[2] Ibid, p. 4
[3] Texte des Orientations Pédagogiques cité par Mr A. KRIKEZ in la nouvelle réforme de
l’enseignement du français, 1ère édition 2007, p.28
[5] Ibid, p. 34