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Oi1: “Mon petit doigt” ,Le Malade

imaginaire,acte II, scène 8.


Jean -Baptiste Poquelin dit Molière est l’un des auteurs de comédie les plus connus du
théâtre français. Ces comédies de mœurs dénoncent l'excès des vices et des passions
incarnés par des personnages caricaturaux et comiques qui sèment la discorde dans leur
maison. Molière exprime ainsi une satire sociale cruelle dénonçant les inégalités des rangs,les
hypocrites et les charlatans.Dans le Malade imaginaire,Argan , père de famille hypocondriaque
et tyrannique veut imposer a sa fille Angélique un mariage d'intérêt avec un médecin
ridicule.Dans la scène précédente,Beline,archétype de la belle mère malveillante a averti à
Argan qu’un homme aurait été aperçu dans la chambre d'Angélique.Elle prétend que Louison
l’aurait vu,d'où cette interrogation.Nous verrons comment à travers cette interrogatoire à la fois
cruel et comique le père manifeste sa tyrannie à l'encontre de sa naïve fille. Dans la première
partie ,de “la prenant pour la fouetter” à "Ho,oui, mon papa” ,Louison lui avoue qu’elle va tout lui
révéler,puis feint la mort et le mouvement est intitulé une mise en abyme bien réussie. Dans
une deuxième partie , de “prenez-y bien garde” a “je vous assure” , est l'action principale ou
Argan insère son petit doigt dans l’oreille de sa fille dont le titre est un interrogatoire comique et
le troisième mouvement qui tourne autour du sujet du changement de rôle entre le bourreau et
la victime il s'étend de “Oh bien” a “Il se remet dans sa chaise”, est un monologue pathétique et
comique venant d’Argan.

Le 1er mouvement dévoile la violence du protagoniste et du père de famille;la scène débute


avec la didascalie “la prenant pour la fouetter”(l.1) présentant une attitude agressive et
autoritaire d’Argan;cette didascalie est aussi un comique de geste. Elle est suivie par une
réplique de sa fille Louison qui tente d'échapper le fouet, elle emploie une interrogation
exclamative avec un déterminant possessif accompagné par un substantif enfantin à la ligne 2
“Ah!mon papa!” qui ont comme rôle d'exprimer la peur de la jeune fille face au fouet et d'adoucir
les émotions de son père avec une adresse respectueuse entre le père autoritaire et la fille
obéissante. A la fin de la ligne 2 avec la phrase “Attendez;je suis morte” on peut constater que
le verbe attendre à l'impératif ordonne Argana patientez, Louison cherche du temps avant d'être
fouetter, les 2 points nous donne une explication. Le verbe mourir au présent de lindicatif est
une réplique absurde et impossible puisqu'elle ne c'est meme pas fait frapper, elle prend
avantage de son père en utilisant sa naïveté.Louison va donc simuler sa mort,en jouant un
role.La didascalie qui suit “Elle contrefait la mort” a la ligne 3 met en valeur la mise en abyme
dans cette scène. En effet,Argan,un être naïf croyant avoir tué sa propre fille va employer une
suite d'interrogation et d'exclamations brève tout en utilisant la paraphrase (l.5-6). Il va même
jusqu'à accuser les verges à la place d'assumer la possibilité d'avoir tué sa fille. Le stratagème
et donc la mise en abyme de Louison continue lorsqu'elle se relève et console son père en lui
disant a la ligne 7 “je ne suis pas morte tout à fait" ce qui prouve d'une façon ou d'une autre
qu'elle n'était pas vraiment morte, et qu'elle jouait un rôle. Son père va donc comprendre son
stratagème,il emploie une proposition subordonnée hypothétique mettant en valeur le chantage
affectif du père ,les 2 personnages trouvent un accord, la fille ne se fait pas fouetter si elle décrit
le rendez vous amoureux entre Angélique et Cléante .Dans la dernière réplique de Louison,elle
accepte les conditions et donc tout à dire à son père en disant “Oh!oui mon papa” ce qui
marque la fin du premier mouvement. C’est ainsi que s'achève le premier mouvement pour
ceder la place au deuxième mouvement intitulé “Une interrogation comique.

Le deuxième mouvement débute par une menace d’Argan”Prenez y bien garde” qui souligne
son aspect tyrannique et severe.Il fait croire a fille que son petit doigt est capable de détecter
les mensonges pour l'obliger de raconter tout ce qu'il a besoin de savoir. Louison ayant aucun
autre choix trahit la confiance de sa soeur “Mais mon papa,ne dites pas a ma soeur que je vous
l'ai dit”(l.13).Cette réplique va donc débuter l'interrogation d'Argan.Louison commence à
dévoiler les secrets d'Angélique. Elle décrit l'amant de sa soeur,Cléante comme un “un
homme”(l.15), lutilisation dun article indéfini contribue à la préservation de l'identité mystérieuse
du prétendant de la fille d' Argan .Ainsi,à chaque fois que Louison ajoutais une informations
entre les ligne 15 et 25 Argan repeter la meme interrogation “Eh bien?” Ce comique de
répétition va sûrement susciter le rire et l'amusement des spectateurs.La suite de question
brève et répétitive va se continue entre les lignes 30 et 35 avec la phrase “Et puis après?" Ce
qui dévoile la curiosité et l'impatience d'Argan pour avoir la version complète de l'histoire.À la
ligne 38 on peut retrouver un comique de situation,Argan commence une discussion avec son
fameux petit doigt il utilise une série de phrases exclamative et interrogative pour rendre la
conversation crédible. Après avoir tout raconté Argan croit que louison ment encore et il a
recours à son petit doigt pour vérifier sa théorie .Et à la ligne 41 on a un renversement
d'accusation puisque Louison dit que le petit doigt de son père est un menteur”votre petit doigt
est un menteur”et cette partie comique de la scène s'achève avec la dernière réplique de
Louison qui affirme ce qu'elle a dit et assure que ce qu'elle a racontée est vraie”il ment, je vous
assure.”(l.44) et cela va marque la fin du second mouvement

Le troisième mouvement de l'extrait dévoile une figure paternelle assez autoritaire et cela est
mis en valeur par l'emploi de l'impératif à la ligne “Allez-vous en “;”allez”. En effet Argan
congédie sa fille après lui avoir soutiré les informations qu'il cherchait . Ensuite dès qu'elle quitte
la scène , le bourreau cède à la place de la victime qui se desole pour l'innocence perdue des
enfants(l.):”il n’y a plus d’enfants” ce qui est corroboré par la négation partielle”ne…plus”.Le
père de famille se sent alors dépassé par tout les problèmes, soulignés par la phrase
exclamative “Que daffaires” chose qui l'empêche de penser à sa santé.D'ailleurs ,pour lui, c'est
un passe temps favori,mis en valeur par le substantif "loisir"(à la ligne) .Ainsi le rôle de victime
refait surface quand il se confie aux spectateurs en leur avouant sa fatigue,grâce à la négation
finale”je n’en puis plus”,rappelant ainsi la scène d'exposition de l'oeuvre.
Nous avons vu comment , dans cet interrogatoire a la fois cruel et comique entre Argan et
Louison, le père manifeste sa tyrannie manipulative à l'encontre de son enfant. Argan parvient
ainsi a arracher a la rusee Louison des aveux capitaux pour la suite de l’intrigue ,puisque le
père apprend que le maître de musique d'Angélique est en vérité son amant.Ce texte ne va pas
sans rappeler la chanson d’Alain Souchon “J’ai 10 ans” pour parler de Louison qui est petite
amsi extrêmement maligne.

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