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Sujet 

: L'apologue est-il un moyen privilégié pour véhiculer une pensée?

Intro :
L’apologue prend son essor à l'Antiquité gréco-latine avec Ésope et Phèdre, constitué de 2 parties ;
la fable (le corps) et la morale(l’âme) il va avoir pour but d’inculquer à travers une court récit, une
leçon à son lecteur face aux vices de l’humain. Grand adorateur d’Ésope, La Fontaine reprend
nombreuse de ces fables qui ont constituées ses livres. Cependant dans les Fables Livres 7à 11, La
Fontaine s’éloigne du modèle crée par Ésope qui vise une fables brève et didactique, apparaît alors
une diversité dans le choix des personnages (animaux,humain,plantes,objet) mais également dans le
choix des sujets : la satire social et politique, les vices humains, la religion.
La fable(apologue) est-elle le meilleur moyen pour favoriser la transmission efficace d’une pensé
où n’est-elle pas avant tout utilisé pour plaire à sont lecteur ?
Tout d’abord, j’aborderai les différents points qui permettent de partager une pensé dans une fable.
Par la suite, je montrerai les limites de l’apologue. Je conclurai sur d’autres genre littéraire qui
seraient plus efficace pour transmettre une idée.

La fable est connu pour son récit mettant souvent en scène des animaux anthropomorphes pour
parler de sujet réel et d’actualité afin de capté l’attention du lecteur. La Fontaine prône une sagesse
fondée sur le bon sens, la mesure, le pragmatisme et la simplicité. La partie récit est souvent simple
à la compréhension et la mémorisation, raison pour laquelle les premiers livres de fables de La
Fontaine sont les plus appris par les enfants, par exemple Le Corbeau et Le Renard ; les phrase sont
courtes, claire et permettent l’accessibilité de compréhension à tous. Dans le cas de La Cours du
Lion, fable 6 du livre VII, même si le contexte historique joue un rôle important pour vraiment
comprendre la critique exposé, le sens du récit reste relativement simple et ouvert.
Le divertissement mis en place dans les fables permettre de faire passer certaines idées. Les mise
en scène exploré aussi farfelu soit elles, donne naissance à une sensibilisation du lecteur qui va
pouvoir se familiariser avec le thème abordé et ainsi en comprendre les enjeux. L’idée peut-être
d’ordre philosophique comme dans Les deux Rats, le Renard et l’œuf, dernière fables du livre IX
qui attribue une certaine intelligence aux animaux sans pour autant leurs accorder la raison. C’est un
sujet qui fait beaucoup débat en philosophie ; soit les animaux n’aurait pas la raison et nous
pouvons continué de les manger, soit ils en ont une et dans ce cas nous devons les considérer
comme nos frères.
Des idée politiques peuvent aussi être exposé dans des récit, dans La ferme des animaux de George
Orwell, l’auteur met en place une dystopie qui critique le communisme par le biais d’une
animalisation des protagoniste comme par exemple Napoléon qui est le dictateur de ce récit qui
représente en temps réel Staline.
Ce qui nous amènes à parler de la censure, à l’époque critiqué des parties politique, religieux ou
des dynasties était très mal vue et censuré afin que les idée allant à l’encontre de la monarchie
n’entraîne pas des rebellions du peuple. Nouveaux Contes (1674) de La Fontaine est censurés pour
être trop licencieux. Pour valoriser ou discréditer une idée sans se faire censurer, La Fontaine a
recourt à des procédés rhétoriques, il utilise majoritairement l’animalisation comme dans le cas du
roi qui est associé au lion puissant et cruel que l’on retrouve dans nombreuses fables : Les Animaux
malades de la Peste fable 1 du livre VII ; La Cours du Lion fable 6 du livre VII ; Le Lion fable 1 du
livre XI etc. Certains auteurs ont même renié leurs propres œuvres pour ce protégé au moment de la
censure, avec sont livre L’Ingénu, Voltaire a voulu critiquer la cours et les préjugés.

Grace à des récit simple et détourné l’apologue réussi en partie a faire passer une idée. Cependant, il
contient aussi des limites qui peuvent restreindre cette transmission et amener le lecteur à s’égarer
de l’utilité de la fables.
Le XVIIe siècle est appelé « siècle de la raison », il y oppose deux idée : la raison étant considérer
comme instruments d’accès aux vérités première et, l’imagination considérer comme maîtresse
d’erreur comme l’explique Blaise Pascal dans Pensées (1670). D’une part, La fontaine se place
plutôt du coté de la raison et dénonce les illusions causées par l’imagination, dans l’Homme qui
court après la Fortune, et l’homme qui l’attend dans son lit, La Fontaine critique l’imagination et
l’ambition qui guident l’homme qui parcourt le monde à la recherche de la fortune. D’autre part, il
utilise lui même l’imagination pour faire vivre ses personnages ce qui cause problème parfois
suivant le lecteur qui va se prendre dans l’imaginaire de la fable et en oublier la morale. Même
principe dans les contes de Grimm, ses récit merveilleux mettant en scène des prince, princesse ou
personnage qui auront une fin heureuse et qui contiennent aussi des morales. Lorsqu’un enfant va
lire ces contes il vont y voire que le conte merveilleux, irréelle et ne vont pas comprendre que
derrière ces contes se cache des morales sur le mariage, la confiance etc
La deuxième partie de l’apologue est la morale, celle-ci peut-être explicite ou implicite entraînant
le lecteur à oui ou non réfléchir sur le sens de cette morale. Le premier problème, dans certaines
fables la morale est vague et peut laisser différentes interprétation ce qui pose problème pour
comprendre l’idée de départ. Ce que met également Rousseau en lumière c’est l’enseignement qui
se dégage de certaines morales de La Fontaine, dans la Cigale est la Fourmi Rousseau explique que
la morale est très péjorative, elle incite les gens à ne pas partager et ne pas aider ceux qui sont en
détresse..
Dans ses fables, La Fontaine met souvent un scène une allégorie de la ruse représenté
généralement par le renard, la ruse étant un ressort classique de la comédie, il va l’utiliser pour
amuser le lecteur. Il se sert de l’imaginaire vue dans l’idée précédente pour plaire, dans Le pouvoir
des fables, fable 4 du livre VIII, il dit : « Le monde est vieux, dit-on, je le crois;cependant il le faut
amuser encor comme un enfant ». Le registre satiriques de certaines fables entraîne aussi une ironie
dans leur morale, dans Les animaux malades de la Peste fable 1 du livre VII, la moral : « Selon que
vous serez plus puissant ou misérable, les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir »
Elle fait écho à « la raison du plus fort est toujours la meilleur » qui ici ne l’es pas.

Ce qui nous amène à ce poser la question : L’idée peut-elle être partager seulement par l’instruction
que produit une morale ?

L’apologue n’est pas le seul moyen de partager une idée, par exemple le théâtre, il rend vivante la
littérature et défend parfois de façon détourné des idées à travers des dialogues. Diverses pièces ont
permis de dénoncer les sombres aspects de la société,Beaumarchais à travers Le mariage de Figaro,
veut montrer la satire social en dénonçant les privilèges de l’aristocratie et de la noblesse. Molière à
travers Dom Juan dénonce le fanatisme religieux dont il a été lui même victime et qui était très
présent au 17e siècle.
Parmi les nombreuses alternative à l’apologue, l’essai ou la lettre ouverte peut permettre de
véhiculer une idée. La lettre ouverte J’accuse de Émile Zola permet au lecteur de comprendre
directement l’enjeu et ainsi d’adhérer ou non à l’idée. De surcroît, la répétition de l’affirmation
« J’accuse » à chaque nouvelle dénonciation crée une force de parole que l’on retrouve souvent
dans les discours rhétorique et qui permet de plus se heurter au lecteur.

En définitif, l’apologue aussi simple et plaisant soit-il ne doit pas négligé la compréhension de la
morale, ainsi ce genre privilégie premièrement une efficacité qui débouche sur la réflexion et non
sur la transmission d’une pensée. Il peut être un moyens de le faire mais n’en est pas pour autant le
plus concluant. On peut ouvrir sur une citation de Rousseau « Les fictions qui ont un objet moral
s’appellent apologue ou fables, et, comme leur objet n’est ou ne doit être que d’envelopper des
vérités utiles sous des formes sensibles et agréables » ce la montre bien l’importance de la plaisance
dans l’apologue.

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