La Fontaine place beaucoup d’espoir dans la publication de son second recueil de fables publié en
1678 (Livre VII à XI) dédicacé à Madame de Montespan (la favorite du roi, Louis XIV).
La Fontaine dans le second recueil des fables s’en prend aussi bien à l’absolutisme royal qu’à
l’ambition sans limite des courtisans. But des fables : « plaire et instruire »
Le classicisme : « aux œuvres classiques est assignée une finalité : élever les âmes à la vertu,
célébrer le Beau et le Bien » Richelieu
Plan :
I – Un récit plaisant
II – Récit allégorique dénonçant la politique et l’arbitraire
Personnages : animaux : lion, renard, loup et âne, morale à la fin, dénonciation et critique du pouvoir
arbitraire.
Morale : «Que le bon soit toujours camarde du beau, […] Les quatre parts aussi des humains s’en repentent»
Personnages : un homme et une femme, morale au début, satire du mariage et des mauvaises femmes
Plan :
I) L’art du conteur
1. La structure du conte : schéma narratif, morale
2. La gaieté : hétérométrie (différents vers), dialogue vivant, emploi de questions réthoriques
Morale : « Ayant parlé de cette sorte, […] Je suppose q’un moine est toujours charitable » :
Critique violente du clergé, dénonçant le fait que le clergé détient toutes les richesses mais ne donne rien au
peuple qui meurt de faim.
→ Les deux récits sont deux illustrations pour une même morale. (morale placée au milieu des deux récits)
Morale : « Ne soyons pas si difficiles […] Vous verrez que chez vous j’ai puisé ces leçons »
77 vers (35 pour Le Héron et 43 pour La Fille), animaux et humains , double leçon, satire de ceux qui ne sont jamais satisfaits et veulent
toujours plus ou de ceux qui repoussent la réalisation de leurs désirs en espérant toujours mieux
Le conte se déroule au Mogol: un follet travaille pour une famille à laquelle il est attaché et au moment de les
quitter pour aller travailler au bout du monde ( il est en Inde et on l'envoie en laponie ) , il leur pose de
réaliser trois de leurs souhaits; Ils demandent d'abord l'abondance mais se rendent compte que c'est un
fardeau ; Ils souhaitent alors qu'on leur retire leurs trésors pour retrouver la médiocrité . Enfin, ayant
compris, ils demandent la sagesse "c'est un trésor qui n'embarrasse point "
62 vers, pas d'animal, merveilleux, morale explicite, fin , satire de ceux qui pensent que l'argent fait le bonheur
Au moment de la parution de son second recueil de fables en 1678 , le poète Jean de La fontaine, qui s’inspire
des auteurs antiques en remettant le genre de la fable à la mode, souffre encore d’une forme de disgrâce
royale ; le roi lui tient rancune d’avoir soutenu publiquement Nicolas Fouquet qu’il a pourtant condamné
injustement. La Cour du lion , sixième apologue du livre VII, peut ainsi se parcourir comme une satire, à
peine dissimulée, de la cour . Voyons comment le récit fait voir cette dimension satirique .
D’emblée le personnage du lion, est présenté avec son titre de noblesse : Sa Majesté, au vers 1, et les détails
choisis par le conteur , évoquent la monarchie absolue de son époque : le lion règne grâce au Ciel qui
l’avait fait maître ; on note ici la référence à l’exercice du pouvoir de droit divin et le caractère absolu de la
monarchie, est traduit grâce à l’expression “fait maître “; la domination naturelle du roi sur ses vassaux est
donc une donnée du récit.La nature féodale du pouvoir est rappelée ici, au vers 4, par l’emploi du
terme vassaux qui illustre la réalité de l’exercice du pouvoir à cette époque. Le roi est, de fait , le suzerain de
tous les seigneurs du royaume de France ; Ainsi, de toute nature, peut faire référence à la diversité des
sujets du roi car il gouverne aussi bien les princes, les ducs, les comtes , les clercs, les paysans qu’il soient
fermiers ou métayers. De toute nature en parallèle avec de tous les côtés est également une indication
de l’ampleur du pouvoir royal et le détail du vers suivant “circulaire écriture “ corrobore cette idée d’une
domination qui s’étend sur l’ensemble du peuple ainsi que sur l’ensemble du territoire. Le sceau rappelle
les armes du roi, son titre et son pouvoir ; Il est la métonymie du pouvoir .
La situation initiale est, dès lors, mise en place avec la mention des réjouissances offertes ; Le
conditionnel “tiendrait cour plénière” ici a la valeur d’un futur proche et le détail de la cour plénière
reprend l’idée d’un pouvoir illimité , qui s’étend à tous. Le roi veut donc faire étalage de sa puissance et
rendre la cérémonie attractive en offrant à ses sujets un fort grand festin, au vers 10 et des spectacles
extraordinaires. L’hyperbole “fort grand festin “ marque le caractère quelque peu excessif de ce qui est
promis et il est plaisant de constater que l’attraction qui sera donnée à voir est un spectacle d’un singe
savant . On peut d’ores et déjà , y deviner une satire des courtisans à travers ce singe dressé, Fagotin ,au vers
11, qui imite les gestes des humains , à la manière dont un courtisan s’efforce d’imiter les moindres gestes du
roi et de copier son attitude . Le conteur mentionne alors, de manière fort malicieuse, les intentions du
monarque-lion que les lecteurs avaient déjà devinées : “par ce trait de magnificence /le prince à ses
sujets étalait sa puissance”. On observe d’une part , l’emploi du terme magnificence pour désigner un
festin et des tours de foire : à la rime avec puissance , on peut peut être y lire l’idée que la puissance d’un
souverain se mesure à l’éclat de ses fêtes . Du moins, c’est ici ce que comprend le lecteur avisé : le roi
souhaite que ses vassaux admirent le faste de la Cour; le surnom du roi Louis XIV, le roi Soleil , peut ainsi se
lire , à la fois comme un symbole de puissance mais également d’éclat ; Il voulait impressionner son peuple et
les puissances voisines en organisant notamment de somptueuses fêtes à Versailles . Le vers 14 précise que le
roi reçoit chez lui, dans son palais : son Louvre . A cette occasion, La Fontaine, en profite pour rappeler
que contrairement à tous ses prédécesseurs, le roi a choisi de ne pas continuer à exercer le pouvoir au Louvre
mais a préféré se faire construire un château digne de lui, à Versailles .La phrase nominale exclamative
“Quel Louvre “ peut , dès lors , traduire différents sentiments . Si elle imite l’admiration, alors la suite du
vers, nous révèle qu’ il s’agit d’ironie car la demeure princière est décrite comme nauséabonde. La
transformation de la demeure royale en charnier peut se lire , sur le plan satirique, comme une critique de la
politique meurtrière du roi qui , élimine de manière violente et sans procès, certains de ses opposants . La
Fontaine fait sans doute allusion aux répressions qu’encourent , par exemple, les protestants, à la Cour,
faussement accusés et qui , pour certains choisiront l’exil plutôt que la prison ou qui,pour d’autres, furent
sauvagement assassinés. L’utilisation, ici , du caractère anthropomorphique du personnage du lion, permet
ainsi de faire passer la satire de manière plaisante, en ayant recours à un animal .
La suite du récit décrit les conséquences dramatiques des maladresses des courtisans : l’ours est d’abord
choisi , au vers 16 , pour incarner les Puissants , les Grands de la Cour, c’est à dire les courtisans du premier
cercle du roi: il désigne les aristocrates redoutés, eux aussi , en raison de leur position dans la société
animale; L’ours, en effet, est craint ; Dans d’autres fables, il est associé à des prédateurs aussi dangereux que
le tigre, le côté exotique en moins, et les mâtins qui sont des chiens féroces ( cf Animaux malades ) .
Paradoxalement, l’ours ici a fait preuve de délicatesse parce qu’il “ boucha sa narine “ C’est vraiment un
trait humoristique de choisir , pour un ours, ce caractère anthropomorphe, qui souligne une forme de
délicatesse car cet animal est plutôt associé à une forme de balourdise et de brutalité . Ce geste esquissé
pour se protéger des odeurs pestilentielles de la Cour, va causer sa perte . Au vers 17, le conteur présente
d’ailleurs ce réflexe de protection comme une “grimace “ ; le roi a ainsi jugé qu’il s’était moqué de lui , que
quelque chose lui déplaisait et il le fait tuer , pour une simple moue; On notera, à la fois, le caractère dérisoire
de la cause de sa mise à mort (tué pour une grimace ! cf animaux malades ) et la cruauté expéditive du
monarque soulignée par différents procédés. Tout d’abord, le fabuliste précise, au vers 18, que le monarque
est irrité : ce participe passé, à valeur d’adjectif ici, est l’une des principales critiques de la seconde partie du
règne personnel de Louis XIV . Les colères du roi étaient particulièrement redoutées à la Cour et de
nombreux personnages , notamment l’ami et le mécène de La Fontaine, Nicolas Fouquet, en ont fait les
frais . D’autre part, le conteur note également que son principal crime est de déplaire au roi . Il donne ainsi
l’image d’un pouvoir royal capricieux qui ne prend pas en compte les mérites de ses sujet ou les véritables
fautes de ses vassaux, mais simplement leur capacité à lui plaire . La cruauté du roi est également illustrée
par le recours à l’euphémisme du vers 18 l’envoya chez Pluton pour désigner la décision de le faire
exécuter. Le fait également de rappeler la grimace de dégoût qui est à l’origine de sa condamnation est
également humoristique . Le recours ici à la mythologie donne un côté burlesque à la situation . Les
références à l’Antiquité sont , en effet, omniprésentes dans les Fables mais elles sont parfois associées à des
réalités triviales et ce singulier mélange a des effets comiques . De plus, La Fontaine, en campant ensuite le
personnage du singe , fait la satire des courtisans zélés .
En effet, le singe qui symbolise le plus souvent l’imitation servile , paraît ici tout indiqué , pour représenter
les courtisans , eux aussi serviles , qui ne cherchent qu’à plaire au roi , dont ils redoutent les réactions et
l’emportement . Ainsi le singe commence tout naturellement par approuver et louer les actions du lion. On
note ici la gradation : approuver signifie simplement être d’accord alors que louer a le sens plus précis de
faire un compliment , vanter les mérites de quelqu’un ou de quelque chose . Le singe se comporte en
flatteur excessif et c’est d’ailleurs cette qualification qui le désigne dès son apparition au vers 21. Le
conteur , une fois de plus, emploie un euphémisme pour désigner la cruauté sanguinaire du monarque qui est
présentée par le singe, comme de la simple sévérité. Au sens antique, le terme désigne l’exercice de la
justice sans concession et on l’associe assez souvent avec l’adjectif juste ; Les empereurs devaient être
sévères mais ils n’en étaient pas moins justes; Rien de semblable dans la fable où le roi-lion vient de tuer un
courtisan pour une simple grimace : il n’a pas supporté que ce dernier puise oser critiquer l’odeur de son
palais. L’habileté de La Fontaine consiste à passer sans cesse du domaine animal au domaine humain et de
montrer , par l’anthropomorphisme de ses personnages, à quel point justement, certains hommes se
comportent sauvagement. Si le terme colère apparaît au vers 21 pour désigner le comportement “humanisé”
du souverain-animal, il est aussitôt associé à deux caractéristiques purement animales : sa griffe ,
métonymie de sa force ou plutôt ici de sa violence , et son antre , qui renvoie à son animalité car le mot antre
désigne la tanière d’un animal sauvage .
La flagornerie du singe est traduite par une accumulation aux vers 23 et 24 : l’odeur affreuse est tour à tour
comparée à des senteurs délicieuses comme l’ambre, une matière précieuse et odorante et la fleur .
D’ailleurs dans le langage populaire, l’expression “ne pas sentir la fleur” restera associée à des odeurs
désagréables . Au moyen-âge, le verbe fleurer déformation de flairer , était utilisé pour désigner des odeurs
particulières marquantes ; Le dernier terme qui introduit la comparaison, qui ne fut ail au prix au vers
24 , marque , une fois de plus, de manière comique, la parole excessive du singe qui semble ne pas avoir de
mots assez forts pour désigner la suavité des odeurs qui émanent du palais. Le conteur met alors en parallèle
les deux sanctions en employant un paradoxe : sa sotte flatterie eut un mauvais succès ...
L e second hémistiche du vers « et fut encore punie » renforce le caractère féroce du monarque qui
passe ainsi pour un tyran étant donné qu’il punit ,à la fois, ceux qui le contrarient et ceux qui le flattent
excessivement . La référence à Caligula est ainsi préparée : le roi est assimilé à cet empereur dont la cruauté
et les caprices sont légendaires et qui n’hésitait pas faire exécuter ses opposants . Le vers 26 comporte une
dimension humoristique avec la mention de « ce Monseigneur du lion -là. » Le fabuliste présente le roi
lion comme un roi parmi d’autres et sous- entend ainsi que seul ce dernier désigné par le démonstratif ce -
là fait preuve de cruauté. C’est une manière plaisante de souligner les ressemblances avec la figure historique
de Louis XIV tout en réaffirmant le caractère fictif de la satire dans la fable . Le dernier acte de la fable est
préparé avec l’entrée en scène du renard : l’adjectif proche peut avoir ici un double sens; Il indique, à la fois
une proximité géographique et sans doute un degré d’intimité ( un proche désigne encore aujourd’hui un
parent ou un ami cher ) . La Fontaine fait alors parler le roi : des phrases courtes et des questions directes qui
appellent des réponse immédiates : « Que sens-tu ? » On notera également l’effet comique de l’injonction
« parle sans déguiser » au vers 29 qui peut paraître ironique ; En effet, exiger la sincérité dans un
univers où chacun utilise la parole pour tenter de tromper l’autre et mentir sur ses véritables sentiments,
peut sembler drôle. Le renard invente alors un mensonge qui le tire d’affaire : le verbe alléguer signifie qu’il
ment et privé odorat, il se trouve ainsi privé de la possibilité de s’exprimer donc privé de parole . On peut
même affirmer que c’est son silence qui lui sauve la vie et le conteur joue sur les mots en expliquant
comment il s’en tire (vers 32 ) sans pouvoir sentir ( au sens propre ) . On retrouve au vers 32 un lien
important dans les Fables entre le fait de parler, d’ouvrir la bouche et le fait de subir une sanction, juste ou
injuste. Les quatre derniers vers contiennent la morale explicite de l’histoire racontée ; Le vers 33 a la forme
d’une maxime et rappelle la dimension didactique de la fable : sa fonction première en quelque sorte . Le
second vers du quatrain énonce un conseil sous la forme d’une leçon de prudence ; dans l’univers de la Cour,
il est préférable de ne pas avoir d’avis trop tranché . Le Courtisan qui veut « plaire » doit apprendre à garder
ses véritables sentiments cachés et se contenter d’une parole publique mesurée . Avec humour le fabuliste
souligne le caractère impossible d’en telle entreprise en associant « fade » à « adulateur » et « parleur » à
l’adjectif « sincère » ; Ce deux couples d’oxymores nous montrent à quel point il est difficile de plaire au roi
car pour cela, il faut être capable , justement , de concilier les contraires; En effet, un adulateur est
quelqu’un qui va louer celui qu’il admire de manière tout à fait excessive : cela correspond vraiment à une
flatterie, un panégyrique et ce type de discours n’est jamais fade ; bien au contraire, il s’efforce de mettre en
évidence le caractère exceptionnel de la personne dont on vante les qualités. De la même manière , le terme
« parleur » désigne souvent une personne qui cherche à tromper en enjolivant la vérité ; Un beau parleur
est celui qui se sert de la parole pour tromper les autres donc il n’est jamais sincère. L’auteur montre ainsi à
quel point il est périlleux de s’exprimer à la Cour et qu’il est préférable de taire son avis ; Le dernier vers
poursuit la leçon et rappelle un exemple de sagesse populaire : il faut faire comme les Normands qui ont la
réputation de ne jamais dire ni oui ni non et de différer ainsi la réponse et par là-même la prise de décision.
Cette anecdote comme le titre l’indique La Cour du lion, éclaire certains aspects du fonctionnement du
pouvoir royal et engage les courtisans, et les lecteurs, à la plus grande prudence dans leurs propos s’ils ne
veulent pas faire les frais de la colère du Prince ; Le roi y apparait sous les traits d’un tyran capricieux et très
difficile à contenter . La Fontaine garde sans doute en mémoire le fait d’avoir été évincé de la Cour pour avoir
osé prendre publiquement la défense de son ami Fouquet condamné à la prison par une décision de Louis
XIV ; La Fontaine avait alors écrit une lettre au roi dans laquelle il s’attristait de cette décision .
Le fabuliste utilise ici les animaux dans le but de dresser un portrait satirique de la Cour .
- Le lion. Sa puissance, son orgueil démesuré, son attitude rappellent le comportement de Louis XIV. A
l’image de l’animal qui le symbolise, le roi règne en maître sur sa Cour. Jaloux de son pouvoir, méfiant d’une
Noblesse remuante de nature, il convoque régulièrement auprès de lui les princes de sang pour mieux les
surveiller. Une invitation à Versailles ne se décline pas. Il faut s’y soumettre, quitter sur l’heure sa résidence
provinciale et accourir au plus vite. La violence que le lion déploie quand un courtisan commet l’erreur de lui
déplaire (L’Ours grimace de dégoût lorsque lui parviennent les relents du charnier) souligne avec quelle
facilité le souverain peut briser la réputation, la renommée de celui qui ne satisfait pas ses exigences. Si le
lion n’est pas dupe des courbettes du singe ce qui signifie que Louis XIV n’apprécie pas davantage les
hypocrisies trop marquées d’un courtisan empressé et soucieux d’obtenir sa faveur.
- Le singe, l’ours et le renard évoquent les attitudes possibles des nobles de la Cour. Le bonheur qu’éprouve le
singe quand l’ours endure la colère léonine n’est pas sans rappeler que de profondes tensions animent les
couloirs de Versailles : la déchéance de l’un fait le bonheur de l’autre, la disgrâce du malheureux arrange les
affaires de l’ambitieux.
- La morale de la fable résonne comme un avertissement. Le Renard est le plus malin de ses compères. Il a
compris qu’au palais de son maître, il n’est jamais bon de dévoiler trop haut ses opinions.
- Enfin, la comparaison que l’auteur utilise quand il évoque la Cour dévoile des sentiments sans concession à
l’égard d’un univers où il ne s’est jamais senti à son aise. Le message est clair : par delà les dorures des
tableaux et l’éclat brillant de la Galerie des Glaces, les corridors du palais ne sont guère plus avenants qu’un
affreux charnier. Comportements écœurants, attitudes répugnantes découragent l’honnête homme de
pénétrer à Versailles…où règne la férocité des moeurs.
Morale : « ceci vous sert d’enseignement. […] Et tâchez quelquefois de répondre en Normand. »
36 vers ,morale finale , satire de la gouvernance du roi , mise en évidence des dangers de la Cour, leçon de prudence.
Introduction
III) La leçon
A. La subjectivité du fabuliste (emploi du « je »)
B. Les dénonciations (les méfaits de la guerre + une mise en garde contre le pacifisme → srt dans la morale)
Conclusion : La Fontaine adoucit un épisode de guerre par la poésie. Ainsi, loin des discours excessifs de
l'épopée, Les Vautours et les Pigeons, par sa simplicité et sa grâce enjouée, persuade en douceur. Par un récit
longuement développé, le fabuliste prépare le lecteur à accepter une morale difficile et quelque peu
paradoxale, dans laquelle il intervient explicitement pour souligner l'utilité des guerres, meilleur garante de
la sécurité des pacifistes. La fable s'apparente ainsi à un réquisitoire à la fois contre les bellicistes et contre les
pacifistes.
Morale : « Tenez toujours divisés les méchants : […] Ceci soit dit en passant. Je me tais. »
La fable nous avertit que les querelles entre méchants doivent être stimulées plutôt qu’apaisées, car tandis
qu’ils se déchirent, ils laissent les honnêtes gens vivre en paix.
45 vers, morale à la fin, avertissement quant à l’utilité de la guerre et mise en garde contre le pacifisme.
Morale : « Ainsi certaines gens, faisant les empressés, […] Et, partout importuns devraient être chassés. »
Ne pas intervenir dans les affaires d'autrui surtout si on est incompétent - La mouche
32 vers, morale à la fin, dénonciation des personnes qui se mêlent des affaires des autres sans que pour autant elles y soient conviées.
X : « La laitière et le Pot au lait »
Plan :
II) Une morale pour dénoncer les défauts des hommes (leçon de sagesse, danger de l’imagination)
Conclusion : récit qui offre une réflexion sur l’être humain et son rapport à l’imagination. L’imagination peut
être débordante mais il est agréable de s’y abandonné.
Morale : « Quel esprit ne bat la campagne ? […] Je suis Gros-Jean comme devant. »
43 vers , leçon de sagesse , dangers de l'imagination
Plan :
I) Récit ludique
A. La structure classique d’un récit (schéma narratif : longue situation initiale puis rapide élément
perturbateur → provoque suspense et plaisir du lecteur)
B. La variété des vers et des rimes (différents vers = hétérométrique → vivacité du récit + variété des rimes →
insiste sur le côté humoristique)
C. Un récit comique (décalage humoristique, opposition entre gravité et légèreté)
Morale : faire des plans sur la comète sans profiter de ce que l’on a, en oubliant qu’un accident peut survenir
à tout moment
Livre VIII : 27 fables