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LES FABLES LIVRE VII A XI ETUDE DE L’ŒUVRE

Au 17e siècle, la fable devient un genre à la mode. Les Fables de La Fontaine sont les plus célèbres. Il en a fait 3 recueils.
Le deuxième recueil comprend les livres VII à XI.
La Fontaine s’est inspiré de plusieurs auteurs comme Esope (esclave grec inventeur de la Fable), ou Phèdre (esclave
affranchi, le premier à avoir écrit des fables en latin et en vers).

La Fable chez La fontaine est un poème assez court qui raconte une histoire dont on tire un enseignement : la morale.
Les morales des fables prennent des formes variées : certaines sont des conseils adressés au lecteur (« La Cour du
Lion », VII, 6), d’autres ressemblent à des proverbes (« Le Milan et le Rossignol », IX, 18) ou des leçons tirées es
expérience de La Fontaine (« Rien de trop », IX, 11). Cependant certaines fables n’ont pas de morale explicite. Les
morales abordent différents thèmes.
Dans les Fables, il dénonce de nombreux vices du genre humain tels que l’égoïsme, l’orgueil (vanité et prétention),
l’absence de scrupule. Les Fables alternent aussi entre flatterie à l’égard du roi et critique masquée d’un roi trop
tyrannique. La Fontaine est un moraliste c-a-d un écrivain qui décrit et dénonce les défauts humains dans le but de les
corriger.
Les personnages de La Fontaine sont souvent des animaux symboliques (allégoriques) qui mettent en évidence des
traits de caractères différents du genre humain. Ils appartiennent à une société très hiérarchisée qui rappelle la société
de l’Ancien Régime.
La Fontaine utilise aussi des personnages humains ou encore des êtres merveilleux.

La Fontaine ressemblent utilise souvent le discours rapporté et des vers hétérométriques, ce qui rend le récit plus vivant
et permet de capter l’attention du lecteur et de mettre en évidence certains éléments. Les vers les plus utilisés sont
l’alexandrin et l’octosyllabe.
Certains passages des fables ressemblent à de la poésie amoureuse et utilise le registre élégiaque, d’autres traduisent
l’indignation de La Fontaine et sont polémiques et, enfin, certains textes peuvent être satiriques.

I. Critique de la cour
1. Le Roi
Le Roi est représenté par le Lion (le plus souvent) ou le Chat. Son trait de caractère principal est la cruauté et il n’hésite
pas à tuer sans scrupule.
Cependant, il lui arrive de se faire manipuler parce qu’il aime être flatté (« Les obsèques de la Lionne, VIII, 14).

2. Les courtisans
Dans les fables, l’unique but des courtisans est de plaire au Roi par tous les moyens, quitte à ruser pour se débarrasser
de leurs rivaux (Le Lion, le Loup et le Renard, VIII, 3). En effet, à Versailles, les courtisans cherchent tous à obtenir les
faveurs ou la protection du Roi.

II. Les vices du genre humain dénoncés par La Fontaine


1. La critique de l’égoïsme
L’égoïsme est le fait de ne penser qu’à soi sans se soucier des autres.
Dans les Fables, « L’Ane et le Chien » (VIII, 17) et « Le Singe et le Chat » (IX, 17), La Fontaine nous met en garde contre
les égoïstes et les manipulateurs. Dans « L’Ane et le Chien » l’égoïste (l’âne) est puni tandis que dans « Le Singe et le
Chat », l’égoïste (le singe) s’en sort bien.
Dans la morale de la fable « Le Singe et le Chat », La Fontaine critique aussi la politique du roi, qui envoie en province
des nobles pour récolter les impôts. Ces nobles se font alors détester et ne tirent aucun profit de leur travail.

2. La critique de l’orgueil, la vanité, la prétention


L’orgueil (ou vanité ou prétention) est l’estime excessive de soi-même qui pousse à se croire au-dessus des autres.
Dans la fable « Les deux coqs » (VII, 12), le vainqueur prétentieux est puni. De même, dans la fable « Le Héron la Fille »
(VII, 4), au début, le Héron comme la Fille refusent tous les bons partis (poissons / soupirants) pour au final devoir se
contenter des plus mauvais.

3. La critique de l’absence de scrupule


L’absence de scrupule correspond à l’absence de morale ou un manque d’altruisme qui peut conduire à un abus de
pouvoir.
Dans la fable « Le chat, la belette et le petit lapin » (VII, 16), les plaideurs (la belette et le lapin) sont punis. De même
que dans la fable « L’huître et les plaideurs » (IX, 9).
A partir de ces deux fables, La Fontaine critique l’injustice de la société car ce sont les plus puissants et les plus riches
qui l’emportent.

4. La critique de la ruse
La ruse est le fait de tromper l’autre pour parvenir à ses fins.
Dans la fable « La cour du Lion » (VII, 6), le rusé (le renard) se sert de la ruse pour se protéger, de même que dans
« l’huitre et le plaideur » (IX, 9), la justice trompe les deux plaideurs.

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