Vous êtes sur la page 1sur 44

AMA SÉMANTIQUE I

L OU
SSIK
OUM
FLSHOUSSIKOUM
AMAL
BE5NM28 P2
SEMESTRE I ME
LLAL
FILIÈRE ETUDES FRANÇAISES
FACULTÉ DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES
BENI MELLAL
• I. De la linguistique générale à la sémantique
AMA
L OU
• II. Les relations de SSIKO
sens
• III. Analyse componentielleUM
FLSH
• IV. BE N
Méthode d’analyse en champs lexicauxI ME
• a- Les champs lexicaux LLAL
• b- Les paliers de la description sémantique
• c- Les degrés de systématicité
BIBLIOGRAPHIE
• BARTHES, R. (1984) : Le bruissement de la langue, Essais critiques, IV, Paris,
Seuil.
• BREAL, M. AM A
(1897) : Essai de sémantique, Paris, Hachette [réed. Brionne,
Montfort, 1983]. L OU
SSIKune sémantique diachronique structurale, Travaux
• COSERIU, E. (1964) : Pour O
de linguistique et de littérature, U
II,M FLS139-186.Paris,
1, pp.
H Bactuelle
Gallimard.
• DARMESTETER, E. (1877) : De la création E NI M
la langue française et des lois qui la régissent, Paris,
de mots nouveaux dans
Vieweg.
ELLAleurs
• DARMESTETER, E. (1887) : La vie des mots étudiée dans L
significations, Paris, Delagrave [rééd. Paris, Champ Libre, 1979].
• DUMARSAIS, C. C. (1988 [1730]) : Traité des tropes, Paris. éd. F. Douay-
Soublin, Flammarion.
• Hjelmslev, L. (1971) : Essais linguistiques, Paris, PUF.
• Hjelmslev, L. (1972) : La catégorie des cas, Münich, Fink.
• KLEIBER, G. (1991) : La sémantique du prototype, Paris, PUF.
• MARTIN, R. (1992) : Pour une logique du sens, Paris, PUF.
• MEILLET, A.A(1948)
M : Linguistique historique et linguistique générale, Paris,
Champion. AL O
U SSune
• NYCKEES V. (1997) : Pour IKOarchéologie
UM
du sens figuré, Langue française,
113, pp. 49-65.
FLSH
• BE N
NYCKEES, V. (1998) : La sémantique, Paris, Belin.
• PETITOT, J. (1996) : Les modèles morpho-dynamiques I MenELperception visuelle,
Visio, I, pp. 65-73. LAL
• PETITOT, J. (1983) : Les catastrophes de la parole, Paris, Maloine.
• PETITOT, J. (1985) : Morphogenèse du sens, Paris, PUF.
• PIOTROWSKI, D. (1997) : Structures et dynamiques en langue, Paris, Editions du CNRS.
• POTTIER, B. (1974) : Linguistique générale, Paris, Klincksieck.
AMA
L OU
• BENDIX, E.H., 1970, "Analyse componentielle du vocabulaire général", Langage 20, Paris,
Seuil.
SSIK
OUM
• BAYLON, C et P. FABRE, (1978) La sémantique, Paris, Fernand Nathan.
FLSH
• BLOOMFIELD, L., 1971, Le langage, Paris, Payot.
BE
• BONNARD, H., 1974, De la linguistique à la grammaire, Paris, SUDEL
NI M
• CHOMSKY, N., Structures syntaxiques, Paris, Seuil. E LLAL
• CHOMSKY, N., 1971, Aspects de la théorie Syntaxique, Paris, Seuil.
• DUBOIS, J., 1973, Dictionnaire de Linguistique, Paris, Larousse.
• GALMICHE, M., 1975, Sémantique générative, Paris, Larousse.
• GREIMAS, A. J., 1966, Sémantique structurale, Paris, Seuil.
• GUILBERT, L., 1975, La créativité lexicale, Paris, Larousse.
• HJELMSLEV, L., 1968, Prolégomènes Eléments de Linguistique Générale à une théorie du
langage, Paris, Seuil.
• KATZ, J.J. et J.A.FODOR, 1966-67, "La structure d’une théorie sémantique", Cahiers de
lexicologie I et II, Paris, Larousse.
AMA
• KATZ, J.J. et P. M. POSTAL, 1973, Théorie globale des descriptions linguistiques, Paris,
Repères – Mame. L OU
SSIK
• MARTINET, A., 1970, Eléments de linguistique générale, Paris, Colin.
OUM
FLSH
• MOUNIN, G., 1975, Clefs pour la sémantique, Paris, Seghers.
BE
• POTTIER, B., 1962, Systématique des éléments de relations. Etude de morphologie
structurale romane, Paris, Klincksieck. NI M
E LLAL
• WITTGENSTEIN, D., 1980, Grammaire philosophique, Paris, Gallimard.

• RASTIER, F. (1987) : Sémantique interprétative, Pairs, PUF.


• RAstier, F. (1991) : Sémantique et recherches cognitives, Paris, PUF.
• ZILBERBERG, C. (1987) Raison et poétique du sens, Paris, PUF
• Les sémanticiens se sont mis d’accord sur le fait que la
sémantique est l’étude du sens; mais il n’ont pas réussi à délimiter
cette notion.AM
AL O
• La sémantique est une USSbranche de la linguistique qui s'intéresse à
IKOU
l'étude des significations parMopposition
FLSH à la phonétique dont
l'intérêt porte sur les sons. BE N
I ME
• Elle est traditionnellement définie depuis Bréal Lcomme
LAL la science
ou la théorie des significations.
• M. BRÉAL, père de la sémantique linguistique, pense que
cette science
AMAa pour objet l'étude des causes et des
processus des Lchangements
OUS de significations des mots:
SIKO
l'extension et la restriction des significations, leur
UM
FLleur
glissement, leur valorisation ou SH Bdévalorisation etc.
ENI
MEL
LAL
• Il formule les principes d'une sémantique diachronique appelée à
étudier le changement du sens des mots, en adaptant à la
dimension sociale des langues naturelles, l'outillage de l'ancienne
rhétorique etAde la stylistique du XIXème siècle
MAL
OUSsignifications du langage à l'évolution de la
• Il relie l'évolution des
vie sociale: SIKO
UM
FLSmots
• "Dans nos sociétés modernes, le sens des H se modifie plus vite qu'il ne le
faisait dans l'antiquité ou même dans un passéBErécent.
NI M Il faut y voir l'effet du
mélange des classes sociales de la lutte des intérêts EetLLdes
A opinions, de la
lutte des partis, de la diversité des aspirations et des goûtsL " (M. BRÉAL,
1904: 105-106).
• Cependant,Ail
MAneL faut pas confondre la sémantique avec la
sémiologie, qui Odéfinie
USS comme étant « la science des
I
procédés ou systèmes de KOcommunication
UM » G.Mounin, clefs
pour la sémantique, 1972. FLSH
BE N
I ME
LLAL
• Il est à signaler que Bréal n'était pas le premier à proposer
un projet d'étude des significations lexicales. Le nom de
sémasiologieAMavait été proposé pour cette discipline et ce
A
dès 1825. NousL pouvons
OUS citer également S. MILL dont les
S IKOUà la description des tendances de
travaux se sont intéressés M FL
l'évolution des sens lexicaux. SNHous distinguons
BE N plusieurs
types d'études sémantiques à savoir: I ME la sémantique
formelle, la sémantique psychologique, LLla AL sémantique
cognitive, la sémantique logique et la sémantique
vériconditionnelle.
• le signe linguistique est le résultat de l’association d’un signifié et
d’un signifiant ou encore de l’association d’un concept et d’une
AMA
image acoustique.
L OU
SSIKde la phonologie et de la syntaxe, doit
• La sémantique, à l’instar OUM
rendre compte des règles générales FLSHconditionnant l’interprétation
sémantique des mots. BE N
I ME
• En dépit de attitudes de refus prises à l’égard duLLsens
AL (Bloomfield
et Martinet entre autres), l’étude sémantique s’est développée et
s’est donnée pour objectif de construire le système du sens
comme la phonologie construit le système des sons.
• Quelques attitudes à l’égard du sens
• Parmi les diverses attitudes à l’égard du sens, on peut retenir:
- L’attitude référentielle: conçoit la langue comme un répertoire d’éléments qui reflètent les
éléments de la réalité. Selon Wittgenstein (1980 : 98), cette attitude établit une correspondance
étroite entre le monde des choses et celui des mots. Elle suppose que le nom signifie la chose et
AMA
que la chose est la signification du nom
L OU
S K est un instrument de communication. Par conséquent, les
L’attitude opérationnelle: laSIlangue
- O
formes linguistiques n’ont de signifié U queM
F
lorsqu’elles sont utilisées par l’homme.
L
Cette utilisation les lie avec un signifié déterminé.SH B
-
ENI
- De ce fait ce ne sont plus les mots ni les phrases mais au contraire MELles hommes qui signifient au
moyen des mots et des phrases. LAL
• L’attitude de Bloomfield (1971:132) (les béhavioristes):
• - La sémantique est le point faible de la linguistique. Le sens d’un message
linguistique est la relation entre la situation du locuteur et la réaction de l’auditeur.
• - Le sens s’une expression linguistique est la relation entre la totalité des situations
des locuteurs et la totalité des situations des auditeurs.
AMA
• L’on se demandeL alors
OUSpourquoi le classement des situations sur la base des traits
distinctifs est bloqué? SIK
OUM
• FLShétérogènes
-renvoi du mot à des situations
H BE
(polysémie, homonymie)
• - sens = sens connotatif + sens dénotatif NI M
• - emploi des fois du langage hors situation ELLA
L
Martinet ou le fonctionnalisme:
• - La sémantique ne figure pas parmi les différents niveaux de la
description linguistique présenté par Martinet.
AMA
• - Selon MARTINET L ,Ole
USSlexique ne peut être réduit à des modèles
IKOU au monème mais il ne se réalise que
structuraux. Le sens appartient
M FLSH
dans un contexte et une situation donnée.
BE N
• - La signification est définie par Martinet (I comme
MEL par Bloomfield)en
LAL
termes de situation du locuteur et en termes de réponse de l’auditeur.
Etant donné que les situations qui poussent à émettre n’importe quelle
forme linguistique sont extrêmement variées, toute tentative de les
formaliser se révèle vaine.
• Le recours au sens est malgré tout indispensable à la linguistique. POTTIER (1962 :14) signale par un
exemple la nécessité d’un recours à la substance sémantique.
• Considérons les deux phrases suivantes :
• -Juan vio su gato.
• (Jean vit son chat.)
-Juan vio a su padre.
• A(Jean
MAvitLson père.)
OUduS point de vue fonctionnel.1
• Les deux phrases sont semblables
S IKOla U
• Un nouveau élément formel apparait dans
M FL
deuxième phrase uniquement parce que gato a été remplacé
par padre.
S H quiEne change pas, ne constitue selon Pottier
Ni la forme de « padre » par rapport a « gato » ni sa fonction B
• N Mentraîne la présence du
un élément de différenciation. C’est un fait de substance sémantique Iqui
ELLA
morphème « a » au niveau de la seconde phrase. 2
L
• 1-padre a les mêmes propriétés que gato.
• 2-En espagnol, ce morphème précède les substantifs qui ont le trait [+hum]. Cet exemple montre qu’il est
légitime d’avoir recours à la substance parce qu’elle joue un rôle pertinent dans l’analyse des énoncés.
• Le structuralisme, jusqu'au années soixante, ne s'intéressait pas au sens et cette idée est
accentuée avec le triomphe d'une linguistique qui s'appuie sur la psychologie du
comportement.
• R. JAKOBSON (1963: 38-39) pense que ceux qui nient l'existence du sens, "de deux choses
AMA
l'une, ou bien, ils savent ce qu'ils veulent dire et par le fait même la question du sens prend
L
du sens, ou bien ils ne le savent pas et alors leur formule n'a plus de sens du tout".
OUsont
• Les langues naturelles S S
fait des transpositions et Ides
des signifiants d'ordre auditif qui possèdent un statut privilégié du
KOtraductions
U possibles et tout ensemble signifiant de nature
M FLpeut être traduit avec plus ou moins d'exactitude
différente de celle de la langue naturelle
dans une langue naturelle quelconque. Le sensSHestBquelque chose qui se révèle à travers une
ENI
activité linguistique ou métalinguistique.
MEL
LAL
• E. BENVENISTE (1974: 217) définit le sens en distinguant celui-ci de la
forme. Il différencie le sens et la signification en liant cette dernière à
A MAL
l'activité langagière. Le sens a un rapport avec l'énoncé même hors
O
situation tandis queUlaSSsignification ne peut se manifester que dans une
IKOU
situation bien déterminée où M l'énoncé
FLSH
devient discours avec une
signification spécifique. BENI
MEL
LA L
• Ce même auteur suggère alors que le sens d'une phrase ne se réduit pas à la
somme de ses parties. Celui-ci se répartit, en effet, sur l'ensemble des constituants.
Le mot peut figurer dans un énoncé avec un sens autre que celui qu'il a comme
unité autonome.
AMA
L OU
SSIKaussi une structure du "contenu" qui permettrait de
• Elle suppose qu'il existe
OUénoncé
dégager les unités minima d'un
M FLen adaptant l'opération de commutation.
SH B
ENI
MEL
LAL
• Le sens d'un mot est un ensemble de traits qui, par leur structuration particulière,
constituent le sens d'un signe. L'analyse sémique se fonde sur le concept saussurien
A MAlequel
de valeur selon L OUla signification d'un signe ne se limite pas à la relation entre
S K doit être également conçue comme résultant de la
un signifiant et un signifiéSImaisOUM
relation de ce signe avec d'autres signes.FLSMais,
H BEle problème réside dans le fait que
NI M
l'on pensait arriver à l'état ultime. Ce qui n'est pas vrai carEles sèmes sont des unités
LLAL
de différenciation.
• la sémantique
AMA ne figure pas dans les Éléments de linguistique
générale de A. L MARTINET
OUS , principal représentant de l’école
SIKO est articulé c'est-à-dire qu'il peut être
fonctionnaliste. Le langage UM
analysé en unités susceptiblesFde LSHse combiner pour former des
BE N
énoncés mais la substance du contenuI M i.e.
ELLleA sens, échappe à
toute analyse et par là à toute connaissance L
•La thèse AMde l'arbitraire du signe amène les
AL O
fonctionnalistes àUSrefuser
SIKO toute idée d'universaux de
UM
langage, hormis le caractère FLSHdoublement articulé et
vocal des langues. En fait, A. BMARTINET
ENI (1974: 13)
MEL
pense que la langue ne peut être conçue sans
LAL la double
articulation car, elle permet au locuteur de
comprendre et de se faire comprendre.
• L'analyse sémantique pour B. POTTIER (1975: 62)
s'effectue suivant trois niveaux:
AMA
•i- La sémantiqueL OUanalytique opérant au niveau du
SSIK
OUM
signe minimal, le morphème;
FLSH
BE N
•ii- La sémantique schématique opérant au niveau de
I ME
l'énoncé; LLAL
•iii- La sémantique globale opérant au niveau du texte.
• A. MARTINET (op. cit.) soutient que le lexique n'est pas
réductible Aà Mdes modèles structuraux. Autrement dit, nous
AL O
ne pouvons essayer USni
SIKd'analyser ni de décrire une langue
OUM
que nous ignorons. L'école distributionnelle
FLSH condamne tout
BE N
recours au sens fait par la linguistique. I ME
LLAL
• Cette attitude a conduit J. HARRIS (1968) à changer ses vues
en réintroduisant la notion du sens comme source d'indices
puis comme un complément de l'analyse distributionnelle.
• L. HJELMSLEV (1976) refuse toute utilisation des significations
lorsqu'il parle de la théorie de la linguistique. Il distingue dans le
langage deux substances:
AMde
• i- La substance ALl'expression;
OUS
SIKO
• ii- La substance du contenu. UM
FLSH c'est-à-dire qu'il est
• Le sens, ainsi, est construit littéralement,
B
formé de façon différente selon les langues. ENIL'analyse des signes
MEL
LAL n'est
produits par l'articulation de la forme et celle du contenu
possible que si les deux plans du langage sont d'abord dissociés
pour être étudiés et décrits chacun séparément. La signification est
prise en considération soit comme sens produit, soit comme
production du sens.
• Il parle lui aussi d'une forme du contenu qui varie suivant les
langues. Nous présentons les exemples suivants en guise
d'illustration:
AMsais
• (2) Je ne ALpas.
O
• (3)a- lā ʔa3rifu USSIK
OUM
• b- ur ssinx FLSH
• c- I don’t know BE N
I ME
LLAL
• Il n'y a pas de correspondance directe entre contenu et expression,
les signes étant divisibles en plus petits composants. La substance
du contenu devient forme du contenu au moment où elle est saisie
dans un énoncé linguistique d'où le sens
• La glossématique tend à attribuer à toutes les langues, comme caractère, le
principe de la structure. Chaque énoncé a une structure qui doit être dégagée en
A
se fondant sur une analyse immanente: les codes sont considérés comme
MAles
irréductibles L uns aux autres.
OUS
SIKO
U M FL original de la réalité, diversité des noms
• Chaque langue pratique un découpage
de couleur et leur référence en dépit deSH BEN d’un seul spectre de couleur,
la présence
• La ressemblance ou la différence sont en rapport M
I ELlaLAforme et non avec la
avec
substance. L
• L'analyse distributionnelle, comme modèle structurel, vise la description des
éléments d'une langue par leur aptitude à s'associer entre eux de manière linéaire
mais elle ne peut pas rendre compte des phrases ambiguës. Elle estime que la
sémantique est le point faible de la linguistique.
• Son but Aest
M de dégager les distributions possibles où une unité peut figurer:
ALsurO les relations syntagmatiques. La langue est considérée alors
l'accent est mis
comme un modèleUSàSIK états finis, c'est-à-dire qu'à partir des formules
combinatoires, nous pouvonsOconstruire
UM un ensemble indéfini de phrases.
FLSH
BE N
• -Cependant, les langues ne représentent ni la mêmeI réalité
MELni le même univers.
LAL
• le sens d'une expression linguistique serait la relation entre
la totalité des situations, des réactions et des auditeurs. Or,
si nous essayons de classer les situations suivant leurs traits
AMAnous serons bloqués par les éléments suivants:
distinctifs,
L OU
• i- Un même mot peutSSIK renvoyer à des situations hétérogènes;
OUM
FLSH la dénotation mais aussi la
• ii- Le sens inclut non seulement
BE N
connotation; I ME
LLAL
• iii- Le langage s'emploie souvent hors situation.
• Les variétés de sens sont déterminées selon TZ. TODOROV (1966: 325-332) en
fonction de codage de celui-ci.
• i- Le codage linguistique: le sens est présent dans toute utilisation du mot et fait
AMde
la définition celui-ci;
• ii- Le codageA L OU une signification peut s'ajouter au sens proprement
culturel:
SSIK donnée;
linguistique dans une société
OUM
FLSHpersonnelles ne font pas partie de
• iii- Le codage personnel: ces associations
l'objet de la linguistique mais relèvent d'une B E
perspective psychologique.
NI M
E LLAL
• La connaissance du sens fait partie de la connaissance de la langue. Le codage
linguistique est le degré le plus fort qui permet de distinguer les variétés

AMtypes
• On parle de deux AL Ode sens à savoir le sens grammatical et le sens lexical.
USS une phrase déclarative exprimant un ordre, un souhait
• Le premier est identifié comme
ou une exclamative ou comme une
I KOphrase
UM contenant un déictique indéfini. Il est plus
FLSH par rapport au sens lexical.
signifiant, plus général et parfois même insaisissable
B EN
• Le second commence là où finit le sens grammatical; I Maussi
il est référentiel que précis
ELcontexte.
et doit être considéré aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du LA L
• -
• Toutes les linguistiques modernes relèguent l'étude du mot au second
AMainsi
plan, situant
AL O
le mot à un niveau inférieur par rapport à la phrase
dont il est le constituant.
U Autrement dit, le mot entretient par rapport à
la phrase une relationSde
SIKlaOpartie par rapport au tout.
UM
FLSH
BE NI M
E LLAL
• J. LYONS (1970) affirme qu'une phrase pourrait ne pas avoir de sens
mais un mot n'est jamais vide de sens. Si nous adoptons cette
conception, le sens d'une phrase serait toujours le sens de l'ensemble
des mots qui la constitue, ce qui n'est pas le cas. Les expressions figées
AMl'exemple.
en présentent AL O
USS
• a- labisa žilda nnamiri. IKOU
• b- Il a mis la peau du tigre. M FL
SH B
• c- Devenir trompeur. ENI ME
LLAL
• C'est le contexte qui détermine le sens: deux éléments ont du sens dans
un contexte donné s'ils peuvent y figurer tous les deux. Il s'agit donc
ici d'un sens structurel et non pas de la référence puisqu'il y a une
identité de sens. Le sens d'un mot est déterminé par un signe qui peut
AMA
lui être substitué.
L OU
• Cette substitution estSfaite
SIKOpar le moyen d'autres signes appartenant à
une autre langue ou au U M FL d'un système de symboles non
moyen
linguistiques. SH B
E
NI M
E LLAL
• La conception de Hjelmslev repose elle aussi sur la littéralité
du sens.
AM Ce dernier est formé de façon différente suivant les
langues. UA neL O
même
USS substance du contenu reçoit des formes
IKOU ne coïncide avec l'autre.
distinctes et dont aucune
M FL
SH B
E NI M
E LLAL
• Il existe cependant une théorie qui représente le lexique non comme une
nomenclature mais comme une structure ou un ensemble de structures: il s'agit de
A champs
la théorie desM AL Osémantiques.
USl'ensemble
• Le champ sémantique est SIKO des mots, non apparents étymologiquement et
qui recouvrent tout un domaine UM FL de signification. C'est l'association d'un
délimité
SH Bassocierons par exemple au champ
champ notionnel et d'un champ lexical: nous
ENI les mots "haine", "amour",
notionnel "sentiment" le champ lexical comprenant
MEL
"jalousie", "envie". L AL
• l'identification du sens s'effectue en partant de la
perception d'une tournure syntaxique. Le choix du
sens exact s'opère parmi ceux admis par cette
A MAL
construction. Le sens de chaque énoncé est fonction
OUS
du sens des Smonèmes
IKOU qui le composent et les
relations sémantiquesMqui
FLSles
H BEunissent.
NI M
ELLA
L
• Alors que la linguistique structurale et la grammaire transformationnelle
considèrent que la forme est indépendante et que la sémantique ne fait pas partie
de la description linguistique, TZ. TODOROV (1966) affirme que le sens n'est pas
totalement indépendant de la forme. Ce sont, en réalité, les rapports grammaticaux
qui aidentAàM
déterminer le sens d'un énoncé
AL O
USS
IKOU
M FL
SH B
E NI M
E LLAL
• La grammaire générative a été conçue au départ comme un système de
règles destiné à générer l'ensemble infini des phrases d'une langue, et
elle se réduisait à un modèle de type syntaxique.
AMA
L OUdes années soixante que la théorie a été envisagée
• Ce n'est qu'à partir
comme devant rendreScompte
SIKO également du sens des phrases. Pourtant,
la théorie sémantique dans UleMmodèle
FLSH génératif est une composante
interprétative BE
NI M
E LLAL
• la sémantique donne un sens aux phrases. Seulement, il faut signaler que
le sens d'une phrase dépend à la fois des sens de ses constituants c'est-à-
dire les mots qu'elle contient, et de sa structure syntaxique.
• yašrabu 3amrun xamran/3amr boit du vin.
• b- yašrabu 3amrun šāyan/ 3amr boit du thé.
AMA le mot [xamran] "vin" par le mot [šāyan] "thé", le sens
• Si nous changeons
L OU d'où l'importance du mot dans la compréhension du
de la phrase change,
sens de la phrase. SSIKO
UM
FLSH
BE NI M
E LLAL
• Dans N. CHOMSKY (1957), toute considération relative au sens dans l'élaboration
d'une syntaxe qui devrait constituer l'essentiel de la description linguistique est
écartée. LAeM
sens est évincé parce qu'à l'époque, il n'était pas formalisable.
AL O
• Mais cette grammaire USsans composante sémantique était incapable de décrire
certains phénomènes telsSque
IKOl'anomalie
UM sémantique, l'ambiguïté sémantique, etc.
• Or, étant donné que cette grammaire FLSH peut engendrer des phrases
grammaticalement asémantiques du type (9), BE N N. CHOMSKY a été contraint de
I
réviser cette première formulation en introduisant la M EL de sens.
notion
LAL
Chomsky va s’inspirer donc des travaux de katz et fodor
et katz et postal qui se sont intéressés à quelques
AMA tels que la synonymie, l'analycité, l'anomalie
phénomènes
L OU de vérité.
et les conditions
SSIK
OUpallier
Ils ont proposé, pour M FL aux insuffisances du modèle
de Chomsky et pour rendre SH B compte des propriétés
ENI
sémantiques d'une langue donnée, un MEmodèle
LLAL qui opère
au moyen du dictionnaire et des règles de projection.
• Sémantique référentielle
• Le sens est analysé en sens et en référence, en contenu posé et contenu
préposé.De même chaque unité lexicale ayant un sens présuppose
l'existenceAd'un référent auquel elle renvoie.
MAL
• La référence dépendOUS donc de la présupposition et de l'existence
SIKOa défini la référence comme étant la fonction
d'univers. J. DUBOIS (1994) UM
par laquelle un signe linguistiqueFLrenvoie
SH B à un objet du monde extra-
linguistique, réel ou imaginaire. EN
I ME
LLAL
• Le mot, comme signe, a deux composantes: une forme et un sens. Mais, il
a aussi une référence.
• AA la conception dyadique du signe prêtée à F. SAUSSURE ( signifiant et
MALa succédé une conception triadique (signifiant + signifié +
signifié)
référent). OUSS
IKOU
• Les mots réfèrent aux chosesM FLplutôt qu'ils ne les signifient ou ne les
nomment. Cette distinction entre Sforme,
H BEsens et référé est illustrée dans ce
qui est désigné par le triangle sémiotique. NI
MEL
LA L

Vous aimerez peut-être aussi