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projet pédagogique candide

SOMMAIRE

Introduction 2

1ère Partie 4

2ème Partie 19

I – Progression de la 2ème A du cycle du Bac : Premier semestre 20

Module 1 : lire et analyser un conte philosophique

«Candide» de Voltaire

Séquence 1 22

Séquence 2 23

Séquence 3 26

Séquence 4 26

Séquence 5 26

II- Fiches des activités de quelques séances 29

Conclusion 51

Bibliographie 52

Annexes 53

INTRODUCTION

« L’homme a besoin de projeter et de se projeter dans l’avenir. Il est en évolution dans un monde en
changement. Le projet exprime le désir d’intervenir dans ces changements pour se transformer soi-
même. Le projet donne un sens à l’existence »[1]

La mission éducative d’une nation consiste à « donner un sens à ce qui se transmet et à rendre
les futurs citoyens autonomes »[2].

Dans cette optique, nous nous sommes investis en tant que futurs enseignants dans la
conception d’un projet pédagogique qui s’avère indispensable dans l’accomplissement des pratiques
de classe pour deux raisons majeurs : D’abord nous jugeons que l’exercice vaut la peine d’être
effectué afin de joindre l’utile à l’agréable et témoigner de la pertinence des conseils et directives
tant prodigués de la part de nos deux professeurs de Didactique, un grand merci. Puis, nous sentons
le besoin de contribuer par ce modeste travail à manifester notre vision des choses. Chemin faisant,
nous nous évaluons et nous évoluons.
Nous réalisons que le projet pédagogique est indispensable dans l’accomplissement de tout
acte d’apprentissage. C’est un système qui se veut structuré de manière telle que les besoins de
formation sont préalablement établis, les objectifs clairement définis et le parcours convenablement
tracé.

Toutefois, le projet ne peut aboutir que si l’apprenant y adhère de plein gré et honore le
contrat établi avec son professeur. Si jamais un contrat est. Sinon, l’aventure ne mérite même pas
d’être vécue.

Un des intérêts majeurs d’un projet pédagogique est de donner du sens à un univers scolaire
que beaucoup d’élèves peuvent traverser sans bien en tirer profit. Ça serait un gâchis si on n’arrive
pas à aider nos élèves à penser par eux-mêmes, à les doter d’un arsenal d’outils pour bâtir leur
personnalité. La valeur psychologique consiste à se représenter l’inactuel par anticipation, pour se
transformer, peser sur ceux qui affectent le monde ou s’adapter à eux. Les situations de simulation
sont de véritables occasions à forger l’esprit avec moins de dégâts : « il vaut mieux prévenir que
guérir ».

Ainsi, le projet se concrétisera par une progression prévue pour une période déterminée, en
termes de compétences repérables, de programme établi, d’activités bien définies qui tiennent
compte des contraintes prévisibles car l’idéal est inaccessible mais reste quand même prévisible.

Opter pour l’oeuvre intégrale

« Le verbe lire ne supporte pas l’impératif. Aversion qu’il partage avec quelques autres : le
verbe « aimer »…le verbe « rêver »…

On peut toujours essayer, bien sûr. Allez-y : « Aime-moi ! » « Rêve ! » « Lis ! » Mais lis donc, bon
sang, je t’ordonne de lire ! »

– Monte dans ta chambre et lis !

Résultat ?

Néant.

Il s’est endormi sur son livre. »

projet pédagogique candide

Ainsi débute Pennac dans Comme un roman.

En effet, nous le constatons tous et le déplorons : les élèves ne lisent pas ou peu. Certains
refusent même catégoriquement cette activité.

Certains enseignants expliquent cette attitude en opposant l’activité de lecture, obligatoire,


contraignante, menée en classe et le plaisir de lire. Mais, il faut se rendre à l’évidence, nos élèves ne
lisent pas plus quand ils en sont obligés que quand on leur en laisse la liberté. Même si on leur
laissera le choix d’une œuvre, espérant ainsi les motiver ils proposeront (étant capables de choisir)
d’ailleurs des titres mais ils en seront très vite dégoûtés.

Quelquefois, on abandonne carrément de les inviter à l’étude de l’œuvre intégrale tant la


bataille pour leur faire acheter le livre, le leur faire lire et emmener en classe pour l’étudier, va nous
demander du temps et de l’énergie.

Cependant, leur demande–t-on de choisir telle leçon d’histoire, d’arabe, de mathématiques plutôt
que telle autre ? Ou est-ce le mal a touché aussi les autres disciplines ? Nos élèves n’ont plus goût à
rien ? Impossible. Pourtant ils n’arrêtent de jaser. A quoi bon ? Nous croyons que c’est de là qu’il
faut les emmener par le bout du nez parce qu’ils vous suivront bon gré.

A condition de ne pas rebuter la classe par des activités de lectures stériles et inadaptées, la
lecture serait bien le seul domaine dans lequel un entraînement approprié ne permettrait pas de
progresser au même titre que n’importe quelle autre activité : apprendre à conduire, faire de la
gymnastique ou jouer au Football.

Permettre à nos élèves du cycle qualifiant d’accéder à la lecture et à l’étude des œuvres
littéraires. Leur donner le goût, les compétences d’une pratique autonome de la lecture, tel est
l’objectif fondamental de tout enseignant de lettres.

D’ailleurs, les programmes et les Orientations Pédagogiques nous y invitent : « L’enseignement


du français essentiellement par le biais de l’étude des œuvres littéraires revêt une importance
capitale »[3].

I- Ce que disent les textes officiels.

Au cycle qualifiant, la lecture des textes et des œuvres est présentée comme une capacité
fondamentale et un instrument privilégié du travail intellectuel : « Pour l’ensemble du cycle
secondaire qualifiant et pour toutes les séries, le but visé est l’acquisition progressive d’un savoir
encyclopédique, littéraire et culturel […] par le biais de l’étude d’œuvres de littérature française, et
plus généralement d’expression française, pour une meilleure connaissance de la langue cible. »[4]

Seules les œuvres intégrales donneront à la lecture tout son sens « Aussi s’impose-t-il de
réfléchir à d’autres approches de l’enseignement du français dans le cycle secondaire qualifiant de
manière à donner à l’élève, sans le noyer dans des savoirs savants littéraires et les difficultés qui
risquent de le dégoûter de la langue française, le goût de lire – car la lecture reste le meilleur moyen
d’apprendre une langue – et les outils nécessaires qui lui permettront de devenir un lecteur actif
capable de pénétrer dans les profondeurs des textes littéraires »[5] ; aussi, à la fin du cycle
qualifiant, les élèves auront-ils lu et étudié au moins 2 pièces de théâtre et 7 romans ou recueils de
nouvelles complétés par des poèmes. ».

Ces œuvres relèvent d’époques ou de courants de pensée variés. Elles permettent l’approche
de différents mouvements littéraires et esthétiques et marquent l’évolution des idées. En dehors de
la classe, le futur bachelier est incité à lire de la littérature française ou francophone et à compléter
ainsi les référents culturels qui contribuent à l’épanouissement de la personne et au développement
de l’esprit critique.

Mais un certain nombre de questions se pose. Comment se fait-il que nos élèves, qui, pour la
plupart lisaient en classes primaires, soient, après un passage au collège et au lycée complètement
rebutés par la lecture ? Comment se fait-il que nous ne réussissions pas mieux dans ce domaine ?
Que peut-on faire pour leur donner le goût de la lecture ? Quelles œuvres choisir pour les
intéresser ? Comment organiser et exploiter collectivement cette activité individuelle et silencieuse
qu’est la lecture ?

Gérard LANGLADE, dans ses deux ouvrages, fait une très bonne analyse de nos pratiques de la
lecture, propose quelques ouvertures pour entrer dans une œuvre intégrale et nous invite à adopter
une démarche herméneutique (démarche qui respecte, favorise et enrichit la compréhension des
œuvres littéraires).

L’étude détaillée du texte d’accompagnement du programme du cycle qualifiant (toutes les


séries) de mai 2002 intitulé ‘’Elaborer un projet pédagogique’’ montre qu’il en est d’ailleurs
largement en parfaite compatibilité.

II- Les dérives. projet pédagogique candide

Langlade condamne :

1) L’étude stéréotypée.

Celle-ci est proposée d’ailleurs par bon nombre de manuels et autres ouvrages de
vulgarisation. Après quelques indications bibliographiques suivent les résumés des chapitres ou des
actes, l’étude des caractères des personnages principaux, l’explication de quelques extraits choisis et
pour finir quelques considérations sur l’art de l’auteur.

Finalement, œuvre après œuvre, le même schéma est reproduit. Conséquences ? Aucune
originalité, aucune découverte, – tout étant prédigéré – et donc aucun plaisir !

2) La lecture suivie.

Elle est fractionnée, interrompue et alourdie d’explications fastidieuses. Elle ne provoque que
lassitude et désintérêt, quelquefois même endormissement.

3) La réduction de l’œuvre à quelques extraits.

Les morceaux choisis, loin de servir de voie d’accès à l’œuvre complète et d’assurer les
conditions d’une lecture véritable, dispensent de la lecture de l’œuvre dans son intégralité.

4) La lecture monumentaliste et la lecture documentaliste.


La première nous fait entrer dans l’œuvre comme dans un musée dit G. Langlade, en nous
présentant un discours fait sur l’ironie de Voltaire, l’art de Victor Hugo etc.

La seconde est la réduction de l’œuvre à ce qu’elle dit d’un lieu, d’une époque, d’un événement,
d’un personnage historique… Elles sont fort usitées dans nos lycées.

5) La lecture instrumentaliste. projet pédagogique candide

Elle consiste à considérer l’œuvre comme le terrain d’exercices, le champ de manœuvre


d’instruments d’analyse textuelle et narratologique. Ce n’est plus le texte qui est donné à lire et qui
pour cela nécessiterait le choix pertinent d’instruments d’analyse, mais l’instrument qui est donné à
utiliser. Ce genre d’exercice est à bannir des pratiques de classe: « Sortir de l’étude de la langue, de
l’unique objectif de fonctionnalité pour élargir cet [enseignement] au contenu culturel et à
l’imaginaire. »[6]

III- Alors, qu’est-ce que lire ?

Langlade écrit : « Lire c’est construire du sens ». A ce stade, tout le monde est d’accord. Ce
sont les procédés pour y accéder qui diffèrent. D’après M. OTTEN dans Sémiologie de la lecture, «
Dès qu’il est entré dans le texte, le lecteur se construit une première hypothèse d’ensemble sur la
teneur générale de celle-ci ; il y a donc anticipation de la suite du texte, suivie de confirmation si le
texte répond à l’attente ; par contre, si des significations inattendues surgissent, il doit y avoir
rétroaction, c’est-à-dire reformulation, rectification de ce qui avait été saisi antérieurement ».
Finalement, il n’y aurait pas d’autres manières de lire une œuvre intégrale que de la lire
méthodiquement : « En classe terminale ou en troisième année secondaire (2 ème année du bac), il est
nécessaire d’adopter face à une classe de lettres modernes une approche méthodique du texte. »[7].

Une telle activité de construction de sens nécessite, de la part de l’élève, la maîtrise d’outils et
chaque œuvre étudiée accroît ses compétences pour former sa culture littéraire, celle qui lui
donnera l’envie de lire, celle qui suscitera le plaisir de lire.

Deux étapes ouvrent la voie à la construction de sens :

1) la lecture est l’activité première, initiale. Le lecteur émet, au fur et à mesure de sa lecture
découverte, des hypothèses de sens, parfois brisées avant même la fin de l’ouvrage.

2) L’étude est l’activité seconde. S’appuyant sur des indices, l’élève va être en mesure
d’infirmer ses premières hypothèses, les compléter, les corriger. Et Umberto Eco, dans Apostille au
nom de la rose publié chez Grasset, évoque même son ravissement devant la découverte, grâce à ses
lecteurs, d’effets de sens auxquels il n’avait pas pensé : « Rien ne console plus l’auteur d’un roman
que de découvrir les lectures auxquelles il n’avait pas pensé et que les lecteurs lui suggèrent ». Il y a
donc échange, interaction, entre le texte et ses lecteurs.

Aussi, si nos élèves ne lisent pas ou peu, s’ils n’ont pas le goût de la lecture, c’est qu’ils n’ont
pas les compétences et les savoirs nécessaires pour construire des attentes de lecture.
IV- Comment favoriser l’envie de lire ? projet pédagogique candide

Langlade propose dans le tome 1 de L’œuvre intégrale quelques ouvertures que nous
complèterons :

1) Montrer sous la forme d’un film, le début de l’intrigue. Pour connaître la suite, il faut lire.

2) Lire à haute voix, sans que les élèves aient le texte, le début du roman ou d’une nouvelle ou
utiliser des cassettes enregistrées. Cette tâche est facilitée car la construction de sens dans la lecture
du professeur ou dans la cassette est perceptible. L’élève a besoin, au départ, de faire moins d’effort
pour entrer dans l’œuvre.

3) Demander à un élève de présenter le roman et de dire s’il l’avait apprécié ou non, ou encore
de raconter le début de l’histoire. Bien sûr, encore faut-il que l’œuvre ait un quelconque intérêt et
soit du niveau de la classe considérée.

Ce sens initial construit peut éveiller la curiosité de certains élèves peu motivés par la lecture,
mais ces démarches ne permettent pas pour autant de faire des élèves des lecteurs autonomes.

V- Comment lire ? projet pédagogique candide

A- Une pédagogie d’entrée dans les œuvres.

a- L’étude des paratextes.

1) L’étude de la première et de la quatrième de couverture.

En analysant l’illustration de la première de couverture, on peut instrumentaliser un travail


effectué préalablement sur la lecture de l’image. Il s’agit ici de confronter les diverses attentes de
lecture émises par les élèves. La mise en circulation de plusieurs éditions de la même œuvre peut
être un moyen d’enrichir cette activité. Des attentes naissent des différentes illustrations, leur
confrontation fait apparaître des points de convergences et de divergences qui, exploités,
augmentent la curiosité à l’égard de l’œuvre. Malheureusement, la plupart de nos collègues
négligent cet exercice tant fructueux.

2) L’étude du titre.

Les attentes de lecture contenues dans le titre d’une œuvre peuvent être rendues manifestes
et actives aux yeux des élèves par la comparaison de celui-ci avec d’autres titres. Le titre d’une
œuvre peut également être utilisé pour amener les élèves à mobiliser, collectivement, des savoirs
culturels qui faciliteront l’accès à l’œuvre.

3) L’étude de la liste des personnages pour une œuvre romanesque ou théâtrale.

Faire deviner l’importance des personnages, le jeu de leurs relations, voire certains éléments
d’intrigue, à partir de l’analyse de la liste des personnages est un moyen de familiariser les élèves
avec l’oeuvre, tout en faisant naître des attentes de lecture.
Après l’étude des paratextes, on peut demander aux élèves, à partir de leurs attentes de
lecture, d’imaginer la suite de l’intrigue. Il s’agira ensuite de savoir qui ou quel groupe a approché de
plus près l’intrigue de l’auteur dans l’œuvre.

b- La lecture méthodique d’extraits «ouvroirs» : l’étude de l’incipit.

Il s’agit à travers la lecture méthodique des premières lignes ou pages d’un roman, de vérifier
certaines hypothèses de lecture émises lors de l’étude des paratextes et d’en créer d’autres pour
créer une dynamique de l’attente et de l’anticipation.

L’étude de l’incipit répond à cette attente car elle contient de nombreux indices permettant de saisir
le pacte de lecture et en particulier l’identification de la situation de narration : qui raconte ? A qui ?
Où ? Quand ?

Elle vient dans le développement des activités sur le paratexte. Il importe que les élèves
maîtrisent les concepts qui fondent un pacte de lecture romanesque ou qu’ils connaissent les
conventions et caractéristiques de l’incipit ou la scène d’exposition pour entrer plus aisément dans la
lecture d’un roman ou d’une pièce de théâtre.

A ce propos, un groupement de textes sur les débuts de roman mettra en place les concepts
nécessaires. En retour, une étude de l’œuvre romanesque permettra de valider les acquis du
groupement de textes.

c- Tenir le « journal de bord » de son itinéraire de lecture.

Ce n’est qu’après ces activités que nous pourrons demander aux élèves de passer à la lecture
individuelle de l’œuvre complète et de garder des traces écrites de leurs parcours de lecture en
tenant un journal de bord ou des fiches de lecture.

Ce relevé ne doit pas être fastidieux. Il ne s’agit pas de faire le résumé de l’œuvre, mais de
noter quelques phrases ou quelques pages qui leur ont plu ou qu’ils auront jugé importantes. Ils
devront y reporter les réactions éprouvées au fil du texte. Ces notes les habitueront à formuler leurs
réactions, leurs émotions. En un mot, à prendre conscience de leur comportement de lecteur.

B- Une pédagogie du projet. projet pédagogique candide

a- Sa valeur.

Le passage de la lecture individuelle à l’étude collective en classe peut commencer par une
négociation entre les expériences de lecture des élèves et les intentions pédagogiques du
professeur. Cette négociation difficile doit aboutir à un projet commun qui satisfasse les apprenants
comme l’enseignant. Si le projet reste propriété de l’enseignant, il perdra sa valeur dynamisante et
formative. Et toujours le cas pour nos chers professeurs. Par contre, si le projet reste acceptable
dans les objectifs visés par le professeur et s’il correspond aux représentations des élèves, ils y
adhéreront.

Ce projet d’étude servira de contrat liant les membres du groupe classe dans un effort de recherche
de construction de sens de l’œuvre.
b- Sa mise en œuvre. projet pédagogique candide

Etudier une œuvre intégrale ne signifie pas étudier intégralement l’œuvre. D’ailleurs, il ne faut
pas que l’étude soit trop longue. Les Orientations Pédagogiques nous conseillent de ne pas excéder
sept semaines à raison de 9 à 10 séances de lecture à peu près.

La mise en œuvre du projet d’étude peut se faire suivant plusieurs modalités.

1) L’étude des extraits « jalons » : si la lecture et l’étude de l’œuvre intégrale ne sauraient se


limiter à l’étude de quelques extraits, la lecture méthodique d’extraits s’avère très fructueuse, tant
pour favoriser sa lecture que pour donner des prises à son étude, lorsqu’elle est mise au service de
la saisie de l’œuvre dans sa globalité.

Dans la rédaction de leur journal de bord, les élèves sont invités à relever les pages qui les ont
particulièrement frappés. Lors de la négociation du projet d’étude, les élèves auront confronté leurs
relevés, en auront choisi quelques-uns. Le professeur veillera à ce que le choix de ces extraits
présente une valeur typologique suffisante, prenne en compte les thèmes dominants, couvre
l’œuvre et ne s’éloigne pas des objectifs définis dans le projet.

Cette démarche contractuelle est très formatrice :

+ Elle permet à l’élève, non seulement de manifester ses goûts, mais de faire preuve de
pertinence dans ses choix,

+ Elle l’oblige à travailler sur le découpage de l’extrait. Il doit mobiliser ses connaissances pour
fractionner une séquence narrative ou un ensemble de répliques…,

+ Elle amène l’élève à prendre conscience de la nécessité de situer l’extrait choisi par rapport à
son importance dans l’œuvre, à l’objectif visé,

+ Elle permet à l’élève de s’exprimer oralement et d’argumenter ses choix,

+ Elle le familiarise avec l’œuvre en l’obligeant à feuilleter le livre, à relire, à revenir en arrière.
Au bout du compte, il apprend à se repérer dans le texte, à le posséder.

2) La lecture tabulaire: La lecture tabulaire est une activité intéressante car elle donne à lire le
texte dans sa globalité. Mais là encore, il ne faut pas qu’elle soit fastidieuse. Il s’agit de présenter
sous forme de tableau diverses indications relevées dans l’œuvre ; leurs mises en rapport vont offrir
de nouvelles perspectives de sens.

Le texte théâtral, par le découpage en actes et en scènes, se prête particulièrement à une telle
présentation des relevés indiciaires. En ce qui concerne le texte romanesque, leur choix s’avère plus
difficile. Chacun d’eux ne peut se justifier qu’en fonction de l’exploitation qui sera faite
ultérieurement des indications relevées.

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La lecture tabulaire, menée au moment de la lecture individuelle, assure en outre une fonction de
guidage tout au long de l’œuvre. D’ailleurs, quelques éditions comme Bordas procèdent de la sorte
pour, à chaque fois qu’il est nécessaire, offrir une vue d’ensemble dans un tableau facilement
accessible.

3) La lecture critique : dans Savoir – Lire, page 144, Schmitt et Viala rejoignent Langlade. A la
question : « Comment lire ? », ils donnent une réponse simple : «De façon critique».

« Mais il est possible aussi de trouver de l’intérêt et du plaisir en adoptant un regard critique :
s’informer et comprendre sont des satisfactions ; participer au jeu du texte (en observant sa
rhétorique, ses choix d’écriture, ses méthodes, les contextes et intertextes qui s’y lisent,
éventuellement ses traits de parodie ou de rituel), tout cela est de plein droit un plaisir. La lecture
critique, loin de « tuer » le plaisir de lire, ne fait que l’aiguiser ; loin d’étouffer la sensibilité, elle
contribue à la rendre plus vive. Comment lire ? De façon critique.»

c- Les évaluations. projet pédagogique candide

Même si nos élèves ne passent pas une épreuve orale de français en baccalauréat, il est
important de leur apprendre à rendre compte de leurs lectures de façon ordonnée : de la situation
du texte dans son contexte aux intérêts qu’il présente en passant par l’analyse précise de ses traits
les plus saillants.

Cette évaluation peut revêtir plusieurs formes.

1) L’évaluation initiale portera sur la rigueur et la cohérence des premières constructions de


sens réalisées grâce à l’étude de certains éléments paratextuels : illustration de la première de
couverture, titre, quatrième de couverture. Elle peut concerner le journal de bord ou les fiches de
lecture: caractère personnel des réactions, justifications des choix de textes et argumentation. Cette
évaluation est intéressante pour l’enseignant car elle joue le rôle d’une évaluation diagnostique qui
lui permettra d’ajuster, voire de modifier son dispositif pédagogique.

2) L’évaluation formative peut se faire tout au long de la lecture. Elle doit permettre de relever
les difficultés et de proposer des remédiations et ne doit pas être sanctionnée. Seront évaluées la
cohérence de la construction de sens, la maîtrise des outils d’analyse textuelle.
3) L’évaluation du fonctionnement du groupe – classe permet de vérifier le respect du projet
d’étude.

4) L’évaluation de fin d’étude est sommative. Elle peut revêtir la forme d’une interrogation
écrite comportant des questions précises sur leur aptitude par exemple à situer rapidement les
caractéristiques de la narration, les personnages, l’intrigue, sur leur aptitude à rendre compte du
sens et de la portée de l’œuvre.

VI- Que lire ? projet pédagogique candide

Les objectifs pédagogiques poursuivis par l’enseignant déterminent, pour l’essentiel, le choix
des extraits à lire et à étudier. Cependant, la détermination de ce choix nécessite que l’on prenne en
compte un certain nombre d’éléments :

1) Les savoirs et les savoir-faire que doivent acquérir les élèves tels qu’ils sont définis par les
O.G, les genres, époques, écoles… mais aussi les notions indispensables pour l’étude des textes.

2) La variété : on évitera d’étudier les extraits choisis les années précédentes, c’est-à-dire
éviter les chemins battus parce qu’ils n’engendrent que paresse. A ce propos, on peut former des
équipes disciplinaires d’établissement, voire de l’académie pour se concerter une liste d’extraits
susceptibles d’être étudiées. En outre, on évitera de faire lire toujours les mêmes auteurs. On aura
aussi le souci de variété au regard des genres et des époques.

3) Les groupements de textes étudiés interviennent également dans le choix pour que
s’établissent avec l’œuvre proposée des relations de cohérence et de complémentarité.

4) Le niveau de la classe, la section envisagée et le goût des élèves sont des facteurs importants
dans la détermination de ce choix.

5) La lecture d’un texte dans son intégralité est toujours préférable. D’après Langlade, il est
préférable de choisir les éditions ne comportant pas de notes et d’explications diverses, car au lieu
d’ouvrir l’œuvre à la lecture et aux lecteurs, elles la clôturent en verrouillant un sens construit dès le
départ.

6) La littérature maghrébine est à privilégier pour l’étude d’une œuvre intégrale menée en
classe parce qu’elle institue à une réalité appréhendée dans son ensemble (Deux œuvres
maghrébines et une française ou francophone à titre d’exemple). Le français n’est plus une langue
interdisciplinaire dans nos classes. Alors, il vaut mieux éviter les obstacles culturels pour accorder
plus d’intérêt à ceux d’ordre fonctionnel de la langue. Nous ne sommes pas contre une culture aussi
riche que peuvent présenter une littérature française ou francophone. Toutefois, il faut éviter à nos
élèves de supporter un supplice dont ils peuvent se passer parce qu’ils ont d’autres chats à fouetter.
Peut-être, on leur demandera plus au cours des études supérieures.

projet pédagogique candide

I – Progression de la deuxième année du cycle du baccalauréat :

Premier semestre
Module 1 : lire et analyser un conte philosophique

« Candide » de VOLTAIRE

(Masse horaire 28 heures)

Objectif général :

Lire et Analyser un conte philosophique.

Compétences visées:

 Lire et étudier un conte philosophique : les spécificités du conte voltairien :


 Reconnaître les procédés de l’ironie au service de la satire.
 Acquisition des techniques de la narration.
 Étudier la structure narrative de l’œuvre.
 Étudier la thématique de l’écriture voltairienne.
 Étudier la spécificité argumentative de Voltaire.
 Lire et analyser un poème libre.
 Communiquer oralement autour des sujets de réflexion inspirés de l’œuvre littéraire.
 Développer certaines compétences rédactionnelles dans la perspective d’une
autonomisation progressive de l’élève.

Module 1 projet pédagogique candide

Genre : Conte philosophique

Œuvre : ’’Candide’’ de Voltaire

Activités Séquence I Séquence II Séquence III


Extrait du chapitre
XIIExtrait du chapitre
Lecture IncipitChapitre III
XIIExtrait du chapitre
XIXExcipit
– Paratexte: *1ère et
4ème de couverture,
préface, dédicace,
épigraphe, biographie,
connotation du titre. L’immigration
Travaux Encadrés et * Résumé de l’œuvre, clandestineLa -Etude d’une image -
Expression Orale les personnages contrebandeMères Chômage
principaux et le célibataires
résumé des chapitres.
* La littérature du
XVIII siècle. * Le conte
philosophique
Les temps du récitLa
La focalisationLes
Langue description Procédés
niveaux de langue
de l’argumentation
Rédaction d’un sujet
de réflexion.Rédaction Décrire un
Production écrite
d’un texte portraitDissertation
argumentatif.

Séquence : 1 projet pédagogique candide

Intitulé : L’entrée dans l’oeuvre.

Pré-requis : Lecture préalable de l’œuvre par les élèves et constitution d’une

fiche sur l’auteur et une autre sur le conte.

Pré-acquis : Cet exercice est familier aux élèves depuis le tronc commun.

Compétence : Reconnaître le rôle du paratexte pour entrer dans l’œuvre.

1ère semaine : Candide

Voltaire

Séances Durée Activités Supports Capacités


Paratexte: 1ère
Collecter et
et 4ème de
constituer un
couverture,
dossier sur la vie
préface,
Travaux de l’auteur, sur
1 1 heure dédicace,
encadrés son époque, sur
épigraphe,
ses œuvres et
biographie,
spécialement Les
connotation du
clandestins.
titre.
Se documenter
Paratexte:
et Sélectionner
Résumé de
les informations
l’œuvre, les
Travaux importantes sur
2 1 heure personnages
encadrés les personnages
principaux et le
principaux.Faire
résumé des
un résumé des
chapitres.
chapitres
Etudier
Exposé sur : La
littérature du
Travaux littérature du
3 1 heure siècle des
encadrés siècle des
lumières, les
lumières
grands thèmes…
Reconnaître les
Exposé sur : Le
Travaux spécificités du
4 1 heure conte
encadrés conte
philosophique
philosophique
Séquence : 2 projet pédagogique candide

Intitulé : Structure d’un conte philosophique.

Pré-requis : Connaissances de d’autres genres d’écrits.

Pré-acquis : Lesélèves ont vu d’autres genres depuis le TC et la 1ère du Bac.

Compétence : Analyser la structure d’un conte philosophique.

2ème semaine : Candide

Voltaire

Séances Durée Activités Supports Capacités


Appréhender la
fonction
programmatrice
Lecture
de
1 1 heure Lecture méthodique
l’Incipit ;Identifie
Support : Incipit
r, repérer les
procédés de
l’ironie.
S’initier au
schéma
Corpus : narratif ;Reconna
Candide ou ître l’état initial,
2 1 heure Langue
l’Optimismede les péripéties et
voltaire l’état final du
conte Candide ou
l’Optimisme
Sujet : Proposé Elaborer un petit
3 1 heure Activité orale
par l’enseignant. conte oral;
Rédiger la
situation initiale
Support :
d’un conte à
4 1 heure Production écrite Consigne donnée
partir d’un
par l’enseignant.
schéma actanciel
(travail créatif).

3ème semaine : Candide

Voltaire

Séances Durée Activités Supports Capacités


1 1 heure Lecture Lecture Relever,
identifier le
champ lexical de
Analytique
la guerre ;
Support :
Étudier la
Chapitre III
description qui
Repérage des
met en valeur
passages
l’atrocité de la
guerre.
Identifier les
différents
Procédés de
2 1 heure Langue procédés qui
L’ironie
expriment
l’ironie.
Sujet : La
Argumenter et
violence
3 1 heure Activité orale exprimer son
Proposé par
point de vue.
l’enseignant.
Argumenter en
Sujet : Proposé
4 1 heure Production écrite élaborant son
par l’enseignant.
point de vue.

Séquence : 3 projet pédagogique candide

Intitulé : La portée thématique du conte philosophique.

Pré-requis : Lire méthodiquement une oeuvre.

Pré-acquis : Les élèves possèdent ces connaissances depuis la 1ère Bac

Compétence : Etudier La portée thématique du conte philosophique.

4ème semaine : Candide

Voltaire

Séances Durée Activités Supports Capacités


Lecture
méthodique
Extrait du Etudier les
chapitre XVIII : « caractéristiques
1 1 heure Lecture
Le vieillard rougit de l’utopie dans
… que nous l’Eldorado.
nommons or et
pierreries. »
2 1 heure Lecture Lecture sélective Repérer la
Extrait du
chapitre XVIII : « fonction de ce
Vingt belles filles passage dans le
… mathématique conte (côté
et de la physique. politique).
»
Etudier quelques
figures de style à
3 1 heure Langue Un corpus
savoir les figures
d’atténuation.
Lecture sélective
Extrait du
chapitre XIX : « Etudier le thème
4 1 heure Lecture
La première de l’esclavage.
journée … il entra
dans Surinam. »

5ème semaine : Candide projet pédagogique candide

Voltaire

Séances Durée Activités Supports Capacités


Synthétiser
oralement les
Chapitres 26, 27, chapitres
1 1 heure Activité orale
28 et 29 présentés sous
forme compte
rendu.
Lecture
méthodique Faire le bilan de
Extrait du lecture ;Etudier
chapitre XXX : « la fonction de
2 1 heure Lecture Il y avait dans le l’Excipit (la fin
voisinage … il de l’histoire
faut cultiver fermée ou
notre jardin. » ouverte…).
Excipit
Elaborer le plan
Rédaction :
3 1 heure Production écrite d’une
Dissertation
dissertation
4 1 heure Production écrite Rédaction : Rédiger
Dissertation l’introduction et
la conclusion
d’une
dissertation

Séquence :4

Intitulé : La poésie libre ‘’Surréaliste’’

Pré-requis : Connaissances de certains procédés d’écriture poétique.

Pré-acquis : Les élèves possèdent ces connaissances depuis la 1ère Bac

Compétence : Lire et analyser la poésie libre.

6ème semaine : Candide

Voltaire

Séances Durée Activités Supports Capacités


Lecture Lire et analyser la
méthodique poésie
Poème de R. libre.Repérer les
1 1 heure Lecture
DESNOS: Un caractéristiques
jour qu’il faisait de l’écriture
nuit automatique.
Lecture
méthodique
Poème de P. Lire et analyser la
ELUARD: Un poésie
2 1 heure Lecture poème sans titre libre.Reconnaître
débutant son la poésie
recueil : ‘’ surréaliste.
Le temps
déborde ‘’
Poèmes libres Lire des poèmes
3 1 heure Activité orale traduits. Ahmed libres traduits de
DARWICH l’arabe.
Réécriture d’un Créer son propre
4 1 heure Production écrite
poème libre. poème libre.

Séquence projet pédagogique candide : 5

Intitulé : Séquence bilan

Pré-requis : Connaissances acquises tout au long de ce projet.

Pré-acquis : Les élèves sont supposés posséder ces connaissances.

Compétence : S’évaluer et s’auto corriger.

7ème semaine : Candide


Voltaire

Séances Durée Activités Supports Capacités


Repérer son
Extrait du degré de maîtrise
chapitre XVII. des compétences
1 1 heure Evaluation
Dissertation à prévues afin de
rédiger. remédier aux
failles.
Extrait du
chapitre XVII.
Dissertation à
rédiger. Bilan S’auto évaluer et
2 1 heure Correction
des fautes s’auto corriger.
relevées sur les
copies des
apprenants.
Remédier aux
Sujet : Proposé
3 1 heure Régulation compétences
par l’enseignant.
déchues.
Faire une
synthèse de
L’œuvre lecture ;Etudier
Synthèse de
4 1 heure intégrale. Fiche l’évolution des
lecture
de questionnaire. personnages ;Ré
pondre au
questionnaire.

II – Fiches des activités de quelques séances :

Module :1

Séquence : 1

Séance : 1 (1ère semaine)

Activité : Entrée dans l’œuvre.

Niveau : 2ème année Baccalauréat

Durée : 1 heure

Compétence: Communiquer oralement autour de l’œuvre.


Capacité : Se documenter et Elaborer une quatrième de couverture.

Objectifs documentaires

 Nommer les éléments de description de l’objet livre (1ère et 4ème de couverture, dos)
 Repérer les éléments d’identification du livre (le titre, les sous-titres, les intertitres, le nom
de l’éditeur, la date d’édition, la préface, les notes, les illustrations, la table des matières, la
postface…) à partir de deux éditions.

Objectifs disciplinaires projet pédagogique candide

 Elaborer le résumé du roman, le résumé des chapitres et la liste des personnages principaux.

Support : Candide, VOLTAIRE.

Démarche : Cours dialogué.

1- Mettre en situation :

 Avez-vous déjà lu un roman ou plusieurs romans de littérature du XVIII siècle ?


 Qu’en pensez-vous ?

2- Emettre des hypothèses à partir du paratexte.

 Qui est l’auteur de cette oeuvre ?


 Observez l’illustration sur la première de couverture, que constatez-vous ?
 D’après l’image, que déduisez-vous qui a un rapport avec l’histoire ?

3- Chronologie : Evénements :

 Qu’évoque le titre de cette oeuvre ?


 Lisez le résumé, que nous apprend-il ?
 A quelles questions répond-il ?
 Qui ?
 Où ?
 Quoi ?
 Le titre et le résumé vous incitent-ils à lire l’ouvrage ?

Réponses personnelles des élèves.

4- Donner le questionnaire à préparer.

GUIDE DE LECTURE

1. Où se situe l’histoire ?
2. Qui sont les personnages principaux ?
3. De quelle manière vivent-ils ?
4. Quelles sont leurs sources de revenus ?
5. Faites le portrait de chaque personnage.
6. Par quels moyens avance le récit ?
7. Quels sont les thèmes abordés dans l’oeuvre ?
8. Cette oeuvre vous paraît-elle ancrée dans la réalité ?
9. Sur quels thèmes aimeriez-vous faire des recherches afin d’approfondir votre
compréhension de l’oeuvre ?
10. Avez-vous aimé cette oeuvre ? Justifiez votre réponse.

Annexe I projet pédagogique candide

Prise d’information sur la 1ère et 4ème de couverture

1ère de couverture
Edition 1 Edition 2
Titre
Fonction du titre
Interprétation du titre
Nom de l’éditeur
Collection : indique-t-elle le
genre du conte? Si oui,
lequel ?
Y a-t-il un logo pour cette
collection ? Si oui, lequel ?
Y a-t-il une illustration ?
Que signifie-t-elle ?
Techniques d’illustration
4ème de couverture
Edition 1 Edition 2
Type de texte : – résumé –
extrait – critique
La photo de l’auteur et sa
biographie
S’agit-il d’un conte ?
Pourquoi ?
Cette quatrième de couverture
vous donne t-elle envie de lire
le conte ? Pourquoi ?

Annexe II projet pédagogique candide

La quatrième de couverture : une incitation à lire…

 Le choix d’une lecture est orienté par plusieurs éléments :


 le titre
 l’auteur
 l’éditeur et sa renommée, la collection
 la couverture (illustration)
 la quatrième de couverture
 La quatrième de couverture :
 complète l’information donnée par la couverture. Elle précise le contenu du livre.
 doit inciter à l’achat. Le livre est donc considéré comme un objet soumis à des exigences
économiques.
 Il existe 3 grands types de quatrième de couverture :
11. Donner un extrait de l’ouvrage : l’auteur a la parole
Exemple 1

 Proposer un résumé : l’éditeur sélectionne des éléments pertinents du livre.

Le résumé peut être exhaustif (cf. exemple 2) ou bien partiel et jouer sur le suspense (cf. exemple 3).

Exemple 2 Exemple 3
Exemple 4

3) Se faire l’écho de critiques

Module projet pédagogique candide : 1

Séquence :2

Séance : 1 (2ème semaine)

Activité : Lecture méthodique

Niveau : 2ème année Baccalauréat

Durée : 1 heure

Compétence : Etudier un des procédés argumentatifs : l’ironie.

Capacité : – Appréhender la fonction programmatrice de l’Incipit.

– Identifier, repérer les procédés de l’ironie

Etapes Déroulement de la séance Tâches à réaliser


Extrait : « Il y avait en
Lecture magistrale Vestphalie, … il fallait dire que Noter l’extrait au tableau
tout est au mieux. »
Situation Après la lecture silencieuse : Noter les idées des
Où se situe se passage ?Quelle apprenants au tableau
est l’expression qui ouvre
l’incipit ?Quel est le genre de
cet extrait ? Quels sont les
temps verbaux dominants ?De
quel type de texte s’agit-il ?
Relevez : (situation initiale) Le
lieu de l’action, le tempsLes
personnages (seuls Candide,
Cunégonde et Pangloss ont un
prénom, on dévoile leur
identité, leur état d’esprit :
Candide naïf, Pangloss est
sage) Après la lecture
magistrale : Quel est le ton
dominant dans ce passage ?
Projet de la séance : Voltaire
dans ce passage utilise
plusieurs procédés
argumentatifs pour caricaturer
le château, considéré comme
l’Eden aux yeux des gens et
entame le débat sur
l’optimisme. Il s’agit en fait
d’une satire sociale et
philosophique.
Comment se manifeste l’ironie Noter au fur et mesure au
Hypothèses de lecture
dans ce passage ? tableau
Axes de Lecture Les formes de l’ironie : Critique Noter au fur et mesure au
du lieu :Pourquoi choisir tableau
l’Allemagne comme décor ?
Quelle est la motivation de
choisir la Westphalie comme
lieu de l’action ? La satire des
personnages: Comment
décrit-on les personnages ?
La baronne : Laideur,
embonpoint (350 livres = 150
kg) mais qui s’attirait grâce à
son obésité une considération
incroyable). Le baron : Que
reflètent ces citations ? «
Monsieur le baron était un des
plus puissants seigneur de la
Westphalie car son château
avait une porte des fenêtres. »
« Ses palefreniers étaient aussi
ses piqueurs, […] ils
l’appelaient tous monseigneur,
et ils riaient quand il faisait des
contes. » Cunégonde : « …
haute en couleur, fraîche,
grasse, appétissante.) La
satire de la société et des
préjugés : Voltaire oppose la
prétention de la richesse à la
basse réalité. – La critique des
préjugés : La critique de la
philosophie
optimiste :Comment Voltaire
présente-t-il Pangloss ? « les
nez ont été fait pour porter
des lunettes, … les cochons
étant faits pour être mangés. »
La satire se manifeste par
l’ironie qui met en relief les
opinions de Voltaire à propos
de :La philosophie
leibnizienneLa société et les
Noter au fur et mesure au
Synthèse préjugés de son époque.Ce
tableau
mélange traduit par
l’amalgame de la fiction et de
la réalité nous renseigne sur la
spécificité du conte
philosophique voltairien.

Module projet pédagogique candide :1

Séquence :2

Séance : 1 (3ème semaine)

Activité : Lecture analytique

Niveau : 2ème année Baccalauréat

Durée : 1 heure

Compétence : Analyser la structure du conte philosophique.

Capacité : – Relever, identifier le champ lexical de la guerre.

– Étudier la description qui met en valeur l’atrocité de la guerre.

Etapes Déroulement de la séance Tâches à réaliser


Chapitre 3 : Extrait « Rien
Lecture magistrale n’était si beau… et crachant Noter l’extrait au tableau
une dent à chaque effort. »
Situation Où se situe ce passage par Noter les idées des
rapport à l’œuvre ?A quel apprenants au tableau
genre appartient l’oeuvre ?
Quel est le type du texte ?Qui
parle dans cet extrait ?De quoi
parle-t-on dans cet extrait ?
Axe1 : Une vision particulière
de la guerre. L’aspect
esthétiqueLa justification de la
guerreLa
comptabilitéComment est
présentée la guerre ? Sur quel
aspect de la guerre est mis
l’accent au début du texte ?
Comment est justifié le
massacre ?Par quel moyen
l’auteur traduit son opinion ?
Axe2 : Les images de la «
boucherie ». La diversité des
victimesLa réciprocitéA travers
qui Voltaire nous fait voir les
événements ?De quelle façon Noter au fur et mesure au
Axes de Lecture
est vue l’horreur de la guerre ? tableau
Comment sont les victimes ?
Quel est le champ lexical
dominant ?Où se produisent
ces massacres ? Axe3 : La
dénonciation et son efficacité.
Une légitimité apparenteLa
responsabilitéQuels autres
moyens Voltaire utilisent pour
rendre la guerre
condamnable ? Quelles sont
les deux visions de la guerre
présentées par Voltaire ? Que
trouve-t-on dans la description
de la guerre ?Comment
Voltaire discrédite Candide ?
Synthèse Les moyens mis en œuvre Noter au fur et mesure au
par Voltaire pour la tableau
dénonciation sont ici diverse :
la description réaliste, mais
également l’ironie et la
critique déguisée. Ce
chapitre peut être lu de
plusieurs façons ; on peut le
considérer dans une
perspective simplement
narrative : c’est le premier
choc de Candide, qui le
confronte au problème de la
guerre. Il y a également une
lecture philosophique : c’est
l’apparition pour lui du mal sur
la terre→ texte représentatif
du XVIIIème, où la guerre est
un thème récurrent.

Module projet pédagogique candide :1

Séquence :2

Séance : 1 (2ème semaine)

Activité : Activité Orale

Niveau : 2ème année Baccalauréat

Durée : 1 heure

Compétence : Développer la compétence de discourir et d’argumenter.

Capacité : Elaborer des arguments pertinents.

Objectif : Exprimer son point de vue et argumenter pour appuyer son opinion.

Etapes Déroulement de la leçon Tâches à réaliser


Sujet : « Quels sont les
aspects et les causes de la
Phase I : violence». Présentation du Répondre oralement
sujet : Lecture du
sujetSouligner les mots clés
Phase II : Discussion : Diriger et Les élèves sont invités à réagir,
orienter la discussion à travers à s’exprimer, à argumenter
des questions simples : leur point de vue oralement
Qu’est -ce que la violence ?Est-
ce que la violence est un
comportement humain inné
ou acquis ?La violence est –elle
un moyen pour se défendre ?
Les personnes violentes sont-
elles des personnes malades ?
Quels sont les différents
aspects de la violence ?Quelles
sont les causes de la
violence ?Avez- vous été
victime de violence ?Quel est
l’aspect de cette violence ?
Quelle en est la cause?
Synthèse : Synthèse orale Un élève ou plusieurs sont
Phase III :
des élèves inviter à synthétiser

Module projet pédagogique candide :1

Séquence :2

Séance : 3 (2ème semaine)

Activité : Langue

Niveau : 2ème année Baccalauréat (Toute section)

Durée : 1 heure

Compétence : Analyser un procédé linguistique.

Capacité : Identifier les différents procédés au service de l’ironie.

Etapes Déroulement du cours Tâches à repérer


Support : « Madame la
baronne, qui pesait environ
trois cent cinquante livres,
s’attirait par là une très grande *Donner les textes
I- Observation :
considération et faisait les *Demander de lire
honneurs de la maison avec
une dignité qui la rendait plus
respectable »
Poser ces questions : Est-ce
que Voltaire est vraiment
fasciné par le mode de vie des
aristocrates ? Comment
appelle-t-on ce procédé par
lequel l’auteur feint d’adopter
le point de vue d’un adversaire
pour le ridiculiser ?Quels sont *Dégager les définitions de
II- Conceptualisation les indices qui vous ont permis chaque terme *Noter les
de dire qu’il s’agit de l’ironie ? définitions au tableau
Définition : L’ironie c’est une
forme de raillerie mais où l’on
dit le contraire de ce qu’on
veut faire entendre en
s’arrangeant pour montrer par
des indices qu’on ne le pense
pas. .
III- Appropriation et Donner un support et *Vérification et illustration par
créativité : demander de : Comment est des applications et des
exprimée l’ironie ?Quel est
exercices multiples effectués
l’objet de l’ironie ? —
en classe * Exemples donnés
Demander de citer des
par les élèves
exemples
* les élèves notent les
IV- Traces écrites : Les élèves recopient la leçon
définitions et la règle
Dites par quels moyens est
exprimée l’ironie, précisez
également l’objet de l’ironie :
– Rien n’était si beau, si leste,
si brillant, si bien ordonné que
les deux armées. – Les canons
renversèrent d’abord à peu
près six mille hommes de
chaque coté. – La baïonnette
fut aussi la raison suffisante de
la mort de quelques milliers * Les élèves font les exercices
Exercices écrits :
d’hommes. – Le tout pouvait * Correction collective
bien se monter à une trentaine
de mille d’âmes. – La
mousqueterie ôta du meilleur
des mondes environ neuf à dix
mille coquins. – Candide, qui
tremblait comme un
philosophe, se cacha. –
Candide…se cacha du mieux
qu’il put pendant cette
boucherie héroïque.

Module :2

Séquence :2

Séance : 4 (3ème semaine)

Activité : Production écrite

Niveau : 2ème année Baccalauréat (Toute section)

Durée : 1 heure

Compétence : Produire un écrit de réflexion sur un sujet.

Capacité : Argumenter en élaborant son point de vue.

Etapes Déroulement Tâches à réaliser


Phase I : Sujet : La guerre est un fléau Expliquer le sujet
qui continue de ravager la vie
des gens et causer des dégâts
matériels. Qu’en pensez-
vous ? Présentation du sujet :
– Lecture du sujet,
compréhension – Souligner les
mots clés : guerre, ravage,
gens, dégâts matériels
Elaboration du plan :
*Introduction : présentation
de sujet, définir la guerre
*Développement : *les causes
de la guerre : politiques,
-Réaliser un plan -L’écrire
Phase II : économiques, psychiques et
au tableau
morales, * les
conséquences : les dégâts
matériels, humains, sociaux
*Conclusion : synthèse, point
de vue
Rédaction du sujet :
Propositions des élèves pour
Ecrire les propositions des
Phase III : chaque pointEcriture des
élèves au tableau
meilleures propositions au
tableau
Affinement : Eviter les
répétitions, supprimer les
Phase IV : ajouts, ajuster un élément… Le faire au tableau
Inviter les élèves à lire le
nouveau texte
Trace écrite : Production Recopier le travail dans les
Phase V :
collective portée au tableau cahiers de cours des élèves.

Référentiel des valeurs projet pédagogique candide

VALEURS CITATIONS CHAPITRES PAGES


« Le petit Candide
écoutait ses leçons
La sagesse avec toute la bonne I 14
foi de son âge et de
son caractère. »
L’optimisme « tout est au mieux » I 14
« Candide écoutait
L’apprentissage (1) attentivement et I 14
croyait …»
L’amour « Il baisa I 15
innocemment la main
de la jeune fille avec
une vivacité, une
sensibilité, une grâce
toute particulière ;
leurs bouches se
rencontrèrent, leurs
yeux s’enflamment,
leurs genoux
tremblèrent, leurs
mains s’égarèrent. »
« Candide…donna à
cet épouvantable
La générosité (éveiller gueux les deux florins
IV 22
le côté humain) qu’il avait reçus de
son honnête
anabaptiste Jacques. »
« [l’autodafé] le
spectacle de quelques
personnes brûlées à
Les croyances petit feu, en grande
VI 29
(Superstitions) cérémonie, est un
secret infaillible pour
empêcher la terre de
trembler. »
« Candide, épouvanté,
interdit, éperdu, tout
sanglant, tout
palpitant : « Si c’est ici
le meilleur des
mondes possibles, que
La pitié sont donc les autres ? VI 30
Passe encore si je
n’étais que fessé, je
l’ai été chez le
Bulgares ; Ô mon cher
Pangloss ! … vous ait
fendu le ventre ! »
« Qui vous a inspiré
La bonté et la tant de bonté ? »
VII 31
reconnaissance quelles grâces puis-je
vous rendre ? »
« Les biens de la terre
L’équité sont communs à tous XX 40
les hommes. »
« C’est le chef-
La justice d’œuvre de la raison XIV 55
et de la justice. »
« Il s’enfoncèrent avec
leurs chevaux
La découverte XVI 61
andalous dans un pays
inconnu. »
L’égalité « nous sommes tous XIX 76
enfants d’Adam,
blancs et noirs. »
« C’est la rage de
soutenir que tout est
L’optimisme XIX 76
bien quand tout est
mal. »
« Il était au désespoir
de se séparer d’un
bon maître, devenu
son ami intime ; mais
L’amitié et la
le plaisir de lui être XIX 77
fraternité
utile l’emporta sur la
douleur de le quitte.
Ils s’embrassèrent en
versant des larmes. »
« Candide donna deux
mille piastres à
Paquette et mille
La charité et la piastres à frère
XXIV 100
générosité Giroflée. « je vous
réponds, dit-il qu’avec
cela ils seront
heureux. » »
« Pangloss fit un beau
mémoire par lequel il
La liberté prouvait que le baron XXX 121
n’avait nul droit sur sa
sœur. »
« Ce discours fit naître
La réflexion de nouvelles XXX 122
réflexions. »
« Il faut cultiver son
L’apprentissage (2) XXX 124
jardin. »
« Le travail éloigne de
nous trois grands
Le travail maux : l’ennui, le vice XXX 124
et le besoin. » « Il faut
cultiver notre jardin »

BIBLIOGRAPHIE

– M. Descotes, J. Jordy et G. Langlade, Le projet pédagogique en Français, Edition Bertrand-Lacoste

– Texte d’accompagnement du cycle secondaire qualifiant, Elaborer un projet pédagogique, MEN,


2002

– Abdellah KRIKEZ, La nouvelle réforme de l’enseignement du français, Imprimerie Hidaya, 1ère


édition2007
ANNEXES projet pédagogique candide

Un jour qu’il faisait nuit

Il s’envola au fond de la rivière.

Les pierres en bois d’ébène les fils de fer en or et la croix sans branche.

Tout rien.

Je la hais d’amour comme tout chacun.

Le mort respirait des grandes bouffées de vide.

Le compas traçait des carrés et des triangles à cinq côtés.

Après cela il descendit au grenier.

Les étoiles de midi resplendissaient.

Le chasseur revenait carnassière pleine de poissons sur la rive au milieu de la Seine.

Un ver de terre marque le centre du cercle sur la circonférence.

En silence mes yeux prononcèrent un bruyant discours.

Alors nous avancions dans une allée déserte où se pressait la foule.

Quand la marche nous eut bien reposé nous eûmes le courage de nous asseoir puis au réveil nos
yeux se fermèrent et l’aube versa sur nous les réservoirs de la nuit.

La pluie nous sécha.

Robert Desnos, Langage cuit (1923)

Paul Eluard, Le Temps déborde


[1] M. Descotes, J. Jordy et G. Langlade, Le projet pédagogique en Français, Edition Bertrand-Lacoste.
P.11, cité dans le texte d’accompagnement du cycle secondaire qualifiant, Elaborer un projet
pédagogique, MEN, 2002

[2] Ibid, p. 4

[3] Texte des Orientations Pédagogiques cité par Mr A. KRIKEZ in la nouvelle réforme de
l’enseignement du français, 1ère édition 2007, p.28

[4] A. KRIKEZ, Op. cit, p. 30

[5] Ibid, p. 34

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