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Introduction
Fiches outils
Sommaire des fiches outils
Révisions 5
Révisions méthodologiques
Il s’agit de revoir les modalités de l’épreuve orale obligatoire (séquence 1)
et de l’épreuve écrite (séquences 1, 2) du baccalauréat.
Vous trouverez aussi quelques rappels de stylistique sous la forme de
« fiches outils », des notions littéraires, des conseils de méthode, et des
éléments de versification.
Vous vous étonnerez peut-être que nous ne vous demandons pas ici
d’acheter tel ou tel livre ; néanmoins nous vous invitons à faire des lectures
personnelles et variées ; nous espérons que ce cours vous y incitera.
6 Révisions
Révisions 7
Le romantisme Il s’annonce à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, dans les textes de
(1820-1850) CHATEAUBRIAND (René, 1802) ; il s’impose en 1820 (LAMARTINE). Rejetant les
règles classiques d’imitation autant que le rationalisme des Lumières,
les romantiques s’intéressent au moi (l’émotion), au sentiment religieux,
à la nature, à l’Histoire, au Peuple. Poètes, romanciers et dramaturges
(HUGO), les romantiques souffrent du mal du siècle (tension entre la
pauvreté du réel et l’aspiration à l’idéal).
Réalisme et L’école réaliste, vers 1850, oppose l’exigence de vérité aux illusions
naturalisme romantiques. Elle sera plus pauvre en littérature qu’en peinture.
(1830-1900) Le réalisme au sens large caractérise déjà vers 1830 les romans de BALZAC
ou de STENDHAL (marqués par le romantisme, mais qui représentent la société
réelle), et le mot sera appliqué à FLAUBERT (Madame Bovary, 1857).
Le naturalisme de ZOLA (vers 1880) définit plus rigoureusement
cette esthétique de la vérité en se référant au modèle des sciences
expérimentales.
L’Art pour l’Art Le mouvement de l’Art pour l’Art prétend réagir aux prétentions sociales
(1850-1880) des romantiques comme à la pauvreté littéraire de l’école réaliste. Les
et le poètes parnassiens valorisent la forme.
Symbolisme FLAUBERT célèbre le style. Le culte de la beauté inspire BAUDELAIRE (Les
(1880-1900) Fleurs du mal, 1857) ; RIMBAUD engage la poésie dans une voie nouvelle
(Une Saison en Enfer, 1873).
Le symbolisme confirme un retour de l’irrationnel. MALLARMÉ (Poésies,
1887), fait figure de chef d’école ; pour lui, le langage poétique doit
révéler des vérités cachées.
8 Révisions
Des langages Nouveau Roman (Alain ROBBE-GRILLET, Michel BUTOR, Nathalie SARRAUTE),
nouveaux théâtre d’avant-garde (IONESCO, ADAMOV, BECKETT), poésie nouvelle : la
(1950-1960) littérature depuis la guerre s’est interrogée sur ses finalités, remettant
en question la forme même du langage.
Quelques personnalités (Marguerite DURAS, Michel TOURNIER, LE CLÉZIO)
restent à l’écart du Nouveau Roman et consacrent le retour du roman
traditionnel.
Les romans d’ECHENOZ (Lac, 1989) témoignent d’un certain renouveau
du genre.
Parallèlement, continue à se développer une littérature facile pour le
grand public. Elle a permis l’émergence d’œuvres intéressantes, dans le
domaine de la science-fiction et du roman policier (SIMENON).
Révisions 9
Le roman
Le mot désigne au Moyen Âge un récit versifié en langue romane (langue
vulgaire, par opposition au latin). Depuis le XVIIe siècle, il désigne une
œuvre narrative en prose racontant des actions imaginaires. Genre
dominant au XIXe siècle, le roman demeure très vivant au XXe siècle :
n’étant pas défini par des contraintes rigoureuses, il aborde les sujets
les plus variés.
Le genre romanesque se divise en de nombreux sous-genres :
– roman psychologique (importance des caractères) ;
– historique (cadre d’une époque réelle) ;
– régionaliste (cadre local typé) ;
– fantastique (qui introduit le surnaturel dans le monde réel) ;
– épistolaire (par lettres) ;
– policier, d’aventures, de science-fiction, etc.
La nouvelle et le conte sont des formes narratives brèves. La nouvelle vise
plutôt la vraisemblance mais peut être fantastique ; le conte (merveilleux,
fantastique, philosophique...) ne recherche pas le réalisme.
La poésie
La poésie comprend traditionnellement plusieurs genres :
– épique (récit d’événements héroïques) ;
– lyrique (expression des sentiments personnels) ;
– didactique (enseignement moral ou philosophique) ;
– dramatique (le théâtre, considéré longtemps comme une forme de
poésie).
e e
Aux XIX et XX siècles, elle s’est assimilée surtout à la poésie lyrique.
10 Révisions
Le théâtre
La tragédie codifiée au XVIIe siècle d’après les règles de l’Antiquité (« les trois
unités » : d’action, de temps et de lieu ; les cinq actes), met en scène
des personnages de rang élevé, confrontés à un destin exceptionnel.
Le dénouement est en général malheureux. La tragédie fait appel au
pathétique pour éveiller chez le spectateur « la crainte et la pitié ».
La comédie met en scène des personnages de condition modeste ou moyenne.
Son dénouement est heureux. Elle cherche à susciter le rire. Elle se
développe au XVIIe siècle, elle propose une représentation des mœurs
et des caractères qui la distingue de la farce (fondée sur un comique
plus grossier).
Le drame emprunte à la fois à la tragédie et à la comédie : drame bourgeois
(DIDEROT, BEAUMARCHAIS au XVIIIe siècle) ; drame romantique (HUGO, MUSSET
au XIXe siècle) qui se libère des règles et mélange les tons.
Au XXe siècle, ces trois appellations ne correspondent plus à des modèles
bien définis ; c’est le terme de pièce qui est le plus souvent employé.
La littérature d’idées
Un auteur, au moyen d’une argumentation, développe, expose et défend
une position.
On peut distinguer, en particulier :
L’essai l’auteur, dans une œuvre en prose ne relevant pas de la fiction, formule
ses réflexions sur les problèmes dont il traite, et il s’efforce de convaincre
ses destinaires du bien-fondé de ses positions.
La préface l’auteur déclare quels sont ses choix esthétiques, pourquoi il a écrit son
œuvre.
Le manifeste c’est une déclaration dans laquelle l’auteur présente ses conceptions,
ses objectifs.
Le pamphlet œuvre souvent brève, elle s’en prend avec violence à un système,
une institution, des personnes. L’argumentation est souvent moins
rationnelle que caricaturale.
Révisions 11
12 Révisions
Le registre (du grec pathos : la souffrance) ; le latin a tiré du grec le verbe pati :
pathétique souffrir, à partir duquel on retrouve le mot patient → le patient du
médecin → le malade → l’auteur cherche à émouvoir le lecteur en
présentant des situations ou des discours marqués par la souffrance et
la passion.
L’enfant avait reçu deux balles dans la tête. […]
Une vieille grand-mère était là qui pleurait.
Nous le déshabillions en silence. Sa bouche,
Pâle, s’ouvrait ; la mort noyait son œil farouche ;
Victor HUGO, " Souvenir de la nuit du 4 ",
Les Châtiments, II, 3.
Le registre (du grec drama : l’action) → il caractérise la montée d’une tension, une
dramatique succession d’événements violents.
Important
Révisions 13
Le registre (du grec lura = lyre → instrument de musique). Le lyrisme est, à l’origine,
lyrique un chant que le poète accompagne de sa lyre. Le ton lyrique évoque,
la plupart du temps à la première personne, des sentiments intimes
communs à tous les hommes et il cherche à émouvoir.
Si je mourais, là-bas, sur le front de l’armée
Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée
Et puis mon souvenir s’éteindrait comme meurt
Un obus éclatant sur le front de l’armée
Un bel obus semblable aux mimosas en fleur.
Guillaume APOLLINAIRE, Poèmes à Lou (XII)
Le registre (du latin orator : orateur) → il caractérise le discours de celui qui veut
oratoire impressionner et persuader ses auditeurs ou ses lecteurs.
Enfin, je m’adresse à la France. Eh bien ! Mon cher et vieux pays, nous voici donc
ensemble encore une fois, face à une lourde épreuve. En vertu du mandat que le
peuple m’a donné et de la légitimité nationale que j’incarne depuis vingt ans, je
demande à tous et à toutes de me soutenir quoi qu’il arrive.
Charles DE GAULLE, 29 janvier 1960, Discours et Messages T.3.
14 Révisions
Le registre (du grec didaskein : enseigner) → il définit le ton de l’auteur qui veut
didactique informer et instruire ses lecteurs.
Pour fabriquer un outil de pierre taillée efficace, il ne suffit pas de frapper sur un
caillou jusqu’à ce qu’il éclate : on s’en est bien aperçu le jour où l’on a essayé
de reproduire les principaux types d’outils préhistoriques. Alors – et aussi en
observant la même technique chez les indigènes qui la possèdent encore – on a
découvert la complication des procédés indispensables…
Claude LÉVI-STRAUSS, Race et histoire, 1952
Révisions 15
A Stylistique
Voici quelques-unes des figures de style les plus fréquemment utilisées.
La personnifi- Cela consiste à représenter sous les traits d’un personnage une chose
cation inanimée ou abstraite.
Ex : les personnifications de la Mort.
L’allégorie Façon de présenter, par une personnification prolongée, une idée abstraite.
Ex : Chez Verlaine, le chevalier (= la foi).
Quelquefois, pour indiquer l’allégorie, on se contente d’ajouter au nom
abstrait une majuscule.
Ex : le Soir (Baudelaire).
16 Révisions
L’oxymore consiste à accoupler deux mots que la langue commune n’a pas l’habi-
tude d’associer parce que leurs sens suggèrent des idées différentes et
même opposées.
Ex : « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles ». (Corneille).
La gradation consiste à ordonner selon une progression croissante les termes d’un
énoncé pour créer une dramatisation.
Ex : « Va, cours, vole et nous venge .» (Corneille)
La litote toujours de forme négative ; c’est le fait de dire moins, pour faire entendre plus.
Ex : Corneille : « Va, je ne te hais point » (= je t’aime).
La prétérition figure par laquelle on dit, tout en annonçant qu’on ne dit pas.
Ex : Zola : « Je ne me défends pas, d’ailleurs ». (En fait, il se défend).
La redondance, façon de s’exprimer qui consiste à doubler un mot d’un autre mot ou
le pléonasme d’une expression ayant la même signification.
Ex : descendre en bas.
Le parallélisme répète une construction identique dans deux groupes ou deux propositions.
Ex : Tel père, tel fils.
Révisions 17
Le rythme (du latin bis : deux). Coordination par : et, ou, ni.
binaire
L’inversion (le plus souvent du sujet), c’est placer un mot ailleurs qu’à sa place ordinaire.
B Versification
1. La rime et les jeux sur les sonorités
왘 C’est, à la fin d’un vers, l’identité de timbre de la voyelle finale et de
ce qui la suit.
Ex : mer / fer. [ε r]
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3. Les coupes
Il faut signaler les coupes importantes.
Ex : « Où suis-je ? Qu’ai-je fait ? Que dois-je faire encore ? » (Racine)
3 / 3 // 6 → égarement du personnage.
La césure à l’hémistiche est la coupe au milieu de l’alexandrin.
Ex : « Le coup passa si près // que le chapeau tomba » (Victor Hugo).
4. L’enjambement
Il y a enjambement (rejet ou contre-rejet) lorsque la fin du vers sépare
deux termes étroitement liés par le sens, entre lesquels le débit normal
ne comporte aucune pause.
Ex : « Lors Sire Rat va commencer à mordre
Ce gros lien [...] » (Marot).
Ex : « Un nuage tombé par terre, horrible, accru
Par des vomissements immenses de fumées » (Victor Hugo).
Révisions 19
6. Le sonnet
20 Révisions
La phrase introductive
La première phrase du paragraphe donne le cadre du travail effectué. Elle
répond à la question sous la forme d'une affirmation qui annonce l'idée
directrice du paragraphe, idée formulée dans la consigne (en fait, elle
identifie et définit le procédé ou l'aspect à étudier).
Ex : Soit la question « Étudiez les différents modes d’énonciation repéra-
bles dans ces textes et indiquez quel est leur intérêt pour la contestation
qu’ils véhiculent. »
Phrase introductive : « Ces textes des Lumières mettent en jeu des modes
d’énonciation variés, qui illustrent la richesse des moyens employés par
les écrivains pour contourner la censure. »
La justification
Commenter un texte, c'est aussi argumenter, d'une certaine manière : le
contenu du paragraphe justifie l'idée directrice en s’appuyant sur des citations
pertinentes des différents textes qui correspondent à la consigne donnée.
Ces citations s'accompagnent d’analyses qui construisent le développe-
ment de votre réponse à la question posée.
씮 C'est ici que la réponse doit faire le lien entre les repérages et l'inter-
prétation.
Dans la mesure du possible, confrontez les textes les uns avec les autres.
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Important
1. Travail préparatoire
Il vaut mieux commencer par regarder à quel genre littéraire et à quel type
de texte on a affaire.
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2. Élaboration du plan
Votre commentaire doit s’articuler autour de deux ou trois axes qui cor-
respondent à une problématique qui sera indiquée très clairement dans
l’introduction : « Nous voulons montrer que l’auteur ou que le texte... »,
par exemple : « nous voulons montrer que l’auteur transfigure la réalité »,
« nous montrerons que, sous ses apparences réalistes, ce texte est fan-
tastique »...
Il ne suffit pas de trouver deux ou trois grandes parties ; à l’intérieur de
chacune des sous-parties sont indispensables.
Ceci dit, le commentaire comporte toujours :
– une introduction,
– un développement,
– une conclusion.
3. L’introduction
a) La présentation du texte
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4. Rédaction du développement
Les citations Vous devez impérativement vous appuyer sur le texte ; aussi les citations
seront-elles nombreuses. Elles seront relativement courtes et exactes
(toujours entre guillemets).
Elle doivent être bien intégrées à votre devoir. Amenées par une phrase,
elles doivent aussi être parfaitement compréhensibles.
Enfin chaque citation sera commentée, tant pour le fond que pour la
forme (si possible).
5. La conclusion
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Révisions 27
Le plan de la dissertation :
La rédaction de la dissertation :
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Par imitation En reprenant un élément d’un texte étudié (écrire un texte reprenant par
exemple un procédé de style comme la métaphore filée, ou la morale
d’une fable) ;
En reprenant un genre et / ou un registre ;
En imitant un style, écrire « à la manière de » (pastiches ou, au contraire,
parodies).
Par amplifica- En imaginant le début ou la suite d’un texte, insérer un dialogue, une
tion description, le développement d’une ellipse narrative, etc.
Dans certains cas, la réécriture peut-être associée à une visée argumentative.
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Élaboration du plan
Parfois, on omet l’introduction en vue d’un effet de surprise (ou, bien sûr,
si l’on rédige la suite d’un texte).
Rédaction
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c) Élaboration du plan
Rappel Dans un sujet d’invention, l’élaboration d’un plan au brouillon est indis-
pensable.
Voici comment pourrait s’organiser votre nouvelle.
Plan possible :
Titre de la nouvelle.
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