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Problématiques :
- En quoi cette fable de La Fontaine dresse-t-elle habillement une satire du roi et des
courtisans ?
- Comment La Fontaine dénonce-t-il la comédie sociale qui se joue à la cour ?
- En quoi cet apologue est-il une critique audacieuse de La Fontaine ?
Intro :
« Le second recueil des Fables voit le jour en 1678 et en 1679. Les apologues
qui le constituent sont très variés mettant en scène des animaux mais aussi des
hommes. La Fontaine le dédicace à Madame de Montespan, favorite de Louis XIV, à
qui il confie que ce livre est son « favori ». On y retrouve, comme dans le premier
recueil, la satire de la Cour et du roi, la critique des défauts humains. Deux thèmes, en
apparence contradictoires, au coeur du Classicisme, occupent également une place
de choix : l’imagination et la pensée. Même si le XVIIème siècle éprouve des
réticences à l’égard de l’imagination, car jugée trompeuse, La Fontaine la voit, en
premier lieu, comme une force de persuasion si elle est mise au service de la pensée.
Elle lui permet, de plus, de formuler des reproches à Louis XIV en se protégeant de la
censure. Enfin, elle est un outil de séduction. Elle charme, divertit, saisit l’attention des
lecteurs. Grâce à un récit et à une morale plaisante, le fabuliste peut faire entendre sa
pensée. Christian Biet dit, d’ailleurs, à propos de la fable qu’elle est : « un mensonge
qui dit la vérité. » Imagination et pensée cohabitent dans « La Cour du Lion »,
apologue dans lequel La Fontaine propose la critique du Roi et de ses courtisans. Il
va utiliser quatre figures animales : un lion, un ours, un singe et un renard dans le but
de peindre les vices humains observables à Versailles. Si la fable est amusante
répondant à l’une des ambitions de l’apologue : placere, son ambition est également
de docere c’est à dire d’instruire en proposant une critique politique virulente. »
https://jpeuxpasjaibacdefrancais.wordpress.com/2020/12/04/explication-lineaire-n6-
la-cour-du-lion/
« La dimension satirique est l'une des dimensions les plus commentées des fables
mais elles ne comportent pas toutes le même degré de satire et surtout , ne font pas
la satire des mêmes objets; tantôt le fabuliste se moque des défauts des hommes ,
soit sur le plan individuel (l'appât du gain, l'avarice, le manque de générosité ) , soit
sur un plan plus collectif ( la flatterie des courtisans, les femmes incapables de garder
un secret , la vénalité des juges ) tantôt il met en évidence une anecdote qui débouche
sur une philosophie de l'existence (leçon de sagesse , de prudence ou de modestie )
; La fable est alors davantage un enseignement et le trait satirique se fait plus discret
. Dans la Cour du lion, la satire occupe une place importante : les animaux sont utilisés
pour reproduire et dénoncer le fonctionnement féroce de la Cour . Vous trouverez dans
l'article ci-dessous la lecture linéaire de la Cour du Lion et quelques réflexions sur le
fonctionnement de la satire ainsi que le poème de La Fontaine qui a déclenché la
colère de Louis XIV.
Au moment de la parution de son second recueil de fables en 1678 , le poète Jean de
La fontaine, qui s’inspire des auteurs antiques en remettant le genre de la fable à la
mode, souffre encore d’une forme de disgrâce royale ; le roi lui tient rancune d’avoir
soutenu publiquement Nicolas Fouquet qu’il a pourtant condamné injustement. La
Cour du lion , sixième apologue du livre VII, peut ainsi se parcourir comme une satire,
à peine dissimulée, de la cour . Voyons comment le récit fait voir cette dimension
satirique . »
http://blog.ac-versailles.fr/motamot/index.php/post/30/10/2019/La-Cour-du-lion
Conclusion :
« Le fabuliste utilise ici les animaux dans le but de dresser un portrait
satirique de la Cour . » comme le titre de la fable l’indique « La Cour du Lion ». Cette
fable
« [Cette anecdote comme le titre l’indique La Cour du lion,] éclaire certains
aspects du fonctionnement du pouvoir royal et engage les courtisans, et les lecteurs,
à la plus grande prudence dans leurs propos s’ils ne veulent pas faire les frais de la
colère du Prince ; Le roi y apparait sous les traits d’un tyran capricieux et très difficile
à contenter . La Fontaine garde sans doute en mémoire le fait d’avoir été évincé de la
Cour pour avoir osé prendre publiquement la défense de son ami Fouquet condamné
à la prison par une décision de Louis XIV ; La Fontaine avait alors écrit une lettre au
roi dans laquelle il s’attristait de cette décision . »
http://blog.ac-versailles.fr/motamot/index.php/post/30/10/2019/La-Cour-du-lion
[OUVERTURES]
Dans cette élégie (poème antique lyrique qui exprime la plaine et les regrets ) , il peint
Fouquet sous les traits d’Oronte (un vieillard personnage d’une pièce de Molière
amoureux d’une jeune femme) et imagine les nymphes (statues de pierre qui
représente des sirènes ou des jeunes femmes ) de son château de Vaux le Vicomte
pleurer en pensant à son triste sort (emprisonné, accusé à tort et démis de ses
fonctions ). Il engage alors le roi Louis à faire preuve de clémence et à se montrer
juste. Louis XIV avait très peu apprécié ce poème dans lequel il
apparaissait directement sous les traits de Louis .