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GRAMMAIRE CONTRASTIVE DU FRANÇAIS ET DES LANGUES BANTU.

Plan :
0. Préliminaires.
1. Recommandations (PRD)
2. Indication bibliographique.
3. Délimitation du sujet
4. Contenu du cours.
1. Termes
1.0. Grammaire
1.0. Grammaire contrastive (ou de correspondance)
1.0. Grammaire descriptive.
1.0. Grammaire de l’émetteur
1.0. Grammaire d’interprétation (de récepteur)
1.0. Grammaire et linguistique.
1.0. Notes concluantes
2. Etude de cas
2.0. Généralité
2.1. Le français et les langues bantu
2.2. Niveau phonologique
2.2.1. Les sons vocaliques.
2.2.2. Les sons semi-vocaliques
2.2.3. Les sons consonantiques.
2.2.4. Les éléments supra segmentaux (ton, quantité, accent)
2.3. Niveau morphologique
2.3.1. Différentes catégories ou neuf parties du discours français
2.3.1.1. Le nom
2.3.1.2. L’article
2.3.1.3. L’adjectif
2.3.1.4. Le pronom
2.3.1.5. Le verbe
2.3.1.6. L’adverbe
2.3.1.7. La préposition
2.3.1.8. La conjonction
2.3.1.9. L’interjection
2.4. Notes concluantes.
3. Africanismes
3.0. Généralité
3.1. Africanismes formels
3.2. Africanisme sémantiques
3.3 Notes concluantes
4. Conclusion
4.1. Intérêt de la linguistique Africaine.
4.2. Apprentissage des langues étrangères secondes (EIE)
4.3. Le rôle du maître.
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0.1 PRÉLIMINAIRES

1. RECOMMANDATIONS
Dans cette rubrique, nous nous proposons d’une part de donner l’image de la
société congolaise en faisant une analyse à froid et d’autres part de mettre en évidence le rôle que
l’étudiant est appelé à jouer dans cette société qui va le consommer.

LA SOCIÉ TÉ CONGOLAISE
En un mot, l’image est très sombre ; caractérisée par des antivaleurs qui se sont installée dans
toutes les couches de la population.
L’étudiant est appelé à acquérir l’exercice de vertu cardinale (discipline
individuelle et collective, probabilité intellectuelle et morale accès sur le rejet du mensonge, de la
médisance, de l’injure facile, de la haine, de la jalousie, de la calomnie, de l’irrationnel)
L’étudiant doit s’exercer à acquérir les sens de l’objectivité, de la transparence, de
l’ordre et de la justice. Pour arriver à cela, nous demeurons persuader que la concrétisation de trois
lettres P.R.D c’est-à-dire la ponctualité, la régularité et la discipline librement consenti.
Cela permet à coût sûr, la réalisation de trois (3D) à savoir le devoir d’état dans la
dignité et la discipline librement consentie.
Tout ceci exige une praxéologie accès sur la discipline individuelle, collective et
entrainante dans l’observance stricte de la rigueur.

0.2 INDICATION BIBLIOGRAPHIQUE


1) CAUSSAT, Pierre et alü, la linguistique, Paris, Larousse, 1997.
2) DUBOIS, Jean et alü, Dictionnaire de linguistique ; Paris, Larousse 1973
3) DUCROT, oswald et Todorov, Tzvetan ; Dictionnaire Encyclopédique des sciences du
langage, Paris, seuil, 1972.
4) FUCHS, Cathérine et LEGOFFIC, Pierre, Initiation aux problèmes de linguistique
contemporaine, Paris, Hachette université, 1975.
5) GOSSE, André ; Grevisse, le bon usage, grammaire française, Paris-Gembloux, 1986.
6) JAKOBSON, Roman, Essais de linguistique générale, Paris, Minuit, 1963.
7) MARTINE, André ; Elément de linguistique générale, Armand colin, 1970
8) MERLET, Philippe et alü, Le petit Larousse Illustré 2006.
9) MOUNIN, Georges ; Clefs pour la linguistique, Paris, Seghers, 1971
10) PERRIER, A, Obras para la ensenanza de la lengua francesa, sintesis de grammatica
francesa, Barcelona, 1980.
11) POTTIER, Bernard et alü ; Le langage, Paris, les Dictionnaires du savoir moderne, 1973.
12) RENARD, Raymond ; Mémento de phonétique à l’usage des professeurs des langues et
des orthophonistes, Bruxelles ; Didier Hatier, 1983.

0.3. DELIMITATION DU SUJET


Pour des raisons pratique et même pragmatique, en rapport avec le devenir du futur
licencié en français et langues africaines, lequel est appelé à dispenser le cours de français à des
élèves locuteurs des langues bantu comme langue première ; (très probablement dans notre
province), le présent cours sera accès sur l’étude contrastive du français et des langues bantu, dans
3

cette province, priorité étant accordée aux langues de la zone L. Vue, leur grand nombre(le
kisongye, le salampasu, le ciluba, le cine, kanyok) au chapitre consacré à ce cas.
Au point 2.0 nous reviendrons sur cette questions pour être encore lus explicite et
préciser le pourquoi du choix de telle ou telle langue

0.4. CONTENU DU COURS.


Selon l’instruction académique n°15 du 13/10/1976, il est recommandé à tous enseignant qui
débutent un nouvel enseignement d’en circonscrire le contenu. Celui-ci porte sur 5 points
essentiels il s’agit de :

- Pré requis : c’est-à-dire des préalables que l’étudiant est censé avoir intériorisé et
qui lui permettent d’être suffisamment armé pour mieux aborder l’enseignement en,
question
- Des objectifs majeurs assignés à l’enseignement
- Les parties essentielles du cours
- Une notice bibliographique
- Un mot sur les travaux pratique

Pré requis : selon le canevas qui nous à été proposé, il y a lieu de dégager comme pré requis en
moins les matières suivantes :

1. La linguistique générale ; cours d’initiation qui permet à l’étudiant d’acquérir les


principes et de portée générale applicable à n’importe quel domaine linguistique.
2. La linguistique africaine ; cours qui permet à l’étudiant d’avoir une vue d’ensemble
du fonctionnement générale des langues africaines particulièrement bantu
3. La grammaire française ; cours qui permet à l’étudiant de se familiariser avec les
sons de la langue française ainsi que le fonctionnement de celle-ci
4. La phonétique et l’orthophonie des langues africaine  ; cours qui permet à l’étudiant
de se familiarisé avec les sons des langues africaines
5. L’actualité globalisante ; car elle permet de suivre l’évolution des langues dans leur
usage quotidien.

LES OBJECTIFS
Selon le canevas proposé, il y a lieu de dégagé au moins trois objectifs, la liste étant loin d’être
exhaustive.
1) La conscientisation, la sensibilisation et la mobilisation de l’étudiant afin qu’il se dote
de valeurs morales et éthiques susceptibles de le rendre apte à être utile à sa société
2) Vise la prévision et la prévention de structure pièges auxquelles l’étudiant va se buter
dans l’apprentissage de la langue seconde (le français) qui fonctionnent hélas jusqu’à
ces jours comme langue officiel et langue d’enseignement dans notre pays. Une réalité
très amère.
3) Façonner et mieux préparer le futur prof de français qui aura un auditoire formé
d’élèves locuteurs des langues bantu comme langue première. Pour se faire, l’intéressé
devra être à même de dominer le système langagier d’étude et celui des apprenants.
4

LES PARTIES ESSENTIELLES DU COURS


Le canevas proposé ci-dessus, permet de voir qu’il ya cinq parties y compris les conclusions. Il
s’agit de :

 Les préliminaires qui sont pour ainsi dire, un entrainement comprenant la conscientisation
de l’étudiant, la documentation consultée ainsi que les précisions sur le sujet.
 La 2ème partie concerne les définitions, il s’agit en réalité d’une partie initiatique
 La 3ème partie ce sont les cas concrets qui permettent d’illustrer l’intérêt du cours ; de
montrer comment le français et les langues locales peuvent être examiné.
 La 4ème partie intitulée africanisme est le prolongement de la partie qui précède et qui
permet de mettre en évidence la forme réel du français en Afrique.
 La 5ème partie intitulée conclusion, permet de montrer et de souligner l’interaction
agissante qui existe entre la linguistique africaine et d’autres domaines linguistiques
notamment dans l’apprentissage des langues étrangères
4. Notice bibliographique ; à ce sujet nous renvoyons l’étudiant au point 0.2 ou chaque
entrée bibliographique à été présentée.
5. Un mot sur la pratique, à propos des travaux pratiques, on mettra l’accent sur la dictée, la
prononciation et les africanismes.

TERMES
Le terme et syntagmes dont le commentaire suit, découle de la première partie de
l’intitulé du cours. Il précède donc du syntagme de grammaire contrastive, celui des langues bantu
sera présenter à l’occasion de l’explication du domaine choisi pour l’étude contrastive avec le
français.

1.1 GRAMMAIRE
Pour définir le terme de « grammaire », nous allons nous appuyer sur deux
documents dont l’un est normatif et l’autre spécialisé.
Le premier document c’est le petit Larousse, illustré édition 2006 qui, à la page 521 propose les
définitions suivantes :

1. Ensemble de règles phonétiques, morphologiques et syntaxiques écrites et


orales d’une langue ou étude et description de ces règles.
2. Livre, manuel enseignant ces règles.
3. Didactique, ensemble de règles d’un art, d’une technique

Exemple : la grammaire du cinéma

Les trois aspects définitionnels proposés mettent en exergue le caractère normatif,


prescriptif de la chose. Voyons à présent ce que dit le deuxième document c’est-a-dire le
dictionnaire de linguistique (édition 73) à la page 238, il propose quatre définitions dont nous
allons retenir l’essentielle.

Premièrement, le dictionnaire de linguistique qui est un document spécialisé insiste sur le


fait que le terme de grammaire connaît plusieurs acceptions selon les écoles linguistiques. G1
cours de linguistique africaine G2 FLA
5

Deuxièmement, le caractère normatifs, prescriptif que nous venons de relever disparait et


l’accent est mis sur sa description objective

Pour ce faire, nous pouvons retenir les traits définitionnels suivants :

 La grammaire est description complète de la langue c’est-à-dire des principes


d’organisation de la langue à tout ce niveau

Il s’agit dans ce sens de description du model de compétence qui a les sujets parlant de sa
langue.

 La grammaire est la description des seuls morphèmes grammaticaux et lexicaux ainsi que
l’étude de leur combinaison pour la formation des mots et des phrases. Il s’agit dans ce cas de
ce qu’on appelle morphosyntaxe.
 La grammaire est la Description des seuls morphèmes grammaticaux en excluant les
morphèmes lexicaux. Dans ce cas, la grammaire exclue l’étude de la formation des mots et
comporte uniquement la flexion. C’est la syntaxe seul qui compte uniquement ici. On peut se
limiter à un point et examiner tous les niveaux

En grammaire générative il s’agit du modèle de la compétence de la langue en passant de la


structure profonde de la structure de surface c’est-à-dire à la représentation phonétique.

Exemple à donner.
Structure profonde 
T1.
Structure de surface. T2.
C’est donc un ensemble de mécanismes qui permet de générer toutes les phrases données.

Que ça soit au sens normatif, prescriptifs ou descriptifs, le terme de grammaire


connait d’autres emplois multiples en association avec plusieurs autres épithètes ou déterminants
avec lesquels il forme ainsi un tas de syntagmes nominaux qu’il convient à présent d’examiner
minutieusement

1.2 GRAMMAIRE CONTRASTIVE


Le petit Larousse illustré 2006, n’enregistre pas l’adjectif contrastif. Il répertorie le
substantif contraste, les adjectifs contrastants et contrastés ainsi que le verbe contraster. Nous
allons recourir au seul dictionnaire linguistique qui est un document spécialisé. A la page 123, il
propose la définition suivante : « la grammaire contrastive est la grammaire de correspondance par
laquelle on réunit sous forme unique les grammaires descriptives de deux langues. Elle a pour fin,
de donner les schèmes possibles dans une langue pour tout ensemble donner des schèmes de
construction dans l’autre langue.

Elle permet de prédire avec une certaine exactitude quelles parties de la structure de
la langue présenteront des difficultés pour les étudiants et la nature de ces difficultés.

La chose est bien claire. La grammaire contrastive ne peut opérer que sur au moins
deux langues à la fois et dans le cas d’espèce sur le français et les langues Bantu pour des raisons
déjà évoqué et sur lesquelles nous allons revenir sur les points 20 et 21.
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1.3 GRAMMAIRE DESCRIPTIVE


La grammaire descriptive travaille sur des phrase réalisées d’une langue constituant un
corpus (C’est-à-dire énoncés d’un ou de quelques sujets témoins et dont une moisson en soi
limitée).

Elle énumère les règles découlant du dit corpus et les analyse. Comme on le voit,
la grammaire descriptive s’oppose à la grammaire normative car cette dernière ajoute des
contraintes sociales d’utilisation des règles décrites.

Elle s’oppose également à la grammaire générative en ce sens que celle-ci vise la


génération, la production de toutes les phrases des langues. En d’autres termes, nous pouvons
simplifier les choses en disant que : la grammaire descriptive relève de la performance du sujet
parlant, tan disque la grammaire générative relève de la compétence qu’à le sujet ou les sujets
parlant de leur langue.

La grammaire descriptive décrit les phrases produites par le où les témoins soit la
structure de surface, tan disque la grammaire générative elle, s’intéresse à la structure profonde
c’est-à-dire à la compétence. Dans la grammaire descriptive, même les énoncés agrammaticaux
sont répertoriés pourvue que le ou les témoins de la langue les aient produits.

1.4. LA GRAMMAIRE DE L’ÉMETTEUR


L’émetteur : c’est le producteur du message qui le destine à son interlocuteur ou
(récepteur) Roman Jakobson, parle plutôt de destinateur et destinataire c’est pareil. Ce qui est
important ce que ; dans la chaine parlée, quand l’émetteur est en contacte avec son récepteur ou
son destinataire, le premier (l’émetteur) ne parle pas n’importe comment et n’utilise pas
n’importe quels types de phrases ; il opère le choit dicté par plus d’un élément entre autre : le
niveau du récepteur, la connaissance qu’il a du code, les éléments de type proxémiques qui les
lient.

Tout cela conditionne le type de grammaire, que l’émetteur va utiliser (la grammaire d’encodage).
Celle-ci nous conduit tout droit à parler de la grammaire de récepteur.

1.5. GRAMMAIRE D’INTERPRÉTATION


Il s’agit de grammaire de récepteur c’est-à-dire de tout ce qui permet à ce dernier de
décoder le message lui envoyait par l’émetteur en tenant compte de devers éléments (milieu,
circonstances de temps et de lieu, motivation, proxémique.
En effet, en recevant le message, le récepteur se force de lui attribuer le sens, d’où
le terme d’interprétation. Quant au terme de grammaire il est à comprendre ici au sens général,
d’ensemble de mécanisme d’un art, d’une technique.
1.6.GRAMMAIRE ET LINGUISTIQUE fonctionnement de la langue
La dichotomie, est l’une des oppositions le plus classique. Dans ce sens, la
grammaire renvoie à la grammaire normative.
La linguistique quant à elle correspond à la grammaire descriptive.
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1.7. NOTES CONCLUANTES


Que dire de tous ce qui précède ? bien de choses.
En résumé, l’on peut dire que le mot naisse, voyage et meurt les uns plutôt que
d’autres. Quant à leur sens, le circuit est le même. Chaque école naissante cherchant à se
distinguer des autres en vue de s’affirmer. D’où la prolifération des termes et surtout de leur
acception selon les écoles et les époques. Ainsi quiconque se décide de s’engager dans la voix de
science, accepte du même coup de maîtriser la terminologie et ces diverses acceptions. C’est une
pliure amère qu’il faut avaler.

2. ETUDE DE CAS
2.0 GÉNÉRALITÉ
Le cours s’intitule grammaire contrastive du français et des langues bantu. Au point
03 commenté ci-dessus, nous avons eu à préciser pour quelles raisons notre choix a porté sur les
langues bantu de la province, priorité accordée à celles de la zone L (Luba) parce que celles-ci
sont quantitativement plus importantes. De ce fait, elles sont censées compter une population
scolaire plus importante qui intéressera le futur licencié en français langues africaines et
professeur de français étant donné hélas que cette langue française demeure jusqu’à ce jour langue
officielle et langue d’enseignement dans notre pays. C’est une réalité très amère.

Les langues provinciales de la zone L, le ciluba, le kisongy, cin-kanyok, le


salampasu, le ici ket.... De tous ces parlers, seul le ciluba fait partie de quatre langues véhiculaires
de notre pays.
A ce titre, il est censé s’y utiliser sur le territoire provincial. Pour se faire, nous
nous en servirons comme outil représentatif des langues bantu provinciales de la zone L dans le
cadre de l’examen contrastif face au français. Par ailleurs, nous devons reconnaitre que la
documentation disponible sur le ciluba est abondante et diversifiée permettant ainsi, une vue
contrastive beaucoup plus large.

2.2. LE FRANÇAIS ET LES LANGUES BANTU


Selon l’article de Bernard Pottier intitulé : les langues dans le monde, publié dans le
langage en 1973 (P226-249), le français est une langue romane de la famille italique qui procède
la grande famille des langues Indo-Européennes.
A ce stade, on aurait le stemma suivant

INDO-EUROPÉEN

Indo-iranien Grec Italique Celtique Germanique

Sanskrit vieux perse Ancien Moderne Osque Latin langues romanes

Français Espagnol Portugais Italien


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Il s’agit donc d’une langue qui n’a rien de commun (en général), avec les langues
bantu que BERNAD POTTER dans son étude classe dans le groupe qu’il appelle Afrique du sub-
saharienne (qui correspondrait à Indo-Européen), Nier-Congo (qui correspondrait ici à Italique).
Nous sommes en présence de deux réalités distinctes, structurellement
philosophiquement, logiquement et ontologiquement. Tandis que le français est une langue qui
met l’accent sur le moi, le je, égo, les langues bantu elles, prohibent pour ainsi dire, que l’usage du
moi, je, égo, isolé. Celui-ci étant toujours associé à autrui.
En d’autres termes l’on peut donc dire que les langues bantu prônent le nous c'est-
à-dire le pluriel à l’instar du notre père (prière).

Les langues indo-européennes sont individualisantes, pendant que les langues bantu
sont collectivisantes prônent ainsi le communautarisme. L’africain en générale et celui de l’humus
culturel bantu en particulier ne vit jamais par et pour soi-même, il vit toujours pour et rapport a
son groupe et à sa société. Cela même au sein de la société laquelle il à été en socialisée. Cette
différence est telle que le type de faute que commet tout apprenant de l’un ou l’autre système
langagier, reflète bel et bien cette réalité comme nous le verrons tout au long des points
commentés ci-après :

2.2. NIVEAU PHONOLOGIQUE


Nous examinons ici les sons vocaliques, semi vocaliques, consommatiques ainsi que les
éléments suprasegmentaux dans les langues de contrôle à savoir le français et le ciluba
2.2.1 LES SONS VOCALIQUES
La démarcation entre les deux langues est énorme. Tandis que le français atteste 16 unités
vocaliques 15dans le parler de Paris étant donne que la distinction entre  et   a disparu
dans le parler de Paris qui est un parler de référence dans ce parler de Paris brin et brun  
  .le ciluba n’en compte cinq (5) soient les données.
9

N
Français Ciluba

1
1
2
2
3
3
4
4
5
5
6
6
7
7
8
8
9
10
11
12
13
14
15
16
TOTAL TOTAL

Les conséquences d’une telle disparité entre les deux systèmes langagiers sont incalculables.

Le locuteur (lubaphone) cela vaut pour tout locuteur d’une langue bantu quelques
soient, apprenant le français éprouvera énormément des difficultés quant à l’acquisition de onze
unités vocaliques du français qu’il n’a pas dans son système langagier maternel. Il s’agit de plus
de voyelles antérieures ouverts qui sont :  
+ Voyelles antérieures fermés  
+ Voyelles postérieures ouvertes  
Le locuteur lubaphone en question aura tendance à confondre les voyelles fermées
et les voyelles ouvertes, cette distinction étant inexistante dans son système langagier maternel de
base. C’est ici où il faut dire un mot sur le crible phonologique.
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Le sujet apprenant une langue seconde se comporte comme un sourd. En effet, les
sons de la nouvelle langue qui n’ont pas des correspondants dans la première, seront difficilement
fixés dans le système phonologique déjà incrusté dans le cerveau du sujet apprenant. De la sorte,
ces nouveaux sons auront tendance à entrer et sortir directement ; car ils n’ont pas de
correspondant.

Ainsi, pour aider l’apprenant à bien prononcé les sons de la nouvelle langue faisant
défaut dans son système phonologique premier, le professeur (entraîneur) se comportera de
manière à mettre le son visé dans des contextes optimaux à savoir soit à l’initial soit en final de
mot.

Par ailleurs, il veillera aussi à ce que les apprenants passent à tour de rôle et jamais en
chœurs.
2.3. LES SONS SEMI-VOCALIQUE OU SEMI-CONSONANTIQUES

Le français connait trois semi voyelles pendant que le ciluba n’en connait que deux soient
les données :

EXEMPLES

Français Ciluba

La semi-voyelle  centrale fait défaut / / dans les langues bantu en général


et en Ciluba en particulier. Pour ce faire, les locuteurs natifs des langues bantu apprenant
le français ont tendance à prononcer la semi voyelle labiale w. ici, le prof entraineur devra
veiller à cette situation et multiplier les exercices à ce sujet.

La semi-voyelle palatal : / / pose également bien de problèmes surtout


dans le contexte de son voisin ou les locuteurs des langues bantu l’utilisent abusivement
en la réalisant là où elle ne devra pas être. En voici quelques cas illustratifs très
significatifs :

La séquence consonne voyelle i suivi d’une voyelle différente se réalise. C'est-à-dire :

1.

Tiède

Métier
11

Mais, la séquence consonne plus consonne r plus voyelle i plus voyelle différente cela se
réalise :

1)
Crier
Plier
2) La séquence consonne voyelle u+voyelle i se réalise :

Puissant
Cuisant
Cuir

Il faut préciser que la consonne en question est autre que la consonne g aiguille

3) La séquence voyelle e plus voyelle différente se réalise :

Réaliser
Créature
Péage

4) La consonne t suivi de i plus voyelle, il ya deux possibilités :

Nous évitions
Nous actions
Nos actions

Toute langue articulée est un organe vivant et chaque langue vaut ce qu’elle vaut pour ses
usagés.

Nouer
Jouer
Jouir
Louer
Tatouer
Trouer
2.3. LES SONS-CONSONANTIQUES.
Le petit Larousse illustre édition 2006 donne à la page 40 dix-neuf unités
consonantiques attestées à ce jour dans la langue française et il donne en même leur
orthographe courante.

De son côté, le Ciluba n’atteste pas trois de dix-neuf unités consonantiques


français, mais il connait une que n’a pas le français. Ce qui fait au total une différence de
deux unités consonantiques entre les deux langues soit la situation :
12

Français 19 consonnes Cilubà : (17 consonnes)

1 Cas de l’h qui se prononce  


D’abord en français à la page 40 ou le petit Larousse illustré 2006 présenté la
prononciation du français, la consonne h ne figure pas dans la liste de son consonantique du
français. Ce qui est exacte. Il fait simplement remarquer que le h initial dit aspiré, empêche les
liaisons et qui est précédé d’un astérisque dans le dictionnaire (). A la page 533, le dit document
à notre humble avis s’embrouille. « H.n.m. invariable, 8ème lettre de l’alphabet et la 6ème des
consonnes. »

Vérifions : l’alphabet français se présente comme suite : à, b, c, d, e, f, g, h…….


pour ce qui est de l’alphabet c’est correcte. En effet, chemin faisant, le petit Larousse illustré,
2006 continue en ce terme : ‘l’h initial peut-être muet ou aspiré dans les deux cas, il ne représente
aucun son. (Ceci nous paraît tout à fait correct)

Si l’h est muet, il y a illusion ou liaison :


L’homme, les l ℇ z Ɔ m. Si l’h est aspiré, il n y a ni élision ni liaison. Ex : le
héros ; les héros lℇero commentons d’abord les deux termes illusion et liaisons. Par illusions ; il
faut entendre chute de la voyelle finale d’un mot devant un mot commençant par une voyelle ou
un h muet. L’illusion se marque par l’apostrophe. Ex : l’homme ; l’enfant, l’étudiant.

Par liaison, il faut entendre la prononciation de la dernière consonne d’un mot, habituellement
muette avec la voyelle initiale du mot suivant :

Ex : nouvellement  

Nouvellement arrivé  
13

L’examen minutieux de tout ce que nous venons de dire au sujet de ce que rapporte
le Petit Larousse 2006 à propos de l’h nous amènes à conclure que h n’est pas à proprement parlé
un son du français et qu’il est comme simple signe graphique. Cependant nous ne pouvons
négliger de signaler que dans certaine circonstance locutionnelles notamment lorsqu’on veut
insister, h se prononce et se comporte comme ainsi comme un son.

Ex : hops   il s’agit ici d’une interjection qui exprime avec insistance un souhait,
un mouvement, un geste h (un signe graphique).

Ex : quelle honte !  

Voyons la situation de h en cilubà : il fonctionne comme allophone alternant avec


ф et p ce dernier étant plus fréquent que les deux premiers, et de ce fait (phonème). La variante
h est attestée dans le parler luba logeant les rivières Lubilanji et Mbuji-Mayi tandis que la variante
ф apparait dans le reste du domaine. Comme l’orthographe adoptée par les linguistes de notre
pays, lors du 1ère séminaire des linguistes du Zaïre (22-26 mai 1974) est phonologique ni h ni 
n’ont été retenu dans la liste des consonnes cilubà.

Le sujet Lubaphone aura tendance à assourdir le son g g : qu’il n’a pas dans son système
basique d’où la confusion entre : k et g.

EXEMPLES
Le maître sera attentif à cela et il intensifiera les cas d’exercices en recherchant chaque fois des
exemples oppositionnelles du genre : crier/griller
Coquette/goguette (être en goguette veut dire être de bonne humeur, être ivre etc.
Pour obtenir le son g et éviter que le locuteur ne l’assourdisse, on peut recourir à un seul
procédé :

Placer le son en question dans les contextes optimaux c'est-à-dire à savoir à l’initial ou en final.
Pour la consonne R, le sujet Lubaphone ordinaire aura tout naturellement
tendance à lui faire précédé d’une voyelle prosthétique c'est-à-dire une voyelle non étymologique
qui s’additionne au mot à son, initial.
Français Ciluba

Un dernier mot concerne les consonnes doubles ainsi que quelques cas de voisinage
qui cause d’énormes problèmes de prononciation pour le lubaphone apprenant le français. Nous en
présentons cinq (5)

1) La consonne double ks  rendu orthographiquement pas x dans ce cas, le lubaphone ordinaire
et même universitaire d’un certain niveau quant à l’usage de la langue française, aura tendance
à opérer la métathèse en ce qui concerne la consonne double.

Français Ciluba
Excursion ℇ  s k y r s j Ɔ Prohiber ℇ s h y r s j Ɔ
14

Excuse ℇ s k y z ℇ s k y z


Comme on le voit le lubaphone avale la consonne k parce que dans son système
phonologique de base, il ne connait des consonnes doubles au moins la séquence des consonnes.

La Séquence consonne voyelle : ….ici le sujet lubaphone aura tendance à réaliser la voyelle 
  devant la semi  .

EXEMPLES
- dédier
- Défier
- Châtier
- Nier
- Lier
- Nièce
- Union

La séquence consonne voyelle ou voyelle différente, ici le sujet lubaphone a


tendance à réaliser la voyelle u suivi de la semi-voyelle labiale w. ce qui n’est pas correcte, car
dans ce cas le français opère la semi-vocalisation devant la voyelle différente.

Français Ciluba
Ex : louer
Louable
Fouetter

La séquence consonne t-voyelle i-voyelle différente ; dans ce cas, il vaut mieux se référer au
dictionnaire français car la situation de cas attesté ne permet pas de dégager ni de s’appuyer sur les
règles qui soient claires et rides. En effet, de fois on a la réalisation :
La séquence voyelle e suivie d’une voyelle différente ou non ; ici le sujet lubaphone
(bantuphone) a tendance à développer la semi-vocalisation devant la voyelle qui suit.

Ex : créer
Béat
2.2.4 LES ELEMENTS SUPRASEGMENTAUX
En français, les éléments suprasegmentaux se regroupent sous l’appellation des
signes auxiliaires et ils ont deux fonctions principales. D’une part celle de préciser le degré
d’aperture du son que représentent certaines lettres (c’est le cas des accents, du tréma, de la
cédille, de l’apostrophe) et d’autre part celle de servir de signes diacritique.
Accent aigu () et accent grave (`)

Ces deux portent sur la voyelle e pour préciser le degré d’aperture. Ainsi, d’une manière générale
é se prononce e fermé

Accent circonflexe (^) ; donne à la voyelle qui le porte le degré fermé.

Ex : côte
Cote
15

Quant à la fonction diacritique, le cas ci-après sont suffisamment claires.


Ex : ou/où la/là du/dû

a/à ça/çà sur/sûr

Le tréma ; la présence du tréma équivaut à l’absence de digramme. Fait qu’un seul son soit
représenté par deux lettres, trigramme. Ex : maïs

Le cilubà comme du reste, la quasi-totalité des langues bantu est une langue tonale. Ce qui
veut dire que le ton y revoit un caractère phonologique c'est-à-dire distinctif.
Exemple : Kubala : kubàla

Il en est de même de la quantité vocalique.

Kubala/Kubaala
Kusela/Kuseela

La qualité vocalique est aussi attestée en français mais elle y a perdue le caractère
phonologique dans le parler de Paris qui sert de parlé de référence. C’est plutôt l’accent d’intensité
qui fonctionne en français et qui porte sur pénultième. Quand la dernière syllabe est atone. Dès
lors, on assiste à des cas de fautes dues à la disparité de systèmes langagier en présence. Les sons
du français étant fort tendus et ceux du ciliubà un peu relâchés

Français Cilubà

Comme on le voit, le fait que le français et le cilubà appartiennent à deux systèmes


totalement distincts, engendre des conséquences qui sont à la base de tout un système des fautes
que le professeur de langue se doit de prévoir er de prévenir grâce à la maîtrise qu’il doit avoir de
deux systèmes phonologiques.

2.3. NIVEAU MORPHOLOGIQUE


Il sied de souligner dès le départ que le présent niveau concerne tout aussi
bien l’agencement des parties du discours soit en d’autres termes l’aspect syntaxique.
Nous l’entendons donc au ne décrit ci-dessus à l’occasion de la définition des termes au
point 1.1 du présent cours. Par ailleurs, l’aspect sémantique n’est nullement absent ici.

2.3.1. DIFFÉRENTES CATÉGORIES OU NEUF PARTIES DU DISCOURS FRANÇAIS


Tout document à caractère général ou spécialisé qui parle des langues
aborde toujours le concept de catégorie ou partie de discours de telle ou telle langue. C’est
inévitable. Nous sommes là devant un débat qui remonte bien avant le 3 ème siècle de notre
ère dans le prolongement de la réflexion grecque sur le langage. Plus philosophique
d’abord ; le dit débat a revêtu un caractère linguistique avec Platon, Aristote et les
16

stoïciens en abordant la question des relations naturelles ou conventionnelles qui


unissent le mot et la chose désignée par le mot.

F. de Saussure reviendra sur cette question et privilégiera la convention en


affirmant que le signe linguistique qui est la somme du signifiant (se) et du signifié (sé)
est tout à faut arbitraire.

Au 4ème siècle, le grammairien, latin Aelius Donatus établira une liste de partie du
discours qui demeurera quosi-intacte pendant 15 siècles ; dans l’ouvrage :’’De octo
otationis partibus cet œuvre servira de base de la grammaire de par Royal, livre de
référence où les univers de langage sont traités. On va vers l’abstraction de la science
linguistique en posant que toutes les langues particulières auraient des structures
communes dans le subconscient qui généreraient des structures de surface différentes
selon le milieu.

Dans une étude linguistique mieux élaborée et intitulée. Parties du discours ; le


linguiste français Oswald DUCROT revient à la charge et dégage deux questions clés du
dit débat. La question de l’universalité des parties du discours celle de l’adéquatiez de la
liste. Ces deux questions sont d’une importance telle que vouloir s’acharner dessus
reviendrait purement et simplement au débat de sexe des anges. La multiplicité ainsi que
la disparité de système langagier de ce monde défit toute tentative de ce genre.

Si il es vrai que certains faits des langues paraissent universels, il n’est pas moins
vrai que la déquoicité d’une quelconque liste des parties du discours s’avère indiscutable
quand il est vrai que la correspondance des termes d’une langue à l’autre est loin d’être
prouvé comme nous allons du reste nous en rendre compte dans les lignes qui suivent.
La catégorisation que nous adoptons ici est celle de A.PERRIER dans sa sintesis de
grammàtica francesa qui correspond directe à celle de Grevisse, le bon usage. Nous allons
parler touir à tour du nom, de l’article, de l’adjectif, du pronom, du verbe, de l’adverbe, de
la préposition, de la conjonction et de l’interjection. Chaque fois, nous aurons à jeter un
cout d’œil sur ce qui se passe en cilubà (dans les langues bantu en générale)

2.3.1.1. LE NOM
Les deux langues : le français et le cilubà connaissent la catégorie du nom (le
substantif). Cependant nous devons souligner que bien d’éléments en marquent la
distinction et un commentaire s’impose.
Le nom français connait le genre masculin et féminin. Tanis que le cilubà l’ignore.
C’est une première difficulté pour le lubaphone apprenant le français. La non-maitrise
des genres de noms. Il en est de même du nombre. Le français ayant un système très
détaillé avec beaucoup d’exceptions, pendant que le ciluba recourt simplement à
l’appariement des classes nominales deux à deux pour exprimer la distinction singulier,
pluriel.

‘’Cette appariement concerne le préfixe nominal, élément basique de toute langue


bantu, le thème nominal lui demeure inchangé ‘’
Ex : muntu : bantu
17

A ce niveau nous rencontrons la 2ème difficulté. En effet, le locuteur lubaphone aura


tendance à utiliser le pluriel là ou le français utilise le singulier. Dans ce, cas le lubaphone
utilisera abusivement le pluriel à la place du singulier collectif.
Ex : les ciments au lieu de : le ciment
Les sables au lieu de : le sable
Les maïs au lieu de : le maïs
Les nourritures au lieu de : la nourriture
Aller à pied au lieu de : pied
Par ailleurs, la distinction non commun-nom propre si courante en français n’a pas
autant d’importance en cilubà (langue bantu) étant donné le fait que tout signe
linguistique peut-être à la fois un simple nom commun que peut-être à la fois un simple
nom commun, un anthroponyme, un toponyme et donc un nom propre !
Déjà au niveau du nom, nous nous rendons compte du genre de difficulté que
prouve tout locuteur lubaphone apprenant le français.
2.3.1.2.L’ARTICLE
Le français atteste l’article. Celui-ci est soit défini soit indéfini et au partitif. Ce fait est à la
base de toute sorte de complication et de difficulté qu’éprouvera tout locuteur lubaphone
apprenant le français. Usage et non usage de l’article dans certaines expressions ; chose que le
locuteur lubaphone va confondre. A ce sujet, il va par exemple utiliser confusément l’article là ou
il ne faut pas.
Ex : où est la banane ?
L’article la ; qui est défini n’est pas correcte si il ne s’agit d’une banane dont on a déjà parlée.
En français, on n’utilise pas l’article dans certains contextes dont nous allons donner ci-
dessous quelques cas mais où le locuteur lubaphone aura tendance à faire le contraire.

L’article ne s’emploi pas devant : un nom opposé, postposé


+Devant un nom attribut exprimant une qualité. Ex : il est avocat, il est médecin, infirmier,
professeur etc.
+Devant un nom en apostrophe. ex: Monsieur, je te salue ; Madame de te félicite.
+ Devant un nom servant de complément de caractérisation. Ex : une table de marbre
+ Devant les noms de jours, mois, midi, minuit. Ex : il sera de retour lundi et non le lundi
+ Dans certaines expressions toutes faites. Ex : avoir courage ; pprendre soin, chercher naïse

Comme on le voit, la voit, la disparité entre les deux systèmes langagiers est à la base de
bien de problèmes que le maître doit maîtriser en vue de prévoir et prévenir les fautes qui guettent
l’apprenant du français ayant comme langue première une langue bantu.

2.3.1.3.L’ADJECTIF
Les deux langues attestent l’adjectif qualificatif mais elles le connaissent différemment.
D’abord en Ciluba ici, l’objectif fait partir du nom au même titre que le substantif car il est affecté
comme lui d’un préfixe nominal (PN). La liste des adjectifs est très réduite, la langue recourant à
d’autres structures pour exprimer la notion d’objectif. Sa place est toujours postposée par rapport
au nom auquel il se réfère et avec lequel il s’accorde en nombre.
18

Ex : Mulongi mubi ; Kalongi Kabi

En français, l’objectif qualificatif de défini comme tout mot qu’on ajoute au nom pour le
qualifier ou pour le déterminer en faisant connaitre sa qualité (ou défaut). Il se rapporte donc au
nom et s’accorde avec lui en genre et en nombre. Tout cela est à la base de bien de problèmes pour
le lubaphone apprenant le français. L’adjectif qualificatif français se place généralement devant le
nom qu’il qualifie mais aussi après et cela selon l’euphonie.
Français Ciluba
C’est un bon professeur c’est un professeur bon

Néanmoins, certains adjectifs changent de sens selon qu’ils sont antéposes ou postposés
par rapport au nom auquel ils se réfèrent.
Ex : Un grand homme 
Un homme grand
2.3.1.4.LE PRONOM
Le français distingue six pronoms. Il s’agit des pronoms personnels possessifs,
démonstratifs, relatifs, interrogatifs et indéfinis.
L’usage de ces divers pronoms connait des détailles et des exigences appropriées à la
langue, détailles et exigences qu’il maitrisera selon la description qu’en donne divers documents
spécialisés notamment les grammaires de Renon et celles de Maurice Grevisse.
Le Cilubà lui aussi distingue six pronoms mais le concept ne se couvre pas du tout. En
voici un petit commentaire.
1) Au pronom personnel français correspond le pronom substitutif ainsi que l’infixe réfléchi ; le
pronom substantif (attaché) du Cilubà connait des formes pleines et des formes empotées. Ces
dernières intervenants notamment dans un discours à débit rapide. Les formes usitées aux
personnes (les actants) qui participent au discours, au dialogue. Ainsi qu’a la classe (1)

C’est-à-dire la personne ou la chose dont on parle. Sont différentes de celles qu’on retrouve aux
autres classe, et qui répondent à la formule générale : PP-P-o /u ex : ba-o-ba-o : bôbô/ù.

Quant à l’infixe réfléchi, il correspond au pronom personnel complément réfléchi se. Ex :
Kudituta.

Il nous faut toute fois souligner que l’emploi du pronom personnel français atteste bien de
cas assez subtiles (nature et fonction du pronom, sa place dans la phrase etc. en Cilubà, la place du
pronom substantif est ambivalente selon le cas soit en d’autre terme il peut être devant au près.

En un mot, le français et le Ciluba langue bantu appartiennent à la famille les langues


totalement distinctes, structure, philosophiquement, orthographiquement.
Le pronom possessif lubà correspond à l’objectif possessif français, l’appellation pronom
en cilubà découle du fait que le tout est introduit par un préfixe pronominal dont l’accord se fait
avec le mot possédé pendant que le thème est en rapport avec le possesseur. Aux personnes (les
actants ainsi qu’a la classe (1) l’on a des thèmes qui sont :
1.5g - anyi -etu 1pl
25g – ebe/a -enu 2pl
35g-ènè/a
19

Ex: mes enfants (bâna) pp bà-anyi : bàànyi

Le pronom possessif est soit antéposé au postposé. Pour rendre la notion de pronom possessif
français on recourt à la forme prédicative introduite par la nasale syllabique N-
Ex : mbàànyi
2. LE PRONOM NUMERAL.
Le pronom numéral est attesté dans les langues bantu en général pendant que le français
connait l’objectif numéral. En ciluba, le pronom numéral concerne le nom des nombres de 1 à 6
car ce sont eux qui fonctionnent comme des formes omni classent introduites par un préfixe
pronominal numéral ou un numératif pendant que les autres nombres fonctionnent comme des
substantifs.
PP-thème (-mwe/a, bidi,-sàdù, nààyi,-tàànù, -sàmbobo(u)
Au sujet de la classe, le pronom numéral, est postposé dans les langues bantu alors qu’en français
il est antéposé !!!!!
3. LE PRONOM DEMONSTRATIF
Il sied de souligner que les langues bantu en général et le cilubà en particulier présentant
bien de possibilités plus abondantes % au français. En effet tandis que le français ne connait que
deux formes, l’une pour désigner un objet proche et l’autre un objet éloigné dans les langues
représentées ici par le cilubà, l’on peut dénombrer jusqu’à plus moins  8 formes différentes des
démonstratifs selon la position de l’objet désigné % au locuteur à son interlocuteur et aux deux à
la fois sans compter d’autres possibilités sur lesquelles nous allons revenir.
Le détail concernant le pronom démonstratif dans les langues bantu remonte à la thèse du
professeur : Jacques VINCKE sur la langue Uruwrund
Pour ce faire, le professeur Jacques VINCKE propose un tableau qui permet de situer
l’objet % aux interlocuteurs soit :
20

Des telles possibilités qu’offre le tableau qui précède manque en français qui ne se limite
qu’à ce qui est près de ce qui est loin.
Par ailleurs, nous devons signaler que le cilubà comme du reste des langues bantu en
général connait des formes emphatiques pour insister (……………) ; des formes à connotation
dépréciative, des formes à connotation référentielles.
4. LE PRONOM CONNECTIF
Il est propre aux langues bantu et correspond en français à bien de choses de nature
différentes. Entre autre préposition, pronom personnel’’ En’, pronom possessif etc.
En cilubà, le pronom connectif connait plusieurs sens. Il peut désigner la possession,
l’origine, le prix ; la mesure etc.
PP-n a-Fd PP-^a-Fd
(Mwâna) ù-a yàyà
Bà-a
5. LE RELATIF
Les deux langues connaissent le relatif mais différemment. Pour le cilubà, il s’agit du
relatif subjectif et objectif qui commence par un préfixe pronominal et fonctionne de ce fait
comme une forme pronominale, bien que verbale. C’est donc une forme ambivalente.

Français Cilubà
L’homme que tu vois Muntu uwudi mumona
Le champ que nous cultivons Babimi butùdi tudima
L’homme qui est là Muntu udi………….
Le champ qui est vaste Budimi budi

Les énoncés (1) et (2) ont le relatif. Tandis que les énoncés (3) et (4) illustrent le relatif
subjectif. Dans le fond, nous pouvons affirmer qu’il n’y a pas de problème majeur entre les deux
systèmes langagiers, l’essentielle étant que, contrairement au français que relève des classes en
rapport avec le mot antécédent.
6. LE PRONOM INTERROGATIF
Une première remarque sur laquelle nous reviendrons dans la partie consacrée aux
africaines c’est d’affirmer que les deux systèmes langagiers connaissent beaucoup de divergences.
Le pronom interrogatif est rendu en Cilubà par des mots qui fonctionnent :
a) Comme des substantifs ; exemple : nganyi/ banganyi , Cinganyi/binganyi
b) Comme des indéfinis (mots invariables) ; ex : cinyi, bishi, munyi
En français par contre, la situation est différente de celle du cilubà.
Pour cette dernière langue, il y a des mots dont la place est embuvant tandis que pour
d’autres c’est toujours en fin de phrase.

7. LES INDEFINIS
Les grammaires françaises fournissent la liste de mots qui font partie de la catégorie des
indéfinis. Pour ce qui est du cilubà les spécialistes des langues africaines bantu conviennent de
ranger dans cette catégorie tous ce qui ne rentre pas dans tels ou tels catégories présentées ci-
dessus.
21

Ainsi, il va s’en dire que les deux systèmes connaitrons des choses communes mais aussi
des choses différentes dans cette catégories des indéfinis.
Pour le cilubà, il s’agit principalement des termes qui signifient entre autre tout, autre etc.

2.3.1.5.LE VERBE
La catégorie verbale est un secteur si délicat et si variable que même au sein d’une seule et
même famille linguistique. C’est justement à ce niveau verbal que le système langagier se
différencie le plus. En français comme dans les langues bantu, on distingue trois personnes dont la
1ère et la 2ème participent à la parole ou au discours et sont de ce fait actants. Il s’agit en effet du
locuteur et de l’interlocuteur.

Le linguiste belge André Emile MEEUSSEN leur à donné le nom de participants :


(locuteur et interlocuteur) – la 3ème personne quant à elle (celle dont on parle), concerne dans les
langues bantu toutes les classes.

Les deux systèmes langagiers (français et cilubà) connaissent deux nombres : le singulier
et le pluriel. Et à ce titre il ne se pose aucun problème. Les problèmes sont ailleurs et nous ne
pouvons dans le cadre de notre cours limité commenté tous ces problèmes nous nous limiterons à
quelqu’un que nous jugeons capitaux vu la fréquence ainsi les dégâts structurels qu’ils
engendrent.

ETRE ET AVOIR
En français « être » exprime l’Etat. Tandis que « avoir » exprime l’action.
En outre, l’un et l’autre fonctionne comme auxiliaire. En cilubà par contre c’est seul
‘’être’’ qui est auxiliaire. Dans les langues bantu et particulièrement le cilubà, c’est l’état qui
prime car avoir se rend par être avec.
Français Cilubà
Etre kwikala
Avoir Kwikala nè

Il appert clairement que dans l’humus culturel bantu, pour AVOIR il faut avant tout être,
exister. Autrement dit, l’existence. C'est-à-dire le fait d’être débout, le fait de respirer compte
beaucoup. C’est tout une philosophie de vie. L’être qui a, est toujours associé à ce qu’il, il y est lié
et il y a entre eux un lien étroit et même affectif.
Le locuteur lubaphone apprenant le français recourra souvent abusivement à l’emploi des
deux auxiliaires en français ‘’être et avoir’’ mû sans doute par la réalité qu’ont ces verbes dans sa
langues. Le maitre devra donc être attentif aux temps et modes qui recourent aux auxiliaires. A
présent passons à un autre cas à savoir l’usage abusif de la voix passive ou de l’interpersonnel, là
où le français utilise la voix active.
Dans le langage courant de tous les jours l’on assiste à des structures locutionnelles qui
sont de véritables calques des structures bantu francisées.
Exemple :
 on vous appelle par papa : il faut dire :…………………………
 On vous insulte par marie. Il faut dire : ………………………..
De telles structures sont loin d’être correctes, les correspondantes sont
Papa vous appelle
Marie vous insulte
22

Usage des verbes pris abusivement comme des pronominaux qui sont en réalité des calques
purs et simples des structures bantu.

o Se rencontrer avec quelqu’un


o Se croiser avec quelqu’un
o Se coïncider avec quelque chose
o Moquer quelqu’un
o Se revoir avec
o S’accoucher : on dit accoucher de.

CAS D’INTERROGATION
Il s’agit ici d’un secteur très vaste et qui comporte bien de difficultés. Nous mettrons
l’accent sur l’interrogation totale c'est-à-dire celle qui porte sur la phrase entière. A ce sujet, nous
examinons le cas de l’interrogation totale affirmative et négative en vue de mettre en évidence
l’usage des structures abusives et incorrectes fuit de la disparité structurelles, intrinsèque qui
caractérise les deux systèmes langagiers celui du français et celui des langues bantu.

français Cilubà
Mulumba est chez lui ? oui, il est Mulumba udi kwenda ?
Mulumba est-il chez lui ? oui il est Le Ciluba n’a pas cette forme.
Non in n’est pas
Ets-ce que Mulumba est chez lui ? Mulumba udi kwenda anyi ?
Mulumba n’est-il pas chez lui ? Mulumba kena kwenda anyi ?

La réponse affirmative à une interrogation totale négative est si en français pendant que les
langues bantu utilisent le même mot usité lorsque l’interrogation est affirmative (oui). Il s’agit là
d’un exemple constatif fort illustratif entre le français et les langues bantu.

Il en est de même de l’inversion du sujet reprit par le pronom personnel correspondant en


absence d’un mot interrogatif. Système qu’ignore les langues bantu. Celles-ci vont soit utilisé un
mot interrogatif placé du reste en fin de phrase. Pour ce faire, le locuteur lubaphone aura tendance
à placer le mot interrogatif français toujours en final ce qui correspond au registre non soutenu
mais plutôt au langage très familier.

Ex : Ils sont combien ? Badibunyi munyi ?

5) INTERROGATION INDIRECT
Ici, l’on assiste à bien de disparités. En voici quelques illustrations tout à fait éloquentes.

Français Cilubà
Pouvez-vous me dire quelle heure il est ? Pouvez-vous me dire quelle heure il est ?
Je demande s’il vient ce soir Je demande s’il vient ce soir
Je veux savoir ce que vous ferez demain Je veux savoir ce que vous feriez demain

6. DISCOURS INDIRECT
Ici, le locuteur rapporte indirectement les paroles d’un autre. Dans ce cas, l’on assiste à
bien des problèmes qui engendrent même bien des cas d’ambiguïté.
23

Tenez, soit des exemples :


 Il dit que je viens
 Qui vient ? Personne dont on parle ou celle qui parle ?
 Il me dit que vous avez volé mon cahier.
 Qui a volé ? vous à qui je rapporte les parles de l’autre.
 De qui est le cahier ?

Le maitre devra déployer énormément d’efforts pour partir des structures propres aux
langues africaines d’abord et montrer aux apprenants le comportement propre à la langue française
en vue d’éviter des cas d’ambiguïtés et des cas d’emplois abusifs.

7. LE FUTUR DANS LE PASSE


Il s’agit également d’un cas que le locuteur bantuphone ne maitrise pas du tout et ceux au
niveau universitaire.
 Il a dit que (il) venir demain
 Il a dit qu’ (il) viendrait demain
 Il a promis, que (moi) faire (…………) cela la semaine prochaine.
Lorsque la proposition principale est à un temps du passé pour exprimer une action, devant
se réaliser dans la futur, le subordonnée se met automatiquement, au conditionnel présent ce qui
arrive généralement ce que le locuteur bantuphone recourt à l’indicatif futur simple, structure qui
est correcte dans leur langue.
Dans ce cas, il s’agit purement et simplement des calques des structures francisées.
8. Usage de ‘’si’’ conjonction introduisant une subordonnée indiquant une hypothèse ou la
condition d’une action, d’un état.

Dans ce cas ‘’si’’ n’est jamais suivi du conventionnel mais plutôt de l’indicatif. Par
ailleurs, celui-ci ne sera jamais au temps futur. Les phrases ci-après sont incorrectes.
 S’il viendra, avisez-moi. (…………
 Si vous aurez la chance de réussir, nous allons fêter.
Les quelques cas que nous venons de passer en revue, ont sûrement permis de nous rendre
compte des disparités qui existent entre deux systèmes : celui du français et celui des langues
bantu.
Nous sommes loin d’avoir épuisé la liste et problèmes étant donné qu’en ce qui concerne la
concordance de temps par exemple nous n’avons fait qu’enflerait le cas.

En effet, l’usage des temps et des modes a des détailles et des réalités telles qui nous
seraient quasi-impossible de les aborder tous vu le temps relativement limité imparti au cours. Ce
qu’il faut recommander aux maîtres c’est d’avoir la maîtrise des deux systèmes afin qu’ils soient à
même de prévoir et prévenir les cas d’emplois abusifs.

2.3.1.6.L’ADVERBE
Le terme d’adverbe provient du latin : ad-auprès de
VERBUM-PAROLE-EXPRESSION
24

L’adverbe se définit comme étant un mot invariable dont la fonction est de modifier la
signification d’un verbe, d’un adjectif ou d’un autre adverbe.
Ex : Réussir brillamment
Adjectif : être très pauvre
Adverbe : partir trop tard
Toujours en français, notons que l’adverbe peut marquer beaucoup de choses entre autre :
 Le lieu. Ex : autour, dehors, etc.
 Le temps. Ex : aujourd’hui, hier, demain etc.
 La quantité. Ex : assez, beaucoup, peu, etc.
 La manière. Ex : ainsi
 Une affirmation ou doute. Ex : assurément, certes, oui, probablement
 La négation. Ex : non, nullement, aucunement etc.
Les documents spécialisés fournissent bien des détailles sur l’adverbe sur certaine locution
adverbiales ainsi que sur tant d’autres détailles divers. Nous n’allons pas nous en occupés, nous
allons par contre souligner que le concept d’adverbe correspond dans les langues bantu à l’emploi
absolue de l’adjectif dans certaines classe nominales données pour exprimer le temps, la manière,
le lieu, etc.

Il s’agit généralement de classe 7 selon les langues, 8, 12 ainsi que les classe locatives 16, 17,18.
Exemple :
Thème a adjectival en cilubà=lé qui signifie long.
En classe 12 Kale qui signifie jadis, longtemps.
 Classe 17 Kule – loin ou
 Classe 16 pale - loin
 Ipi : court, petit
 Peepi : auprès
 Bi : mauvais
 Classe 8 bibi : mal
L’examen minutieux de tout ce qui précède, nous amène à affirmer qu’il est hasardeux de
chercher à trouvez de correspondance conceptuelle d’une langue à l’autre.
Ce qu’il faut savoir ce que chaque système langagier a sa logique propre qui dicte et
ordonne sa façon d’exprimer sa vision du monde. Dès lors le maître non averti le maître le risque
de se lancer dans des théories erronées en voulant à tout pris à trouver des correspondances
conceptuelle entre deux ou plus de deux langues distinctes.
Chaque système langagiers à son fonctionnement interne qu’il faut observer et décrire telle
qu’elle sans avoir à l’esprit le fonctionnement d’un autre système qui serait dans se cas système
référentiel.
2.3.1.7.LA PROPOSITION
Les documents spécialisés qui traitent de la langue française définissent la préposition
comme un mot invariable qui, placé devant un complément explicite le rapport de celui-ci avec le
mot auquel il se rapporte ou réfère.
Citons entre autre comme préposition : à, avant, après, chez, contre, voici, voilà, etc.

Les langues bantu particulièrement le cilubà, elles, ne connaissent pas à proprement parler
le concept de préposition ; elle recourt à d’autres emplois notamment aux locatifs (employer seul
25

ou en association avec d’autres mots et dans ce cas fonctionnent comme des substantifs locatifs)
qui fonctionnent ainsi comme déictiques, chacun ayant un sens propre.
Le locatifs du cilubà sont :
Classe 16 : pa.
Classe 17 Ku.
Classe 18 Mu.

L’emploie des classe locative dans les langues bantu notamment en cilubà ne sert pas à
désigner que le lieu. En effet, ces classes expriment également le temps.
Ex : udi ufika mu mafuku abidi à a
Quand on observe divers emplois des locatifs dans les langues bantu en générale (pour
celles qui les attestent) et particulièrement le cilubà, on s’aperçoit qu’en ce qui concerne la
désignation du lieu il y a de connotation sémantique qu’il importe d’illustrer et de commenter
quelque peu
Exemples :
1) Ndi mu Mbuji-Mayi
2) Ndi ku Mbuji-Mayi
3) Tudi tuya ku Cilengi
4) Tudi tuya mu Cilengi
La traduction française des énoncés qui précèdent parait stérile car elle ne fait pas ressortir
clairement et à suffisance diverses connotations sémantiques que renferment les locatifs usités.
L’énoncé n°1 ‘’’Ndi mu Mbuji-Mayi ‘’ ?
L’énoncé n°2 ‘’ Ndi ku Mbuji-Mayi’’ ?
L’énoncé n°3 ‘’ Tudi tuya ku Cilengi’’ ?
L’énoncé n°4 ‘’ Tudi tuya mu Cilengi’’ ?
Ces quelques exemples sont d’une éloquence telle qu’il est erroné de se complaire dans des
affirmations qui tendent à établir l’échelle de comparaison entre divers système langagiers dans les
langues bantu en général et en cilubà en particulier la notion de préposition se rend par la notion
de connectif.
Il nous faut également signaler qu’on peut recourir à d’autre structure, d’autres mots pour
rendre la notion de préposition. C’est le cas de particule associative dans les langues bantu.
Ex : l’énoncé français « de quoi est fait cette chose ? » se rendent en cilubà : cintu eci ncyenza ne
cinyi ?
Chaque langue articulée à son fonctionnement intrinsèque qu’il importe d’observer et de
décrire tel qu’il se présente sans chercher à savoir derrière tête, le fonctionnement de tel ou tel
autre système langagier
2.3.1.8. LA CONJONCTION
Le français distingue entre conjonction : + conjonction de coordination (qui sert à unir des
termes d’une proposition ou des prépositions de même nature) et conjonction de subordination
(qui sert à unir (la) où les prépositions à la principale).
Dans les langues bantu particulièrement en cilubà, le même mot joue généralement les
deux rôles (distinction entre français et cilubà quant à ce qui concerne la conjonction).
26

Ces mots sont notamment en cilubà les particules associatives et la particule de


comparaison cette dernière qui a la forme ‘’bu’’

Ex : Avec l’associatif ‘’ne’’


Taatu ne maamu
Udi wamba ne ndi nya ku cilengi

Il nous faut signaler que dans les langues bantu en général et en Cilubà en particulier,
l’associatif s’utilise aussi avec des thèmes possessifs.
Encore une fois, il faut éviter de rechercher la correspondance terme à terme entre deux ou
plus deux langues, chaque langue ayant son fonctionnement propre.
2.3.1.9.L’INTERJECTION
L’interjection : est un mot invariable qui sert à exprimer bien de sentiments le français
comme le cilubà recourt chacun à son système pour exprimer la joie, la surprise, la douleur, la
tristesse etc. et de fois l’on a l’impression que ces deux langues utilisent des mots semblables ou
même identiques ce qui est dû au cas d’hasard ou simplement à celui d’universaux du langage
c'est-à-dire à l’existence dans la quasi-totalité des langues universelles à l’existence des éléments
et/ou des structures semblables ou identiques.
Ex : aie ! (français) : la douleur
Ayi ! (cilubà)
Pour exprimer la surprise, le français utilise : hein ! Hê !
Ô !, oh ! en cilubà ooo.

2.4.NOTES CONCLUANTES.
Tout au long du chapitre consacré à l’étude des cas, nous avons eu à dégager des
parallélismes entre le français, langue indo-européenne et le Cilubà langue bantu. Les différents
points examinés au niveau phonologique et morphologique, ont permis de confirmer l’assertion
selon laquelle les deux systèmes langagiers appartiennent à deux mondes nettement distinctes,
philosophiquement et ontologiquement.
D’un côté le français, langue qui privilégie le ‘’je’’ et donc individualisantes et de l’autre le
ciluba, langue qui privilégie le ‘’Nous’’ et donc collectivisantes, c’est le reflet du notre père, pierre
que le christ apprit à ses apôtres. Tout ceci, montre que les structures de l’une et l’autre langue en
présence sont fondamentalement différentes même s’il arrive pour l’un ou l’autre cas qu’elle
présence une certaine similitude eux-mêmes, quelques cas identiques. Ceci est à verser au conte de
cas de hasard ou des universaux du langage.

Devant cette situation, le maître appelé à dispenser le cours de français à des apprenants
locuteurs des langues bantu en général ou cilubà en particulier, doit être un homme averti ayant la
maitrise des deux systèmes. Ainsi il pourra prévoir et prévenir les fautes auxquelles s’exposent le
dit apprenants.
27

3. AFRICANISMES
3.0. GENERALITE
En 1979,  naissait à Dakar (Sénégal) l’association d’études linguistiques, interculturelles
africaines en sigle (AELTA) le siège de cette association est logé au Bureau Européen de
l’AUPELE (association des universités partiellement ou entièrement des langues française) à
Paris. L’AUPELE et l’ACCT (agence de coopération culturelle et technique) devenues AIF
(agence intergouvernemental) de la francophonie.
L’AELIA sont régulièrement un bulletin consacré aux études linguistique en Afrique. Ce
bulletin, bénéficie du concours de l’AUPELF et L’ACCT (AIF) pour son financement.
L’étac : lexique thématique de l’Afrique centrale
CELTA : centre de linguistique théorique appliquée
ELAC : et las, linguistique de l’Afrique centrale.
Parmi les tâches lui dévolues, l’AELIA a entre autre, celle de recenser et d’étudier de
manière systématique les phénomènes linguistiques engendrés à travers l’espace et le temps et
principalement en Afrique par divers usages de la langue française. Le français, il faut le souligner
est à la conquête de l’espace et à ce titre, il se lance dans la lutte contre l’anglais.
C’est dans cette optique de la tutte pour l’expansion de la langue française qu’œuvre
plusieurs organismes et associations copieuses financées par la primature française. La
francophonie en fait partie intégrante.
La lutte que mène la France est une lutte noble du point de vue des français. Et nous
demeurons persuader que c’est à cela qu’il faut inviter tous les pays du sud et singulièrement ceux
du continent africaine afin qu’ils s’arment contre l’action néo colonisatrice et glottoohage en vie
de lutter pour la sauvegarde et l’émergence de leurs propres langues qui sont incontestablement ce
dépôt et véhicule de leur valeur culturelle.
L’AELIA par l’entremise de ses équipes nationales des chercheurs a déjà réalisé un travail
fort appréciable dans le domaine syntaxique et lexical à travers les pays d’Afrique des usages du
français en Afrique. Ce travail est ce que nous appelons : africanisme c'est-à-dire le français
d’Afrique (langue française d’Afrique) Il s’agit en effet des diverses manières de parler la langue
française propre aux africains d’Afrique. Ces manières de parler la langue française différente non
seulement d’un pays à l’autre mais aussi d’une (province, territoire, etc.) à l’autre.

L’idéal qui eût consisté à réaliser de manière systématique des études linguistiques région
par région et nous dirions même village par village et en tenant aussi compte du sexe des sujets
parlant c’est une tâche alléchante certes et qui demanderait énormément des fonds et des
ressources humaines à titrées.
Les africanismes : sont au total des calques, des structures aborigènes transposées en
français. Ces structures peuvent-être dictées par plus d’un facteurs visibles ou non ; entre autres le
subconscient lié à la vision du monde du peuple en question, les origines politiques en place, les
structures intrinsèques des systèmes langagiers des sujets concernés, les réalités sociales, socio-
économiques du milieu en rapport avec l’existence ou non de telle ou telle réalité donnée dans la
société.

Ces organismes ne doivent pas nous imposer le glottophoge de leurs langues.


Les africanismes sont de deux types : formels et sémantiques.
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3.1.AFRICANISMES FORMELS
Les africanismes formels sont : des structures des langues africaines francisées.
Autrement dit, il s’agit des structures inexistantes formellement au structurellement mais qui sont
attestées dans la bouche des africains apprenant ou parlant la languie française.

Il y a là l’impacte de la langue première.


Certaines de ces structures, finissent par être enregistrées dans le dictionnaire
français comme nous allons le signaler chaque fois si c’est le cas.

A cet effet, il sied de signaler que le petit Larousse illustré 2006 y consacre des
pages entières dans un chapitre intitulé : Regard sur la francophonie. C’est après la page 576.
Voici à titre purement illustratif quelques cas d’africanismes formels.

1. Le verbe « vigiler », il est à noter à ce propos que les termes vigilance et vigilant existent bien
en français et qu’a partir d’eux, on a forgé un néologisme du sens de vigiler, du sens de veiller
à………………………
2. Il est plus pire que tu ne le penses. On dit ……………………………………………………….
De telles structures sont légions. Elles sont le fruit manifeste de l’impacte des toutes les langues
africaines, langue 1ère qui exerce leur influence sur la façon de parler des africains recourant à la
langue française.
3. La pauvre est partie avec la pluie. On dit ……………………………………………………….
4. Mon cher Mukendi, nous allons avec toi. On dit ……………………………………………….
5. Il se ressemble à son père. On dit ………………………………………………………………..
6. Il se sépare avec sa femme. On dit ………………………………………………………………

3.2.AFRICANISME SÉMANTIQUES
Ici, il s’agit des structures ou des mots qui existent bel et bien dans la langue française mais qui
ont acquis des nouvelles acceptions ou sens dans leur usage à travers le monde et particulièrement
en Afrique. En voici quelques cas illustratifs :
a. Vraiment c’est malgré il veut dire que …………………………………………...………….
b. Il m’a déclaré la mort de son père. On dit …………………………………………………...
c. Je manque d’argent, dépanne moi svp. On dit …………………………………..…………..
d. Il a attrapé la mort sur la route de Kananga. On dit …………………………………………
Comme pour les africanismes formels, les africanismes sémantiques sont eux aussi très nombreux
dans la bouche des africains apprenant ou parlant la langue française.

3.3 NOTES CONCLUANTES


Les cas illustratifs que nous venons de donner ; ont permis de voire l’ampleur du
problème et en même temps de saisir le genre des difficultés que rencontrent tous locuteurs d’une
langue africaine dans son apprentissage ou simplement son usage de la langue française. Devant
cette situation, il y a lieu de se demander s’il y a altération ou enrichissement de la langue
française. Deux positions se dégagent :
Du point de vue normatif, il est tout indiqué qu’on parle d’altération de la langue.
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Du point de vue du linguiste par contre, tout système langagier articulé ne demeure
jamais immuable. Ces locuteurs étant en contacte permanent avec d’autres systèmes finissent eux
par acquérir d’autres habitudes qui sont le fruit de l’influence de divers systèmes qui sont en
contacte avec les leurs et les locuteurs de ce dernier système de leur côté utilisent le nouveau
système influencé par les habitudes normales de leur propre système. De ce fait et
linguistiquement parlant, plutôt que de penser à l’altération, il nous semble soutenable de parler de
la diversité des usages de la langue française à travers le monde.

4. CONCLUSIONS

4.1. INTERET DE LA LINGUISTIQUE AFRICAINE


La situation que connait le continent africain, spécialement dans ces réalités
économiques, continuent un à tout majeur de l’intérêt toujours croisant que poste vers ce continent
d’autres peuples et particulièrement ceux de grandes puissances. Nous nous sommes appelés à
vivre en harmonie avec le dit peuple, pour que cet harmonie se réalise, à eux et nous, nous
sommes tous conviés à nous comprendre mutuellement. Et pour que cette compréhension se
réalise, nous ne pouvons que passer par les systèmes langagiers des uns et des autres car ceux qui
sont incontestablement les dépôts et véhicules de valeur culturelle de peuple en présence.

Ici apparait pour le continent africain l’intérêt de la linguistique africaine, science


qui à pour tâche l’étude des langues africaines.
Cette étude si elle est envisagée, dans une optique globalisante abordant divers
aspects et faisant intervenir diverses disciplines scientifiques, elle peut aboutir à un ensemble
d’intérêts multiformes notamment :
- la description des structures des langues africaines.
- la solution à bon nombre de problème qui se pose quotidiennement aux sociétés africaines etc.

4.2.APPRENTISSAGE DES LANGUES ÉTRANGÈRES SECONDES (EIE)


Au point qui précèdent, nous venons de dire que nous sommes appelés a vivre en
harmonie avec les autres peuples qui s’intéressent à notre continent. Pour arriver a cette harmonie,
nous venons de mettre l’accent sur nos systèmes langagiers respectifs.

Dès lors, l’accent doit-être mis de manière prioritaire sur le système langagier
aborigène afin que ceux des autres occupent la seconde place.
A ce titre, elle doit fonctionner comme langues secondes. Dans ce cas, le principe
de base sur lequel se fonde l’apprentissage d’une langue seconde se ramène au cycle : EIE c'est-à-
dire (écouter, imiter et emmètre)
Ecouter ; exige que l’oreille de l’apprenant soit attentive, égisée bien affitée. Cela
est d’autant plus vrai que tout sujet apprenant une nouvelle langue se comporte comme un sourd
qui a besoin de prothèse. Le rôle de prothèse.
Pour mieux entendre les sons émis par l’interlocuteur une fois qu’il a entendu le
son, le sujet apprenant imite le son entendu. Et pour finir, il doit émettre le dit son de manière
fidèle. Dans ce processus, il fera un effort de dépassement en vue de réaliser le son de la nouvelle
langue et surtout ceux qui sont absents dans sa langue première.
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4.3. LE RÔLE DU MAÎTRE.


Le maître c’est l’entraineur. A cette tire il doit bien connaitre ces apprenants
(élèves) et particulièrement leur système phonologique propre ainsi que celui de la langue d’étude.
Ce qui lui permettra de prévoir et prévenir les fautes aux quelles les apprenants sont exposés. Le
travail du maître consistera ensuite :
 A bien émettre les sons de la langue d’étude
 A bien entrainer le sujet apprenant a tour de rôle
 A mettre l’accent sur le son de la nouvelle langue inexistant dans le système phonologique
des langues des apprenants ceux-ci se comportent comme des sourds qui ont besoin de
prothèse.

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