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Connaissances Les épreuves de

Objets d’étude
littéraires l’EAF p. 19

Mouvements La littérature
L’oral
artistiques et d'idées
culturels p. 2-3 p. 20-22
p. 8-9

Les figures de Le roman et le La contraction


style récit de textes et
p. 4 p. 10-12 l'essai p. 23-24

Le commentaire
Les registres La poésie
littéraire
p. 5 p. 13-15
p. 25-27

Rappels
Le théâtre La dissertation
grammaticaux
p. 16-18 p. 28
p. 6-7

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Mouvement Contexte Principes Thèmes Genres/Formes Auteurs, œuvres
● Placer l’homme au ● Érasme, Éloge de la
16e s. ● Roman
centre de la pensée pour ● L’Homme folie
● Renaissance
le libérer ● Gouverner ● Essai
● Naissance du ● Rabelais,
Humanisme ● Encourager les sciences ● L’éducation ● Portrait
protestantisme Pantagruel,
et les arts ● Les nouveaux ● Poésie
● Guerres de Gargantua
● Retour au savoir de mondes ● Épîtres
religion ● Montaigne, Essais
l’Antiquité
● Célébrer le poète ● Du Bellay, Défense
inspiré et la grandeur de et illustration de la
2nde moitié 16e s. ● L’amour
l’univers ● Ode
● Renaissance ● Fuite du temps langue française,
La Pléiade ● Défendre et enrichir le ● Hymne
● Guerres de ● Beauté féminine ● Les Regrets
français contre le latin ● Sonnet
religion ● Poésie ● Ronsard, Odes,
● Imiter les œuvres
antiques Amours de Marie...
● D’Aubigné, Les
● Exprimer l’exubérance ● Déguisement Tragiques
1e moitié 17e s. ● Viau, Œuvres
de la Nature et des ● Métamorphose
● Guerre de Trente poétiques
sensations ● Jeux de miroir
ans ● Théâtre
● Défendre la fantaisie et ● Le bonheur menacé ● Corneille, L’Illusion
Baroque ● Règne de Louis ● Roman
XIII
la liberté de l’artiste ● Homme inconstant comique
contre les codes ● Monde instable voué ● Poésie
● Fronde : révolte ● Scarron, Le roman
● Goût du désordre et de aux apparences, à comique
des nobles
la démesure l’illusion, à la mort
● Sorel, Histoire
comique de Francion
● Corneille, Le Cid
● Rechercher l’équilibre ● Racine,
et la mesure Andromaque, Phèdre
● Créer des modèles et ● Idéal de l’honnête ● Molière, Le
des règles claires et homme Misanthrope, Dom
2nde moitié 17e s. rigoureuses ● Les défauts humains ● Théâtre
Juan
Classicisme ● Règne de Louis ● Instruire tout en ● Peinture ● Fable
XIV (1659-1715) plaisant psychologique et
● La Fontaine, Les
● Textes courts
● Défendre un style morale de la société Fables
simple, harmonieux et ● La Bruyère, Les
naturel inspiré des Caractères
modèles antiques ● Boileau, Art
poétique, Satires
● Montesquieu,
● Utiliser la Raison contre Lettres persanes
l’obscurantisme, ● Essai ● Voltaire, Candide
18e s.
l’intolérance et le ● Pamphlet ● Rousseau, Les
● Règnes de Louis ● Le bonheur
despotisme
XV et Louis XVI ● La tolérance contre le ● Conte Confessions
● Développer l’esprit
Lumières ● affaiblissement fanatisme et philosophique et ● Diderot, Jacques le
critique
du pouvoir royal superstition ironie fataliste
● Défendre la liberté,
● Révolution ● Dictionnaire ● Beaumarchais, Le
l’égalité
française 1789 ● Théâtre Mariage de Figaro
● Diffuser les sciences et
les techniques ● Marivaux, L’Île des
esclaves

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Mouvement Contexte Principes Thèmes Genres/Formes Auteurs, œuvres
● Hugo, préface de
● Exalter les passions Cromwell, Hernani
1 moitié 19 s.
e e
● Solitude, mélancolie,
et les sentiments ● Autobiographie ● Musset,
● 1er Empire : nostalgie, « le mal du
contre la Raison des ● Drame Lorenzaccio
Napoléon 1er siècle »
siècles précédents romantique ● Chateaubriand,
Romantisme ● Restauration ● Le poète
● Retrouver le lien ● Roman et Mémoires d’Outre-
de la monarchie ● La nuit et le rêve
avec la Nature nouvelle tombe
● IIe ● Le Moyen Âge
● Défendre la liberté ● Poésie lyrique ● Théophile
République ● La nature
des peuples Gautier, Émaux et
camées
19e s. ● L’apprentissage de la
● Peindre la réalité ● Balzac, La
● Restauration vie
sociale sans l’idéaliser Comédie humaine
de la monarchie ● Paris, la ville
● Décrire la vie ● Roman et ● Stendhal, Le
Réalisme ● IIe moderne
quotidienne de tous nouvelle Rouge et le noir
République ● La puissance de
les milieux de façon ● Flaubert,
● 2e Empire : l’argent et du pouvoir
objective Madame Bovary
Napoléon III politique
● Décrire
● Zola, Le Roman
scientifiquement la ● Les malheurs du
expérimental, Les
2nde moitié 19es. société peuple
● Roman et Rougon-Macquart
● 2e Empire : ● Montrer les ● Les instincts de
nouvelle ● Les frères
Naturalisme Napoléon III mécanismes qui l’individu, même les
● Adaptations Goncourt, Germinie
● IIIe déterminent la plus sordides
théâtrales Lacerteux
République société (hérédité, ● La révolution
● Maupassant, Une
contexte, fléaux industrielle
vie, Bel Ami
sociaux…)
● Suggérer un univers
caché, idéal : la ● Baudelaire, Les
Beauté pure ou Fleurs du mal
Fin 19e s.
« Azur », contre le ● Solitude et silence ● Verlaine, Sagesse
● 2 Empire :
e
réalisme ● Le blanc ● Rimbaud, Poésies
Symbolisme Napoléon III ● Poésie
● Établir des ● Les paysages fluides ● Mallarmé,
● IIIe
correspondances et ● La musique Poésies
République
déchiffrer les ● Laforgue, Les
symboles du monde Complaintes
et de la Beauté
1e moitié 20e s. ● Exprimer ● Le hasard, les
● Breton, le
● 1e guerre l’inconscient en coïncidences, les
Manifeste du
mondiale s’appuyant sur le rapprochements ● Poésie
Surréalisme, Nadja
● Révolution rêve, la psychanalyse, inattendus (« la Terre ● Roman
Surréalisme ● Éluard, L’Amour,
russe de 1917 le hasard, le est bleue comme une ● Récit onirique
la poésie
● Montée du surnaturel… orange ») ● Jeux de langage
● Aragon, Le
fascisme et du ● Combattre la ● La fascination de la
Paysan de Paris
nazisme censure bourgeoise femme
● Montrer le
tragique et
2e moitié 20e s. l’absurdité de la ● Sartre, La Nausée
● 2e guerre condition humaine ● La solitude de ● Camus,
mondiale ● Combattre les l’homme ● Roman et L’Étranger, Caligula
Absurde
● Shoah et illusions ● L’écoulement infini nouvelle ● Ionesco, La
Existentialisme camps de philosophiques qui du temps ● Théâtre Cantatrice chauve
concentration idéalisent l’homme ● Le vide de l’espace ● Beckett, En
● Guerre froide ● Montrer les limites attendant Godot
de la communication
et du langage humain

Autres courants : la préciosité (17e s.), le roman libertin (18e s.), le Parnasse (19e s.), le
dadaïsme, le futurisme, le lettrisme, les hussards, le nouveau roman, l’autofiction (20e s.)

3
4
✑ Rattachez les œuvres suivantes et les extraits aux différents registres :

1. La Chanson de Roland • comique


2. Maupassant, Le Horla • tragique
3. Mme de La Fayette, La Princesse de Clèves • pathétique
4. Molière, Le Malade imaginaire • lyrique
5. Racine, Phèdre • élégiaque
6. Verlaine, « Il pleure dans mon cœur » • fantastique
7. Victor Hugo, « Demain dès l’aube » • polémique
8. Voltaire, Traité sur la tolérance • épique

M. de Nemours fut affligé de ce voyage, comme


un autre l’aurait été de la mort de sa maîtresse. La Mais quoi ! sera-t-il permis à chaque citoyen de ne
pensée d’être privé pour longtemps de la vue de croire que sa raison, et de penser ce que cette raison
madame de Clèves lui était une douleur sensible, et éclairée ou trompée lui dictera ? Il le faut bien, pourvu
surtout dans un temps où il avait senti le plaisir de la qu’il ne trouble point l’ordre : car il ne dépend pas de
voir, et de la voir touchée de sa passion. Cependant l’homme de croire ou de ne pas croire, mais il dépend
il ne pouvait faire autre chose que s’affliger ; mais de lui de respecter les usages de sa patrie ; et si vous
son affliction augmenta considérablement. disiez que c’est un crime de ne pas croire à la religion
dominante, vous accuseriez donc vous-même les
premiers chrétiens vos pères, et vous justifieriez ceux
Mon fils n’est plus ! Eh quoi ! quand je lui tends les bras,
que vous accusez de les avoir livrés aux supplices.
Les dieux impatients ont hâté son trépas !
Quel coup me l’a ravi, quelle foudre soudaine ? Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville ;
Alors, je rentrai chez moi l’âme bouleversée ; Quelle est cette langueur
car je suis certain, maintenant, certain comme Qui pénètre mon cœur ? La bataille est merveilleuse et générale, le
de l’alternance des jours et des nuits, qu’il comte Roland ne se ménage pas. Il frappe de
existe près de moi un être invisible, qui se sa lance tant que le bois lui dure, mais quinze
nourrit de lait et d’eau, qui peut toucher aux coups l’ont brisée et mise hors d’usage.
choses, les prendre et les changer de place,
Je veux des maladies d’importance, de bonnes fièvres continues, avec
doué par conséquent d’une nature matérielle,
des transports au cerveau, de bonnes fièvres pourprées, de bonnes
bien qu’imperceptible pour nos sens, et qui
pestes, de bonnes hydropisies formées, de bonnes pleurésies avec
habite comme moi, sous mon toit…
des inflammations de poitrine : c’est là que je me plais, c’est là que je
triomphe ; et je voudrais, monsieur, que vous eussiez toutes les
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, maladies que je viens de dire, que vous fussiez abandonné de tous les
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, médecins, désespéré, à l’agonie, pour vous montrer l’excellence de
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, mes remèdes et l’envie que j’aurais de vous rendre service.
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

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RAPPELS GRAMMATICAUX
1. Les classes grammaticales
Classes Rôle Exemples

Expriment des actions ou des


Les verbes Je marche, il semble content…
états ; se conjuguent

Désignent une chose, un être,


Les noms Une pomme, un chat, la joie
une idée ; communs ou propres

Les adjectifs
Expriment des caractéristiques Un vélo rouge
qualificatifs

Articles définis : le, la, les, l’


Articles indéfinis : un, une, des
Articles partitifs : du, de la, des
Précèdent le nom et indiquent
Déterminants possessifs : mon, ton, son, leur…
Les déterminants son genre et son nombre. Il y a
Déterminants démonstratifs : ce, cette, ces…
plusieurs clans dans cette tribu !
Déterminants indéfinis : plusieurs, quelques…
Déterminants interrogatifs ou exclamatifs : quel
Déterminants numéraux : deux, trois, cent…

Pronoms personnels : je, tu, il, moi, toi, lui, les, leur…
Pronoms relatifs : qui, que, quoi, dont…
Remplacent le nom. . Il y a aussi Pronoms démonstratifs : ce, ceci, celui-ci…
Les pronoms
plusieurs clans dans cette tribu ! Pronoms possessifs : le mien, le tien…
Pronoms indéfinis : chacun, personne, rien…
Pronoms interrogatifs : qui, que, quoi…

Modifient le sens d’un adjectif


Les adverbes Très, bien, vite, lentement…
ou d’un verbe

À, dans, sur, chez, par, pour, en, vers, avec, de, sans,
Introduisent un mot ou un
Les prépositions sous… (« Adam Surchez part pour Anvers avec deux
groupe de mots
cents sous »)

Les conjonctions de Relient deux mots ou deux


Mais, ou, et, donc, or, ni, car
coordination groupes de mots

Les conjonctions de Introduisent une proposition


Que, lorsque, si, comme, quand…
subordination subordonnée

Reproduisent des exclamations


Les interjections ou des bruits ; expriment des Ah ! eh ! oh !
sentiments

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2. Les propositions
(groupe de mots autour d’un verbe conjugué)
Les propositions indépendantes Elles ne dépendent de personne

Reliées entre elles par une conj. de Le ciel est bleu mais il fait
Les propositions coordonnées
coordination ou un adverbe de liaison froid

Les propositions juxtaposées Reliées par un signe de ponctuation Le ciel est bleu, il fait froid

Les propositions subordonnées Elles dépendent d’une proposition principale dans laquelle elles s’emboîtent

Ne peuvent être effacées et jouent le rôle Le météorologue pense qu’il


Les complétives
de complément essentiel va pleuvoir

Les subordonnées conjonctives Peuvent être effacées et jouent le rôle de S’il neige, j’irai skier
en fonction de compléments complément circonstanciel
circonstanciels

Introduites par un pronom relatif et Le soleil qui brille réchauffe


Les relatives complètent un nom ou un pronom l’atmosphère (soleil est
(=l’antécédent) l’antécédent de qui)

3. Les fonctions grammaticales


Dans la phrase

Le sujet Commander le verbe Je mange mon repas

Gonzague invite Gontran [COD]


Compléter directement ou indirectement Charles parle à Édouard [COI]
Le complément d’objet
le verbe Zénaïde offre du pain [COD] à
Sidonie [COS]

L’attribut du sujet Donner une précision sur le sujet Ce festin est succulent

L’attribut du COD Relié au COD des verbes comme appeler… Il juge son voyage décevant

Exprimer les circonstances de l’action


Le complément circonstanciel À midi, on mange à la cantine
(lieu, temps, manière…)

Exprimer qui fait l’action d’un verbe au Le dîner est savouré par les
Le complément d’agent
passif invités

Dans le groupe nominal

Le déterminant Introduire le nom Des photocopies bien collées

L’épithète Apporter une précision sur le nom La colle jaune

Apporter une précision sur le nom,


Le complément du nom La colle à papier
introduit par une préposition

Apporter une précision sur le nom, séparé


L’apposition La colle, mal fermée, est sèche
de celui-ci par une virgule

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LA LITTÉRATURE D’IDÉES & L’ARGUMENTATION
Les enjeux de l’argumentation
Le texte argumentatif repose sur le développement d’arguments rationnels qui visent à convaincre le
destinataire. Il s’appuie également sur la force des émotions qui cherchent à le persuader.
• Argumenter pour convaincre.
Pour convaincre le destinataire, le texte argumentatif fait appel à sa raison.
• Argumenter pour persuader.
Pour persuader le destinataire, le texte argumentatif fait appel aux sentiments. Il met en œuvre des
procédés et des techniques qui provoquent l’émotion

Les genres de l’argumentation


• La fable (argumentation indirecte)
La fable est une argumentation indirecte et imagée qui, à travers le plaisir du récit, permet de délivrer un
enseignement au lecteur de façon implicite ou explicite.
• Le roman à thèse (argumentation indirecte)
C’est une fiction axée sur une vision du monde, avec des personnages prétextes, une idéologie politique,
une morale explicite.
• Le conte philosophique (argumentation indirecte)
Sous l’apparence d’un récit vif et léger, le conte philosophique expose indirectement un point de vue sur
le monde, sur la morale et la religion, sur le pouvoir politique et la liberté des hommes.
• L’essai (argumentation directe)
En permettant de développer librement une opinion, l’essai est pour un auteur l’instrument privilégié qui
lui permet d’exprimer directement son point de vue personnel.

Quelques définitions
La satire : critique moqueuse, autrement dit, ouvrage présente devant le tribunal les délits ou les crimes
qui dénonce en s’en moquant, les vices et les ridicules imputés à l’accusé. 2° Par extension, c’est un violent
des contemporains de l’auteur. discours qui dénonce une facette de la société avec
L’apologue : un court récit en prose ou en vers qui laquelle l’auteur n’est pas en accord.
contient une morale. Exemple : les fables. Le sermon : discours religieux.
L’utopie/la dystopie : textes décrivant une société L’oraison funèbre : discours religieux prononcé lors
imaginaire idéale/désastreuse des obsèques d’une personne illustre.
Le pamphlet : écrit satirique qui attaque violemment Le plaidoyer : discours en défense d’une cause.
les institutions, une personnalité connue. Exemple : Le Dernier jour d’un condamné, de Victor Hugo,
Le manifeste : écrit qui cherche à faire connaître des est un plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort.
idées nouvelles en rupture avec la tradition. La lettre ouverte : lettre publiée dans un journal pour
La préface : texte court placé en tête d’un livre, qui dénoncer un fait de société très précis. Exemple :
sert à le présenter au lecteur. Parfois, l’auteur en « J’accuse », de Zola, contre l’antisémitisme de la fin du 19e
profite pour défendre sa conception de la littérature. siècle, avec l’affaire Dreyfus.
Exemple : la préface de Cromwell, drame romantique de La péroraison : conclusion d’un discours
Victor Hugo, expose la conception du drame romantique. argumentatif dans la rhétorique antique.
La harangue : discours solennel prononcé devant une Le traité : traitement systématique et complet d’un
assemblée. thème. Exemple : Traité sur la tolérance de Voltaire.
Le pastiche : une œuvre qui en imite une autre par
son style.
Le réquisitoire : 1° appartient d’abord au genre
judiciaire. C’est le développement de l’accusation qui

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Notions Questions à se poser pour étudier un texte argumentatif

Situation Qui parle ? À qui ?


d’argumentation : Dans quel contexte ? (Lieu, époque) = cadre spatio-temporel
(énonciation)

Convaincre, persuader,
délibérer :
- Convaincre : Faire adhérer le destinataire par la raison à la thèse défendue.
- Persuader : Faire adhérer le destinataire à la thèse défendue par la sensibilité, les sentiments.
- Délibérer : Peser le pour et le contre afin de prendre une décision.

Les composantes d’une


argumentation :
- Thème : Sujet traité dans le texte étudié.
- Thèse : Opinion, prise de position de l’auteur à propos de ce thème.
- Arguments : Idées avancées par l’auteur pour défendre sa thèse.
- Exemples : Situations concrètes illustrant les arguments.

Les types d’arguments :


- Arguments logiques ou
d’expérience : Le recours aux faits, un témoignage, un cas particulier, servent d’arguments.
* par induction : Partir d’un fait particulier pour établir une règle à valeur générale.
* par déduction : S’appuyer sur une loi générale pour établir la validité d’un cas particulier.
- Arguments par
analogie : S’appuyer sur une comparaison pour valider un argument.
- Arguments d’autorité : Se référer à un ouvrage célèbre, un auteur, un spécialiste reconnu.
- Arguments ad
hominem : S’attaquer à une personne (son physique, sa vie privée) pour disqualifier sa thèse.
- L’appui sur des valeurs : S’appuyer sur des valeurs, le beau, le bien, dans la société : la justice, l’honnêteté…
- Le raisonnement par
l’absurde : L’argument est fondé sur des liens logiques absurdes qui le disqualifient. Ex : si l’humanité
avait refusé tout progrès, nous marcherions encore à quatre pattes.
- Le syllogisme : De deux propositions initiales (prémisses), le syllogisme en déduit une troisième (conclusion).
Ex : tous les hommes sont mortels. Socrate est un homme. Donc Socrate est mortel.

Stratégies
argumentatives =
L’organisation
Concession/réfutation : Reconnaît d’abord la validité partielle de certains arguments, néanmoins réfutés ensuite.
(Certes…, mais…)
- Plan analytique : Causes / conséquences.
- Plan dialectique : Thèse / antithèse.
- Plan thématique : Explication d’un thème, d’une notion, en développant trois aspects de celle-ci.
Ces schémas correspondent aux types de plan d’une argumentation que l’on retrouve, entre
autres, dans une dissertation.

Les registres : Voir fiche spécifique.


(pour l’argumentation) Pathétique, polémique…

Le degré d’implication de - Les marques de la 1re personne


l’émetteur et du - Les termes valorisants ou dévalorisants / laudatifs ou péjoratifs
destinataire = les indices - Le niveau de langue, grossier, familier ou soutenu
de la subjectivité - Le choix des verbes : verbes d’opinion, de jugement, de perception, de sentiment
correspondent aux - Les interjections
procédés pour persuader - Les expressions marquant un commentaire de l’auteur, appelées aussi modalisateurs
- La ponctuation : exclamations, interrogations…
Au contraire, un texte explicatif, neutre, comportant des liens logiques clairs, cherche à
convaincre.

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LE ROMAN & LE RÉCIT, DU MOYEN ÂGE AU 21E SIÈCLE
Le récit est un type de texte qui vise à raconter une succession d’événements, réels ou fictifs, arrivant
à des personnages humains ou humanisés
Les choix d’écriture
• Le choix du narrateur
Extérieur à l’histoire (3e personne) ou présent dans l’histoire comme personnage principal ou secondaire
• Le choix du point de vue (de la focalisation)
Omniscient (focalisation zéro), interne ou externe
• Le choix d’une époque et d’un lieu
Époque et lieu déterminés : cadre spatio-temporel réel ou imaginaire, l’action située dans le passé, le
présent ou le futur.
• Le choix des personnages
Le romancier peuple son récit de personnages auxquels il donne une apparence réelle (portrait physique,
portrait moral).
L’organisation du récit
• Le schéma narratif : situation initiale / élément perturbateur / péripéties / élément de résolution
/ situation finale
• La vitesse du récit : ellipse / pause / scène / sommaire
• Chronologie : ordre chronologique / anticipation (prolepse) / retour en arrière (analepse)
Le personnage de roman : une vision de l’homme
Le personnage de roman incarne une vision de l’homme que le romancier propose au lecteur.
Le héros est le personnage principal du roman.

Figures du Caractéristiques Exemples


héros

Le héros Porteur de valeurs. Il se distingue par des qualités Julien Sorel est le héros positif du
positif exceptionnelles, physiques ou morales. roman de Stendhal, Le Rouge et le
Noir.

Le héros Dépourvu de sens moral, il peut faire preuve de violence Madame de Merteuil est l’héroïne
négatif ou de cruauté. négative des Liaisons dangereuses
de Laclos.

L’antihéros Il se présente comme un être banal et ordinaire, Meursault est l’antihéros de


évoluant dans un monde qui le dépasse, ou dans un L’Étranger de Camus
univers quotidien sans relief.

Le héros Un groupe d’individus révoltés ou une collectivité unie Les Républicains espagnols
collectif par les mêmes valeurs s’imposent parfois comme le incarnent le héros collectif de
véritable héros du roman. L’Espoir de Malraux

• Les personnages secondaires


Le héros de roman est entouré de personnages qui interviennent de manière régulière dans le récit.
La construction littéraire du personnage
Les personnages de roman se construisent de manière progressive à travers les différentes techniques
d’écriture utilisées par le romancier.
• L’identité du personnage
Le romancier attribue un état civil à ses personnages : il leur donne un nom, un âge, une situation de
famille, un métier…

10
• L’évolution du personnage
Le roman se présente comme un cheminement qui conduit le héros à se transformer.

Enjeu dominant Explication Genre romanesque

Le roman met en scène l’entrée dans la vie d’un jeune Le roman picaresque,
héros qui fait les expériences successives de la famille, de le roman de
L’apprentissage de la l’amour, du milieu professionnel. Il offre au lecteur un formation, de mœurs,
vie exemple d’apprentissage de la vie. la fresque familiale, le
roman
autobiographique

Le roman analyse les passions humaines, et en particulier la Le roman de


passion amoureuse. Il explore la dimension psychologique chevalerie, le roman
L’analyse des
des personnages, permettant au lecteur de retrouver et de d’analyse, le roman
sentiments
comprendre ses propres émotions. épistolaire, le roman
sentimental

Le roman multiplie les péripéties vécues par un héros, qui Le roman d’aventures,
passionne le lecteur. Il constitue une porte ouverte sur des le roman historique,
L’exploration d’univers
mondes différents de son univers quotidien et favorise le le roman policier, le
inconnus
jeu de l’imagination. roman de science-
fiction

Le roman dénonce les travers et les préjugés de l’homme Le roman satirique,


et de la société, avec humour, dérision ou violence. Il invite comique, libertin, le
La contestation des
le lecteur à exercer son esprit critique devant la bêtise et conte philosophique,
préjugés
l’injustice des individus et des institutions. le roman de la
dénonciation

Le roman mène une réflexion sur la condition humaine à L’utopie, le roman


travers les situations auxquelles les personnages se engagé, le roman
La réflexion sur la
trouvent confrontés. Il s’interroge sur la place de l’homme social, le roman de
société
dans le monde, sur le sens de l’Histoire et sur les rapports l’absurde, le Nouveau
des hommes entre eux. Roman
Autres genres de récits : la nouvelle (récit bref) / le conte (récit mouvementé en vers ou en prose) / la fable /
l’autobiographie (récit de vie à la 1e personne où le narrateur = le personnage = l’auteur) / la biographie / les mémoires

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Comment étudier un extrait de roman ?
Le but d’un texte narratif est de mener un récit, de raconter un fait imaginaire ou réel.
Comment se poser les bonnes questions pour bien comprendre un extrait de roman ?
 Il faut identifier les marques de la narration exposées ci-dessous.
NB : Ces outils d’analyse se retrouvent aussi pour l’étude d’autres genres (le théâtre, la poésie, l’argumentation)
Les marques de la narration Significations
I° APPROCHE GÉNÉRALE
1. L’énonciation : qui parle et à qui On distingue plusieurs niveaux de parole :
But : comprendre comment celui qui • l’écrivain ou auteur qui écrit le livre, existe en chair et en os.
parle cherche à influencer celui à qui il
• le narrateur qui raconte l’histoire, distinct de l’auteur, sauf dans
s’adresse les récits autobiographiques.
• le personnage, acteur de l’histoire.
2. Identifier la nature de l’extrait : • Un portrait décrit un personnage
portrait, description, dialogue… • Une description d’un lieu (comme un tableau, une photo).
But : comprendre ce sur quoi le • Un dialogue utilise le discours direct pour rapporter les paroles
narrateur veut insister plus
• Une scène d’action raconte un événement
particulièrement.
• Un passage argumentatif peut se retrouver dans un roman.
3. Dégager le plan du texte Le plan correspond aux étapes de l’extrait, à la progression du récit.
But : comprendre le point de départ et S’appuyer sur la disposition en paragraphes, la longueur de ceux-ci…
le point d’arrivée, les étapes. sur les liens logiques, les indications temporelles
II° APPROCHE DÉTAILLÉE
1. Le cadre spatio-temporel : Ce sont les indications de temps et de lieu : Où, quand ?
2. Les personnages : Fictif, (parfois inspiré d’un modèle réel), ou réel (sa vie est romancée.)
Qui ? Au centre de l’intrigue. Quel rôle joue-t-il ? Quel portrait ? quel est
son comportement ? Est-il témoin ou acteur d’une scène ? etc.
3. L’action : Elle correspond au schéma narratif (v. plus haut)
Quoi ? Quelle vitesse du récit ? quel ordre ?
4. Les principaux temps des verbes : Le passé simple : met en relief un fait unique passé et limité dans le
• passé simple temps, correspond aux actions de 1er plan par opposition à l’imparfait.
• imparfait L’imparfait : temps du passé qui a trois valeurs, correspond le plus
• présent souvent aux actions d’arrière-plan, sans limitation de durée.
Le présent : trois valeurs principales.
But : comprendre comment se 1. Il exprime l’action ici et maintenant. Ex : « Écoute, je te parle. »
déroule l’action 2. Il exprime une vérité générale. Ex : « L’angle droit bout à 90°. »
3. Il rend l’histoire plus vivante, plus présente dans un récit au passé.
C’est le présent de narration.
5. Le point de vue : identifier qui voit 1. Point de vue omniscient 2. Point de vue interne 3. Point de vue
la scène racontée externe
III° ÉTUDE DU STYLE DE L’AUTEUR
Les champs lexicaux : Ensemble de mots qui se rapportent à un même thème. Les
Étude du vocabulaire du texte connotations sont positives (mélioratives) ou négatives (péjoratives).
Les registres Les registres : comique, tragique, pathétique, épique etc. (v. p. 5)
Les figures de style Elles créent des effets de sens intéressants à identifier. (V. p. 4)
La construction et le rythme des Simples ou complexes, exclamatives, interrogatives, négatives ou
phrases. But : dégager les affirmatives. Des insistances : anaphores, répétitions, énumérations.
caractéristiques du style d’un auteur. La ponctuation abondante ou limitée, expressive ou neutre.

12
LA POÉSIE
La poésie au Moyen Âge (11e – 15e siècles)

Les formes :
• La chanson de geste : récit épique en vers au Moyen âge
• La ballade, qui apparaît au 14e siècle. Cette forme est composée de trois strophes. Chaque strophe est
suivie d’un refrain d’un ou deux vers ; le poème s’achève sur une demi-strophe appelée envoi.
• Le rondeau, trois strophes isométriques construites sur deux rimes, avec des répétitions obligées et se
fermant sur lui-même ce qui est à l'origine de son nom.
• L’ode est, à l’origine, destinée à être chantée ou accompagnée de musique. Elle se compose de plusieurs
strophes. Elle peut être utilisée aussi bien pour vanter les mérites d’un héros, d’une personne admirée, que
pour traiter de sujets légers, intimes.
Les thèmes :
• Exploits chevaleresques ou légendaires
• Fin’amor : amour courtois, déclaration amoureuse du poète pour sa dame
Les poètes : Marie de France, Christine de Pisan, François Villon, Rutebeuf, Charles d’Orléans…

La poésie au 16e siècle


Les formes :
• L’ode (v. plus haut)
• L’élégie désigne un poème lyrique au ton triste et mélancolique.
• Le sonnet, d’origine italienne, qui est introduit en France au 16e siècle ; cette forme se compose de deux
quatrains et de deux tercets, avec un effet de chute au dernier vers.
• Le blason, poésie décrivant de manière détaillée, sur le mode de l’éloge ou de la satire, les caractères, les
qualités d’un être, d’une partie du corps ou d’un objet.
Les thèmes :
• Pouvoirs de l’amour
• Fuite du temps
• Gloire du roi et satire de la cour
Les poètes : Louise Labé, Clément Marot, Joachim du Bellay, Ronsard, Agrippa d’Aubigné, Pernette du Guillet…

La poésie au 17e siècle


Les formes :
• Sonnet et ode (v. plus haut)
• La fable vise à éveiller la réflexion du lecteur au moyen d’une courte histoire imagée illustrant une moralité.
Les thèmes :
• Pouvoirs de l’amour
• Fragilité de la vie et fuite du temps
• Goût pour l’équilibre, la mesure et la raison
• Satire de la cour
Les poètes : Pierre de Marbeuf, Mathurin Régnier, Jean de La Fontaine, Paul Scarron, Nicolas Boileau…

La poésie au 18e siècle


Les formes :
• Sonnet, ode, fable (v. plus haut)
• L’épopée, long poème narratif qui raconte les exploits historiques ou fictifs de héros
• L’hymne célèbre les dieux, les héros ou les grands personnages
Les thèmes :
• Pouvoirs de l’amour
• Célébration de l’héroïsme
• Critique des sujets de société
Les poètes : Voltaire, André Chénier, Augustin de Piis…

13
La poésie au 19e siècle
Les formes :
• Assouplissement de la versification et du vocabulaire
• Poème en prose
La poésie romantique (1820-1850) :
• Souffrance du « moi »
• Critique des sujets de société
• Rêverie, mort, nature
• Poètes : Victor Hugo, Alfred de Musset, Lamartine, Gérard de Nerval…
La poésie parnassienne (1850-1880) :
• L’art pour l’art
• Poètes : Leconte de Lisle, François Coppée, Sully Prudhomme
La poésie symboliste (fin du 19e siècle) :
• Rêve, imaginaire, musicalité de l’écriture
• Certains poètes font de la poésie une sorte de religion. Le poète est, pour eux, inspiré par une instance
divine, il est un « élu », un génie capable de déchiffrer l’invisible (l’avenir, les correspondances entre le
monde matériel et le monde spirituel, le surréel).
• Poètes : Verlaine, Rimbaud…

La poésie au 20e siècle


Absence de forme définie :
La poésie surréaliste (1920-1940) :
• Inconscient, imaginaire, amour, hasard
• Jeux poétiques et rejet de toute contrainte, calligrammes…
• Poètes : André Breton, Paul Éluard, André Aragon, Robert Desnos…
La poésie depuis 1940 :
• Poésie jouant avec les contraintes (Raymond Queneau…)
• Poésie engagée (Aimé Césaire, Boris Vian…) et chanson à textes
• Poésie réfléchissant à la création poétique (Francis Ponge, l’Oulipo, le Lettrisme…)

Avec l’aimable autorisation de l’auteur, Fabrice Erre http://uneanneeaulycee.blog.lemonde.fr/

14
Petit lexique de la poésie : éléments d’analyse pour le commentaire littéraire d’un poème

I. Les sonorités
Allitération : jeu de sonorité fondé sur le retour d’une même consonne.
Ex : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? »(Racine, Andromaque)
Assonance : jeu de sonorité fondé sur le retour d’une même voyelle.
Ex : « Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe/Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur » (Victor
Hugo).
Onomatopée : imiter un son avec des mots : froufrou, miaou, toc toc…
Rimes :
Riches (3 sons ou plus en commun), suffisantes (2 sons en commun), pauvres (1 son).
Croisées ou alternées (ABAB), embrassées (ABBA), plates (AABB)
Féminines (finissent par un e muet), masculines (toutes les autres)
Rimes intérieures : le son à la rime se retrouve à l’intérieur du vers.

II. Le rythme
Il accentue la musicalité du poème. Il repose sur quelques règles simples :
Règle de prononciation du e muet en poésie : se prononce devant une consonne, pas devant une voyelle
ni à la rime.
Diérèse : décomposer en deux syllabes un son qui, habituellement, se prononce en une seule syllabe. Ex :
« C’était l’heure tranquille où les li/ons vont boire » (Victor Hugo) (contraire de synérèse)
Césure : coupure à l’intérieur d’un vers après une syllabe accentuée dans un alexandrin ou un décasyllabe.
(notée : //)
Coupe : séparation entre deux mesures rythmiques dans un vers. (notée : /)
Hémistiche : une des deux parties d’un vers long.
Rythme binaire : « Fait couler / le rocher // et fleurir / le désert » (Baudelaire)
Rythme ternaire : « Je marcherai / les yeux fixés / sur mes pensées » (V. Hugo)
Ces règles de prononciation permettent de respecter le nombre de syllabes d’un mètre et la musicalité.
Types de vers appelés mètres :
• Alexandrins : 12 syllabes
• Décasyllabes : 10 syllabes
• Octosyllabes : 8 syllabes
• Hexasyllabes : 6 syllabes
Ce sont les plus fréquents. Il existe des vers impairs, plus rares : les signaler quand il y en a.
Jeu sur la longueur des phrases par rapport au vers :
Enjambement : la phrase du vers précédent se poursuit au vers suivant.
Rejet : rejeter un seul mot, ou deux au maximum, au vers suivant pour le mettre en relief.
Contre-rejet : Le contraire du rejet : l’élément court (un ou deux mots) mis en relief se situe, non pas au
vers suivant, mais au vers précédent.

III. Les formes poétiques


Strophes : Distique (2 vers), tercet (3 vers), quatrain (4 vers), quintil (5 vers), sizain (6 vers), dizain (10
vers)
Formes poétiques à connaître : sonnet, ballade, rondeau

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Le théâtre
Le théâtre est à la fois un texte et une représentation sur scène.
La double énonciation : le dialogue théâtral n’a rien de naturel car chaque personnage s’adresse à deux
destinataires, les autres personnages de la pièce et le public, tandis que l’auteur s’adresse aux spectateurs à travers
les personnages.
Toutefois, les dialogues doivent paraître naturels. D’où un certain nombre de techniques.
L’action de la pièce (l’histoire) obéit elle aussi à des règles.

Le dialogue théâtral

• La tirade : longue réplique soigneusement composée. Elle permet au personnage de se faire écouter. Auteur
et acteur y sont mis en valeur.
• La repartie : réplique brève, souvent cinglante. Elle souligne la vivacité de l’affrontement entre les personnages.
Elle renforce le comique ou le tragique.
• Les stichomythies : échange vif de répliques rapides qui marquent une accélération du dialogue
• Le monologue : un personnage est seul en scène et parle, parfois très longuement.
• Le quiproquo : Les personnages prennent un mot ou même un personnage pour un autre ou comprennent mal
une phrase. Il est souvent un ressort du comique.
• L’aparté : un personnage s’adresse au public sans que les autres personnages l’entendent.

La structure d’une pièce de théâtre

• Un acte : étape importante de l’action. Dans les pièces du théâtre classique, on trouve en général cinq actes.
De plus, leur durée était calculée en fonction de celle des bougies d’éclairage = ½ h
• Une scène : elle correspond à l’entrée et/ou à la sortie d’un personnage. Un acte est divisé en scènes.
• Les didascalies : ce sont toutes les indications scéniques autres que les paroles des personnages. Elles
fournissent les indications qu’il est impossible de faire passer dans les paroles des personnages.

L’action théâtrale

• L’action : c’est l’histoire racontée avec tous ses rebondissements.


• L’intrigue : c’est l’enchaînement des faits et des actions qui aboutit au dénouement, autrement dit l’histoire
avec ses péripéties.
• L’exposition : c’est le début de la pièce : en quelques scènes, elle doit informer le spectateur des circonstances
de l’action, présenter les personnages et donner le ton de l’œuvre, comique ou tragique, par exemple. Tout en
paraissant naturelle, elle doit être rapide et complète : tous les éléments que l’action développera doivent être
mis en place dès le début de l’œuvre. Souvent, une pièce de théâtre s’ouvre sur une crise qui devra être résolue
(bien ou mal) à la fin de la pièce. NB : le théâtre moderne en général, souvent volontairement, ne respecte pas
les règles de l’exposition.
• Le nœud de l’action : l’action est nouée quand les personnages rencontrent l’obstacle qui s’oppose à leurs
désirs. Il constitue le cœur de l’action. La tension du conflit, renouvelée par des coups de théâtre (voir ci-
dessous), tient le spectateur en haleine.
• Le dénouement : c’est la résolution du conflit. L’action est alors dénouée. Heureux ou malheureux, il doit être
rapide, complet et nécessaire. Il doit découler des données mises en place dans l’exposition. On doit connaître
le sort réservé aux personnages principaux.
• Le coup de théâtre ou péripétie : tout changement soudain et imprévu de l’action.

Les règles du théâtre classique = deuxième moitié du 17e siècle

• La bienséance : obligation de se conformer aux normes esthétiques de l’époque. Par exemple, les
personnages ne doivent pas mourir sur scène, à la différence du théâtre de l’Anglais Shakespeare.
• La vraisemblance : le respect de ce qui semble vrai au public. Elle a pour effet de rendre l’action cohérente.
Par exemple, dans Dom Juan de Molière, on peut se demander si le dénouement est vraisemblable.

16
• La règle des trois unités : unité de lieu, de temps, d’action.
o Unité de lieu : un seul espace unique et polyvalent qui répond aux contraintes imposées par la scène.
o Unité de temps : Elle resserre les faits dans les limites de 24 heures. Cette règle tend à entretenir
l’illusion d’une adéquation entre le temps de la représentation et le temps de l’action.
o Unité d’action : une seule histoire est racontée pour retenir l’attention, sans intrigues secondaires.
Boileau, Art poétique, 1674 « Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli / Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli ».

Les genres principaux du théâtre du 17e siècle au 21e siècle

Époque 17e siècle – 18e siècle 19e siècle 20e siècle


Courant Classicisme Romantisme Absurde
Genres Tragédie classique Comédie classique Drame romantique Nouveau Théâtre
Auteurs ● Molière ● Eugène Ionesco
● Corneille ● Victor Hugo
représentatifs ● Beaumarchais et ● Samuel Beckett
● Racine ● Alfred de Musset
(dramaturges) Marivaux (18e siècle) ● Albert Camus
● Théâtres contemporains
Lieux ● Théâtres à l’italienne (par ex., anciens hangars
réaménagés)
● Action empruntée à :
● Action empruntée à la
- mythologie gréco- ● Action empruntée à
vie quotidienne : amours
latine l’Histoire : Moyen-âge et ● Disparition de l’action :
contrariées, conflits
Sujet - l’Histoire Renaissance, en rejetant la réduite, sans progression ni
familiaux, argent…
- la Bible mythologie. structure
● Nombreuses péripéties
● Dénouement ● Dénouement tragique
● Dénouement heureux
tragique
● Personnages illustres
et exceptionnels (rois,
reines) au langage ● Personnages du peuple
● Personnages issus de
soutenu, ils sont : ou riches bourgeois
milieux sociaux éloignés :
- Victimes de la volonté ridicules.
Rois et reines amoureux de ● Personnages souvent
des dieux, appelée ● Ce sont souvent des
personnages du peuple, privés d’identité, sans statut
Personnages fatalité : destin funeste « types » issus de la
marginaux, bannis en social défini, sans
conduisant commedia dell’arte
rupture avec la société… , psychologie
généralement à la mort (Italie) : vieillard coléreux,
vrais héros du drame
- Victimes de leurs valet rusé, jeune fille
romantique
passions qui entraînent innocente…
un conflit entre amour
et devoir
● Mélange voulu des
● Registre tragique : registres tragique et
● Rappeler au spectateur
provoque la terreur et comique : mêler le sérieux
Action sur le ● Registre comique : qu’il est au théâtre : procédé
la pitié, l’admiration et le grotesque, la grandeur
spectateur pour le courage des
provoque le rire
et la bassesse
de la distanciation par
rapport à ce qu’il voit
personnages. ● L’auteur recherche le
spectaculaire et l’émotion
● Montrer l’homme dans un
● Purification des ● Montrer les défauts
monde absurde : les
passions humaines ou humains de l’époque de ● Satire sociale et
personnages sont confrontés
Fonction catharsis, selon l’auteur, les corriger par la politique, exaltation des
à la solitude et à la
Aristote, philosophe satire passions
souffrance dans un univers
grec
privé de sens
● Pièces en 5 actes, règle des 3 unités, bienséance, ● Suppression des règles
Principes
vraisemblance du classicisme
le théâtre de boulevard, les
adaptations de tragédies
la tragi-comédie
Autres genres la commedia dell’arte, la le vaudeville (Labiche, antiques (Anouilh,
le drame bourgeois au
théâtraux 18e siècle (Diderot)
comédie ballet Feydeau), le mélodrame Giraudoux), le théâtre
contemporain (Pommerat,
Lagarce, Mouawad)

17
Étudier une pièce de théâtre
des questions à se poser pour constituer une fiche de lecture
Quel est le contexte de création de la pièce ?
• Circonstances : historiques, sociales, politiques, littéraires, moment dans la vie de l’auteur,
événements particulièrement déterminants pour sa création…
• Réception de la pièce par les contemporains : gouvernement (censure ?) ; public ; critiques
littéraires. La pièce a-t-elle fait scandale ? Ou au contraire a-t-elle créé l’enthousiasme ?
• Mise en scène : possède-t-on des documents sur les décors, les costumes, les choix de mise en
scène ?

Quel est le genre théâtral de la pièce (voir document sur les genres théâtraux) ?

Quel est le sujet de la pièce ? Les thèmes traités ? S’agit-il d’une satire ?

Quelle forme prend le dialogue entre les personnages ?


• Proportion entre les didascalies et les répliques
• Qui parle dans la scène étudiée ? Le personnage ou bien, à travers lui, l’auteur (dramaturge)
• Forme des répliques : courtes, tirades, monologue, récits, apartés ?
• Le public en sait-il plus sur l’action (l’histoire) que les personnages ?

Les éléments de l’intrigue : savoir déterminer


• L’exposition : introduit l’intrigue, présente les lieux, l’époque, les personnages : jusqu’où se
prolonge-t-elle dans la pièce ? Quelle est la situation initiale ?
• Le nœud de l’intrigue et ses diverses péripéties : comment s’enchaînent-elles ? Élément
perturbateur du déroulement de l’action ?
• Le dénouement : l’aboutissement de l’action remplit-il les objectifs des personnages ?

Le temps et l’espace :
• Durée totale de l’action fictive mise en scène, ellipses entre deux actes, certains épisodes sont-
ils rapportés sous forme de récit ?
• Lieu(x)de l’action : un seul ou plusieurs ? Les didascalies ou les paroles des personnages
permettent-ils de les préciser ?
• Le temps et les lieux font-ils référence à une réalité historique précise ? Rôle symbolique ?

Les personnages :
• Identité : personnages de la mythologie, de l’histoire, types traditionnels du théâtre ?
• Caractéristiques : traits physiques, psychologiques, costumes
• Personnages principaux, secondaires, rapports de force entre eux
• Classe sociale, situation familiale, conflits, complicités avec les autres personnages
• Évoluent-ils ? Oui, Non ? Comment ?
• Dimension symbolique : les personnages représentent-ils un groupe social, une idée ?
• Étudier la liste de présentation des personnages au début de la pièce

Avis personnel : bilan de lecture


• Qu’ai-je appris en lisant cette pièce de théâtre ? Sur une époque, sur la nature humaine, ses
défauts, ses passions, me parle-telle d’aujourd’hui ? Comment ?
• Ai-je aimé le style du dramaturge ? Les personnages mis en scène ? Etc.

18
LES ÉPREUVES ANTICIPÉES DE FRANÇAIS
Elles portent sur le programme de l’année de Première, défini par les « objets d’étude » suivants :
• La poésie du 19e siècle au 21e siècle
• La littérature d’idées du 16e siècle au 18e siècle
• Le roman et le récit du Moyen Âge au 21e siècle
• Le théâtre du 17e siècle au 21e siècle

Écrit : 4 h coefficient 5, noté sur 20


• Série générale : un commentaire littéraire ou une dissertation
• Séries technologiques : un commentaire littéraire ou une contraction de texte suivie d’un essai

Oral : 50 minutes en tout, coefficient 5, noté sur 20


Préparation (30 mn) : préparer l’explication de l’un des textes figurant sur le « descriptif des activités »
remis par l’enseignant (20 textes en série générale ; 12 en série technologique) + une question sur un
point de grammaire.
Le candidat dispose des textes étudiés et de son exemplaire de l’œuvre choisie par lui pour la deuxième
partie de l’épreuve. Attention : les documents ne doivent pas être annotés !

Oral : 20 minutes de passage devant l’examinateur :


• 12 minutes d’exposé : l’élève dispose de son texte et de ses notes prises durant la préparation.
• 8 minutes pour présenter une œuvre choisie parmi les lectures de l’année (en classe ou cursives).
C’est un dialogue avec l’examinateur.

19
L’oral à l’examen
I. Première partie : l’exposé sur un des textes du récapitulatif (ou descriptif) (12 min., 12 points).
Cet exposé se déroule en trois parties :
• Brève présentation et lecture du texte (2 mn, 2 points)
• Explication linéaire d’un passage d’une vingtaine de ligne selon un projet de lecture (8 mn, 8 points)
• Question de grammaire : analyse syntaxique d’une courte phrase ou d’une partie de phrase (2 mn, 2
points)
30 minutes de préparation.

Comment effectuer une explication linéaire et répondre à la question de grammaire

1. Brève présentation du texte 4. Conclusion


• Place de l’œuvre dans l’histoire littéraire et • Répond définitivement au projet de lecture
contexte en récapitulant les centres d’intérêt dégagés
• Place du passage dans l’œuvre dans le corps de l’étude mais sans répéter
• Unité du passage : son titre, son thème, son mot à mot les idées du développement.
sujet, sa forme… • Propose un avis personnel
• Mouvement du texte (son plan) • Propose un parallèle avec d’autres textes ou
• Projet de lecture du texte : la question que d’autres œuvres (cinéma, peinture,
pose le texte (= problématique) musique…)
2. Diction du texte à haute voix 5. La question de grammaire
• Pour montrer que le texte est bien compris Analyse syntaxique d’une phrase ou d’une partie de
3. Explication du texte phrase du texte : classes et fonctions grammaticales,
relations syntaxiques etc. voir page suivante
• Analyser dans l’ordre du texte en rattachant
les éléments relevés à la piste de lecture

II. Deuxième partie de l’épreuve orale : présentation de l’œuvre choisie par le candidat (8 minutes,
8 points)
Cette partie se déroule en deux temps :
• Le candidat expose brièvement les raisons pour lesquelles il a choisi cette œuvre (2-3 mn)
• Dialogue avec l’examinateur de manière à permettre au candidat d’expliquer, justifier et défendre
son choix

III. Éléments évalués


Attendus de la prestation orale Éléments évalués
Lecture Lecture correcte et expressive d'un Faire entendre sa voix et donner du sens à sa
texte déjà connu lecture ; prise en compte du destinataire
Explication Compréhension du texte et Qualité de l'expression et niveau de langue
analyse pertinente Qualités de communication, de précision et de clarté
Connaissances nécessaires à
l'analyse et références précises au
texte étudié
Question de Connaissances grammaticales Utiliser les termes grammaticaux pertinents
grammaire Construire une analyse syntaxique
Entretien Présentation synthétique de Expliquer et défendre ses choix de lecture
l'œuvre et justification Aptitude au dialogue et qualité de l'expression
convaincante de son choix Analyse, argumentation, communication, persuasion
Véritable échange Établir des liens entre la lecture et les autres
Connaissances culturelles domaines

20
Comment répondre à la question de grammaire ?
Question sur les relations dans la phrase complexe :
• Définir la phrase complexe : une phrase qui a plusieurs verbes conjugués (une proposition par verbe
conjugué) par opposition à la phrase simple qui ne contient qu’une seule proposition
• Repérer les propositions indépendantes qui ne dépendent pas d’une autre proposition.
• Identifier la relation : propositions juxtaposées (séparées par un signe de ponctuation) ;
coordonnées (reliées par une conjonction de coordination ou un adverbe de liaison) ; proposition
subordonnée qui dépend de la principale, reliée par un subordonnant :
o conjonction de subordinationsubordonnée conjonctive
o pronom relatif  subordonnée relative
o mot interrogatif  subordonnée interrogative

Question sur les subordonnées conjonctives circonstancielles :


• Commencer par dire qu’il s’agit d’une phrase complexe (plusieurs verbes conjugués). Repérer la
principale dont dépend la subordonnée.
• Définir la circonstancielle : fonction de complément circonstanciel, proposition déplaçable et
supprimable (comme un complément circonstanciel).
• Énoncer la valeur de la circonstancielle, dont il s’agit (cause, but, temps…) et nommer le mot
introducteur utilisé (conjonction de subordination que, parce que, puisque, afin que… etc.).

Question sur les négations :


• Commencer en définissant la négation (=forme de phrase qui s’oppose à l’assertion).
• Identifier les termes négatifs utilisés (adverbes, pronom, déterminant…)
• Dire s’il s’agit d’une :
o négation lexicale avec des antonymes, des mots de sens négatif ou des préfixes privatifs in-,
im-, des-, dé-
o négation syntaxique en deux parties, avec l’adverbe de négation ne + un adverbe pas, guère,
jamais… ou avec un pronom ne + rien, personne, aucun, nul…
• Dire si la négation est :
o partielle : porte sur un constituant de la phrase (nul ne résiste à Don Juan)
o totale : porte sur la phrase entière (je ne viens pas)
o restrictive : est construite avec l’adverbe ne + que pour exclure un élément de la négation
seulement. C’est davantage une assertion qu’une négation : je ne peux venir que lundi
• Repérer le niveau de langue : familier (je sais pas), courant (je ne sais pas) ou soutenu (je ne sais)
• Éventuellement, proposer de transformer la phrase avec un sens positif.

Question sur les interrogations :


• Présenter les 2 formes d’interrogatives qui existent et leurs caractéristiques (directe ou indirecte).
• Dire qu’il s’agit d’une phrase complexe pour l’une (l’indirecte : subordonnée complétive amenée par
une proposition principale qui contient un verbe introducteur elle demande si j’ai compris) et d’une
phrase simple pour l’autre (la directe) avec inversion du sujet.
• Identifier le mot interrogatif (s’il y en a un) : pronom (qui est là ?), adjectif (Quel est ton but ?),
adverbe (Comment vas-tu ?). Elle peut aussi être introduite par la locution interrogative est-ce
que… ?
• Dire s’il s’agit d’une interrogation partielle ou totale (= question ouverte ou fermée).

21
Conseils pour lire un texte à haute voix
Adresser et soutenir
• Adapter son volume à la situation, inutile de regarder l’examinateur dans les yeux pendant
la lecture du texte
• Prendre son temps, respirer. Ne pas oublier de respirer avant de parler, notamment en
situation de stress
• Bien attaquer la phrase et les mots et garder du souffle pour terminer ses phrases
• Repérer à l’avance les segments de phrases et les endroits où reprendre sa respiration

Règles générales de diction


• Les adresses au lecteur de la part du narrateur, la voix des différents personnages : changer de rythme, de
hauteur de voix, sans pour autant « jouer » un personnage. Ne pas transformer sa voix ou sur-interpréter !
• Les textes « sérieux » : lecture neutre, avec une certaine lenteur, dans le respect strict des règles de lecture, et
sans accents d’intention, la prononciation des e muets et des liaisons plus systématique dans un style soutenu
• Les textes comiques : lecture légère, plus rythmée, avec davantage d’accents d’intention
• Les registres mêlés : faire varier le ton en fonction du registre
• L’ironie : parfois difficile à repérer mais il faut la faire entendre
• Faire attention aux e muets et aux liaisons, quel que soit le genre littéraire
o le point : mélodie descendante
o le point d’interrogation : mélodie ascendante
o le point d’exclamation : mélodie descendante avec allongement de la dernière syllabe
o la virgule : suspension de la phrase vers le haut
o le point-virgule : suspension plus longue et plus fermée que la virgule
o les points de suspension : le sens est suspendu

Dire la poésie
Il faut faire entendre le nombre de syllabes juste :
• Tous les e muets sont prononcés sauf devant une voyelle et en fin de vers
• Certaines syllabes composées d’une diphtongue doivent être prononcées en une seule (synérèse) ou en deux
syllabes (diérèse) selon le décompte : mien ; lion ; ambition
• À l’intérieur du vers : césure (//) = point de séparation du vers en deux hémistiches
• À l’intérieur de l’hémistiche : des coupes (/) dont la dernière syllabe accentuable est accentuée ; le retour de
ces accents va créer le rythme qu’on appelle la mesure
Prononciation : la pause à la coupe ou à la césure n’est pas obligatoire mais on fait entendre l’accent à la césure et
à la fin du vers. Toutefois, attention de ne pas marteler le vers !
• Les enjambements : le sens doit primer sur la musique du vers, il faut donc adapter sa prononciation en
allongeant plus ou moins les e muets ; pas de liaison de vers à vers

Dire le théâtre
• Il faut tout lire : les didascalies, le nom des personnages avant les répliques, les répliques
• Prendre son temps et s’imaginer la situation pour tenir compte du contexte
• Lire les répliques avec intonation, sans jouer les didascalies (« en riant », « étonné ») mais les faire entendre de
façon atténuée
• Lire sans intonation et de façon neutre ce qui n’est pas des répliques avec une hauteur plus basse

Bilan : Comment préparer sa lecture ?


1. Première lecture silencieuse : repérer les problèmes de sens ; que dit le texte ? de quoi parle-t-il ? que se passe-
t-il ? quel est le genre ? le registre ? l’époque ? le style ?
2. Repérage syntaxique et rythmique : l’organisation des phrases pour noter les respirations possibles
3. Diction et prononciation : noter les élisions et les liaisons, voire les diérèses pour les vers ; repérer le genre et
le registre ; repérer les difficultés de prononciation
4. Mouvement d’ensemble et division en unités : définir le mouvement, du point de départ au point d’arrivée ;
repérer les unités de sens internes
Se reposer la question : que dit le texte que je vais lire ?

22
L’ÉCRIT À L’EXAMEN
La contraction de texte
Concerne uniquement les séries technologiques et porte sur l’objet d’étude « Littérature d’idées »

Il s’agit de résumer un texte argumentatif de 1000 mots environ, tout en retenant les informations essentielles.
Le texte doit être résumé au quart, avec une marge autorisée de plus ou moins 10 %. Le candidat indique à la fin
de l’exercice le nombre de mots utilisés

• Observer attentivement le paratexte. Lire intégralement le texte.


Bien cerner le sens global, repérer les passages où s'exprime la
Lecture et thèse défendue (ou réfutée).

compréhension •Repérer l'ossature du texte, ses grandes parties à isoler (//), ses
liens logiques, ses paragraphes... Souligner les idées principales,
du texte encadrer les connecteurs
•Distinguer les exemples essentiels à la compréhension des
exemples que l'on pourra supprimer.

•Au brouillon et dans l'ordre du texte à résumer : reformuler le texte en


vérifiant qu'aucune idée importante n'a été oubliée et en respectant les
articulations du texte
Première •Le résumé est structuré en paragraphes qui correspondent aux grandes
étapes du texte (il n'est pas nécessaire de reprendre le découpage en
reformulation paragraphes du texte de départ) mais ils doivent être articulés par des
liens logiques
du texte •Supprimer les répétitions, les explications, les exemples
• Compter les mots : dates, acronymes, % = 1 mot ; mots composés = 2
ou 3 mots

•Toujours au brouillon, reprendre le travail précédent en vérifiant que le


texte est compréhensible, que toutes les idées importantes sont bien
reprises, selon le même ordre logique que le texte de départ
Réécriture •Vérifier aussi que le texte est fidèle au ton du texte de départ
•Vérifier le nombre de mots, en reprenant éventuellement certains
passages
•Mise au propre du texte, en indiquant après chaque paragraphe le
nombre de mots utilisés

Défauts à éviter !

• Attention à ne pas donner son opinion sur le texte, ni rien ajouter qui n’y figure pas !
• Faire des contresens ou des erreurs sur le sens du texte
• Dépasser le nombre de mots ou faire trop court (c’est que certaines idées ont été oubliées)
• Et toujours… l’expression dont l’orthographe !…

23
L’essai
Concerne uniquement les séries technologiques et porte sur l’objet d’étude « Littérature d’idées »

L’essai est un exercice de réflexion et d’argumentation à la fois plus bref et plus libre que la dissertation. Il porte
non pas sur un sujet d’ordre formel, mais sur les questions qui sont abordées dans l’œuvre et le parcours au
programme pour l’objet d’étude « La littérature d’idées du 16e au 18e siècle », et dont traite également le texte
de l’exercice de contraction.

Pour développer son argumentation, le candidat s’appuie sur sa connaissance de l’œuvre et des textes étudiés
pendant l’année ; il peut en outre faire appel à ses lectures et à sa culture personnelles.

Le sujet peut être une question ou une formule portant sur le programme, une citation extraite de l’œuvre au
programme ou d’un texte qui pourrait figurer parmi ceux du parcours associé, une citation du texte source de la
contraction... Il demande une réflexion personnelle (mais sans utiliser « je »).

•Entrée en matière : sur le thème évoqué par le sujet


Introduction •Reprise du sujet : sous forme de problématique, en dégageant les
enjeux de la question et en ouvrant des pistes de réflexion.
(10 lignes) •Annonce du plan : C’est pourquoi, dans un premier temps...

•I. Première partie


•A. paragraphe de dix lignes
Développement •B. paragraphe de dix lignes
•Bilan intermédiaire/transition
(2 ou 3 parties) •II. 2e partie
•A. paragraphe de dix lignes
(6 à 9 paragraphes) •B. paragraphe de dix lignes
•Bilan de partie
•Énoncer l'idée principale (l'argument) : (1 ligne)
•Développer l'argument : pour l'expliquer et approfondir la réflexion
Plan d’un •Donner des exemples pour illustrer l'argument : s’appuyer sur les références
apportées par l’œuvre étudiée en classe, les textes du parcours associé, les
paragraphe documents complémentaires, le texte de l’exercice de contraction, les lectures
personnelles… (3 à 6 lignes)
•Conclusion (1 à 2 lignes) : elle enrichit l'idée en montrant comment il se
rattache à la problématique. Ne pas reprendre les mêmes mots que dans
l’énoncé de l’argument mais trouver des synonymes qui améliorent ce dernier.
•Penser aux transitions entre les idées
Conclusion •Synthèse : Elle reprend rapidement les étapes essentielles du
développement pour répondre à la problématique. Attention à ne
(10 lignes) pas poursuivre l’analyse !
•Ouverture sur un autre sujet (facultatif : à ne faire que si on est à
l’aise !)

Attendus
• la prise en compte du sujet et la définition des enjeux de la question
• la capacité à prendre appui sur la connaissance et la compréhension de l’œuvre et du parcours associé pour
traiter de manière pertinente le sujet proposé
• la clarté du propos et la netteté de la progression argumentative
• la richesse et la pertinence des exemples
• les qualités d’expression : correction de la langue, capacité à s’exprimer de manière fluide, juste et nuancée

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Le commentaire littéraire de texte
En série technologique, le commentaire littéraire ne peut pas concerner l’objet d’étude « littérature d’idées »
Le commentaire littéraire a pour objectif de dégager l’intérêt d’un texte court (30-50 l.), de comprendre
pourquoi et comment il a été écrit, d’analyser les effets qu’il produit sur le lecteur.
Autrement dit, votre commentaire littéraire du texte, c’est la rédaction de votre compréhension du texte, en
suivant un projet de lecture.
(En section technologique, le sujet est formulé de manière à guider le candidat dans son travail.)
 Vous exposez de façon construite votre (bonne) compréhension du texte étudié.

Analyser le texte
Les questions d’ordre général pour entrer dans le texte (et pour construire
l’introduction)
• Le titre du texte, son genre, son auteur, sa date de première publication
• L’auteur et son époque : courant artistique et littéraire, circonstances d’écriture et de publication (si elles sont
connues) en s'aidant du paratexte
• La situation du passage quand il s’agit d’une œuvre complète (si elle est connue)
• L’idée générale (= le thème), noter ses première impressions

Questions de détail
• Type de texte (description, portrait, scène...)
•Plan du texte
•Les personnages (Qui ?)
• L’action (Quoi ?)
• Le temps, le lieu (Où, quand : cadre spatio-temporel)
• Les idées (Pourquoi l’auteur écrit-il cela ?)
• Le style et l’expression (Comment ?)

Dégager les centres d’intérêt du texte


(2 à 4) pour définir le projet de lecture et les axes du commentaire
• Intérêt littéraire (lié au style et à l’expression, à la place du passage dans l’oeuvre : que va-t-il se passer ensuite ? )
• Intérêt documentaire (lié à la société décrite : conditions de travail, classes sociales, environnement, éléments
historiques, etc.)
• Intérêt psychologique (lié aux personnages représentés)
• Intérêt des idées (lié à l’engagement de l’auteur : défendre une cause, dénoncer un abus, etc.)
•Ces points importants vont constituer les grandes parties du commentaire (autrement dit, les axes d’étude)

Bâtir le plan du commentaire


• Pour chaque axe d’étude (grande partie), relever dans le texte des éléments qui construisent le sens
• Les grouper en sous-parties (2 à 3 par axe ; au moins 6 en tout en section générale, 4 en section technologique
• Poser le projet de lecture : trouver une question plus générale qui synthétise les axes d’étude du texte formant le
plan. Attention à ne pas "additionner" les axes dans la problématique. Ne jamais commencer par "Pourquoi ?"
• Aide : souvent la problématique peut s’élaborer selon le schéma suivant : Comment la forme met-elle en relief le
fond ? Ex : comment ce portrait de personnage de roman est-il organisé pour dénoncer la misère sociale ?

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Rédiger le commentaire
Il se construit comme une argumentation organisée
• Présentation du texte : titre, auteur, genre, date
• Circonstances d'écriture (si connues), courant artistique
• Situation du passage dans l'oeuvre (si connue)... "Mon rêve familier"
est un sonnet de Paul Verlaine, publié en 1866 dans son recueil Les
Poèmes saturniens
Introduction • Thème du texte : Le poète fait le portrait d'une femme idéale mais
inaccessible.
(10 lignes) • Problématique ou projet de lecture : Comment la forme met-elle en
relief le fond ?
• Annonce du plan du commentaire (uniquement les axes) : Dans un
premier temps, nous étudierons... dans un second temps, nous
montrerons... enfin...

•I. 1er intérêt du texte ou "Axe de lecture"


•A. paragraphe de dix lignes
Développement •B. paragraphe de dix lignes
•Bilan intermédiaire/transition entre les parties
(2 ou 3 parties) •II. 2e intérêt du texte
•A. paragraphe de dix lignes
(6 à 9 paragraphes)
•B. paragraphe de dix lignes
•Bilan de partie

• Énoncé de l’idée trouvée dans le texte


• Citation(s) exacte(s) du texte entre guillemets
• Identification des procédés d’écriture qui créent cette
Plan d'un paragraphe impression sur le lecteur : justifier le choix de la citation par
rapport à l’idée exprimée (choix du vocabulaire, des
tournures de phrase- exclamation, interrogation…, du temps
des verbes, des figures de style etc.)
• Interprétation/ conclusion : formulation explicite du
ressenti suggéré implicitement par les choix de l’auteur. Elle
enrichit l’idée initiale et souligne ainsi sa bonne
compréhension et fait transition avec l'idée suivante

• Synthèse : Elle reprend rapidement les étapes essentielles du


développement c’est-à-dire les points intéressants du texte, mis en relief
Conclusion dans le commentaire pour répondre à la problématique. Attention à ne
pas poursuivre l'analyse ni à citer à nouveau le texte
(10 lignes) • Ouverture : Elle met en relation ce texte avec d’autres œuvres de l’objet
d’étude (peinture, musique, cinéma, littérature) ou avec l’actualité quand
le thème traité s’y prête.

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Formules utilisables dans un commentaire, un essai ou une dissertation
Il vous suffit de les transposer en fonction du texte étudié

INTRODUCTION Analyser des procédés littéraires : le champ lexical


Situer le contexte : de…, la figure de style…, tel procédé…
Au 19e siècle, le courant naturaliste se développe avec les attire l’attention du lecteur sur…
romans d’Émile Zola… rend le propos de l’auteur plus frappant/ plus
À la fois traditionnelle et innovante, la poésie du début du persuasif/discrédite l’adversaire…
20e siècle est représentée par… sert à interpeller/ faire réagir le lecteur/ choquer/ frapper
Au 16e siècle, la poésie de la Pléiade/ au 19e siècle, la les esprits/ émouvoir…
poésie symboliste marque un tournant dans l’histoire de permet d’insister sur/ de rendre sensible/ traduit…
la poésie française car… met en valeur/ en évidence/est caractéristique de/ est
Le classicisme s’épanouit particulièrement dans le théâtre particulièrement efficace pour/ montre que… suggère/
grâce à… témoigne de la volonté de l’auteur de…

Présentation du texte étudié : Indices d’énonciation :


Dans son roman/ Pièce de théâtre/ poème/… publié en…, Le narrateur manifeste sa présence par l’emploi récurrent
l’auteur propose une description de…/ un dialogue (répété) de…
entre…/ fait le récit de… Tel pronom se réfère à/ désigne/ comprend plusieurs
Il n’est donc pas étonnant de trouver…/ Le texte qui nous personnes…
intéresse ici, tiré de…, est consacré à…, se caractérise L’auteur/ le narrateur implique le lecteur à travers des
par…, se présente sous la forme de… questions oratoires, en l’apostrophant,…

Annoncer le plan: Analyser les indices de jugement et de sentiment :


Nous nous proposerons, pour commencer, de… puis de…, L’auteur exprime/ nuance son point de vue/ son opinion
enfin de… par l’emploi de termes péjoratifs, dépréciatifs, mélioratifs,
L’examen du texte portera d’abord sur…, puis sur…, enfin appréciatifs…/ de termes à connotation péjorative,
sur… méliorative…
Nous analyserons d’abord…, puis nous étudierons…, enfin Ces expressions marquent l’enthousiasme et la conviction
nous examinerons… du narrateur/ de l’auteur…
La première partie de notre commentaire sera consacrée Ces termes impliquent un jugement de valeur négatif/
à…, la seconde à…, la troisième à… positif…
Le ton employé est particulièrement virulent, comme le
DÉVELOPPEMENT : montre…
Énoncer l’idée directrice d’une partie : L’auteur prend ses distances avec une thèse qu’il ne
La tirade de… est pour l’auteur l’occasion de faire le partage pas/ Il ne prend pas à son compte…
portrait de…
L’auteur se livre à une violente critique de…/ à une satire TRANSITIONS :
de… Faire une transition entre deux parties :
Le poète a très souvent recours au registre… pour Si…, en revanche…/ Il ne s’agit pas seulement de… mais
sensibiliser le lecteur à… aussi de…
L’auteur prend le lecteur à témoin de… /Cette page L’utilisation de… a aussi pour conséquence de…
permet au romancier de montrer…
CONCLUSION :
Introduire une sous-partie avec des connecteurs Bilan :
logiques, précédés d’un alinéa : Ainsi, pour finir, en fin d’analyse, on constate que…,
Tout d’abord…Ensuite…Enfin… etc. (voir les connecteurs L’examen du texte a donc permis de…/ Le texte apparaît
logiques dans le fascicule) donc bien comme…
Grâce à l’étude de…., nous avons montré la richesse /
Introduire des exemples : l’efficacité/ l’intérêt du texte…
Par exemple…/ L’utilisation de… L’emploi de…Le recours Élargissement :
à…en est un bon exemple. On peut néanmoins se demander si…
Comme l’indique, le suggère le mot/ Le nom/ Ce texte fait également songer à/ on pourra rapprocher
l’adjectif…l’expression… ce texte de/ comparer ce texte à…
Au siècle suivant, d’autres auteurs comme…/reprendront
ce thème de…/iront encore plus loin dans…

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La dissertation
La dissertation consiste à conduire une réflexion personnelle organisée sur une question littéraire portant sur
l’une des œuvres et sur le parcours associé figurant dans le programme d’œuvres.
Le candidat choisit l’un des trois sujets de dissertation, chacun étant en rapport avec l’une des œuvres du
programme et son parcours associé. Pour développer son argumentation, le candidat s’appuie sur sa
connaissance de l’œuvre et des textes étudiés dans le cadre de l’objet d’étude concerné, ainsi que sur ses lectures
et sa culture personnelles. Cette production écrite est notée sur 20.

•Entrée en matière : (astuce : définir le genre littéraire (roman, théâtre,


poésie,…) à étudier, en lien avec le sujet à traiter)…
Introduction •Reprise du sujet : (avec sa citation s’il y en a une).
•Reformulation du sujet : Autrement dit,…
(10 lignes) •Problématique : Dans cette perspective, on se demandera…
•Plan de dissertation : C’est pourquoi, dans un premier temps...
•I. Première partie
•A. paragraphe de dix lignes
Développement •B. paragraphe de dix lignes
•Bilan intermédiaire/transition
(2 ou 3 parties) •II. 2e partie
•A. paragraphe de dix lignes
(6 à 9 paragraphes) •B. paragraphe de dix lignes
•Bilan de partie
•Énoncé de l’argument : (1 ligne)
•Reformulation explicative qui développe l’argument : elle propose la
Plan d’un définition des mots-clés présents dans l’énoncé de l’argument et en explore les
paragraphe différentes facettes : ( 5 à 8 lignes)
•Exemples pris dans l’oeuvre développés en fonction de l’argument énoncé :
si possible des citations apprises par coeur (3 à 6 lignes)
•Conclusion (1 à 2 lignes) : elle enrichit l’argument en montrant comment il se
rattache à la problématique. Ne pas reprendre les mêmes mots que dans
l’énoncé de l’argument mais trouver des synonymes qui améliorent ce dernier.
Conclusion •Synthèse : Elle reprend rapidement les étapes essentielles du
développement pour répondre à la problématique. Attention à ne pas
(10 lignes) poursuivre l’analyse !
•Ouverture sur un autre sujet (facultatif : à ne faire que si on est à
l’aise !)

Les types de plan : plans qui marchent à tous les coups !


1° Plan thématique : si la question est ouverte et qu’il n’y a pas de débat, mais un exposé point par point des
différents aspects de la notion à traiter. Ce plan a un caractère explicatif.
Ex. de sujet : « Quels sont les attraits de la littérature ? »

2° Plan dialectique : le fameux plan thèse (« Certes… »)/ antithèse (« Mais… »)/ synthèse si on peut répondre
par oui ou par non au sujet. Il y a un débat avec l’exposé des thèses pour et contre une opinion d’auteur
formulée dans le sujet et à débattre justement. On part de l’opinion de l’auteur (I) qu’on défend puis qu’on réfute
ou discute (II).
Ex de sujet : « Jean de La Fontaine affirme que ses fables sont parfaitement accessibles aux enfants. Partagez-vous
son point de vue ? »

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