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DU
CARDINAL LAVIGERIE
Prix : un franc
CARDINAL LAVIGERIE
LE CLERGÉ FRANÇAIS ET LES PARTIS POLITIQUES
TOUS DROITS RÉSERVÉS
LA DÉCLARATION
DU
CARDINAL LAVIGERIE
PAR
JULES DELACROIX
DU CARDINAL LAVIGERIE
LE CLERGÉ FRANÇAIS ET LES PARTIS POLITIQUES
LE TEXTE DE LA DÉCLARATION
II
III
supérieure.
et par lequel le peuple fidèle se rattache à la hiérachie
En second lieu, les déclarations formelles et réité-
rées du Sain-Siège concernant la participation du
peuple, par un mode de votation quelconque, à la
gestion de la chose publique, ne permettent aucun
doute sur la légitimité, en soi, des constitutions pu-
rement démocratiques. Car il ne saurait être question
ici des démocraties appelées césariennes, et dont l'or-
ganisation savante ne peut donner à la masse que l'il-
lusion du pouvoir.
Dans cet ordre d'idées, une dernière observation
s'impose. L'orthodoxie bien connue de l'Archevêque
d'Alger ne pouvait méconnaître les anathèmes du
Syllabus contre la théorie trop souvent descendue
dans le domaine des faits, que le suffage universel
légitime les spoliations les plus iniques et les an-
nexions les plus scandaleuses. Aussi le cas de cons-
— 15 —
cience du célèbre Prélat est-il à l'abri des censures du
8 décembre 1864. A moins d'admettre l'inamissibilité
absolue du pouvoir au bénéfice d'une grande famille
historique, — ce qui sent le gallicanisme, — il faut con-
venir que la situation présente de notre pays simplifie
considérablement sur le terrain pratique la question
de légitimité. Les aspirations monarchiques, soumises
au contrôle de l'histoire des derniers temps, ont de la
peine à se coordonner, à telles enseignes que des roya-
listes de vieille roche, plutôt que de se rallier au chef
actuel de la branche demeurée française, ont préféré
se rattacher aux représentants, non étrangers, d'après
eux, de la branche aînée. Les blancs d'Espagne,
comme on les appelle ironiquement, ne sont qu'une
poignée, nous le voulons bien ; mais ils parlent, ils
s'agitent, ils invoquent l'imprescriptibilité de certains
principes sans lesquels, assurent-ils, la Monarchie
française ne se conçoit pas. L'on dira que c'est de la
pure archéologie... Mais archéologie séduisante, tout
chercheur de bonne foi en conviendra. Par deux fois,
la forme impériale a été plébiscitée dans notre pays;
après quelques années de gloire chèrement achetée,
elle a sombré dans les horreurs de l'invasion.
Dans l'espace de près d'un siècle, la Monarchie lé-
gitime n'a réussi à se réimplanter que pour la durée
de quinze ans, et l'on a pu dire de Louis XVIII, le pre-
mier titulaire après l'ère napoléonienne, qu'il succé-
dait à Bonaparte, tant la notion, de la fonction
paraissait altérée dans l'esprit du souverain, comme
dans l'esprit du peuple.
En admettant même que le tempérament de la France
demeure foncièrement monarchique, — et nous ne con-
testons pas qu'on ne puisse le soutenir, — en faisant aussi
— 16 —
large que possible la part des mensonges, des fraudes,
des calomnies qui ont présidé à l'établissement du
régime actuel et qui continuent à le faire vivre, il reste
que ce régime possède au moins un titre coloré, et que
son éviction par un coup de main, ou par le jeu
des suffrages populaires, paraît chose impossible à un
très grand nombre d'esprits réfléchis et désintéressés.
Que de fois et dans combien de collèges électoraux,
les candidats les mieux intentionnés ne se sont pas cru
obligés de dissimuler leur drapeau politique pour bri-
guer les faveurs du peuple Souverain ? Cette tactique
n'a pas été approuvée de tous, et les raisons fournies
n'étaient pas dénuées de fondement. Mais dans le sujet
qui nous occupe, il-suffit de constater l'état des esprits,
pour conclure, sinon à l'incertitude du but, du moins
à l'extrême variabilité du point de vue.
En un mot, voilà bientôt un quart de siècle que la
troisième République jouit chez nous d'une possession
de fait. Cette possession, légitime ou non, en principe,
se fortifie visiblement de tous les échecs essuyés par
les partis adverses. Le moment est-il venu, oui ou non,
de déposer les armes, et de déployer désormais son
activité au service exclusif de l'Eglise, qui est immor-
telle, et de la France, sa fille aînée, qui survit, grâce à
Dieu, aux mille régimes qu'on veut lui infuser?
— 17 —
IV
LA QUESTION D'OPPORTUNITÉ
VI
LE PAPE INSPIRATEUR ?
VII
VIII
IX
UN PERIL A EVITER
XI
XII
CONCLUSION
Préface 5
I. — Le texte de la Déclaration 7
II. — Ce qu'elle dit et ce qu'elle ne dit pas 9
III. — Conformité du texte avec les données théolo-
giques 12
IV.— Compétence de l'auteur 17
V. — La question d'opportunité 20
VI. — Le pape inspirateur? 26
VII. — La liberté politique au sein du clergé 34
VIII. —Un résultat non signalé 39
IX. — Un péril à éviter 42
X. — Une concentration nécessaire 47
.
XL — Coalition de la presse conservatrice 52
XII. — Discrétion louable de la presse catholique. 55
. .
Conclusion 59
Table des matières 61
VIENT DE PARAITRE :
L'HYPNOTISME
REVENU A LA MODE
TRAITÉ HISTORIQUE, SCIENTIFIQUE, HYGIÉNIQUE,
MORAL ET THÉOLOGIQUE, PAR LE R. P. J.-J. FRANCO, S. J.
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Voici d'ailleurs la table des matières :