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Séquence

La littérature d’idée du XVIème au XVIII


Explication linéaire Texte 3 Chapitre 27

L'œuvre monumentale "Gargantua" de François Rabelais est un véritable trésor de la littérature


française du XVIe siècle. Ce roman satirique et comique nous plonge dans un univers riche en
aventures, en réflexions philosophiques et en scènes délirantes. À travers les exploits du géant
Gargantua et de son fils Pantagruel, Rabelais explore des thèmes tels que l'éducation, la quête de
savoir, la satire sociale et religieuse, et bien d'autres encore.
Au sein de cette vaste fresque romanesque, se trouve un passage particulièrement mémorable : le
"Combat de Frère Jean". Dans le chapitre 27 de "Gargantua", aux lignes 60 à 122, Rabelais nous
présente un affrontement épique entre Frère Jean, moine doté d'une force herculéenne, et un
groupe de moines rivaux. Ce passage se distingue par son humour débridé, sa vivacité et sa capacité
à mêler le grotesque et la parodie à des réflexions plus profondes sur la nature humaine.

L'extrait s'ouvre sur la mise en scène d'un moine qui se métamorphose en un guerrier redoutable
grâce au détournement des objets religieux « le bâton de la croix » qui devient grâce à la
comparaison une arme « Comme une lance » Les habits monacal sont détourné de leur fonction,
ainsi frère jean porte son froc en écharpe
Rabelais montre son humour et son ironie à travers le détournement de ces objets religieux

- On ‘a donc un moine qui abandonne ses activités ordinaires pour faire la guerre.
De plus c’est un sacrilège de se servir de la croix et la profaner, Ce symbole est détourné comique
pour affirmer la foi de Jean

L'accent est ensuite mis sur ceux qui sont nommés explicitement, comme « ses ennemis », li s'agit
des fouaciers du tyran Picrochole.
Ces ennemis sont évoqués pour en souligner la désorganisation dans une énumération qui est
initié par une négation lexicale « sans », reprise par la conjonction de coordination négative «ni, ni,
ni »
Les ennemis se sont d'emblée placés sous le sceau du manque, ils se sont désarmés eux-mêmes,
ils ne sont pas concentrés, ce dont témoigne l'éviction du champ lexicale de la vigne «
vendangeaient » « raisin »et « ceps »

Le 1er paragraphe se ferme sur un verbe d'action plus violent que les premiers « il choqua »
qui signifie une offensive, qui est associé à un adverbe d’ intensité « si » et une hyperbole « qui
les renversa », sur une des dernière phrase qui se caractérise par la comparaison « comme les porcs
»
Contribue à animaliser les ennemis de manière définitive.
L'efficacité destructive est mise en valeur par plusieurs complément circonstanciel de manière «
frappant à tort et à travers » « a travers la vieille escrime »
Qui précisent la stratégie du moine mais aussi sur l'anarchie totale.

Le 2ème paragraphe correspond à un déchainement de violence qui sert de tremplin à la parodie du


récit épique, caractérisée par l'amplification et la démesure du combat sur le mode de l’énumération
avec la récurrence du pronom personnel « il » pour désigner Frère Jean qui est toujours en position
sujet, c'est lui qui attaque
- Ce qui montre son omnipotence et omniprésence du personnage. Sa supériorité est absolue
alors d'un point de vue quantitative li est nettement en minorité

On peut relever des hyperboles et l’accumulation de verbes de violence « écrabouilla »


« enfonçait » « disloquait » = effet comique dans cette accumulation, par la logorrhée du Rabelais.
Scène réaliste, démonstration de folie. On assiste à une énumération du champ lexical de
l’anatomie « jambes » « bras » « reins »

Enumération des pluriels et des indéfinis « aux uns aux autres » puis passage a une personne précise
« quelqu’un »
Gradation par rapport aux relations qui peuvent exister entre frère jean et ses ennemis

De plus ces pronoms marquent aussi un parallélisme de construction avec « si un autre » si
quelqu’un »
Qui permet de mettre l'accent et ridiculiser l'ennemi, chaque tentative de désertion se solde par
un échec de cruauté sans égal de la part de frère jean dans une gradation qui atteint son paroxysme
avec le registre éminemment familier, voir obscène. « Le bâton » est un symbole religieux.

Cette accumulation de détail macabre permet un détournement burlesque.

Le paragraphe suivant, de discours direct, toujours dans une structure anaphorique. Ces répliques
sont caricaturales « Ah, Frère Jean, mon ami, Frère Jean, je me rends » li s'agit d'un appel à la pitié.
La démonstration est faite, le moine est certes un héros d'épopée mais le combat est mis au
service de contre-valeur, et on donc on voit bien comment on bascule dans une satire de la religion
puisqu'on est très loin de la figure du moine idéale.

Le narrateur intervient le lecteur. C'est tout d'abord la foi naïve, aveugle, irréfléchie, qui est mise en
scène dans un pseudo dialogue qui se résume sur le mode de la répétions. « Saint Georges » « sainte
nitouche » « Saint Barbe »
Pour Rabelais, li s'agit d'histoires qui ne sont pas sérieuses et il va le prouver car toutes ces
apostrophes ne servent à rien
 » Notre Dame » allusion à Marie ironie par l’utilisation de lieux ou s’est développe le culte
de la vierge « de Cunault, de Laurette, de bonnes nouvelles de la Lenau de la rivière
Attaque d’un des plus importants culte « saint jacques » qui montre le scepticisme de Rabelais

Puis Rabelais va s’attaquer a ce qui constitue un mystère sacré dan l’Eglise « au saint suaire de Turin
» le saint suaire est le linge qui aurait entouré le corps du christ à sa mort
Pour lui la religion ce n’est pas garder une image du christ

Rabelais montre que toutes ces hiloires ne sont pas sérieuses de son point de vue
Hyperbole « et mille autres bon petits saints »
La fin est particulièrement comique, dans 4 parties, où li s'amuse à changer les verbes, associé à
chiasme (ABBA) « les uns mourraient... » dans une structure anaphorique. Ou il montre que tous ces
appels aux saintes n’ont finalement pas le résultat escompté puisque les assaillants meurent. Le
chiasme souligne la nullité du résultat

"Si quelqu'un se voulait cacher entre les ceps au plus épais, il lui frottait toute l'arrête du dos, et lui
cassait les reins comme à un chien."
Dans cette phrase, nous pouvons identifier deux propositions principales :
1. "Si quelqu'un se voulait cacher entre les ceps au plus épais"
2. "il lui frottait toute l'arrête du dos, et lui cassait les reins comme à un chien"
La première proposition est une proposition conditionnelle introduite par "Si" et exprime une
condition. La subordonnée conditionnelle est : "Si quelqu'un se voulait cacher entre les ceps au plus
épais".
La deuxième proposition est une proposition principale qui décrit l'action qui se produit si la
condition de la première proposition est remplie. La subordonnée est : "il lui frottait toute l'arrête du
dos, et lui cassait les reins comme à un chien".
Donc, la subordination dans cette phrase se produit lorsque la première proposition conditionnelle
est suivie d'une proposition principale qui indique l'action résultante de la condition.

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