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INTRODUCTION GÉNÉRALE
Bienvenue au module AFF 402 : French Language IV. Ce module est un cours de
grammaire normative de la langue française qui est dispensé à la fin du cycle de licence à
l’Université Kenyatta. En tant que telle, il a pour objet l’enseignement/apprentissage des
règles du ¨ parler ¨ correct. En effet, il est important de connaitre les règles
grammaticales qui gouvernent la langue afin de s’exprimer correctement aussi bien à
l’oral qu’à l’écrit. Cette grammaire n'a pas de fin scientifique, mais a seulement pour but
de dire « comment il faut s'exprimer ».
Il s'agit d'un module pédagogique interactif qui utilise à la fois des styles d'apprentissage
par l'action et par la collaboration qui vous offrent diverses expériences d'apprentissage
en ligne et des processus d'apprentissage efficaces. Son but est de vous exposer de façon
théorique et pratique aux différents aspects de la langue avec l’objectif principal de vous
amener à pouvoir utiliser différents outils de la langue pour vous exprimer dans diverses
situations de communication. Nous espérons que cela vous permettra d'acquérir les
attitudes, les connaissances et les compétences nécessaires à la maitrise du français,
langue étrangère.
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parties de la phrase. Le cours se termine par un rappel sur les techniques de rédaction de
deux types de textes en français
Cette leçon distingue d’abord les deux moyens de communication de la langue française
à savoir la communication orale et la communication écrite. Elle établit ensuite les
différences entre les situations de communication et précise la substance de chacune
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d’elles. Et enfin elle met en exergue la manière dont le discours est articulé dans la
langue orale et dans la langue écrite.
Cette deuxième leçon vous explique en premier lieu l’origine latine des mots français,
tout comme l’italien et l’espagnol. Ainsi les mots français proviennent des mots latins
importés de la Gaule (ancienne France dans l’antiquité). En deuxième lieu, elle explique
les divers moyens d’auto-génération de nouveaux mots par la langue. Enfin, elle permet
aux apprenants de regrouper les mots en famille pour mieux comprendre leur sens.
La maitrise des caractéristiques des parties du discours est très importantes pour vous qui
serez de futurs enseignants de français langue étrangère. Parmi ces parties du discours
vous saurez distinguer les outils grammaticaux pour l’expression de l’être et l’expression
du procès.
La caractérisation du nom est un aspect de la grammaire qui est très souvent utilisé aussi
bien à l’oral qu’à l’écrit. C’est un aspect qui permet d’attribuer certaines caractéristiques
à un être à l’aide de procédés grammaticaux pour le préciser. Sa maitrise vous permettra
de produire aisément des textes descriptifs.
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LEÇON 6 : Les expansions du nom
Cette leçon est un prolongement de la leçon 5 qui appréhende le groupe nominal en tant
qu’un syntagme fonctionnel. Les fonctions qui s’organisent autour du nom sont
précisément les expansions du nom. Ces fonctions différent selon que le nom est satellite
d’un syntagme quelconque ou noyau d’un syntagme nominal. Cette leçon est centrée sur
les fonctions nominales c’est-à-dire celles qui s’organisent autour du nom lui-même.
Cette leçon constitue la pratique des notions des leçons précédentes. Elle exige
l’application, de toutes les notions antérieures dans un exercice plus élaboré d’expression
écrite. Nous insisterons à ce niveau sur le texte argumentatif pour vous permettre de
discuter, mener des débats, défendre vos opinions avec des arguments, des contre-
arguments et des exemples.
Notez bien :
1. Les deux dernières semaines du semestre rassemblent le travail que vous avez
5
Chat with us at http://chat.ku.ac.ke/
http://www.ku.ac.ke/dsvol/contact-us
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Facebook: @KUDSVOL
OBJECTIF DU COURS
RÉSULTATS ATTENDUS
Après avoir terminé ce cours, les étudiants seront capables de:
Distinguer les moyens de communication linguistiques
Identifier et analyser les divers types de mots
Analyser les phrases en syntagmes
Manipuler les connecteurs logiques pour formuler les phrases complexes
Utiliser les techniques de rédaction pour composer divers textes, notamment le
texte argumentatif.
DESCRIPTIF DU COURS
Le cours est essentiellement focalisé sur divers aspects grammaticaux de la langue
nécessaires pour équiper nos étudiants futurs enseignants de notions principales sur le
mot et la phrase en français. Ainsi sont inclus dans ce cours des aspects importants du
français: notions de situation de communication, substance orale versus substance
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graphique, articulation du discours, notions de nombre et de genre ; étude de la phrase
complexe: formation et analyse d'une phrase complexe, sa structure, ses composantes, les
connecteurs logiques pour exprimer: le temps, le but, la cause, la manière, la
comparaison, la conséquence, la concession, l’opposition; accord dans la phrase
complexe ; rédaction de courts essais argumentatifs en français avec des phrases
complexes.
Il s’agit en effet de renforcer les acquis des trois premières années du cycle de licence.
Les apprenants, par le biais des exercices et de la pratique de la langue sous toutes ses
formes acquièrent à travers les différentes leçons des compétences linguistiques leur
permettant de s’exprimer convenablement à l’oral et à l’écrit. Le cours aborde en effet
tous les aspects d’étude de la langue traditionnellement connus sous les vocables
d’analyse grammaticale et analyse logique.
MODE D’ENSEIGNEMENT
Ce module sera enseigné suivant le modèle d'apprentissage mixte qui est une approche
de l'éducation qui combine du matériel éducatif en ligne et des possibilités d'interaction
en ligne avec des méthodes de classe traditionnelles en présentiel. Il nécessite la
présence physique de l'enseignant et de l'élève, avec la latitude de contrôle de l'élève sur
le temps, le lieu, le chemin parcouru ou le rythme. Cela signifie que le matériel
d'apprentissage et les instructions seront donnés en ligne et que les leçons seront
partiellement autoguidées. L’enseignant sera disponible pour des sessions de soutien en
présentiel et interviendra souvent en ligne pour suivre les activités des étudiants. Votre
enseignant vous rencontrera en face à face pour présenter une leçon, expliquer le contenu
et la démarche à suivre. Vous participerez activement au développement de vos
compétences linguistiques en entreprenant plusieurs activités en ligne. Ainsi une partie
des heures d'enseignement du cours seront dispensées en présentiel tandis que d'autres
leçons seront dispensées en ligne à travers diverses activités que vous entreprendrez avec
l’aide de l’enseignant. Il est important que vous notiez qu'une heure d'enseignement
équivaut à deux heures en ligne. Trois heures d'enseignement seront nécessaires par
semaine. Deux heures seront utilisées pour un contact face à face avec votre enseignant
(également appelé e-modérateur dans les activités en ligne) tandis l’autre heure
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d'enseignement (c’est-à-dire deux heures en ligne) sera utilisée pour des activités en ligne
autrement désignées comme e-tivités dans les leçons.
Il est conseillé de suivre le calendrier donné des leçons afin de couvrir chacune dans les
délais proposés.
Vous devrez participer et interagir en ligne avec vos camarades et l'e-modérateur qui dans
ce cas est votre enseignant. Des instructions pour les activités en ligne (e-tivités) seront
fournies chaque fois qu'il y aura une activité. Comme les e-tivités font partie du
processus d'apprentissage, elles peuvent être notées à la discrétion de votre e-modérateur.
Dans ce cas le e-modérateur vous en informera et vous communiquera par après les
résultats. Les e-tivités incluent des quiz d'évaluation en ligne, des devoirs et des
discussions. Il existe également des questions d'évaluation qu’il vous est conseillé
d’essayer à la fin de chaque leçon pour tester votre compréhension de celle-ci.
STRATÉGIES D'APPRENTISSAGE
Il est vous est recommandé de participer régulièrement aux activités de classe tant en
présentiel qu’en ligne et de s’acquitter des tâches pédagogiques telles que la
règlementation académique l’exige. Il est par ailleurs conseillé de vous impliquer
totalement dans le processus d’apprentissage et de développer un esprit de travail
corporatif.
ÉVALUATION
Vous aurez remarqué que le module contient certains outils d'évaluation formative qui
vous permettront d'évaluer vos progrès d'apprentissage. Les outils comprennent des
forums de discussions en ligne qui mettent l’accent sur l'apprentissage en équipe et la
maîtrise personnelle. Vous pourrez aussi bénéficier des commentaires de vos camarades
et du suivi de votre enseignant. Vous ferez deux tests obligatoires destinés à évaluer les
compétences et les connaissances acquises dans le cours. La note des tests continus en
combinaison avec les notes éventuelles des activités électroniques représenteront 40% de
La note finale. L’examen final comptera pour 70%.
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TABLE DES MATIERES
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8.2 QUESTIONS DE RÉVISION...............................................................................114
8.3 RÉFÉRENCES......................................................................................................114
BIBLIOGRAPHIE :.........................................................................................................114
RÉPONSES AUX QUESTIONS DE RÉVISION..........................................................116
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LEÇON1: LE FRANÇAIS : DEUX MOYENS DE
COMMUNICATION MAIS UNE SEULE LANGUE.
1.0 INTRODUCTION
Il existe deux moyens de communication, mais il y a une seule langue qui est dans le cas
présent le français. Il ne faut donc pas opposer une langue française parlée à une langue
française écrite. Ceci présupposerait un bilinguisme c’est-à-dire l’existence de deux
langues, deux structures phoniques et grammaticales différentes. Ce qui n’est pas le cas.
Il importe de signaler que la langue est une organisation sui generis des données de
l’expérience dont les unités (les phonèmes et les monèmes) ne sont pas préexistantes. En
effet ces unités ne consistent pas en des étiquettes accrochées à des réalités données une
fois pour toutes et identiques d’une communauté à une autre. Ainsi il n’existe aucun code
dans la langue parlée. Les locuteurs peuvent utiliser les signes différemment. Il n’y a pas
de règles.
Par contre dans la communication écrite, il existe un code c’est-à-dire des règles
auxquelles tout le monde s’entend dans l’écriture. Ce code est consigné dans la
grammaire et doit être respecté pour mieux s’exprimer.
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Le lexique employé est simple. On utilise beaucoup les mots phatiques pour
maintenir le contact
Il y a présence des référents concrets et situationnels.
La langue parlée a une substance orale tandis que le code écrit a une substance
graphique. Ceci implique un découpage différent des unités et des moyens
différents de marquer le genre, le nombre et la personne. Il existe aussi un niveau
supra-segmental pour la langue parlée. Ainsi dans la communication orale des
éléments prosodiques se superposent aux éléments linguistiques.
Dans la communication orale, l’auditeur saisit non pas les mots mais des groupes
de mots. Ceci signifie que dans l’énoncé oral l’unité de sens est le syntagme. Dans
le code écrit l’unité graphique est le mot.
Soit l’énoncé : Il fait beau.
L’unité sonore est : {ilfebo}. Les unités graphiques sont : il / fait / beau.
Les catégories grammaticales reçoivent des marques graphiques (des lettres) dans
l’énoncé écrit mais ses marques sont phoniques dans le code oral (changement ou
addition de phonèmes).
Exemples : marques du genre
Soit l’énoncé : Une petite table
A l’écrit la lettre ‘’e’’ est la marque du féminin : une petite table. Mais à l’oral ce
sont les lettres ‘’n’’ de l’article et ‘’t’’de l’adjectif qui sont les marques du
féminin : /ynptittabl/.
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Si on allait faire un tour dehors..., la ponctuation ne peut pas rendre les
intonations pour exprimer l’hypothèse ou la suggestion.
Élément déclencheur
La langue écrite française utilise les phrases complexes souvent très longues. Elle est
ainsi obligée de recourir à des mots de liaisons articulatoires notamment des
conjonctions. Ces conjonctions permettent d’établir des relations logiques entre les
parties de la phrase complexe. Il s’agit par exemples de relations de temps, de but ,de
cause, de conséquence...
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Les mots car,puique, parce que sont des mots de liaison qui établissent la relation entre
les parties de phrases dites propositions.
Exemple : Ces étudiants n’ont pas réussi parce qu’ils n’avaient pas étudié.
Proposition subordonnée complément
ciconstanciel de cause
Par contre la langue orale recourt à de petites phrases sans articulation. Elle supprime les
mots de liaison là où la langue écrite les utilise.
Exemple :
Il n’est pas venu parce qu’il est malade. Il n’est pas venu, il est malade
Il est important de noter que l’oral et l’écrit ne sont pas toujours des catégories nettement
distinctes.
Ainsi dans un dialogue de roman par exemple, l’écrivain cherche à transférer dans le
code écrit les marques caractéristiques de la langue parlée par souci de fidélité ou de
naturel.
Par ailleurs il arrive que le récit, une lettre, un article de presse reproduisent dans
l’écrit la spontanéité et l’expressivité de l’oral.
A l’inverse, les dialogues de théâtre, le discours sont des textes mis en forme selon les
critères de la langue écrite bien qu’ils soient prononcés oralement (voir les dialogues
du théâtre classique).
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Numérotation 1.1.3, 1.1.4
Titre Les situations de communication
Objectif Le but de cette activité en ligne et de permettre aux
apprenants d’expliquer les différences entre les
situations de communication orale et écrite
Résumé Regardez cette vidéo https://youtu.be/p5i03JEQ8L8 et
notez les différences entre l’oral et l’écrit en français
Elément déclencheur
Tache individuelle
a. Composez un dialogue de dix lignes entre deux
interlocuteurs
Consignes :
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i. Cet exercice constitue la partie pratique de la leçon. Elle vous permet
d’améliorer vos compétences en production orale et/ou écrite.
1. Composez un court dialogue de dix lignes entre deux interlocuteurs auxquels vous
pouvez assigner des noms.
1.3 REFERENCES
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LEÇON 2 : LE VOCABULAIRE DE LA LANGUE
FRANCAISE : ORIGINE ET FORMATION DE NOUVEAUX
MOTS
2.0 INRODUCTION
Les mots qui sont les éléments de base du langage forment le lexique. Ils ont une origine
et une histoire.
Ils possèdent un ou plusieurs sens susceptibles d’évoluer et entretiennent des rapports
d’opposition, de ressemblance, de sens et de forme.
Le français, tout comme l’italien ou l’espagnol, est une langue latine. Ainsi la majorité
des mots français proviennent de mots latins importés en Gaule (ancienne France durant
l’antiquité) après la conquête romaine par les soldats, les marchands et les colons. Ces
mots ont été transmis par la voie orale et se sont progressivement transformés au cours
des siècles.
Exemple :
Latin Français
Amare Aimer
Bonum Bon
Campum Champ
Litteram Lettre
Ces mots latins constituent le fonds primitif du français. Il faut ajouter à ce fonds primitif
quelques mots gaulois comme alouette, charrue, chêne et germaniques comme bourg,
guerre, riche.
Toutefois la langue française n’a cessé de s’enrichir depuis son origine par des emprunts
et par la création de nouveau mots.
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2.1.1 Expliquer l’origine ancienne du vocabulaire de la langue française.
2.1.2 Indiquer les langues d’emprunt de certains mots du vocabulaire français actuel
2.1.3 Identifier les préfixes et les suffixes dans les mots dérivés
Les mots français du fonds primitif sont de formation populaire. Cependant les clercs ont
introduit dans la langue française des mots issus de textes latins sans autre changement
que celui de la terminaison. Ces nouveaux mots empruntés au latin littéraire sont dits de
formation savante.
Exemple :
Administrare – administrer
Securitatem – sécurité
Generosum – généreux
C’est ainsi que certains mots latins ont donné naissance à deux mots français, l’un de
formation populaire et l’autre de formation savante. Ces couples de mots s’appellent des
doublets.
Exemples :
Il importe de noter que certains mots latins, d’emprunt récent, ont été repris tels quels en
français : album, lavabo, maximum, minimum, mémento, mémorandum, omnibus,
duo, vidéo, audio, urbi et orbi, in fine, in extremis, auditorium,…….
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Les mots issus du grec
Beaucoup de mots ont aussi été empruntés au grec par le français et le nombre de ces
mots s’accroît constamment.
Au cours de l’histoire, les Français ont continué à emprunter des mots aux peuples avec
lesquels ils sont entrés en contact par la guerre, le commerce ou les voyages.
Quelques exemples :
Il faut noter que le recours à un mot étranger se justifie quand il s’agit de désigner une
réalité spécifiquement étrangère. Ainsi le français n’a pas d’autre mot pour désigner ce
sport anglais qu’est le cricket.
Cependant d’autres emprunts ne répondent pas nécessairement à ce critère :
Exemples :
Immeuble de grand standing : immeuble de grande classe
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Un pool : un groupe
Fair-play : franc-jeu
Tanker : navire-citerne.
Tache individuelle Consultez des sources de votre choix et trouvez des mots français
d’origine :
anglaise (10 mots)
allemande (5mots)
arabe (5mots)
Indiquez la signification de ces mots
Interaction a. Indiquez en ligne trois étapes de l’évolution de la langue française
depuis le latin. Situez ces étapes dans le temps.
b. Dans le forum de discussion 2.1.1, donnez votre avis sur les
propositions de vos camarades.
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2.1.3 Les mots de création française par dérivation
La suffixation
Dans l’exemple précédent du mot bord, on a formé les mots border et bordure à l’aide des
particules -er et –ure.
La particule placée après un mot pour en former un autre s’appelle un suffixe.
La dérivation par suffixe ou tout simplement la suffixation est un procédé qui permet de
créer de nouveaux qui peuvent être :
des noms : fleur-iste
Certains suffixes ont un sens précis. Par exemple le suffixe –ible sert à former des
adjectifs impliquant l’idée de possibilité : lisible, possible, nuisible,….
D’autre ont des valeurs variées. Ainsi un lait-ier est un homme qui vend du laid ; un
prun-ier est un arbre qui produit des prunes ; un sucr-ier est un récipient dans lequel on
met du sucre.
Il importe de noter que certains suffixes sont en voie de disparition comme -oir (plant-
oir, parl-oir) pendant que d’autres sont en pleine expansion comme –isme, -tion, -ation.
La préfixation
Dans les mots a-bord et re-bord, les particules a- et re- ont été placées devant le mot bord
pour former de nouveaux mots.
Tous les préfixes ne sont pas productifs. Certains sont en voie d’extinction comme mé-
(méconnaître) et d’autres sont en pleine expansion comme re- et dé- : re-chercher, re-
dire, re-parler, dé-nombrer, dé-faire, dé-mettre,…
Il faut noter qu’un même mot peut comporter simultanément un (ou plusieurs) préfixe et
un (ou plusieurs) suffixe : in-a-bord-able.
La composition :
N.B :
1) Il importe de noter que dans les mots composés seuls le nom et l’adjectif prennent la
marque du pluriel selon que le sens le demande :
des choux fleurs, des coffres forts, des pommes de terre, des essuie-glaces, des gratte-ciel.
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2) Certains mots récents ont été formés par amputation de mots longs d’origine savante :
3) Le français contemporain utilise aussi des abréviations qu’on appelle également des
sigles. Il s’agit d’un procédé utilisé fréquemment qui consiste à réduire à leurs initiales
les éléments composants d’un groupe nominal qui désigne un organisme, une invention,..
A partir des sigles très usuels on peut, on a formé des dérivés : un cégétiste, un
smicard.
Tous les mots dans les exemples précédents qui ont été formés à partir du mot bord
constituent une même famille étymologique. Cependant il peut arriver que la famille soit
constituée par des mots provenant de deux ou plusieurs radicaux différents suivant
l’origine populaire ou savante des mots
Les mots de la famille du mot fleur sont aussi formés sur deux radicaux : fleur et le
radical latin flos, floris.
C’est ainsi qu’on les mots : fleur, fleurette, fleurir, fleuriste, fleuron, affleurer,
effleurer, flore, floraison, florissant, déflorer, florifère.
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mots-francais/
Elément déclencheur
1. Dans chaque liste, relevez le mot qui ne fait pas partie de la famille que les autres.
Justifiez votre réponse.
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Pays, payer, impayé, paysan, dépaysé, prépayé, paysage, paysagiste
2.3 RÉFÉRENCES
- https://www.bonjourdefrance.com/index/indexvocab.html
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3.0 INTRODUCTION
Dans le langage courant, un discours est un message. Il s’agit d’un développement verbal
et oral devant une audience, dans le but de communiquer ou d’exposer quelque chose,
mais aussi de persuader.
Pour la linguistique et les sciences sociales, le discours est une forme de langage écrit
(texte) ou parlé (conversation dans son contexte social, politique ou culturel).
Dans la grammaire traditionnelle, les parties du discours sont définies comme les
différentes " natures " de mots (ou locutions) ; on les appelle aussi classes
grammaticales ou catégories grammaticales.
c. syntaxe : les mots ont des fonctions spécifiques dans la phrase. Par exemple, un
adjectif n'a que 3 fonctions, il n'est jamais complément ; le nom (groupe nominal)
peut occuper la quasi-totalité des fonctions ; un mot qui n'a pas de fonction propre
permet à d'autres d'en avoir une.
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d. sémantique : Chaque catégorie a des éléments de sens particuliers. Le nom
désigne une réalité concrète ou abstraite. L'adjectif sert à décrire cette réalité.
L'adverbe apporte une modification de sens à un autre élément, etc.
Georges Galichet, dans Grammaire structurale du français moderne (1970), établit une
hiérarchie des parties du discours et détermine trois espèces de mots :
Remarque : Notez que l’interjection n’est pas considérée comme une catégorie
grammaticale. Il s’agit de l’expression de l’attitude du locuteur vis à vis de ce qu’il dit.
Elle a tout simplement une fonction émotive.
La catégorie du nom
a. Le nom commun :
Le nom ou substantif est un mot qui possède un genre fixe et qui est susceptible de
varier en nombre. Il existe de mots qui peuvent s'utiliser aux deux genres. Ils sont dits
épicènes (Ex : enfant, concierge...).
Exemple : Les petits ruisseaux font de grandes rivières. Dans cette phrase les groupes
les petits ruisseaux et de grandes rivières sont des syntagmes nominaux.
Syntaxiquement, le syntagme nominal ainsi constitué est apte à assumer les fonctions
nominales comme sujet, complément d'objet, complément du nom ou de l'adjectif ; le
nom peut aussi servir d'attribut, d'apposition, voire d'épithète (ce sont des fonctions
adjectivales) ; le syntagme nominal peut aussi être complément de phrase
(circonstanciel). Bref, le nom peut se retrouver dans la quasi-totalité des fonctions.
Du point de vue sémantique, le nom désigne tout ce qui possède, réellement ou par
abstraction, une existence distincte, qui est reproductible et possède une définition.
b. Le nom propre :
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Il possède un genre et un nombre fixes, il n'est pas susceptible de varier. Les noms de
villes possèdent les deux genres. Les noms géographiques au pluriel ne jouent pas
réellement un rôle de pluriel. A l'écrit, le nom propre porte une majuscule.
Par ailleurs le nom propre n'est pas normalement précédé d'un déterminant, ni
accompagné d'une épithète, d'un complément ou d'une relative (les déterminants des
noms géographiques ne sont pas vraiment utilisés comme tels). Il n'a pas besoin d'une
expansion, car il joue le rôle d'un syntagme nominal complet.
Il a la même utilisation globale que le nom commun : il est apte à servir de sujet ou de
complément, plus rarement d'attribut ou d'apposition (pour préciser une identité).
Sur le plan sémantique, il désigne un être unique, sans définition, appelé ainsi par
convention.
L’adjectif qualificatif est un mot qui varie en genre et en nombre, genre et nombre qu'il
reçoit, par le phénomène de l'accord, du nom auquel il se rapporte. La majorité des
adjectifs sont susceptibles de porter les marques du degré (comparatif, superlatif).
Il est apte à servir d'épithète, d'apposition (dite épithète détachée) ou d'attribut par rapport
à un nom.
La catégorie du déterminant :
C'est un mot qui varie en genre et en nombre, voire en personne (pour le possessif) ; il
reçoit ces marques du nom auquel il se rapporte.
Le syntagme ainsi obtenu prend alors un sens précis dans un contexte. Chaque type de
déterminant nuance le syntagme à sa façon.
La catégorie du pronom :
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L un mot qui varie en genre et en nombre. Mais le pronom personnel varie aussi en
personne (1ère, 2ème, 3ème) et a comme fonction sujet / COD / COI (selon ses formes) ; il est
clitique ou tonique selon qu’il se place devant le verbe ou qu’il est libre. Le pronom
relatif ne varie pas en genre et nombre (sauf lequel), mais varie en fonction (formes
sujet / COD / COI...). Le pronom interrogatif possède des éléments de sens et de fonction.
Certains pronoms ont une forme neutre (pas de genre ni de nombre par ex. : on)
Sous-catégories : pronoms personnel (je, il, le, lui...) / pronom possessif (le mien, les
leurs...) / pronom démonstratif (ce, celui...) / pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où,
lequel) / pronom interrogatif (qui? que..? quoi? lequel?) / pronom indéfini (chacun,
tous, quelque uns, rien, personne...) / pronom numéral (deux, trois / le premier...).
La catégorie du verbe:
Le est un mot qui se conjugue (mode, temps, voix, personne, nombre, + genre avec
auxiliaire être).
Il constitue le centre du prédicat (= ce que l'on dit du sujet). Il exprime un procès c’est-à-
dire quelque chose qui se déroule dans le temps.
La catégorie de l’adverbe:
L’adverbe est un mot invariable. Beaucoup d'adverbes sont susceptibles de porter les
marques du degré (comparatif, superlatif).
Un adverbe de phrase est mobile (ex : demain), un adverbe de mot ne l'est pas (ex : très).
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Les adverbes jouent un rôle fondamentalement sémantique (degré / manière, temps,
lieu...).
La catégorie de la préposition :
La préposition est un mot invariable qui introduit un groupe complément, le plus souvent
un syntagme nominal ou un équivalent (infinitif, pronom...) : à, de, par, pour, sans, avec,
sur, dans, pendant...
La conjonction que n'a aucune valeur sémantique, les autres expriment une valeur
circonstancielle (quand / comme / si / parce que / de sorte que / bien que...).
La conjonction de coordination est un mot invariable chargé d'unir des éléments de même
statut : même nature et même fonction (avec des équivalences). Sa place est fixe, entre
les deux éléments qu'elle relie.
Elle exprime une nuance sémantique qui ne se traduit pas sur le plan syntaxique (elle
n'entraîne pas de fonction) : mais / ou / et / or / ni / car / voire / c'est-à-dire / c'est
pourquoi / soit... soit... (donc est en fait un adverbe).
Le présentatif, ou introducteur :
C'est un mot ou une locution invariable (exceptions : les introducteurs verbaux) qui sert à
introduire un mot, un syntagme ou une phrase, sans qu'on puisse analyser davantage. On
y trouve les gallicismes typiques : voici, voilà / il y a / c'est / quant à...
Le mot-phrase :
C'est un mot invariable qui contient à lui seul le même message qu'une phrase : oui /
non / merci / bravo / attention! / pardon / Ah! / eh bien / hélas!... (Interjections + autres
mots ou locutions)
Les deux dernières catégories posent des problèmes d'analyse et de reconnaissance. Par
exemple, on ne sait pas toujours très bien comment analyser une interjection.
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E-activité 3.1.1, 3.1.2 Classement des catégories grammaticales
Élément déclencheur
Expression de l’être
31
Le nom indique tout élément du monde appréhendé dans sa substance en dehors de toute
notion de mouvement et de durée.
Dans la phrase "cet homme marche rapidement" le mot marche est un verbe qui
exprime un événement.
Mais dans les phrases suivantes le mot marche est un nom qui exprime un point de vue
sur une action :
Ainsi l’espèce nominale indique non pas une chose, mais un point de vue sur les choses.
On peut considérer ce point de vue non seulement à propos des personnes, des animaux et
des choses mais aussi à propos des actions, des états, des qualités, des réalités intérieures
comme les valeurs morales, les idées, ou les phénomènes psychologiques.
Il existe donc une grande variété de noms :
Ainsi tout mot peut entrer dans l’espèce nominale si l’on considère la réalité qu’il désigne
sous le point de vue de ce qui est :
L’expression du procès
Le monde qui nous entoure n’est pas seulement celui des êtres, il est aussi celui des
événements. Les êtres et les procès sont les éléments du monde tel que nous le voyons. Ils
sont solidaires.
On ne peut concevoir un être non agissant ou un procès sans être qui l’engendre.
32
On distingue les verbes d’action et les verbes d’état.
Le procès a ces propres catégories. Comme il indique ce qui arrive, ce qui se déroule il
exprime primordialement le temps et la durée.
Les autres catégories du verbe sont la modalité, le nombre, la personne et la voix
Le thème l'élément de la phrase à propos duquel on apporte une information nouvelle (le
propos).
Le thème précède l'information nouvelle, et se situe au début de la phrase. Dans la phrase
déclarative, c'est le GN (groupe nominal) sujet qui occupe généralement la place du
thème, à la gauche du verbe principal.
Quand le thème reprend une information précédemment donnée, on peut considérer qu'il
est connu du destinataire. Ce n'est pas toujours le cas: le thème peut comporter plusieurs
éléments, plus ou moins connus. On distingue alors le thème principal et le thème
secondaire.
Par exemple:
L'étoffe qu'il avait vue sur plusieurs femmes attira son regard.(Aragon)
Thème principal (connu) Thème secondaire Propos
Le propos: De manière générale, le propos est le dernier groupe de la phrase. Il est fait
progresser le texte en fornissant les informations nouvelles. Il peut donc répondre à une
question.
Les groupes de mots constituant le propos répondent à des interrogations partielles: qui?
quoi? quand? pourquoi? où? (les 5 W) comment? de quelle manière? par quel moyen?
dans quel but?...
Par exemple: Je demeurai longtemps errant dans Césarée (Aragon) répond à la question:
Où Antiochus demeura-t-il longtemps?
Selon la question posée, le verbe fait partie du propos:
Par exemple: En quelle saison Aurélien et Bérénice se rencontrenr-ils? --- Ils se
rencontrent en plein hiver. (Aragon) L'information nouvelle ne comprend pas le verbe,
qui fait partie de la question.
Mais dans l'exemple qui suit, l'information nouvelle inclut le verbe, qui fait ainsi partie
du propos: Que fait Aurélien? --- Aurélien vend des tableaux. (Aragon
Numérotation 3.1.3
Titre Les parties du discours
Objectif Le but de cette activité en ligne est de vous permettre
33
d’expliquer les caractéristiques des différentes parties du
discours.
Elément déclencheur
Début de l’interaction a. Relevez trois points importants qui ont retenu votre
attention dans le texte sur le lien ci-dessus.
b. Mettez en ligne vos trois points
c. Faites deux observations sur les points relevés par vos
camarades.
a. S’assurer que les apprenants se concentrent sur
Action du modérateur en ligne le contenu et le contexte de la discussion.
b. Stimuler l'apprentissage et la génération de
nouvelles idées.
c. Fournir des commentaires sur les progrès de
l'apprentissage.
d. Fermer l’activité en ligne
Calendrier Deux heures
A suivre
http://www.clg-magellan-chanteloup.ac-versailles.fr/IMG/pdf/
Fiche_exos_natures_fonctions_5eme.pdf
34
3.3 REFERENCES
- https://grammaire.reverso.net/les-parties-du-discours-generalites/
- http://bbouillon.free.fr/univ/gram/Fichiers/plan-nat.htm
35
LEÇON 4 : LES CATÉGORIES GRAMMATICALES : NOTIONS DE
GENRE ET DE NOMBRE
4.0 INTRODUCTION
Le français a apparemment deux genres : les noms sont soit masculins, soit féminins. Il a
perdu de son ancêtre (le latin) l'usage de noms neutres, également présent dans d'autres
langues (allemand, etc.).
Seuls certains pronoms (ce, ceci, cela, ça, y, en, quelque chose, autrui…) ainsi que les
formes verbales impersonnelles (infinitif, participe présent…) peuvent être considérés
comme neutres.
Le genre d'un nom renvoyant à un animé sexué (être humain ou animal) correspond
habituellement à son sexe (masculin pour le sexe mâle, et féminin pour le sexe femelle),
mais il existe des exceptions.
Par exemple, le nom basse est du genre féminin bien que désignant un individu de sexe
mâle, possesseur de ce type de voix (même phénomène pour : une brute, une
ordonnance, une sentinelle, une vedette, une victime…). Inversement, le nom soprano est
du genre masculin bien que désignant (le plus souvent) un individu de sexe féminin,
possesseur de ce type de voix. On notera également qu'un grand nombre de noms
exclusivement masculins peuvent désigner des humains de sexe féminin : un escroc, un
individu, un laideron, un mannequin, un médecin, un témoin…
Par ailleurs, un très grand nombre de noms d'animaux sexués ne possèdent qu'un genre.
Par exemple, le nom phoque est exclusivement du genre masculin, tandis que le nom
girafe est exclusivement du genre féminin.
Certains noms sont dits épicènes (c'est-à-dire que leur forme est la même pour les deux
genres, une forme mixte, donc), et dans ce cas, seul le déterminant permet de préciser le
genre :
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4.1 RÉSULTATS ATTENDUS
Quand un nom concerne une personne ou un animal sexué, et à part les exceptions
signalées ci-dessus dans l’introduction, ce nom doit normalement prendre la marque de
l'un et de l'autre genre. Si l'on part d'un nom masculin, c'est en principe le « e » final qui
constitue la marque du féminin :
Le marchand, c'est mon ami François. / La marchande, c'est mon amie Françoise.
Donc, un nom terminé par « e » au masculin doit normalement rester invariable
au féminin (forme épicène) :
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Mots masculins terminés par « -teur »
Le féminin des mots masculins terminés par « -teur » se termine par « -teuse », à
condition qu'il existe un verbe correspondant comportant un « t » dans sa
terminaison :
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Un chat / une chatte ; un lapin / une lapine ; un époux / une épouse ; un veuf / une
veuve ; un bourgeois / une bourgeoise ; un épicier / une épicière…
Exceptions :
Le héros / l'héroïne ; le compagnon, la compagne…
Il est connu que de nombreux noms de personnes ne possèdent qu'un genre qui ne
correspond absolument pas au sexe du référent :
A titre d’exemple, les mots « tyran » ou un « génie », même s’ils sont du genre
masculin, ils n'en sont pas moins capables de désigner un homme aussi bien
qu'une femme.
De même, une « canaille » ou une « andouille » ont beau être du genre féminin,
ils sont cependant susceptibles de désigner un individu de n'importe quel sexe.
Dans ce cas on dit parfois que de tels noms ont une valeur sémantiquement neutre du
point de vue du sexe de la personne désignée (i.e le référent humain).
Remarques:
- Lorsque les noms féminins existent, ils ont souvent une connotation péjorative :
Maître (celui qui commande ou celui qui possède un savoir) / maîtresse (objet
sexuel)
Entraîneur (un sportif expérimenté) / entraîneuse (une prostituée) ; etc.
39
les années 80, dans plusieurs pays francophones, visant à « forcer » les règles
traditionnelles de la grammaire en matière de formation du féminin, de telle
sorte que pour tout métier ou fonction, il puisse exister, à côté de la forme
masculine, une forme féminine, évidemment dépourvue de toute connotation
péjorative.
Quoi qu'il en soit et sans prendre parti dans la vive polémique déclenchée par
cette initiative, celle-ci a eu pour conséquence l'apparition de nouveaux noms
féminins (avec des résultats plus ou moins heureux) :
Une ministre ; une peintre ; une maçonne ; une préfète ; une magistrate ; une
chirurgienne; une agente ; une chercheuse ; une contrôleuse ; une professeur
(une professeure)
Ainsi les grammairiens partisans de l'évolution « forcée » (i.e ceux qui jugent
nécessaire l'intervention de la loi) diront par exemple : Une ministre, tandis que
les partisans de l'évolution « naturelle » (i.e ceux qui préfèrent le respect de
l'usage) continueront de dire, par exemple : Une femme ministre (ou un ministre
femme).
Élément déclencheur
40
b. Relevez toutes les exceptions à cette règle.
Les alentours ; les archives ; les bestiaux ; les condoléances ; les fiançailles ; les
victuailles…
Inversement, un certain nombre de noms ne connaissent que le singulier :
41
Un tas / des tas ; un autobus / des autobus...
Un choix / des choix ; un fax / des fax...
Un gaz / des gaz ; un nez / des nez...
Un bateau / des bateaux ; un fléau / des fléaux ; un jeu / des jeux ; un pneu / des
pneus ; un bleu / des bleus ; un landau / des landaus…
Quelques noms modifient leur prononciation sans constituer véritablement une exception
du seul point de vue de l'orthographe :
Ainsi, les noms terminés par « -al » se sont-ils trouvés munis d'un pluriel irrégulier en « -
aux » (un journal, des journaux, etc.). Toutefois, les mots plus rarement prononcés au
pluriel et moins populaires, ont conservé la forme régulière (des bals, des cals, des
chacals, etc.). Depuis, on considère que l'exception est devenu la règle, et
réciproquement. Y compris pour les adjectifs...
Les noms en « -ail » font un pluriel en « s », sauf bail, corail, émail, soupirail,
travail, vantail, et vitrail, qui font leur pluriel en « -aux » :
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Un cas particulier : un ail, des ails ou des aulx
Les noms terminés en « -al » font leur pluriel en « -aux » (sauf aval, bal, cal,
carnaval, chacal, choral, festival, mistral, narval, pal, récital, régal… qui font
leur pluriel en « s ») :
En principe, si le mot est largement intégré à la langue française, c'est l'ajout du « s » qui
est de rigueur :
Si ces mots ne sont pas totalement lexicalisés, on peut, soit les laisser invariables, soit
utiliser le pluriel de la langue d'origine, mais ce dernier choix, généralement considéré
comme une marque de pédanterie, est peu recommandé par les grammairiens :
Un lied / des lieder (des lieds) ; un box / des boxes (des box) ; un médium / des
média (des médiums)…
On notera qu'en ce qui concerne ce dernier mot, les deux formes « médium /
média » ont tendance à être associées à des sens différents : un médium (des
médiums), désignant une personne ayant des pouvoirs surnaturels, un média (des
médias), désignant plutôt un moyen de communication.
Remarque à propos des rectifications orthographiques de 1990 : dans son rapport,
le Conseil supérieur de la langue française fait la recommandation suivante :
« Les noms ou adjectifs d'origine étrangère ont un singulier et un pluriel
réguliers » (§ II.7) :
Trois cas particuliers : aïeul, ciel et œil, ont un double pluriel (avec des sens différents) :
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Mon aïeul / mes aïeuls / mes aïeux.
Le pluriel aïeuls signifie grands-parents, tandis que le pluriel aïeux signifie
ancêtres.
Le ciel / les ciels / les cieux.
Le pluriel ciels a un sens concret et météorologique, tandis que le pluriel cieux a
un sens abstrait, métaphorique et emphatique (il est réservé au champ lexical de la
religion et de la poésie).
L'œil / les œils / les yeux.
Le pluriel yeux a un sens strictement anatomique, tandis que le pluriel œils a un
sens métaphorique et est réservé aux noms composés tels que des œils-de-perdrix,
des œils-de-bœuf, etc. ou bien au terme typographique.
Il s'agit du pluriel des ensembles nominaux fixes : composés à traits d'union, composés
unifiés ou locutions.
Les noms agglutinés font leur pluriel en suivant les règles habituelles :
Un pourboire / des pourboires ; un portemanteau / des portemanteaux…
Mais les noms : bonhommes, gentilhomme, madame, mademoiselle, monseigneur
et monsieur, font au pluriel : bonshommes, gentilshommes, mesdames,
mesdemoiselles, messeigneurs (nosseigneurs) et messieurs.
Les composés à traits d'union
Les composés à traits d'union, quant à eux, suivent des règles qui varient selon la
catégorie de leurs constituants :
- Quand le composé est du type nom + nom (apposé ou coordonné), les deux
éléments varient :
Un chou-fleur / des choux-fleurs ; un oiseau-mouche / des oiseaux-mouches…
- Quand le composé est du type nom + complément de nom déterminatif, seul le
nom noyau prend la marque du pluriel :
Un timbre-poste / des timbres-poste ; une eau-de-vie / des eaux-de-vie…
- Quand le composé est du type nom + adjectif, les deux éléments varient :
Un coffre-fort / des coffres-forts ; une sage-femme / des sages-femmes…
- Quand le composé est du type verbe + complément, le verbe ne varie pas, et en
ce qui concerne le nom, la règle est plutôt floue :
Un cure-dent / des cure-dents ; un essuie-main / des essuie-mains…
- Quand le composé est du type mot invariable + nom, seul le nom prend la
marque du pluriel :
Une arrière-boutique / des arrière-boutiques ; un sans-culotte / des sans-
culottes…
- Quand le composé est du type verbe + verbe ou phrase nominalisée, il reste
invariable :
Un va-et-vient / des va-et-vient ; un m'as-tu-vu / des m'as-tu-vu…
44
Remarque à propos des rectifications orthographiques de 1990 : dans son rapport,
le Conseil supérieur de la langue française fait les recommandations suivantes (§
II.2) : « Les noms composés d'un verbe et d'un nom, ou d'une préposition et d'un
nom, suivent la règle des noms simples, et prennent la marque du pluriel
seulement quand ils sont au pluriel, cette marque est portée sur le second
élément » :
Un cure-dent / des cure-dents ; un abat-jour / des abat-jours ; un après-midi / des
après-midis ; un sans-abri / des sans-abris ; un perce-neige / des perce-neiges ;
un garde-meuble / des garde-meubles...
« Cependant, quand l'élément nominal prend une majuscule ou quand il est
précédé d'un article singulier, il ne prend pas de marque de pluriel » :
Des prie-Dieu ; des trompe-l'œil ; des trompe-la-mort...
Les locutions
Certaines abréviations redoublent leur lettre initiale pour marquer le pluriel. D'autres,
celles qui conservent la dernière lettre du mot entier, prennent l'« s » du pluriel. Mis à
part ces cas particuliers, les abréviations orthographiques restent habituellement
invariables (les symboles des mesures, par exemple, le sont toujours) :
Les sigles sont normalement invariables, sauf s'ils sont écrits en minuscules (mais il s'agit
alors d'acronymes), dans ce cas, ils sont ressentis comme des noms ordinaires et suivent
alors la règle de l'accord :
Une télé / deux télés ; une auto / des autos ; un extra / des extras (des « extra » ?)
…
45
Pluriel des noms propres
Néanmoins les noms de familles royales ou princières illustres (les dynasties) peuvent
être mis au pluriel :
Les Bourbons, les Capétiens, les Condés, les Flaviens, les Guises, les Horaces, les
Plantagenêts, les Ptolémées, les Rohans, les Stuarts, les Tudors
On aura soin de distinguer « les Capet » (les porteurs du nom Capet, véritable
nom propre) « des Capétiens » (membres de la dynastie fondée par Hugues
Capet). En effet, toute personne appelée Capet n'est pas nécessairement un
Capétien.
Flash
Début de l’interaction Faites trois observations sur les réponses de vos camarades sur la
tache individuelle
e. S’assurer que les apprenants se concentrent sur le
Action du modérateur en ligne contenu et le contexte de la discussion.
f. Stimuler l'apprentissage et la génération de nouvelles
idées.
46
g. Fournir des commentaires sur les progrès de
l'apprentissage.
h. Fermer l’activité en ligne
Calendrier Deux heures
A suivre Notions de caractérisation et de détermination de l’être
http://ekladata.com/wGnYDoKvz8R3XQd_ErAQfpKlJh0/exercices-genre-et-
nombre-des-noms-non-dys.pdf
4.3 REFERENCES
- https://www.bonjourdefrance.com/exercices/contenu/linegalite-des-mots.html
47
LEÇON 5 : NOTIONS DE CARACTÉRISATION ET DE
DETERMINATION DE L’ÊTRE
5.0 INTRODUCTION
Lorsqu'il est satellite d'un nom ou d'un pronom, il s'accorde normalement avec celui-ci.
Lorsqu'il est satellite d'un verbe (cas de l'attribut), il s'accorde normalement avec le nom
ou le pronom dont il est attribut.
Remarques :
48
Quand un adjectif qualifie plusieurs noms ou pronoms, cet adjectif est mis
obligatoirement au pluriel. Au cas où les noms ou pronoms appartiennent à des
genres différents, le masculin l'emporte et l'adjectif qualificatif se met alors au
masculin pluriel :
Épithète liée
Lorsque l’adjectif est conjoint (ou lié) au nom qu’il qualifie, il est dit épithète. Il s'agit de
l'épithète liée qu’il faut distinguer du cas de l'épithète détachée, ou de l’apposition) :
Remarques:
Contrairement à l'adjectif déterminatif ou à l'adjectif attribut (qui ont un caractère
obligatoire), l'adjectif qualificatif épithète est un satellite simplement facultatif.
Seul le nom peut recevoir une épithète liée. S'il s'agit du pronom, l'adjectif sera
alors appositif (épithète détachée) ou attribut. Toutefois quelques pronoms
peuvent recevoir une épithète liée introduite par la préposition « de » :
Exemple : Quoi de neuf, docteur ? Nous avons mangé quelque chose de bon.
L’adjonction de l'épithète peut prendre deux formes :
49
La postposition : l'épithète est placée après le nom dont elle est satellite.
L'antéposition : l'épithète est placée avant le nom dont elle est satellite. Dans les
deux cas cependant, un adjectif qualificatif épithète est toujours placé après les
déterminants (article, possessif, démonstratif, etc.) :
Les règles qui régissent la postposition ou l'antéposition des épithètes liées sont plus ou
moins strictes : certains adjectifs qualificatifs ayant comme fonction d'épithète liée sont
« plutôt » postposés, d'autres sont « plutôt » antéposés, d'autres enfin, peuvent être
postposés ou antéposés, selon le contexte et le sens retenu.
Exemple : Un pantalon bordeaux ; des yeux bleus ; une cour carrée, un visage
ovale.
Et non : « Un bordeaux ; de bleus yeux ; une carrée cour ; un ovale visage. »
Les participes employés comme adjectifs, participes passés ou participes
présents (adjectifs verbaux) :
50
Exemple : Un bijou porte-bonheur ; des objets bon marché ; un homme rouge de
colère.
Et non : « Un porte-bonheur bijou ; de bon marché objets ; un rouge de colère
homme. »
Les adjectifs dont la caractérisation est de nature relationnelle et indiscutable,
équivalent très souvent à un complément de nom :
On peut donc dire que « homme pauvre » est bien un syntagme nominal dont
chaque élément conserve sons sens propre, indépendamment du sens de l'autre
élément, tandis que « pauvre homme » et « pauvre type » sont déjà des locutions
nominales indivisibles, avec une seule unité signifiante (pauvre diable, triste sire,
joyeux drille, etc.).
Cette différence de sens selon la position de l'épithète disparait généralement
quand l'adjectif devient apposé ou attribut.
L'épithète antéposée produit généralement une caractérisation de nature
subjective, prenant souvent la forme d'un jugement de valeur. Le caractère de
l'information est alors dit évaluatif :
51
Exemple : Un intrépide combattant.
C'est-à-dire : « Un combattant que moi (énonciateur), je juge intrépide ». Mais on
dira : « Un film intéressant », donc adjectif évaluatif postposé (à cause de
l'adjectif verbal).
Prenons l’exemple de l’adjectif épithète petite. Normalement placé en
antéposition il prend le plus souvent une valeur familière, affectueuse,
bienveillante, bref, hypocoristique. C'est ainsi qu'on pourra dire :
La position inhabituelle d’un adjectif permet tout d'abord d'attirer l'attention sur l'épithète
d'un point de vue acoustique et formel. Cet effet de style, permet une mise en relief de
l'épithète déplacée :
52
La position inhabituelle d’un adjectif permet également d'attirer l'attention, non
seulement sur la forme, mais aussi sur un sens particulier de l'épithète déplacée.
Ainsi d'une manière générale, une épithète en position habituelle conservera son sens
propre, primitif, littéral, tandis qu'en position inhabituelle, cette même épithète se verra
affectée d'un sens dérivé, figuré (très souvent métaphorique) et plus abstrait :
Exemples :
Exemples :
53
constitutifs ne pourra être changé, mais si l'on ajoute une épithète (distincte de
celle incluse dans la locution) ou bien un complément de nom, aucun de ces
ajouts ne pourra interrompre la locution :
Exemple :
Un redoutable examen blanc de terminale.
Le qualificatif «redoutable» est épithète, non pas du seul nom «examen», mais de
la locution « examen blanc ». De la même façon, le syntagme nominal «de
terminale» est complément non pas du seul nom «examen», mais de la locution
« examen blanc ».
Il importe de noter que de nombreux syntagmes sont en fait des noms composés
dans lesquels l'épithète a une place fixée par l'usage (lexicalisation). Dans de tels
cas de figure, la place de l'épithète ne peut être modifiée, mais n'a pas à être
analysée car celle-ci forme de fait avec son nom noyau, une locution nominale :
Quand le nom est en fait le noyau d'une locution nominale, soit accompagné d'un premier
qualificatif (antéposé ou postposé), soit accompagné d'un complément de nom
(normalement postposé), l’épithète ne pourra être placée qu'avant ou après la locution,
mais jamais entre les deux éléments.
Exemples :
Exemples :
De délicieuses pommes de terre / des pommes de terre délicieuses.
54
Mais Un plat délicieux / Un délicieux plat de spaghettis.
Préférable à « Un délicieux plat », et à « Un plat délicieux de spaghettis ».
Inversement, l’on sait que l'adjectif « grand » est habituellement antéposé (ainsi,
une « grande maison » est préférable à une « maison grande »). Mais si l'on doit
ajouter un complément de l'adjectif à cette épithète (par exemple, « comme un
château »), celle-ci devra changer de position :
Exemple :
Une grande maison / Une maison grande comme un château.
Et non pas : « Une grande comme un château maison ».
Donc, le plus souvent, le complément de l'adjectif impose la postposition de
l'épithète, alors que le complément du nom en impose l'antéposition.
Si deux épithètes, conjointes de manière identique, ont le même caractère
(objectif ou subjectif, littéral ou figuré, descriptif ou évaluatif…) elles pourront
être coordonnées :
Exemple :
Une élégante et couteuse chemise.
Par exemple, si une chemise blanche est également une chemise élégante, on
pourra dire :
Une élégante chemise blanche / Une chemise blanche élégante.
Mais pas : « Une chemise blanche et élégante », ni « Une blanche et élégante
chemise ». En fait, il y a deux groupes inclus l'un dans l'autre : le groupe inclus
étant « chemise blanche ». Si « blanche » peut être considéré comme épithète de
« chemise », « élégante » en revanche ne le peut pas : en effet, ce qualificatif est
épithète du syntagme nominal « chemise blanche ». Ainsi les deux épithètes ne
faisant pas partie du même syntagme, elles ne sauraient être considérées comme
parallèles, et de ce fait, ne peuvent être coordonnées.
Il faut donc noter qu’en cas de pluralité d'épithètes d'un même nom, placées du
même côté de ce nom, la coordination ne sera possible que si ces différentes
épithètes peuvent être ressenties comme des éléments parallèles.
Épithète détachée
Lorsqu’il est disjoint par rapport au nom noyau dont il est satellite, l'adjectif qualificatif
constitue une épithète détachée (on dit aussi, apposé, ou appositif ou mis en apposition).
Il est alors séparé de celui-ci par des virgules qui effectuent comme une mise entre
parenthèses :
Exemple :
Le gros chat tigré guette la souris, immobile et silencieux.
Les adjectifs « gros » et « tigré » sont épithètes liées du nom sujet « chat », tandis
que « immobile » et « silencieux » sont épithètes détachées de ce même nom.
On notera qu'à la différence de l'épithète liée qui est obligatoirement conjointe au
nom, la place de l'épithète détachée est libre par rapport au nom noyau. Il est
55
d'ailleurs fréquent que l'épithète détachée se trouve en début ou en fin de phrase,
c'est-à-dire, très éloignée du noyau :
Exemple :
Exemple :
Immobile et silencieux, le gros chat tigré guette la souris, innocente mais
prudente.
Les qualificatifs « innocente » et « prudente » placés en fin de phrase, parce que
féminins, ne peuvent se rapporter au syntagme sujet « le gros chat tigré » qui lui,
est du genre masculin. Il est clair par conséquent, que ces deux adjectifs sont des
épithètes détachées du nom « souris ».
Contrairement à l'épithète liée, l'apposition a une valeur généralisante :
Exemple :
Dans la première phrase (épithètes détachées) tous les élèves sont courageux et
persévérants, et tous ont été récompensés : cela équivaut un peu à une proposition
subordonnée avec ellipse de son verbe (Parce qu'ils ont été...), complément
circonstanciel de cause du verbe « ont été récompensés ». Dans la deuxième
phrase (épithètes liées) seuls les élèves courageux et persévérants, ont été
récompensés (mais manifestement, tous ne l'ont pas été).
Dans certains cas l'épithète détachée perd sa relation avec le nom auquel elle se
rapporte initialement, et par contigüité, devient un satellite du verbe. Elle prend
dans ce cas la valeur d'un adverbe de manière et devient souvent invariable :
Exemple :
La neige tombe, drue / La neige tombe drue / La neige tombe dru.
56
b. Expliquez la position de l’adjectif à coté du nom
Élément déclencheur
Interaction a. Ecrivez un petit texte qui présente une personne que vous aimez.
b. Mettez en ligne votre texte
c. Faites des observations dans le forum de discussion 5.1.1 sur un
texte d’un de vos collègues en relevant les aspects de
caractérisation
L'adjectif qualificatif attribut est un satellite, non pas du nom auquel il se rapporte (et
avec lequel il s'accorde), mais du verbe. Il peut être attribut du sujet ou bien attribut du
complément d'objet.
Quand l'adjectif qualificatif est attribut du sujet, le verbe est nécessairement un verbe
d'état (être, sembler, paraitre, devenir...) ou un verbe à la voix passive :
Exemple :
57
Cette rose semble odorante. Vos enfants sont beaux. Les travaux ont été couteux,
longs et pénibles. Elle m'a paru bien fatiguée. Vous avez l'air bien joyeux ! Les
soldats ont été faits prisonniers.
La place normale de l'attribut du sujet est après le verbe noyau. Cependant,
l'inversion de l'attribut du sujet est une figure de style fréquente en poésie :
Quand l'adjectif qualificatif est attribut du complément d'objet (on peut dire, plus
simplement attribut de l'objet), le verbe est nécessairement un verbe transitif :
Exemple :
Cette rose, je la trouve odorante.
L'adjectif « odorante » est attribut du C.O.D. « la ».
La place normale de l'attribut de l'objet est après le verbe noyau. L'inversion de
l'attribut de l'objet est une autre figure de style fréquente en poésie :
Exemple :
Cette rose, odorante je la trouve.
L'adjectif qualificatif « odorante » est attribut de l'objet « la ».
Il peut arriver que le complément d'objet et son attribut se suivent. Il convient
dans ce cas, d'éviter de confondre l'attribut de l'objet avec une épithète liée :
Exemple :
Je trouve cette personne sympathique.
L'adjectif « sympathique » est attribut du C.O.D. « personne ».
Cette personne sympathique est ma voisine.
L'adjectif « sympathique » est épithète liée du nom « personne ».
Un syntagme adjectival peut avoir des satellites qui sont des noms, des adverbes, ou des
propositions.
58
(complément d'objet, complément d'agent ou complément circonstanciel,
principalement) :
Exemple : Pendant mes vacances, j'ai logé dans une authentique chaumière, usée
par le temps.
Le participe passé « usée » a valeur d'adjectif, et sa fonction est : épithète
détachée du syntagme « authentique chaumière ». Mais en tant que verbe (verbe
passif, avec auxiliaire « être » sous-entendu), il reçoit un satellite : le syntagme
nominal prépositionnel « par le temps » (complément d'agent du verbe « être
usée »).
Mis à part ce cas, tout satellite d'un syntagme adjectival a toujours pour fonction
d'être complément de l'adjectif (c'est-à-dire, complément du noyau adjectival).
Exemple :
Une action digne d'éloges.
Dans le syntagme adjectival « digne d'éloges », le syntagme nominal « d'éloges »
est complément de l'adjectif noyau « digne ».
Capable de, conforme à, content de, coupable de, désireux de, digne de, enclin à,
fier de, généreux envers, habilité à, heureux comme, jaloux de, natif de, plein de,
prêt à, satisfait de, solidaire de, susceptible de…
Exemple :
Il est très gentil.
Dans le syntagme adjectival « très gentil », l'adverbe « très » complète l'adjectif
noyau « gentil ».
59
Exemple :
Sa mère est fière qu'il ait réussi.
Dans le syntagme adjectival « fière qu'il ait réussi », la proposition subordonnée
« qu'il ait réussi » est complément de l'adjectif noyau « fière ».
Elément déclencheur
60
Calendrier Deux heures
A suivre Les expansions du nom
1. Distinguez les épithètes des attributs, puis précisez s’il s’agit d’épithète liée ou
détachée.
a. Un public chaleureux et enthousiaste accueillit le chanteur
.........................................................
b. Le climat a été particulièrement clément pour nos vacances
.........................................................
c. Furieux d’avoir été capturé, l’écureuil a refusé d’être apprivoisé
.........................................................
d. Après ce long voyage, le conducteur semblait fatigué
.........................................................
5.3 REFERENCES
- Maia Grégoire (2017), Grammaire progressive du français intermédiaire, Paris,
Clé Internationnal, 4ème Edition
- https://www.cap-concours.fr/sanitaire-et-social/concours-paramedicaux/reviser/
connaitre-les-procedes-de-caracterisation-attributs-et-expansions-du-nom-
cc_fra_08
61
LEÇON 6 : LES EXPANSIONS DU NOM
6.0 INTRODUCTION
Comme le nom l'indique "Expansion du nom" est une fonction (sur le modèle : sujet du
verbe, Cod du verbe, etc...). C’est plus précisément une expression générique qui
regroupe toutes les fonctions qui dépendent non pas d'un verbe mais d'un nom.
En effet, il occupe la fonction d'expansions du nom tout mot ou groupe de mots qui
précise un nom (parfois un pronom) sans l'intermédiaire d'un verbe. L'attribut du
Sujet, par conséquent, bien qu'il précise un nom ou un pronom (le sujet), n'est pas une
expansion du nom, car il nécessite la présence intermédiaire d'un verbe du type "être". Il
existe d'autres expansions : de l'adjectif (complément de l'adjectif) ou de l'adverbe
(complément de l'adverbe) par exemple.
Exemples
Nature (classe
gras : ce qui
Fonctions faisant partie grammaticale) des mots
occupe la fonction
des expansions du nom qui peuvent occuper ces
italique : le nom
fonctions
précisé
• épithète (aussi appelée adjectif qualificatif (ou Un petit navire tanguait
62
participe passé employé misérablement dans la
"épithète liée")
comme adj. qual.) terrible tempête.
adjectif qualificatif (ou
• épithète détachée (aussi Inquiet, le pilote avait fait
participe passé employé
appelée "adjectif apposé") ramener toute la voilure.
comme adj. qual.)
Le pilote, un homme
• apposition (aussi
nom (GN, pronom) d'expérience, maintenait le
appelée "nom apposé")
cap.
nom (GN, pronom), verbe à L'espoir des matelots était
• complément du nom
l'infinitif, adverbe mince.
La tempête qui s'était levée
• complément de proposition subordonnée
le matin-même persistait
l'antécédent relative
avec la même vigueur.
A. L'épithète (liée)
l'adjectif peut se trouver devant le nom précisé ; dans ce cas, il est placé entre
le nom et son déterminant
Exemple : Le gros ballon éclata.
l'adjectif peut se trouver derrière le nom précisé ; dans ce cas, il est placé
immédiatement après le nom (il est "collé" au nom)
Exemple : La fillette malade a guéri en un jour.
Il existe une liste d'adjectifs qui dans certains cas peuvent être placés devant ou
derrière un nom : tous les adjectifs sont alors épithètes, y compris ceux qui ne
paraissent pas être immédiatement accolés au nom (à cause de la juxtaposition et/ou
de la coordination des adjectifs)
certains adjectifs changent de sens selon qu'ils sont devant ou derrière le nom
précisé.
63
pourtant ce n'était pas un homme grand, bien au
contraire !
Remarque :
Exemple :
Paul est intelligent et Mélanie combative. (sous
entendu : Mélanie EST combative)
Exemple :
Il trouve la salade acide. ("acide" ne fait pas
partie du GN "la salade", comme le montre le
remplacement par un pronom : "il ne la trouve
pas acide.")
B. L'épithète détachée
L'adjectif peut se trouver placé après le nom précisé ; il en est séparé par une virgule
(une autre virgule se trouve de l'autre côté de l'adjectif).
64
C. L'apposition
L'apposition est une fonction remplie par un mot ou un groupe de mots qui apporte
un complément d'informations à un nom ou à un groupe nominal dans une sorte de
mise entre parenthèses implicite.
Elle est placée juste à côté du mot (ou des mots) qu'elle complète, soit devant, soit
derrière et en est souvent séparée par deux virgules ou par deux points.
La fonction apposition peut être exercée par des termes de nature différente.
Un adjectif
Un adjectif peut remplir la fonction d'apposition.
Exemple : Navré, l'homme sortit tristement. (Apposition à « l'homme »)
Un nom propre ou commun
Un nom propre ou commun accompagné d'un adjectif ou non peut également
remplir la fonction d'apposition.
Exemple : Flaubert, écrivain célèbre, mourut en 1880. (Apposition à
« Flaubert »)
Un verbe à l'infinitif
L'apposition peut aussi être un verbe à l'infinitif (ou plusieurs, comme dans
l'exemple qui suit).
Exemple : J'ai deux passions : lire et chanter. (Appositions à « passions »)
Une proposition conjonctive complétive
Il en va de même pour une proposition complétive introduite par la conjonction «
que ».
Exemple : Il n'a qu'une crainte, que je le dénonce. (Apposition à « crainte »)
L'apposition peut être introduite par une préposition et ne doit pas être confondue
avec un complément du nom (l'apposition représente la même chose que ce
qu'elle précise.
65
L'apposition peut consister à simplement accoler deux noms (dont le second est
souvent un nom propre), sans utilisation de virgules
D. Le complément du nom
Il peut être introduit également par les prépositions avec, sans, pour, contre :
un groupe nominal
Exemple : le chat de mon grand frère
un verbe à l’infinitif
Exemple : une machine à écrire
un pronom
Exemple : le chat de celle-ci
un adverbe
Exemple : les examens de demain
Remarque :
66
Exemple :
Élément déclencheur
67
6.1.3 La proposition subordonnée relative
Le complément de l'antécédent
C'est un cas particulier des compléments du nom : le groupe qui complète est un nom est
une proposition subordonnée relative (proposition : sujet + verbe + éventuels
compléments • relative : introduction par un pronom relatif)
Exemple :
Elle vit un homme dont les vêtements étaient des
guenilles (haillons).
Exemple :
Elle vit un homme dont les vêtements étaient en guenilles. Elle vit un homme
déguenillé.
Une proposition subordonnée relative est introduite par un pronom relatif (qui, que,
quoi, dont, où et les composés de quel : auquel, duquel, etc.).
Exemple :
68
Exemple :
Exemple :
Je vais te raconter les plus belles vacances que je n’aie jamais passées (subjonctif passé
du verbe passer).
Remarque :
Il ne faut pas confondre une proposition subordonnée relative introduite par le pronom
relatif que et qui complète un nom (> Le train que j'ai pris allait à Marseille.) et
la proposition subordonnée complétive introduite par la conjonction de
subordination que et qui complète un verbe (> Je pense que je prendrai la voiture la
prochaine fois.).
Numérotation 6.1.3
Titre Les expansions du nom (deuxième partie)
Objectif Le but de cet exercice est de permettre aux apprenants de
manipuler les différentes expansions du nom.
69
Résumé de la tache Ecoutez cette vidéo https://youtu.be/wl2Emtsq9zw et relevez les
différents types d’expansions du nom.
Déclencheur
Tache individuelle a. Composez six phrases simples qui contiennent chaque fois
une expansion du nom.
b. Dites la nature et la fonction de l’expansion.
Début de l’interaction
https://www.salle34.net/les-expansions-du-nom-exercice/
70
2. Les noms en gras ont une ou plusieurs expansions du nom. Relevez-les et précisez
leur nature.
Pierre, qui n’avait pas encore son permis, se lançait dans une première leçon de conduite
qu’il ne devait jamais oublier. Assis devant le volant, le petit bonhomme au nez retroussé
et la face ronde, faisait glisser ses mains grassouillettes sur le volant en plastique, et
regardait le rétroviseur intérieur dont il avait préalablement réglé la position
3. Relevez uniquement les compléments du nom, que vous distinguerez des COI et
des Compléments d’agent. Pour chaque complément du nom, vous indiquerez le
nom auquel il se rapporte.
a. Le détective à l’imperméable beige croit à l’innocence du suspect
.........................................................
b. Le gâteau d’anniversaire est attendu de tous les convives
.........................................................
c. L’armoire en chêne a été achetée en Bretagne
.........................................................
d. Cette chanteuse à la voix d’or a été applaudie de tout le
monde ................................................
4. Relevez les propositions relatives, encadrez le pronom relatif et précisez son
antécédent.
a. J’ai enfin acheté le livre dont tu m’avais parlé
.........................................................
b. Le train que j’ai pris était en retard
.........................................................
c. Je rêve d’un pays où tout serait parfait
.........................................................
c. Molière, qui a écrit Les Fourberies de Scapin, est un des auteurs français les plus
célèbres
........................................................
6.3 REFERENCES
- https://www.cap-concours.fr/sanitaire-et-social/concours-paramedicaux/reviser/
connaitre-les-procedes-de-caracterisation-attributs-et-expansions-du-nom-
cc_fra_08
71
LEÇON 7 : LA PHRASE COMPLEXE ET LES RELATIONS
LOGIQUES EN FRANÇAIS
7.0 INTRODUCTION
Une phrase est dite complexe lorsqu’elle contient deux ou plusieurs verbes. Elle est
composée de deux ou plusieurs propositions, à la différence de la phrase simple qui ne
contient qu’un seul verbe conjugué. Une proposition est un groupe de mots construit
autour d’un verbe. Le verbe d’une proposition est presque toujours conjugué, mais il
existe quelques exceptions.
La phrase simple ne comporte donc qu'une seule proposition, c’est-à-dire un seul noyau
sujet-verbe.
Exemple: Le jeune homme court dans la rue sans regarder autour de lui.
Exemple : Le jeune homme court car il a pris du retard et il craint que ses amis
ne l'attendent
Chacune peut former une phrase à elle seule et ne dépend pas de l’autre. On peut
les relier :
Avec un signe de ponctuation : les propositions sont dites juxtaposées.
Ex. : L’homme était furieux, il cria très fort.
72
La proposition principale et sa subordonnée
Seule la principale peut faire une phrase à elle seule. L'autre proposition a besoin
de la principale pour exister : c'est la subordonnée. Elle est introduite par un mot
subordonnant. Il peut s'agir d'une conjonction de subordination ou d'un pronom
relatif.
Ex. : L'homme était furieux, si bien qu'il cria fort.
Cependant certaines subordonnées n'ont pas de mot subordonnant, leur groupe verbal est
constitué d'un verbe à l'infinitif. Il s'agit d'une proposition infinitive.
Par ailleurs, certaines propositions ne sont pas « complètes », ce qui rend parfois difficile
l'identification de la phrase.
Ex. : Il criait très fort, tempêtait comme un beau diable et finit par claquer la porte.
Dans cet exemple, le sujet il n'est pas répété, il est sous-entendu. Il y a bien trois
propositions.
Il ne faut pas confondre les propositions subordonnées infinitives avec les groupes à
l'infinitif. Pour former une proposition, les infinitifs doivent avoir leur sujet propre,
distinct de celui d'un autre verbe conjugué à un mode personnel.
73
Par contre la phrase «Richard voulait écouter de la musique. » est une seule proposition.
« écouter de la musique » est COD du verbe voulait.
Dans cette leçon nous allons nous concentrer à l’étude des propositions subordonnées et
aux relations logiques qu’elles expriment.
La phrase simple ne comporte qu'une seule proposition et donc qu'un seul noyau sujet-
verbe.
Exemple: Le jeune homme court dans la rue sans regarder autour de lui.
Exemple : Le jeune homme court car il a pris du retard et il craint que ses
amis ne l'attendent
Chacune peut former une phrase à elle seule et ne dépend pas de l’autre. On peut
les relier :
Avec un signe de ponctuation : les propositions sont dites juxtaposées.
Exemple: L’homme était furieux, il cria très fort.
Seule la principale peut faire une phrase à elle seule. L'autre proposition a besoin
de la principale pour exister : c'est la subordonnée. Elle est introduite par un mot
subordonnant. Il peut s'agir d'une conjonction de subordination ou d'un pronom
relatif.
Exemple : L'homme était furieux, si bien qu'il cria fort.
74
repère les verbes conjugués;
relie chaque constituant au bon verbe : le GS, la suite du GV (COD, COI...) et le
CC;
détermine la subordonnée et la principale en identifiant le terme subordonnant.
Cependant certaines subordonnées n'ont pas de mot subordonnant, leur groupe verbal est
constitué d'un verbe à l'infinitif. Il s'agit d'une proposition infinitive.
Par ailleurs, certaines propositions ne sont pas « complètes », ce qui rend parfois difficile
l'identification de la phrase.
Exemple : Il criait très fort, tempêtait comme un beau diable et finit par claquer la porte.
Dans cet exemple, le sujet il n'est pas répété, il est sous-entendu. Il y a bien trois
propositions.
Il ne faut pas confondre les propositions subordonnées infinitives avec les groupes à
l'infinitif. Pour former une proposition, les infinitifs doivent avoir leur sujet propre,
distinct de celui d'un autre verbe conjugué à un mode personnel.
Par contre la phrase «Richard voulait écouter de la musique. » est une seule proposition.
« écouter de la musique » est COD du verbe voulait.
Dans cette leçon nous allons nous concentrer à l’étude des propositions subordonnées et
aux relations logiques qu’elles expriment.
75
7.1 RÉSULTATS ATTENDUS
Complétives infinitivales.
Ex: J’espère pouvoir les aider. (= J’espère que je pourrai les aider)
76
Les fonctions des propositions complétives
sujet;
Exemple: Qu’il ait fait cette gaffe me surprend. (= Il est surprenant qu’il ait
fait cette gaffe.)
attribut du nom:
COS (complément d’objet second) après des verbes comme prévenir, avertir,
promettre:
Indicatif.
77
obligatoire quand les verbes au subjonctif et le verbe de la proposition
principale a le même sujet:
Exemple: Je veux sortir.
Tu dois venir.
- les verbes qui demandent l’indicatif quand les sujets sont identiques:
Exemple: Je pense que je sais de quoi il s’agit. (Je pense savoir…)
- les verbes à construction double (le sujet de la proposition complétive est
le même que le COD du verbe de la proposition principale):
Ex: J’ai demandé à Jean qu’il mette de l’ordre dans ses affaires.
(J’ai demandé à Jean de mettre de l’ordre…).
- les verbes voir, entendre, regarder, sentir, dont le sujet est différent du
sujet de la complétive:
un infinitif:
Exemple: Elle a décidé qu’elle irait visiter l’Espagne cet été. (=Elle a décidé
d’aller visiter l’Espagne)
Il prétend qu’il a assisté à cette scène. (Il prétend avoir assisté à
cette scène)
Exemple: Je suis content que vous m’ayez dit cela. (- complément de l’adjectif
content).
78
Il était fier à cette pensée, que son fils était apprécié. (- apposition du
nom pensée)
La notion de temps ne s’exprime pas uniquement par les temps et les modes verbaux.
Elle est liée à la vision adoptée par le sujet parlant et par la position des évènements sur
l’axe du temps.
L’axe du temps est partagé en 3 zones : passé - présent - futur. Sur cet axe se positionnent
des évènements qui peuvent être précis, ponctuels, ou occupant une portion de l’axe
lorsqu’ils sont envisagés comme une durée.
Les évènements sont peuvent donc s’exprimer en notion de :
Ponctuel vs duratif
Réalisé vs virtuel
Limité vs non limité
Pour nommer les différentes périodes de temps on recourt notamment aux expressions:
L’expression de l’antériorité
Avant le moment où
En attendant le moment où
Jusqu’au moment où
79
Du plus loin que
D’ici à ce que
Les locutions suivies de l’infinitif :
Avant de
En attendant de
Marqueurs du temps :
Expressions :
Les substantifs :
80
Un âge (l’âge de pierre, de fer, de brize,…) - une année (en 1515,
en l’an 800) – une ère (l’ère secondaire, quaternaire) – une période
(à cette période, en une période de 10 ans) – un siècle - …
Du plus loin que je me souvienne – aussi loin que je remonte dans ma mémoire –
aussi loin qu’il m’en souvienne – il me revient à l’esprit – en remontant très loin
dans le passé – aussi loin que remontent mes souvenirs – si j’essaie de retrouver
mes plus anciens souvenirs –
Pour exprimer le temps dans une phrase, on peut utiliser les éléments suivants:
un mot (avant, hier, après, jamais, etc.) ;
un groupe de mots (la semaine prochaine, l'année dernière, une heure précise,
etc.) ;
des propositions subordonnées de temps. Elles sont alors introduites par une
conjonction ou une locution conjonctive de subordination et comportent un verbe
conjugué :
Relation d’antériorité
L'action du verbe de la principale se déroule avant celle de la subordonnée.
Exemple:
Je rentrerai avant qu'il ne fasse nuit.
81
Les outils subordonnants marquant l'antériorité sont : avant que, jusqu'à ce que,
en attendant que, jusqu'au moment où.
Le verbe dans la subordonnée est en général au subjonctif car l'action est présentée
comme envisageable, donc non encore réalisée.
Seule la locution « jusqu'au moment où » est suivie de l'indicatif.
Remarque : les subordonnants peuvent être suivis, en langue soutenue, d'un ne explétif,
sans valeur négative.
Exemple : Ma mère préparait activement le repas avant que les invités n’arrivent.
La relation de simultanéité
L'action du verbe de la principale se déroule en même temps que celle de la
subordonnée.
Exemple :
Je passerai l'aspirateur pendant que tu rangeras ta chambre.
Les outils subordonnants marquant la simultanéité avec des nuances éventuelles de
répétition ou de progression sont :
• les conjonctions : quand, lorsque, comme ;
• les locutions conjonctives : tandis que, pendant que, en même temps que,
au moment où, tant que, dès que, aussitôt que, chaque fois que, toutes les fois que,
à mesure que.
En général on emploie l'indicatif, au même temps que celui de la principale (ou à un
temps équivalent).
Exemples :
Quand tu arriveras, nous irons à la piscine.
Comme j'arrivais, il sortit à ma rencontre.
Dans cette dernière phrase, les deux temps, imparfait et passé simple, situent l'action au
même moment du passé : l'un présente l'action dans son déroulement, l'autre dans sa
ponctualité.
La relation de postériorité
L'action du verbe de la principale se déroule après celle de la subordonnée.
Exemple :
82
Dès que j'aurai fini mon travail, j'irai te retrouver.
Les outils subordonnants utilisés pour exprimer la relation de postériorité sont les
suivants : quand, lorsque, après que, dès que, une fois que, aussitôt que, sitôt que.
Remarque :
Certains mots subordonnants peuvent introduire d'autres types de
subordonnées (causale, oppositive, comparative) ; c'est le cas avec l'emploi de comme,
tandis que, quand, alors que.
Exemples :
Comme j'arrivais, il n'est pas parti. (CC de cause)
Pour Noël, Léa a eu une dizaine de cadeaux, tandis que son frère a dû se
contenter d'un petit camion. (CC d'opposition)
En résumé, la subordonnée temporelle est une proposition subordonnée
conjonctive introduite par une conjonction ou une locution conjonctive de
subordination.
En tant que Complément circonstanciel de temps du verbe principal, elle établit avec
celui-ci un rapport temporel d'antériorité, de simultanéité ou de postériorité.
83
Élément déclencheur
Interaction Dans le forum de discussion 7.1.1.1, faites un commentaire sur l’un des
travaux de vos camarades mis en ligne.
La subordonnée de but, qui est aussi appelée finale, est une proposition qui exerce
la fonction de complément circonstanciel de but (ou de crainte) du verbe
principal dont elle dépend et avec lequel elle établit un rapport logique. Elle exprime
l'intention, le résultat, l'objectif visé ou au contraire évité par le fait de la principale.
Exemples :
Paul s'est caché pour qu'on le laisse en paix.
Paul s'est caché de peur qu'on ne le voie.
84
une locution conjonctive : pour que, afin que, de sorte que, de crainte que, de
peur que.
Remarque : les locutions de peur que et de crainte que sont suivies, en langue
soutenue, d'un ne explétif, sans valeur négative (à ne pas confondre avec la
négation ne...pas).
Exemples:
Il s'est caché de peur qu'on ne le voie.
(= pour qu'on ne le voie pas)
Exemple :
Viens, que je boutonne ton manteau !
(= afin que je boutonne ton manteau)
Exemples :
Il a révisé jour et nuit de sorte qu'il a réussi son examen.
(= si bien que)
(Consécutive : résultat atteint)
85
Dans ces cas, il faut identifier clairement la nuance de sens, le mode utilisé (i.e l’indicatif
pour la conséquence et le subjonctif pour le but) et éventuellement le mot subordonnant.
Il faut retenir en conclusion que la proposition subordonnée conjonctive complément
circonstanciel de but, appelée finale, établit un rapport logique avec le fait de la
principale dont elle dépend. Elle en exprime le résultat souhaité ou évité. Elle est
introduite par une conjonction ou locution conjonctive de subordination et elle est
toujours au subjonctif.
Autres moyens d’exprimer le but
Préposition + infinitif : de manière à, de façon à, en sorte de, de peur de, de
crainte de, dans le but de, dans l’intention de, dans l’espoir de, dans le souci de,
dans la perspective de
Exemples :
Ils étudient de manière à obtenir une excellente note au test.
Ils étudient de façon à obtenir une excellente note au test.
Ils étudient de sorte d’obtenir une excellente note au test.
Ils étudient de peur de ne pas obtenir une excellente note au test.
Ils étudient de crainte de ne pas obtenir une excellente note au test.
Exemples :
Pour la simplicité des démarches, je vous propose de vous inscrire par Internet.
Elle ne sort pas de chez elle de peur de la colère de son père.
Il fait des heures supplémentaires en vue d’une promotion.
Mots exprimant le but : ambition, but, détermination, dessein, intention, objectif, objet,
projet, propos, résolution, visée, volonté, vue
86
une proposition subordonnée circonstancielle de cause.
87
Exemple :
Je ne t'ai pas répondu, j'étais occupé.
Un participe présent ou un gérondif.
Exemple :
Étant occupé, je ne t'ai pas répondu.
Un groupe nominal précédé d'une préposition : à cause de, grâce à, en
raison de.
Exemple :
En raison d'une grève, les trains ne circuleront pas demain.
Un adjectif ayant la fonction d'épithète détachée.
Exemple :
Fatiguée, je me suis endormie.
Exemple :
J'ai été absent hier, si bien que je dois rattraper les cours.
Le mot introducteur d'une proposition subordonnée circonstancielle de
conséquence peut appartenir à différentes classes grammaticales. Ce peut
être :
une conjonction de subordination : de sorte que, si bien que, au
point que, de façon que, de manière que.
Exemple :
Je t'aide de sorte que tu puisses te reposer ce week-end.
un adverbe d'intensité placé dans la principale (si, tellement, tant) et
la conjonction de subordination que introduisant la proposition
subordonnée. Ces deux mots sont mis en corrélation.
88
Exemples :
Il est si grand qu'il ne peut pas passer la porte.
Il a tant travaillé la grammaire qu'il connaît toutes les
propositions par cœur.
Remarque : La cause est exprimée implicitement dans la proposition
principale.
Exemple :
J'ai été absent hier si bien que je dois rattraper les cours.
cause explicite conséquence implicite
La conséquence peut également être exprimée par d'autres moyens que par une
proposition subordonnée (leçon no 30) :
une proposition coordonnée à une autre par la conjonction de
subordination donc.
Exemple :
Je fais du sport, donc je maigris.
un lien implicite entre deux propositions juxtaposées.
Exemple :
Je fais du sport : je maigris.
un adverbe : c'est pourquoi, ainsi, aussi.
Exemple :
Je fais du sport, ainsi je maigris.
89
Exemple : Si j'ai assez d'argent, je m'achèterai cette voiture.
Remarque : Dans la langue littéraire soutenue, l'irréel du passé peut être exprimé par le
plus-que-parfait du subjonctif.
Ex. : S'il eût pu venir, il l'eût fait.
90
La subordonnée est à l'indicatif après les conjonctions
suivant que, selon que, dans la mesure où.
Exemple: Selon qu'il réussira ou non son examen, il partira en vacances ou il restera
chez lui.
Elle est au subjonctif, après à (la) condition que, à moins que (souvent suivi
d'un ne explétif), à supposer que, en admettant que, pour peu que, pourvu que, soit que...
soit que.
Remarque :
C’est le contexte qui permet de distinguer le potentiel de l'irréel du présent car tous
deux utilisent les mêmes temps.
Ainsi la conjonction Si peut introduire une subordonnée : hypothétique, oppositive ou
concessive, consécutive, interrogative indirecte.
Exemple :
Prépositions : sans, en cas de, à moins de, faute de, quite à,….
Adjectifs : aléatoire, éventuel, incertain, possible, probalbe,...
Substantifs : hypothèse, probabilité, supposition, condition,….
Verbes : imaginer, supposer, admettre
Autres : dans ce cas, dans le cas contraire, autrement, sans cela, faute de quoi, …
91
A RETENIR
1. Expression de l’opposition
La proposition subordonnée d'opposition (oppositive) est une proposition qui assume
la fonction de complément circonstanciel d'opposition du verbe principal dont elle
dépend. Elle indique un rapport d'opposition entre deux faits concomitants,
indépendants l'un de l'autre, sans être contradictoires, sans que l'un fasse obstacle à
l'autre (contrairement à la subordonnée de concession).
Exemple :
Paul joue alors que Catherine travaille.
Proposition A Proposition B
Les faits mis en parallèle et exprimés par les propositions A et B sont opposés.
Cependant le fait de la proposition A est indépendant du fait de la proposition B et
n'entre pas en contradiction avec lui. Ainsi le fait que Paul joue n'empêche pas le fait
que Catherine travaille.
92
subordination : quand, alors que, tandis que, pendant que, bien loin que, sans que, au lie
u que (opposition négative).
Remarques :
On confond souvent subordonnée d'opposition et subordonnée de concession.
Pourtant, même si elle marque bien une opposition entre deux faits (comme
l'oppositive), la subordonnée de concession met surtout en valeur leur aspect
contradictoire et logiquement incompatible.
Exemples :
Paul joue alors que Catherine travaille. (Subordonnée oppositive)
Proposition A Proposition B
Paul joue alors qu'il a des devoirs pour demain. (Subordonnée concessive)
Proposition A Proposition B
Les deux faits des propositions A et B sont opposés dans les deux phrases ; mais
dans la phrase 1, la proposition B n'est pas en contradiction avec
la proposition A ; alors que dans la phrase 2, la proposition B devrait empêcher
93
logiquement l'existence du fait de la proposition A : Paul a des devoirs, donc il
ne devrait pas jouer ; or il joue quand même.
Souvent, seul le contexte permet de les distinguer.
Les subordonnées d'opposition ont souvent une valeur très proche
des subordonnées temporelles, elles utilisent d'ailleurs les mêmes
subordonnants. Seul le sens de la phrase, le contexte, permet de les distinguer.
Exemples :
Alors que je me promenais dans la rue, je fis la rencontre d'une vieille
connaissance. (Subordonnée temporelle)
Alors que je me promenais dans la rue, ma mère préparait le dîner.
(Subordonnée oppositive)
94
Introduite par une conjonction ou locution conjonctive de subordination, elle est en
général à l'indicatif.
2. Expression de la concession
La proposition subordonnée de concession, appelée aussi concessive, est une proposition
qui joue le rôle de complément circonstanciel de concession du verbe principal dont
elle dépend.
Contrairement à la subordonnée oppositive, elle exprime une contradiction entre deux
faits dépendants l'un de l'autre : le rapport de cause à effet attendu est alors démenti.
Exemple :
Bien que Kamel soit fatigué, il continue à travailler.
Proposition A Proposition B
Dans cette exemple, le fait exprimé par la proposition A est opposé au fait exprimé par
la proposition B et devrait logiquement empêcher l'existence de B : Kamel étant fatigué,
il ne devrait pas continuer à travailler ; pourtant, il le fait. La cause n'a donc pas l'effet
attendu.
Les faits des propositions A et B sont, dès lors, opposés et contradictoires :
la proposition A exprime donc une concession.
95
un système corrélatif constitué d'un adverbe, d'un adjectif indéfini ou d'un pronom
relatif suivi de que :
si/tant/tout/aussi/quelque... que, encadrant un adjectif, un participe ou un
adverbe, restent invariables;
Exemples :
Evitez de confondre :
96
quelque (adverbe) + adjectif + que;
Déclencheur
97
Début de l’interaction
Exercice 1
Faites une seule phrase complexe comportant une subordonnée circonstancielle de
temps avec les deux propositions proposées. Attention au mode du verbe commandé par
le choix du subordonnant.
a) Monsieur Jourdain a perdu la tête. Il a rencontré la marquise.
b) Les applaudissements éclatèrent dans la salle. Le comédien entra sur scène.
c) Nicole éclata de rire. Elle aperçut l'accoutrement de son maître.
d) Monsieur Jourdain organisa une grande fête. Il apprit que la marquise allait venir.
e) Le maître de danse répète son ballet. La marquise vient.
f) Dorante devint très amical. Il comprit que Monsieur Jourdain était riche.
Exercice 2
98
Reliez les deux propositions en exprimant le but :
3. Il ne fait pas le bruit. Il réveille l’enfant qui dort (pour, de crainte de, afin de, de
peur de)
4. Je lui ai laissé mon adresse. Il sait où me rejoindre (pour que, afin que)
5. Il cache la lettre. Je ne la lis pas (pour que, de crainte que, afin que, de peur que)
8. Je vais t’expliquer par où passer. Tu ne te perdras pas (pour que, de crainte que,
afin que, de peur que)
10. l éduque bien ses enfants. Ils deviennent des criminels (pour que, de crainte que)
Exercice 3
1. Je travaille bien……………………..réussir
7. Il insiste………………….tu viennes
Exercice 4
99
Relie les propositions par une locution conjonctive qui exprime la conséquence. :
Exercice 5
1. Plusieurs espèces animales et végétales ont disparu parce qu’on dégrade leur
environnement.
3. Il a pris un coup de soleil parce qu’il est resté longtemps sur la plage.
Exercice 6
Complétez les dialogues suivants avec parce que, puisque / puisqu', grâce à et à cause
de. :
- Bon, Marina, ……….tu n'es pas d'accord, nous n'irons pas en vacances cette
année.
2. - Comment a-t-il pu acheter cet appartement si cher ?
Exercice 7
100
Choisissez le bon subordonnant parmi ceux proposés entre parenthèse
1. Nos voisins pourront se rendre à leur chalet ________ la route soit ouverte. (à
condition que, quoique)
2. Peu importe l’heure à laquelle arrivera le courrier spécial
__________________________________le contrat soit signé par les deux parties
(bien que, pourvu que)
3. ______________________________________________________ ce témoin
dise la vérité, la partie adverse devra revoir toute sa démarche.
1. (En admettant que, bien que)
4. Cette année, notre équipe de soccer ne se rendra pas en finale
________________________________________________________ elle ait
remporté le championnat l’année dernière. (à supposer que, bien que)
5. ________________________________________________________ les prix des
produits biologiques se mettent à baisser, les consommateurs se laisseront
sûrement attirer par cette nouvelle approche alimentaire.
a. (À supposer que, Quoique)
6. ________________________________________________________ le
téléphone cellulaire soit d’une très grande utilité, plusieurs souhaitent qu’on
interdise aux gens de s’en servir au volant d’un véhicule.
7.3 RÉFÉRENCES
- https://www.espacefrancais.com/lexpression-de-la-circonstance//
- https://www.etudes-litteraires.com/propositions-subordonnees.php
101
LEÇON 8 : NOTIONS SUR LA REDACTION DE TEXTES :
LE TEXTE NARRATIF ET LE TEXTE ARGUMENTATIF
8.0 INTRODUCTION
Dans le cours de français, la rédaction est présente sous plusieurs formes (lettre,
narration, description, etc …) durant toutes les années d’étude. Les élèves sont préparés à
l'exercice dès le début avec les fameuses expressions écrites. Mais plus ils avancent en
niveau, plus l'exercice est exigeant et demande de la préparation et de la méthodologie.
Pour réussir cet exercice, mieux vaut avoir une bonne idée de la meilleure façon de
rédiger. La plus part du temps, les élèves ont le choix entre deux sujets à traiter : un
sujet d'invention (ou d'imagination) et un sujet de réflexion.
Les apprenants sont évalués sur la qualité de l'expression écrite, l'usage approprié de la
langue et l'orthographe, ainsi que leur capacité à organiser leurs arguments.
Dans cette leçon, nous allons nous focaliser sur la rédaction de deux types de texte: le
texte narratif et le texte argumentatif.
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8.1 RÉSULTATS ATTENDUS
Construction de la narration :
Le récit est l’histoire raconté par l’auteur avec ses personnages, ses lieux, ses acteurs, ses
actions, etc...
On distingue quatre formes principales de discours. Parmi-elles il y a la narration. Elle
sert à rapporter des événements et à les situer dans le temps. Elle est la base de tout récit.
Les événements rapportés (racontés) se déroulent dans une durée et suivent la structure
narrative dont les principales étapes sont les suivantes:
c. Introduction : Situation initiale (noms des personnages ou du personnage
principale, lieu, temps…)
d. Développement :
Un élément de rupture
Un développement dynamique du récit avec ses péripéties,
e. Conclusion :
Les temps de base sont les temps qui font avancer l'action, ceux des événements du
premier plan.
103
Ex : Il avait entendu un cri; il ouvrit la porte; personne. Il n'oserait plus jamais
sortir désormais.
Le rêve
Une dure journée venait de prendre fin, alors que je rentrai à la maison.
Elle était étrangement sombre or il faisait encore jour dehors. Tout en
essayant de repérer l’interrupteur, je ressentais une légère brise qui me
caressait le visage.
A cet instant, je trébuchai pour me retrouver nez à nez avec des cadavres
humains...
Une lumière m’aveugla quand j’ouvris les yeux m’obligeant à les cligner
plusieurs fois pour m’y habituer. Je découvris alors que j’étais étendu à
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côté du bureau, ce n’était qu’un rêve ! Ma tête me faisait terriblement
mal. J’étais tombée du lit. Ma mère m’appelait. Je jetai un rapide coup
d’œil à la montre. Malheur. Il était huit heures moins cinq.
b. Témoignage :
INTRODUCTION
C’était un lundi comme les autres, les oiseaux gazouillaient, le soleil de midi me
donnait de légers maux de tête. Ce jour-là un fait inaccoutumé se passa : alors
que les élèves entreprenaient lentement leurs chemins habituels de retour à la
maison, un son strident résonna.
DEVELOPPEMENT
A ce moment-là, plusieurs têtes se retournèrent pour identifier l’origine de ce
bruit. En fait, un malheur venait d’avoir lieu : une voiture venait d’esquiver un
jeune motard imprudent, mais par malchance la moto s’était écrasée contre le
mur. La victime souffrait le martyre, sa jambe et était gravement blessée, et du
sang recouvrait son pantalon. Ce n’était autre qu’un élève de 3éme année. Le
conducteur prit de panique, appela l’ambulance alors qu’un de nos professeurs fit
appel à la police. Quinze minutes plus tard, la sirène de la gendarmerie ainsi que
celle des urgences retentirent. Pendant que les brigadiers notaient les déclarations
des témoins et prirent les mesures nécessaires pour établir un constat, les
infirmiers donnaient les premiers soins à la pauvre victime.
CONCLUSION
On sut par la suite que la victime réussit à s’accrocher à la vie et qu’il allait
pouvoir revenir à l’école au plus vite.
Élément déclencheur
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Tache individuelle Soit le sujet : « Un week-end à... avec mon copain/ma copine »
L’objectif du discours argumentatif consiste à propos d’un thème (un sujet) de soutenir
une thèse (un point de vue, une opinion) qui réponde à une problématique. Il faut
convaincre un adversaire, soit pour modifier son opinion ou son jugement, soit pour
l’inciter à agir.
Quelques exemples pour mieux faire comprendre ces notions :
Un thème est un sujet de discussion plus ou moins précis, délimité : le tabac, les usages
du tabac, les usages sociaux du tabac, les méfaits du tabac, tabac et drogue, tabac et
addiction…
Une problématique est formulée sous forme d’une question à propos du thème : le tabac
est-il dangereux ? Pourquoi les jeunes gens fument-ils ? Quels sont les usages du
tabac ?...
Une thèse est une réponse à cette problématique, une prise de position tranchée ou
nuancée : oui, fumer est dangereux… Fumer est dangereux, toutefois la quantité, le type
de pratique et l’attachement au produit nuancent le pronostic…
Argumenter, c’est donc définir la stratégie la plus efficace, la plus habile pour
106
ébranler des contradicteurs, faire douter un adversaire, faire basculer les indécis,
contredire une thèse opposée, critiquer une position contraire ou éloignée,
démontrer avec rigueur, ordre et progression,
se mettre en valeur,
servir une cause, un parti, une foi…
marquer les esprits par des effets de logique, de présentation, de mise en
perspective, des procédés oratoires…
Ainsi pour argumenter, il faut suivre des étapes bien précises en vue de réussir une bonne
argumentation, ces étapes se résument en :
les mots-clés :
L’étape indispensable pour réussir une argumentation est d’abord de souligner les
mots clés en les définissant afin de bien se positionner dans le devoir.
les arguments
La deuxième étape pour argumenter est d’abord de trouver les arguments utilisés
selon notre opinion (pour ou contre) accompagnés de quelques exemples.
la rédaction :
La dernière étape est de rédiger l’argumentation, le devoir doit être bien présenté sous
forme de trois parties bien séparées avec un saut de ligne et un alinéa, la première partie
A. Introduction :
· annoncer le sujet.
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· Annoncer le plan du devoir en annonçant les arguments utilisés.
B. Développement :
C. Conclusion
Pour bien réussir son devoir, il faut bien le présenter, sans oublier de ne pas énumérer les
arguments les uns après les autres mais plutôt d’utiliser des liens logiques pour les lier.
Les exemples aussi doivent être introduits grâce à d’autres liens logiques, le correcteur
prend en compte les compétences de l’élève au niveau de la langue française, il évalue
aussi l’organisation et la présentation du devoir mais aussi la compréhension du sujet et le
choix des arguments et exemples.
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Déclencheur
109
Connectez-vous au lien ci-après et Faites les exercices proposés
http://www.academia.edu/6093637/Exercices_sur_le_texte_Argumentatif?
auto=download
8.3 RÉFÉRENCES
https://www.espacefrancais.com/la-these-les-arguments-et-les-exemples/
http://www.alloprof.qc.ca/BV/Pages/f1450.aspx
BIBLIOGRAPHIE :
Abbadie, C. et al. (2003), L’expression française orale et écrite, Paris : Collection FLE.
Caquineau-Günduz M.-P., Delatour Y., Girodon J.-P., Jennepin D., Lesage-Langot F.,
Somé P., Les 500 exercices de grammaire, Hachette, 2007.
D. Dumarest & M-H. Morsel, Les Mots, A2-C1 (corrigés inclus). Origine, formation,
sens, PUG, 2017.
G. Cislaru, C. Claudel, M. Vlad, L’Écrit universitaire en pratique (exercices
autocorrectifs), DeBoeck supérieur, 2017.
Autres manuels recommandés :
M. Barthe & B. Chovelon, Expression et style (corrigés intégrés). Perfectionner son
expression en français, PUG, 2015.
Morsel M.-H., Richou C., Descotes-Genon C., L’Exercisier, PUG, 2010.
Poisson-Quinton, S. (2005), Grammaire expliquée du français, Paris : Clé international.
SITOGRAPHIE
http://www.cnrtl.fr
http://www.linguee.fr
http://www.expressio. rf
Expressio est un dictionnaire des expressions idiomatiques du français.
http://leconjugueur.lefigaro.fr/
http://www.ccdmd.qc.ca/fr/
http://www.lepointdufle.net/
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RÉPONSES AUX QUESTIONS DE RÉVISION
1.3 RÉPONSES AUX QUESTIONS
Question 1 :
a) Agréable
b) marrant
c) Solitude
d) Vertical
d) Haïr
f) Lunaire
Question 2 :
a) Pays, paysan, dépaysé, paysage, paysagiste
b) Payer, impayé, prépayé
c) Le son /k/ s’écrit « c »devant voyelle « a » et s’écrit « qu » devant voyelle « e »
Question 1 :
a) chaleureux, enthousiaste : épithètes liées
b) clément : attribut
c) furieux : épithète détaché
d) fatigué : attribut
Question 2 :
a) belle : adjectif qualificatif
b) un arnaqueur : nom attribut
c) qui m’avait….. : Proposition subordonnée relative
d) de ma tante : complément de nom ; grande : adjectif attribut
e) ma : déterminant possessif
f) que mon père a acheté : proposition subordonnée relative
g) à manger : complément du nom
h) événement : nom attribut
i) au chocolat : complément du nom
j) de mon quartier : complément du nom ; forts : adjectif attribut ; qui sont organisés :
proposition subordonnée relative
k) consommables : adjectif attribut
Question 1 :
Vérifiez vos réponses sur le lien électronique sur lequel se trouve la question
Question 2 :
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Pierre : qui m’avait… : proposition subordonnée relative
Leçon : de conduire : verbe à l’infinitif ; qu’il ne devait : proposition subordonnée
relative
Bonhomme : petit : adjectif qualificatif ; au nez retroussé : groupe nominal ; la face
ronde : groupe nominal
Mains : grassouillettes : adjectif qualificatif ; en plastique : groupe nominal
Rétroviseur : intérieur : adjectif qualificatif ; dont il avait : proposition subordonnée
relative
Question 3 :
a) à l’imperméable : complément du nom détective ; du suspect : complément du nom
innocence
b) d’anniversaire : complément du nom gâteau
c) en chêne : complément du nom armoire
d) à la voix : complément du nom chanteuse ; d’or : complément du nom voix
Question 4 :
a) dont tu m’avais parlé : livre est antécédent du pronom dont
b) que j’ai pris : train est antécédent du pronom que
c) où tout serait : pays est antécédent du pronom où
d) qui a écrit : Molière est antécédent du pronom qui
Question 1 :
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e) Le maitre de danse répète son ballet en attendant que la marquise vienne.
f) Dorante devint très amical quand elle comprit que monsieur Jourdain était riche
Question 2 :
1. J’utilise la calculatrice pour vérifier mes comptes ;
2. Il a fait un crédit afin d’acheter une voiture.
3. Il ne fait pas de bruit de crainte de réveiller l’enfant qui dort.
4. Je lui ai laissé mon adresse afin qu’il sache où me trouver.
5. Il cache la lettre de peur que je ne la lise.
6. Il fait tout son effort pour avoir de l’expérience.
7. Il m’a parlé afin que je puisse l’aider.
8. Je vais t’expliquer par où passer pour que tu ne te perdes pas.
9. Il faut l’aider afin qu’il trouve une solution
10. Il éduque ses enfants de crainte qu’ils deviennent des criminels.
Question 3
1. pour
2. de sorte que
3. comme
4. de peur que
5. parce qu’
6. pour
7. pour que
8. pour que
Question 4
1. La route est tellement longue que nous partons tôt.
2. Le gâteau est si délicieux que j’en prends un autre morceau.
3. Les nouveaux voisins déradent la cage de l’escalier de sorte que les locataires ont
porté plainte.
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Question 5
1. On dégrade leur environnement de telle sorte que plusieurs espèces animales et
végétales ont disparu.
2. Il y a tellement de brouillard que tu rentreras plus tard.
3. Il est resté si longtemps à la plage qu’il a pris un coup de soleil.
Question 6
1. puisque
2. grâce à
3. parce que
4. à cause de
5. grâce à
6. puisqu’
Question 7
1. à condition que
2. pourvu que
3. en admettant que
4. bien que
5. à supposer que
6. bien que
Voir les consignes sur le lien électronique sur lequel se trouve la question.
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