LA COMPRÉHENSION DES TEXTES EN FRANÇAIS DE SPÉCIALITÉ
- Résumé par DANG Hong Anh -
Depuis 1960, d'après le développement du domaine de l’enseignement des langues et les démarches didactiques qui répondent aux différents besoins des apprenants, une terminologie est créée en rappelant plusieurs types de français à enseigner. À présent, français langue professionnelle, français à objectif spécifique, français sur objectifs spécifiques et français sur objectif spécifique sont mentionnés comme des expressions qui font référence à des demandes et des objectifs à atteindre par divers contenus et méthodologies. Afin de clarifier les priorités didactiques de chacun des types de français à enseigner, F. Mourlhon-Dallies préconise un tableau synthétique avec les principaux courants dont nous valorisons le français langue professionnelle et le français de spécialité, que nous enseignons aux étudiants en licence. Notre activité, avec une fréquence de deux heures par semaine, a pour objectif de distribuer des cours de français aux étudiants de la première et de la deuxième année d’études de la Faculté d’Electronique, Communications et Ordinateurs de l’Université de Pitesti. Une étude pendant les 56 heures de la première année du français langue professionnelle suppose « la prise de conscience des différentes logiques d’exercice des professions » (Mourlhon-Dallies, 2008 : 14). Alors qu’une étude du français de spécialité lors de la deuxième année comporte la « connaissance large d’un domaine de spécialité, de ses métiers et des discours qui y circulent » (Mourlhon-Dallies, 2008 : 13). Notre article aborde sur les caractéristiques du français de spécialité et sur l’activité prévue dans la description de la discipline d’études à la lueur d'une approche par compétences. Français de spécialité et compréhension des textes Le « terme Français de Spécialité a été historiquement le premier à désigner des méthodes destinées à des publics spécifiques étudiant le français dans une perspective professionnelle ou universitaire » en se fondant sur l’« approche globale d’une discipline ou d’une branche professionnelle, ouverte à un public le plus large possible » (Mangiante, Parpette, 2004 : 16, 17). En conséquence, le français de spécialité - une formation à moyen ou à long terme met en valeur le travail en autonomie de l’étudiant et la maîtrise des contenus de divers domaines en traitant une variété de thèmes qui se rattache à la discipline enseignée de l'enseignant. Dans ce contexte, l’approche par compétences spécifiques nous favorise un travail ponctuel et appliqué chacun des quatre savoir-faire traditionnels (écouter, lire, parler, écrire). À la fin des études, nos apprenants qui sont des étudiants en ingénierie de l’information et des systèmes doivent pouvoir connaître, maintenir, améliorer et concevoir des composants et des systèmes matériels, logiciels et de communication dans le domaine des ordinateurs et de la technologie de l’information. De la perspective de la compétence langagière, le français est une discipline au choix qui compte 56 heures de cours de travaux pratiques en deuxième année. L’objectif majeur est l’enrichissement du vocabulaire spécialisé appartenant au domaine de leur formation. En effet, grâce à l’étude du français de spécialité, les étudiants doivent être capable d'acquérir la compétence d’expression orale ou écrite dans des situations de communication professionnelle ou socioculturelle diverses; de développer des stratégies d’apprentissage pour améliorer la compétence linguistique requise par les besoins du travail en équipe ou en autonomie; d'identifier et d'utiliser des outils linguistiques propres au métier pour lequel ils se préparent. L’étude du français doit répondre au mieux aux exigences du marché du travail des jeunes diplômés, autrement dit le futur ingénieur «celui qui va expertiser un système informatique déjà en place […], qui rassemble les doléances et les espoirs, qui en fait la synthèse ou le compte-rendu et qui esquisse le premier la direction à prendre sous la forme des préconisations.» (Mourlhon-Dallies, 2008 : 74). Selon les tâches pratiques et linguistiques que les ingénieurs vont accomplir dans leur travail, le français de spécialité implique l’étude du lexique et de la grammaire de spécialité mettant l’accent sur l’exercice des actes de paroles les plus utilisés dans ce domaine. Le support matériel de l’activité sont des textes authentiques dans le domaine des ordinateurs et de la technologie de l’information dans les revues ou sur les sites web de spécialité. Suivant le degré d’évolution des étudiants et une démarche progressive du plus simple au plus complexe, il y a environ 400 mots dans ces textes au début de l’année et 600 mots à la fin du deuxième semestre. En effet, pour évaluer la réussite de la compréhension des textes de spécialité, on doit examiner (1) des compétences acquises pour maîtriser le domaine de spécialité, (2) la maîtrise du roumain, (3) une bonne connaissance du français général. Dans ce domaine, la compréhension des écrits a pour but de faciliter la pratique et l'acquisition des informations de spécialité, des compétences de recherche en ingénierie de l’information et des systèmes chez l'apprenant. Alors, la démarche didactique permet d'atteindre des objectifs généraux et opérationnels. Pour atteindre le but essentiel du cours, nous suivons un processus de 3 étapes: Première étape: la réception du texte et l'identification du sujet à l’aide des mots marqués en gras qui leur donnent les premiers indices et qui leur permettent de trouver facilement la réponse à la question de l’enseignant. La mise en page clarifie la structure du texte et la source citée à sa fin indique aux étudiants un site web spécialisé et des contenus. Cette première approche du texte « met en jeu une mémoire sensorielle qui saisit des impressions visuelles sous forme d’images de mots; elle retient ces photos des mots pendant peu de temps, environ un quart de seconde, puis effectue une première sélection des mots (dans le corpus d’informations données).» (Desmons, 2005 : 48). Alors, il est obligatoire que les étudiants effectuent tout de suite une lecture silencieuse du texte en individuel sans s'arrêter en dépit des lacunes de vocabulaire et sans dictionnaire. Chacun obtient son propre rythme de lecture, ses propres compétences linguistiques et référentielles en sélectionnant des mots qui sont enfin transférés régulièrement dans la mémoire à long terme. Deuxième étape: la lecture à haute voix et la maîtrise de la prononciation en français des étudiants. Principaux soucis de l’enseignant: La fidélité, l’expressivité, la cohérence obtenues par le respect des signes de ponctuation et des articulateurs logiques. Après la lecture, chaque étudiant crée trois listes différents: (1) les termes dont il connaît le sens, (2) les termes dont il ne connaît pas le sens, mais auxquels le contexte offre une possible signification, (3) les termes dont il ne connaît pas le sens et que le contexte n’explique pas. On remarque que la plupart des mots totalement inconnus appartiennent au français général. D’abord, chaque étudiant présente sa liste de termes connus et propose leurs équivalents roumains. Et puis, ce sont les termes qui trouvent leur signification à l’aide du contexte. Ces termes peuvent faire référence à leurs significations en anglais ou être expliqués grâce aux divers contextes. Enfin, on travaille avec des termes dont la signification reste inconnue pour les étudiants en deux étapes: d’abord on note les termes au tableau noir. Puis, l’enseignant propose des exercices de compréhension écrite suivant le modèle offert par le CECRL. Dans le processus de faire ces exercices, les étudiants constatent que malgré la méconnaissance des mots écrits sur le tableau noir, ils arrivent à accomplir les tâches et extraire les idées essentielles du texte sans avoir trop de difficultés à surmonter. Troisième étape: La prise en compte du lexique totalement inconnu. Les étudiants d’abord utilisent les dictionnaires pour trouver les équivalents roumains des mots. Ensuite, on les étudie du point de vue morphologique et on remarque qu’il y a des noms, des verbes et des adjectifs auxquels les apprenants trouvent les familles lexicales, les synonymes ou les antonymes. Enfin, les apprenants font des exercices à trous en remplissant les blancs par les mots appropriés ou en faisant correspondre les termes et leurs définitions. La compétence de compréhension des écrits spécialisés chez les étudiants en ingénierie de l’information et des systèmes se développe en utilisant des textes du domaine pour répondre à leurs intérêts professionnels. Cette démarche didactique propose des activités fondées sur les connaissances de spécialité et linguistiques des apprenants pour leur favoriser la connaissance du vocabulaire de spécialité et le transfert des connaissances entre lexicologie, grammaire, orthographe et phonétique.
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