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Classiques & Cie lycée • Les Fausses Confidences • guide pédagogique

Marivaux,
Les Fausses Confidences
(édition Nouveau bac 1re)

GUIDE PEDAGOGIQUE
établi par Hubert Curial

L’œuvre : présentation
 Le contexte historique et culturel ………………………………………………………………………… 2
 La langue de Marivaux …………………………………………………………………………………………… 3

L’édition Classiques & Cie lycée


 L’avant-texte …………………………………………………………………………………………………………… 4
 Au fil du texte : « Des clés pour la lecture linéaire » …………………………………………… 4
 Le parcours « Théâtre et stratagème » ………………………………………………………………….4
 Le dossier « Nouveau Bac » ………………………………………………………………………………4

Exercices & sujets : les corrigés


 Des clés pour la lecture linéaire ……………………………………………………………………………. 5
 Les lectures d’images ……………………………………………………………………………………………. 14
 Les sujets d’écrit et d’oral ………………………………………………………………………………………16

1 • Hatier © 2020
Classiques & Cie lycée • Les Fausses Confidences • guide pédagogique

L’ŒUVRE
Présentation

Le contexte historique et culturel

 Les comédiens italiens


Leur présence remonte au XVIe siècle, au temps où les reines de France (Marie puis Catherine
de Médicis) étaient d’origine italienne. Leur implantation perdure de génération en génération.
Quand en 1659 Molière reçoit l’autorisation de s’installer dans la salle du Petit-Bourbon, il la
partage avec les Italiens. Chassés en 1697 pour s’être moqués de Mme de Maintenon, ils
reviennent à Paris en 1716 un an après la mort de Louis XIV.

 Un jeu rénové
Ils s’installent alors dans la vénérable salle de l’Hôtel de Bourgogne, qui fut longtemps le temple
de la tragédie. Renonçant à la commedia dell’arte et à une gestuelle expressive, ils font évoluer
leur répertoire vers plus de sérieux et de modernité. Face à la Comédie-Française fondée en
1680 et devenue une sorte de conservatoire officiel du théâtre classique, le Théâtre-Italien
attire un public de plus en plus mondain, épris des subtilités du cœur et des jeux du langage.

 Marivaux et les Italiens


La collaboration de Marivaux avec ces comédiens italiens remonte à 1720 avec son Arlequin
poli par l’amour. Ceux-ci monteront par la suite presque toutes ses comédies. Ainsi s’explique
la présence, quoique très secondaire, d’Arlequin, personnage traditionnel de la commedia
dell’arte.

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La langue de Marivaux

 Le vocabulaire
Certains mots ont des sens différents de ceux qu’ils possèdent de nos jours :
– « aimable » signifie dans la langue précieuse « digne d’être aimé » ;
– « appartenir », être au service de quelqu’un (ce qu’Arlequin ne comprend pas) ;
– « brave », honnête ;
– « chagrin », souffrance morale ;
– « fortune », le hasard, la chance et la richesse ;
– « malice », méchanceté.

 La construction des phrases


Elle s’opère :
– soit par juxtaposition de propositions (pour plus de rapidité factuelle) ; ainsi Dubois à
Dorante : « Je suis content de vous ; vous m’avez toujours plu ; vous êtes un excellent homme »
(I, 2).
– soit par plusieurs subordinations ; Araminte à Marton : « Qu’est-ce qu’un portrait dont
monsieur le Comte me parle, qu’on vient d’apporter ici à quelqu’un qu’on ne nomme pas » (II,
9).

 Les images
Les métaphores sont fréquentes :
– « votre mine est un Pérou » (I, 2) ;
– « Allons faire jouer toutes nos batteries » (I, 17) ;
– « Berger fidèle » (II, 2).

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L’ÉDITION
Classiques & Cie Lycée
À l’occasion de la réforme du lycée et de la mise en place du nouveau Bac français, la collection
Classiques & Cie a été entièrement repensée de manière que chaque ouvrage offre aux
enseignants une séquence complète sur l’œuvre et le parcours associé, telle que définie dans
les nouveaux programmes.
La nouvelle édition des Fausses Confidences comprend ainsi le texte de la pièce, associé à une
proposition de parcours « Théâtre et stratagème », ainsi qu’à de nombreux autres
enrichissements pédagogiques.

 L’avant-texte
Composé des rubriques « Qui est l’auteur ? », « Quel est le contexte historique ? », « Quel est
le contexte littéraire et artistique ? », « Pourquoi vous allez aimer cette pièce », l’avant-texte
permet d’amener progressivement l’élève à la lecture du texte.

 Au fil du texte : « Des clés pour la lecture linéaire »


Soigneusement annoté, le texte de la pièce est enrichi, à intervalles réguliers, de doubles pages
« Des clés pour la lecture linéaire » qui permettent d’interroger des passages clés de l’œuvre.
Huit questions littéraires, systématiquement associées à une aide, sont suivies d’une question
de grammaire et d’une proposition d’activité (écrit d’appropriation, approfondissement
documentaire…).

 Un parcours « Théâtre et stratagème »


Ce parcours permet d’analyser, à travers neuf extraits de comédies allant du Moyen Âge au
XIXe siècle, la nature, les expressions dramaturgiques des stratagèmes et la notion de
théâtralité.

 Le dossier « Nouveau Bac »


Le dossier comprend des prolongements artistiques et culturels (adossés à un encart couleurs),
ainsi qu’une rubrique « Objectif bac » permettant de s’entraîner sur les nouvelles épreuves
écrites et orales du bac, ainsi qu’une annexe méthodologique.

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EXOS & SUJETS


Les corrigés
Des clés pour vous la lecture linéaire

 1. Dubois, stratège en chef. Acte I, scène 2 (p. 19)


Dubois se propose d’aider Dorante, son ancien maître, dans sa conquête amoureuse
d’Araminte. Plus Dubois est certain de la réussite de son projet, plus Dorante en doute.
1. Quelle est, d’après Dorante, la position sociale de cette « femme-ci » ? Pourquoi ne la
nomme-t-il pas précisément ?
• Elle a « un rang dans le monde » c’est-à-dire qu’elle appartient à la haute bourgeoisie
financière.
• Elle est en effet veuve d’« un mari qui avait une grande charge dans les finances ». Ces deux
points sont importants : veuve, elle est totalement libre de ses actes ; c’était le seul cas où une
femme était juridiquement majeure, quel que soit son âge par ailleurs. Son mari était-il un
banquier ? un fermier général ? En tout cas, il n’était pas noble, la noblesse mettant un point
d’honneur à ne pas travailler dans les secteurs industriels et financiers. Mais il était courant
qu’une femme de la haute bourgeoisie épouse un aristocrate (cf. la position de madame
Argante, qui souhaite pour sa fille une telle ascension sociale).
• Elle est en conséquence riche de « plus de cinquante mille livres de rente », somme alors très
considérable, difficile à traduire en euros, tournant vraisemblablement autour de
600 000 euros par an.
• Dorante ne nomme pas Araminte, pour deux raisons : lui et Dubois savent parfaitement de
qui il s’agit (mais pas encore le spectateur) ; et ne pas la nommer souligne la distance sociale
qui le sépare d’elle.
2. En quoi l’autoportrait que Dorante fait de lui-même contraste-t-il avec le portrait de la
« femme » ? Que laisse présager ce contraste ?
• L’autoportrait est en opposition absolue avec le portrait : « moi qui ne suis rien, moi qui n’ai
point de bien », dit Dorante. « Rien » renvoie à sa position sociale, très inférieure à celle
d’Araminte ; et « point de bien », à son absence totale de fortune.
• Ses chances d’épouser Araminte sont donc très minces, pour ne pas dire a priori nulles.
Peintre du sentiment amoureux, Marivaux ne verse pas dans le romanesque : le mariage est
aussi une alliance financière.
3. Sur quel mot de Dorante Dubois rebondit-il ? Quel jeu de mots fait-il ?
Dubois rebondit sur le mot « bien » que Dorante vient de prononcer. Rebondir sur un mot est,
chez Marivaux, une manière fréquente de faire avancer le dialogue. Dubois poursuit par un jeu
de mots sur « mine » et « Pérou ». La « mine » renvoie à l’air, à l’apparence physique de
Dorante ; et aux « mines » d’or du Pérou, alors en pleine exploitation.
4. Quel est le projet de Dubois ? Sur quoi se fonde-t-il pour croire au succès de son projet ?

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Dorante souhaite épouser Araminte. Il compte, sans trop y croire, sur l’aide de Dubois qui, lui,
compte sur le physique très séduisant de Dorante.
5. Comment les rapports entre maître et valet s’inversent-ils ? Qui agit en véritable maître ?
• Dorante est l’ancien maître de Dubois que pour des raisons financières il n’a pu garder à son
service. Mais c’est maintenant Dubois qui se comporte en maître de Dorante. L’ancienne
hiérarchie sociale se trouve renversée. Son vocabulaire est celui de l’autorité : « Je le veux »,
« il faut ». Les futurs ont dans sa bouche une valeur prédictive. Et il a une immense et
inébranlable confiance en lui : « Je sais mes talents, je vous conduis, et on vous aimera. »
• Son sens du paradoxe s’exprime dans la phrase suivante : « On vous aimera, toute fière qu’on
est, et on vous enrichira, tout ruiné que vous êtes ». C’est laisser entendre que l’amour sera
plus fort que tout.
6. Pourquoi Dorante éprouve-t-il le besoin de dire qu’il « aime avec passion » la maîtresse de
maison (qui n’est toujours pas nommée) ?
La précision est d’importance pour que ne soit pas mise en doute sa sincérité. Araminte est en
effet un riche parti. Dorante pourrait n’être qu’un coureur de dot.
7. Quelle image de conquérant Dubois donne-t-il de lui-même ?
« Vous réussirez, vous dis-je. Je m’en charge, je le veux, je l’ai mis là », dit Dubois à Dorante.
L’homme apparaît comme le maître du jeu, comme un manipulateur. Ce qui est à la fois
amusant et inquiétant. À l’entendre, Araminte n’a aucune chance d’échapper à sa volonté ou,
si l’on préfère, au piège qu’il lui tend.
8. Qu’est-ce qui fait sourire dans le discours que tient Dubois ?
Dubois fait ici preuve d’une imagination romanesque.
9. En quoi cette scène est-elle une scène d’exposition ?
Cette scène :
– fixe l’enjeu de l’intrigue. Dorante épousera-t-il Araminte ?
– présente les personnages, leur situation sociale et les relations qu’ils entretiennent.
– lance l’action. Si Dubois dit avoir un plan, il n’a pas précisé lequel ; et, surtout, qui est vraiment
cette « femme-ci » ?
10. GRAMMAIRE. Identifiez les propositions qui composent la phrase suivante : « Si vous lui
plaisez, elle en sera si honteuse, elle s’en débattra tant, elle deviendra si faible, qu’elle ne
pourra se soutenir qu’en épousant ».
Il s’agit d’une phrase complexe :
– « Si vous lui plaisez » : proposition subordonnée conditionnelle ;
– « Elle en sera si honteuse » : proposition principale ;
– « Elle se débattra tant » : seconde proposition principale, juxtaposée à la précédente ;
– « Qu’elle ne pourra se soutenir qu’en épousant » : proposition subordonnée circonstancielle
de conséquence introduite par la locution « si… que » et « tant… que », complément
circonstanciel du verbe principal.
11. LECTURE CURSIVE. Relisez Le Misanthrope (1666) de Molière : quelle similitude la pièce de
Marivaux offre-t-elle avec cette pièce de Molière ? En quoi s’en différencie-t-elle ?

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• Cette pièce de Molière met en scène Célimène, qui elle aussi est veuve, tient un salon
mondain, occupe une position sociale élevée, au moins aussi élevée que celle d’Araminte, et
qui est courtisée à la fois par des marquis et par Alceste.
• Les différences sont toutefois importantes : Alceste, le « misanthrope », aime Célimène, qui
dit l’aimer en retour malgré leurs différences de caractère. La pièce s’achève sur leur
séparation, présentée comme temporaire, mais vraisemblablement définitive. Toutes les
comédies n’ont pas un dénouement heureux.

 2. Première étape du plan de Dubois. Acte I, scène 14 (p. 42)


Dorante et Dubois viennent de faire semblant de ne pas se connaître. Leur manège n’a pas
échappé à Araminte qui demande à Dubois s’il connaît Dorante.
1. Quel sentiment Dubois provoque-t-il chez Araminte ?
Après la surprise vient la curiosité, Dubois en disant à la fois trop et pas assez. Trop, car il dit
bien connaître Dorante. Pas assez, car il laisse entendre l’existence d’une brouille, de quelque
chose qui n’est pas très net en Dorante, qu’il vient de qualifier juste avant l’extrait de
« démon ».
2. Que redoute Araminte (l.490) ? Sa crainte est-elle fondée ?
Elle redoute d’avoir embauché comme intendant un escroc : « Est-ce que ce n’est pas un
honnête homme ? »
3. Quel effet produit sur Araminte l’éloge accentué que Dubois fait de Dorante ?
L’éloge que Dubois fait de Dorante rassure Araminte sur l’honnêteté de son intendant. Elle ne
peut pas trouver mieux : « Il a peut-être plus d’honneur à lui tout seul que cinquante honnêtes
gens ensemble. » Mais ce faisant il suscite davantage encore la curiosité d’Araminte : de quoi
son intendant, d’une honnêteté sans pareille, peut-il être coupable ? qu’a-t-il à se reprocher ?
ou que peut-on lui reprocher ?
4. Pourquoi Dubois insiste-t-il sur la folie de Dorante sans préciser de quelle folie il s’agit ?
La didascalie « Il se touche le front », les formules « c’est à la tête que le mal le tient » et « il est
timbré » dépeignent Dorante comme un fou, comme un malade. Mais est-il un malade mental,
ce qui serait incompatible avec ses fonctions d’intendant, ou un « extravagant » ? L’absence de
précision continue d’entretenir la curiosité, plus ou moins inquiète, d’Araminte.
5. Comment Dubois peint-il la violence de l’amour de Dorante (sans encore dire qui celui-ci
aime) ?
Dubois dépeint Dorante en amoureux fou d’amour, tel qu’on en trouve dans les romans galants
de l’époque. Il a perdu toute raison, il « extravague », il a « la cervelle brûlée », il est « comme
un perdu », et cela depuis « six mois ». Mais Dubois prend bien soin de ne pas – encore –
nommer la femme qui est l’objet d’une telle adoration.
6. Pourquoi Araminte est-elle « un peu boudant » (l. 510) ?
Araminte est à cet instant loin de se douter qu’elle est cette femme adorée par Dorante ; elle
imagine donc qu’il s’agit d’une autre femme. D’où son air « un peu boudant », qui traduit
malgré elle sa déception. Elle en conclut par dépit et déjà par jalousie que cette femme ne
mérite pas d’être tant aimée, qu’elle « n’en vaut pas la peine ». L’explication qu’elle donne « car
les hommes ont des fantaisies… » (l. 513-514) est intéressante : soit elle énonce ce qu’elle croit

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être une vérité générale (les hommes se laissent séduire par n’importe qui) soit elle parle
d’expérience. Un homme l’aurait-elle délaissée au profit d’une autre qui ne la valait pas ? La
question restera sans réponse, mais la réaction d’Araminte laisse songeur.
7. Étudiez l’ironie de Dubois.
« Sa folie est de bon goût » : l’ironie provient de ce que cette remarque vise Araminte alors que
celle-ci ne le sait pas encore (mais que le spectateur, lui, le sait). Autrement dit, Dubois la
rassure sur le choix de Dorante. Ce qui ne peut qu’aviver plus encore la jalousie d’Araminte.
8. Qu’exprime la curiosité d’Araminte ?
Évidemment son dépit, qu’elle dissimule derrière une fausse explication : « Je veux le
congédier. Est-ce que tu la connais cette personne ? » C’est un exemple de marivaudage : le
langage contredit la raison et exprime la vérité profonde du personnage.
9. Pourquoi Araminte s’étonne-t-elle ? Pourquoi fait-elle répéter Dubois ?
Son étonnement est total ; d’où sa surprise, son besoin de faire répéter Dubois, de peur.
10. Qu’a réussi Dubois à faire savoir à Araminte ? En quoi la réussite de cette première étape
de son plan était-elle indispensable ?
Dubois vient de réaliser la première étape de son plan : faire connaître à Araminte l’amour de
Dorante. Celui-ci ne pouvait évidemment faire lui-même l’aveu de son amour : à ce stade de
l’intrigue, il aurait été vraisemblablement renvoyé. L’aveu est donc indirect.
11. GRAMMAIRE. Dans le passage allant du début de l’extrait jusqu’à « honnête homme » (l. 491),
relevez et analysez les expressions de l’interrogation, directe et indirecte.
• Interrogations directes :
– « N’avez-vous pas vu… », avec inversion du verbe et du sujet ;
– « Serait-il capable de quelque mauvaise action », avec inversion du verbe et du sujet ;
– « Est-ce que ce n’est pas un honnête homme ? », avec la locution interrogative, renforcée
par l’intonation.
• Interrogation indirecte : « comme il se détournait », subordonnée interrogative indirecte
dépendante du verbe « voir ». « Comme » peut ici être remplacé par « comment ».
12. ECRIT D’INVENTION. Imaginez comment dépeindre de nos jours un amour fou.
On peut imaginer que le personnage tient un journal intime, s’ouvre à un confident. La peinture
de cet amour fou relève de ce que Stendhal appelle la cristallisation : la femme aimée devient
unique, exceptionnelle, possédant toutes les vertus et qualités. D’où l’impossibilité de penser
à quelqu’un d’autre et même à autre chose ; perte d’attention, parfois de l’appétit…

 3. La jalousie d’Araminte. Acte II, scène 2 (p. 57)


Manipulé par Dubois, monsieur Remy veut retirer Dorante de chez Araminte, au motif qu’une
femme, riche et belle, veut l’épouser. Dorante refuse d’autant plus résolument qu’Araminte
est présente. Monsieur Remy ne comprend pas. Son neveu serait-il fou ?
1. Quelle vision de l’existence oppose monsieur Remy et Dorante ?
• Oncle de Dorante, monsieur Remy a une conception matérialiste de l’existence. Pour lui, le
mariage est d’abord une question économique, une « alliance » : il faut bien vivre, et, si

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possible, le plus confortablement qui soit. Il ne peut donc comprendre que son neveu refuse
un beau parti. L’amour est secondaire, selon la conception traditionnelle du mariage, du moins
dans les classes aisées de la société. Le théâtre de Marivaux enregistre une évolution des
mentalités : le mariage d’amour commence à s’imposer (cf. par exemple dans La Double
Inconstance).
• Dorante a une conception opposée à celle de son oncle : l’argent pour lui ne fait pas le
bonheur. Conception romanesque, ou romantique avant l’heure.
2. Comment l’ironie puis la colère de monsieur Remy s’expriment-elles ?
• L’ironie :
– par la reprise « sur un ton railleur » des paroles de Dorante : « J’ai le cœur pris ! » ;
– par la comparaison (à ses yeux dépréciative) avec un « berger fidèle », « berger fidèle » que
l’on ne trouve que dans les pastorales.
• La colère :
– par les insultes : « vous êtes un imbécile, un insensé » ;
– par son ton, Araminte lui reproche de quereller Dorante ;
– par son départ, enfin.
3. En quoi demander à Araminte ce qu’elle pense de l’attitude de Dorante est-il une source de
comique ?
• Le contexte : Monsieur Remy ignore que la femme que Dorante aime est …précisément
Araminte, qu’il vient de traiter de « guenon » : « Je tiens celle que vous aimez pour une
guenon. »
• Un comique de situation : demander dans ces conditions ce qu’en pense Araminte ne peut
que faire sourire. La « guenon » est devant lui !
4. Quelle subtile distinction Araminte fait-elle dans ses réponses à monsieur Remy ?
• Le contexte : depuis son entrevue avec Dubois (I, 14, voir la clé précédente), Araminte sait
que Dorante l’aime. Elle devine donc que Dorante parle d’elle lorsqu’il répond à son oncle qu’il
ne saurait « changer de sentiment », que son amour lui est « plus cher que la vie ».
• La réponse d’Araminte à monsieur Remy :
– c’est forte de ce savoir qu’elle établit une subtile distinction entre l’idéal – ce que dit Dorante
est en soi honorable, voire bouleversant – et la situation réelle : Araminte ne peut décemment
pas désavouer ou condamner cet homme qui l’aime aussi passionnément ;
– d’où l’incompréhension étonnée de monsieur Remy : « Vous trouvez donc cela raisonnable,
Madame. »
5. Quelle confidence codée Dorante fait-il à Araminte, dont le sens exact ne peut qu’échapper
à monsieur Remy ?
Dorante avoue à Araminte qu’il l’aime passionnément – mais cet aveu reste indirect. Dorante
sait qu’Araminte sait. Mais ni l’un ni l’autre ne se parlent franchement.
6. Pourquoi Araminte ne répond-elle pas à la question que lui pose monsieur Remy ? Que
révèle son bref aparté ?

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• Araminte ne peut dire que l’attitude de Dorante la trouble profondément. Aussi laisse-t-elle
l’oncle et son neveu seuls pour qu’ils puissent poursuivre la conversation. C’est un geste de
politesse, mais qui ne correspond pas à la réalité. C’est en réalité un faux-fuyant.
• Son aparté donne les véritables raisons de son départ : « Il me touche tant qu’il faut que je
m’en aille ».
7. Pourquoi Dorante pense-t-il que son oncle le sert « si bien » ?
• Ce « beau parti » dont monsieur Remy se fait le messager (pour ne pas dire l’entremetteur)
est une invention de Dubois. Cette machination a pour but d’apporter la preuve à Araminte
que Dorante l’aime passionnément. Ne refuse-t-il pas devant elle d’épouser une femme riche,
certes moins riche qu’Araminte, mais suffisamment riche pour être un parti intéressant.
• Cela prouve en même temps à Araminte que d’autres femmes peuvent s’intéresser à Dorante
et qu’elles ne tiennent pas compte des différences sociales.
8. En quoi cette scène marque-t-elle une importante progression de l’action ?
• Araminte ne peut plus douter de la passion de Dorante.
• Dorante est si séduisant que d’autres femmes peuvent le courtiser.
• C’est pousser Araminte à s’interroger sur elle-même.
9. GRAMMAIRE. Analysez la forme verbale dans le segment de phrase suivant : « en eût-elle vingt
fois davantage » (l. 76-77).
• C’est un conditionnel passé seconde forme, calquée sur le subjonctif plus-que-parfait (en latin
le subjonctif remplissait les fonctions dévolues au conditionnel).
• Autre forme possible : « en aurait-elle eu vingt fois plus ».
• La formule utilisée par Marivaux est très littéraire. Mais il est vrai qu’Araminte est une femme
cultivée, qui fréquente le théâtre et l’opéra.
10. ECRIT D’APPROPRIATION. À la fin de la scène, Araminte s’enfuit littéralement pour cacher son
émotion. Vous êtes metteur en scène. Quelles consignes donnez-vous à l’actrice qui incarne
Araminte ?
• La difficulté est la suivante : l’actrice qui joue Araminte doit montrer son trouble.
• Mais Araminte est une femme du monde habituée en principe à maîtriser ses émotions et à
ne pas les laisser paraître.
• On peut imaginer qu’Araminte presse de plus en plus le pas pour sortir de scène, qu’elle porte
la main à son visage pour le dissimuler en partie.

 4. Le piège d’Araminte. Acte II, scène 13 (p. 82)


Décidée à faire avouer Dorante afin, dit-elle à Dubois, d’avoir un prétexte pour le renvoyer,
Araminte lui tend un piège. Elle lui dicte une lettre dans laquelle elle fait part au Comte de son
intention de l’épouser. Cette « fausse confidence » lui permet d’observer les réactions de
Dorante.
1. Comment le désespoir de Dorante s’exprime-t-il ?
Dorante est dans un état émotionnel extrême :
– il ne trouve pas le papier pour écrire, qui est devant lui ;
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– il fait répéter Araminte ;


– il combat la résolution d’Araminte ;
– il est la proie d’un malaise grandissant, qui lui permet à peine d’écrire, du moins
correctement.
2. Qu’est-ce qui dans la dictée que fait Araminte est insupportable à entendre pour Dorante ?
Le fait que Dorante écrit à son rival, pour lui annoncer sa victoire : « Votre mariage est sûr ;
Madame veut que je vous l’écrive, et vous attend pour vous le dire. »
3. Que fait Araminte en dictant sa lettre à Dorante ? En quoi ce qu’elle fait démontre qu’elle
n’a pas l’intention d’expédier cette lettre ?
Araminte ne cesse d’observer les réactions de Dorante, comme le prouve son aparté.
4. Quel argument, cruel pour Dorante, Araminte avance-t-elle pour justifier son prétendu
mariage avec le Comte ?
La phrase clé est la suivante : « Je suis chargé de sa part de vous assurer que la seule justice
qu’elle rend à votre mérite la détermine. » Dorante et Dubois peuvent tout combattre sauf ce
« mérite » qu’Araminte attribue au Comte.
5. En quoi et comment Araminte se montre-t-elle doublement impitoyable ?
• Elle impose à Dorante une dictée dont elle sait combien l’exercice sera douloureux.
• Elle lui impose cette dictée jusqu’au bout, jusqu’à l’écriture sur l’enveloppe du destinataire :
« Monsieur le comte Dorimont ».
6. Qu’est-ce qui indique que Dorante est au comble de l’agitation ?
• Le malaise de Dorante.
• Son écriture qui devient à peine lisible.
7. En quoi la mise à l’épreuve de Dorante est-elle une souffrance pour Araminte elle-même ?
Araminte souffre de la souffrance qu’elle impose à Dorante : « Le cœur me bat ! »
8. Pourquoi Dorante se demande-t-il si tard qu’Araminte a voulu le mettre à l’épreuve ?
• Son trouble a été tel qu’il n’était plus en état de réfléchir.
• Le fait qu’Araminte envisage de faire porter cette lettre par Dubois, alors qu’Arlequin est
préposé à ce genre de tâche.
• On peut aussi imaginer un jeu de scène durant lequel Dorante, retrouvant ses esprits, observe
de son côté Araminte.
9. Le piège tendu par Araminte a-t-il atteint son but ? Justifiez votre réponse en citant le texte.
C’est évidemment un échec. Araminte voulait par cette mise à l’épreuve faire avouer Dorante.
Elle-même constate : « Il n’y a pas encore là de quoi le convaincre [de parler]. »
10. GRAMMAIRE. Analysez la nature des « que » dans cette remarque d’Araminte : « Je crois que
la main vous tremble ! Vous paraissez changé. Qu’est-que cela signifie ? » (l. 621-622).
• « Que la main vous tremble » : conjonction, introduisant une proposition subordonnée
conjonctive, COD du verbe principal « croire » .
• « Qu’est-ce que cela signifie » : périphrase interrogative, introduisant une interrogation
directe.

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11. ECRIT D’INVENTION. Imaginez une scène où quelqu’un fait preuve d’une mauvaise foi évidente.
• La première chose à préciser est de déterminer sur quoi porte la mauvaise foi ; par exemple,
quelqu’un pris en flagrant délit de mensonge.
• Quelles fausses excuses s’invente ensuite le menteur pour ne pas reconnaître qu’il a menti.
• Quelles sont ses motivations profondes ?

 5. L’aveu-surprise d’Araminte. Acte III, scène 12 (p. 116)


Chacun sait désormais que Dorante aime Araminte. Celui-ci vient de lui demander une
entrevue, la dernière selon toute vraisemblance. L’émotion, d’abord dominée chez Araminte,
mal contrôlée chez Dorante, étreint les deux personnages.
1. Comment le désespoir de Dorante s’exprime-t-il dans cette nouvelle confrontation ?
• Il s’exprime « plaintivement », précise une didascalie.
• Il utilise un champ lexical de la souffrance (« Hélas », « plaindre », « j’ai tout perdu »…).
• Le conditionnel passé (« m’aurait été bien cher ») exprime un irréel, correspondant à un
bonheur révolu et qui n’existera pas.
2. Quelles raisons Araminte avance-t-elle pour justifier sa décision de se séparer de Dorante ?
Et de quelle nature sont ces raisons ?
• Ces deux raisons sont les suivantes :
– tout le monde sait désormais que Dorante l’aime ;
– chacun la soupçonnerait de l’aimer si elle le gardait.
• Ces deux raisons sont de l’ordre de la réputation sociale.
3. Que suggère la réplique d’Araminte : « Chacun a ses chagrins » (l. 551) ?
• « Chagrins » possède encore son sens fort de « souffrances », de « douleurs ».
• Cette réplique est déjà un demi-aveu d’Araminte, qui laisse entendre qu’elle aussi souffrira
du départ de Dorante. Or pourquoi en souffrirait-elle si elle ne l’aimait pas ?
4. Pour quelle raison Dorante tient-il tant à récupérer le portrait ? Qu’est-ce que cela
représenterait pour lui ?
La raison est très « romanesque » (ou « romantique »). Ce portrait a été entre les mains
d’Araminte. Dorante lui accorde donc une grande valeur sentimentale.
5. Que feint d’abord de ne pas comprendre Araminte ?
Araminte feint de croire que Dorante veut récupérer le portrait d’Araminte parce que c’est une
de ses œuvres, par réflexe de peintre en somme ; d’où sa réplique : « Vous savez peindre » ;
autrement dire vous réaliserez d’autres tableaux.
6. Analysez comment Araminte avoue aimer Dorante.
• Araminte parle d’abord de son amour sur le mode interrogatif et conditionnel : « Songez-vous
que ce serait avouer que je vous aime ? »
• Dorante rebondit sur ces derniers mots : « Que vous m’aimez ! », comme si Araminte venait
d’avouer qu’elle l’aime.

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• Araminte reconnaît qu’elle aime Dorante – mais sans le dire, sans prononcer l’aveu : « Et voilà
pourtant ce qui m’arrive ».
7. En quoi cet aveu est-il une surprise tant pour Dorante que pour Araminte ? L’est-il également
pour le spectateur ?
• La surprise de Dorante est totale : « Quelle idée ! qui pourrait se l’imaginer. »
• Celle d’Araminte n’est pas moins grande ; elle constate un fait, qui s’est imposé à elle, comme
si l’amour était né en elle malgré elle et en dépit d’elle.
8. Analysez la progression dramatique de la scène.
• L’extrait commence par cette résolution d’Araminte : « Il n’y a pas moyen, Dorante ; il faut se
quitter. »
• Il s’achève sur une déclaration d’amour.
• Il y a donc un renversement complet de situation – renversement durant lequel tout est
possible, la séparation comme l’union.
9. GRAMMAIRE. Repérez et analysez les conditionnels que comporte cette scène.
Ces conditionnels sont tous des conditionnels présents : « je n’aurais plus » ; « serait » et à
nouveau « serait» ; « croirait » ; « pourrait ».
10. RECHERCHE DOCUMENTAIRE. Recherchez dans une autre comédie de Marivaux comment
l’héroïne avoue sa passion à l’homme qu’elle aime. Intéressez-vous, par exemple, aux pièces
suivantes : La Double Inconstance ou Le Jeu de l’amour et du hasard.
• Dans La Double Inconstance, le Prince (qui a longtemps caché sa véritable identité) fait un
aveu direct à Silvia.
• Silvia lui répond par une périphrase, qui équivaut à un aveu : « si vous avez cherché le plaisir
d’être aimé de moi, vous avez bien trouvé ce que vous cherchiez. »
• Même schéma dans Le Jeu de l’amour et du hasard : Dorante se déclare (après avoir hésité)
et Silvia lui répond : « Savez-vous bien que vous me charmez, Dorante ? »
• Dans les règles de politesse et d’éducation de l’époque, la jeune fille ne peut faire le premier
pas, ni prononcer la première et de manière trop directe qu’elle aime ; d’où les périphrases.

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Les lectures d’images

 Cratère en forme de cloche représentant une parodie du mythe d’Amphitryon


(p. 178) → image p. I du cahier couleurs
1. Quelles sont les composantes de cette scène ?
Deux personnages – Zeus (Jupiter) et Mercure. Au milieu et en haut, le visage d’Alcmène
apparaissant dans une fenêtre.
2. À quoi voit-on qu’il s’agit d’une parodie du mythe ?
Zeus – le roi des dieux ! – s’apprête à séduire Alcmène en montant à une échelle, tandis que
Mercure lui tend une clé. Les silhouettes sont déformées. Les visages sont plutôt bouffis et
semblent correspondre aux masques que portaient alors les acteurs.
3. Quelles sont les couleurs dominantes ?
Le noir et le rouge.

 Arlequin et Colombine (p. 178) → image en 2e de couverture


1. Quelles sont les composantes de ce tableau ?
Six personnages se reposent dans un parc, et non pas sous des ombrages naturels, en raison
de la présence d’une statue. Colombine et Arlequin sont au premier plan, deux couples sont
derrière eux.
2. En quoi représente-t-il une scène galante ?
Colombine et Arlequin sont à demi-allongés, et les couples en arrière-plan semblent s’être
retirés. Tous conversent avant de s’aimer.
3. Comment les jeux de lumière s’organisent-ils ?
Les frondaisons vont ressentir l’éclat soyeux des habits, notamment celui de la robe de
Colombine. Arlequin porte un masque, conformément à la tradition, et tourne son visage vers
Colombine. Son habit est légèrement bariolé, conformément, là encore, à la tradition, qui
l’habille de losanges multicolores. En arrière-plan, les jeux de lumière éclairent les femmes. Les
frondaisons sont d’un vert de plus en plus foncé, à mesure qu’elles s’épaississent en arrière-
plan.

 Bal masqué à l’Opéra (p. 179) → image p. II du cahier couleurs


1. Quelles sont les composantes de ce tableau ?
Au premier plan, la salle de bal, qui occupe les deux tiers du tableau. En haut, dans le dernier
tiers, la galerie surplombant la salle et en faisant le tour.
Les hommes, tous en redingote (en frac) et en chapeau haut de forme, attendent que les
danseuses, protégées par leurs masques, les abordent pour danser.
2. Comment est-il organisé, horizontalement et verticalement ?
La verticalité est suggérée par les danseuses et les hommes peints « en pied ». L’horizontalité
est suggérée par la galerie qui barre le tableau dans sa partie haute.

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3. Quels sont les contrastes de couleurs ?


Le contraste est évident entre le noir des fracs, le blanc des danseuses, le costume très coloré
de la danseuse sur la gauche du tableau, à demi-visible, et les décorations rougeoyantes des
colonnes.

 Autoportrait avec des masques (p. 180) → image p. III du cahier couleurs
1. Quelles sont les composantes de ce tableau ?
Le tableau se compose uniquement de visages, multicolores et aux expressions diverses. Leur
nombre suggère l’impression d’une foule, comme à l’étroit dans le tableau.
2. Comment le tableau s’organise-t-il par rapport à l’autoportrait ?
L’autoportrait proprement dit – l’homme au chapeau – avec regard au visage et regard comme
à demi-tournés vers le peintre, sépare en deux tiers, un tiers le tableau. Les visages en arrière-
plan, au-delà de l’homme au chapeau, sont plus grimaçants, plus désespérés que ceux au
premier plan.
3. Quelles sont les couleurs dominantes ?
Le jaune, le blanc (presque une lividité comme s’il s’agissait de masques), l’ocre, le marron, en
fait toute la gamme des couleurs à l’exception, semble-t-il, du vert.

 Un « bourgeois gentilhomme » recréé, d’après Molière (p. 181) → image p. IV


du cahier couleurs
1. Quelles sont les composantes de cette scène ?
Un marionnettiste debout, à gauche du tableau et en occupant presque toute la hauteur.
Une marionnette qu’il tient dans sa main gauche et représentant le Grand Turc. Le théâtre est
un jeu !
Le bourgeois gentilhomme, à genoux, en récipiendaire.
À sa droite, une servante.
2. Comment l’influence japonaise du bunraku se manifeste-t-elle ?
Par le marionnettiste, de grande taille.
L’habit de la servante est japonais.
Les couleurs, éclatantes, nombreuses, sont celles de la porcelaine japonaise.
3. Comment s’exprime le burlesque ?
Le burlesque tient évidemment à la position du bourgeois gentilhomme, à genoux et faisant
donc allégeance à une marionnette.

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Les sujets d’écrit et d’oral

 1. Sujet de dissertation n° 1 (page 182)


Selon Marcel Arland, auteur d’une étude sur Marivaux, celui-ci « n’a de cesse qu’il n’ait
contraint le masque à tomber et qu’il n’ait révélé, sous l’apparence, la vérité de l’homme. »
Vous commenterez cette citation dans un développement structuré. Votre travail prendra
appui sur Les Fausses Confidences, sur les textes et documents que vous avez étudiés dans le
cadre du parcours « Théâtre et stratagème », ainsi que sur votre culture personnelle.

Remarques préliminaires
Ce type de sujet n’appelle pas une démarche dialectique (thèse, antithèse, synthèse), tant
l’affirmation de Marcel Arland ne peut guère être contestée. Il exige une démarche explicative,
qui procède par approfondissements successifs.

Introduction
• Le masque n’est pas seulement cet objet qui dissimule le visage, et que, par exemple, portait
Arlequin dans la tradition de la commedia dell’arte. Est masque tout ce qui cache la vérité : une
apparence, un faux-semblant, un alibi, un mensonge… Il est tout autant ce qui est caché aux
autres que ce que l’on se cache à soi-même.
• Marcel Arland voit dans cette double dissimulation – à soi et à autrui – une des
caractéristiques du théâtre de Marivaux. Dès lors, écrit-il, le dramaturge « n’a de cesse qu’il
n’ait contraint le masque à tomber et qu’il n’ait révélé, sous l’apparence, la vérité de
l’homme. »
• D’abord destinée à être cachée, cette « vérité » se découvre progressivement à mesure que
les personnages renoncent à mentir et à se mentir pour enfin accéder à une totale harmonie
et transparence.
1. Une vérité ā cacher
• La « vérité » d’Araminte est l’attirance qu’elle ressent pour Dorante, dès qu’elle l’aperçoit
sans même savoir qui il est et sans connaître les raisons de sa présence chez elle. Cette
« surprise de l’amour », tout conspire à la nier, à la refouler et plus encore à l’admettre.
• Le masque revêt d’abord la forme des conventions sociales. Dorante est un petit bourgeois
ruiné, Araminte est une riche femme du monde. L’épouser serait pour elle une mésalliance. La
logique voudrait qu’elle se marie avec le comte Dorimont, comme l’y pousse sa mère. Son
remariage la ferait rentrer dans le monde de l’aristocratie : ce serait une ascension sociale, et
non une déchéance. De surcroît, Dorante est plus jeune qu’elle, même si on ignore de combien
d’années il l’est. Voilà de quoi heurter toutes les conventions.
• Riche et indépendante, Araminte n’est d’ailleurs pas pressée de se remarier. Elle retarde
autant qu’elle peut son éventuelle union avec le Comte, par « indolence » selon Marton, parce
que sa « situation est si tranquille et si douce » d’après Dorante.
• Troublée par Dorante, Araminte ne se résout pas à le congédier. Aussi s’invente-t-elle diverses
raisons pour le garder, qui sont autant de fausses excuses, de « masques » : par compassion,

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afin de ne pas complètement le désespérer ; par amour-propre, parce qu’elle est flattée de se
savoir aimée ; par souci de défendre son indépendance contre les pressions conjointes de sa
mère et du Comte. Sa mauvaise foi peut être totale, lorsque, par exemple, elle feint de croire
contre toute vraisemblance que c’est le Comte qui a fait réaliser son portrait.
• Sous ces diverses apparences, le masque est un déni, derrière lequel Araminte se refuse à
envisager qu’elle puisse épouser Dorante. Le congédiement de celui-ci revient d’acte en acte
comme un leitmotiv.
[Transition : Les stratagèmes de Dubois vont obliger Araminte à progressivement découvrir et
admettre l’impensable.]
2. Une vérité lentement découverte
• Ses nombreux apartés traduisent sa lente acceptation d’elle-même. Chacun d’eux équivaut à
la chute d’un masque. « La vérité est que voici une confidence dont je me serais bien passée
moi-même » (I, 15), dit-elle après avoir entendu Dubois lui raconter comment Dorante est
devenu fou amoureux d’elle. « Sans toi je ne saurais pas que cet homme-là m’aime, et je
n’aurais que faire d’y regarder de si près » (II, 12), lui dit-elle encore. Et de finalement vouloir
le chasser : « Vous l’assassinez [Dorante], vous me trahissez moi-même. Il faut que vous soyez
capable de tout, que je ne vous voie jamais » (III, 9).
• Dubois oblige en effet Araminte à voir clair en elle, à ne pas croire à toutes les fausses excuses
qu’elle se donne. La crainte d’une mésalliance ? Selon monsieur Remy qu’il manipule, une
femme certes moins riche qu’elle mais tout de même bien établie, se propose d’épouser
Dorante. C’est elle qui laisse seuls l’oncle et le neveu et qui sort : « Il me touche tant qu’il faut
que je m’en aille » (II, 2). Ses refus de se séparer de Dorante cèdent devant la passion dévorante
que celui-ci lui voue. Plus elle veut l’éloigner, plus l’émotion la submerge, plus le cœur lui bat.
• Toute la stratégie de Dubois consiste d’une part à lui faire connaître l’amour de Dorante et
d’autre part à rendre cet amour public. Il contraint donc Araminte à faire un choix, sans
échappatoire possible : ou renoncer à Dorante et à tout espoir de bonheur ou l’épouser et
revendiquer son droit d’être elle-même. L’alternative est d’autant plus forte que le temps
presse ; une fausse lettre, née de l’ingéniosité de Dubois, lui annonce la décision de Dorante de
s’embarquer pour les Amériques.
[Transition : Si l’urgence impose de prendre une décision, elle ne dicte pas toutefois laquelle
prendre.]
3. Une quête de la transparence
• Jusqu’au dernier moment, Araminte résiste en effet. Les contraintes sociales restent les plus
fortes : « Il n’y a pas moyen Dorante ; il faut se quitter. On sait que vous m’aimez, et l’on croirait
que je n’en suis pas fâchée » (III, 12). Araminte n’est pas tout à fait prête à renoncer à son image
– à l’image qu’elle a d’elle-même et que les autres ont d’elles.
• La manière dont elle s’exprime signale toutefois l’existence d’une fêlure. Jusqu’alors, elle
parlait de « se séparer » de Dorante, de le « congédier ». Son vocabulaire était celui d’une
maîtresse de maison, d’une patronne. Elle parle maintenant de « se quitter », verbe qui induit
une nuance affective. Son aveu final la réconcilie avec elle-même.
• Ce faisant, sans le savoir à ce moment précis, elle place Dorante en porte-à-faux. Il lui revient
désormais d’arracher son propre masque : « Dans tout ce qui s’est passé chez vous, il n’y a rien
de vrai que ma passion qui est infinie, et que le portrait que j’ai fait. Tous les incidents qui sont

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arrivés partent de l’industrie d’un domestique… » (III, 12). Aveu capital qui risque de tout
remettre en question.
• Araminte a bravé les conventions sociales, fini de ruser avec elle-même ; Dorante accepte de
tout perdre au moment où sa victoire est acquise. Tous deux accèdent à leur vérité l’un par
l’autre et l’un pour l’autre.
Conclusion
Dès la création de la pièce en 1737, on a reproché aux Fausses Confidences d’être une nouvelle
« surprise de l’amour » pour reprendre le titre d’une des premières comédies de Marivaux. Le
thème du masque est en effet récurrent dans son théâtre. Dans La Double Inconstance comme
dans Le Jeu de l’amour et du hasard, les personnages empruntent de fausses identités pour
mieux observer et comprendre l’autre. Chez lui, le masque conduit paradoxalement à la vérité.
Les Fausses Confidences le montrent comme jamais ne l’ont fait ses précédentes comédies.
Maître manipulateur, Dubois jongle avec les apparences pour les transformer en réalité.

 2. Sujet de dissertation n° 2 (page 184)


« Pensez-vous que les ruses et les stratagèmes soient indispensables à une comédie ? »
Vous répondrez à cette question dans un développement argumenté en vous appuyant sur
votre lecture des Fausses Confidences et sur tous les textes que vous aurez lus dans le cadre du
parcours « Théâtre et stratagème », ainsi que sur votre culture personnelle.

Introduction
• Les Fausses Confidences sont l’histoire d’une manipulation sentimentale. Simple domestique
mais stratège de génie, Dubois entend marier Dorante, un petit bourgeois ruiné, à une femme
riche, Araminte, appartenant à la haute bourgeoisie. L’entraînant dans un piège parfait, il fait
évoluer celle-ci à son gré, provoquant chez elle une « surprise de l’amour ».
• Faut-il généraliser et en conclure que « les ruses et stratagèmes sont indispensables à toute
comédie ? »
• Ancienne, permanente, leur présence n’est toutefois pas absolue mais est toujours riche de
significations.
1. Une présence ancienne et permanente
• Ruses et stratagèmes sont inhérents à certains types de comédies. La farce ne saurait s’en
passer puisqu’elle est par définition une tromperie. Pathelin, dans la farce qui porte son nom,
et le Drapier tentent de se duper l’un l’autre : à trompeur, trompeur et demi ! La comédie
d’intrigue suppose de son côté le recours à la dissimulation et à toutes sortes de stratagèmes.
Dans Les Fourberies de Scapin, Scapin vole au secours des amours de Léandre, son jeune maître,
et neutralise à force d’inventions et de mensonges l’opposition de Géronte, le père de celui-ci.
• Les amours contrariées par un père, un tuteur ou un vieux barbon sont d’ailleurs à la base de
nombreuses intrigues. L’action y consiste donc à supprimer l’obstacle. Comment y réussir sans
ruser ? Ce schéma est courant dans le théâtre de Molière (L’École des femmes, L’Avare ou
encore Le Bourgeois gentilhomme et Le Malade imaginaire). On le retrouve également dans Le
Barbier de Séville où Figaro, en digne descendant de Scapin, aide le comte Almaviva à arracher
Rosine des griffes de Bartholo.

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• Quant à Marivaux, le titre même de certaines de ses pièces est significatif : Les Fausses
Confidences impliquent la présence du mensonge ; Le Jeu de l’amour et du hasard, celle du
déguisement.
• Les comédies dont les intrigues font appel à la ruse et au stratagème sont ainsi fort
nombreuses, quel que soit leur genre et quelle que soit l’époque de leur création.
[Transition : Toutes n’y recourent pas toutefois. Sans doute sont-elles minoritaires, mais rareté
ne signifie pas absence.]
2. Une présence qui n’est pas absolue
• Les comédies de caractère se développent souvent sans ruse. Dans Le Misanthrope, c’est
l’incompatibilité d’humeur entre la mondaine Célimène et le « misanthrope » Alceste qui fait
évoluer l’action ; et dans Les Femmes savantes, c’est le rapport des femmes au savoir et leurs
conséquences sur la vie quotidienne de leurs familles.
• Marivaux n’a pas toujours écrit des « surprises de l’amour », comme on l’en a parfois accusé.
Une partie de son œuvre théâtrale est d’inspiration philosophique ; L’Île des esclaves instaure
un échange des conditions sociales : les maîtres deviennent domestiques et les domestiques
des maîtres. Point de ruses ni de stratagèmes : c’est une école d’humanité. L’Île de la raison
véhicule, comme son titre l’indique, l’idéal philosophique des Lumières.
• Le théâtre du XXe siècle qui, il est vrai, ignore souvent les classifications entre comédies,
drames ou tragédies, exclut pour une large part les ruses, les déguisements et les stratagèmes.
Rien de tel en effet dans Les Chaises ou dans Rhinocéros d’Eugène Ionesco. En attendant Godot
ou Fin de partie de Beckett font certes parfois appel aux arts du cirque et de la piste mais pas
aux procédés traditionnels de la farce.
[Transition : En fait la question est peut-être moins de savoir si les ruses et les stratagèmes sont
indispensables que de se demander pourquoi ils le sont.]
3. Une présence riche de significations
• Ceux-ci sont évidemment une source de comique. Le spectateur ne peut que se réjouir de
leur succès surtout quand ils sont au service d’un jeune couple amoureux. Informé de leur
existence, le public se trouve en surplomb de l’intrigue dont il peut suivre et savourer
l’évolution. Qui souhaiterait que, dans Le Malade imaginaire, Thomas Diafoirus épouse
Angélique ? Qui ne souhaite pas qu’Argan soit contraint de renoncer à son caprice d’avoir un
médecin pour gendre ? Les déguisements de Cléante puis de Toinette appellent le sourire et le
rire.
• Quand ils ne servent pas à surmonter un obstacle, ruses et stratagèmes dévoilent un
caractère. Tartuffe est un hypocrite, c’est-à-dire un être tout de dissimulation, que seule une
ruse peut en retour démasquer ; d’où le stratagème d’Elmire faisant semblant de succomber à
son charme. Chez Marivaux, les changements d’identité et les « fausses confidences » sont
paradoxalement le chemin qui mène à la transparence et à la vérité des êtres. Ils révèlent
Araminte à elle-même.
• Ceux-ci sont enfin une des expressions de la théâtralité. Toute pièce de théâtre est un jeu, et
la comédie peut-être encore plus que la tragédie ou le drame. Or, qu’il soit vestimentaire ou
d’identité, le déguisement est un jeu, en honneur dans les carnavals. Une ruse, une tromperie,
un mensonge sont également des jeux, qui s’apparentent à des esquisses ou à des canevas de

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pièces. Ils font entrer le spectateur ou le lecteur dans l’univers de l’imaginaire, qu’ils renforcent
par leur présence.
Conclusion
Toute une tradition théâtrale fait de la ruse et des stratagèmes le moteur des intrigues
comiques. Variés dans leurs formes et dans leurs justifications, ils n’en sont pas moins riches
d’enseignements. C’est par eux et grâce à eux que les personnages réalisent leurs souhaits
profonds.

 3. Commentaire (page 186)


Molière, Tartuffe, acte IV, scènes 5- 6, vers 1502-1530 (texte 2, p. 127)

Situation de l’extrait
Faux dévot, Tartuffe s’est insinué dans les bonnes grâces d’Orgon dont il convoite la fortune et
la femme. Comme Orgon reste sourd aux mises en garde de sa famille, Elmire, sa femme, décide
de faire semblant de céder aux avances de Tartuffe, non sans avoir préalablement caché son
mari sous la table afin qu’il découvre par lui-même la véritable nature de son protégé.
1. Une scène digne d’une farce
• Trois personnages sur scène : le mari, l’épouse et le séducteur.
• Le mari caché sous une table.
• Il entend son protégé courtiser sa propre femme.
2. Une scène de séduction et d’hypocrisie
• Tartuffe, monstre d’hypocrisie : sa justification de l’adultère par des arguments pseudo-
religieux : « Le scandale du monde est ce qui fait l’offense / Et ce n’est pas pécher que pécher
en silence. »
• Tartuffe lève également le masque à propos d’Orgon (toujours sous la table) : « Et je l’ai mis
au point de voir tout sans rien croire. »
• Elmire, épouse en proie à des scrupules, vraisemblables dans sa situation mais feints : « Enfin
je vois qu’il faut se résoudre à céder / Qu’il faut que je consente à tout vous accorder. »
3. Une scène à double destination
• Les propos d’Elmire s’adressent à Tartuffe, mais ont en fait Orgon pour véritable destinataire :
« Mais puisque l’on s’obstine à m’y vouloir réduire / Puisqu’on ne veut point croire à tout ce
qu’on peut dire. »
• D’où ses tentatives de faire sortir Orgon de sa cachette : sa toux, sa demande à Tartuffe d’aller
vérifier si son mari n’est pas dans les parages.
• La scène initialement de farce se fait plus sombre.
Conclusion
• Le piège qu’Elmire a tendu à Tartuffe a parfaitement fonctionné : Tartuffe est démasqué.

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• La réaction d’Orgon n’en reste pas moins ambiguë. Si sa sortie « de dessous la table » est
ridicule, elle est tardive, ce qui laisse supposer de nouvelles incrédulités ou de nouveaux
retournements de sa part.

 4. Sujet d’oral (page 188)


 Explication d’un passage : Les Fausses Confidences, I, 15 (p. 50, l. 624 à 639).
• Le trouble d’Araminte est exprimé par son aparté. C’est donc dans un vif état émotionnel
qu’elle s’entretient avec Dorante.
• Ce trouble lui fait perdre un instant la maîtrise d’elle-même : « De quoi vous parlais-je ? »
• Une conversation professionnelle entre une patronne (Araminte, qui donne ses ordres) et un
domestique (Dorante, l’intendant) ; d’où un échange très policé : « monsieur », « madame »,
« monsieur le Comte ».
• Un sujet de conversation officiel – l’éventuel procès entre Araminte et le Comte – qui
recouvre un sujet plus intime : « je ne suis sûre de pouvoir vous garder. »
• Dorante fait rebondir l’entretien par la reprise d’une parole d’Araminte : « vous avez eu la
bonté de me rassurer là-dessus. »
• Fausse excuse et mauvaise foi d’Araminte : « je ne faisais pas réflexion que j’ai promis à
monsieur le Comte de prendre un intendant de sa main. »
• Plainte de Dorante, qui n’a pas sa place dans un entretien professionnel (et qui est d’autant
plus émouvant) : « Rien ne me réussit, et j’aurai la douleur d’être renvoyé. »
• Cette perspective est insupportable pour Araminte : « par faiblesse », précise une didascalie,
elle revient sur sa décision initiale : « Il n’y a rien de résolu là-dessus. »
 GRAMMAIRE. Analysez les propositions figurant dans cette réplique d’Araminte : « J’avais
envie de vous charger d’examiner l’affaire, afin de savoir si je ne risquerais rien à plaider. »
• « J’avais envie de vous charger d’examiner l’affaire » : proposition principale.
• « afin de savoir » : proposition subordonnée, sous forme nominale, circonstancielle de but.
• « si je ne risquerais rien à plaider » : proposition subordonnée interrogative indirecte,
dépendante du verbe « savoir ».

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