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c h a p i t r e Le livre du professeur • Français • 6e

THÈME I : Récits d’aventures

1 Partons à l’aventure !

Textes et images histoire des arts


1. Au cœur de la nature hostile p. 22 Portraits d’aventuriers p. 34
Jack London, Croc-Blanc ✔ Je compare diverses représentations d’aventuriers au cinéma.
✔ Je comprends l’attrait du monde sauvage. ■ j’écoute et je comprends un message oral (chanson)
■ j’établis des liens entre différents domaines artistiques ■ j’établis des liens entre différents domaines artistiques

2. L’orage se déchaine p. 24
Jules Verne, Michel Strogoff Lexique et langue  p. 36
✔ Je m’identifie au héros de l’aventure. ✔ J’étudie le vocabulaire du récit, du mouvement et du paysage,
■ je connais la différence entre phrase simple et phrase j’emploie des suffixes.
complexe et je sais les analyser ✔ Je ponctue correctement, j’emploie l’imparfait et le passé
3. L’homme de l’ile p. 26 simple, j’accorde le verbe avec son sujet.
■ je découvre les liens entre la structure, le sens et
R. L. Stevenson, L’Île au trésor
l’orthographe des mots
✔ Je découvre comment on crée le suspense.
■ je comprends et j’interprète un extrait littéraire
Expression écrite et orale  p. 38
4. S’aventurer dans d’autres mondes p. 28
✔ Je décris un lieu d’aventures, je raconte une péripétie, j’écris un
J.R.R. Tolkien, Bilbo le Hobbit récit d’aventures.
✔ Je m’initie à l’aventure dans le monde de la fantasy.
✔ Je lis de manière expressive, je raconte une aventure.
■ je sais si j’ai compris un texte
■ je parle en prenant en compte mon auditoire
5. Vivre l’aventure par la lecture p. 30
Jules Vallès, L’Enfant projet – parcours citoyen p. 40
✔ Je comprends l’attrait de la lecture de livres d’aventures.
■ je découvre les liens entre structure, sens et orthographe des L’aventure, une affaire d’hommes ?
mots ✔ J’applique les principes de l’égalité entre les femmes et les
hommes.
Découvrir La Reine des piratesp. 32 ■ je participe à des échanges oraux
Thore Hansen ■ j’utilise l’écrit pour réfléchir et pour apprendre
✔ Je lis les aventures d’une héroïne.
■ je sais lire en autonomie

C h a p i t r e 1 • P R É S E N TAT I O N • Partons à l’aventure ! 1


Le livre du professeur • Français • 6e

THÈME I : récits d’aventures


c h a p i t r e

1 Partons à l’aventure !

Présentation du chapitre
Place dans le cycle et dans les programmes
❱ Le chapitre « Partons à l’aventure ! » s’inscrit dans la thématique littéraire des récits › Jack London, Croc-Blanc,
d’aventures, commune au cycle 3. Il en constitue l’une des deux entrées, l’autre étant Traduction de Philippe

B i bl i og r a p h i e
l’étude d’un classique du roman d’aventures en lecture intégrale. Sabathe, Robert Laffont,
1983.
❱ Au regard des programmes de CM1 et CM2, le chapitre s’inscrit à la fois en complémen-
tarité et en approfondissement. On notera ainsi qu’il s’agissait auparavant de romans › Robert-Louis Stevenson,
d’aventures dont le personnage principal était proche des élèves (enfant ou animal par L’Île au trésor, Flammarion
exemple), là où la 6e apporte le héros adulte. De même, le CM invitait à s’interroger sur Jeunesse, 2010.
les modalités du suspens là où la 6e vise à en comprendre les mécanismes et les effets › J.R.R. Tolkien, Bilbo le
sur le lecteur. Hobbit, Traduction de Daniel
Lauzon, Christian Bourgeois
Présentation générale Éditeur, 2012.
› Jules Vallès, L’Enfant, Folio
❱ Le chapitre « Partons à l’aventure ! » est un groupement de textes extraits de la litté-
Classiques, Gallimard, 2000.
rature française et étrangère dont les choix ont été guidés par la volonté d’assurer une
certaine cohérence dans l’étude du genre et d’en définir les invariants (figure du héros, › Jules Verne, Michel Strogoff,
rythme du récit, etc.), tout en diversifiant les univers abordés afin de ménager l’intérêt Classiques Hatier Œuvres et
des élèves et de leur donner le gout de la découverte et de la lecture. Thèmes, 2004.

Progression du chapitre
❱ Ainsi, la progression des textes part d’un ailleurs géographique avec Croc-Blanc, qui se
couple ensuite d’un ailleurs historique avec Michel Strogoff, pour s’orienter vers l’imagi- › Bibliographie illustrée de
naire de la piraterie avec L’Île au trésor puis vers l’univers de la fantasy avec Bilbo le hob- récit d’aventuriers modernes
S i t og r a p h i e

bit. Le dernier texte, quant à lui, celui de L’Enfant, revêt un statut un peu particulier en ce (expédition de Nicolas Vanier
qu’il constitue une mise en abyme de la situation de l’élève lecteur, amené à s’interroger par exemple).
à travers le personnage du petit Jacques sur son propre vécu de lecteur.
› Mini-série par épisodes
de 90 minutes de Michel
Strogoff. Adaptation de
Claude Desailly (1975).
› Lecture théâtralisée de
Michel Strogoff (Jean
Desailly, Philippe Noiret).

Pour un travail en interdiscipli-


narité avec l’anglais :
› Juliette Saumande, Treasure
island, Hachette Education,
Reading Time 2011.
› Juliette Saumande, White
Fang, Hachette Education,
Reading Time, 2013.

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TEXTES ET IMAGES
1. Jack London, Croc-Blanc p. 22 - 23
L’œuvre, comme entrée dans le programme de 6 , constitue une liaison de choix avec le CM2 où le récit d’aventures est abordé selon l’angle
e

suivant : le personnage principal est proche des élèves (enfant ou animal par exemple) afin de favoriser l’entrée dans la lecture. Ici, c’est
la problématique de l’homme face à une Nature hostile qui est abordée. Le choix de l’incipit répond à la recommandation d’étude de récits
qui tiennent en haleine le lecteur et l’entrainent dans la lecture.
L’image, quant à elle, par sa compréhension immédiate (transposition fidèle de la scène narrée dans l’extrait), permet de mettre en place
des premières connaissances de lecture de l’image (différents plans, utilisation des couleurs).

2. Jules Vernes, Michel Strogoff p. 24 - 25


Le choix d’une œuvre de Jules Verne relève de la recommandation d’extraits de différents classiques du roman d’aventures. Ainsi, l’étude,
ici, de faits de langue comme les types de phrases dans le dialogue, permet de mettre au jour l’omniprésence du danger et d’amorcer,
comme demandé, une première formalisation de notions littéraires. L’objectif est donc ici de sensibiliser les élèves aux choix d’écriture
d’une scène d’action, et d’expliciter les mécanismes de l’identification au héros. Le questionnement conduit aussi à aborder la notion
d’éthique d’une œuvre à travers les valeurs incarnées par le héros.
L’image permet, elle, d’étudier non plus une simple illustration comme précédemment, mais un réinvestissement sur un autre support,
plastique cette fois, de la violence de la tempête.

3. R. L. Stevenson, L’Île au trésor p. 26 - 27


L’œuvre de Stevenson est abordée afin d’approfondir l’identification du genre à partir de ses caractéristiques que sont l’action, le suspense
et les rebondissements. L’univers de la piraterie permet en outre de répondre à la nécessité d’approcher différentes catégories de récits
d’aventures. L’étude permet de comprendre pourquoi le récit capte l’attention du lecteur et la retient, et de s’interroger sur les raisons de
l’intérêt que l’on prend à leur lecture, dans la mesure où l’œuvre convoque des représentations et un imaginaire antérieurs dont l’étude va
permettre de comprendre le fonctionnement. Le questionnement vise donc à conforter les repères déjà posés et à en construire d’autres.
C’est également l’objectif de l’image choisie, puisqu’elle convoque une représentation patrimoniale du pirate dont on va chercher à com-
prendre l’effet sur le lecteur.

4. J. R. R. Tolkien, Bilbo le Hobbit p. 28 - 29


L’étude de l’extrait de Tolkien transpose des caractéristiques du genre dans d’autres univers. On quitte ici l’univers réaliste pour constater
l’efficacité des procédés de dramatisation dans le monde de la fantasy. On peut ainsi faire approcher la dimension littéraire d’un genre
d’abord connu des élèves par le cinéma, les jeux ou les bandes dessinées. Ainsi, l’œuvre permet de travailler sur la mémoire, en sollicitant
les rapprochements entre les œuvres littéraires, iconographiques et cinématographiques. Enfin, l’étude d’un extrait mettant en scène un
monstre permet de matérialiser l’intérêt du lexique des cinq sens, abordé dans les questions, et facilite ainsi à la fois l’appréhension de
l’inconnu et la création d’une tension et d’un sentiment de peur.

5. Jules Vallès, L’Enfant p. 30 - 31


Le choix de l’extrait de L’Enfant de Jules Vallès permet de faire une mise en abyme de la lecture du récit d’aventures. L’élève peut ainsi
transposer les effets de la lecture sur un personnage de fiction et en décomposer les mécanismes. En outre, aborder le personnage de
Robinson permet d’évoquer la dimension mythique de certaines figures de héros d’aventures (comme le propose également le dossier His-
toire des arts). L’encadré Éclairage s’inscrit dans cette logique en expliquant le passage de la réalité au mythe et en mettant en lumière
la continuité historique dans le personnage de Robinson et ses multiples réécritures. On permet ainsi une première structuration de la
culture littéraire des élèves. Ajoutons qu’en étudiant la superposition entre imaginaire de l’aventure et réalité vécue, le questionnaire
permettra de préparer les exercices d’expression écrite et orale.

HISTOIRE DES ARTS p. 34 - 35

Portraits d’aventuriers
❱ L’étude d’Histoire des arts est consacrée à l’aventurier. Elle s’inscrit dans un des axes d’étude proposés en Histoire des arts pour le cycle 3,
niveau 6e : « Donner un avis argumenté sur ce que représente ou exprime une œuvre d’art » (programmes cycles 2, 3, 4, septembre 2015,
p. 151). Elle permet en effet aux élèves d’acquérir deux compétences associées à cet axe d’étude : « résumer une action représentée en image
[...] et en caractériser les personnages » (Ibid. , p. 151) et « caractériser un morceau de musique en termes simples » (Ibid. , p. 151).

LEXIQUE / LANGUE - EXPRESSION ÉCRITE / EXPRESSION ORALE p. 36 - 39

❱ Lexique
Les activités lexicales sont orientées selon plusieurs axes liés au récit d’aventures : le récit, le mouvement et les lieux et paysages. Le
travail porte sur la suffixation et la synonymie.

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❱ Langue
Une part importante est accordée au verbe : sa « carte d’identité », sa conjugaison et ses valeurs aux temps du récit au passé (imparfait
et passé simple) et son accord avec le sujet. Une activité porte sur la ponctuation.

❱ Expression écrite
Les exercices proposés suivent une progression graduelle partant d’un fort guidage (avec support visuel déclencheur et ressources lexi-
cales) jusqu’à une grande autonomie qui permet un réinvestissement plus libre des univers abordés et des procédés étudiés. Par ailleurs,
on choisit de commencer par une appropriation individuelle des outils grammaticaux et lexicaux avant de favoriser l’échange entre les
élèves par des pratiques d’écriture semi-collective ou collective.

❱ Expression orale
Les exercices proposés mettent l’accent sur la mise en voix des procédés propres au récit d’aventures, telle la dramatisation, permettant
de travailler la voix, le débit, voire le corps dans une approche théâtralisée (suggérée par exemple dans l’exercice 2). L’exercice de lecture
expressive permet quant à lui, en début d’année, une mise au point sur la fluidité du décodage de la lecture orale chez tous les élèves,
préambule à tout travail sur l’expressivité. La suggestion du support numérique d’enregistrement évite d’ailleurs l’écueil de l’exposition
à la classe d’éventuelles difficultés, et permet de mettre en parallèle l’amélioration de la prestation orale avec la réécriture du brouillon
sur une expression écrite.

PARCOURS CITOYEN p. 40 - 41

L’aventure, une affaire d’hommes ?


❱ Choix du parcours : Le thème du parcours trouve pleinement sa place dans l’univers essentiellement masculin du récit d’aventures. Il permet
d’engager une démarche réflexive sur les textes abordés, d’éveiller le regard critique en abordant d’un autre point de vue les personnages (on
peut penser au couple Nadia / Michel Strogoff). Les étapes successives permettent une progression depuis une réflexion ouverte vers un guidage
plus fort, et enfin vers une production d’écrit.
❱ Objectifs : Il s’agit de mettre les élèves d’abord en situation de réflexion, de débat, puis de véritable formalisation des idées émergentes dans
une écriture à contrainte puisqu’il s’agit d’une suite de textes.
❱ Précisions sur la réalisation de l’activité (outils numériques, etc.) : Il semble cohérent de maintenir une alternance entre réflexion en
groupe pour l’étape 1, puis passage en classe entière pour la restitution et l’étape 2, afin de faire approfondir l’argumentation, pour enfin
repasser en groupe pour la production d’écrits. On pourra ainsi mettre en lien les différentes productions et lire à la classe la suite du
texte de Jules Verne.

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1 Partons à l’aventure !

Propositions de corrigés
OUVERTURE
Pour entrer dans le chapitre Image d’ouverture
1. On peut orienter la réflexion d’après le sens étymologique adven- 1. On fera remarquer la posture très assurée, la virilité du torse
tura (ce qui est sur le point de se produire) et évoquer la notion découvert par la chemise ouverte, le regard confiant et le léger
de suspense. On insistera sur l’aspect d’imprévu, de surprise, et sourire, en décalage avec l’hostilité suggérée par le décor. La tenue
également sur le caractère extraordinaire, hors du commun. privilégie la solidité et éventuellement le camouflage et laisse pré-
2. Les élèves devront s’efforcer de cerner la notion d’aventure en sager qu’elle est conçue pour résister. Les accessoires (sabre, bau-
lien avec la réalité au XIXe siècle : une rencontre inattendue, un drier, fouet, chapeau) évoquent les obstacles auxquels le héros se
accident (du latin accidere : ce qui survient fortuitement), un évè- confrontent : jungle, animaux sauvages, etc.
nement rocambolesque (dérivé de Rocambole, nom du héros aux Notons qu’Indiana Jones est un personnage de fiction créé par
aventures extraordinaires des romans-feuilletons de P.-A. Ponson le scénariste et réalisateur George Lucas dans une tétralogie (Les
du Terrail XIXe siècle). Les élèves s’attacheront à la cohérence de Aventuriers de l’Arche Perdue en 1981, Indiana Jones et le Temple
leur récit, au réalisme des détails décrits et au suspense ménagé maudit en 1984, Indiana Jones et la dernière croisade en 1989 et
pour plaire à leur auditoire. Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal en 2008). George
Lucas est également auteur des deux premières trilogies de Star Wars.
3. La définition d’un « bon livre » ou d’un « bon film d’aventures »
passe par la prise de conscience par l’élève de la relativité d’un 2. a) Indiana Jones semble se trouver dans l’entrée monumentale
jugement de valeur, mais aussi des éléments qui permettent à tout d’un temple abandonné. On fera remarquer la présence de la jungle
récepteur d’une œuvre d’art de se forger une opinion un tant soit avec la végétation visible (lianes). On peut faire le lien aussi avec
peu objective. le métier d’archéologue d’Indiana Jones.
On pourra, de fait, orienter les élèves vers l’observation des univers b) Le décor suggère le mystère. Il y a un jeu d’ombre et de lumière
mis en scène, l’analyse de l’intrigue à rebondissements et du sus- qui dévoile et cache à la fois. Il y a une plongée dans un décor
pense ménagé, ainsi que l’identification possible au héros, au-delà extraordinaire : géographiquement d’abord avec l’exotisme évoqué
des premières impressions exprimées. par la jungle et historiquement ensuite, avec le questionnement
sur la signification du temple.

TEXTES ET IMAGES

TEXTE 1 : Au cœur de la nature hostile (Jack London, Croc-Blanc)


1. Les deux premières lignes de l’extrait précisent le cadre de l’ac- ›g
 lacial puisque tout semble ici « gelé jusqu’aux entrailles »
tion : cette scène se déroule dans le Grand Nord, c’est-à-dire la (l. 1) ;
région proche du cercle polaire arctique où règne un froid glacial, › s auvage puisque le Grand Nord est ici nommé plus précisément
comme le précisent le GN « terres du Grand Nord » (l. 2) et le champ « le Wild sauvage », plénoasme anglo-français insistant sur
lexical du gel développé dans le passage : « gelé » (l. 1), « cris- l’omnipotence de la nature décrite dans ce passage ;
taux » (l. 6), ou encore « glacial » (l. 48); le « traineau » (l. 2) et ›d  angereux et mortel car il est décrit comme une « terre déso-
la « fourrure » (l. 5) confirment cette atmosphère. lée, silencieuse, meurtrière » (l. 11).
2. Les verbes sont à l’imparfait : « s’étendait » (l. 1), « formaient » On pourrait accepter l’adjectif « paisible » en raison de la descrip-
(l. 6). Il s’agit d’une description du lieu et de l’équipage. tion du « silence presque solide » (l. 19-20) qui règne mais on fera
remarquer aux élèves que ce silence est décrit comme « écras[ant] »,
3. Le thème de la mort apparait avec « spectres » (l. 8), « fan-
tout aussi dangereux finalement que le lieu lui-même.
tômes » (l. 8), « croque-morts » (l. 9), « funérailles » (l. 9) et
« cadavre » (l. 10), ainsi que la blancheur cadavérique des visages 5. a) Ils se déplacent avec un traineau chargé : le « traîneau » est
(l. 8 « masques livides »). évoqué l. 2, 16 et 41. Dessus est chargée une « caisse de bois »
(l. 16) contenant le cadavre d’une troisième homme.
4. Les adjectifs à privilégier sont ceux qui soulignent l’idée d’hos-
b) Ceci leur demande un effort important : « Ils avançaient sans parler,
tilité ou de danger qu’inspire ce paysage :
tendus par l’effort, avares de leur souffle », à cause du froid (l. 19-20).
›h  ostile par la « conscience d’affronter une force supérieure »
(l. 21-22) que semblent ressentir les deux hommes ; le texte 6. a) Ils ne se parlent pas car ils ont du mal à respirer : « tendus
évoque de plus le paysage comme « un ennemi aussi insen- par l’effort, avares de leur souffle » (l. 19).
sible, aussi démesuré... » (l. 12-13), or précisons qu’hostile b) Ils se regardent et se font des signes en silence : « Les regards
vient du latin hostis qui signifie ennemi ; des deux hommes se croisèrent par-dessus la caisse de bois. Ils
hochèrent la tête. » (l. 33-35)

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7. › Le danger se manifeste à travers le champ lexical du bruit. Les un danger qui dépasse les limites du réel et peut faire naitre dans
mots désignant le bruit vont en gradation ascendante avec « cri » l’imaginaire du lecteur toutes sortes d’hypothèses, ce que souligne
(l. 24) puis « hurlement » (l. 36) et contrastent violemment avec le l’adjectif « monstrueuse » (l. 30). Il y a ici un appel à l’imaginaire
« silence presque solide » (l. 20) qui régnait jusque-là. qui dramatise la menace.
› On peut signaler également la caractérisation du bruit qui est 9. a) Le sentiment qui domine la fin de l’extrait est la peur : « Il
« d’abord faible » (l. 25), puis « enfla » (l. 25) et « atteignit avait dû se forcer pour parler, et sa voix cassée aux consonances
sa pleine puissance » (l. 26), ou qui, pour le second hurlement rudes avait résonné comme une fausse note dans l’air glacial du
« nettement plus aigu, troua comme une flèche le silence ouaté » crépuscule. » (l. 46-48). La voix du personnage trahit ainsi ce que
(l. 36-38). son comportement général tentait de cacher.
› Le danger est donc audible mais reste invisible. b) Le sentiment de peur qui domine la fin de l’extrait souligne
8. a) Le pronom « ils » renvoie aux loups qui rôdent, ce que le l’incertitude dans laquelle sont plongés les personnages quant à
lecteur peut deviner grâce aux « cri[s] » / « hurlement[s] » qui se leur propre avenir puisque leur sécurité est totalement remise en
rapprochent du traineau (et à l’indice visuel donné par l’affiche du question. On peut faire le lien avec l’étymologie adventura, ce qui
film page 23 du manuel). est sur le point d’advenir, ce qui est suspendu. En effet, ce passage
b) La suggestion rend le danger plus diffus et plus présent à la crée un certain suspense, ce qui entraine un effet d’attente chez
fois. Dans ce lieu hostile, une telle menace mystérieuse évoque le lecteur. Il partage cette peur et veut savoir si elle est justifiée.

IMAGE 1 : Affiche du film Croc-Blanc, R. Kleiser, 1991.


1. › On peut attirer l’attention sur la composition de l’image : le › La perspective dirigée vers la gauche illustre le cheminement des
chien héros éponyme placé au centre est en position dominante. personnages qui s’enfoncent inexorablement dans ce monde hostile.
Les proportions montrent également les hommes petits dans un › L’élément placé au centre de l’image est la caisse de bois, cercueil
décor sauvage grandiose, ce qui rappelle la comparaison suggérée d’un des compagnons : la mort est donc placée en thème central.
par le texte entre ces hommes perdus dans un nature si hostile
› Les personnages sont montrés en mouvement, dans l’effort.
et « les Pygmées perdus dans un univers de géants » (l. 10-14).
L’homme au premier plan regarde de manière inquiète sur le côté,
› L’utilisation exclusive des couleurs froides (bleu et blanc) ce qui peut rappeler la notion de danger évoquée dans l’extrait.
illustre avec efficacité le Wild gelé.

TEXTE 2 : L’orage se déchaine (Jules Verne, Michel Strogoff)


1. Michel Strogoff montre une force physique exceptionnelle : 6. On peut relever : « la furie de l’ouragan » (l. 4), « cet effroyable
« force peu commune » (l. 2) et « force surhumaine » (l. 42), et de déplacement des couches d’air » (l. 9-10), « un nouvel assaut de
l’agilité : « s’élançant d’un bond » (l. 1), « repoussa de quelques la rafale » (l. 15), « formidable ouragan qui luttait » (l. 25-26),
pieds la voiture » (l. 42-43). « grêle de pierres et de troncs brisés que la montagne secouait
2. a) Il s’agit du mode impératif. et projetait sur eux » (l. 28-29). On pourra faire remarquer les
b) Michel Strogoff donne des ordres. Il se montre directif, fait personnifications utilisées ainsi que le lexique guerrier accumulé.
preuve d’autorité dans l’action. 7. a) Les phrases exclamatives sont particulièrement utilisées.
3. Michel Strogoff montre de la fermeté et de la détermination. Il b) Elles peuvent souligner l’intensité des sentiments ressentis, mais
ne se laisse pas impressionner ni gagner par la peur. Il traite de aussi la puissance de la voix des personnages au milieu du bruit
« poltron » l’iemschik (l. 12). Il se montre rassurant, sécurisant énorme de l’ouragan.
pour Nadia : « ne crains rien » (l. 49-50). Il fait preuve de sang- 8. Il s’agit tout d’abord de réussir à « maîtriser les chevaux » (l. 3)
froid et d’intelligence : « Il comprit qu’il n’avait plus le temps de pour éviter que l’attelage ne se renverse. Il s’agit ensuite d’éviter
l’arracher vivante du véhicule ! » (l. 39-40). Enfin, il se montre une « avalanche de pierres et de troncs d’arbres » (l. 5). Puis, la
généreux et sauve Nadia au péril de sa propre vie : « trouvant dans voiture se trouve presque « précipitée hors de la route » (l. 21).
cet immense péril une force surhumaine » (l. 41-42). Enfin, l’ultime menace vient du détachement et de la chute d’un
4. Il montre des qualités physiques et morales hors du commun, « énorme bloc » (l. 44) qui menace d’écraser la voiture et Nadia.
surpasse sa condition d’homme, place la vie des autres avant la 9. Le suspense vient, d’une part, de l’accumulation des dangers dont
sienne et sort vainqueur d’une lutte contre la nature déchainée. Il on ignore comment le héros va se sortir : « en même temps » (l. 4),
semble être le seul capable dans une telle situation de sauver les « un nouvel assaut » (l. 15), « le danger n’était pas seulement [...]
êtres en détresse qu’il a croisés sur son chemin, tel un envoyé de mais surtout » (l. 25-27) ; d’autre part, l’auteur joue sur l’effet de
Dieu, un être supérieur : « Dieu est avec nous, sœur ! / Avec moi, surprise que souligne l’adverbe « soudain » (l. 30). Enfin, la violence
bien sûr, frère, puisqu’il t’a mis sur ma route ! » (l. 52-54). et la menace mortelle qui pèsent sur les personnages font craindre
5. Nadia fait preuve également d’un comportement héroïque dans au lecteur pour leur vie : les visions d’horreur de Michel Strogoff
la mesure où elle garde son calme : « sans que sa voix trahît la lui-même soulignent la réalité du danger imminent qui pèse sur
moindre émotion » (l. 24). Elle pense aussi à la vie de Michel eux (l. 38-40) ; on pourra ainsi signaler avec profit l’anticipation
Strogoff avant de penser à la sienne : « Ce n’est pas pour moi que dans l’imaginaire du héros : « Michel Strogoff, en un vingtième de
je pouvais craindre ! » (l. 51). seconde, vit à la fois le tarentass atteint, sa compagne écrasée ! »

TEXTE 3 : L’homme de l’ile (R. L. Stevenson, L’Île au trésor)


1. Il s’agit de « Était-ce un ours, un homme ou un singe ? » (l. 5). 2. a) Jim ressent une très grande frayeur : « la terreur de cette
C’est une phrase interrogative qui montre que Jim s’interroge sur nouvelle apparition me figea sur place » (l. 6-7). Il est également
la « silhouette » (l. 4) qui est apparue près de lui. Nous avons ici désemparé : « j’étais désormais encerclé » (l. 8).
directement accès à ses pensées, sans verbe introducteur, sans b) › Ce sont le doute, l’incertitude, l’impossibilité d’identifier le
guillemets. danger qui déclenchent ce sentiment comme le soulignent plu-

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sieurs expressions, dont « je n’en savais pas plus » (l. 6). Le mot 8. Finalement, Jim fait face à la créature : « Voyant cela, je m’ar-
« apparition » le montre, ainsi que le pronom démonstratif neutre rêtai à nouveau. » (l. 38). Cette fois, il est sûr de son choix. Le
sujet « c’ » de « C’était noir, avec de longs poils » (l. 6). De plus, comportement de Ben Gunn suppliant (l. 36-37), signe de son
Jim se sent pris au piège entre deux dangers, l’un clairement iden- humanité, est une révélation pour lui : « à mon grand étonnement »
tifiable − le groupe des pirates mené par le dangereux John Silver (l. 36) et l’aide à agir avec plus de sérénité, de conviction.
qui le poursuit − l’autre, face à lui, un danger non identifié : cette 9. a) Les mots sont :
mystérieuse apparition. ›«  une silhouette » (l. 4) (GN avec article indéfini) ;
3. Les sentiments du narrateur évoluent en ce que la stupéfaction ›«  ce » (l. 5) et « c’ » (l. 6) : pronoms démonstratifs neutres ;
laisse progressivement place à la détermination. Jim parvient à ›«  cette nouvelle apparition » (l. 7) / « cette chose indescrip-
prendre une décision et à agir alors même qu’il était figé : « Je déci- tible, embusquée » (l. 9) / « cette créature des bois » (l. 11)
dai rapidement » (l. 9), puis « je décidai de faire face » (l. 30). Au trois GN avec un déterminant démonstratif ;
fil du texte, la peur va en diminuant : « quelque peu rassuré » (l. 26) ›«  la silhouette » (l. 14) ;
et Jim retrouve de la confiance : « mon courage se ranima » (l. 30). ›«  cet adversaire » (l. 17-18) ;
4. a) Jim se sent encerclé car d’un côté, Silver le poursuit, et de ›«  la créature » (l. 18) ;
l’autre est apparue la créature menaçante : « derrière moi, les ›«  elle » (l. 18) ;
meurtriers, et devant moi cette chose indescriptible » (l. 8-9). ›«  c’était bien un homme » (l. 21) ;
b) Jim doit réfléchir sans tarder car il est en danger de toutes parts, ›«  il s’agissait d’un homme, même sauvage » (l. 25-26) ;
c’est pourquoi il agit rapidement, sans tergiverser : « Je décidai ›«  cet homme de l’île » (l. 30-31) ;
rapidement » (l. 9), puis « je décidai de faire face » (l. 30). › « il » *5 (l. 32, 33, 34, 41) : pronom personnel masculin singulier
5. a) Jim commence par rebrousser chemin : « Alors je fis demi- sujet ;
tour et [...] je retournai sur mes pas en direction des canots » ›«  Ben Gunn » (l. 40).
(l. 12-13). Puis, Jim change d’avis pour affronter la créature, ras- b) Les premières expressions soulignent le caractère indéfinissable
surée par sa nature humaine (l. 25) : « Je décidai de faire face à de cet être qui surgit près de Jim, impossible à comparer avec une
cet homme de l’île et marchai résolument vers lui » (l. 30-31). chose connue. C’est donc une source d’angoisse. Puis, progressive-
b) Jim peine à se décider. Il a besoin de faire le point sur sa ment, l’être montre sa nature humaine, ce qui rassure Jim.
situation : « Je m’arrêtai pour réfléchir » (l. 27-28) et évaluer les 10. a) Ben Gunn relève de la bête avec des caractéristiques phy-
dangers : rassuré par une menace moins vive qu’il ne l’imaginait, siques comme « c’était noir, avec de longs poils » (l. 6), mais
il reprend conscience de la menace qui le poursuivait : « ravivait également du fait de sa manière de se déplacer : « d’un bond
par contrecoup ma peur de Silver » (l. 26-27). Il tente également rapide » (l. 4), « filait d’un tronc à un autre » (l. 18). On pourra
de s’extraire de l’imaginaire pour prendre des décisions objectives faire remarquer la comparaison « tel un chevreuil » (l. 18-19).
loin des réactions subjectives qu’il accumule dans le feu de l’action, b) Le personnage fait aussi penser à un homme car il est bipède :
mais cela reste bien difficile : « ce que j’avaisÒ entendu dire à pro- « courait sur deux jambes » (l. 19). On pourra encore relever la com-
pos des cannibales me revenait en mémoire » (l. 23-24). paraison « comme un être humain » (l. 19-20). Le champ lexical asso-
6. a) On compte neufs verbes conjugués des lignes 32 à 37 : cié est celui du corps humain « genoux » et « mains » (l. 36-37), et
« s’était caché », « devait », « réapparut », « vint », « hésita », la posture traduit une intention humaine, sociale et chrétienne : « se
« recula », « s’avança », « se jeta », et « tendit ». jeta à genoux et tendit vers moi des mains suppliantes » (l. 36-37)
b) Le premier est conjugué au plus que parfait, le second à l’imparfait et / « c’est trois ans j’ai pas parlé à un chrétien. » (l. 42)
les huit suivants au passé simple pour indiquer des actions successives. 11. a) Il s’exprime difficilement. Cela se voit dans son élocution :
c) Cela produit un effet d’accumulation, accélérant le rythme de « sa voix rauque, mal assurée, grinçait comme une serrure rouil-
l’action, mais cela crée aussi un effet de retardement de la ren- lée » (l. 40-41) et à travers sa syntaxe, mal construite : « c’est
contre finale entre Jim et Ben Gunn, ménageant un suspense cer- trois ans j’ai pas parlé à un chrétien » (l. 42).
tain aux yeux du lecteur. b) Il a perdu l’habitude du langage et de la communication. On
7. L’action semble rapide. On pourra signaler la juxtaposition : peut imaginer qu’il a été abandonné seul sur cette ile depuis tout
« hésita, recula, s’avança » (l. 35) qui renforce l’effet en mimant ce temps. La lecture de l’œuvre intégrale permet de comprendre que
par la répétition de trois verbes de trois syllabes le mouvement Ben Gunn a été « marronné », c’est-à-dire abandonné sur cette ile
hésitant de l’être qui se présente devant Jim. par ses comparses pirates.

IMAGE 3 : L’acteur anglais Arthur Bourchier (1864-1827) dans le rôle de Long John Silver dans une version
pour le théâtre, peinture, 1920.
1. C’est son handicap et sa béquille qui sont à remarquer en premier. 2. On fera remarquer le foulard sur le crâne, le chapeau tricorne,
Cela laisse imaginer les violences qu’il a dû subir et causer. On peut la boucle d’oreille en or, les armes (sabre à la ceinture et épée
amener les élèves à comprendre que, diminué physiquement, ce sont courte à la main), le baudrier, le pantalon corsaire et la redin-
donc ses caractéristiques morales qui en font un chef redoutable et gote. Dans cette représentation, pas de perroquet sur l’épaule,
redouté. En cela, il est d’autant plus inquiétant. Cela est à rapprocher mais ce détail pourra être évoqué avec les élèves.
de l’apparente dureté d’expression du visage et du regard perçant.

TEXTE 4 : S’aventurer dans d’autres mondes (J.R.R. Tolkien, Bilbo le Hobbit)


1. a) Le pouvoir de l’anneau est de rendre invisible : « il vous b) On insiste sur la couleur et surtout la lumière qu’ils émettent :
rendait invisible » (l. 4-5). « yeux brillants » (l. 8-9), « ses yeux brillaient » (l. 16), « ses
b) Il le découvre en échappant un peu par hasard à Gollum, le yeux prirent une teinte verdâtre » (l. 21), « la lueur de ses propres
propriétaire de l’anneau : « Gollum, avec ses yeux brillants, était yeux » (l. 25-26).
passé tout près de lui sans le remarquer. » (l. 8-9). c) Gollum semble être un personnage inquiétant et une créature
2. a) Il s’agit des yeux évoqués aux lignes 8, 16 , 21 et 26. fantastique.

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Le livre du professeur • Français • 6e

3. Gollum est plus proche d’un animal du fait des bruits qu’il émet : Vue Ouïe Odorat
« sifflant » (l. 11), « il siffla » (l. 22), « sifflement » (l. 35). Il
se comporte, de plus, comme un prédateur : « renifla » (l. 20), « bruit » (l. 3),
« invisible » (l. 5),
« proie » (l. 37). Notons également que les sens qui sont le plus « silencieusement »
« brillants » (l. 9),
développés chez lui sont « l’ouïe et l’odorat » (l. 24). (l. 19), « renifla »
« brillaient »(l. 16),
« siffla » (l. 22), (l. 21),
4. a) On repère : « visible » (l. 18),
« ouïe » (l. 24), « odorat »
› tout d’abord le trajet dans la galerie (l. 1-12), « teinte verdâtre »
« sifflements » (l. 35), (l. 24)
› puis l’immobilité devant la sortie bloquée avec une grande (l. 21),
« cri » répété deux fois
tension (l. 13-26), « ombre noire » (l. 25).
(l. 36)
› puis le saut final (l. 27-38).
b) › Le suspense est créé par l’alternance des moments d’action b) La tension vient des précautions prises par Bilbo pour ne pas être
et d’immobilité que souligne le passage du passé simple, temps remarqué par Gollum afin de lui échapper. On peut remarquer une grada-
de l’action ponctuelle et vive, à l’imparfait, temps de l’action qui tion dans ces précautions avec « toujours avec prudence » (l. 2), « aussi
dure, inachevée ; puis le retour au passé simple pour la fuite finale. silencieusement que le peut un hobbit » (l. 12), « plus silencieusement
› On pourra faire relever d’une part le champ lexical du mouvement qu’une souris » (l. 19-20), « arrêta presque de respirer » (l. 27). La
avec « s’élança » (l. 1), « enjambées » (l. 1), « poursuivirent » tension est entretenue par les réactions de Gollum : « se raidit à l’ins-
(l. 10), « marchant » (l. 11), « il sauta » (l. 29), « bondit » (l. 30), tant » (l. 20), Gollum « était désormais sur sess gardes » (l. 23), « tendu
« se jeta » (l. 33), « fila » (l. 34), et d’autre part celui de l’immo- comme un arc, prêt à bondir » (l. 26). La peur est également présente
bilité avec « s’arrêtèrent » (l. 13), « s’était assis » (l. 15), « s’être du côté de Bilbo qui « craignait » (l. 2), et qui « trembla » (l. 28).
accroupi » (l. 24).
7. a) Le cri de Gollum à la fin du passage est « rempli de haine et de
5. Il s’agit du passé simple avec « se jeta » (l. 33), « tenta » (l. 33), désespoir » (l. 36-37). Il exprime ainsi une immense colère mêlée
« se refermèrent » (l. 33), « fila » (l. 34), « se retourna » (l. 35). d’un fort sentiment d’impuissance face à celui qui l’a dépouillé.
On pourra avec profit signaler l’accumulation d’actions successives, b) Les deux raisons sont la perte de l’anneau, d’une part : « la seule
soulignée par une juxtaposition et coordination simple des actions chose dont il s’était jamais soucié : son trésor » (l. 39) ; et d’autre
par la conjonction « et ». part, la fuite de Bilbo puisque Gollum a le sentiment d’avoir « perdu
6. a) Les sens principalement évoqués sont la vue, l’ouïe et l’odo- sa proie » (l. 36). Gollum est, de fait, incapable de dépasser les
rat : on peut classer les mots en trois colonnes : limites de la grotte pour rattraper le voleur, il appartient à ce lieu.

TEXTE 5 : Vivre l’aventure par la lecture (Jules Vallès, L’Enfant)


1. Jacques est en retenue pour avoir bousculé un surveillant : « J’ai 5. a) Le champ lexical des sentiments comprend les mots : « curio-
été puni un jour : c’est, je crois, pour avoir roulé sous la poussée sité » (l. 29), « émotion (immense) » (l. 29), « remué » (l. 30),
d’un grand, entre les jambes d’un petit pion qui passait par là, et « (jusqu’au fond du) cœur » (l. 30).
qui est tombé derrière par-dessus tête ! » (l. 1-3) b) Jacques s’est identifié à Robinson, a vécu les aventures comme
2. Les points communs sont l’isolement : « me voilà seul » (l. 6), si elles étaient les siennes propres. Il s’est passionné pour sa lec-
répétition de l’adjectif « vide » (l. 5, 9), adverbe « rien » (l. 11) ; ture, comme le soulignent les termes « dévoré » (l. 28), « collé »
le lieu inhospitalier : « une étude vide » (l. 5) avec des « murailles (l. 29) et « pris » (l. 29), proposés selon un rythme ternaire aux
sales » (l. 6) ; un lieu où tout est à inventer avec peu de ressources : lignes 28-29.
« Rien, une règle, des plumes rouillées, un bout de ficelle, un petit 6. Alors qu’il était enfermé, Jacques a pu s’échapper par l’imagination.
jeu de dames, le cadavre d’un lézard, une agate perdue » (l. 11-14). 7. a) Le pronom « je » renvoie à Jacques.
3. a) Entre les lignes 22 à 24, Jacques a lu le livre en entier. b) Il s’est si fortement identifié au héros du livre qu’il se prend
b) Le temps de sa lecture, Jacques s’est échappé de la réalité ; dans pour Robinson.
le cours du récit, le temps s’est comme arrêté. On pourra ainsi faire 8. À la fin du texte, Jacques est resté dans l’imaginaire du livre. On
remarquer que le blanc dans la page autour du titre du livre matéria- le voit aux nombreuses phrases interrogatives : « Est-ce Vendredi ?
lise cette ellipse temporelle. La phrase qui suit le titre, montre, elle, Sont-ce des sauvages ? » (l. 43) qui marquent la frontière très mince
qu’un long temps s’est écoulé sans que Jacques, ni le lecteur, ne s’en entre réalité et fiction dans son esprit. Il doute de ce qu’il ressent
aperçoive : « Il est nuit. Je m’en aperçois tout d’un coup » (l. 22-23). (la faim et la soif, l. 36-41), de ce qu’il entend (le bruit dans la
4. Lorsqu’il a terminé sa lecture, Jacques éprouve une véritable serrure, l. 42), et ne sait plus dans quel monde il va trouver les
souffrance physique : « J’ai le cou brisé, la nuque qui me fait mal, solutions. Les phrases exclamatives comme « Pas de bananes ! Ah !
la poitrine creuse » (27-29). Il est sans doute resté un très long lui, il avait des limons frais ! » (l. 40-41) montrent l’intensité des
moment dans la même position pour lire. sentiments suscités par la lecture - qui perdurent.

PARCOURS D’UNE ŒUVRE

Découvrir La Reine des pirates (Thore Hansen)


BLOC 1 : puis d’Espagne (p. 16).
1. a) Il est élevé par Mazha, une vieille indienne, et par son père. b) Un navire en partance pour le Nouveau-Monde avait besoin de
b) Mazha a « brusquement disparu » (p. 23). Le père tombe malade charpentiers (p. 16).
et meurt (p. 25-26). c) L’équipage a été attaqué par des pirates (p. 20), il a alors perdu
son ami Odd (p. 22).
2. Son père voit passer un navire et chuchote « Victoria ». Il donne
aussi le nom du navire : El Hacon (p. 11). 4. a) C’est le moine Frère Frantz (p. 31) qui « est devenu un vrai
ami ».
3. a) Son père vient d’Europe : « pays de froid et de pluie » (p. 14),

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Le livre du professeur • Français • 6e

b) Le jeune garçon pense qu’il a été pirate : « je me suis dit que (p. 86) ; « rusée comme un renard » (p. 93).
ce frère-là n’avait pas toujours été un paisible moine ». (p. 33) b) Victoria est un prénom formé sur la racine latine victor qui
5. a) Victor apprend à lire et à écrire auprès des moines : « [les signifie la victoire : Victoria est « la victorieuse ».
livres] m’ont ouvert la porte de mondes inconnus » (p. 34). 6. On valorisera la cohérence du récit d’une des aventures de
b) C’est cela qui lui permettra ensuite de pouvoir lire le journal de Victoria, ainsi que les détails donnés pour décrire les étapes pro-
Victoria Reed. gressives de celle-ci.
6. a) Il a « un petit sac de pièces d’or » (p. 30). 7. Le réaction de Victoria est double : elle éprouve d’une part « une
b) Personne ne connait son secret car son père le lui a recommandé certaine fierté » (p. 61) puis craint d’être reconnue et vit dans la
(p. 30). peur (p. 64).
BLOC 2 : BLOC 3 :
1. a) La mère de Victor a perdu ses parents et s’est retrouvée sans 1. a) Frère Franz met en garde Victor contre les pirates qui
ressources (p. 43). recherchent son trésor (p. 103).
b) Victor se retrouve dans la même situation après le décès de son père. b) Il veut se replonger dans les souvenirs de Mazha et de son père,
2. a) Elle a refusé de servir de domestique à son oncle et s’est enga- revoir la cabane de son enfance (p. 106).
gée sur un navire déguisée en garçon (p. 44). Elle prend le départ 2. a) Victor remarque « un gros tas de feuilles de palmier sur la
vers le Nouveau-Monde et lutte contre les pirates des Bahamas. plage » (p. 107).
b) Elle garde son identité secrète car elle est engagée comme escri- b) Ils veulent le torturer pour qu’il révèle l’emplacement du trésor
meur à leurs côtés ; si la vérité est dévoilée, elle risque la mort (p. 47). (p. 108).
3. a) Elle fait partie des pirates qui attaquent l’équipage du père c) Les pirates meurent noyés : « leur bateau s’est retrouvé coincé
de Victor (p. 52-53). entre les rochers » (p. 109).
b) Elle le défend lors du duel contre Miguel le Rouquin et se bat 3. a) Victor fait preuve de courage lors de la poursuite en bateau
au sabre à sa place (p. 58-59). (p. 109).
c) Cette situation n’a rien d’habituel : elle va même à l’encontre des b) Son comportement évoque celui de sa mère.
récits classiques de rencontre amoureuse car c’est la femme qui fait 4. On attend des élèves qu’ils mettent en avant le défaut qu’est
ici usage de la force pour sauver l’homme en détresse. la cupidité, cette recherche de l’enrichissement à tout prix, au
4. Little Joe est « rusé, habile », (p. 51) « courageux, équitable, mépris des valeurs morales. L’ expression « acheter le silence de
juste » (p. 56) ; alors que Miguel le Rouquin est « une vraie brute » quelqu’un » pourra être explicitée comme exemple de monnayage
(p. 56). « Fou est peut-être le mot qui le décrit le mieux » (p. 57). immoral. Le développement de pratiques comme le troc pourra
5. a) Victoria fait preuve de plusieurs qualités la rendant digne de être évoqué afin de souligner ce que l’homme essaie de faire
son statut de capitaine : aujourd’hui pour s’éloigner d’un fonctionnement du monde trop lié
› elle fait preuve d’intelligence et de patience pour mettre sur aux échanges monétaires, où toute chose semble avoir un prix, où
pied les attaques ; « quand tous les plans étaient fin prêts » la consommation est permanente.
(p. 81), « l’attaque se déroulait de façon si rapide et si habile » 5. La leçon est qu’il y a un « prix à payer pour être le fils de la reine
(p. 81). des pirates » : le mensonge et le fait de vivre avec la mort des trois
› e lle est travailleuse, consciencieuse, courageuse. Ainsi, elle pirates sur la conscience. « Il était difficile d’admettre que j’étais
entraine son équipage sans reculer devant les efforts à four- responsable de la mort de trois personnes ». C’est aussi le secret
nir : « elle nous obligeait à nous entraîner avec les canons » de son identité « je ne dis jamais qui je suis, qui est ma mère. C’est
(p. 82) ; une leçon que j’ai apprise ». (p. 113).
› e lle a une haute conscience de ce que sont l’honneur et la 6. On peut s’attendre à une déception des jeunes lecteurs dans la
fidélité et fait preuve d’une grande cruauté en abandonnant sur mesure où finalement Victor ne retrouve pas sa mère.
une ile déserte ceux qui ont trahi : « une vraie dure, ta mère »

HISTOIRE DES ARTS

Portraits d’aventuriers
1. Les aventuriers ont tous une posture volontaire, étant prêts à c) Les termes et noms exotiques, évoquant notamment l’Asie, sti-
combattre. D’ailleurs, ils sont tous armés : Indiana Jones tient un mulent l’imaginaire : « Sampang » (barque à fond plat utilisée en
sabre et un fouet, Corto Maltese a un revolver, le Chat Potté a une Asie), le « parfum d’Ylalang » (arbre dont les fleurs ont un parfum
épée et la guerrière de Star Wars porte un bâton qui s’apparente très réputé en Asie du Sud-Est), « Samouraï du Soleil » et « Doc
certainement à un sabre laser. De plus, tous les aventuriers mascu- Xhatan » (ce nom du « super-méchant » qu’affronte Bob Morane
lins portent un chapeau, ce qui leur donne un caractère mystérieux. n’est pas sans évoquer le diable, Satan). La référence à « l’Archi-
2. a) L’aventurier s’appelle Bob Morane. pel » est aussi une invitation au voyage et à l’aventure.
b) Les qualités de Bob Morane sont celles d’un véritable aven- d) On peut écouter la chanson d’Indochine en suivant ce lien.
turier, qui a de vraies valeurs (il défend le Bien contre le Mal, Le rock d’Indochine crée un rythme rapide. Cela renvoie à l’idée que
qu’incarnent « le gang de l’Archipel » ou les « guerriers du Doc Bob Morane enchaine les aventures sans faire de pause.
Xharan »). Il a, de plus, un sens aigu de l’honneur, d’où son surnom 3. a) Les lieux où se situent les aventuriers sont : la montagne
de « Samouraï du Soleil ». Il est doué et se sort de toutes les situa- (doc. 1), un bateau (doc. 2 et 3 « Sampang »), la forêt (doc. 4), le
tions, quel que soit l’adversaire : « contre tout chacal », « contre désert (doc. 5), l’espace (doc. 6).
tout guerrier ». Les répétitions à la rime insistent sur cet aspect. b) Ces lieux sont propices à l’aventure car ce sont des lieux sau-
Il est finalement supérieur à tous ceux qu’ils affrontent, d’où cette vages où des évènements inconnus et inattendus peuvent survenir
hyperbole finale : « Bob Morane est le roi de la terre ». à tout moment.

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Le livre du professeur • Français • 6e

4. Les aventuriers sont tous dans une attitude offensive : Indiana turier comme les autres.
Jones et le Chat Potté pointent leurs armes en avant, semblant › On sera attentif aux arguments développés par les élèves pour
faire face à un ennemi qu’on ne voit pas. Cela montre leur courage discuter de ce dernier point. Cela permet de travailler autour du
et leur volonté de vaincre. Cette attitude volontaire est aussi celle socle commun de compétences : « travailler sur ce respect, sur le
de la guerrière de Star Wars qui marche droit devant elle, le regard refus des discriminations et l’application des principes de l’égalité
haut. Quant à Corto Maltese, son attitude dit non seulement son fille/garçon. » (Domaine 3, Programmes pour les cycles 2, 3, 4,
courage mais, comme il semble dans une position d’attente, cela Septembre 2015, p. 93)
montre aussi son intelligence du combat. 7. Ce travail s’appuyant sur les gouts des élèves, on ne peut pro-
5. a) Cette astronaute est aussi une aventurière car elle explore poser de corrigé type. On veillera à ce que l’élève justifie bien ses
des espaces encore très mal connus de l’homme. De plus, elle prend gouts en faisant des références précises aux documents étudiés.
de grands risques, puisqu’elle est sortie de la station spatiale et Complément : › Cette étude d’Histoire des arts consacrée à l’aven-
elle lutte contre la peur, contre l’absence de pesanteur et contre turier s’inscrit dans un des axes d’étude proposés en Histoire des
un matériel défectueux qu’elle doit réparer. arts pour le cycle 3, niveau 6e : « Donner un avis argumenté sur ce
b) Cette aventurière porte une combinaison complète pour se pro- que représente ou exprime une œuvre d’art » (Programmes cycles
téger. Ce costume, plutôt futuriste, contraste avec ceux des autres 2, 3, 4, septembre 2015, p. 151). Elle permet en effet aux élèves
aventuriers qui sont plutôt passéistes. Par ailleurs, contrairement d’acquérir deux compétences associées à cet axe d’étude : « résu-
aux autres aventuriers, l’astronaute n’a pas d’arme. mer une action représentée en image [...] et en caractériser les
6. › La position du Chat Potté devant la femme à secourir donne personnages » (Ibid., p. 151) et « caractériser un morceau de
l’impression qu’elle a besoin d’être protégée et qu’elle ne peut musique en termes simples » (Ibid., p. 151).
se débrouiller seule. Notons toutefois que, dans ce film d’anima- › En prolongement de cette séance, il est possible de prévoir un
tion, nous sommes déjà loin de l’image classique de la femme en travail d’écriture dans lequel l’élève choisit un des aventuriers pré-
détresse puisque la demoiselle est équipée comme un chevalier sentés dans les quatre œuvres étudiées puis raconte une de ses
plutôt que comme une dame en robe. Les femmes aventurières des aventures. Il peut ensuite la lire à haute voix devant la classe.
doc. 5 et 6 sont aux antipodes de l’image de la faible femme qui ne Cette activité complémentaire s’inscrit pleinement dans la lignée
peut se débrouiller seule, qui a toujours besoin d’un prince, d’un des nouveaux programmes qui préconisent de favoriser l’« expres-
chevalier pour l’aider : ce sont des femmes fortes qui n’ont besoin sion à l’oral et à l’écrit, éventuellement dans le cadre d’un travail
de personne. D’ailleurs, elles sont seules ! Ce hiatus entre les deux d’imagination, à partir d’une action représentée par un tableau,
représentations de la femme montre que, dans une société pensée [...] une séquence cinématographique » (Ibid., p. 151).
par les hommes, l’aventurière n’est jamais perçue comme un aven-

LEXIQUE

Exercice 1 : auteur ; héros ; personnage ; récit ; narrateur Exercice 3 : a) discrétion b) inquiétude c) difficulté d) franchise
Exercice 2 : e) douceur f) éloignement g) gentillesse h) étourderie
Exercice 4 : a) faiblard b) jaunâtre c) lourdaud d) ferraille
Mouvement Mouvement Changement e) chauffard f) fadasse g) grisâtre h) finaud
Marche
vers le haut vers le bas de direction
Exercice 5 : s’avança > c) progressa ; bondir > g) surgir ; prit la
a) cheminer d) sauter i) s’affaisser b) bifurquer fuite > e) détala ; suivit > d) talonna ; coururent > gambadèrent ;
c) courir f) arpenter j) dévaler e) pivoter s’engagea > b) se dirigea ; fit volte-face > a) pivota
g) gravir o) s’incliner k) virer
h) bondir l) obliquer Exercice 6 : bosquets > h) petit bois ; taillis > a) partie d’un bois com-
n) se hisser m) dévier posé de petits arbres ; cime > c) sommet ; sentier > e) petit chemin ;
p) surgir berge > b) bord d’un cours d’eau ; orée > g) bord d’une forêt ; coteau >
d) versant d’une colline ; champêtre > f) relatif à la campagne

LANGUE

Exercice 1 : arrière-plan) ; s’arrêta (action unique, premier plan plan) ; s’ima-


gina (action unique, premier plan plan) ; était - voulait - savait
Verbe Infinitif Groupe (action inachevée, arrière-plan)
virent voir 3e groupe Exercice 3 : a) je nageais b) nous avancions c) tu apparaissais d)
sembla sembler 1er groupe vous criiez e) il naviguait f) ils voulaient
éleva élever 1er groupe Exercice 4 : il avança ; ils aperçurent ; il blanchit ; ils furent ; il
prononça prononcer 1er groupe pensa ; ils prirent.
Exercice 5 : - Arriverons-nous bientôt ?
avez demandés demander 1er groupe - Dans dix minutes, Milord ! (ou.)
se releva se relever 1er groupe - Bien, mais ce garde est-il digne de ma confiance ?
fixa fixer 1er groupe - Parfaitement digne, Milord ! (ou.)
- Tenez, Milord ! s’écria Ritson, regardez là-bas cette lumière. (ou !)
Exercice 2 : venait (action répétée) ; fut (action unique) ; resta
- s’avança (actions successives, premier plan) ; touchait (descrip- Exercice 6 : a) La fumée formait (...) qui s’étirait… b) Ralph
tion, arrière-plan) ; s’élevaient (description, arrière-plan) ; lan- inspectait (...), scrutait… c) (...) les ennemis voyaient (...) il
çait (description, arrière-plan) ; déchargeait (action inachevée, fallait… d) Les enfants couraient (...) ils pouvaient… e) Allaient-
ils… ?

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EXPRESSION ÉCRITE

Exercice 1 : › L’écrit attendu ici est de type descriptif et non un Exercice 3 : › Il s’agit d’un travail d’écriture complexe dans la
récit d’actions. mesure où il nécessite une réflexion préparatoire collective avant
› Ce travail d’écriture permet à l’élève de s’appuyer sur un support le passage à l’écrit. Cet exercice amène l’élève à réfléchir sur les
visuel. Il est par ailleurs guidé par des phrases d’amorce qui sont différentes stratégies d’écriture puis le place en situation de réé-
souvent un frein au démarrage. L’élève pourra également s’appuyer criture car il doit prendre en compte l’avis de ses pairs pour faire
sur les extraits de textes vus dans le chapitre, Croc-Blanc ou L’Île évoluer son texte. Pour mener à bien la production, on insistera
au trésor par exemple, dont les paysages sont proches des images sur la nécessité du brouillon pour l’organisation des différentes
proposées. On fera comprendre à l’élève l’importance du travail étapes données dans la méthode. On invitera l’élève à puiser du
préparatoire au brouillon pour la sélection des éléments choisis vocabulaire dans l’exercice 1 et dans le reste du chapitre 1 (textes
et leur caractérisation ainsi que des verbes de perception et des et exercices) pour répondre aux attentes du sujet et enrichir sa
connecteurs de lieu pour leur organisation. production.
› Le temps attendu pour cette description est le présent, compte- › Dans la constitution des groupes, on favorisera le croisement des
tenu de la phrase d’amorce « Je pénètre alors au milieu de … », compétences en répartissant équitablement des élèves ressources
dont on fera bien vérifier à l’élève la conjugaison. Cependant, en langue, lexique, etc.
l’exercice pourra être proposé à l’imparfait en modifiant la phrase › Il serait intéressant de faire évoluer la production tout au long
d’amorce : « Je pénétrai alors au milieu de … ». de la séquence au moyen du numérique pour éviter la multiplica-
Compétences et connaissances associées : tion des réécritures qui risque de lasser l’élève.
›P  roduire des écrits variés en s’appropriant les différents Compétences et connaissances associées :
domaines de l’activité d’écriture (mise en œuvre semi-guidée › À l’oral :
d’une démarche de production de texte : organiser des idées et • participer à des échanges dans des situations de communica-
les enchainer avec cohérence, pratique du brouillon). tion diversifiées.
›R  éinvestir les connaissances acquises lors des études de textes › À l’écrit :
et des exercices de lexique et de langue. • faire évoluer son texte en l’enrichissant d’éléments nouveaux
Exercice 2 : › Après avoir abordé le texte descriptif dans l’exer- (mise à distance de son texte pour l’évaluer, l’enrichir par
cice 1, l’élève pourra aborder le texte narratif avec l’introduction l’élève et les autres membres du groupe) ;
d’une péripétie. Cet exercice donne l’occasion de travailler sur les • prendre en compte les normes de l’écrit pour formuler, trans-
verbes d’action (en lien avec le paysage). crire et réviser.
› On demandera à l’élève d’employer majoritairement le présent Exercice 4 : › Cet exercice allie les exigences des exercices précé-
pour poursuivre de manière cohérente l’exercice 1. dents (choix d’un vocabulaire approprié pour caractériser le héros,
› Cependant, on pourra demander à l’élève d’employer l’imparfait le lieu de l’aventure ; réinvestissement du vocabulaire du mouve-
et le passé simple si l’exercice 1 a été mené avec une amorce au ment et du paysage) et permet à l’élève d’exploiter les connais-
passé simple et non au présent. sances et compétences acquises tout au long du chapitre.
› Des groupes pourront, sinon, être constitués selon les acquis des › On pourra diviser le travail en deux temps avec une correction
élèves en ce qui concerne la conjugaison et l’emploi des temps et les intermédiaire qui validera la proposition de départ avant que cha-
temps ne seront pas imposés de la même manière à tous les groupes. cun ne la poursuive. On peut envisager d’orienter les élèves les
› Pour des élèves plus en difficulté, on pourra reprendre en commun plus en difficulté en leur fournissant des choix multiples à partir
le relevé des verbes d’action vus afin de constituer une banque de du début qu’ils ont proposé.
ressources en amont à réinvestir, ou bien donner accès, par pro- › La comparaison des histoires au sein du groupe peut donner lieu
jection au tableau par exemple, à une ressource sur la conjugaison à un débat où chacun pourra justifier ses choix.
du passé simple. › Pour tous ces exercices proposés, on invitera l’élève à consulter
Compétences et connaissances associées : le dossier Histoire des arts p. 34-35, le dossier Parcours citoyen
› F aire évoluer son texte en l’enrichissant d’éléments nouveaux. (notamment les stéréotypes p. 41) et la synthèse p. 42 pour l’aider
›P  rendre en compte les normes de l’écrit pour formuler, trans- dans ses recherches d’idées. Pour lui apprendre à s’auto-évaluer, on
crire et réviser (en lien avec l’étude de la langue). le renverra au parcours de compétences.

EXPRESSION ORALE

Exercice 1 : › L’activité a pour but à la fois de réinvestir la lecture ›P


 articiper à des échanges dans des situations de communica-
d’un des textes du chapitre, voire de l’approfondir, de transposer tion diversifiées (jeu de rôle).
le travail réalisé sous une forme dialoguée, et enfin, de mettre en ›R
 especter des règles conversationnelles (quantité, qualité,
voix le dialogue. clarté et concision, relation avec le propos).
› Dans le cadre du travail de l’oral, on amènera les élèves à réflé- Exercice 2 : › Si cet exercice a certes pour but de favoriser le
chir à la nécessaire théâtralisation du dialogue, pour le person- réinvestissement du lexique du paysage et des verbes de mouve-
nage d’une part (ex : héros sans peur comme Michel Strogoff ou au ment et d’action (On pourra également faire référence à l’exercice
contraire terrifié comme Jim) et pour le journaliste d’autre part, 1 d’expression écrite pour les verbes de perception), il s’agit avant
avatar du lecteur et des sentiments qu’il a ressentis à la lecture tout de faire vivre une aventure à l’auditoire.
de l’aventure (ex : peur des loups dans Croc-Blanc, angoisse face › Il est noté que le brouillon ne doit comporter qu’un simple
à Gollum). schéma narratif et non un récit rédigé. Il s’agit donc d’un pre-
Compétences travaillées : mier exercice d’improvisation à partir d’une trame préétablie, où

C h a p i t r e 1 • c o r r i g é s • Partons à l’aventure ! 11
Le livre du professeur • Français • 6e

l’on valorisera la dramatisation et le rendu du suspense. On peut Exercice 4 : › Cet exercice complexe mobilise la lecture en tant
encourager les élèves à apporter de quoi faire des bruitages (per- que décodage et restitution du sens du texte. Ainsi, on pourra
cussions…) pour agrémenter les épisodes les plus trépidants. adapter les attentes selon l’aisance de lecture oralisée de l’élève
› S’agissant d’une inspiration personnelle, on sera attentif au (et / ou proposer une remédiation pour les élèves en grande diffi-
niveau de langue employé. culté de décodage avec des activités spécifiques sur les graphèmes
Compétences travaillées : et phonèmes identifiés comme posant problème).
› C onstruire et mobiliser des moyens d’expression (lexique, for- › On insistera sur l’importance de la méthode fournie pour gui-
mules, types de phrase, enchainements). der la préparation, en commençant par le repérage des difficultés
›A  dopter une attitude critique par rapport au langage produit. lexicales.
› L’utilisation du texte comme support avec annotations et cou-
Exercice 3 : › Cet exercice vise à la fois à développer les compé-
leurs sera primordiale et pourra faire l’objet d’un relevé intermé-
tences de production orale et d’écoute.
diaire et de la part du professeur.
› Il prend appui sur l’exercice 4 d’expression écrite. En préalable,
› La méthode insiste également sur l’interaction entre les élèves
l’écrit aura été corrigé par l’élève puis vérifié par le professeur afin
avec l’écoute mutuelle des enregistrements en vue de l’amélio-
que la version lue soit exempte d’erreurs de langue. On amènera
ration de la production. Le recours au dictaphone ou au logiciel
l’élève à travailler sa mise en voix sur le modèle de l’exercice 2.
gratuit Audacity facilitera ce travail.
› On s’attachera à faire justifier les votes des camarades à l’aide
d’au moins deux arguments issus des points d’étude du chapitre Compétences travaillées :
(richesse du lexique, suspense et rebondissements, identification ›R enforcer la fluidité de la lecture (repérage des groupes syn-
au héros) afin de dépasser le simple ressenti personnel. taxiques, ponctuation).
›P arler en prenant en compte son auditoire (mobilisation des
Compétences travaillées :
ressources de la voix et du corps pour être entendu et compris,
›P  arler en prenant en compte son auditoire.
clarté de l’articulation, débit, rythme, volume de la voix, ton,
› É couter pour comprendre un message oral, un propos, un dis-
accentuation, souffle ; communication non-verbale : regard,
cours, un texte lu.
posture du corps, gestuelle, mimiques).
›A  dopter une attitude critique par rapport au langage produit
›A dopter une attitude critique par rapport au langage produit.
(prise en compte de critères d’évaluation explicites élaborés
collectivement pour les présentations orales).

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