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Fables, livres VII à XI, Jean de la Fontaine, 1678-1679

Fiche de lecture
Présentation générale
er
Publié 10 ans après le 1 recueil, dédié à Mme de Montespan, destiné à public adulte (pas enfants
comme le 1er recueil)
Derrière fantaisie et légèreté→satire mordante des pouvoirs et de la société, une peinture de l’âme
humaine et un message philosophique.

La Fontaine (LF) = auteur classique, célèbre pour ses Fables qui visent à « plaire et instruire ».
Fréquente salons parisiens donc protection (Mme Sablière). Admiration pour les Anciens (Ésope,
Phèdre)

Diversité des fables de ce recueil « remplir plus de variété mon ouvrage » dans Avertissement.
Variété dans sujets abordés (critique sociale/politique, peinture des vices humains, confidence
lyrique…), personnages (animaux anthropomorphes // humains), styles et tons (satirique,
polémique, lyrique, comique).
Unité dans univers poétique, où ressort sagesse fondée sur bon sens, pragmatisme et simplicité

Thème important Fables associées et caractéristiques


La Ruse (ou tromperie) Ressort classique de la comédie
→La Cour du Lion (renard ruse pour échapper à colère du lion)
→Les Obsèques de la Lionne (invention d’un songe qui trompe le lion
pour survie du cerf)
→Le singe et le Léopard (préférence pour esprit rusé du singe face à
belle apparence du léopard)
→L’Huître et les Plaideurs (justice, Perrin Dandin, trompe plaideurs :
mange huître disputée et laisse une écaille)
La Vanité Défaut humain récurrent dans les Fables
→Les deux coqs (coq vainqueur meurt en chantant sa victoire)
→Le coche et la mouche (mouche se pense indispensable alors que
juste gêne)
→Le rat et l’éléphant (rat puni par chat car vanité en critiquant
l’éléphant)
LF engage l’homme à rester dans la mesure 🡪 honnête homme
La Justice Thème très visé et critiqué
→Les Animaux malades de la Peste (critique partialité de la justice,
décisions selon position sociale de l’accusé)
→L’Huître et les Plaideurs (avidité de la justice qui rend justice à
aucun plaignant)
→Le chat, la belette et le petit lapin (chat abuse de son pouvoir en
mangeant les 2 plaignants)
L’Illusion Dénonce illusions de l’imagination (fidèle aux Pensées de Pascal, se
méfier des tromperies de l’imagination)
→La Laitière et le Pot au Lait (se perdre dans rêves irréalistes)
→Le Curé et le Mort (illusion mais vite rattrapés par la réalité)
LF prône recherche du bonheur dans moment présent et dans vie
simple proche de la nature

Quelles caractéristiques ?
Volonté de plaire/instruire, de « joindre l’utile à l’agréable »
• Plaire avec animaux anthropomorphes (→instruire avec ironie ou comique), récits
dynamiques et vivants (texte court, plaisant et dialogues alertes), jeu du rythme très
suggestif chez LF (vers hétérométriques et enjambements)
• Instruire avec morale souvent exprimée clairement/distinctement, vocabulaire
philosophique ou conceptuel
Des places diverses de la morale
• En tête ou à la fin, aux deux endroits (VII, 15; VIII, 1 et 17), entre deux fables dans le cas d’une
double fable (VII, 4 et 5), répartie en divers points (VIII, 19 et 27; X, 4), ou ABSENTE (Le bassa et
le Marchand VIII, 2 : dispositif original de mise en abyme avec second apologue à l’intérieur du
premier, qui tire la morale).
• Dialogue avec lecteur sur la morale (X, 1), sa parole est déléguée à un de ses perso (VIII, 22 ;
X, 7)
Morale ou moralité ?
- LF donne conseils de conduite généraux qui relèvent du bon sens ou du pragmatisme (Il se
faut entraider, On hasarde de perdre en voulant trop gagner, (VII, 13; IX, 14)
- Pas de morales héroïques car prudence face aux puissants (VII, 8; VIII, 21 et 22; X, 8 et 9)
- Moraliste observateur qui constate avec regard amusé la vanité (VII, 4; VIII, 15; XI, 5), la
folie des hommes (VII, 10 et 11; VIII, 4 et 5). Dans domaine politique ses constats sont plus
pessimistes : la loi du plus fort (« la puissance fait tout »), l’injustice, la corruption
- La cruauté de l’homme (X, 1, 5 et 7), principe de dévoration universelle où le plus faible
sert toujours de proie au puissant (X, 3 et 6)

Prédateurs et proies
• Des animaux sont bourreaux puis parfois après victimes : Le loup tué par Lion (VIII, 3),
• Le faible invoque la pitié du puissant : Le rossignol face au Milan (IX, 18)
• La solution pour les faibles est : la fuite (IX, 10), la ruse (VII, 7: flatteries, mensonges), l’extrême
méfiance (Le chapon et le rat, VIII, 11 et 12)

La sagesse épicurienne de LF
• Jouir du moment présent et du bonheur qu’il peut offrir (VIII, 2 et 27; X, 4; XI, 4)
• Savoir tempérer ses désirs sans courir le monde en quête d’un bonheur illusoire (VII, 12; IX, 2
et 11)
• Se méfier des désordres du monde extérieur, de la vaine gloire et des honneurs de la Cour, et
cultiver les vertus privées, l’amitié ou le plaisir de la science (VIII, 19 et 26; X, 9)
• Connaître ses limites ; se méfier de la présomption (VII, 4, 5 et 17; VIII, 15; IX, 4)
• Se résigner devant ce qui dépasse l’homme, en particulier la mort (VIII, 1 et 12; X, 12)
• Se fier à la raison contre l’ignorance et la folie (VII, 18; VIII, 16 et 26; XI, 6)

Lien avec le parcours Imagination et Pensée au XVII° siècle


XVII° = siècle de la raison. Discours sur la Méthode de Descartes→raison permet accès aux
vérités premières / Pensées de Pascal→imagination est « maîtresse d’erreur »
LF côté pensée ou imagination ?

➢ Critique de l’imagination→dans la lignée de Descartes et Pascal : imagination nous égare


par illusions. Dans La Laitière et le Pot au Lait, Perrette s’invente une vie parallèle mais
trébuche et revient à la réalité donc imagination trompeuse). Le vieillard et les trois jeunes
hommes : vieillard sage/raisonnable récolte le fruit de son travail, les autres ambitieux
punis par mort. Dans « L’homme qui court après la Fortune, et l’homme qui l’attend dans
son lit », ce sont également l’imagination et l’ambition qui guident l’homme qui parcourt le
monde pour des chimères : LF souligne caractère dangereux et absurde de l’imagination
qui n’est que la poursuite du néant. => au cœur d’un siècle cartésien, LF dénonce illusions
de imagination et valorise la pensée.
➢ Mais pas rejet total de imagination→ parfois permet plaire et instruire (fins didactiques de
LF). Utilisation animaux stimule imagination du lecteur : plaisir de raconter une histoire,
passer par imagination pour illustrer la morale. Dans « Le pouvoir des fables », LF fait
éloge de fable qui grâce à l’imagination est outil de persuasion + efficace que discours
sérieux. Il confesse l’émerveillement enfantin des hommes face aux histoires : « Le monde
est vieux, dit-on, je le crois; cependant / Il le faut amuser encor comme un enfant. »

Prise en notes du recueil


LIVRE VII
Référence de la Arguments et idées
fable
Fable 1 : Les Fable tragique, âne sacrifié
animaux malades de
la peste :
Fable 2 : Le mal Un homme malheureux de sa femme dotée d’un esprit trop hargneux
marié
Fable 3 : Le rat qui Le rat est un ermite, critique des Dervis (religieux turc) et des Moines
s’est retiré du
monde
Fable 4 : Le Héron La beauté est éphémère, à trop juger elle se retrouve avec un « malotru »
La fille
Fable 5 : Les Ont demandé l’abondance et se retrouvent malheureux, maintenant veulent
souhaits la sagesse
Fable 6 : La cour du Satire de la société monarchique avec courtisans flatteurs et impossibilité
Lion de dire la vérité
Fable 7 : Les La paix n’est possible qu’après la guerre
vautours et les
pigeons
Fable 8 : Le coche « Les importuns doivent être chassés », ce qui s’attribuent le mérite des
et la mouche autres (ici la mouche)
Fable 9 : La laitière Une morale inattendue, Perrette rêve mais renverse son lait, adieu ses
et le pot au lait projets. Mais elle a été heureuse le temps de son rêve
Fable 10 : Le curé et Comme la fable 9, le curé a rêvé que mort lui apporterait de l’argent mais il
le mort eût le crâne fracturé donc le curé n’a que rêvé.
Fable 11 : L’homme Un avare se rend compte que la vraie fortune est à ses pieds, c’est son ami
qui court après la
fortune et l’homme
qui l’attend dans son
lit.
Fable 12 : Les deux L’orgueil fait du coq gagnant le perdant
coqs
Fable 13 : « le bien nous le faisons, le mal c’est la Fortune, on a toujours raison, le
ingratitude et destin toujours tort »
injustice des
hommes envers la
fortune
Fable 14 : Les « C’est souvent du hasard que naît l’opinion, et c’est l’opinion qui fait
devineresses toujours la vogue » Critique des voyantes
Fable 15 : Le chat, Critique des débats de la cour, basée sur l’hypocrisie et la manigance
la belette et le petit
lapin
Fable 16 : La tête et La queue quémande aux dieux de guider la tête et la mène aux enfers. La
la queue du serpent bonté peut parfois avoir des effets néfastes.
Fable 17 : Un animal Les monarques aggravent la guerre en ne cherchant pas la paix
dans la lune

LIVRE VIII
Fable 1 : La mort et « Le plus semblable aux morts meurt le plus à regret », une leçon de
le mourant sagesse, vivre c’est aussi apprendre à mourir
Fable 2 : Le savetier L’argent ne fait pas le bonheur : le savetier veut retrouver ses chansons et
et le financier son somme = son bonheur, et rendre l’argent du roi
Fable 3 : Le lion, le Flatter est un art : la cour est un monde sans pitié. Pour y survivre, il faut
loup, et le renard flatter, déguiser la vérité. Mais savoir flatter n’est pas à la portée de tout le
monde. Satire de la cour
Fable 4 : Le pouvoir Volonté d’amuser le monde : fable attire attention des hommes, pas grands
des fables, à M. De discours politiques
Barrillon
Fable 5 : L’homme « Par des vœux importuns nous fatiguons les vœux » Ici Hercule implore
et la puce les Dieux pour qu’il lui tue une puce →excès des hommes
Fable 6 : Les Les rumeurs circulent vite et le secret n’existe pas car les femmes sont trop
femmes et le secret commères→danger
Fable 7 : Le chien « Il n’a pas de peine à se rendre (se ranger à l’avis des autres) : c’est
qui porte à son cou bientôt le premier à prendre » combat de chiens (hommes) pour nourriture
le dîné de son (argent)
maître
Fable 8 : Le rieur et Critique des bons diseurs de mots
les poissons
Fable 9 : Le rat et 2 morales : « Ceux qui n’ont du monde aucune expérience sont aux
l’huître moindres objets frappés d’étonnement » (ignorance de ceux sans
expérience du monde) + « Tel est pris qui croyait prendre »
Fable 10 : L’ours et « Rien n’est si dangereux qu’un ignorant ami, mieux vaudrait un sage
l’amateur des jardins ennemi » : l’Ours a écrasé la tête de l’homme en voulant l’aider à se
débarrasser d’une mouche →différence trop importante entre amis =
danger ?
Fable 11 : Les deux Un éloge de l’amitié. « Un ami véritable cherche vos besoins au fond de
amis votre cœur ; il vous épargne la pudeur »
Fable 12 : Le « Quand le mal est certain, la plainte ni la peur ne changent le destin ; et le
cochon, la chèvre et moins prévoyant est toujours le plus sage »
le mouton
Fable 13 : Tircis et « Il est force gens comme lui, qui prétendent n’agir que pour leur propre
amarante (des compte, et qui font le marché d’autrui » Le mal est l’amour
jeunes bergers) pour
Mlle De Sillery
Fable 14 : Les Un roi cruel et naïf. Critique des abus du pouvoir royal et de la corruption
obsèques de la de la cour. « Amusez les rois par des songes, payez-les d’agréables
lionne mensonges, ils goberont l’appât, vous serez leur ami »
Fable 15 : Le rat et L’éléphant qui est imposant prend de la place et est admiré. Le rat ne
l’éléphant comprend pas mais le chat lui fait comprendre que plus on est vu plus on
est redouté (vanité du rat)
Fable 16 : Les événements ne peuvent être prédits par des diseurs de bonne
L’horoscope aventure. Ce n’est que l’effet du hasard
Fable 17 : L’âne et L’âne n’a pas aidé le chien qui en a fait de même en le laissant mourir. « Il
le chien faut s’entraider, c’est la loi de la nature »
Fable 18 : Le bassa « Tout compté, mieux vaut en bonne foi s’abandonner à quelque puissant
(gouverneur en Roi, que s’appuyer de plusieurs petits Princes » + utilise un apologue dans
Turquie) et le la fable
marchand
Fable 19 : « Laissez dire les sots ; le savoir a son prix »
L’avantage de la
science
Fable 20 : Jupiter et Jupiter lâche ses colères sur la Terre par les tonnerres quand les race
les tonnerres humaine le déçoit
Fable 21 : Le «une traîtresse voix bien souvent vous appelle »→se méfier face aux
Faucon et le tromperies
Chapon
Fable 22 : Le chat et promesses/alliances faites dans la contrainte sont-elles sûres et valables ?
le rat
Fable 23 : Le torrent « Les gens sans bruit sont dangereux ; il n’en est pas ainsi des autres » →
et la rivière apparences trompeuses
Fable 24 : « On ne suit pas toujours ses aïeux ni son père : le peu de soin, de temps,
L’éducation tout fait qu’on dégénère : faute de cultiver la nature et ses dons, ô combien
de Césars deviendront Laridons »
Fable 25 : Les deux « L’Homme est ainsi bâti : quand un sujet l’enflamme l’impossibilité
chiens et l’âne mort disparaît à son âme »
Fable 26 : La morale : « Il n’est pas besoin que j’étale tout ce que l’un et l’autre dit »
Démocrite
(philosophe grec
rationnel) et les
Abdéritains (colonie
grecque)
Fable 27 : Le loup et « Il faut que l’on jouisse, la convoitise perdit l’un ; l’autre perdit par
le chasseur l’avarice » profiter de l’instant car tous confronté à son destin

LIVRE IX
Fable 1 : Le dépositaire infidèle
Fable 2 : Les deux pigeons Affection entre deux pigeons : l’un qui souhaite
voyager et l’autre s’inquiète de l’imaginer loin de
lui. Craintes justifiées puisque péripéties
énoncées se produisent. L’éloignement de deux
êtres qui s’aiment pose un déséquilibre
Fable 3 : Le singe et le léopard
Fable 4 : Le gland et la citrouille
Fable 5 : L’écolier, le pédant et le maître d’un
jardin
Fable 6 : Le statuaire et la statue de Jupiter
Fable 7 : La souris métamorphosée en fille
Fable 8 : Le fou qui vend la sagesse
Fable 9 : L’huître et les plaideurs (personnes qui Une fable satirique, critiquant la justice : l’état
portent plainte) juge tout et ne laisse que la pire partie aux
habitants
Fable 10 : Le loup et le chien maigre
Fable 11 : Rien de trop
Fable 12 : Le cierge
Fable 13 : Jupiter et le Passager
Fable 14 : Le chat et le renard
Fable 15 : La mari, la femme et le voleur
Fable 16 : Le trésor et les deux hommes
Fable 17 : Le singe et le chat
Fable 18 : Le milan et le Rossignol
Fable 19 : Le berger et son troupeau
Discours à Madame de la Sablière Un débat philosophique : les animaux ont-ils
une âme ? LF proteste la pensée de Descartes
qui réduisait les animaux à des machines
Fable 20 : Les deux Rats, le Renard et l’Oeuf

LIVRE X
Fable 1 : L’homme et la couleuvre Le procès de l’homme : les animaux
entreprennent de faire le procès de l’homme :
ils dénoncent son égoïsme, son insensibilité,
son injustice. L’homme n’en sort pas grandi.
Fable 2 : La tortue et les deux canards
Fable 3 : Les poissons et le cormoran
Fable 4 : L’enfouisseur et son compère
Fable 5 : Le loup et les bergers
Fable 6 : L’araignée et l’hirondelle
Fable 7 : La perdrix et les coqs
Fable 8 : Le chien à qui on a coupé les oreilles
Fable 9 : Le berger et le roi
Fable 10 : Les poissons et le berger qui jouent
de la flûte
Fable 11 : Les deux perroquets, le roi et son fils
Fable 12 : La lionne et l’Ourse
Fable 13 : Les deux aventures et le Talisman
Fable 14 : Discours à Monsieur de La
Rochefoucauld
Fable 15 : Le marchand, le Gentilhomme, le
Pâtre et le Fils du roi

LIVRE XI
Fable 1 : Le lion
Fable 2 : Les dieux voulant instruire un fils de
Jupiter
Fable 3 : Le fermier, le chien et le renard
Fable 4 : Le songe d’un habitant du Mogol Une ode à la solitude : la fable propose un art
de vivre : pour mener une existence heureuse, il
faut savoir se tenir à l’écart de la foule et de
toute ambition
Fable 5 : Le lion, le singe et les deux ânes
Fable 6 : Le loup et le renard
Fable 7 : Le paysan du danube
Fable 8 : Le vieillard et les trois jeunes hommes
Fable 9 : Les souris et le Chat-Huant
Apologue
Fables importantes pour dissertation :
- Les Animaux malades de la Peste (VII, 1) : satire de la cour, de la justice, âne sacrifié,
fable tragique

- Le rat qui s’est retiré du monde (VII, 3) : Le rat est un ermite, critique des Dervis (religieux
turc) et des Moines. Critique du clergé car rat veut pas être généreux

- La Cour du Lion (VII, 6) : Satire de la société monarchique avec courtisans flatteurs et
impossibilité de dire la vérité c’est-à-dire dire au roi Lion qu’il sent mauvais.

- La Laitière et le Pot au lait (VII, 9) : sagesse épicurienne, illusion de sa fortune mais projet
s’écroule -> renversement ironique pour retour à l’ordre. inspirée par Bonaventure des
Périers, écrivain humaniste -> appui sur écrivains plus récents.

- La Mort et le Mourant (VIII, 1) : « Le plus semblable aux morts meurt le plus à regret », une
leçon de sagesse, vivre c’est aussi apprendre à mourir : un centenaire a peur de mourir et
demande la Mort encore un peu de temps à vivre pour mettre ses affaires en ordre, c’est
absurde et insensé.

- Le Savetier et le Financier (VIII, 2) : sagesse épicurienne, la fortune de « cent écus » lui
apporte du malheur et retrouve ses chansons et son somme en rendant au financier son
argent.

- Le Lion, le Loup et le Renard (VIII, 3) : satire de la cour, arrêtez de flatter + ruse du renard
contre Loup art de parole

- Le pouvoir des Fables (VIII, 4) : à M. De Barrillon, ambassadeur de Louis XIV. Volonté
d’amuser le monde : fable attire attention des hommes, pas grands discours politiques. Art
de la parole qui attire l’attention. Un orateur athénien voulait mobiliser sa partie menacée,
passage par l’apologue pour retrouver l’attention du peuple. Il lui reproche ensuite
d’écouter un conte alors que le péril menace.

- Les Deux Amis (VIII, 11) : Un éloge de l’amitié. Art de vivre « Un ami véritable cherche vos
besoins au fond de votre cœur ; il vous épargne la pudeur »

- Les Obsèques de la Lionne (VIII, 14) : satire de la cour : Un roi cruel et naïf. Critique des
abus du pouvoir royal et de la corruption de la cour. « Amusez les rois par des songes,
payez-les d’agréables mensonges, ils goberont l’appât, vous serez leur ami » : abus du
pouvoir royal et corruption de la cour dénoncés. Cerf pleure pas dénoncé. Art de la parole.
Morale très ironique

- Les Deux Pigeons (IX, 2) : Amour. Art de vivre : Affection entre deux pigeons : l’un qui
souhaite voyager et l’autre s’inquiète de l’imaginer loin de lui. Craintes justifiées puisque
péripéties énoncées se produisent. L’éloignement de deux êtres qui s’aiment pose un
déséquilibre. Plusieurs morales

- L’Huître et les Plaideurs (IX, 9) : Une fable satirique, critiquant la justice : l’état juge tout et
ne laisse que la pire partie aux habitants. Perrin qui incarne juge arrive et mange huître au
lieu de départager et donne écaille.
- Discours à Mme de la Sablière (IX) : Un débat philosophique : les animaux ont-ils une
âme ? LF appuie la pensée de Descartes qui réduisait les animaux à des machines pour
ensuite la réfuter : raisonnement concessif (concéder pour mieux la combattre ensuite)

- L’Homme et la Couleuvre (X, 1) : Le procès de l’homme : les animaux entreprennent de


faire le procès de l’homme : ils dénoncent son égoïsme, son insensibilité, son injustice.
L’homme n’en sort pas grandi. Rattaché à art oratoire du judiciaire.

- Le Berger et le Roi (X, 9) : l’ermite propose un apologue au berger pour l’éclairer sur les
dangers qui les menacent.

- Le Songe d’un habitant du Mogol (XI, 4) : Une ode à la solitude : la fable propose un art de
vivre : pour mener une existence heureuse, il faut savoir se tenir à l’écart de la foule et de
toute ambition

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