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Le Polyglotte catholique, ou

Exercices de linguistique en
huit langues, savoir en
hébreu, grec, latin, français,
[...]

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Taillefer, Louis-Gabriel (1767-1840). Le Polyglotte catholique, ou
Exercices de linguistique en huit langues, savoir en hébreu, grec,
latin, français, italien, espagnol, anglais et allemand... ouvrage
ayant pour but... d'apprendre aux enfants leur religion en ....
1849.

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POLYGLOTTE LE

CATHOLIQUE,
ou

EXERCICES DE LINGUISTIQUE
x
EN HUIT LANGUES;
1
SAVOIR: -

EN HÉBREU, GREC, LATIN, FRANÇAIS, ITALIEN, ESPAGNOL, ANGLAIS ET ALLEMAND;

COMPRENANT

CRABLES-QDINTa dit : «On devient autant


de fois hommeque l'on sait de langues
J différentes.»

QUICUMQUE VULT SALVUS ESSE, ANTE OMNIA


OPUS EST
UT TENEAT CATHOLICAM FIDEM.

1 VOLUME. PRIS : 3 FRANCS.

I
CHEZ L'ÉDITEUR, VO-
.1 -
1
-
ILIERS CATHOLIQUES DU PETIT-MONTROUGE,
BARRIÈRE D'EFER DE PARIS.

1849
Imprimerie de MIGNE,auPetit-Moutrouge.
PRÉFACE <!).

Sept langues sont enseignées journellement dans les collèges de l'U-


niversité : le français d'abord, puis la langue latine et la langue grecque ;
ensuite l'allemand, l'anglais, et, suivant les localités, l'italien ou Yespa-
gnol. Il n'y a pas longtemps qu'à l'étude des langues anciennes on a
joint officiellement l'étude des langues vivantes. Les besoins de l'époque
appelaient cette mesure, et l'on s'étonnait qu'on eût attendu si tard
pour remplir cette lacune dans l'enseignement universitaire. Aujour-
d'hui on n'a plus qu'à féliciter notre jeunesse studieuse du soin qu'on a
mis à lui procurer ce précieux avantage. Car dès lors ont été entière-
ment ouverts à ses yeux, et mis à sa disposition, les trésors, soit scien-

;
tifiques, soit littéraires des temps modernes réunis à tous ceux de la
sage antiquité et maintenant nos adeptes des sciences humaines, sous
la tutelle du ministre le plus empressé à tout améliorer, trouvent dans
nos établissements scolaires les leçons qui les mettent à même de pui-
ser avec fruit dans ces amas variés de richesses intellectuelles.
,
Mais n'«sl-il pas à craindre que cette nouvelle et vaste exploitation pré-
si
sentée largement à leur ardeur des'instruire et de connaître, n'expose
un grand nombre d'entre eux, sous quelques rapports bien graves, à
de pressants dangers? Dans cette variété de langages offerts à leur cu-
riosité, ne peut-il pas arriver que les différents auteurs mis sous leurs
yeux ne renferment, en même temps, une variété de doctrines propres
à jeter dans leurs esprits du trouble et de la confusion eu fait de
croyance religieuse? Ne peut-il pas en résulier, dans les opinions, ce
vague, ces doutes, ces incertitudes, trop souvent précurseurs et causes
de l'indifférence en fait de religion, et si contraires à la stabilité des

:
principes du catholicisme? Quels moyens de prévenir cet inconvénient?
Il en est un qui nous paraît prépondérant c'est qu'en fait d'enseigne-
ment, les maîtres etles professeurs soient vivement invités à s'attacher
;
de plus en plus à resserrer les liens de l'unité c'est qu'on s'applique

(I) Le but de cette œuvre pourrait être manqué, et l'on en prendrait difficilement
une Liée exacte si cette préface n'était pas lue avec quelque attention.
à y ramener sans cesse la jeunesse studieuse, et à fixer son attention,
dès ses premiers pas dans l'étude des langues, sur les bases indestruc-
tibles de la croyance universelle. Mais où les trouver ces bases inap-
préciables et si nécessaires, sinon au sein de la religion de nos pères,
sinon dans les documents de la foi catholique?

;
Pour entrer complétementdans cette voie, jamais peut-être le moment
n'a dû paraître plus favorable car aujourd'hui il est un fait qui se ma-

:
nifeste de la manière la plus sensible et qu'en vain on voudrait mécon-
naître plus que jamais se dévoilent et l'inanité et l'insuffisance des ef-
forts purement humains tentés depuis plus d'un demi-siècle pouropérer la
prétendue régénération de l'ordre social. Après tant de vains et funestes
essais, on reconnaît enfin que c'est à la religion seule qu'il appartient
d'assurer aux hommes réunis le bienfait de l'ordre, gage certain et
indispensable de leur sécurité. C'est donc vers elle que se tournenl
tous les regards. Ses vieilles et sublimes traditions conservées toujours
intactes à travers tant de tourmentes et de vicissitudes, on s'étonne de
les retrouver portant toujours ce cachet impérissable que leur a im-
primé le grand Dieu dont elles émanent. On les redemande avec ins-
tance. On les regarde comme l'unique et véritable contre-poids à cette
dépravation générale qui a semblé devoir engloutir les générations

fond des cœurs ;


dernières. Des voix trop longtemps étouffées se sont fait entendre ao
elles les remuent, les sollicitent, les poussent à se
rouvrir enfin tout entiers aux divines inspirations de ce catholicisme
toujours si violemment attaqué et toujours si puissamment défendu.
Nous venions de tracer ces dernières paroles, quand tout à coup a
retenti autour de nous comme un éclat de tonnerre un cri épouvanta-
ble 1. C'était le peuple français se levant tout entier, et rompant avec
fureur ce qu'il appelait ses chaînes, et soudain surgissait pour lui une
ère nouvelle d'indépendance et de liberté. Mais, chose merveilleuse !
dans ces moments de fougueuse effervescence, où les écarts et les excès

;
sont si communs, parce que le plus souvent ils restent impunis, pas
un cri alarmant n'est proféré contre le culte de nos pères les insignes
religieux sont vénérés, les ministres des autels respectés; et la direc-
tion des intérêts de ce culte essentiellement national est déposée, ainsi
que la direction de l'instruction publique, entre les mains d'un homme
dontle nom seul devait inspirer la confiance.
Comment dès lors aurions-nous pu cesser de poursuivre l'exécution
de l'œuvre dont nous étions occupé et que nous achevions à l'instant
même?Tous les motifs qui nous avaient excité à l'entreprendre, nous
apparaissaient plus évidents et plus puissants que jamais.
Ce peuple, si profondément ému hier, s'était élancé avec une impé-
tuosité irrésistible vers une entière régénération. Victorieux aujourd'hui

!.
et calme, il semble vouloir conserver le respect dû à ses anciennes et
religieuses traditions lteconnaîlrait-il déjà que, par le fait de la
fonclion sociale, l'esprit national et l'esprit religieux ne font qu'un, et
que l'un et l'autre ne sont qu'un esprit de tolérance, de zèle, de dé-
vouement, d'égalité et de fraternité? Elle aurait donc été entendue et
comprise, cette voix paternelle du souverain pontife, donnant le pre-
mier aux nations, du haut du Capitole chrétien, le signa! d'entrer dans
les voies d'une sage indépendance?. Ah 1 fasse le ciel qu'il en soit
ainsi1 Maintenir et affermir notre pays dans cette heureuse disposition,

;
c'est le devoir des hommes éclairés que ses acclamations ont appelés à
le diriger provisoirement c'est aussi le devoir de chacun de nous, et
le Ciel nous indique assez que nous n'avons plus qu'à les aider de
notre concours. Essayons donc, pour notre part, d'acquitter cette dette
en achevant de transcrire ces pages où, dans les moments de notre
obscur loisir, nous avons pu déposer et exprimer en douze langues
empruntées aux nations les plus civilisées du globe, la somme des vé-
rités qu'il importe le plus à l'homme de connaitre ici-bas, et dont la
pratique doit assurer là-haut son salut éternel.
Nous avions conçu l'idée de cette œuvre d'abord dans des vues toutes
particulières et intérieures; mais bientôt nous avons reconnu qu'elle
devait être présentée à une attention plus générale. La pensée qu'elle
pouvait être d'une utilité publique et contribuer au maintien des saines
doctrines, dans toutes les écoles, nous a déterminé à la produire au
dehors. Nous l'offrons donc comme un nouveau gage de notre dévoue-
ment à l'instruction publique, pour laquelle nous aimons encore à em-
ployer les dernières heures de ces longs jours que Dieu nous a fait la
grâce de pouvoir lui consacrer.
Nous sommes persuadé que c'est du fond même de l'enseignement
profane et de ses plus simples éléments qu'on peut s'aider, pour ré-
pandre et faire éclore dans les jeunes intelligences les premières lueurs
de la doctrine cinéienne, et que c'est surtout dans renseignement des
langues, celui par lequel naturellement on commence, que l'on peut
trouver un moyen aussi simple qu'efficace de déposer dans ces âmes
encore neuves le germe de la foi et d'y faire couler les sources de ces.
eaux vives qui rejaillissent à la vie éternelle.
Mais pour obtenir un tel succès, il ne faut pas se le dissimuler, les.
lumières etle concours des hommes distingués qui sont chargés d'en-
seigner ces langues, sont essentiellement nécessaires. C'est sur eux que
se fonde notre espoir. Quelle occasion pour eux plus favorable et plus
bel'e de justifier le choix qui les a appelés aux importantes fonctions
qu'ils exercent avec une ardeur si soutenue 1 C'est ainsi qu'il leur sera
donné de prouver qu'eux aussi, ils ont le bonheur de croire en Dieu, et
que s'ils sont membres de l'Université, ils sont aussi de francs et sin-
cères catholiques et membres dévoués de cette Eglise qui peut tant
attendre de leur zèle et de leur savoir. Qu'ils veuillent bien examiner
avec soin le mode que nous avons imaginé, et ils auront bientôt re-
connu, nous l'espérons, avec quelle facilité les deux enseignements,
savoir, celui des éléments des langues et celui des éléments de la foi,
peuvent se joindre, marcher de pair, rt se prêter un mutuel appui. En,
effet, pourrions-nous dire àces hommes éclairés, quelles sont les pre
mières notions que vous avez à déposer dans l'intelligence de vos jeunes
?
disciples Ne sont-ce pas celles des principes élémentaires du langage ?
Avant tout, vous les exercez à bien distinguer, puis à manier avec
dextérité les ressorts principaux de ce mécanisme ingénieux qui se
retrouve dans toutes les langues, et qui n'est autre chose que le fruit
naturel du don de la parole, de ce don ineffable accordé par Dieu à sa
créature chérie, comme le gage et le caractère le plus distinctif de la
noble destinée qu'il lui réserve. Or, chez tous les peuples de la terre,
quelle qu'ait été d'ailleurs et quelle que soit encore la diversité des
langues, les principes généraux sont tous les mêiles quant au fond ;
il n'y a de différence que dans les formes. Il ne s'agit donc pour vous
que de vous étudier à graver dans la mémoire de vos élèves le caractère
spécial de ces formes variées, en même temps que vous leur donnez une
connaissance plus ou moins approfondie des règles particulières qui
sont à suivre dans l'emploi qu'on veut faire de tel ou tel idiome. Mais"
ce résultat, qui lui-même ne s'obtient pas sans quelque difficulté, coin-
mentle leur faites-vous atteindre? C'est en les exerçant à faire l'ap-
plication de ces règles à des phrases plus ou moins étendues ou à des
exemples que vous choisissez dans les auteurs accrédités qui ont écrit
dans la langue que vous leur apprenez pour le moment.
,
Eh bien au lieu de vous en tenir à ces assemblages arbitraires de
mots, à ces exercices qui traînent dans les traités de grammaire, et
qui, pour la plupart, n'expriment que des idées communes ou de peu
d'utilité, que ne cherchez-vous plutôt vos exemples dans ces paroles
sacramentelles qui sont l'expression si noble, si simple, et en même
temps si élevée et si profonde, des articles essentiels de notre croyance?
Quoi de plus propre à faire prendre à ces jeunes esprits, dès leur début
dans l'instruction, l'heureuse habitude de vouloir dire toujours quel-
que chose alors qu'ils prononcent des mots, et de trouver toujours un
1
sens à tout ce qu'ils apprennent C'est ainsi que sans effort, et presque
sans le travail de la réflexion, ils auront été imbibés par vous et péné-
trés des premières vérités du salut.
D'après votre enseignement, les diverses espèces de mots une fois
bien connues de vos élèves, sans doute vous procédez de suite avec eux,
par l'analyse grammaticale, puis par l'analyse logique, et peut-être em-
ployez-vous aussi la synthèse, si toutefois est parvenue jusqu'à vous la
connaissance de ce mode oublié et négligé depuis longtemps dans nos
écoles, et dont nous avons récemment réclamé les droits et proclamé
les avantages (1). Pourquoi ne porteriez-vous pas les premiers exer-
cices de ce genre sur les phrases si graves, si correctes, si précises et
si claires que vous présenteront successivement l'Oraison dominicale,
la Salutation angélique, le Symbole des Apôtres, les Commandements
de Dieu, etc., etc.?
Vos élèves sont nés de familles chrétiennes qui toutes veulent conser-
ver ce précieux titre à leurs enfants; il faut donc que ceux-ci sachent im-
perturbablement toutes les formules des prières qu'ils doivent réciter
chaque jour. Ne voyez-vous pas déjà quelle quantité d'applications gram-
maticales elles seules vont vous fournir, soit que vous ayez à leur faire
considérer simplement les diverses espèces de mots dans leurs catégo-

(t) Dans l'ouvrage intitulé Synthèse logique, que nous avons rédigé et publié l'an-
née dernière, conjointementavec M. Gillet-Daarilte.Il se trouve chez cet instituteur,
rue Sainte-Marguerite..
;
ries respectives soit que vous ayez à leur expliquer les premières règles
et
de l'accord du substantif del'adjectif,du sujetet de l'attribut, ou celles

;
qui déterminent les désinences qu'ont à subir les mots complétifs ou va-
riables soit que, plus avancés, vous ayez à traiter de la propositionet
de ses éléments, du participe et de ses difficultés, ou des idiotismes, et
enfin de tout ce qui achève de constituer la science grammaticale ?
C'est par l'étude des principes de la langue maternelle que, sans
doute, vous aurez débuté avec eux. Bientôt vous l'aurez mise en re-
gard avec la langue latine, puis avec la langue grecque, lesquelles se-
ront suivies de la langue allemande, de l'anglais, de l'italien ou de tout
autre langage qu'il vous aura plu de choisir. Ainsi, en admettant notre
mode, vos élèves, astreints à suivre exactement l'ordre de nos tableaux,
auront à répéter dans toutes ces langues toujours les mêmes formules
religieuses, toujours le même exposé, très-abrégé sans doute, mais
;
pourtant complet de la foi toujours ces pieuses prières de chaque jour,
qu'ils avaient déjà trop bien apprises dans leur propre langue, pour
n'avoir pas une extrême facilité à les comprendre et à les redire dans
tout autre idiome. Alors quelle abondante moisson de mots ils auront
promptement recueillie dans chacune des langues qu'ils auront eues à.
étudier!
Que d'observations vous aurez eu lieu de leur faire consigner sur les
différences qui les distinguent et les caractérisent entre elles d'une ma-
nière toute particulière; comme aussi sur les ressemblances qui les
1
rapprochent toutes Quel chemin ils auront fait en peu de temps dans
ces routes variées qui les ramènent toujours au même but, celui d'une
croyance uniforme! Et d'un autre côté, comme ils seront déjà bien pré-
parés pour approcher des difficultés, pour pénétrer dans les mystérieu-
ses combinaisons qui sont propres à chacune de ces langues; pour en
et
sentir enfin, pour en apprécier les beautés, même pour en goûter les
délicatesses1
N'éprouveront-ils pas une vraie satisfaction qu'il est plus facile de
comprendre que d'exprimer, lorsque, retrouvant, dans tous ces idiomes,
l'exposé des mêmes vérités, l'expression des mêmes sentiments dont ils
avaient fait un doux apprentissage dans leur langue maternelle, ils sen-
tiront combien leur est devenu facile l'emploi de tant de termes variés
à l'aide desquels ils peuvent rendre à l'auteur de toutes choses, n'im-
porte dans quel langage, l'hommage qui lui est du, le seul qu'il ap-
prouve, le seul qu'il veuille et qu'il puisse agréer.
Ils ressentiront quelque chose de cet étonnement qui ravissait ces
hommes de toutes les nations, rassemblés autour des Apôtres, lorsqu'ils
les entendirent, après la descente du Saint-Esprit, leur parler, dans leur

:
:
langue à tous, des merveilles de Dieu Mirabantur, ad invicem dicen-
tes audivimus eos loquentes nostris linguis magnalia Dei (Act. h, 11).

C'est là ce qui les tiendra toujours plus attachés à ce centre d'unité ou


sont ralliés, par des liens ineffables, tous les habitants de la terre que
séparent, il est vrai, de bien vastes espaces, des intérêts et des langages
bien différents, mais que la voix du catholicisme appelle sans cesse à
ne former entre eux qu'une société de frères unis par les liens les
plus doux.
Notre travail n'ayant pour but que d'indiquer seulement ce qui est à
faire, plutôt que de l'exécuter entièrement, on concevra aisément que
,
nous avons dû dans cet exposé, en restreindre beaucoup les limites.
Aussi ne porte-t-il que sur les notions tout à fait élémentaires et fon-
damentales. Le catéchisme nous les offrait toutes; c'est là que d'abord
nous avons été les prendre.
Nous avons suivi de préférence, comme élant plus universel, le petit
catéchisme, dressé sur celui du concile de Trente, et composé d'après
l'ordre du pape Clément VIII, par le savant et célèbre cardinal Robert
de Bellarmin. Pouvions-nous nous appuyer sur des autorités plus im-
posantes?
Ainsi la seule chose qui nous appartienne dans tout ceci, c'est la forme
que nous avons cru devoir donner à ce genre d'instruction, pour la ren-
dre plus facile et plus profitable. Notre but a été de mettre sur la voie
MM. les maîtres et professeurs de toute espèce d'établissements, soit col-
lèges, soit pensionnats, soit grands ou petits séminaires, soit écoles pri-
maires de tout genre. C'est à eux de marcher dans cette voie sans pré-
ventions et avec constance; de faire les applications indiquées, et de
donner les développements qui sont appelés par ce mode si simple. Ils
reconnaîtront facilement jusqu'où ils peuvent les étendre, et comment,
en suivant la route tracée, il leur sera aisé de conduire leurs élèves jus-
qu'aux plus hautes extrémités de l'enseignement. Pour nous, il ne nous
reste qu'à dire quelques mots sur la nature et la forme de nos tableaux
et sur l'ordre à suivre dans leur emploi.
Si les détails qui précèdent et ceux dans lesquels nous allons entrer
paraissaientaux yeux de nos lecteurs excéder, pour une œuvre simince,
les bornes ordinaires d'une préface, nous les prierions d'observer que
le terme de notre travail est loin de devoir être fixé aux simples élé-
ments que nous traçons ici. Il est susceptible de se resserrer ou de s'é-
tendre au gré des maîtres qui en feraient l'application, et ils s'aperce-
vraient bientôt que ce mode, pour ce qui concerne l'étude des langues,
n'embrasse pas seulement les notions des classes élémentaires, mais
comprend encore les divisions et tout l'ensemble de l'enseignement se-
condaire. Puisse-t-on trouver dans cette considération l'excuse de no-
tre prolixité, et reconnaître la nécessité où nous sommes amené de
nous expliquer avec détail, pour bien tracer la marche à suivre.
Ainsi donc l'ouvrage que nous présentons en ce moment se compose
de douze cahiers, nombre égal à celui des douze langues que nous avons
en vue. Chaque cahier ne renferme que douze pages, sur lesquelles se
trouve trace l'exposé théorique et pratique des vérités fondamentales
de la religion chrétienne. Chaque page offre comme un tableau synop-
tique de ce qui doit faire l'objet de la leçon du jour, soit qu'il s'agisse
du français, du latin ou du grec, soit qu'on s'occupe de l'allemand ou
de l'anglais ou de toute autre langue. Les diverses parties du tableau
doivent être disposées de manière que toutes puissent être facilement
embrassées à la première vue, et qu'on en saisisse l'ensembleet tous les
rapports sans aucun embarras.
Les maîtres transcrivent ou font transcrire tour à tour, par un des
élèves les plus exercés, le contenu de la page, ou au crayon, sur 1W
grand tableau noir, ou à la plume, sur des cahiers qu'ils font préparer
à cet effet. Ils ont bien soin que les formes et l'ordre indiqués sur les
tableaux modèles soient retracés exactement. Ce travail de chaque
séance est confié d'abord à la mémoire des élèves; puis, à la leçon sui-
vante, ils doivent être en étal de le reproduire fidèlement et avec rapi-
dité, dans la forme et dans l'ordre où ils l'ont eu à étudier. AussitÔt
que le maître les voit familiarisés avec les principes fondamentaux de
leur langue maternelle, et avec les notions les plus communes de la
grammaire générale, il les met, par une série de questions bien ména-
gées, dans la nécessité de passer en revue les règles que l'ensemble
du texte nouveau qu'ils ont à apprendre peut leur présenter. On les
leur fait comparer avec celles de leur propre langue, puis ils en font
synthétiquement des applications raisonnées (1).
Il serait possible qu'on trouvât nos tableaux trop maigres en maté-
riaux et peu capables de fournir des occasions assez fréquentes etassez
nombreuses de faire lesdites applications, et on pourrait craindre qu'ils
ne fussent trop promptement épuisés. Si cela avait lieu, nous appellerions
l'attention des professeurs et des maîtres sur la série des prières admi-
rables dont se compose l'ensemble du grand sacrifice de nos autels.
Seules elles suffiraient à toutes les exigences. D'ailleurs, dès qu'une fois
ils auraient bien saisi le procédé et l'esprit de notre mode, combien il
leur serait facile de donner aux tableaux toute l'extension qu'ils juge-
raient convenable d'après les progrès de leurs élèves ! Un simple Eu-
cologe va leur fournir en abondance tous les matériaux nécessaires.
Nous leur indiquerions d'abord ceTe Deum, ceBenedichts, ce Nunc di-
miltis, ce De profundis, ce Dies irœ, et tant d'autres que nous regret-
tons de n'avoir pu faire entrer dans notre cadre; car ce sont là les ré-
sumés les plus clairs, les plus précis et les plus éloquents de toute l'é-
conomie chrétienne, de tout le dogme catholique. Que d'heureux choix
à faire ausi dans ces psaumes, dans ces cantiques, dans ces hymnes et
dans ces proses que présentent les divers offices de l'Eglise En y pui- 1
sant des leçons de style, de poétique et de goût, combien, sous un autre
point de vue, de fruits plus précieux encore ne peut-on pas en retirer,
pour peu qu'on en connaisse et la nature et l'objet! C'est à ces compo-
sitions sublimes qu'on pourrait appliquer ce
que disait saint Jérôme, au

: :
sujet des Psaumes et des livres de la Bible qu'ils pouvaient nous tenir
lieu de tous les Grecs et des Latins « Darid Simonides noster,Pindarus,
Alceus, Flaccus quoque, etc. a
Mais sans nous élever si haut, et pour rentrer dans les simples limi-
tes que nous nous sommes tracées, qu'il nous suffise, pour ce qui con-
cerne les éléments, d'inviter ces maîtres à recourir, d'abordpour la
(1) S'il arrivait que notre ouvrage fut jugé digne de passer à l'impression, il serait
bon que les libraires-imprimeurslissent donner aux douze tableaux renfermés dans
nos douze cahiers, ainsi qu'aux caractères des lettres du texte, une dimension et une
grosseur égales à celles qui sont admises pour les tableaux employés dans les écoles
d'enseignement mutuel.
:
langue latine, à un petit ouvrage intitulé Epitome historiœ sacrœ, nou-
vellement arrangé, d'après le mode synthétique, et publié par M. le
docteur Hanquez de Namur et M. Gillet Damitte de Paris. Il nous a paru
fort bien conçu et merveilleusement disposé pour développer l'intelli-
gence et hâter les progrès des enfants. On y trouvera une abondante
provision de morceaux et d'exercices heureusement choisis et ressor-
tissant tout à fait au plan que nous nous sommes proposé. On aurait

;
aussi, au besoin, les travaux de M. Goffeau, son Robinson latin; un
choix des Dialogues d'Erasme et pour les classes plus avancées, l'ex-
cellent Manuel dujeune latiniste, par M. Groizy, etc. (chezHachette).
Quant à la langue grecque, nous indiquerons un petit ouvrage non

:
:
moins avantageux et composé dans le même esprit c'est celui de
M.l'abbé Congnet; il a pour titre Prières du matin et du soir. On verra
dans l'annonce qui y est annexée, que ce simple opuscule que termine
une analyse grammaticale, a pu fournir un renvoi à cinq cents règles
de la grammaire. C'est beaucoup de règles sans doute 1 Mais cela
prouve ce qu'on peut obtenir d'exercices pratiques par le mode que nous
exposons.
Le pieuxhelléniste, ouvrage du même auteur, ne serait pas moins fé-
cond en heureuses applications, et l'on ne saurait en trop faire usage ;
car on reconnaitra de suite combien nous ont été utiles les travaux de
M. Congnet, comme ils se rapportent au plan que nous nous étions
tracé, et comme ils aident à le compléter. Les élèves seraient donc exer-
cés à étudier et à traduire, dans sa jolie collection, le récit de l'Episode
de Joseph, le livre de Ruth, celui de Tobie, ses Extraits bibliques si
bien choisis, ainsi que son Récit de la Passion, si bien divisé et si bien
arrangé.

;
Or ces morceaux, excepté la Passion qui est de saint Luc, sont tous
extraits de la Bible des Septante et l'on sait quel caractère de pureté de
style est attaché à cette époque de l'école d'Alexandrie. Dès qu'ils au-
raient été bien analysés et bien compris parles élèves, on y joindrait
les passages tirés des Pères grecs que M. Congnet a mis aussi à contri-
bution, pour composer son gracieux mois de Marie. Est-ce que ce ne
serait pas assez pour, qu'à la suite de ce travail, d'ailleurs si profitable
sous tant d'autres rapports, nos jeunes étudiants se trouvassent entiè-
rement familiarisés avec les principales difficultés de la langue grec-
que? Ne seraient-ils pas en état, dès lors, d'entrer de plein pied
dans la lecture de la Cyropédie, dans celle de Lucien, d'Homère,
aattaquer bientôt avec succès les Hérodote, les Plutarque, les Thucy-
dide, les Euripide, les Sophocle et les Pindare, et plus tard les Aristote,
les Platon, les Chrysostome etles Lactance?
Ici il y aura une remarque essentielle qu'il ne faudra pas négliger;
c'est que ce qui aura été fait pour l'étude, soit du français, soit du la-
tin, soit du grec, devra avoir lieu également pour toute autre langue.
Ce sont toujours les mêmes matériaux, toujours la même marche, le
même procédé et, par conséquent, les mêmes résultats.
Ainsi, ces mêmes tableaux, ces mêmes extraits, revus en allemand,

forme régulière;
revus en anglais, revus en italien, etc., toujours présentés sous cette
quelles facilités ne devront-ils pas donner pour que
désormais on puisse lire non-seulement sans inconvénient, mais même
avec plaisir et avec profit, et la mort d'Abel de Gessner, et la Messiade
de Klopstock, et le Paradis perdu de Milton, et la Divine comédie du
Dante, et même la Jérusalem délivrée du Tasse, ouvrages qui tous por-
tent l'empreinte sacrée de l'esprit chrétien et religieux.
D'après ce que nous venons d'exposer, on peut reconnaître combien
était loin de nous la pensée que l'application de ce mode d'enseigne-
ment dût s'arrêter aux seuls matériaux que présentent nos douze ta-
bleaux élémentaires. Qui ne voit jusqu'à quel point elle peut s'étendre,
puisque l'ordre de notre travail détermine nécessairement trois parties
progressives et bien distinctes qui, d'elles-mêmes, se coordonnent avec
la plus grande exactitude aux trois divisions générales établies dans
les classes des collèges, savoir: 1°celle des éléments, 2" celle dela
grammaire, 3° celle des humanités, y compris la rhétorique et la phi-
losophie?
les
A la première partie appartiennent matériaux que donne la sim-
ple exposition abrégée dela doctrine chrétienne, telle qu'on la voit for-
mulée sur nos douze tableaux. Ce sera donc ce texte qui fournira à
l'application de ces premiers principes d'analyse grammaticale, d'ana-
lyse logique et de synthèse, dont nous avons parlé ci-dessus. Nous n'a-
vons pas cru devoir tracer ici la marche à suivre dans ces opérations
elles sont devenues aujourd'hui trop vulgaires dans nos écoles,'pour
;
qu'il soit besoin d'en expliquer l'usage. Au reste, pour les détails pra-
tiques on peut recourir à l'ouvrage intitulé: Synthèse logique, que nous
avons cité plus haut (1).
La secondepartie se trouverait complétée par l'emploi des petits ou-
vrages que M. l'abbé Congnet a empruntés à la Bible et aux Pères grecs.
Il n'y aura d'autre soin à prendre que de les transporter, par une tra-
duction exacte et correcte, dans chacun des idiomes qui seront étudiés
successivement par les élèves. Cette traduction d'ailleurs existe déjà
toute faite dans les livres de prières communes et dans les Bibles des
diverses nations catholiques. Seulement, pour ne pas s'écarter de notre
mode, on devra, en les transcrivant, se conformer autant que possible
à cet arrangement par tableaux. Nous insistons sur cette recomman-
dation, parce que nous sommes convaincu que la forme ici importe
beaucoup pour le fond. Il faut donc que chaque morceau traduit puisse
être mis, successivement et dans la même mesure, en regard du texte
qu'il représente, ainsi qu'on le voit établi dans notre travail. Si nous
nous sommes borné à cette première partie, c'est qu'elle nous a paru
suffisante pour mettre sur la voie, et pouvoir servir de spécimen pour
les autres.
La troisième partie embrasse les divers cours des humanités, ce qui
comprend la seconde, la rhétorique et la philosophie. Ici l'usage des
auteurs profanes se trouve nécessairement réuni, et cela d'une manière
dominante, à l'usage des auteurs sacrés. Les professeurs qui auraient
connaissance des travaux du célèbre oratorien le Père Thomassin, ne
seraient pas embarrassés pour savoir où aller s'instruire des moyens
de donner un caractère chrétien à l'enseignement des belles-lettres, à
l'étude des poëtes de l'antiquité, des historiens profanes et même à celle
de la philosophie.
Si les leçons un peu diffuses de l'illustre savant et la prolixité de son

:
style un peu suranné effrayaient nos jeunes et brillants professeurs,
nous leur dirions Vous pouvez recueillir dans un cadre bien moins
étendu les renseignements et les avis les plus nécessaires, tous relevés
par les grâces de ce style que donnent l'amour du vrai et l'empire du
bon sens. Celui qui vous les présente, c'est cet ancien chef de l'an-
(1) On trouvera à la fin de cet ouvrage (la Synthèse) un Appendice où il est fait à
chacune des sept langues pratiquées dans les colléges une applicationdétailléedes
analyses employées dans les classes. Nous recommanderions aux maîtres l'étude de
cet Appendice.
cienne Université qui jamais ne manqua à joindre à ses enseignements
sur les matières de goût, l'enseignement des vérités morales et reli-
gieuses; c'est ce vertueux Rollin qui, ainsi que le proclamait dernière-
ment le baron Thénard, dans son discours à une distribution de prix
de collège, sera toujours à tous notre modèle et notre maître.
Dans notre premier plan, notre travail se bornait aux sept langues
qui sont étudiées dans les collèges. Nous pensions que c'était bien as-
sez de cette application de notre mode, faite sur sept idiomes. Mais des
personnes graves nous ont fait observer que les résultats de notre tra-
vail étaient de nature à devoir aller plus loin que nos contrées euro-
péennes, et qu'ils ne devaient avoir d'autres bornes que celles qui sont
indiquées parle titre même de catholique inscrit en tête de l'ouvrage;
que par conséquent ils devaient s'étendre à toutes les autres langues

;
des peuples civilisés ou de ceux qui aspirent à le devenir. « Jetez, nous
a-t-on dit, un coup d'oeil sur l'Orient voyez ces nations qui aujour-
d'hui semblent vouloir sortir de cette léthargie morale si prolongée où
les a tenues, depuis des siècles, un régime abrutissant. Ne remarquez-
vous pas comme les populations y élèvent leurs regards vers ce flam-
beau de la foi, qu'on avait vu autrefois jeter, au milieu d'elles, un éclat
?
si brillant Entendez ces cris dirigés surtout vers la France catholique,
et qui redemandent les lumières qu'elles paraissaient avoir abandon-
nées sans retour aux nations européennes. Pourquoi ne tenteriez-vous
pas de faire pénétrer parmi elles ce mode facile de communications in-
tellectuelles? Votre œuvre peut devenir une œuvre essentiellement de
propagande. En ce moment des écoles nouvelles se sont ouvertes dans
plusieurs des premières cités de la Perse, de la Syrie et des pays envi-
ronnants. Ne serait-ce pas aller au-devant des vœux qui s'y manifes-
tent de toutes parts, que d'y introduire un mode d'étude des divers idio-
mes qu'on y enseigne, lequel plus simple, plus abrégé que celui qu'on
y emploie, et mieux approprié à la faiblesse intellectuelle du premier
âge, pourrait contribuer à hâter les progrès des élèves, et à mettre les
habitants deces contrées en rapports plus prompts et plus directs avec
les populations de notre Europe? Ne voyez-vous pas aussi combien de
difficultés il peut aplanir pour ces hommes si dignes de tous nos hom-
mages, qui, oublieux d'eux-mêmes, ne songeant qu'à la gloire du Dieu
qu'ils servent, et à la propagation de son saint nom, courent, à travers
tant d'obstacles et de dangers, reporter la lumière dans ces contrées
d'où elle nous était parvenue. Un de ces hommes, aussi distingué par
ses talents, par ses connaissances variées, par son noble courage, que
par ses vertus et par son zèle ardent pour la propagation de la vérité,
:
a paru, il y a peu de temps, parmi nous c'est M. Eugène Boré. Vous
l'avez entendu nous raconter ce que lui-même avait vu sur les lieux,
ce qu'il y avait fait, les succès par lui obtenus,ceux qu'il espère encore,
et les données qui se présentent pour qu'il puisse continuer avec avan..
tage l'œuvre qu'il a si glorieusement commencée. Pourrait-il ne pas
jeter un regard d'intérêt surcet*essai? Et qui sait si,dans vos aperçus si
simples en eux-mêmes, il ne saura pas découvrir quelques nouveaux
moyens de donner à ses propres travaux les plus heureux développe-
ments? »
Nous l'avouons, de telles considérations ont fait sur nous l'impres-
sion la plus vive. Elles ont ouvert devant nous un champ plus vaste,
une perspective plus étendue. Elles nous ont inspiré le dessein d'ajou-
ter aux sept langues indiquées dans notre premier plan, celles qui
dans l'Orient sont le plus généralement employées, et qui, depuis long-
temps, ont trouvé parmi nous des maîtres capables de les faire bien
connaître et bien apprécier. C'est à ces savants orientalistes que nous
nous sommes adressé. Nous avons osé faire un appel à leur complai-
sance, et tous ont mis un empressement égal à prendre part à cette
œuvre. C'est ainsi qu'aux sept cahiers renfermant les sept langues que
nous avions annoncées, nous avons pu joindre cinq autres cahiers con-
:
tenant le 1er l'Hébreu, le 2* l'Arabe, le 3e l'Arménien, le ft.- le Sanscrit,
le 5e le Chinois.

, :
De là il résulte que notre œuvre se partage naturellement en deux
parties bien distinctes la première est consacrée aux langues princi-
pales de l'Europe y compris les langues mortes; la seconde à celles
qui tiennent le premier rang en Orient. En tête de toutes, nous avons
cru devoir placer la langue hébraïque; sa nature, son antiquité, son
caractère, tout lui désignait cette place. S'il arrivait que cette disposition
attirât l'attention des directeurs suprêmes de l'instruction publique; si
la
elle les portait à reconnaître convenance et l'opportunité qu'il y aurait
à établir l'étude de cette langue dans les colléges de l'Université comme
partie obligée de l'enseignement secondaire, nous nous en applaudirions
comme d'un service réel rendu au pays. N'ebt-ce pas en effet une lacune
qui fait pell d'honneur aux études françaises, que rette absence presque
absolue de l'hébreu dans nos écoles secondaires? Dans toutes les Uni-
versités du nord de l'Europe, cette langue toute primitive est cultivée
avec un soin particulier, tandis que même dans nos cours de la Sorbonne
et duCollégede France, c'est à peine si nos savants professeurs comptent
quelques rares adeptes autour deleurs chaires à peu près délaissées.
Certainement notre clergé de France a toujours été considéré comme

;
aussi avide de connaissances etd'instruction que soigneux de joindre les
vertus aux lumières comment a-t-il laissé tomber les études bibliques,
lui si intéressé à les maintenir? Comment se fait-il aussi que ni dans
nos statuts universitaires, ni dans nos programmes de colléges, ni dans
tout ce qui tient à l'instruction soit sacrée, soit profane, on ne voie rien
qui rappelle l'attention sur cet objet, et surtout qui mette sur la voie
pour y revenir ceux qui sont destinés aux fonctions sacerdotales?
Peut-être eût-on paré à cet inconvénient si, dans l'origine, on eût joint
à l'obligation de prendre certains grades, celle pour les obtenir, ces
grades, d'avoir étudié cette langue et subi à ce sujet quelques examens
déterminés d'avance. C'est surtout à la sagesse de nosseigneurs les
évêques que nous nous permettons de soumettre ces considérations.
Ces augustes ministres de la foi sont appelés à être essentiellement les
dépositaires et les gardiens de la vraie science. C'est dans l'hébreu qu'ils
nous montrent la source des plus vieilles traditions, ainsi que des plus
antiques et des plus importantes vérités. Si on a applaudi avec justice
à la mesure par laquelle, il y a peu, l'enseignement de la languo slave
a été introduit au Collége de France, croit-on qu'une disposition nou-
velle de l'autorité supérieure qui ramènerait parmi nous le goût des
études hébraïques ne serait point accueillie avec la même faveur? Nous
laissons à nos chefs de l'instruction publique à peser l'importance de
ces réflexions.
Quant aux divers motifs qui nous ont porté à adjoindre à notre
premier plan l'étude de quelques-unes des langues orientales les plus
accréditées, comment n'y aurions-nous pas été excité par l'aspeetdes
intérêts nouveaux que des événements encore récents ont fait éclore
en Europe, et surtout dans notre patrie?
Ce qui se passe en Syrie, en Perse, en Chine, et particulièrement en
t-ii
Afrique, ne semble pas aussi devoir ajouter un bien plus grand prix
à la connaissance de ces dernières langues déjà si intéressantes en elles-
mêmes, et par leur ancienneté, et parleur universalité?
Certes, notre insuffisance devait nous faire reculer devant une entre.,-
prise qui présentait bien des difficultés; mais l'accueil flatteur et bien-
veillant et le concours empressé des savants illustres qui cultivent et
enseignent ces idiomes, ont levénos scrupules. En excitant notre vive
reconnaissance,ils ont été pour nous un bien puissant encouragement.
Ce zèle d'ailleurs, de leur part, ne surprendra point, quand on aura
jeté un coup d'œil sur les noms des savants qui se sont si généreuse-
ment associés à notre travail et qui tous présentent les garanties les
plus désirables pour l'exactitude el la pureté de leurs rédactions. Nous
allons les relater ici.
L'HÉBREU.

M. Cahun, professeur de langues orientales, docteur de l'Université


d'Heidelbergh en théologie judaïque, ancien élève du célèbre Gésénius,
et auteur d'une Anthologie biblique.
L'ARABE.

M. Caussin de Perceval, dontles ouvrages ainsi que les cours sur cette
langue, au Collége de France, sont si hautement appréciés. Il a eu la
bonté d'appliquer son savoir à nos simples travaux, en traduisant et en
transcrivant de sa propre main tout le cahier arabe du Polyglotte.
L'ARMÉNIEN.

à
C'est à un jeune savant arménien occupé Paris de recherches et de
travaux littéraires que nous avons dû cette traduction. Elle avait été
faite sous ladirectionde M. l'abbé Théophile, prêtre arménien, attaché
à l'église des Petits-Pères. Le jeune auteur bien regrettable est décédé
peu après l'avoir terminée. Depuis elle a été revue par le savant
abbé arménien, M.Garabed Vertabed. M. Sorguggi, supérieur du bel
établissement situé rue Monsieur à Paris, et dans lequel est dirigée par

:
lui avec succès l'éducation d'un bon nombre de ses jeunes compatriotes,
nous écrivait, il y a quelque temps « J'ai examiné la traduction ar-
« ménienne du Polyglotte catholique. Je
l'ai trouvée bien fidèle, ayant
« été dirigée et revue par deux
ecclésiastiques arméniens que j'ai
« l'honneur de connaître intimement. »
LE CHINOIS.

gères. Plus de quinze ans de séjour au céleste empire ;


M. l'abbé Voisin, un des plus savants directeurs des Missions-Etran-

; uue grande
variété de connaissances des relations nombreuses et scientifiques,
comme étant un des membres les plus éclairés de la Société Asiatique;
tels sontles titres qui, ainsi que beaucoup d'autres, qu'ilserait trop
long de citer, sont bien faits pour inspirer la confiance la plus entière
dans le travail qu'il s'est plu à nous consacrer. Il avait été un des pre-
miers à nous féliciter de notre entreprise. La participation d'un
homme aussi instruit a été pour nous un bien grand encouragement.
LE SANSCRIT.

M. Eugène Burnouf, cet indologue consommé, ne s'est pas con-

;
tenté de nous venir en aide pour ce qui concerne cet antique langage,
père de tant d'autres nous lui devons aussi la coopération d'un jeune
docteur prussien de Koënigsberg, ami de l'illustre cosmopolite
M. de Humbolt, et très-lié avec M. Burnouf lui-même. Pour juger avec
quelle ardeur et avec que! succès ce jeune indologue cultive le sans-
crit et les langues orientales, il suffirait de lire la savante notice qu'il a
ajoutée à sa traduction, laquelle traduction est faite par lui tout en-
tière en vers sanscrits. Nous avons cru devoir insérer sa notice toute
philologique, parce qu'en y exposant les motifs qui ont dû le déter-
miner à n'employer que le langage poétique, il prouve en même temps
à quel point il en a la connaissance et la pratique. Au suffrage de
M. Burnouf, qui est d'un si grand poids en pareille matière, joignons
celui de M. l'abbé Gorrezio, professeur de celle langue à l'Université de
Turin. Il avait été envoyé à Paris par le roi de Sardaigne pour s'y occu-
per de traductions et de travaux analogues à ceux de M. Eu-
gène Burnouf. Bien peu de philologues seraient en mesure ,
M.Gorrezio, de constater et d'apprécier l'exactitude et le mérite de
plus quo

l'œuvre de notre jeune docteur prussien.


Nous croirions manquer tout à la fois à la justice et à la reconnais-
sance, si nous ne faisions pas mention de nos autres collaborateurs, et
si nous passions sous silence leur zèle et leur désintéressement. Ainsi
nous avons,
POUR I.E GREC,
M. Théophile Coulon, bachelier ès-tettres, ancien élève du Collège
de Louis-Ie-Grand, associé, depuis des années, aux fonctions et aux
travaux de monsieur son frère ainé, directeur de l'établissement fondé
rueCassiniprèsde l'Observatoire, maison d'éducation toute spéciale,
ouverte, sous d'heureux auspices, à un nombre restreint d'élèves do
choix qui y sont exercés, dès leur bas âge, aux études classiques, aux
habitudes de famille, aux pratiques morales et religieuses. Le travail
grec de M. Théophile Coulon, au Polygotte, a été revu et copié par
M. Psypsomos, hellène très-connu par son savoir dans la langue an-
cienne et moderne de son pays, et par son talent dans la manière de lea
écrire. MM. de Sinner et Burnouf père, auxquels est due une part dans
nos remereîmcnls, s'étaient prêtés aussi à repasser le travail Coulon et
Psypsomos.
Nous avons POUH L'ALLEMAND:
M Kaisser qui professait cette langue dans le bel établissement
à
portugais quedirigeait Fontenay-aux-Roses,arrondissement deSceaux,
M. l'abbé Tabarès, docteur de la faculté de Coïmbre. M. Kaisser y fai-
sait preuve en même temps de ses connaissances dans les langues an-
ciennes, y compris le grec et la langue hébraïque. Il professe aujour-
d'hui l'allemand au collège d'Angers.

POUR L'ESPAGNOL :
M.l'abbé Barbagero, jeune docteur espagnol professanfau même
établissement que M. Kaisser, el versé aussi dans la langue hébraïque.
;
Quant à tout le reste, savoir
La langue anglaise,la ,
langue italienne et la préface celui sur qui
:
doit en retomber la responsabilité, c'est l'éditeur de ce livre Polyglolte
M.Louis Gabriel Taillefer, ancien proviseur des colléges de Versailles
eldeLouis-Ie-Grand, inspecteur honoraire de l'Académie de Paris,
chevalier de la Légion-d'Honneur, membre de plusieurs sociétés sa-

,
vantes et littéraires.
,
Consacré dès son jeune âge à l'enseignement et à l'éducation de la
jeunesse, il a traversé les deux demi-siècles qui viennent de s'écouler,
n'ayant jamais eu d'autre but dans ses travaux que le perfectionne-

,
ment des bonnes études et le maintien des saines doctrines. C'est ce que
peuvent prouver les divers ouvragesqu'il a publiés entre autres :
t" Celui des améliorations à introduire dansl'instructionpublique.
2- Sa traduction du livre anglais du docteur Pointer, intiluie : le

3° Un
, :
Christianisme, ou preuves et caractères de la religion chrétienne.
traité de morale générale, traduit aussi de l'anglais Econo-
my ofhumnnlife, Guide de la vie humaine par Dodcsley.
L'ouvrage sur le christianisme avait été adopté par l'Universilé de
France. Il fait aussi partie des ouvrages imprimés par M. Migne, et

,
classés aux volumes des Démonstrations évangéliqucs.
k° M. L.-G. Taillefer a publié en outre conjointement avec M. Gil-
let Damitte , officier de l'université, un cours élémentaire de composi-
tion raisonnée, ayant pour titre Synthèse logique, ouvrage qui, pour la
forme comme pour le fond, est de nature à être appliqué utilement à
l'emploi de nos tableaux polyglottes.C'est ce qui nous a déterminé à
préparer une troisième édition decet ouvrage. OH pourra y remarquer
un appendice renfermant des exercices d'analyse logique sur les sept
langues qui sont enseignées aujourd'hui dans les colléges.
5° Un abrégé de rhétorique française à l'usage de toutes les écoles.
Mais pourquoi, pourra-t-on dire, cette nombreuse nomenclature de
vos collaborateurs et ces détails sur leurs travaux, qui, bien qu'ils
puissent paraître un peu longs, laisseront encore à désirer? Voici ce
qui nous y a amené. Nous avons été informé que des doutes avaient été
exprimés sur l'exactitude de la partie dogmatique de l'ouvrage, et sur
la fidélité des diverses traductions qui le composent, sans qu'on ait pu
toutefois citer, à deux ou trois exceptions près, quelques incorrections
positives ou importantes. Il était donc dans l'intérêt de cette œuvre que
ces doutes fussent dissipés ou prévenus, et qu'on n'ignorât pas les pré-
cautions scrupuleuses que nous avions prises pour écarter toute possi-
bilité d'erreurs matérielles ou dénotions fautives. Or rien de plus sim-
ple et de plus naturel que ces précautions. Voicien quoi elles ont
:
consisté c'est que, dans tous les textes dont sont constitués nos douze
cahiers et les douze pages que chacun de ces cahiers renferme, il n'est
pas un arti le, pas une phrase, pas un mot qui, pour ce qui concerne
le dogme d'abord, n'ait été pris ou copié, avec la plus grande attention,
dans l'abrégé du petit catéchisme universel de Bellarmin, comme nous
l'avons déjà dit. Puis, pour tout ce qui est de pratique, pour les exerci-
ces usuels et journaliers, c'est dans les bibles catholiques que nous avons
puisé. Or, on saitqu'il n'est pas une seule de nos douze nations citées et
portées dans notre œuvre qui ne se trouve pourvue de sa bible catholi-
;
que ensuite pour tout ce qui est simplement prière ou dévotion spéciale-,
c'est dans les eucologes, dans les livres d'ornce., dans les manuels les
plus accrédités, tous approuvés par les évêques, tous consacrés par un,
long et commun usage que nous avons pris tout ce qui nous était né-

;
cessaire. Car il est une chose à laquelle nous nous sommes surtout at-
taché c'est que, dans cette œuvre, il n'y eût rien, absolumentrien,
qui vint de notre propre fond; mais que tout, absolument tout, émanât
de la source de toute vérité.
Nos estimables collaborateurs n'ont pu travailler que dans cet esprit.
Chacun était bien assuré de n'avoir à opérer que sur la parole de Dieu
et sur les documents de son Eglise. Aussi chacun s'était-il fait une loi
sévère de transcrire, avec la plus scrupuleuse exactitude, le travail
dont il s'était chargé spontanément sans avoir jamais songé à y mettre
du sien.
Tous ces personnages d'un mérite si éminent étaient bien convaincus

;
qu'il ne s'agissait ici que d'une œuvre pie, ayant pour but essentiel la
sanctification de toutes les écoles et que, dans tout ceci, rien n'existait
de ce qui pouvait éveiller ou les intérêts de l'amour-propre, ou ceux
d'une vaine gloire.
Lorsque c'est pour nous un devoir plein de douceur de leur rendre
à tous ce témoignage, pourrions-nous négliger de payer ici, à M. l'abbé
Migne, le juste tribut d'admiration et de gratitude qui lui est dû à tant
de titres? On sait avec quelle constance ce savant éditeur de tous les
cours complets de chaque branche de la science chrétienne, poursuit sans
relâche, sans qu'aucune difficulté l'arrête, l'entreprise immense, ardue
et merveilleuse dont il a établi le siège au Petit-Montrouge, à la porte
de Paris. Quelle preuve plus éclatante pouvait être fournie de son zèle
ardent pour la gloire de Dieu et de son empressement à faire circuler,
sur toutes les contrées de la terre, la bonne odeur de Jésus-Christ 1 De
plus, en accueillant, comme il vient de le faire, notre simple travail, et
J'adjoignant gratuitement à son opération colossale et à l'énorme quan-
tité des œuvres si variées et si intéressantes qui, chaque jour, émanent
de ses presses, quel bel exemple il donne du plus noble désintéresse-
ment! Cependant pour ce qui tient à notre entreprise polyglotte, un
obstacle difficile à surmonter dans les circonstances présentes pouvait
en :
arrêter l'exécution complète l'emploi de quatre langues orientales
y était nécessaire. C'étaient l'arménien, l'arabe, le chinois et le sanscrit.

; :
Cet emploi ne pouvait avoir lieu convenablement qu'à l'Imprimerie Na-
tionale; il en fallait la direction elle devait être gratuite. Les cir-
constances s'y sont opposées mais tout le travail de la part des au-
teurs était achevé. Il n'est que suspendu. Il pourra être repris très-fa-
cilement et terminé tout à fait avec ce soin et cette perfection qui
caractérisent tout ce qui émane de celle belle institution. Que le gra-
cieux accueil accordé à notre idée, par le premier prélat de France,
Mgr Sibour, et par le ministre pieux et zélé de l'instruction publique et
des cultes, M. de Falloux, soit un heureux présage du succès que nous
nous permettons d'espérer.
Enfin, puisse cette Assemblée, que les suffrages de la France entière
vont nous envoyer, portant dans son sein nos destinées les plus chères,
nous arriver, bien convaincue que dans nos principes seuls résident les
garanties les plus sûres de l'ordre social et les vrais éléments du salut
public;
Nous n'aurions plus alors qu'un vœu à former, ce serait que les sa-
vants ethabiles maîtres de notre École normalcsecondaire,descendus des

seignement ,
hauteurs un peu exagérées peut-être où ils ont su élever leur riche en-

,
voulussent bien donner une attention favorable à notre
conception si simple en elle-même mais d'une portée si étendue. S'il
arrivait, qu'appréciant ce qu'elle peut avoir de convenable et d'oppor-
lun dans les circonstances particulières qui pèsent aujourd'hui sur la
France et sur toute l'humanité, et dont elles ne seront soulagées qu'au-
tant que les idées d'ordre, de justice et de modération auront repris
partout leur salutaire empire; si, dis-je, cesmaîtres supérieurs et con-
sciencieux prenaient à cœur de déterminer les jeunes apprentis-profes-
seurs à s'approprier notre procédé, par des applications sérieuses, par
des essais suivis et prolongés, croit-on que l'enseignement de nos écoles
se verrait exposé à en souffrir quelque dommage ou quelque affaiblis-
sement? Nous ne pouvons partagercette appréhension. Il nous semble
au contraire que le système des études, devenu plus complet et appuyé
sur un ensemble de principes bien arrêtés, prendrait plus de consis-
tance et plus d'unité, parce que, sans hésitation, il¡pourrait se montrer
définitivement religieux et chrétien. Bientôt se dissiperaient d'injustes
préjugés et de fâcheuses préventions. Un parfum de foi, circulant dans
toutes les leçons, leur imprimerait un attrait, une grâce, une animation
qu'en vain on chercherait dans la pratique des seuls écrivains du paga-
nisme. Une douce rosée de pureté, de chasteté, de sainteté descendue
sur l'arbre de la science, y pénétrerait jusqu'aux racines, s'attacherait,
comme une sévo nourrissante, à toutes les branches, parviendrait jus-
qu'aux extrémités des plus minces rameaux, et ferait éclore, parmi son
riche feuillage, une heureuse moisson de fleurs et de fruits abondants.
Qui donc, désormais, pourrait le désigner encore et l'inculper comme
arbre du mal, cet arbre si précieux, devenu seul producteur
Dubeau,duvrai etdubonsavoir?

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POLYGLOTTE

LANGUE GRECQUE.
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M«re«foff,28,19.
8,17.
nipWlçUpà^eiÇ'Aw0(TTa»v,

7.
2. 'H
Marteio*,26,
3. EiXKpivrUt
26.
4.M£T'c(votcc. Iwkvvïjç,20,23.
5.Xpiap.cc.'Ic(x6Jeoç, 5,14.
re>«iw«rcff.26.
6. H UpxTixq
M«Te«rof, 6. 19,
TA IIEPI TO MMA.
TA nEPI THN TYXHN.
AtàovctiTporùv r5 mt¿"¡vTt. Tou, ïuaprtùoùç El, rr>v[urivotm ina-
Tw8lïf/ÛV:t7TÔT0V.
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Tov yupôv èvSvsiv. Tov /({J-ccOrj neufaislVm
Toù, Èv T yj>«x;j£7rto-xé7rTE<r0«i xoc1 Tw èmopoiivn avfiSovhveiv.
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Çàvrw„ xaj T;'V


tû^ea6«e.
0etv6vTft)v Xàrtv rrpr;/T-
LE

POLYGLOTTE
CATHOLIQUE.

LANGUE LATINE.

Ecclesia catholica est omnium fideiium per tolam terram disperso-


rum collecla societas, qui subjiciunlur et obtemperant summo Pontifici,
visibili scilicetEcclesiæ capiti, Episcopisab ipso deputatis velapproba-
tis, et Parochis Episcoporum dicto audientibus.
DOCTRINA CHRISTIANA.

In nomine Patris, et Filii, et Spirilus sancti.


Amen.

ORATIODOMINICA.

Pater noster, qui es in coelis,


1. Sanctificelurnomen tuum
2. Adveniat regnum tuum;
;
;
3. Fiat voluntas tua sicut in ccelo et in terra
4. Panem nostrum quolidianum da nobis hodie;
5. Et dimitte nobis debita nostra sicut et nos dimiltimus debitoribus
nostris;
0. Et ne nos inducas in tenlatiouem ,
7. Sed libera nos a malo.
Amen.

SALUTATIO ANGELICA.

;
Ave, Maria, gratia plena, Dominus tecum benedicta lu iu inulieri-
bus et benedictus fructus ventris tui, Jesus.
Sancta Maria, mater Dei, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora
mortis nostræ.
Amen.
SYMBOLUM APOSTOLORUM.

I.
Credo in Deum Patrem omnipotentem, creatorem coeli et terræ ;
JI.
ETinJusum ChristumFiliumejus unicum Dominum nostrum,
III.
Qui conceptus est de Spiritu sancto, natus ex Maria Virgine;
IV.
Passus sub Pontio Pilalo, crucifixus, mortuus et sepultus.
V.
Descendit ad inferos, tertia die resurrexit a mortuis ;
VI.
Ascendit ad coelos, sedet ad dexteram Dei Patris omnipotentis ;
VII.
Inde venturus est judicare vivos et mortuos.
VIII.
Credo in Spititum sanctum,
IX.
Sanctam Ecclesiam catholicam, sanc(orum communionem,
X.
Remissionem peccatorum,
XI.
Carnis resurreclionem,
XII.
Et vitam jEternam.
Amen.
DECEM PRECEPT A.
Ego sum Dominus tuus qui eduxi te de terra Ægypti, de domo
servitutis.
I.
Non habebis deos alienos coram me.
Non facies tibi sculptile, neque omnem similitudinem quæ est in coelo

; :
desuper, et quæ in terra deorsum, nec eorum quæsunt in aquissub
terra non adorabis ea, neque coles Ego sum Dominus tuus fortis,
zelotes, visitans iniquitatem patrum in filios, in terliam et quartam ge-
neralionem eorum qui oderunt me, et faciens misericordiam in millia
his qui diligunt me et cuslodiunt præcepta mea.
II.
Non assumes nomen Domini lui in vanum ; non enim habebit in-
sontem Dominus eum qui assumpserit nomen Domini Dei sui frustra.
III.
Memento ut diem Sabbati sanctifices.
IV.
Honora patrem tuum et matrem tuam,ut sis longsevus super terram.
V.
Non occides.
VI.
Non mcechaberis.
VII.
Non furtum facies.
VIII.
Non loqueris contra proximum tuum falsum testimonium.
IX.
Non concupisces uxorem proximi tui.
X.
Non desiderabis omnia quæ illius sunt.
(Exod. xx.)
TRES VIRTUTES THEOLOGIC E,
ID EST UN1CE AD DEUM SPECTANTES.
tit Fides, 2" Spes, 3" Carilas.
SEPTEM SACRAMENTA.
1.Baplismus. SanctusMatlh.,xvm,19.
2. Confirmatio. ActaApost.,VIII,17.
3. Eucharistia. SanctusMaHh.,XXVI,26.
4. Pcenilentia. SanctusJoan.,xx,23.
5. Exlreina unclio. SanctusJac., 14.v,
6. Ordo. SanctusMatth., 26.
7. Matrimonium. SanctusMatth.,xix, 6.
QUATUOR VIRTUTES CARDINALES :

I. Prudentia. III.Fortiludo.
II.Justitia. IV. Temperantia.
SPIRITUS SANCTI SEPTEM DONA.
1. Sapientia. 5. Scientia.
2. Intelligentia. 6.Pietas.
3.Consilium. 7.TimorDei.
h. Fortitudo.

SANCTI SPIRITUS DUODEC1M FRUCTUS.

1.Caritas. 5. Mansuetudo. 9.Fides.


2. Gaudium. 6.Bonitas. 10. Modestia.
3. Pax. 7. Longanimitas. 11. Continentia.
h. Palienlia. 8. Compassio. 12. Castitas.
DUO PRjECEPTA CAR1TATIS.
I.
Diliges Dominum tuum ex toto corde tuo,ex tota anima tua, ex tola
fortitudine tua.
II.
Diliges proximum tuum sicut teipsum.

ECCLESiiE PRjECEPTA.

1.
Custodire et sanctificare quosdam dies qui Sancti denominantur, diem
Dominicam scilicet et Festa solemnia.
II.
His diebus missae sacriOcio exacte et devote interesse, et se ab omni
opere servili abstinere.
III.
Omnia sua peccata proprio sacerdoti, saltern semel in anno, fideliter
confileri.
IV.
Eucharislise sacramentum, ad minus in Pascha, reverenter sus-
clpere.
V.
Toto Quadragesima tempore, præter dies Dominicos, el in diebus qua-
tuor temporum nec non in Vigiliis jejunare.
VI.
Unaquaque die ferise sexlae el die sabbali, usum carnium non at-
tentare.
OPERA MISERICORDVE.
Qua:circacorpus. Qua:circaanirnam.
Esurienti cibum dare. Peccatores ad poenitentiam adducere.
Sitienti potum. Ignarum edocere.
Nudum vestire. Dubitanti consilium dare.
Captivos invisere et redimere. Solari lugentem.
Tectum errabundo præslare. Molestum patienler sufferre.
Infirmos visitare. Injurias condonare.
Sepelire mortuos. Orare pro vivis et defunctis.
OCTO BEATITLJDINES.
I.
Beati pauperes spiritu, quoniam ipsorum est regnum coelorum.
II.
Beati mites, quoniam ipsi possidebunt terram.
III.
Beati qui lugent, quoniam ipsi consolabuntur.
IV.
Beati qui csuriunt et sitiunt justitiam, quoniam ipsi saturabuntur.
V.
Beati misericordes, quoniam ipsi misericordiam consequentur.
VI.
Beali mundo corde, quoniam ipsi Deum videbunt.
VII.
Beati pacifici, quoniam filii Deivocabunlur.
VIII.
Beati qui persecutionem patiuntur propter jusliliam, quoniam ipso-
rum est regnum coelorum.
Dao genera peccatorum : DE PECCATO.
originale et actuate.
Dividitur actuale in : mortale et veniale.

SEPTEM PECCATA QU/E C!PIT!LlA NUNCUPAR1 SOLENT, TANQUAM CjETERORUM


ORIGO.
Scilicet: Virtutes opposilæ.
Superbia. HumiJitas.
Avaritia. Liberalilas.
Luxuria. Castitas.
Iracundia. Mansuetudo.
Immoderatio gulæ. Temperanlia.
Invidia. Amor proximi.
Pigrilies. Diligenlia.
PECCATA SEX CONTRA SPIRFTUM SANCTUM.
I.
Prsesumplio dedivina misericordia.
II.
Desperalio.
III.
Oppositio veritali cognilæ.
IV.
Spiritalibus aliorum bonis invidere.
V.
In peccalis obstinalio.
VI.
Impoenilentia finalis. °

TECCATORI POENITENTI RES NECESSARLE.

1° Contrilio cordis, 2* Confessio omnium suorum peccatorum sacer-


doti idoneo elapprobato.3*Satisfactio ex operibus.
Contrilio aulem definitur : Animidolor acdetestalio de peccato com-
misso, cum proposilo non peccandi de caetero.
QUATUOR PECCATA QUÆ COEL1 VINDlCTAM REQ«IRUNT.

1. Ciedesvoluntaria. 3. Oppressio pauperis.


2. Pcccalum contra naturam. k. Opificemmercede sua defraudare.
DE PECCATO, squentill.
NOTEM MODI QUIßUS ALIENORUM PECCATORUM POSSUMLS FIERI PARTICIPES.

1. Consilio. h. Incitatu. 7. In partem veniendo.


2. Imperio. 5. Laudando, blandiendo. 8. Silendo.
3. Assensu. 6. Recondendo. 9. Malefacta defendendo.

CONFESSIO PECCATORUM :

Confiteor Deo omnipotenti, beatæ Marise semper virgini, beato


Michaeli archangelo, beato Joanni Baptistee, sanctis apostolis Petro et

:
Paulo,omnibus sanctis, et tibi,Pater, quia peccavi nimis cogitatione,
verbo et opere mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa. Ideo precor
beatam Mariam semper virginem, beatum Michaelem archangelum
,
beatum Joannem Baptistam, sanctos apostolos Petrum et Paulum
,
omnes sanctos, et te, Pater, orare prome ad Dominum Deum nostrum.
Amen.
Misereatur nostri omnipotens, Deus, et, dimissis peccatis nostris,
perducat nos ad vitam æternam.
Amen.
Indulgentiam, absolutionem et remissionem peccatorum nostrorum
tribuat nobis omnipotens et misericors Dominus.
Amen.

TRIA EVANGELICA CONSILÏA :

1. Voluntaria paupertas. 2. Castitatis votum. 3, Perfecta obedientia.

RESQUATUORQUARUM MEMORIAM SEMPER TENERE DEBEMUS :


la Mors. 28 Judicium.
3a Infernus. 4a Paradisus.

TRIA OPERA EMINENTER BONA :


1. Pauperibus subvenire, aut acta misericordiae, quqecumquc sillt,
exerccre. 2. Jejunare. 3. Orare.
ORATJO.

Oralio csl mentis noslne ad Deum elevalio.


:
Dividilur
1° In mentalem et vocalem.
2° In publicam et privatam.

QUIKQUË SUNT ORATIONIS MODI.

j. Adoratio. 2. Laudalio.
3. Graliarum aclio. h. Poslulatio.
5.Oblatio.
In sanctissimo missae sacrificiocuncli continentur.

In tantæ Majestatis conspectu, et praesenle magnoDeo cujus auxi-


lium imploramus, hæc omnia attente, reverenter, religiose, pie, humi-
liler et perseveranter dfici necesse est.
a Hocautem negotium, ait divus Auguslinus, plus gemitibus quam
sermonibus, plus affeclu quam afTatu agitur. »
Et idem addit :
« Bene novil vivere qui recte novil orare. »
ORATIO.
MATUHNA.

In nominePatris, et Filii, et Spiritus sancti.


Amen.
Benedicta sit sancta et individuaTrinitas nunc et semper, et per infi-

Amen.
nila sæcula sæculorum.

Dignare, Domine, die isto, sine peccalo nos custodire.


Pater noster, etc. Ave, Maria, etc. Credo in Deum, etc.
Confiteor Deo omnipotenti, etc., ut supra.
, ADANGELUMCUSTODEM.
Angele Dei, qui mei custos es, me tibi commissum pietate superna
hodie illumina, custodi, rege et guberna.
Amen.
ORATIO D1CTA L'ANGELUS.

Angelus Domini nuntiarit Mariæ, et concepit de Spiritu sancto.


Ave, Maria, etc.
Ecce ancilla Domini, fiat mihi secundum verbum tuum.
Ave, Maria, etc.
Et Verbum caro factum est, ethabitavit in nobis.
Ave, Maria, etc.
f. Ora pro nobis, sancta Dei genitrix,
K). Ut digni efficiamur promissionibus Christi.

Amen.
Oremus.
Gratiam tuam, quscsumus, Domine, mentibus nostris infunde ut ,
qui, angelo nuntiante, Christi filii tui incarnationem cognovimus, per
passionem ejus et crucem ad resurrectionis gloriam perducamur, per
eumdem Christum Dominum nostrum.
Amen.
Et fidelium animie per misericordiam Dei rcquicscant in pace.
Amen.
PRO DIVERSIS DIE1 ACTIBUS.
ANTE STUDlUM.

ÿ. Veni, sancle Spiritus.


Reple tuorum corda fidelium et lui amoris in eis ignem
accende.
ÿ. Emitte spiritum tuum, et creabuntur,
Et renovabis faciem terrae.
Oremus.
Deus, qui corda fidelium sancti Spirilus illustralione docuisti, da no-
bis in eodem Spiritu recta sapcre, et de ejus semper consolatione gau-
dere; per Christum Dominum nostrum.
Amen.
Deus, in adjutorium meum iotende,
Domine, ad adjuvandain me festina.
Oralio sancti Thomce Aquinatensis.
Creator inefTabilis, qui verus luminis et sapientiae fons diceris, infun-

,
dere digneris super intclleclum meum tuæ radium claritalis, duplices
in quibus natus sum a me removens tenebras peccatum scilicet et
ignorantiam. Damihi intelligendi acumen, retinendicapacitatem, inter-
pretandi subtilitatem, addiscendi facilitatem loquendi gratiam copio-
,
«am. et ut perpetuo gratiæ tuæ auxilio hæc omnia dona possim
fac

;
ad nominis tui maximum honorem et animae meæ aeternam salutem
conferre per Dominum nostrumJesum Christum.
Amen.
POST STUDlUM.
Sub tuum praesidium confugimus, sancta Dei genitrix; nostras depre-

semper
Amen.
,
cationes ne despicias in necessitatibus, sed a periculis cunclis libera nos
Virgo gloriosa et benedicta.

D.
ANTE PRANDIUM.
Benedicite.,. Dominus. Benedic, Domine ,
dona quæ de tua largitate sumus sumpluri. Per Christum Dominum
nostrum.
et nos et tua hæc

Amen.
POST PRANDIUM.

omnipotens Deus ,
f. Tu, Domine, miserere noslri..,. Deo gratias. Agimus tibi gralias,
pro universis beneficiis tuis, qui vivis et regnas in
saecula saeculorum.
Amen.
Et fidelium animae per misericordiam Dei requiescant in pace.
Amen.
ORATIO VESPERTINA.
In nomine Palris, et Filii, et Spiritus sancti.
Amen.

Credo, Domine ; ACTUS FIDEI.


adjuva incredulitatem meam.

In te, Domine, speravi ; ACTUS SPEI.


non confundar in eeternum.
ACTUS CARITATIS.
te, Domine, ex totocordemeo, et proximummeumsicutmeipsum.
Diligo
Pater, etc., Ave, etc., Credo, etc.
ANTE CONSCIENTIJE EXAMEN.
Illumina, Domine, oculos meos, neunquam obdormiam in morte; ne-
quando dicat inimicus: Praevalui adversuseum (Ps. xn).
Inquiramus quid mali fecerimus contra Deurn contra proximum
contra nosmetipsos.
,
,
Peccatorum confessio : Confileor, etc., ut supra.
ACTUS CONTRITIONIS.
Pater, peccavi in coelum, et coram te ; jam non sum dignus vocari
filius tuus (S. Luc., xv, 21); peccavi, et malum coram te feci. Sed tu
propiliusestomihipeccatori. Cor contritum ethumiliatum nedospi-
cias (Ps. L).
ORATIO SANCTI BERNARDI AD VIRGINEM MARIAM.
Memorare, piissima Virgo Maria, non esse auditum a sæculo, quem-
quam ad tua currentem præsidia, tua implorantem auxilia, tua peten-

;
tem suffragia, a te esse derelictum.Ego, tali animatus confidentia, ad te,
Virgo, virginum mater, curro ad te venio, coram le gemens et pecca-
tor assisto. Noli, Mater Verbi, verba mea despicere; sed audi propitia
et exaudi.
Amen.
ORATIO AD ANGELLM CUSTODEM.
Angele Dei, qui custos es mei, me tibi commissum pietate superna,
hac nocte illumina, custodi, rege et guberna.
Amen.
Et fidelium animæ per misericordiam Dei requiescant in
pace.
Amen.
LE

POLYGLOTTE
CATHOLIQUE.

LANGUE FRANÇAISE.

L'Eglise catholique est la société de tous les fidèles chrétiens disper-


sés par toute la terre, lesquels sont soumis aux pasteurs
légitimes,
c'est-à-dire au pape, successeur de saint Pierre, chef visible de l'E-
glise; aux évêques institués ou approuvés parlui, et aux prêtres sou-
mis à leur autorité.
DOCTRINE CHRÉTIENNE.

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.


Ainsi soit-il.

ORAISON DOMINICALE.

Notre Père qui êtes aux cieux.


;
1. Que voire nom soil sanctifié
2. Que votre règne arrive ;
;
3. Que votre volonté soit faite on la terre comme au ciel
k. Donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour;
5. Et nous pardonnez nos offenses comme nous pardonnons
à ceux qui nous ont offensés
6. El ne nous induisez point en
;tentation,
7. Mais délivrez-nous du mal.
Ainsi soit-il.

SALUTATION ANGÉLIQUE.

: le
Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus-Christ
;
Je vous salue, Marie pleine de grâce le Seigneur est avec vous
fruit de
vos entrailles est béni 1
Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre morl.
Ainsi soit-il.
SYMBOLE DES APOTRES.

I.
Je crois en Dieu le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la
terre,
II.
Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur;
m.
Qui a été concu du Sainl-Espril, est né de la Vierge Marie;
IV.
Qui a souffert sous Ponce-Pilate
a été enseveli.
; a été crucifié, est mort et

Est descendu aux enfers


morts;
; V.
le troisième jour est ressuscité des

VI.
Est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père
tout-puissant,
VII.
D'où il viendra juger les vivants etles morts.
VIII.
Je crois au Saint-Esprit,
IX.
A la sainte
Eglise catholique, à la communion des sainls;
X.
,
La rémission des péchés; XI.
La résurrection de la chair
XII.
Et la vie éternelle.
Ainsi soit-il.
LES DIX COMMANDEMENTS.
Je suis le Seigneur votre Dieu, qui vous ai tirés de l'Egypte, de la
maison de servitude.
I.
;
Vous n'aurez pas de dieux étrangers en ma présence vous ne ferez
pas d'images taillées, ni aucune figure de ce qui est en haut dans le

;
ciel et en bas sur la terre, ni de tout ce qui est dans les eaux sous la
terre vous ne les adorerez point et ne leur rendrez point le culte sou-
verain. Car je suis le Seigneur votre Dieu, le Dieu fort et jaloux, qui
venge l'iniquité des pères sur leurs enfants jusqu'à la troisième et la
quatrième génération, dans tous ceux qui me haïssent, et qui fais
miséricorde dans la suite de mille générations à ceux qui m'aiment et
qui gardent mes précep!es.
II.
Vous ne prendrez pas en vain le nom du Seigneur votre Dieu ;
le Seigneur ne tiendra pas pour innocent celui qui aura pris son nom
car

en vain.
III.
Souvenez-vous de sanctifier le jour du sabbat.
IV.
Honorez votre père et votre mère, afin que vous viviez longtemps
sur la terre.
V.
Vous ne tuerez point.
VI.
Vous ne commettrez point d'adultère.
VII.
Vous ne déroberez point.
VIII.
Vous ne porterez point de faux témoignage contre votre pro-
chain.
IX.
Vous ne désirerez point la femme de voire prochain.
X.
Vous ne désirerez aucun des biens qui lui appartiennent.
LES TROIS VERTUS THÉOLOGALES.
1. La foi. 2. L'espérauce. 3. La charité.

LES SEPT SACREMENTS:


1. Le baptême. S, Matlh. xxvm, 17.
2. La confirmation. Actes vm, 17.
3. L'eucharistie. S. Malth. xxvi, 26.
h. La pénitence. S. Jean. xx, 23.
5. L'extrême-onciion. S. Jacques, v, ik.
6. L'ordre. S. Matlh. xxvi.
7. Le mariage. S. Matlh. xix, 6.

LES QUATRE VERTUS CARDINALES.

1. La prudence. 3. La force.
2. La justice. k. La tempérance.

LES SEPT DONS DU SAINT-ESPRIT.

1. La sagesse. 5. La science.
2. L'intelligence. 6. La piélé.
3.Leconseil. 7. La crainte de Dieu.
k. La force.

LES DOUZE FRUITS DU SAINT-ESPRIT.

1. La charité. - 5. La douceur. 9. La foi.


2. La joie. 6. La bonté. 10. La modestie.
3. La paix. 7. La longanimité. 11. La continence.
k. La patience. '¡* 8. La compassion. 12. La chasteté.
LES DEUX PRECEPTES DE CHARITE.

I.
Vous aimerez le Seigneur votre Dieu de tout votre cœur, de toute
votre âme, de toute votre force, de tout votre esprit.
II.
Vous aimerez votre prochain comme vous-même.

LES COMMANDEMENTSDE L'ÉGLISE.

I.
Sanctifier certains jours désignés.
Les fêtes tu sanctifions
Qui te sont de commandement.
II.
Obligation d'entendre la messe ces jours-là, et de s'abstenir de toute
œuvre servile.
Les dimanches messe ouïras,
Et les fêtes pareillement.
III.
Confesser tous ses péchés à son pasteur au moins une fois l'an.
Tous tes péchés confesseras
A tout le moins une fois l'an.
IV.
Recevoir le saint sacrement de l'eucharistie à Pâques ou environ.
Ton Créateur tu recevras
Au moins à Pâques humblement.
V.
Observer les jours de jeûne et d'abstinence.
Quatre-Temps, vigiles, jeûneras,
Etle carême entièrement.
VI.
Vendredi chair ne mangeras,
Ni le samedi mêmement.
LES OEUVRES DE MISÉRICORDE.
Celtes du corps. Celles de l'dme.
Donneràmanger àceux qui ont faim;
Donner à boire à ceux qui ont soif;
Ramener le pécheur;
Instruire l'ignorant;
Revêtir ceux qui sont sans vêlements;
Conseiller celui qui doute;

Visiter les malades;


;
Visiter et racheter les 1 risonniers ;
Consoler celui qui pleure;
Abriter ceux qui n'ont point d'asile
Supporter les torts avec patience;
Pardonner les injures ;
Ensevelir les morts. Prier pour les vivants et les morts.
LES HUIT BÉATITUDES.
I.
Bienheureux les pauvres d'esprit, parce que le royaume des cieux
est à eux.
II.
Bienheureux ceux qui sont doux, parce qu'ils posséderont la vraie
terre promise.
III.
Bienheureux ceux qui pleurent, parce qu'ils seront consolés.
IV.
Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice, parce qu'ils se-
ront rassasiés. »
V.
Bienheureux les miséricordieux, parce qu'ils obtiendront misé-
ricorde.
VI.
Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu'ils verront Dieu.
VII.
Bienheureux ceux qui sont pacifiques, parce qu'ils seront appelés
les enfants de Dieu.
VIII.
Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, parce
que le royaume du ciel est à eux.
DU PÉCHÉ.

:
Deux sortes de péchés l'originel, l'actuel.
L'actuel se divise en : mortel et véniel.
LES SEPT PÉCHÉS CAPITAUX,AINSI APPELÉS COMME ÉTANT SOURCE

1.
sont:
L'orgueil;
DE TOUS LES AUTRES,
Les vertus opposées sont
1. L'humilité;
:
2. L'avarice; 2. Lalibéralité;
3.Laluxure;
..4. Lacolère;
5. La gourmandise;
k. 3.

5,
La chasteté;
La douceur;
La tempérance;
6. L'envie; 6. L'amour du prochain;
7. La paresse. 7. La diligence.
SIX SORTES DE PÉCHÉS CONTRE LE SAINT-ESPRIT.
I.
Présumer de la miséricorde de Dieu;
II.
En désespérer ; III.
Combattre la vérité lorsqu'on la connaît;
IV.
Envier aux autres leurs avantages spirituels;
V.
S'obstiner dans le mal ;
VI.
Mourir dans l'impénitence.
CHOSES NÉCESSAIRES A UN PÉCHEUR PÉNITENT.
1" La contrition du cœur;
2*La confession de tous ses péchés à un prêtre capable et approuvé;
3° La satisfaction par les œuvres.
La contrition consiste en une douleur et une détestalion du péché
commis, avec un ferme propos de n'y plus retomber, inspirées par l'a-
mour de Dieu.
LES QUATRE PÉCHÉS QUI CRIENT VENGEANCE VERS LE CIBL.
1" Le meurtre volontaire;
2" Le péché contre nature ; 3° L'oppression du pauvre;
4° Le refus à l'ouvrier de lui
gages.
payer ses
SUITE DU TABLEAU SUR LE PECHE.

NEOF MANIÈRES DE DEVENIR COMPLICE DU PÉCHÉ D'AUTRUI.

1° Par conseil. 6° Par recèlement.


2° Par commandement. 7° Par le partage.
3° Par consentement. 80 Par le silence.
4° Par provocation. 9° Par le soin à excuser le méfait.
5' Par éloge et par flatterie.

CONFESSION DES PÉCHÉS.

Je me confesse à Dieu tout-puissant, à la bienheureuse Vierge Marie,


à saint Michel archange, à saint Jean-Baptiste, aux apôtres saint
Pierre et saint Paul et à tous les saints, parce que j'ai péché en pensées,

;
en paroles et en actions, par ma faute, par ma propre faute, par ma
très-grande faute c'est pourquoi je prie la bienheureuse Vierge
Marie, saint Michel archange, saint Jean-Baptiste, les apôtres saint
Pierre et saint Paul, et tous les saints, de prier pour moi Nutre-Sei-
gneur Jésus-Christ.
Ainsi soit-il.
Que le Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde, et qu'après nous
avoir pardonné nos péchés, il nous conduise à la vie éternelle.
Ainsi soit-il.
Que le Seigneur tout-puissant daigne nous accorder le pardon, l'ab-
solution et la rémission de nos péchés.
Ainsi soit-il.

LES TROIS CONSEILS ÉVANGÉLIQUES.

1. La pauvreté volontaire. 2. Le vœu de chasteté.


3. L'entière obéissance.

QUATRE CHOSES DONT IL FAUT TOUJOURS SE SOUVENIR.

1. La mort. 2. Le jugement.
3. L'enfer. 4. Le paradis.

Les trois œuvres éminemment bonnes sont :


1°L'aumône ou les œuvres de miséricorde
2- le jeûne ; 3° la prière.
:
LA PRIÈnE.

La prière est une élévation de notre âme vers Dieu.

Ellesedivise :
1° En mentale et en vocale.
2" En publique et en parliculière.

CINQ MANIÈRES DE PRIER.

1° L'adoration. 2° La louange.
3° L'action de grâces. 4. La demande.
5° L'offrande.

Le saint sacrifice de la messe les comprend toutes.

En présence d'une aussi haute Majesté que celle du grand Dieu que
nous implorons, la prière doit être faite avec attention, avec respect,
avec componction, avec humilité, avec persévérance.
« Tout cela s'accomplit, dit saint Augustin, bien plus par des gémis-
sements que par des discours, bien plus par le sentiment que par la
parole. »
Et il ajoute :
Celui-là sait bien vivre, qui sait bien prier.
LA PRIÈHE DU MATIN.
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.
Ainsi soit-il.
Que la sainte et indivisible Trinité soit bénie, maintenant et dans
tous les siècles.
Ainsi soil-il.
Notre Père qui, etc. Je vous salue, Marie, etc. Je crois en Dieu, etc.
Je me confesse à Dieu tout-puissant, etc.
Daignez, ô mon Dieu, me préserver de tout péché pendant ce jour.
Ainsi soit-il.
A L'ANGE GARDIEN.

Ange du Seigneur, à qui a été confié, par la Clémence infinie, le soin


de ma conservation, éclairez-moi en ce jour,veillez sur moi, dirigez-
moi, gouvernez-moi.
Ainsi soit-il.
L'ANGELUS.
L'ange du Seigneur annonça à Marie (quelle serait la mère de Dieu),
et elle conçut par la vertu du Saint-Esprit.
Je vous salue, Marie, etc.
(EtMariedit) : Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait
selon votre parole.
Je vous salue, Marie, etc.
Et le Verbe se fit chair aussitôt, et son humanité a conversé (visible-
ment) avec nous.
Je vous salue, Marie, etc.
Sainte Mère de Dieu, intercédez pour nous, afin que nous devenions
dignes des promesses de Jésus-Chrisl.
PRIONS.
Répandez dans nos âmes votre grâce, Seigneur, et faites qu'ayant
connu par la voix de l'ange l'incarnation miraculeuse de votre Fils,
nous puissions, par les mérites de sa passion et de sa croix, avoir
part à la gloire de sa résurrection.
Nous vous le demandons par le même Jésus-Christ, notre Seigneur.
Ainsi soit-il.
,
Que les âmes des fidèles par la miséricorde de Dieu
en paix.
,
reposent

Ainsi soit-il.
PRIÈRES POUR DIFFERENTS ACTES DU JOUR.
AVANT L'ÉTUDR.
Venez, Esprit saint, remplissez les cœurs de vos fidèles, et allumez
en eux le feu sacré de votre amour, f. Envoyez votre Esprit, et ils
seront créés de nouveau. Et vous renouvellerez la face de la terre.
PRIONS.
0 Dieu,qui avez instruit les cœurs par la lumière du Saint-Esprit,
donnez-nous cet esprit qui nous fasse goûter et aimer le bien, et qui
répande toujours en nous la consolation que lui seul peut donner.
Ainsi soit-il.
PRIÈRB DE SAINT THOMAS D'AQIJIN.
Ineffable Créateur, vous qui êtes appelé la source de la lumière et de
la sagesse, répandez un rayon de votre clarté sur ces nuages épais

:
qui offusquent mon intelligence; dissipez, écartez ces doubles ténèbres
dans lesquelles je suis né, savoir le péché et l'ignorance. Donnez-moi
la sagacité d'esprit qui fait comprendre, la capacité qui fait retenir, la
pénétration qui aide à expliquer, la facilité pour apprendre, l'abon-
dance et la grâce de l'élucution, et faites que, par le secours de votre
grâce, je ne cesse point de consacrer ces dons au plus grand honneur
de votre nom, et au salut éternel de mon âme; par Jésus-Christ notre
Seigneur.
Ainsi soit-il.
APRÈS L'ÉTUDE.
Sainte Mère de Dieu, c'est toujours près de vous que nous cherchons
un refuge contre toutes les nécessités et les épreuves de cette vie. Ne
rejetez pas nos prières, mais délivrez-nous de toute espèce de dangers,
vous, toujours Vierge glorieuse et bénie.
Ainsi soit-il.
AVANT LE REPAS.
Bénissez, ô mon Dieu, et nous et les dons que nous recevons de votre
main libérale, ainsi que la nourriture que nous allons prendre.
Ainsi soit-il.
APRÈS LE REPAS.

y. Seigneur, ayez pitié de nous. Rendons grâces à Dieu.


Dieu tout-puissant, recevez nos actions de grâces pour tous les bien-
faits dont vous nous comblez, vous qui vivez et régnez dans tous les
siècles.
Ainsi soil-il.
PRIÈRES DU SOIR.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Ainsi soit-il.
ACTE DE FOI.
Je crois en vous, Seigneur, aidez à mon incrédulité.
ACTE D'ESPÉRANCE.
J'espère en vous, Seigneur, ne me confondez pas pour l'éternité.
ACTE DE CHARITÉ.
Je vous aime, Seigneur, de tout mon cœur; j'aime mon prochain
comme moi-même.
Notre Père, etc. Je vous salue, Marie, etc. Je crois en Dieu, etc.,
comme ci-dessus.
AVANT L'EXAMEN DE CONSCIENCE.
Éclairez mes yeux, Seigneur, afin que je ne m'endorme pas dans la
:
mort, et que l'ennemi de mon salut ne dise pas « J'ai prévalu contre
lui. (Ps. 12.)
Examinons-nous sur le mal que nous avons commis envers Dieu,
envers le prochain, envers nous-mêmes i
Confession de nos péchés : Je me confesse, etc. (comme ci-dessus,
tableau 10).

Mon père,
ACTE DE CONTRITION.
:
j'ai péché contre le ciel et contre vous je ne suis pas
digne d'être appelé votre fils; mais pardonnez à un malheureux pé-
cheur et ne rejetez pas un cœur contrit et humilié. (Ev. S. Luc. xv,
)
21;P*. 50
Souvenez-vous ,
MTLICRE DE S. BERNARD A LA SAINTE VIERGE.
ô très-miséricordieuse Vierge Marie ,
qu'on n'a
jamais entendu dire qu'aucun de ceux qui ont eu recours à voire

,
protection, imploré voire assistance et réclamé votre secours, ait été
abandonné de vous. Animé d'une pareille confiance je cours vers
vous, ô Vierge des vierges, notre mère; je me réfugie à vos pieds, et
tout pécheur que je suis, j'ose paraître devant vous gémissant et con-
fus. Ne rejetez pas, ô mère du Verbe, les paroles que je vous adresse
écoutez-les favorablement et intercédez pour moi auprès de votre
;
cherFils.
Ainsi soit-il.
PRIÈRE L'ANGE GARDIEN.

;
A
Ange du Seigneur, à qui a été confié, par sa clémence infinie, le loid
de ma conservation, éclairez-moi pendant cette nuit veillez sur moi,
dirigez-moi, gouvernez-moi.
Ainsi soit-il.
Que les âmes des fidèles, par la miséricorde de Dieu, reposent en paix.
Ainsi soit-il.
LE

POLYGLOTTE
CATHOLIQUE.

LANGUE ITALIENNE.

fedeli cristiani sparsi


La Chiesa di Gesù Crislo è la societa di lull' i
di
da per tulta la lerra, i quali sono sollomessi al Papa successore
Pietro, vicario di Gesù Crislo, e capo visibile della Chiesa, ai
san lui, ed
Yescovi successori degli Apostoli , instituili dal Papa, uniti a
ai Pastori ordinati ed approvati da essi.
DOTTRINA CRISTIANA.

A nome di Padre
cosisia.
, di Figliuolo
, e di Spirito Santo.

OKAZIONE DOMENICALE.

Padre nostro, che sei ne'cieli,


I. Sia sanlificato il nome tuo.
II. Venga il regno tuo.
III. Sia faHa la volonta tua, come in cielo, così in terra.
IV. Dacei oggi il nostro pane quotidiano,
V. E remilti a noi i nostri debiti, siccomc noi Ii rimettiamo
ai nostri debitori,
VI. E non c'indurre in tentazione,
rll. Ma liberaci dal male.
Così sia.

LA SAMJTAZIONE ANGELICA.
-
Vi saluto, o Maria, piena di grazia
;
Signore è teco tu sei benedetta fna Ie donne,
;
E benedelto il frulto del tuo ventre Gesù.
Santa Maria, madre di Dio, prega per noi peccatori,
adesso e nell'ora della morte nostra.
Cosi sia.
IL SIMBOLO DEGLI APOSTOLI.

1.
10credo in Dio Padre onnipotenle, Creatore del cieIo e della terra,
II.
Ed in Gesù Cristo suo Figliuolo unico Signor nostro,
III.
11 quale fu conceputo per opera dello SpiriloSanto, nacque di Maria
Vergine,
IV.
Pali sotto Ponzio Pilato, fu crocifisso, morlo e sepolto;
V.
Discese all'inferno; il lerzo di, risuscitd da morte;

Salt a1 cielo , VI.


siedè alia destra di Dio Padre onnipolente
,
VII.
Di la dee venire a giudicare i vivi ed i morti,
VIII.
Credo nello Spirito Santo,
IX.
La santa Chiesa Callolica, la communione de' Santi ;

X.
La remissione de' peccati ,
XI.
La risurrezione della carne ,
XII.
La vita eterna.
Così sia.
I COMANDAMENTID1DIO.

Io sono it Signore Dio tuo, chc ti trassi dalla lerra di Egillo,


dalla casadischiaviludine.
I.
Non avrai allri dii dinanzi a me.
Tu non ti farai scoltura De rappreseniazione alcuna di quel che

non adorerai tali cose, ne ad esse presterai culto :


è lassù in cielo, o quaggiù in lerra, o nelle acque sollo terra, e
Io sono it
Signore Dio tuo forte, geloso, che fo vendetta dell'iniquità de'p.idri
sopra i figliuoli, fino alia Icrza, a quarla gencrazionc di coloro
che mi odiano, e fo misericordia, per migliaja di genrrazioni, a
coloro che mi amano e osservano i miei comandamenti.
H.
Non prendere in vano il nome del Signore Dio tuo :
perclie il
Signore non terrå per innocente colui che prendera in vano il nome

-
del Signore Dio suo.
III.
Kicordali di santificare il giorno di Sabato.
IV.
Onora il padre luo e la madre tua aflnclid tu abbi lunga vita
sopra la terra.
V.
Non ammazare.
VI.
Non fornicare.
YJI.
Non rubare.
VIII.
Non dire il falso testimonio contro il tuo prossimo..
IX.
Non desiderare la moglie del luo prossimo.
X.
Non desiderare veruna delle cose che appartengono all' pros-
simo tuo.
THE VIHTU TEOLOGALI (<he riguarda
o apparliene a Dio).
1. Fede, 2. Speranza, 3. Carila.

SETTE SAGRAMENTI.

1.Battesimo. S. Math, XXVIII, 19.


2.Cresima. Act. VIII, 17.
3.Eucarislia. S. Math, xxvi,
,,
26.
4. Penitellza. S. Joan. xx,2:3.
5.OlioSanto. S.Jac.v H.
6. Ordine. S. Math. xxvn 6.
7. Malrimonio. S. Math, XIII. 6.

QUATTRO CARDINALI VIRTU.

1. Prudenza. 3. Trmperanza.
2. Giustizia. 4. Fortezza.

DONI DELLO SPIRITO SANTO, SETTE.

1. Sapienza. 5. Scienza.
2.Intelletto. 6. Pietà.
3.Consiglio. 7. Timor di Dio.
h. Fortezz;).

DODICI FRUTTI DELLO SPIHITO SANTO.

1.Garitu. 5. HOII'à. 9. Fede.


2. (ioja. 6. Longanimita. 10. Modestia.
3. Pace. 7. Mansuetudine. 11 Conliuellza.
k- Palienza. 8. HcnigllitÙ. 12. Castita.
DUE PRECETTI DI CARITA.

I.
Amerai it Signore Dio luo con tutto il cuor tuo, e con (ulla
t'anima tua, e con tutte Ie tue forze, et con tutlo il tuo spirito.
II.
Amerai il prossimo tuo come te stesso.

I COMANDAMENTI DELLA SANTA CHIESA.

I.
Osservare i santi giorni riservati, c' è udir la Messa tutte le
Domeniche ed altre Feste comandate.

:
Digiunare la Quaresima
tempora
, II.
e le Vigilie comandate, e le quattro di
e non mangiare carne il venerdi ed il sabato.
III.
Confessarsi almeno a Pasqua di risurrezione.
IV.
Pagar Ie decime.

Non celebrare le Nozze , V.


:
ne' Tompi proibili cioè dalla prima
Domenica dell'Avvento sino all'Epifania; e dal primo giorno di
Quaresima sino all' ottava di Pasqua.
OPERE DELLA MISERICORDIA.
CORPORALl. SPIKITALI.
da mangiare agli afTamali.
i
1. Dar 1. Consigliare i duhbiosi.
2. Dar da bere agli assetati. 2. Insegnare agl' ignoranli.
3. Vestirgrignudi. 3. Ammonire peccator.
k. Allogiare i pellegrini. 4. Consolar gli afOilti.
5.
6.
i
Visilare carcerali.
Visilaregl'infermi.
5. Perdonar1'ofTese.
G. Sopportarpazientemente le
per-
sone moleste.
7. Sepellire i morli. 7. Pregare Dio per Ie vivi e per i
morti.

OTTO BEATITUDINI.
L
Bcati i po,eri di spirito: perchd di quesli è il regno de'cieli.

Beali i mansueli : II.


perche quesli possederanno la terra.

Beati coloro che piangono : III.


pcrchè quesli saranno consolati.
IV.
Beali quelli che hanno fame e sele della giuslizia : perche quelli
saranno satollati.

Beali i
,
misericordiosi : V.
perche quesli troveranno misericordia.
VI.
Beali coloro che hanno il cuor puro
VII.
: perche quesli vedranno Dio.

Beati i pacilici :
perche saranno chiamali figlj di Dio.
VIII.
Beali quei che soffrono persecuzione per amorc della giuslizia :
perche di quesli è it regno do'cieli.
DEL PECCATO.

Due sorte
Sidivide
:in:
originate ed atluale.
e
mortale veniale.

:
SETTK VIZI CAPITALI, ORIGINE DI TUTTI GLI ALTRI.
Cioi
1.Snperbia
Iirtitconlrare.
1'umilta.
2.Avarizia laliberalila.

5.Gola
Ira.
3.Lussuria
4.. I'aslinenza.
la
lacaslita.
pacienza.
-

6.Invidia I'amorfralcrno.
7.Accidia ladiligenza.
SKI PECCAT1 CONTRO LO SPiRITO SANTO.
1.
Disperazione della salule.
2.
Presunzione di salvarsi senza uteriIi.
3.
Impuguar la verila conosciula.
k.
Invidia della grazia allrui.
5.
Ostinazione ne' peccati.
6.
Impenitenza finale.
COSE CHE SONO NECESSARIE DA UN PECCATORE PENITENTE.
Cioè: 1. Conlrizione di cuore; 2. Confessione intera ad uno sacer-
dote capace ed approvaLo; 3. Snddisfazione per le opere.
Consiste la contrizione in dispiacenza di cuore, per 1' amore di
Dio, degli passati peccati, con saldo proponimento di non più
peccare.
PECCATI CHE GRIDANO VENDETTA AVANT1 AL CONSPETTO DI DIO.
QUATTRO:
1° Omicidio volontario. 3° Oppressione de' povcri,
•2 Peccalo carnale conlro natura. ft." Fraudare la mercede agli oporaj.
SEQUENZA.

NOVE JUODl D' ESSER PARTICIPE DEL PECCATO D' ALTRUI.

1. Per consiglio. 5. Per lode e aduJaziuoe.


2. Per comando. 6. Per occullaziooe.
3. Per consenso. 7. Per spartimento.
h. Per eccitamenlo. 8. Per silenzio.
9. Per attento a discolpare it deliito.

GONFESSIONE DEGLI PECCATI. x


Mi confesso a Dio Onnipotente, alia beatissima Vergine Maria,
a san Michele Arcangelo, a san Giovanni BaUista, agli Appostoli san

;
Pietro e san Paolo; ed a tutti i Sanli, pereh6 ho gravamenle
peccaio in pensieri, in parole, ed in opere ella è mia colpa,
ella è mia propria colpa, ella è mia grandissima colpa. Prego
percio la beata Vergine Maria, san Michele Arcangelo, san Giovanni
Batlista, san Pietro e san Paolo Appostoli, e lutt' Santi,di pre-i
gare per me nostro Signore Gesù Cristo.
Abbia pietà di noi, Dio Onnipotente e dopo aver remisso i nostri
,
peccati, alfin ci guidi a una perpetua vita. Cosi sia.
L'indutgenza, l'assolutione e la remissione degl'i nostri delilli
voglia concedere a noi Onnipotente e misericordioso Iddio. (osì sia.
CONSIGLI DI PERFEZIONE EVANGEL1CA.
1° Povertà volonlaria. 20 Carità perpetua. 3' Obbedienza
in ogni cosa che non sia peccalo.

DEI QUATTRO NOVISSIME COSE

DI CHE RICORDARSI SEMPRE DEVE L'UOMO.

1° La morlfi. 20 11 giudizio.
3° L'inferno. 4* II paradiso.
THE BUONE OPERE CHE VINCONO TUTTI GLI ALTIU.
1* La limosina. 2° Digiuno. 3* Orazione.
OHAZIONE.

E t'orazione una elevazione dell'aima a Dio.


Sidivide :
1* In mentale ed in vocale.
2° In pubblica ed in singolare.
SONO CINQUE MODI DI PHEGAHE.

,
1°L' adorazione,
3° L' azione di grazia

,
L'offerla.


La lode
La domanda,

Che tulle sono contenute nel santissimo Sacrifizio dell'allare.


In presenza d'una Maesta cosi alia come è quella di questo gran
Dio che noi imploriamo, deve la Preghiera esser fatta con suspen-
sione d'animo grande, con rispeUo, con gran cordoglio, con hu-
miltà e con perseveranza ;
,
Che lulli duveri sono compiti, dice Agostino, inolto più per
gemito che per discorso, per sentimenti che per Ie parole
Ed egli aggiunge : ;
Quell' uomo sa cOllie bene viverc
Chi sa come beJlc pregire.
,
A
-

,
ORAZIONE DELLA MATTINA.

j
nome di Padre di Figliuolo, e di Spirito Santo. Così sia.
Che la santa ed indivisibile Trinita sia benedetta al prcseule,
e sempre ne'secoli de'secoli. Così sia.

Mi confesso a Dio Onnipotente ,


Padre nostro, ecc. Yi saluto, o Maria, ecc. Credo in Dio, ecc.
ecc. ecc.
0 Dio drizzanne per via si monda i passi,
Che non ne lordi il piè la polve impura.

AL'ANGIOLO CUSTODE. `

Angiolo di Dio che siete il mio Angiolo Custode, poichd Iddio,

degnatevi, in queslo giorno, d'illurainarmi ,


per sua bonla infinita, a voluto confidarmi alia vostra cura,
di prendcrmi solto
a vostra protezione, di diffendermi, di dirigermi, di governarmi.
Così sia.

ORAZIONEDETTAL'ANGELUS.

L' angiolo di Signore annunzid a Maria ch' ella sarrebbe la maarc


di Dio, ed ella concepi p"r opera dello Spirito Santo. VI SALUTO, o
MARIA, ecc. (E Mariadisse) : Ecco l'ancella del Signore, facciassi di
:
me secondo la tua parola. VI SALUTO, o MARIA, ecc. e il Verbo si
è fatlo carne, e abito tra noi. Yi SALUTO, 0 MARIA, ecc.
SANTA MADRE DI DIO, PREGATE PER NOI, affinchè divenliaino degni
ilelle promisse di Gesù Crislo.
Vi supplichiamo, o Signore, a spandere sulle nostrc anime la
vostra santa grazia, affinche avendo già conosciuto, per l' an-
nonzio dell'angiolo, la miraculosa incarnazione di Gesu Cristo vostro
Figliuolo, possiamo giugnere un giorno, per mezzo della di lui
santa croce e passione, a godere la gloria della sua resurrezione,
per l'istcsso Gesù Cristo Signore nostro. Così sia.
Deh 1' aline de' fedeli dal Superno Motore abbian, la sopra i cieli
nella gran gerarcbia, una pace immortate. Così sia.
PER LE OPERE ORDINARIE NEL GIORNO.
1NNANZI LO STlDlARE.
f. VellÏle, Spirito Sanlo. cuori de'vostri fedeliempite,
i^. I
ed in essi dell'amore vostro la Gamma accendete.
t. Vostro Spirito infondi, ed eglino saranno creati.
E rinovellerai la faccia della terra.
PRRGHIHlO.
O Dio che per l''illustrazione dello Spirito vostro i cuori dc'fedeli
avetc insliuili, concedete a noi che possiamo nello istesso Spirito
sopra ogni cosa amare la giustizia, e nella di Iui consolazione
sempre dilettarci.
Muovili, o Dio, in mio soccorso:
Signore, afffrettati a darmi aita.
ORAZIONE DI SANTO TOMASO D'AQUINO.
O Creatore ineffabile, voi chi siete chiamato it vero fonle ed it
principio del lume e della sapienza, vi supplico che vogliate
spargere sulle tenebre dell'intellctto mio una particella del vostro
splendorc, allontanando da me la doppia cecità in che sono nalo,
cioè il peccato e l'ignoranza. Concedetemi t'acutezza del intendi-

, ,
mento, l'abilila della ricordanza, la prontezza
favellare piacevolmente
d'
imparare e di
e soprattutto la perpetua assistenza della
vostra grazia acci6 che io possa applicare il tutto al vostro honore
ed aU'cterna bealitudine della propria anima mia; per it Signore
nostro Gesù Crigto. Cosi sia.
DOPO LO STUDlARE.
patrocinio, o santa Madre di Dio;
Noi ci ricovriamo dello vostro
non vogliate, vi supplichiamo, rigettare gli humili nostri prieghi;
maliberaci da qualunqueperiglio, oVerginegloriosa e benedetta.
Così sia.
AVANT! IL PRANZARE.
y. Benedicile :. it Signore. Benedica, o Signore, noi e quesli
IV.
cibi che da vostra liberalila andiamo pigliare Signore
e
a ; per il nostro
Gesù Cristo. Così sia.
DOPO IL PRANZARE.
y. Voi, Signore, abbi misericordia di noi.i$. Grazia a Dio. Vi
ringraziamo per tutti i vostri benefizj, o Dio Onnipotente, che vive
e regna ne'secoli de'secoli. Così sia.
Che gli animi de' fedeli, per la misericordia di Dio, riposino in pace.
OKAZIONE DELLA SKUA.
A iiome di Padre, di Figliuolo, e di Spiri'lo Santo.
ATTO DI FEDE.
Credo, Signore, siate it soslegno all'incredulità mia.
ATTO DI SPERANZA.
In voi, o Signore, ho avuto spcranza, in eternita non sarò confuso.
ATTO DI aARITA.
Vi Amo Signore, con tutto it mio cuore, ed il prossimo come me
stesso. Padre nostro, ecc.Io ti salvi, Maria, ecc. Io credo, ecc. (come di
sopra)
AVANT1 L' ESAME DELLA COScIENZA.

:
Illumina gli occhi miei, affinche io non dorma giammai sonno di
niorle ; affinche non dica una volta it mio nemico Io lo vinto. P. XII.
Esaminiamo in che avremo offenduto

a Dio. ( Pag. 8.)


;
Iddio, il prossimo e noi stessi.
Dopo, si dire la confessione degli peccati come di sopra. Mi confesso

ATTO DI CONTRIZIONE.
Padre, peccato conlro del cielo econtro di tc; non sono olllai
110
degno d'esserchiamatotuo Figliuolo, ma pieta,pietaperunmisero
peccalore. II cuore contrito e umiliato non disprczzerai lu,oDio.
(S. Luc. xv.Ps.50.)
AI.LA SANTA VERGINE MARIA ORAZIONE Dl SANTO BERNARDO.
Uicordatevi, piissima Vergine Maria, che in niun tempo sia stato
mai udito, che nessuni uomini all'vostro rifuggienti sussidio, vostra
chiedenli assistanza, vostro sufTragio imploranti, giammai siano stati

,
da voi rifiulali. Io cosi, di pari sostenuto fidanza, corro prest6 dietro
di voi o Vergine de' vergini Madre nostra ; alii voslri piedi riffuggio ;
benchc pcccalore, mi lolgo licenza di prescntarmi innanzi a voi,

ma ascoltalele graziosamente ;
gemebundo e dolenle ; ne rigettate, o Madre di Verbo, le mie parole ;
e siate perme un'avocata dinanzi al
vostro caro Figliuolo Gesu Cristo. Così sia.

A L'ANGELO CUSTODE.

Angiolo di Dio, che siele il mio Angelo Custode, degnatevi, in questa


notte, d'illuminarmi, di prendcrmi solto la vostra protezione, di
dilTendcrini, di dirigermi, di governarmi. Così sia.
Che gli animi de' Fedeli, per la misericordia di Dio, riposino in pace.
LE

POLYGLOTTE
CATHOLIQUE.

LANGUE ESPAGNOLE.

La Iglesia de Jesucristo es lasociedatl de todos los fleles


esparcidos
por loda la tierra, sujetos y obcdientes al Papa succsor de san Pedro,
jerc visible de la Iglesia, a los Obispos,
sucesores de los Apóstoles e
insliluidos por el Papa, y a 105 Pastorcs ordrnados aprobados
y por
los rnismos Obispos.
DOCTRINA CRISTIANA.

En cl nombre del Padre, del H:jo ydel Espirita Sanb.


Aoicn.
OUACION DOMINICAL.

Padrenoeslro que cslas en loscielos,


1. SanctiGcadosea el tu nombre; ,

el
2. Veng«inos lureino;
3. Hagase lu vuluntad, asi on latierrn, como en clcielo;
4. El pan nucslro de rada dia danosle hoy;
5. Ypcrdonanosnucstras deudas, asi como nosolros perdonamos á
;
nucslros dcudores
6. Y nonos l'jes caer en la tentacion,
7.Mas libranos do inal.
Awen.
SALUTACION ANGELICA.

VientreJesus.
Dios le salve, Miria, llena crcs de gracia ; el Senor es conligo;
Hcndita lu crcs cntre lodas las mujerca, y bciidito es el frulo dc tu

Santa Maria, Madre dc Dios, rucga por nosotros, pccadorcs, ahora


y en la bora de nucslra muerle.
Aeicflu
SLMBOLO DE LOS APOSTOLES.

J.
Creo en Dios Padre todopoderoso, Crimlcr del cicio y de la licrra.
II.
Y en Jcsucristo, su unicoHijo, nucstro Senor;
III.
Que fué concebido por obra y gracia del Espiritu Santo, nació do
y
santa Maria Virgen;
IV.
Padecio debajodel poder de Poncio Pilato; fuc crucificado, muerlo
y scpultado;
V.
Dcscendio á los infiernos, y allercero dia resucilo de entre los mucr-
tos ;
VI.
Subio a los cielos, y está sentado a la diestra de Dios Padre todopo-
deroso.
VII.
Creo que desde alii ha de venir a juzgar a los vivos y a los inucrCos.
VIII.
Creo en el Espirilu Santo;
IX.
La santa Iglesia católica, la comuuion de los santos
X.
;
El pcrdon de los pccados y
XI.
Larcsurrecciondelacarne;
XII.
Y la vida perdurable.
Amen.
LOS DIEZ MANDAflEN rose
Yo soy tl Senor Iu Dios que te he sacado de Egiplo y de la casa do
•crviduinbrc.
I.
;
No tendras dioscs exlranos delante de mí no (c haras imageries do
picdrJ, ni otra figura alguna, de aquellas cosas que están arriba en el
cielo, y abajo sobre la ticrra, ni de lodas aquellas cosas que eslan en
las aguas dcb.ijodc !a liorra;nolasadoraras, ni les daras culto. Porque
yo soy cl Senor tu Dios ; el Dios fucr:e y zeloso, que venga In iniqui-
l
dad di» >s padres sobre 105 hijos hasta la tercera y cuarta generacion,
en lodos aquellos que me aboriecen ; y que usa de misericordia hasta
cn mil gentraciones con aqucllos que me aman y guardan mis pre-
ceptos.
II.
;
No tomaras en vano cl nombre del Senor tu Dios porque cl Senor
no lendra porinoccnte al que haya lomado su nombre en vano.
III.
AcuérJatc de santiCcar e1 dia del Sabado.
IV.
Honra
la ticrra.
atu padre y a tu madre, para que vivas largo licmpo sobre

V.
No mataras.
VI.
No cometcras adultcrio.
VII.
No hurtaras.
VIII.
No lcvaniaras f;llso testimonio contra tu prójimo.
IX.
No desearas la mujer de tu projimo.
X.
No codiciarás la hacienda ajena.
LAS TRES VIRTUDES TEOLOGALES.

1. La Fé. 2. La Esperanza. 3. La Caridad.

LOS SIETE SACRAMENTOS.

1. El Dautismo. SanMateo, XXVIII,17.


2.LaConifrmation. Aelas,VIII,17.
3. La Comunion. San Maleo, xxvi, 2G.
k. La Penitencia. San Juan, xx, 23.
5. La Exlrema-Uncion. Santiago, v, 1&.
C.
ElOrJcn. San Maleo,xxvi.
7. ElMalrimonio. SanMalco, xix, C.

LAS CUATRO VIRTUDES CARDINALES.

1.LaPrudcncia. 3. La Forlalezn.
2.LaJusticia. k.LaTeraplanza.
LOS SIETE DONES DEL ESPIRITU SANTO.

1.LaSabidurh. 5.LaCicncia.
2. ElEntcndimiento. 0.LaPiedad,
3. El Consrjo. 7. Ellemor de Dios.
h.LaForlalcza.
FRUTOS DEL ESPÍRITU SANTO.
LOS DOCE

i.LaCar;dad. 5. La Benignidad. 3. LaFc.


10.LaMo:lcsiia.
2.ElGozo. 6. La Bondad.
Conlillcncia.
3. La Paz. 7. La Longanimidad. 11. La
Caslillad.
4.LaPacioncia. 8. La Manscdumbre. 12. La
LOS DOS PRECEPTOS DE CARIDAD.

I.
alma, con
Amaras al Scnor tu Dios con todo tu corazon, con toda tu
toda tu mente y con lodas tus fuerzas.
II.
Amaras a tu projimo como a ti mismo.

LOS MANDAMIENTOS DE LA IGLESIA.

I.
Or misa entera todos 10s domingos y fiestas de
II.
guardar.

lo una vez dcntro del año, ó anles si cspcra peli-


Confesar a menos
de rnuerle, ó ha de comulgar.
gro III.
Comulgar por pascua florida.
IV.
Ayunarcuando lo manda la santa madrc Iglesia.
v.
de Dios.
Pagar diezmos y primicias d la Iglcsia
LAS OBBAS DE MISERICORDIA.

Las corporales:
al
1. Dar de comer
:
Las espirituales
hambricnto. 1. Dar bucn consejo al que Io ha de
menestcr.
2.Dardebebcralsediento. 2. al
Enscnar quenosabe.
3. VcsCr al desnudo. 3. Corrcgir al que ycrra.
k. Visitar las enfermos. 4. Consolar al tris'e.
5. Dar posJda a1 peregrino. 5. Perdonar las injurias.
C. llcdcmir los cautivos. G. Surir con paciencia las flaquezas
de nucstros projimos.

I. 0.;
7. Enlerrarlos muertos. 7. Rogar å Dios por los vivos y los
muertos.
,,',

LAS OCHO RIENAVENTURANZAS.


,

Benaventarads
Bienaventurados los de espiritu,porquedocllos es cl reino
1os pobres de
de losciel>s. -
II.
Bienaventuradoslos mansos, porqueellos posceran la tierra.
IJI.
Bienaventurados los que lloran, porqueellos scran consolados.
IV.
y
Bienaventurados los que han hambre sed de 1a jnsticia, porque
cllos seran harlos.
V.
Bienaventurados los miscricordiosos, porque cllos alcanzaran tni-
sericordia.
VI.
Bienaventuradoslos limpios de rorazon, porque cllos veran aDios,
VII.
Bionaventurados los pacificos, porque cllos scran llamados liijos
de Dios.
VIII.
Bienaventurados los que padecen persecution por la juslicia, porque
de ellos cs el reino de los cielos.
DEL PECADO.

Dus cspecics de pecado : cl original, el actual.


El aclual se divide en : mortal y velcial.

IIUTG PECADOS CAPITALES, LUMADOS COMUNMENTK PECADOS MORTALBS.

Son:
i.LaSoberbia.
Virtudcs opucstas:
LaHumildad.
l2.LaAvaricia. LaLarmjcza.
3.LaLujuria. LaCuslidad.
4. La Ira. LaPilcicllcia.
5.LaGlib. LaTemplanza.
6.LaEn\iJia. LaCaridad.
7.LaPcrcza. LaDi'igeneia.

SBIS ESPECIES DE PECADOS CONTRA EL ESPlRiTU SANTO.

Asaber:
1. Prcsuncion dc la miscricordia de Dios.
2. Descspcracion de salvarsc.
3. Impugnacion de 13 vcrdad conocida.
h. Envidia ó pesar de la gracia ajcna.
5. Obstinacion en el pecado.
6. Impcnitencia Gnal, ó hasta la mucrlo.

COSAS NECESARIAS A UN PECADOR ARREPENTSDO :


La conlricion de corazon.
La confcsion de lodos sus pecados a un saccrdotc idonco y aprobado.
La salisfaccion de ohra.
,
La contricion consisle en un dolor y aborrccimiento del pecado co-
metido. con un firme proposilo de no pccar jamas, inspirudos por el
amur de Dios.
crATRO PECADOS CLAMAN AL CIELO :
1.ElHomicidiovoluntario. 3. La Opresion del pohrc.
2.LaSodomia. - w k. La Defralldncbn ó rdencion in-
justa del jornal del trabajador.
DEL PECADO, continuarion.

NUEVE MODOS DE HACERSE COMPLIGli DEL PEGADO AJEJCO :


1.PorConsejo. 5. Por Alabanza ó lisonja.
2. Por Mandato. C.PorOcullacion.
3. Por Consentimicnto. 7. Por Parlicipacion.
4. Por Provocacion. 8.PorSilcncio.
9. Por Excusar 10 mal hecho.

CONFESION GENERAL.

Yo pccadorme conficso a Dios, a la bienavcnlurada sicmpre Yirgrn


Maria, a los bicnavrnturados san Miguel Arrangel, san Juan Dautisla,
a los santos aposluk's san Pedro y san Pablo, a tOllos los sanlos, y a
vus, Padre, que peque gravemenle con el pensamienlo,palabra y
obra, por mi culpa, por mi culpa, por mi gravisima culpa. Por tanto
a
fuego la bicnaventurada sicmpre Virgen Maii.i, á 105 bicnavenlura-

,
dos .-an Miguel Arcangcl, san Juan Bautista, a los sanlos ilpóto'('s
san Pedro y san Pablo a todos los santos, y a vos, Padre, que rogueis
pur mi a Dios nueslro Srñor. Amen.
El Dios lodopoderoso use de misericordia con nosolros, y despues
de penlonar nucslros pecados nos lleve a la vidaelorna. Amen.
El Scnor todopoderoso se digne concedernos cl perdon, laabsolucion
y la rcuiision de nucstros pecados. Amen.

LOS TRES CONSEJOS EVANGÉLICOS.


1. La Pobreza voluntaria. 2. El Yolo de caslidad.
3. La cnlera Obediencia.

LAS CUATRO POSTIUMEIUAS DEL HOMBRE.


t. LaMuerle. 2. ElJuicio.
3. El Jufierno. k. La Gloria.

LAS TRES OTRAS OBRAS EMINENTEMENTE BUENAS.


i. La LimosQato lasobrasdemisericordia.
2. El Ayuno. 3. La Oracion.
LA OnACION.

Es 13
Scdivide
iontnflltnly
:
clcvacion de nucslra alma a Dios.

en vocal.
2* Ea Ijí,lica y en
particular.

CISCO ACTOS DE LA ORACICIf.

1° La Ador:Jcion. 2* L1 AlaKmza.

3° La Accion do gradas. 4° La
Pliciou.
5° El Ofrecimicnto.

Elsanlo sacrificio de la Misa 105 comprendc lodos.


alia roajcslad corno es la dcl gran Dios
En presenda do una Ian
a quicn imploratnos janraciondchc
hacersc
conutrneion, rcspeto. compuncion,
Iiumildad y perscveraneia.

mucho mojor gemidos que con discursos,


Todo oto sc hare con
mucho mcjur con tl s.iuimi.nlo que con la palabra, »
dicesanAgustin.
Yafiadc:
« El que sabc orar bicn, csc sabc vivir bien. »
LA ORACION.

A LA MANAXA

En cl nombre del Padre, del Hijo y del Espirilu Santo. Amen.


Bendila sea la saola é indivisible Trinidad ahora y por lodos los
6iglos. Anon.
Fadre nucstro, c!c. Dios tc salve, Maria, etc. Creo on Dios Padre, etc.
Yo p<-cador me confieso a Dios, elc. (como arribt).
O Dios inio, dignaos prcservarme en esie dia de lodo pecado.
Amen.
Angel del Senor, a quien la clemeneia iufinita tieneronfindo cl
cuidado de mi conservacion iiustrudme, en esle d:a velad sobre mi,
, ,
èirigidme, govrrnadme.
Amen.
A LAS AVE MARIAS.

II Angrl del Senor anuneid a MarÍa


que seria madre de Dios,
y roncibio por virlud del Espirilu Santo.
Dios le salve, Maria, etc.
E6 aqui la esclava del Senor , respondio Maria , hagasc en mi
seglln tu palabra.
,
Dios te salve,Maria etc.
Y el Verbo se bizo carne inmediatamcnle y en su humanidad cou-
vcrso risiblement con nosolros.
Dios te salve, Maria, etc.
Ruega pornosolros, sanlaMndre de Dios, para que scamos dignosdo
alcanzar las promesas de nuestro Senor Jcsucrislo.

OREMOS.

Drrramad, ó Senor, vueslra gracia nueslros enrazones, y baccd


que liabiendo conocido por la voz del
on
Angel la
cnenrnacion milagrosa
de vueslro Hijo, por los n6rilos de su pasion y de su cruz podamos
Icn('r parte on la gloria de su resurrcccion. Por cl mismo Jesucrislo
nueslro Senor. Amen.
Las almas de los ficles por !a miscricordia de Dios descansen en paz.
Amen.
OllACIONES PAHA DIFERESTKS ACTOS DURANTE EL DIA.

ANTES DEL ESTLDIO.

Vcniil, KspirilnSanto, llenad los corazoncs de vucslros fic!es, y en-

;
comlcd en ellos el fuego sagrado de vuesiro amor. jr. EnviaLl vucslro
cspirilu y scran criadus fy. Y renovareis la faz de la licrra.

OREMOS.

O Dios, que habeis adoctrinndo los corazoncs con la luz del Espirilu
Santo, dadnus cstc espi itu que n05 haga gnstar y amar cl bien, y der-
ramc siemprc en nosolros aijuel consueh que solo puede venir dc el.
Amen.
ORACION DE SANTO TOMAS DE AQUINO.

Incfilble Crindor, vos que sois llamado la fucntc de la luz y de la sa-


biduiia, csparcid un rayo de vucstra claridad sobre cstas nubes oscu-
ras que ofuscan mi inlcligcncia ; disipau, separad eslas dobles linie-
blas, del pec.ido y de la ignorancia, en que he nacido ; dadnic la sjga-
cidad de cntrndimicnlo que hace comprendcr, la capacidad que liaco
rctcncr, la penelracion que ayuda a cxplicar, la faciiidad para apren-
der, la aliundancia y la gracia en cl dccir. Por nucslro Seiior Jcsu-
cristo. Amen.

DESPUES DEL ESTCDIO.

A In amparo nos acogomns siemprc, sanla Madrc de Dios; no desc-


,
chcs nuestras súplicas en las ncccsidades mas libranos siempre do
loda clasc de pc!igros, Virgcn gloriosa y bcndita.

ANTES DE LA COMIDA.

Rendccidnos, ó Dios, y a cstos doncs de vucstra liberal mano quo


vamos a tomar.
DESPUES DE LA COMIDA.

t. Scnor, tencd piedad fy. Demos gracias a Dios.


de nosotros.
Uecibid, ó Dios omnipotente, nuestras acciones de gracias por lodos
vueslros beneficiol, vos que vivis y rcinais por 105 siglos de los sigloJ.
Amen.
OUACION DE LA NOCHE.

En el nombre del Padre, del Hijo y del Espiritu anto. Amen.

ACTODEFE.

Yo crco, Sefior; ayudad mi incredulidad.


ACTO DE ESPERAXZA.

Yo espero en vos, ó Sefior; no me confundais por toda la ctcrnidad.

ACTO DE CARIDAD.

Yo os amo, Senor, con todo mi corazon; y amo a mi projimo como

slIpra).
4 mi mismo.
Padre nucstro, elc. Dios le savc, Maria, etc. Crco en Dios Padre, elc.
(ut
ANTES DEL EXAAIEN DE COXCIENCIA.

Alumbrad mis ojos, ó Sefior, para que no duerma con el sucfio de 13


muerte, y no pucda dccir mi cueinigo: Prevalecí contra el.
Examinémonos sobrc el mal coinelido contra Dios, contra cl proji-
mo, contra nosotrosmismos.
Confcsion general : Yo pecador me conficso á Dios, etc. (ut supra).
ACTO DE CONTRICION.

;
Padre mio, peque contra el cielo y contra vos no soy digno do ser
llamado hijo vueslro; pero perdonad a un miserable pecador, y no rc-
buseis un corazon contrito y humillado.

ORACIOX DE SAN BERNARDO A LA SANTA ViRGE.

Acordaos, misericordiosisimi Virgen Maria, que jamas se ha oiJo


decir que ninguno de cuaiitos han recurriJo a vucstra proteccion, im-
ploradj vuestra asistcncia y reclamado vucstro socorro, haya sido
abandonado de vos. Animado de csla confiinza, recurro a vos, ó Vir-
gen de las virgcnc, y madre nueslru; me refugio a vuestras plaotas,
y por gran pccador que sea, nicatrcvo a parecer dclanle de vos gi-
miendo y suspirando. No Hesecheis mis humildes súplicas, ó Madre del
divino Verbo;sino cscuchadlas favorahlcmcnte, einterceded parmi
con vucstro amantisimo IIijo. Amen.

OUACION AL ANGEL DE LA GUARDA.

Angel del Señor, a qnien la clemencia infinila ticnc confiado el cui-


dado de mi conservacion, ilustradme, durante esta noche, velad sobra
mi, dirigidmc, gobernadmc. Amen.
Las almas de 105 fielcs por la misericordia de Dios descansen en paz.
Amen.
LE

POLYGLOTTE
CATHOLIQUE.

LANGUE ANGLAISE.

The catholic Church is thesociety ofallthe true christians


dispersed
throughout the earth, who submit to and obey the pope (the visible
and the
head of the Church), the bishops send or approved by the pope
priests under these bishops.
CHRISTIAN DOCTRINE.

In the nnme of the Father, and of the Son, and of the Holy Ghost
Amen.

OUR LORDSPRAYER.

Our Father, who art in heaven,


1. Hallowed be thy name;
2. Thy kingdom come ;
3. Thy willbe done on earth, as it is in heaven;
4.. Give us this day our daily bread;
5. Forgive usour trespasses,aswe forgive them who trespass against us;
6. And lead us not into temptation;
7. But deliver us from evil.
Amen.

THE ANGELICAL SALUTATION.

Hail Mary, full of grace, our Lord is with thee: blessed art thou
amongst women! and blessed is the fruit of thy womb, Jesus.
Holy Mary, mother of God, pray for us sinners, now, and in the hour
of our death.
Amen.
THE APOSTLE'S CREED.

1.
I believe in God the Father almighty, creator of heaven and earth;
2.
And inJesus-Christfhis only son ;
our Lord
3.
; Who was conceived by the Holy Ghost, born of the Virgin Mary ;
4.
Suffered under Pontius Pilate, was crucified, dead and buried ;
5.
Descended into hell; the third day he rose again from the dead ;
6.
1
Ascended into heaven; sits at the rigth han of God the Father al-
mighty;
7.
From thence he shall come to judge the living and the dead;
8.
I believe in the Holy Ghost;
9. -

The holy catholic Church, the communion ofsainis ,


10.
The forgiveness of sins;
11.
The resurrection of the body
12.
And the life everlasting.
THE TEN COMMANDMENTS.
I alii the Lord thy God who brought thee out of the land of Eg)pt,
and out of the house of bondage.
I.
Thou shallnot have strange Gods before me;
Thou shall not make to thyself a graven thing, nor the likeness of
any thing Ihnt is in heaven above, or in the earth below, or of things
that is in the water under the earth. Thou shall not adore nor worship
them.
I am the Lord thy God, strong and jealous, visiting the sins ol the
fathers upon their children, to the third and fourth generation of them
that hale me; and shewing mercy to thousands of those that love me and
keep my commandments.
II.
Thou shall not take the name of the Lord thy God in vain ; for the
Lord will not hold him guiltless who lakes his name in vain.
j .', III.
Remember that thou keep holy the sabbath-day.
IV
Honour thy father and thy mother, that thy days may be long upon
the land.
V.
Thou shall not kill.
VI.
Thou shall not commit adultery.
VII.
Thou shalt not steal.
VIII.
Thou shalt not bear false wilness against thy neighbour.
IX.
Thou shalt not desire thy neighbour's wife.
X.
Thou shalt not covet thy neighbour's goods.
THE THREE THEOLOGICAL VIRTUES.
1. Failh. 2. Hope. 3. Charity.

THE SEVEN SACRAMENTS:

1. Baptism. Matth. xxvin, 19.


2. ConfirmaLion. Acts VIIl, 17.
3. Eucharist. Matth.xxvi,26.
4. Penance. John. xx, 23.
5. Extreme Unction.
,
Jam. v, 14.
6. Holy Order. Matth.xxvi.
7. Matrimony. Matth. xix,6.

THE FOUR CARDINAL VIRTUES.

1. Prudence. 3. Fortitude.
2. Justice. 4. Temperance.
1

THE SEVEN GIFTS OF THE HOLY GHOST.

1. Wisdom. 5.Knowledge.
2. Understanding. 6. Godliness.
3. Counsel 7. The fear of our Lord.
4.Fortitude.
THE TWELVE FRUITS OF THE HOLY GHOST.

1. Charity. 5. Benignity. 9. Faith.


2. Joy. 6. Goodness. 10. Modesty.
3. Peace. 7. Longanimity. 11. Continency.
4. Patience. 8.Mildness. 12. Chastity.
TWO PRECEPTS OF CHARITY.

I.
Thou shalt love the Lord thy God with thy whole heart, with thy
whole soul, with all thy strength, and with all thy mind.
II.
Thou shall love thy neighbour as thyself.

THE PRECEPTS OF THE CHURCH.

I.
To keep certain appointed days holy; which obligation consist chiefly

works.
in sanctifying the sunday, or Lord's day, and the solemn feasts.
II.
In these days, to hear mass accurately and piously, and to rest from
all servile
III.
To confess alone all your sins to your pastor at leastonce a year.
IV.
To receive the blessed sacrament, and that at Easter, or thereabouts,
very respectfully.
V.
To observe the commanded days of fast and abstinences, viz; during
all the lent's time except in the sundays; in the emberweeks, and in
the eves.
VI.
And in the fridays and the saturdays, fromflesh to abstain.
THE WORKS OF MERCY.
The Corporal. The spiritual.
1. To feed the hungry, 1. To correctthe sinner,
2. To give drink to the thirty, 2. To instruct the ignorant,
3. To cloafh the naked, 3. To counsel the doubtful,
k. To visit and ransom captives, k. To comfort the sorrowful,
5. To harbour the harbourless, 5. To bear wrongs patiently,
6. To visit the sick, 6. To forgive all injuries,
7. To bury the dead. 7. To pray for the living and the
dead.

THE EIGHT BEATITUDES.


I.
Blessed are the poor in spirit; for theirs is the kingdom of heaven.
II.
Blessed are the meek; for they shall possess the land.
III.
Blessed are they that mourn; for they shall be comforted.
IV.
Blessed are they that have hunger and thirst for righteousness; for
they shall be filled.
V.
Blessed are the merciful; for they shall find mercy.
VI.
Blessed are the clean in heart; for they shall see God.
VII.
Blessed are the peacemakers; for they shall be called the sons of God.
VIII.
Blessed are they that suffer persecution for righteousness ; for theirs
is the kingdom of heaven.
OF SIN.

Sin is two fold: Original and actual.


sin is divided into
Actual Mortal andvenial.
SEVEN CAPITAL VICES OR SOURCES OF SIN.
To wit. Contrary virtues.
1. Pride. 1.Humility.
2. Covetousness. 2. Liberality.
3. Lust. 3. Chastity.
4. Wrath. k. Meekness.
5. Gluttony. 5. Temperance.
6. Envy. 6. Brotherly love.
7. Sloth. 7. Diligence.

SIX SINS AGAINST THE HOLY GHOST.


I.
Presumption of Gods mercy.
II.
Despair.
III.
Impugning the known truth.
IV.
Envy at another's spiritual good.
V.
Obstinacy in sin.
VI.
Final impenitence.

THINGS NECESSARY FOR A PENITENT SINNHR.

Contrition of heart; Entire confession to a priest capable and appro-


ved; Satisfaction byworks.
Confession consists in hearty displeasure at sins past for the love of
God, and full resolution not to sin any more.

FOUR SINS CRYING TO HEAVEN FOR VENGEANCE.

1. Wilful murder. 3. Oppression of the poor.


2. The sin against nature. Defrauding labourers of theirs
wages.
OF SIN. CONTINUATION.

NINE WAYS OF BRING ACCESSARY TO ANOTHER PERSON'S SIN.

1. By counsel. 6. By Concealement.
2. By command. 7. By partaking.
3. By consent. 8. By silence.
4. By provocation. 9. By defence of the ill done.
5. By praise or flattery.

CONFESSION OF SINS.

I confess to almighty God, to the blessed virgin Mary, to the blessed


Michael the archangel, to the blessed John-Baptist, the holy apostles
S. Peter and S. Paul, to all the saints, and to you Father, that I have

me.*
sinned exceedingly, iin thought, word and deed, through my fault,
through my fault, through my most grievous fault. Therefore I beseech
the blessed virgin Mary, blessed S. Michael the archangel, the blessed
John-Baptist, the holy apostles S. Peter and S. Paul, and all the saints,
and you, Father, to pray our Lord God for
The almighty God be merciful to us, and forgiving us our sins, bring
ua to live everlasting. f
Amen.
The almighty God and most merciful Lord, grant us pardon) absolu-
tion, and remission of our sins.
Amen.

THREE EVANGELICAL COUNSELS.

1. Voluntary poverty. 2. Perpetual chastity. 3. Entire obedience.

THE FOUR LAST THINGS TO BE REMEMBERED.

1. Death. 2. Judgement.
3. Hell. h. Heaven.

THREE EMINENTS GOOD WORKS.

1. Alms-leeds, or Works of mercy. 2. Fasting. 3. Prayer.


PRAYER.

Prayer is an elevation of our mind to God.

It is divided:
to Into Mental and into Oral.
2" Into Public and into Private.

FIVE MANERS OF PRAYING.

1° Worship. 2° Praising.
3° Thanks-giving. 4. Demand.
5° Offering.

These are all comprised in the sacrifice of the holy mass.

In the presence of so holy majesty as that of the infinite God, that we


implore in order to be helped, prayer must be done attentively, respect-
fully, with fervor, humility, and perseverance.
But all that is performed, says divus Augustinus, by mourning rather
than by uttering words, and byloving rather than by speaking; and
the same is adding:
The man is knowing how to behave well who knows how to pray
well.
PRAYER.

FORMORNING..
In the name of the Father, and of the
son, and of the Holy Ghost.
Amen.
Blessed be the holy and individed Trinity, now and for
ever more.
Amen.
Our Father, etc. HailMary, elc. I believe etc. I confess to
almighty God, etc., ut supra.
Preserve me, o merciful God, from all sins or evils of this day.

TO GUARDIAN ANGEL.

0 angel of God, to whose holy care I am committed by the supreme


clemency, Illuminate, defend, and govern, this day, all my thoughts,
words, and actions.
Amen.
ANGELUS.

The angel of God declared to Mary, and she conceived by the Holy
Ghost.
HmlMary, etc.
Behold the hand-maid of the Lord, be it unto me according to thy
word.
Hail Mary, etc.
And the word was made flesh, and dwelt amongst us.
Hail Mary, etc.
Pray, holy Mary, for us, that we may to be done worthy of the pro-
mises of Christ.
Let us pray.
o
Pour forth, we beseech thee, Lord, thy grace into our hearts, that
we to whom the incarnation of Christ, thy son, was made known by
the message of an angel, may, by his passion and cross, be brought to
the glory of his resurrection, through the same Christ, our Lord.
Amen.
May the souls ofthe faithful, through the mercy of God, rest in peace.
Amen. 4>
PRAYERS FOR THE ORDINARY ACTIONS OF THE DAY.
BEFORE STUDY.

f. Come Holy Spirit.


Fill the hearts of thy faithful, and kindle in them the tire
of thy love.
y. Send forth thy spirit, and shall be created.
And thou shall renew the surface of the earth.
Let us pray.
0 God, who has taught the hearts of the faithful, by the light of thy
Holy Spirit, grant that we may, by the gift of the same Spirit, be al-
ways truly wise, and ever rejoice in his consolations, through Jesus-
Christ our Lord.
Amen.
Incline unto my aid, o God.
0 Lord make haste to help me.

Thoma'sofAquineprayer.
IncomprehensibleCreator, the true fountain of light, and only author
of knowledge, vouchsafe, I beseech thee, to enlighten my understan-
ding with the rays of thy brightness, driving from me the double dark-
ness in which I was born : the sin and ignorance. Give me a diligent
and obedient spirit,.quickness of apprehending, capacity of retaining,
and the continual assistance of thy holy grace, that I may apply all to
thy honour, and to the everiasting salvation of my own soul, through
Jesus-Christ our Lord.
Amen.
AFTER STUDY.

we fly to your patronage, o holy mother of God, despise notour


petitions in our necessities; but deliver us from all dangers, o ever glo-
rious and blessed Virgin.
Amin.
GRCK BEFORE MEAT.

Bless us, o Lord, and these thy gifts, which of thy bounty we are
about to receive, through Christ our Lord.
Amen.
r.lUCE AFTER MEAT.
We give thee thanks, almighty God, for all thy benefits, who liresi
andreignest world without end.
Amen.
May the souls of the faithful, through the mercy of God, rest in
peacc.
PRAYERS FOR NIGHT.
In the name of the Father, and of the Son, and of the Holy Ghost.
Amen.
ACTOFFAITH.
I believe; oLord, help my hardness of belief.

ACT OF HOPE.

I trust in you, o Lord, do not confound me for eternity.


ACT OF CHARITY.

Ilove you, o Lord, with all my heart, and my neighbour as myself.


Our Father, etc. Hail Mary, etc. I believe in God etc. ; »

BEFORE THE EXAMEN OF CONSCIENCE.


Enlighten my eyes, o Lord, that I don't fall asleep into death, nor
:
the ennemy of my salvation may say « I prevailed against him. »
Here examine diligently your trespasses against God, neighbour
and yourself; and tell: I confess to almighty God, to the blessed etc. ut
supra,andmakethisact of
contrition:
My Father, I have sinned against heaven, and before thee, and I am
no more worthy to be called thy child, but forgive a wretched sinner,
and a contrite and humble heart not despise.

r PRAYER OF S. BERNARD TO BLESSED VJRGIN.

Remember, o most holy virgin Mary, that no one ever had recourse
to your protection, implored your help, and sought your mediation, wi-
thout obtaining relief. Confiding therefore in your goodness, behold me
a
penitent sinner, sighing out my sins before you, beseeching you to
adopte me for your son, and take upon you the care of my eternal sal-

',
vation.
Despise not, o mother of Jesus-Christ, the petition of your humble
client, and hear and grant my prayer.
PRAYER TO GARDIAN ANGEL.
If of God
0 amgel to whose etc., ut supra (instead of saying this(lay
:
tell thisnight).
May the souls of the faithful rest in peace.
Ametl
LE

POLYGLOTTE

Die Kirche ist die Gesellschaft aller auf der ganzen Erde zerstreuten
glaubigen Christen, welche dem Papste (dem sichlbaren Oberhaupte
der Kirche), deu von ihm gesandten oder bestätigten Bischofen und
den diesen Bischofen unterlhänigen Seelsorgern gehorsam und unter-
worfen sind.
DIE CHRISTLICHE LEHRE.

1m Namen des Vaters und des Sohnes und des heiligen Geistes.
Amen.
DAS GEBET DES HERRN.

Vater unser, der du im Himmel bist,


1.
Geheiligt werde dein Name,
2.
Dein Reich komme zu uns,
3.
Dein Wille geschehe wie im Himmel also auch auf der Erde ;
k.
Gib uns hcute unser tagliches Brot,
5.
Und vergib uns unserc Schulden, wie auch wir unsern Schuldi-
gern vergeben,
6.
Und fiihre uns nicht in Versuchung
sondern erlosc uns vom Uebel. Amen.
:
DER ENGL1SCHE GRUSS.

Gegriisset seist du, Maria, voll der Gnade, der Herr ist mil dir, du
bist gebenedeiet unterdenWeibern, und gebenedeict ist die Frucht
deines Leibes, Jesus.
Heilige Maria, Mutter Gottrs, bitte für uns jetzt und in unsrer To-
desstunde. Amen.
DIE APOSTOLISCHE GLAUBENSLEHRE.

1.
lch glaube an Gott den Valer, den allmachtigen Schopfer des Him-
melsundderErde,
2.
Und an Jesus Christusseineneinigen Sohn, unsern Herrn,
3.
Der empfangen ist von dem heiligenGeist,geborenaus Maria der
Jungfrau,
h.
Dcr gelilten hat unler Pontius Pilatus, gekreuzigt, gestorben und
begraben ist,
5.
Hinabgesliegen zu der Hölle, am dritten Tage wieder auferstanden
von den Todten,
6.
AufgeTahren gegen Himmel, sitzet zur rechten Hand Gottes, de'
allmachtigen Vaters,
7.
Von wo er kommen wird zu richten die Lebendigen und die Todten
8.
Ich glaube an den heiligen Geist,
9.
Eine heilige katholische Kirche, die Gemeinschaft der Heiligen,
10.
Vergebung der Siinden,
11.
Auferstehung des Fleisches,
12.
Undein ewiges Loben. Amen
DIE ZEHN GEBOTE GOTTES.

Ich bin der Herr, dein Gott, der dich aus dem Lande .Egypten, dem
Hause der Knechlschaflgefiihrt hat.
1.
Du sollstnicht fremde Goiter neben mir haben. Du sollst dir kcin
ötzenbihJ machen noch elwas, was oben im Hirnmel oder unten auf
der Erde ist, abbilden, um es anzubeten oder zu verehren. Ich bin der
Herr dein Gott, ein starker und eifriger Gott, der die Ungerechtigkeit
der Vater an den Kindern heimsucht bis ins dritte und vierte Ge-
schlecht derjenigen, die mich hassen; aber ich übe Barmherzigkeit an
allen, die mich lieben und meine Gebotehalten bis instausendste Glied.
2.
DusollstdenNamcn deines Goltes nichtmissbrauchen; denn der
Herrwirddenjenigeunichtungestraftlassen, der seinen Namen ge-
missbraucht hat.
3.
Gedenke) dass du den Sabalh heiligest.
k.
Du 80llst Vater und Mutter ehren, damit du lange lebest auf Erden
5.
Du sollst nicht todten.
6.
Du sollstnichtchebrechen.
7.
Du sollst nicht stehlen.
8.
Du sollst kein falsches Zeugniss widerdeinenNachsten ablegen.
9.
Du sollst deines Nachslen Weib nicht begehren.
10.
Du sollst nichts begehren von allcm, was scin ist.
DIEDREI TUGENDEN
welche sich allein auf Gott beziehen, sind Glaube, Hoffnung ond
Liebe.
DIE SIEBEN SAKRAMENTE.

1. Die Taufe, siehe Matthaas 28, 19.


2. DieFirmung, Apostelgeschichte8,17.
3. Das Abeodmahl, Matth. 26, 26.
4. Die Busse, Johannes,20,23.
5. Die letzte OElang, Jacobns, 5, 14.
6. DiePriesterweihe, Matth.26.
7. Die Ehe, Matth. 19, 6.

DIE VIER HAUPTTUGENDEN.

1. Die Klagheit. 3. Die Starkmuth.


2. Die Gerechligkeit. 4. Die Massigkeit.

DIE SIEBEN GABEN DES HEILIGEN GEISTES.

1. Die Weisheit. 5. DieWissenschaft.


2. DerVerstand. 6. Die Gottseligkeit.
3. DerRath. 7. Die Furcht Gottes
4. Die Stärke. unsers Herrn.

DIE ZWOELF FRDCHTE DES HEILIGEN GEISTES.


1. DieLiebe. 7. Die Langmuth. w
1.DieFreude. 8. Die Barmherzigkeit.
3. Der Friede. 9. Die Treue.
4.DieGeduld. 10. Die Bescheidenheit.
5. Die SanftmutN 11. Die Genügsarnkeit.
6.DieGüte. - 12. Die Keuschheit.
DIE ZWEl GEBOTE DEll LIEBE.

1. DusollilGottdeinen Ilerrn licben von ganzam Herzen, von


ganzer Seclc uud aus allen deinen Kräften.
2. Ddncn Nachslen liebe wie dich selbst.

DIE GEBOTE DER KIRCHE.


i.
Gewisso Tagc, die man Fcsttage nennt, halten und heiligen, dcn
Sonntag namlich und die gebotenen Feiertage.
2.
AndiesenT.igen dem Messopfergenau und andiichtigbeiwohnen und
sich allcr anstrengenden Arbeit entualten.
3.
Alle seine Sünden wenigstens einmal im Jahre seinem Pfarrer ge-
Ireulich bcichten.
h.
Das Sacrament des Altars wenigstens zur Osterzeit ehrerbietig em*
pfangen.
5.
WiihrendderFastenzcit, mit Ausnahme derSonntage, in der Qua-
temberzeit sowie auch an den Vorabendcn der Feste fasten.
6.
Sich jeden Freitag und Samstag der Fleischspeiscn enthalteo.
DIE WERKE DER BARMHERZIGKEIT.

Jieziiglich des Leibes. Beziiglich der Seele.


Den Hungrigen speisen. Die Sunder zur Busse leiten.
Den Durstigen erquicken. Den Unwissenden belehren.
Den Nackten bekleiden. Den Zwcifelnden berathen.
DieGefangenenbesuchenund DieBelrübtenlröslen.
crlösen,
:
DenObdachlosenbeherbergen. Den Beschwerlichen geduldig ertragen.
Die Kranken besuchen. Die Beleidigungen verzeihen.
Die Todten begraben. Für die Lebendigen und Todlen beten.

DIE ACHT SELIGKEITEN.

i.
Selig sind die geistig arm sind : denn ihrer ist das Himmelreich.

Selig sind die Sanftmiithigen


sitzen.
: 2.
denn sie werden das Erdreicb be-

Selig die Trauernden : 3.


denn sie werden getrostet werden.
k.
Selig die nach der Gerechtigkeit hungert und dürstet : denn sie wer-
den gesattigt werden.
5.
Seligdie Barmherzigen : denn sie werden Barmherzigkeit erlangen.
6.
Selig die reines Herzens sind : denn sie werden Gott schauen.
7.
Selig die Friedfertigen : denn sie werden Gottes Kinder heissen.
8.
Solig die Verfolgung leiden um der Gerechtigkeit willen : denn ihrer
ist das Himmelreich.
VON DER SUNDE.

Es giebtzweierlei Sünden, die Erbsünde unddietassgunde, die


wirkliche Sunde wird eingelheilt in Todsünde und erlassliche Siinde.
Die sieben sogenannten Hauptsiinden : entgegenstehende Tugenden :
Hoffahrt. Demuth.
Geiz. Freigebigkeit.
Unkeuschheit. Keuschbeit.
Zorn. Sanflmuth.
Völlerei. Mässigkeit
Neid. Nächstenliebe.
Tragheit. FJeiss.

DIE SECHS SÜNDEN WIDER DEN HEILIGEN GEIST

1. Vermessenes VertrauenaufGottesBarmherzigkeit.
2. Verzweiflung.
3.
4.
5.
G. Ende.
Widerstreben gegen die erkannte Wahrheit
Eifersuchtiiber die geisllichen Gaben Anderer
Verstockung in der Sünde.
Unbussfertigkeit bis ans

DIE DEN BUSSFERTIGEN SUNDERN NOTRWENDIGEN STUCKE


SIND:
Die Reue oder Zerkoirsehong.
Das Bekenntniss aller Sünden vor einem rechtmassig verordneten
Priester.
VERDIENSTLICHE WERKE. -
Die Reue ist das Gefühl des Schmerzens und Abschcu vor der began-
genen Sünde, begleitet von dem Entschlusse, der Sünde zu entsagen.

DIE VIKR HIMMELSCHREIENDEN SUNDEN.


1. Vorsatzlicher Mord. 3. Unterdriickung des Armen.
2. Unnalürliche Siinde. V.Vorenthaltung desver-
dienten Arbeitslobns.
FORTSETZUNG VON DER SUNDE.

Man kann auf neunfache Art fremder Sünden theiihaft werden


1. Durch Bath. 6. Durch Verhsimlichung.
:
2. Durch Befehl. 7. Durch Theilnahme.
3. Durch Einwilligung. 8. Durch Slillschweigen.
k. Durch Anreizuog. 9. Durch Beschonigung boser
5. Loband Schmeichelei. Handlungen.

DAS SUNDENBEKENNTN1SS.

Ich bekenne dem allmachtigen Gott, der heiligen Jungfrau, demErz-


engel Michael, demTaufer Johannes, den Aposteln Pelrus und Paulus,
alien Heiligen und Ihnen, mein Vater, dass ich mich sehr versiindigt
und schwer verschuldet habe mit Gedanken, Worten und Werken.
Darumfleheichzurheiligen Jungfrau Maria, demErzengel Michael,
dem Taufer Johannes, den Aposteln Petrus und Paulus, alien Heiligen
und zu Ihnen, mein Vater, bei Gott unserm Herrn für mich zu bitten.
Amen.
Der allmachtige und barmherzige Gott verleihe uns Gnade, Ver-
zeihung und Erlassung unserer Sünden.
Amen.
DIE DREI EVANGELISCHEN RÆTHE.

1.FreiwilligeArmuth. 2. Das Geliibde derKeuschheit. 3. Der


unbedingte Gehorsam.

VIER STÜCKE, DEREN WIR STETS GEDENKEN SOLLEN-

1. DerTod. 3.DieHölle.
2. Das Gericht. k. Das Paradies.

DIE DREI BESONDERS GUTEN WERKE.

i. Unterstützung der Armen oderAusiibung anderer Werkeder


Barmherzigkcit.
2. Das Fasten. 3. Das Beten.
DAS GEBET

1ST DIE ERHEBUNG DER SEELE ZU GOTT.

Es wird eingetheilt 1° in innerliches und lautes, 2° offentliches and


besonderes Gebet.
Es gibt fünferlei Gebete :
Anbetung,
1.
2. Lobpreisung,
3. Danksagang,
h. Bitte,
5.Hingabe,
welche sämmtlich in dem heiligen Messopfer enthalten sind.
In der Nähe des gegenwartigen Gottes, dessen Hilfe wir erflehen und
aogesichts seiner hohen Majestät ist alles dieses mit Sammlung und
Ehrfurcht, mit Wahrhaftigkeit und Ernst, mit Demuth und Beharrlich-
keit zu verrichlen.
Dieses Geschaft nun, sagt der heilige Augustin, wird besser durch
Seufzer als durch Worte, besser mit Thranen als mit Tönen (mit Emp-
pfindung als mit Anrufung) vollbraeht, und er setzt hinzu : Der ver-
steht gat zu leben, der recht zu beten verstebt.
MORGENGEBET.

ImNamen des Vaters und des Sohnes und des heiligen Geistes.
Amen. s
Gelobt sei die heilige und ungetheilte Dreieinigkeit, jetzt und immer-
iarundinEwigkeit.
Amen.
O Herr, du wollest uns heute vor aller Siinde gnädig behiiten.
Vater unser. Gegrüsset seist du.
Ich glaube an Gott. Ich bekennedem Allmachtigen.

GEBET ZUM HEILIGEN SCHIJTZENGEL.


O Engel Gottes, dessen Hut mich die gottliche Vorsehung anver-
traut hat, erleuchte mich diesen Tag, beschirme, regiere und fiihre
mich.
Amen.
DER SOGENANNTE ENGLISCHE GRUSS.

Der Engel brachte Maria die Botschaft, und sie empfing vom heili-
gen Geiste.
Gegriisset seist du.
Siehe, ich bin des Herrn Magd, mir geschehe nach deinem Worte.
Gegrüsset seist du.
Und das Wort ist Fleisch geworden und hat unter uns gewohnt.
Gegriisset seist du.
Bitte fur uns, o heilige Mutter Gotles,auf dass wir der Verheissungen
Christiwürdig werden.
GEBET.

Wir bitten dich,oHerr,duwollest deine Gnadc in unsereSeelen


ausgiessen, damit wir, denen durch des Engels Verkiindigung die
Menschwerdung Christi deines Sohnes bekannt geworden, auch dnrch
sein Leiden und Sterben zur Herrlichkeit der Auferstehung gelangen
mogen, durch denselben Christus unsern Herrn.
Amen.
Die Seelen der Glaubigen mogen durch Gottes Barmherzigkeil in
Frieden ruhen.
Amen.
FUR DIE VEHSCHIEDENEN GESCHiEFTE DES TAGES.

VOR DEM UNTERRICHT.

Komm heiliger Geist, erfiille die Herzen deinerGlaubigenund ent-


ziinde in ihnen das Feuerdeiner Liebe.
Sende deinen Geist, der sic neu schaffen wird, und du wirst das Ant-
lilz der Erde crneucrn.
GEBET.
OGott, derdudieHerzenderGlaubigen durch deinen heiligen Geist
erleuchtet und unterwiesen hast, verleihe uns, dass wir durch diesen
Geist weise werdenund uns seines Trostes stets erfreuen mogen, durch
Christum unsern Herrn.
Amen.
Gott, gedenke meiner Hilfe, Hcrr eile mir beizustehen.

GEBKT DES HE1LIGKN THOMAS VON AQUINO.

Unerfasslicher Schopfcr, der du die wahrhafte Quelle des Lichtes und


der Weisheit bist, wiirdige mich einen Strahl deines Lichtes in meinen
Geist zu senden, um die zweifache Pinsterniss der Siuule und Unwis-
senheit, worin ich geboren bin, zu vertreiben. Gieb mir ZUlU Begrei-
fen den Verstand, znm Behalten die Kraft, zum Auslegen die Fertig-
keit, zum Lernen den Scharfsinn, zumBeredtseindie Fiilleund An-
muth.
NACU DEM UNTERRICHT.

Unter deinen Schutz undSchirm fliichlen wir, heilib'; Mutter Gottes,


verschmahe nicht unscre Gebete in der Bedräogniss; sondern befreie
uns stets aus alien Gefahren, o ruhmwürdige und gepriesene Jung-
frau.
Amen.
von TISCHE.
Segne o Herr.OHerr, segne uns und diese deine Gaben, die wir
von dciner Güte empfangen wollen.
NACH TISCHE.
0 Herr, erbarme dich unser. Danket dem Herrn.
Wir danken dir, allmachtiger Gott, fur alle deine Gutthaten, der du
in
lebst und regicrsl alleEwigkeit.
Amen.
Und die Seelen der Glaubigen mügl'n durch Gottes Barmherzigkeil
in Frieden ruhen.
Amen.
ABENDGEBET.
Im Namen des Vaters und des Sohnes und des heiligen Geistes.
Amen.
FORMOL DES GLAUBENS.
Ich glaube, o Herr, hilf meinem Unglauben.

FORMUL DER HOFFNUNG.


Auf dich habe ich gehofft, o Herr, ich werde in Ewigkeit nicht zu
Schanden werden.
FORMUL DER LIEBE.
O Herr, ich liebe dich von ganzeraHerzen, und meinen Nachstenwie
mich selbst. -

VOR DER GEWlSSENSERFORSCHUNG.

,
:
0 Herr, erleuchte meine Augen, dass ich nicht in den Siindenschlaf
falle, damit der Feind nicht sagen kann Ich habe ihn überwälligl.
(Psalm 13.) Lasst uns erforschen was wir Böses gethan haben wider
Gott, wider den Nachsten und wider uns selbst.
Das Schuldbekenntniss wie oben : Ich bekenne u. s. w.

FORMUL DER REUE.

Vater, ich habe gesiindigt gegen den Himmel und vor dir, und ver-
diene nicht mehr dein Kind zu heissen; ich habe gesiindigt und vor dir
Böses gethan. Du aber sei mir Sunder gnädig, und verschmahe nicht
ein zerknirschtes und gedemüthigtes Herz.
GEBET DES HEILIGEN BERNHARD AN DIE H. JUNGFRAU.
Gedenke, o erbarmungsreiche Jungfrau, dass seit Menschengeden-
ken noch niemand von Allen, die sich unter deinen Schutz fliichteten,
dich um Beistand anflehten und deine Fiirbitte begehrten, von dir ver-
lassen worden ist. Darauf vertrauend eile ich zu dir, o jungfrauliche
Mutter, ich nahe mich und stehe vor dir, ein seufzender Sunder; o Mut-
ter des Wortes, verwirf nicht meine Worte, sondern hore und er-
höre mich gnädig.
Amen.
GEBET ZUM HEILIGEN SCHCTZENGEL.

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