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(CRMEF) Rabat
Asmae Elghouate
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DEDICACES
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REMERCIEMENTS
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TABLES DES MATIERES
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INTRODCUTION
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Dans le cadre de la formation des enseignants stagiaires au métier de l’enseignement au
Centre Régional des Métiers de l’Education et de la Formation de Rabat nous avons effectué à
un stage pour mettre en pratique nos connaissances théoriques reçues pendant les six mois au
centre.
Ce stage, réalisé au lycée Ibn Rochd, a été marqué par une phase d’observation et une phase
de pratique. Le moindre que nous pouvons dire de ce stage, est qu’il nous a été bénéfique. Il a
été une excellente opportunité qui nous a aidé à améliorer notre personnalité et nos
connaissances et à les adapter au métier d’enseignement ainsi que pour saisir à quel point le
mise en application des connaissances acquises lors de notre cursus estudiantin. Il vise
langue française et prendre une idée générale sur les lycées marocains où perfectionne le
profil d’enseignant.
Depuis ce stage, notre compréhension diffuse a pu se clarifier et nos idées initiales un peu
vagues ont pu être affinées. Par conséquent l’objectif essentiel de notre travail est de montrer
l’enseignement de la langue française qui peut s’avérer utile pour développer les
d’une langue étrangère réside dans le fait de permettre aux apprenants d’utiliser correctement
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communicative est actuellement devenue l’objet central de l’enseignement, et c’est aussi le
Nous avons l’honneur de vous présenter le fruit de notre stage, c’est une illustration
détaillée de cette expérience émouvante, tout d’abord la première partie est divisée en deux
chapitre nous allons traiter la relation entre l’écrit et l’oral, ainsi l’influence de l’oral sur
l’écrit au début de l’apprentissage, puis nous allons interroger sur les caractéristiques de l’oral
l’oral.
Ensuite, nous allons travailler la deuxième partie qui sera consacrée à l’élaboration de l’axe
cet axe nous évoquerons, d’abord l’élaboration d’une grille pour déterminer les difficultés de
données sur les difficultés des apprenants, pour passer à l’analyse des données et
catégorisation de ces difficultés, en outre nous allons préparer un dispositif expérimental pour
proposer quelques pistes pour améliorer la compétence de l’oral chez les apprenants.
l’oral et à l’écrit.
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La compréhension orale est l’une des compétences les plus difficiles, mais la plus
importante et qu’elle est généralement placée au début de l’apprentissage pour permettre aux
Dans une classe de FLE, en particulier, au niveau du cycle secondaire nous avons
remarqué que les apprenants trouvent des difficultés à la compréhension orale et ils ne sont
C’est pour cette raison que notre travail se focalise sur la problématique suivante : les
devrions répondre :
Pour apporter des réponses à notre problématique nous proposerons les hypothèses
suivantes :
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Les enseignants devraient entraîner leurs apprenants à la compréhension orale
et leur adapter des activités amusantes et variées selon leurs goûts et niveaux
de langue.
Parmi les raisons que nous avons opté pour ce sujet : D’abord la Communication en classe
est considérée comme l’une des stratégies essentielles qui favorisent l’apprentissage des
langues. A cette dernière nous ajoutons la faiblesse des niveaux chez les apprenants surtout
lorsqu’ils communiquent en langue étrangère et enfin pour constater est ce que les apprenants
ont la capacité de comprendre et de faire des échanges verbaux dans des situations différentes
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Chapitre I :
La compétence de l’oral
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langues vivantes en Europe. Il se présente aussi comme un ouvrage qui inventorie des savoirs,
savoir-faire, savoir-être, savoir-apprendre. Le Cadre européen commun de référence offre une
base commune pour l'élaboration de programmes de langues vivantes, de référentiels,
d'examens, de manuels, etc. Il décrit ce que les apprenants d'une langue doivent apprendre
pour communiquer et énumère également les connaissances et les habiletés que les apprenants
doivent acquérir afin d'avoir un comportement langagier efficace. Le C.E.C.R.L s'inscrit dans
des conceptions de politique linguistique, des conceptions culturelles et d'apprentissage
spécifique où il défend le plurilinguisme et revendique le pluriculturalisme.
1. La compétence de l’oral
1.1 Définition
La compétence :
Dans son sens actuel, le terme oral garde un aspect de son sens traditionnel ;
c’est-à dire qu’il renvoie toujours à la bouche : « oral » veut dire : « de la bouche » : qui
concerne la bouche «fait de vive voix, transmis par la voix »4
2
P. Perrenoud, Construire des compétences dès l’école. Pratiques…
3
P. Meirieu, Apprendre… oui mais comment, Paris 1989, ESF
4
Dictionnaire, le petit LAROUSSE illustré, 2006, p. 759
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aujourd’hui un domaine pas clairement identifié où l’on emmène avec soi ses
préoccupations et que l’on a du mal à comprendre.»5
L’oral est un objectif d’apprentissage visé sur un long terme tout au long du parcours
de l’élève revêt d’importants enjeux et nécessite des méthodes et des techniques de travail qui
lui sont propres ; des ressources existent dans certaines disciplines sur l’apprentissage de
l’oral.
La prise en compte de l’apprentissage de l’oral dans toutes les disciplines revêt d’importants
enjeux :
Dans les orientations pédagogiques, nous trouvons que les élèves doivent etre capable
de recevoir et de produire à l’oral c'est-à-dire ils auront la capacité Comprendre les énoncés
reçus, prendre la parole, participer de manière efficace à un échange en respectant les
5
Jean-François Halté & Marielle Rispail, L’oral dans la classe (compétence, enseignement, activités), Paris,
2005, p
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paramètres de la situation de communication, produire des énoncés en adéquation avec la
situation de communication, s’exprimer d’une voix claire, intelligible et audible, utiliser le
niveau de langue approprié à la situation de communication, respecter le point de vue
d’autrui, présenter une communication orale construite et adaptée au public (document, point
de vue, compte rendu, exposé) , utiliser le lexique approprié et respecter les règles
morphosyntaxiques.6
Une séance de compréhension orale aurait sans doute intérêt à comporter des activités
fondées sur l’écoute unique, de manière à introduire explicitement le traitement de la fluidité
orale. Nous pouvons intégrer dans chaque cours de compréhension orale un ou deux
documents sonores reprenant les apprentissages de la séance, et diffuser une seule et unique
fois. Une fois le document écouté, les apprenants échangent sur ce qu’ils ont retenu, et
l’activité s’arrête là. Le document n’est pas rediffusé. Les apprenants savent qu’ils doivent
mobiliser leur attention sur une seule écoute, ils évaluent leur compétence à la réception
immédiate et s’y entraînent progressivement. Cette forme de travail, qui se distingue des
stratégies courantes, aura besoin de trouver sa place dans le cours de compréhension orale.
Certaines activités pourraient ainsi être explicitement nommées "Écoute unique" ou
"Compréhension immédiate", et devenir des pratiques habituelles parallèlement aux pratiques
réitératives.
Cela suppose qu’il nécessaire de prévoir des consignes de compréhension qui soient
compatibles avec ce type d’écoute. Les activités de compréhension orale sont en effet souvent
conçues d’une manière qui incite à segmenter et repasser plusieurs fois le document travaillé :
une série de questions – y compris sous la forme minimaliste du QCM – exige une attention à
la lecture des consignes, et un temps de réponse qui s’accommodent mal d’une seule écoute.
L’une des activités les mieux adaptées à ce type d’écoute est sans doute la reformulation. Elle
6
Les orientations pédagogiques du lycée et du collège
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permet de concentrer l’attention sur la seule activité de réception. C’est une forme de travail
sans doute plus exigeante, la consigne ne fournissant aucune aide à la compréhension, mais en
même temps cognitivement plus naturelle, dans la mesure où elle se rapproche de l’écoute en
situation ordinaire. Les mises en œuvre peuvent être diverses.
L’enseignant marocain peut choisir par exemple de traiter dans ce cadre des
documents fabriqués ou authentiques liés aux points traités dans l’unité, un récit continu que
les apprenants écoutent par épisode, séance après séance, un document radio, etc.
Or, ce qui concerne les stratégies de la production oral nous trouvons Paul Cyr (1998) 7
qui a proposé l’analyse les différents types de stratégies et en explique les spécificités de
chacune. Ainsi, il distingue les stratégies dites directes qui englobent les stratégies
mnémoniques, cognitives et compensatoires et les stratégies dites indirectes qui concernent
les stratégies métacognitives et socio-affectives.
7
Paul Cyr, 1998, Les stratégies d’apprentissage, Paris,Clé Internationale
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Chapitre II: La
complémentarité de l’oral et de
l’écrit
Les relations entre oral et écrit en didactique des langues étrangères ont une histoire pour
le moins mouvementée. Privilégiés ou bannis à tour de rôle, l’oral et l’écrit ont été le plus
souvent l’objet d’une dichotomie avant que l’on puisse les penser en interaction: après que
l’écrit ait longtemps prévalu, la communication nécessitant le recours à l’oral est devenue
l’objectif visé ; puis, à partir des années 1950, le tout oral s’est imposé avant que l’écrit ne
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retrouve sa place dans les années 1970 ; enfin, depuis 2001, la perspective actionnelle oblige à
repenser les liens entre oral et écrit, en compréhension et en production.
1: La relation l’écrit/l’oral
Oraliser laisse des traces toujours présentes quand à l’élève passe à la rédaction. La
similitude des traces orales avec les traces écrites est parlante. Les élèves peuvent se
remémorer les successions de phrases employées, les mots utilisés, les idées ou les hypothèses
qui ont émergées. Ils peuvent alors s’en servir pour les transcrire à l’écrit. Cela permet tout
d’abord d’éviter la page blanche. Les idées sont encore fraiches et présentes à leur esprit.
L’élève peut avoir besoin de mettre par écrit quelques mots ou idées, qui lui permettront de ne
pas se perdre.
La question de la relation entre oral et écrit intéresse prioritairement les linguistes et les
didacticiens. Elle devrait donc être envisagée avec rigueur et méthode. L’environnement
culturel est toutefois moins neutre : très souvent, l’oral est utilisé afin de catégoriser les
locuteurs et, parfois, l’écrit constitue un appui pour accentuer cette critique à l’endroit de
certains usagers. La présentation scolaire de la langue parlée n’échappe pas à ce travers :
l’écrit est là encore au service d’une dévalorisation de la langue parlée qui met à mal
l’équilibre que l’on pourrait attendre.
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2 : l’oral influence l’écrit en début d’apprentissage
Quoique les recherches qui se sont interrogées sur le rôle de l'oral en tant que facteur
facilitateur en compréhension textuelle soient rares, plusieurs ont souligné les liens existant
entre la lecture et l'écriture. L’apprenant se sert de l'oral comme stratégie de compréhension
en début d'apprentissage. En effet, il y aurait à l'écrit une période de pré-écriture qui
correspondrait à la période dite pré-linguistique à l'oral. Chez les jeunes au niveau préscolaire,
la langue écrite est apprise de façon naturelle en associant les graphèmes (unités distinctives
de l'écriture) à la langue écrite et en extrapolant la relation qui existe entre le graphème et le
phonème (unité distinctive de l'expression phonique). Lors de leurs premières productions, les
apprenants produisent des énoncés écrits qui offrent une forte ressemblance avec ceux de la
langue orale. La dérivation de règles se fait à partir de l'effort à vouloir calquer l'oral lors de
l'écrit.
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Par oral, nous entendons un discours en interaction exprimé et transmis de vive voix;
formulé par le moyen de la parole. A l'opposé, l'écrit est lui exprimé à travers des graphies, il
est consigné dans le temps et l'espace. Pendant longtemps, la place de l'oral et de l'écrit en
didactique des langues a varié en fonction des dominances linguistiques auxquelles on se
rattachait. Aujourd'hui, la question de la priorité de l'oral ou de l'écrit ne se pose plus
vraiment. C'est en fonction des besoins langagiers et linguistiques des apprenants que l'accent
sera mis sur l'un ou sur l'autre.
La communication écrite se caractérise par l’absence de contact direct (voix, corps) entre le
scripteur et le destinataire. Au moment de la production, le scripteur qui ne partage pas le
même espace spatio-temporel que le destinataire, lequel peut d’ailleurs être complètement
virtuel.
« Ce décalage dans le temps et cette absence dans l’espace impliquent des contraintes
spécifiques à la production écrite :
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L’élaboration d’un discours en continu (phrases complexes, liens logiques, cohésion
textuelle) car il n’y aura pas d’interruption.
Le texte écrit est donc un tout, lisible, clair, construit et achevé pour une meilleure
réception possible. »
Tableau représentant des caractéristiques de l’oral et de l’écrit :
Parfois la frontière entre l’écrit et l’oral est difficile à tracer. Il existe des formes « hybrides
» que C. Kerbrat-Orecchioni a inventorié, comme, par exemple, l’oral secondairement
scripturalisé (des interviews téléphoniques destinées à la presse), l’écrit oralisé (lors d’un
cours, l’enseignant oralise ses notes, les étudiants transforment en notes le message oral),
l’enchevêtrement de l’oral et de l’écrit dans ces situations « oral-graphiques » (constantes en
contexte didactique, et fréquentes en contexte de travail), dans lesquelles la communication
exploite simultanément les deux types de matériaux.
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