Apostrophe

Français 4
Guide pédagogique
e
Apostrophe 4e
Avant-propos
1. Présentation du guide
pédagogique
1. 1 Les intentions
Ce guide pédagogique a plusieurs intentions :
– aider les professeurs des classes de 4e, débutants ou
chevronnés, dans leur tâche quotidienne, en leur fournis‐
sant les outils nécessaires ;
– faciliter la préparation de leur travail ;
– guider leur conduite de classe ;
– en bref, assurer une utilisation efficace du livre de
l’élève.
1. 2 Organisation et contenu
● Ce guide pédagogique propose d’abord un exposé de la
méthodologie. Simple et clair, sans jargon inutile, cet
exposé permettra à l’enseignant de comprendre les fon‐
dements théoriques de la méthode proposée.
● La démarche pédagogique est ensuite expliquée pour
chaque domaine de l’enseignement du français, donc pour
chaque type de pages du livre de l’élève : Lecture, Expres‐
sion écrite, Expression orale et pages de langue : Gram‐
maire, Conjugaison, Orthographe et Vocabulaire.
● Enfin, pour chaque séance d’enseignement, le guide
fournit l’objectif d’apprentissage, des conseils pratiques,
les justifications des activités et leur corrigé.
2. Méthodologie
2. 1 L’approche par compétences
Que retient le manuel de l’approche par compétences et
comment cela se traduit‐il dans la pratique pédagogique ?
L’APC est une manière d’envisager l’enseignement du
français autour du développement progressif de quelques
grandes aptitudes qui permet d’acquérir les savoir‐faire
indispensables dans la vie : parler, lire, écrire.
Cette visée explique le souci constant de ne pas séparer
les apprentissages des situations de vie dans lesquelles ils
seront utiles.
Elle fédère et fait converger les objectifs d’apprentissage,
donnant son sens à l’enseignement des différents do‐
maines du français : l’expression orale, la lecture et
l’expression écrite bien évidemment, mais aussi les études
de la langue : grammaire, conjugaison, orthographe et
vocabulaire.
2. 2 L’application des principes
retenus
Le but de l’enseignement du français est la maîtrise des
savoir‐faire dans la communication orale et écrite. Autre‐
ment dit, c’est savoir comprendre et exploiter divers types
de texte, s’exprimer de manière adaptée à l’oral et à l’écrit
dans une situation donnée.
Ce principe directeur de l’APC explique les options métho‐
dologiques du manuel. Il détermine la stratégie générale
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Avant‐propos
de l’enseignement du français dans l’année et sa dé‐
marche quotidienne. L’organisation d’ensemble du ma‐
nuel reflète cette stratégie générale.
Le manuel comprend trois parties.
● La 1re partie regroupe un travail en 6 modules de
4 unités comportant chacune : lecture, expression écrite
et orale. À la fin des modules 1, 2, 4 et 6, deux pages de
méthodologie‐évaluation sont proposées, ainsi qu’un
projet (voir ci‐dessous 2. 5 et 2. 6)
● La 2e partie regroupe les études de la langue qui seront
rattachées aux différents modules.
● Le professeur trouvera dans la 3e partie un exemple de
lecture suivie, en six étapes.
2. 3 Unité thématique, unité textuelle
et compétences
Chacun des 6 modules a une unité thématique et une
unité textuelle.
Modules Thèmes Type de textes
Conflits de
1 Textes argumentatifs
générations
Tradition et
2 Textes narratifs
émancipation
Des animaux et
3 Textes informatifs
des hommes
Les futurs
4
imaginaires
Textes informatifs
Marchands Textes informatifs et
5
de rêves narratifs
Le pouvoir
6 Textes narratifs
des livres
On retrouve sous ces titres de thèmes des thématiques
proches de l’environnement de l’élève : la famille, les
amis, le collège, la vie sociale et culturelle ; l’environ‐
nement avec la question des animaux et de la nature ; la
vie économique à travers les artisans ; la santé ; les médias
et la communication. Mais plus que les thèmes, ce sont les
types de textes qui donnent leur unité aux modules.
Ce sont eux qui servent à définir les compétences déve‐
loppées dans chaque module : savoir écrire un dialogue,
une lettre dans le cadre d’une correspondance privée,
rédiger un texte explicatif ou injonctif, développer une
compétence descriptive, narrative ou argumentative. Ces
compétences à l’écrit ont un équivalent dans le domaine
de l’oral. À la maîtrise du dialogue écrit correspond celle
du dialogue oral, à l’échange épistolaire correspond
l’échange téléphonique, au texte informatif correspond
l’information orale… Ainsi, à l’intérieur d’un module se
trouvent liées la lecture, l’expression écrite et l’expression
orale.
Thèmes et types de texte sont choisis dans un double
objectif :
2
Apostrophe 4e
– intéresser les élèves à l’apprentissage du français, par
des textes et des activités variées ;
– faciliter leur insertion dans la société contemporaine. Il
s’agit, sans masquer les problèmes que les adolescents
peuvent rencontrer ou connaître, de les inciter à participer
aux différents domaines de la vie dans leur pays, et de leur
présenter de façon positive la diversité de l’Afrique et du
monde.
2. 4 Une formule innovante et souple :
les deux parties séparées, pratiques
de la langue et ses études
Le manuel sépare formellement en deux parties ce que le
professeur va unir : les pratiques de la langue – lire, écrire
et parler – et les études de la langue – grammaire, conju‐
gaison, orthographe et vocabulaire, qui sont les outils
dont la connaissance est indispensable à la maîtrise des
pratiques.
Pourquoi avoir choisi cette formule ?
D’abord, pour laisser aux enseignants une liberté pédago‐
gique et prendre acte du fait qu’en général, ils n’utilisent
pas un manuel en le suivant page après page mais selon
les besoins de la classe.
Ensuite, parce que bien des questions de langue n’ont
aucun lien privilégié avec l’un ou l’autre des types de
texte. Pour tous les modules, une suggestion d’articu‐
lation est faite entre les textes à étudier et les points de
langue à voir, mais il ne s’agit que d’une proposition,
chaque enseignant étant libre de construire son cours à sa
façon en utilisant les matériaux mis à sa disposition. Cette
suggestion se trouve sous forme de tableau après la der‐
nière unité de chaque module dans ce guide pédagogique.
2. 5 Méthodologie et évaluation
Il nous a paru important, à ce niveau de l’enseignement
secondaire, de commencer à construire des compétences
relatives aux types d’exercice proposés lors de l’évalua‐
tion certificative du BEPC.
À cet effet, quatre sujets partiels sont proposés dans le
manuel, à la fin des modules 1, 2, 4 et 6 (p. 22‐23, 40‐41,
74‐75 et 108‐109).
Ces sujets sont assortis de commentaires qui guident les
élèves dans la manière dont ils doivent les considérer et
dont ils doivent construire leur réponse. Il s’agit donc, tout
au long de l’année, d’un apprentissage méthodologique
centré sur l’évaluation des compétences construites.
Pour clore ce parcours, à la fin du manuel, p. 158‐161,
deux sujets sont proposés dans leur intégralité, qui peu‐
vent être traités quand l’enseignant le décide, en cours
d’année en tant qu’évaluation formative ou en fin d’année
comme forme d’évaluation sommative.
2. 6 Projets
Pour être totalement fidèle à l’approche par les compé‐
tences qui sous‐tend l’ensemble des leçons, le manuel
propose en outre deux projets à mener à bien pendant
l’année : le premier aux pages 23 et 41, le second aux
pages 75 et 109.
Ces deux projets peuvent être menés au moment que
l’enseignant juge le plus utile et en adaptant la durée au
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Avant‐propos
rythme de réalisation des élèves, avec des moments
d’alternance de travail en classe et de travail à la maison,
de phases individuelles et collectives.
Le manuel fournit un mode d’emploi détaillé des étapes
de réalisation de ces projets. L’enseignant pourra s’en
inspirer librement pour une mise en œuvre personnalisée
et efficace.
3. La démarche de chaque type
de pages du livre
3. 1 Lecture
L’objectif de la lecture est précisé en haut de la page de
gauche. Il sera lu et éventuellement commenté par le
professeur.
Les textes de lecture sont des extraits d’œuvres d’auteurs
africains ou francophones, ou empruntés à des magazines
pour les jeunes. Ils illustrent un aspect du type de texte
étudié dans le module. Un petit encadré fournit quelques
indications sur l’auteur ou la source du texte.
Première étape. L’entrée dans le texte est préparée par
l’observation guidée de l’illustration. Cette première étape
de la « leçon » de lecture sera un moment de langage
collectif.
Deuxième étape. La lecture magistrale et la lecture des
élèves : le professeur donnera à la classe un modèle de
lecture expressive à haute voix dont les élèves pourront
s’inspirer.
Troisième étape. Relectures et questions de compréhen‐
sion. Le questionnaire est en deux parties, correspondant
à un premier niveau de compréhension générale (« Com‐
prendre ») et à un second niveau de compréhension plus
fine (« Approfondir »). Une ou plusieurs relectures seront
nécessaires pour répondre à la seconde série de ques‐
tions. On accordera une attention particulière aux ques‐
tions dont les réponses préparent la « leçon » résumée
dans l’encadré « Je retiens ».
Une dernière étape invite les élèves à « aller plus loin »
dans la documentation, avec un recours à Internet fré‐
quent mais non obligatoire. Certains éléments du texte ou
l’auteur deviennent des sujets pour une recherche d’infor‐
mations complémentaires.
À l’occasion de chaque texte, le manuel propose un bref
exercice d’entraînement à la lecture orale et à la pronon‐
ciation (« Entraîne‐toi à bien prononcer ») tout simple‐
ment parce qu’en 4e, des difficultés de cet ordre
subsistent, le français n’étant pas en général la langue
maternelle des élèves.
3. 2 Expression écrite
La démarche des pages d’expression écrite est la même
que pour les études de la langue : elle va de l’observation
(« J’observe ») au savoir (« Je retiens »), puis des exer‐
cices d’application et d’entraînement pour fixer ce savoir
(« Je m’exerce ») aux activités d’intégration où l’élève
met en jeu et se sert de ce qu’il a appris dans une situation
proche de la vie courante (« J’utilise, J’écris… »).
L’objectif de chaque page d’expression écrite est formulé
en haut, sous le titre. Il sera lu et expliqué aux élèves qui
doivent avoir conscience de l’objectif d’apprentissage.
Apostrophe 4e
Une ou deux courtes questions préalables permettent une
mise en situation prenant pour point de départ la vie
quotidienne et conduisent l’élève vers le contenu de la
leçon.
Le travail se déroule ensuite selon trois étapes.
● C’est d’abord l’observation d’un texte, guidée par un
questionnaire. Cette observation conduit à un savoir con‐
centré dans la rubrique « Je retiens».
● La deuxième étape est celle des exercices d’entraî‐
nement (« Je m’exerce ») où sont mis en œuvre de ma‐
nière partielle les éléments du savoir. Les difficultés de la
tâche d’écriture sont isolées et réparties sur plusieurs
exercices.
● La troisième étape, « J’écris », est le moment d’inté‐
gration où l’élève est confronté à la tâche globale
d’écriture, même s’il bénéficie souvent encore d’une aide.
3. 3 Expression orale : voir, écouter,
comprendre et parler
Différentes activités permettant à l’élève de s’exprimer à
l’oral sont proposées.
● Production orale
Des activités d’expression orale sont présentées sous
différentes formes : organiser un débat, donner son avis
sur un texte, un sujet de société, imaginer la suite d’une
histoire…
● Analyse de l’image
L’image fait désormais partie de l’environnement quoti‐
dien de l’élève : images fixes des affiches, enseignes, do‐
cuments divers écrits ou informatiques, images mobiles de
la télévision ou de l’ordinateur. Il est important
d’apprendre aux élèves à comprendre les images. C’est de
plus un excellent support pour le travail de l’oral.les élèves
observent une ou plusieurs images proposées par le ma‐
nuel. Il s‘agit non seulement d’en comprendre l’objectif et
le sens, mais aussi de connaître les « secrets » de son
fonctionnement. Comme il y a des caractéristiques
d’écriture pour les textes, il y en a pour la production
d’images. Ce premier temps se déroule à l’oral.
● Texte à l’écoute
Les élèves écoutent ce que dit le maître et doivent ré‐
pondre à des questions en gardant leur livre fermé. Plu‐
sieurs écoutes sont nécessaires. Il s’agit de développer par
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Avant‐propos
ces activités régulières leur compétence en compréhen‐
sion orale. Cet entraînement suit un programme lié bien
sûr à celui de l’expression orale.
3. 4 Langue : grammaire, conjugai-
son, orthographe, vocabulaire
Les quatre sous‐disciplines du français suivent la même
démarche déjà commentée à propos des pages d’expres‐
sion écrite.
La première phase est celle de l’observation, guidée par
des questions. Elle s’appuie sur un texte qui illustre le
problème étudié. Les questions de cette première étape
conduisent à la leçon.
La leçon est concentrée sous la rubrique « Je retiens ». Elle
propose une formulation ramassée du savoir qui sera
mobilisé dans les exercices qui suivent.
Les exercices portent sur chaque point de la leçon et
s’organisent, en grammaire en particulier, selon une
progression.
La dernière activité est une intégration qui valide et con‐
firme l’intérêt de ce qui vient d’être appris (« J’utilise »).
4. La lecture suivie
À la différence des autres séquences de lecture, la lecture
suivie est celle d’une œuvre intégrale. L’objectif est de
donner envie de lire en soutenant et en stimulant les
élèves dans une lecture extensive, de longue haleine. Pour
cela, le choix du livre est important. S’il est trop long et
difficile, le risque de découragement et de renoncement
est grand.
Le roman choisi est intitulé L’Appel des arènes, d’Aminata
Sow Fall, auteure sénégalaise. Le fait qu’il mette en scène
un adolescent tiraillé entre plusieurs modèles culturels,
plusieurs références humaines également, en fait une
œuvre digne d’intérêt pour des élèves de 4e.
Le découpage inévitable de l’œuvre pour faire entrer son
étude dans le temps scolaire s’explique par le souci de
maintenir en éveil l’intérêt des lecteurs. Il s’efforce aussi
de montrer les différents aspects et centres d’intérêt du
livre.
Les axes de l’étude du texte de lecture suivie sont : le
cadre, les personnages, l’action et les techniques du récit.
4
Apostrophe 4e Module 1 – Les conflits de générations

Présentation du MODULE 1
Le module est consacré à la question des conflits de générations qui sont une des expressions du thème Vie
quotidienne.
Du point de vue textuel, ce module aborde principalement des questions relevant de l’argumentation et
des différences de points de vue dans des textes narratifs, informatifs et théâtraux. Ces notions sont en
étroite relation avec ce qui est demandé en composition française aux épreuves de l’examen.
L’accent est aussi porté sur la capacité à proposer des arguments et à les insérer dans des textes
complexes :
 rédiger un court argumentaire (unité 1) ;
 articuler des points de vue dans un texte informatif (unité 2) ;
 insérer des arguments dans un dialogue théâtral (unité 3).
Ce module propose également une réflexion assortie de productions sur l’expression des personnages de
roman (et donc sur le type et le niveau de leur argumentation). Le choix de cette expression est fonction de
l’idée que l’auteur veut donner des personnages, du message qu’il tient à faire passer par leur voix
(unité 4).
Leçons de langue qui peuvent être associées
 Argumentation : les phrases à présentatifs (G10 p. 119) ; faire une hypothèse avec si sur un fait présenté
comme probable (G14 p. 123) ; les valeurs du présent de l’indicatif (C1 p. 135) ; usage de la ponctuation : le
point‐virgule (O3 p. 145).
 Dialogue : les procédés de mise en relief dans la phrase : la forme emphatique (G11 p. 120).

Unité 1
LECTURE : l’argumentation (1)
► Repérer des opinions dans un débat écrit p. 6
Présentation du texte
Le texte : « Parler à ses parents, est‐ce vraiment pos‐
sible ? » est extrait du magazine Planètes Jeunes publié en
février‐mars 2006.
Le thème : les relations avec les parents, la communica‐
tion intergénérationnelle.
Genre et type de texte : courrier des lecteurs / texte ar‐
gumentatif.
Objectifs : analyser différents outils permettant
d’exprimer des opinions, d’exprimer la subjectivité des
points de vue ; – comparer les points de vue exprimés.
Questions sur l’image
 Le dessin est humoristique, il renverse l’attitude habi‐
tuelle (le cliché) : les enfants devant la télé et les parents
qui essaient de se faire entendre d’eux.
 L’utilisation d’un porte‐voix symbolise la difficulté à faire
passer un message dans l’espace familial symbolisé par la
télévision et le canapé.
Comprendre
1. Le thème de l’article (la communication entre parents
et enfants) est clairement exprimé à la fois dans le titre et
dans le chapeau qui suit et qui introduit les textes.
Cette structure est très fréquente dans les textes de
presse.
2. Les deux thèses en présence sont que :
– la communication est généralement possible ;
– mais il faut réunir certaines conditions à réunir.
Il faut noter que la thèse de l’impossibilité de la communi‐
cation n’est pas réellement exprimée dans les textes des
adolescents. Elle est en revanche présentée dans la partie
intitulée « Le point de vue de Planète ».
3. Le signe @ (arobase) utilisé pour cette réponse signifie
que le journal l’a reçue par courrier électronique. Par
opposition, on déduit que les autres réponses ont été
reçues par voie postale.
4. Le chapeau est constitué des quelques lignes sous le
titre, en gros caractères.
L’encadré est le texte intitulé « Le point de vue de Planète ».
5. « Le point de vue de Planète » tente de faire la synthèse
entre les différentes manières de considérer le problème
posé. En lisant cet encadré, le lecteur entend en quelque
sorte une voie « médiane » à partir de laquelle il peut voir
où il se positionne.
Approfondir
6. Seule la position qui pense la communication possible
(même si elle peut parfois être difficile) est en fait expri‐
mée par les lecteurs du journal. Le chapeau est donc un
peu en décalage puisqu’il annonce un point de vue qui
n’est pas réellement présenté dans le courrier des lec‐
teurs. Peut‐être le journal ne souhaitait‐il pas durcir le
débat ?
7. Les filles ne semblent pas représentées du tout même si
on peut avoir des doutes sur le prénom Niekerk ou sur le
texte de Centrafrique qui n’est pas signé. Pourtant un
point de vue féminin sur la question serait très important.
Cette sous‐représentation n’est pas normale.

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Apostrophe 4e
8. On pourra citer :
– dialoguer avec ses parents, c’est se responsabiliser ;
– le dialogue crée la confiance ;
9. On pourra citer :
– les parents doivent être ouverts ;
– il faut trouver le bon moment pour dialoguer ;
– certains sujets sont difficiles (l’amour) ;
– il faut parfois passer par d’autres personnes…
Je retiens
Cf. les questions 8 et 9.
EXPRESSION ÉCRITE
► Rédiger un court argumentaire p. 8
Objectifs
 Savoir argumenter à partir d’un ou deux faits que l’on
donne en appui à ses idées, à la manière de ce qui est fait
dans un courrier des lecteurs.
 La production écrite est préparée par les éléments rele‐
vés dans le texte d’étude, auxquels s’ajoutent des con‐
signes de travail progressives débouchant sur une
situation de production d’écrit plus globale.
J’observe
1. Les deux thèses sont simples :
– beaucoup de jeunes pensent que la séduction passe par
le physique ;
– d’autres pensent le contraire… Séduction par l’esprit ?
Ce n’est pas précisé dans le chapeau.
2. et 3. Hélène pense que le physique est le plus impor‐
tant. Elle s’oppose aux deux autres lecteurs qui parlent de
« beauté intérieure », de « l’essence de la personne » et
affirment qu’on peut tout à fait réussir à séduire sans un
physique avantageux (Samba).
Je m’exerce
1. Le point de vue de Planète rejoint celui des deux lec‐
teurs qui n’accordent pas au physique une place prépon‐
dérante. Toutefois, le journal reconnaît l’importance du
physique qui est la première chose que les autres perçoi‐
vent de nous. Enfin, le texte affirme également qu’on est,
au moins en partie, responsable de son apparence (si l’on
n’est pas propre, selon la manière dont on est habillé, etc.).
2. Les élèves se reporteront aux arguments relevés lors
des questions précédentes.
Les différentes manières d’exprimer des avis par rapport à
un problème :
– les marques de la subjectivité : pour moi, selon moi ;
EXPRESSION ORALE p. 9
Objectifs
 Le texte proposé en compréhension orale porte sur
l’expression d’une position argumentée par rapport à une
question sociale.
 Les images servent juste à préparer l’identification des
deux personnes, une femme et un homme mais on n’en
fera pas une exploitation spécifique.
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Module 1 – Les conflits de générations
À voir sur le Net
Les élèves essaieront de trouver sur Internet des forums
où les jeunes s’expriment sur différents sujets qui les
préoccupent. Il peut s’agir de sites camerounais, de pays
voisins ou étrangers. L’intérêt de fréquenter des sites
étrangers est de pouvoir comparer la situation du dialogue
entre parents et enfants dans d’autres cultures, plus ou
moins proches.
– les verbes d’opinion : je pense, je crois que (+ subjonctif) ;
– les exemples proposés (cf. celui sur Michael Jackson).
Les élèves choisiront l’un des points de vue de ces textes
et apporteront un témoignage assorti d’un exemple pour
renforcer le poids argumentatif.
3. Il s’agit cette fois non plus de demander aux élèves de
développer le point de vue d’un autre (exercice 2) mais
bien de faire part de leur propre opinion (après avoir eu le
temps de s’en forger une par la confrontation avec les
idées lues).
Du point de vue textuel, ils peuvent tout à fait utiliser les
modèles de texte qui leur sont fournis dans la page de
lecture ou dans les textes d’observation.
La production d’exemples à l’appui de leur thèse est im‐
portante. Ils peuvent provenir de leur propre vie, de celle
de personnes qu’ils connaissent ou de personnages cé‐
lèbres.
J’écris
4. L’exercice est une activité de réinvestissement. Cette
fois, l’élève ne se voit pas proposer de texte support sur le
thème à traiter : c’est à lui de proposer une position et de
choisir les arguments qui conviennent.
Pour faciliter la mise en œuvre, on peut organiser orale‐
ment un recueil rapide des positions possibles, des argu‐
ments éventuels et des exemples, en laissant aux élèves le
soin de se faire leur propre opinion puis de la développer.
Le paragraphe sera rédigé à la 1re personne. On pourra
demander à quelques élèves, en cours de production – si
celle‐ci se fait en classe – de lire leur début de proposition
pour en discuter et voir les points qui constituent des
réussites, ceux qui peuvent ou doivent être améliorés.
Cette modalité permettrait à tous les élèves de réguler
leur travail en cours de rédaction.
Compréhension orale – Texte à l’écoute
1re écoute
 La question est « Est‐ce que vous envisagez un jour de
retourner en Afrique ? »
 Il y a donc un implicite assez fort, le fait qu’il s’agit de
personnes migrantes. On peut imaginer qu’elles sont dans
un pays d’Europe, ce qui correspond à un nombre impor‐
6
Apostrophe 4e
tant de cas, ou en Amérique du Nord (Canada). Le lieu de
résidence précis n’est pas donné.
2e écoute
 La fille envisage un retour possible mais pas pour y vivre,
seulement pour revoir sa famille restée au pays.
L’expression « j’sais pas » marque le fait qu’elle n’envisage
pas vraiment l’éventualité d’un retour définitif… mais elle
n’ose pas l’exprimer nettement.
 Le garçon envisage clairement un retour au pays. Il est
parti pour faire des études mais veut ensuite travailler à la
construction de son pays.
3e écoute
 La fille ne donne pas vraiment d’argument pour ne pas
retourner, hormis le fait qu’elle est « habituée à vivre
ici »…
 Le garçon exprime un argument identitaire « c’est chez
nous ». Il a des projets de développement, il veut rendre
service à son pays. L’emploi du pronom « on » montre
qu’il ne parle pas seulement en son nom propre mais au
nom sans doute des autres étudiants dans son cas.
Production orale
Organiser un débat sur la migration
Unité 2
LECTURE : l’argumentation (2)
► Repérer des points de vue différents dans un texte informatif p. 10
Présentation du texte
Le texte : « Sexualité précoce au Sénégal : le revers de
l’occidentalisation ? » est un reportage du journaliste
Assanatou Baldé paru sur la revue en ligne
www.afrik.com.
Le thème : la sexualité des adolescents et sa précocité
supposée.
Genre et type de texte : article de presse / texte informatif.
Objectif : – analyser la confrontation de plusieurs témoi‐
gnages ou points de vue dans un texte informatif ;
– repérer les témoignages qui viennent conforter la thèse
générale du journaliste.
Questions sur l’image
Expression libre sur la question.
 La photo est sombre, prise dans un lieu mal éclairé, visi‐
blement une boîte de nuit, les lumières en couleur sont
typiques de ce type d’endroit…
 Les personnes sont jeunes, elles sont en train de danser
et certaines attitudes sont assez sexualisées, comme celle
du garçon dansant derrière la fille au centre de l’image…
La femme à gauche est assez peu vêtue.
Comprendre
1. Comme le titre de l’article l’indique, le thème est celui
de la sexualité des adolescents au Sénégal.
2. Plusieurs témoins s’expriment : Sokhna, étudiante ;
Modou, technicien ; Dianké, élève ; Awa, étudiante ; As‐
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Module 1 – Les conflits de générations
Dans le prolongement des questions de compréhension,
on amènera les élèves à se positionner par rapport aux
thèses exprimées par les deux personnages.
On organisera la classe en petits groupes de manière à
mener plusieurs débats en parallèle.
Il peut être utile de procéder à la distribution de rôles de
régulateurs :
– un élève distribue la parole ;
– quelques élèves ne parlent pas mais notent les argu‐
ments et les exemples des autres élèves de manière à
restituer ensuite au groupe puis à la classe les différentes
positions.
1. Il s’agit de préparer individuellement le débat, chacun
va faire le point sur ses connaissances et donc ses opi‐
nions.
2. Chaque élève est invité à ne défendre qu’une seule idée
dans le débat, afin que les points de vue ne se répètent
pas. Il est important que tous les points de vue soient
représentés et le professeur peut demander à des élèves
de défendre un point de vue que personne n’aurait choisi
dans le groupe.
C’est pour défendre justement des points de vue que l’on
ne partage pas soi‐même que la boîte à mots fournie est
utile.
sane, élève ; Aby, mère ; Jeanna Diaw, sexologue. Il y a
donc une enquête réalisée pour étayer les faits.
3. On parle des abus des chauffeurs de taxi, des ensei‐
gnants, des jeunes qui visionnent des films pornogra‐
phiques, de l’habitude d’avoir des relations sexuelles de
plus en plus tôt.
4. Pour certains, c’est l’imitation de société occidentale à
travers les séries et films qui est la cause ; d’autres parlent
de la responsabilité des parents (qui achètent des télé‐
phones portables à des enfants de 10 ans sans en contrô‐
ler l’usage) ; d’autres pointent le rôle de certains adultes
qui profitent des jeunes filles. Les avis divergent !
5. Le fait que l’on ne parle que de la sexualité des filles et
pas de celle des garçons n’est pas normal. Cela semble
faire croire que seule la sexualité féminine serait problé‐
matique. Il y a de fait une inégalité de traitement entre les
deux sexes de ce point de vue.
Approfondir
6. Le texte utilise souvent le mode conditionnel, parce
qu’il exprime des hypothèses sur le phénomène, pas à des
certitudes.
7. Le point d’interrogation marque clairement que l’occi‐
dentalisation n’est qu’une hypothèse d’explication, ce qui
apparaît d’ailleurs assez nettement avec le fait qu’il y a
d’autres facteurs possibles. Le texte se termine d’ailleurs
sur le rôle des familles, qui serait aussi important que celui
des médias.
Apostrophe 4e
8. La réponse à cette question est importante car elle va
permettre ensuite aux élèves, en expression écrite et orale
d’utiliser ces formules dans leurs propres productions. On
relèvera « dénonce‐t‐il » l. 27 ; « constate » l. 43 ; « pointe
du doigt » l. 60 ; « déplore‐t‐elle » l. 73 ; « blâme » l. 74 ;
« estime » l. 84 ; « souligne‐t‐elle » l. 100.
Je retiens
Le texte illustre nettement la diversité des points de vue
rappelée dans cette rubrique.
EXPRESSION ÉCRITE
► Articuler des points de vue dans un texte informatif p. 12
Objectifs
S’exercer à faire dialoguer dans un même texte informatif
les avis de plusieurs personnes afin de rendre compte des
diverses facettes d’une réalité sociale complexe.
J’observe
Il s’agit de retrouver les auteurs de diverses opinions sur
un phénomène social, celui des concours de mini‐miss. Le
processus de lecture qui est ici mobilisé est celui de
l’inférence : le lecteur doit, sur la base d’indices liés au
contenu, deviner qui peut être l’auteur. C’est une phase
d’observation qui utilise pleinement les compétences de
lecture.
1. – b et e sont produites par une participante ;
– c, f, g, j, k sont les points de vue de parents ;
– a, m, n, o sont les points de vue de psychologues, qui
tiennent un discours savant, explicatif ;
– I est la parole d’un spectateur.
EXPRESSION ORALE p. 13
Objectifs
 Dans le prolongement de la lecture et de l’expression
écrite, il s’agit, à l’oral et à travers l’image, d’identifier et
d’analyser un point de vue, puis de l’exprimer.
 En étude de l’image, on va sensibiliser les élèves aux
notions de composition de l’image (décor, attitude, cos‐
tume) et aux sens dont les éléments constitutifs de l’image
sont porteurs.
Analyse de l’image
Les photos ont été prises dans le cadre de concours de
miss (mini‐miss pour la 1, concours mettant aussi en pré‐
sence des adultes pour la photo 2).
1. Les petites filles sont habillées avec des robes de soirée
destinées à des adultes. Les coiffures très élaborées (avec
accessoires dans les cheveux) sont aussi des marqueurs de
l’âge adulte. En fait, les petites filles sont en quelque sorte
déguisées en adultes…
2. Les postures inquiètes (les mains sous le menton) mon‐
trent que les petites filles oublient qu’elles doivent jouer
leur rôle de miss jusqu’au bout lorsqu’elles sont en public.
3. Les symboles de la miss sont la couronne et l’écharpe ;
on voit que les symboles sont les mêmes pour les enfants
© Hachette Livre International
Module 1 – Les conflits de générations
À voir sur le Net
La recherche vise à faire découvrir aux élèves deux notions
importantes : la majorité matrimoniale (âge auquel on
peut
se marier) et majorité sexuelle (âge à partir duquel un
adulte peut avoir des relations avec une personne plus
jeune sans être condamné). En général, ces deux âges ne
se recouvrent pas et varient selon les pays.
Je m’exerce
1. Cet exercice est utile pour faire employer aux élèves les
verbes qui introduisent les paroles et permettent de rap‐
porter les opinions. Ces verbes ont été mis en évidence
par la dernière question de la lecture.
On laissera les élèves libres d’imaginer des noms, des
qualités de personnes, des éventuellement descriptions.
J’écris
2. Les élèves peuvent, à partir de ces témoignages, et en
s’appuyant sur les résultats de l’exercice 1, rédiger un
reportage dont ils trouveront le modèle dans la page de
lecture consacrée à la sexualité des adolescents.
On veillera à leur faire respecter quelques points :
– présentation du phénomène ;
– formulation d’une question posant le problème ;
– présentation de différents points de vue, parmi ceux qui
sont ici présentés, avec indications sur le locuteur ;
– conclusion rapide.
et les adultes ce qui montre que ces concours se prennent
au sérieux !
4. L’indication France, sur l’écharpe, montre qu’il s’agit de
concours de miss France. On apprend donc par là qu’il
existe une mini‐miss France !
5. La composition de l’image avec l’enfant à gauche et
l’adulte à droite donne aussi du crédit au concours des
mini‐miss : le concours pour enfant devient presque aussi
important que celui pour les adultes.
Production orale
Débattre sur le phénomène des mini‐miss
Dans le prolongement des questions d’analyse de l’image,
on amènera les élèves à se positionner par rapport à ce
phénomène.
On organisera la classe en petits groupes de manière à
mener plusieurs débats en parallèle.
Il peut être utile de procéder à la distribution de rôles de
régulateurs :
– un élève distribue la parole ;
– quelques élèves ne parlent pas mais notent les argu‐
ments et les exemples des autres élèves de manière à
restituer ensuite au groupe puis à la classe les différentes
positions.
8
Apostrophe 4e
1. Il s’agit de préparer le débat par la lecture de deux
textes relatifs à ce phénomène dans deux pays africains
pour montrer aux élèves que leur propre pays et les pays
voisins sont concernés : Madagascar et le Cameroun.
On voit les critères d’évaluation à Madagascar : outre la
beauté, qui n’est pas mentionnée, mais qui est implicite, il
faut faire un discours et être à l’aise.
Unité 3
LECTURE : l’argumentation (3)
► Distinguer le point de vue de l’auteur dans un texte théâtral p. 14
Présentation du texte
Le texte : « Les temps changent » est un extrait de la pièce
de Guillaume Oyono Mbia, Trois prétendants… et un mari.
Le thème : le mariage et la famille (choix d’un
époux/d’une épouse).
Genre et type de texte : le théâtre.
Objectifs : Revoir et approfondir la manière dont, au
théâtre, les différents personnages s’opposent et font
avancer l’intrigue par le biais de leurs discours (essentiel‐
lement argumentatifs).
Questions sur l’image
Libre expression des élèves.
La gravure est visiblement ancienne, ce qui est évident
d’après les costumes des personnages. On voit deux
amoureux au balcon, scène assez classique dans le théâtre
européen. L’homme monte au balcon pour embrasser sa
belle… Il est surpris par une personne plus âgée (la mère
de la fille ?) qui ne semble pas apprécier cette union.
Il s’agit d’une illustration de la pièce de William Shakes‐
peare Roméo et Juliette, dans laquelle les deux jeunes
gens ne peuvent s’aimer car leurs familles sont ennemies.
Comprendre
1. Les personnages de la scène sont :
– Juliette, la jeune fille ;
– Bella, une personne de la famille qui semble vouloir
marier son fils ;
– Makrita, la mère de Juliette ;
– Matalina, une autre personne de la famille, peut‐être la
grand‐mère ? Il n’y a pas d’éléments suffisamment nets
dans le passage pour conclure.
2. Épouser un fonctionnaire est intéressant car cela assure
des revenus réguliers et sûrs…
EXPRESSION ÉCRITE
► Insérer des arguments dans un texte de théâtre p. 16
Objectifs
Les élèves vont être invités à comprendre ce qui motive
les personnages d’une scène de théâtre. Ils pourront ainsi
poursuivre les débats qui les opposent en produisant
9 © Hachette Livre International
Module 1 – Les conflits de générations
Au Cameroun, la grâce, le sourire, la gestuelle, la capacité
à parler en langue camerounaise ont été appréciés.
2. Chaque élève est invité à ne défendre qu’une seule idée
dans le débat, afin d’éviter les répétitions. Il est important
que les trois thèses soient représentées, chaque fois avec
des arguments différents et le professeur peut, pour cela,
demander à des élèves de défendre un point de vue ou un
argument… que personne n’aurait choisi dans le groupe.
3. Ce « nous » montre toute la stratégie de la famille : le
mariage ne concerne pas que la jeune fille, il est l’affaire
de toute une famille, qui compte sur elle pour améliorer
sa situation (celle de la mère ou celle du frère).
4. Juliette oppose l’épanouissement de l’amour (l. 57) à ce
discours essentiellement économique et matériel. Elle va
s’opposer à sa famille sur ce point.
Approfondir
5. Les indications entre parenthèses sont destinées aux
acteurs, elles lui permettent de savoir comment jouer la
réplique qui suit, sur quel ton. Elles sont aussi destinées au
metteur en scène. Enfin, elles servent au lecteur, quand la
pièce est lue, pour aider la compréhension.
On peut en faire commenter quelques‐unes et demander
aux élèves de s’essayer à lire en les respectant.
6. Ces éléments sont appelés didascalies (terme tech‐
nique) ou encore, plus simplement, indications scéniques.
Je retiens
Cf. les questions de compréhension qui montrent les diffé‐
rentes stratégies des personnages, de Juliette d’un côté,
du reste de sa famille de l’autre. L’action d’une pièce de
théâtre avance par échange d’arguments et par les actions
qui font progresser l’intrigue et modifient les rapports
entre les personnages.
À voir sur le Net
Cf. la gravure d’illustration du texte, en ce qui concerne
l’amour de Roméo et Juliette, de Shakespeare. Les élèves
sont invités à en savoir plus sur cette pièce qui est censée
se dérouler en Italie. En fait, beaucoup de pièces de
théâtre reposent sur la question du mariage impossible,
pour des raisons sociales.
Beaucoup de pièces de Molière tournent autour de la
question du mariage.
quelques arguments en cohérence avec les situations et
avec la psychologie des personnages.
J’observe
1. Le texte est une des nombreuses pièces de Molière sur
le thème du mariage. On voit ici Sganarelle, un bourgeois
Apostrophe 4e
qui veut épouser la fille de l’autre personnage, Alcantor,
un seigneur qui espère l’argent du vieux Sganarelle en
retour.
2. Sganarelle cherche ici par tous les moyens à éviter
d’épouser la fille. Il utilise l’argument de l’âge (première
réplique) ; puis celui de son mauvais caractère (deuxième
réplique) ; il va jusqu’à parler de prétendus problèmes
physiques (infirmités) qui pourraient dégoûter la jeune
fille.
Il cherche par tous les arguments à éviter ce mariage dont
il ne veut plus depuis qu’il a découvert que la jeune fille se
mariait pour son argent en espérant hériter après une
mort rapide de son vieux mari.
3. De son côté, Alcantor, bien décidé à marier sa fille et à
respecter sa parole, répond à chaque argument de Sgana‐
relle :
– sa fille ne trouve pas Sganarelle trop vieux (« ma fille
vous trouve fort bien comme vous êtes) ;
– elle saura souffrir le caractère de Sganarelle
(« s’accommodera ») ;
– les défauts physiques ne sont rien pour une femme
comme il faut (« une honnête femme ne se dégoûte ja‐
mais de son mari »).
Je m’exerce
1. Les élèves sont invités à inventer de nouvelles excuses
pour éviter le mariage. On les laissera chercher, mais en
voici quelques‐unes que Sganarelle pourrait avancer :
EXPRESSION ORALE p. 17
Objectifs
 Comprendre des arguments échangés dans un dialogue
de théâtre et les relations entre les personnages.
 En production orale, participer à un débat argumenté
sur le mariage.
Compréhension orale – Texte à l’écoute
1re écoute
 On retrouve les personnages de Matalina et Juliette,
dont les rapports sont explicités dans le texte de lecture.
 Matalina commence sur un ton vif, presque colérique ;
puis elle cherche à se montrer complice ; enfin, elle ter‐
mine par un ton enthousiaste, séduite par son propre
projet…
2e écoute
 Le second conseil, formulé sur un ton assez bas, est
entièrement implicite : ce qui est suggéré, c’est que Ju‐
liette profite de son physique pour trouver un mari bien
placé. Cela n’est pas formulé directement.
 Juliette n’est pas d’accord et retourne à son auteur la
stratégie envisagée, sur un ton relativement agressif.
3e écoute
 « Un grand bureau » est une figure de style pour parler
de quelqu’un qui occupe un grand bureau, c’est‐à‐dire une
bonne position sociale. De plus, le sens de « bureau »
renvoie aussi à une expression populaire où le terme dé‐
signe un amant, une maîtresse. Ici, les deux sens sont
actualisés.
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Module 1 – Les conflits de générations
– ne pas être sûr de l’aimer tout à coup ;
– avoir d’autres projets en vue ;
– devoir partir tout à coup en voyage ;
– être au bord de la ruine pour une raison soudaine…
D’autres excuses sont possibles, selon l’imagination des
élèves.
Au moment de la rédaction, on essaiera de leur faire res‐
pecter un style d’écriture « noble » (très soutenu et adap‐
té aux personnages de cette pièce) celui du XVIIe siècle de
Molière.
2. Les arguments d’Alcantor seront choisis en fonction de
ceux de Sganarelle.
On pourra préparer la recherche des arguments collecti‐
vement au tableau, puis on laissera les élèves rédiger
individuellement avant de passer à des lectures oralisées,
voire à des jeux des morceaux de scène ainsi rédigés.
J’écris
3. La phase d’écriture proprement dite aura été préparée
par les exercices précédents et propose un retour sur le
texte de lecture.
On fera rappeler par les élèves les enjeux de cette scène
de théâtre, les oppositions de caractères, etc.
La consigne propose deux scénarios opposés parmi les‐
quels chaque élève pourra choisir à sa convenance.
Les élèves peuvent écrire ces suites par groupes de trois
ou quatre élèves (autant que de personnages concernés),
puis les jouer devant le reste de la classe.
 La dernière réplique est à la fois ironique et un peu
agressive…
Production orale
Donner son avis sur le mariage
Le débat peut être mené directement mais on gagnera à le
préparer en faisant répondre les élèves sur les questions
intermédiaires qui amènent des prises de conscience et
poussent à chercher de l’information.
1. Expression libre des élèves.
2. On peut citer des raisons économiques, des raisons de
stratégie familiale, des raisons sentimentales…
3. Expression libre des élèves.
4. Les expressions sont celles de la boîte à mots de la
page.
5. Les élèves sont invités à rechercher dans leur entourage
familial ou parmi leurs amis, des exemples de couples qui
fonctionnent bien (ou mal…) et à se demander pourquoi.
On évitera que les élèves parlent de leur propre famille, il
y a assez d’exemples moins « implicants ».
6. On organisera la classe en petits groupes de manière à
mener plusieurs débats en parallèle.
Il peut être utile de procéder à la distribution de rôles de
régulateurs :
– un élève distribue la parole ;
– quelques élèves ne parlent pas mais notent les argu‐
ments et les exemples des autres élèves de manière à
restituer ensuite au groupe puis à la classe les différentes
positions.
10
Apostrophe 4e
Unité 4
LECTURE : les techniques de narration (1)
► Identifier un personnage à la manière dont il parle p. 18
Présentation du texte
Le texte : Le texte : « Comment s’appelle le père ? » est
extrait du roman de Justine Mintsa, Un seul tournant
Makôsu.
Le thème : les relations enseignants‐étudiantes et les
problèmes que cela entraîne.
Genre et type de texte : le roman / le texte dialogué.
Objectifs : – analyser la progression d’un récit à travers un
dialogue ;
– identifier un personnage à travers ses façons de parler ;
– identifier les différents outils permettant d’exprimer des
émotions et des sentiments dans ce type de texte.
Questions sur l’image
Les questions invitent à exprimer son appréciation ; il
faut mettre en évidence l’opposition des personnages :
hommes/femme ; costume/vêtement traditionnel ; ainsi
que les positions de part et d’autre du bureau, symbole de
pouvoir.
La femme a une mimique qui montre son insatisfaction,
voire sa colère (mécontente). Les hommes ont l’air sûrs
d’eux, sur la défensive.
Comprendre
1. Le portrait physique de la visiteuse fait d’elle une per‐
sonne simple, issue du peuple. Les vêtements, le sac et
surtout ses mains le montrent.
2. La femme vient demander au recteur de l’université de
payer pour la future maternité de sa fille qu’un étudiant a
mise enceinte. Le recteur est forcément très surpris car il
ne se considère pas responsable des actes de ses étu‐
diants. Mais elle a une tout autre conception.
3. Pour elle, l’université est une sorte de famille et le rec‐
teur en est le père. Il est responsable des étudiants, ses
enfants et doit payer pour ce qu’ils font.
EXPRESSION ÉCRITE
► Adapter les paroles aux personnages dans un récit p. 20
Objectifs
Savoir identifier et utiliser différents procédés pour expri‐
mer des traits de caractère, des émotions et des senti‐
ments à travers le dialogue entre des personnages de
fiction.
J’observe
1. Le titre de la pièce indique que le personnage féminin
occupe des fonctions de secrétaire. Une secrétaire parti‐
culière exerce son travail auprès d’une personne précise :
il s’agit ici d’un double sens, à partir de ce sens de base…
Elle est tellement « particulière » qu’elle est la maîtresse
de M. Chadas, ce qu’indique dans le texte le tutoiement
11
Module 1 – Les conflits de générations
4. À partir de la ligne 24, le recteur essaie de se dégager
de toute responsabilité sur les actes de ses étudiants, en
montrant qu’ils ne lui obéissent pas. Il prend l’exemple
des grèves que ceux‐ci mènent. Mais la femme ne com‐
prend pas.
Approfondir
5. « Je connais où ? », « C’est elle qui connaît le nom pour
lui » sont deux phrases qui ne sont pas dans la norme
centrale du français mais qui sont parfaitement compré‐
hensibles dans des parlers populaires. L’auteur montre par
là qu’il s’agit d’une personne issue d’un milieu populaire.
6. Le recteur en revanche maîtrise parfaitement les formes
du français normé et même soutenu. Il est aussi capable
de lui parler simplement, dans un français correct mais à
sa portée, ce que l’on voit à partir de la ligne 24. Leurs
relations sont inégalitaires car lui maîtrise toutes les varié‐
tés du français, ce qui renforce son pouvoir.
7. L’auteure a voulu ainsi montrer les oppositions de
classe sociale à travers le rapport différent à la langue
française, langue du pouvoir.
8. Les mots ne sont pas dans le dictionnaire courant du
français car ce sont des néologismes africains (des africa‐
nismes). On en comprend facilement le sens…
Je retiens
Cf. les questions 5, 6, 7.
À voir sur le Net
La recherche proposée est une petite introduction à la
sociolinguistique. Elle vise à montrer que les langues sont
sans arrêt soumises à des processus de variation. C’est la
chose la plus normale et courante qui soit…
Les sites proposés recensent des particularismes du fran‐
çais, en Afrique et ailleurs.
qu’elle lui adresse, la manière directe qu’elle a de lui par‐
ler et le sujet qu’elle aborde avec lui.
2. Dans la première réplique, Nathalie vouvoie son em‐
ployeur (« vous annoncer une nouvelle importante »).
C’est une marque de respect.
3. Elle change de ton et de personne quand M. Chadas fait
semblant de ne pas comprendre ce qu’elle a à lui annon‐
cer : « Dans ce cas, je suis heureuse de t’annoncer que
j’attends un enfant. » Elle devient plus directe, avec le
tutoiement, et se replace dans une manière intime de lui
parler qui lui rappelle les relations que les deux person‐
nages ont eues dans le passé.
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Apostrophe 4e
4. Dans la dernière réplique, M. Chadas se montre soup‐
çonneux, ironique, et incrédule. Cette réplique laisse devi‐
ner qu’il va refuser de reconnaître sa paternité.
Je m’exerce
1. Cet extrait met en scène un personnage d’interprète au
temps de la colonisation (au début du XXe siècle) qui maî‐
trise mal le français. Les verbes de ses phrases ne sont pas
conjugués (« Moussé Lekkol, poser ici »). Parfois, les
phrases sont nominales car il utilise un adjectif à la place
d’un verbe (« Tu froid ton cœur », « commandant lui pas
pressé »).
2. Dans un français plus académique, les paroles de Wan‐
grin donneraient : « Monsieur le maître d’école, restez ici.
Vous allez attendre que le commandant vous appelle.
Calmez‐vous, le commandant n’est jamais pressé. Cela se
passe ainsi avec le commandant ».
3. En utilisant le discours direct, l’auteur veut nous mettre
face au personnage dans un effet de réel. Il essaie de resti‐
tuer les façons de parler de ceux qui, pendant la colonisa‐
tion, avaient une pratique sommaire du français. Pour le
lecteur, cela crée un effet comique également, il est sa‐
voureux de lire des passages de ce français maladroit. Les
paroles aident à caractériser le personnage.
EXPRESSION ORALE p. 21
Objectifs
 À l’oral, parler à partir d’un support visuel, une publicité.
 En analyse de l’image : identifier les caractéristiques du
discours publicitaire, le rapport entre texte et image, la
composition de l’image, la situation de communication
dans laquelle cette image prend son sens.
Production orale
Parler à partir d’une publicité
1. Il s’agit d’un document publicitaire destiné à informer
les personnes intéressées de l’existence d’une compagnie
maritime reliant la France et l’Afrique du Nord.
2. Le produit mis en valeur est la compagnie maritime
Paquet, ce qui est exprimé à la fois par le message en haut
et au centre ainsi que par le dessin d’un paquebot, pleine
page.
3. CNP est le sigle de la marque : Compagnie de Navigation
Paquet. Il faut le donner au lecteur pour que celui‐ci
puisse identifier la marque chaque fois qu’il la voit.
4. À gauche, le personnage masculin est vêtu comme un
personnage d’Europe de l’Est. Il est juste au‐dessus de
l’indication « Mer noire » et des pays qu’il représente : la
Grèce, la Turquie, la Crimée, etc.
La femme noire représente l’Afrique noire, le Sénégal,
dont plusieurs régions ou villes sont énumérées.
De dos, un personnage de type arabe ou mauresque re‐
présente la troisième destination de la compagnie, le Maroc.
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Module 1 – Les conflits de générations
J’écris
4. Deux situations d’écriture sont proposées aux élèves,
les deux fois ils sont invités à continuer un texte. Ils doi‐
vent donc s’appuyer sur les éléments qu’ils ont relevé
concernant les personnages et leurs traits de caractère, les
rapports entre eux, leurs manières de s’exprimer.
 Les élèves qui choisissent le sujet 1 devront exprimer
plusieurs sentiments : il peut y avoir de la surprise (Natha‐
lie ne s’attendant pas à ce que son patron fasse semblant
de n’être responsable de rien) ; il peut y avoir de la colère
(M. Chadas continue à nier ou à faire semblant de ne pas
comprendre).
Dans tous les cas, les paroles de la femme devront utiliser
des phrases exclamatives, interrogatives ; on pourra utili‐
ser des jurons, des cris, beaucoup de marques de senti‐
ments forts.
 Les élèves qui choisiront le sujet 2 devront continuer à
faire parler l’interprète dans un français approximatif en
reprenant les traits grammaticaux mis en évidence dans
les questions. Il peut être intéressant de montrer la diffé‐
rence entre ses façons de parler et celles des deux autres
personnages, une fois que ceux‐ci commenceront à dialo‐
guer directement.
Ainsi, on remarque que la publicité fait passer le même
message par l’image et par le texte.
5. L’affiche date de l’époque coloniale, du temps où
l’aviation civile n’était pas développée et où la plupart des
voyages se faisaient en bateau, que ce soit pour aller en
Afrique depuis l’Europe ou vers les Amériques.
Analyse de l’image
Analyser une image publicitaire
1. Sur l’image on peut voir un café, un clap de cinéma
(pour commencer et finir le tournage d’une scène), un
poulet, un plat à tajine, une caméra de cinéma.
2. Le dessin du café reprend le mot « café », le poulet et le
tajine expriment l’idée de « restaurant », le clap et la ca‐
méra codent l’idée de cinéma. « clapper board » est le
mot anglais pour désigner le clap, il est écrit juste au‐
dessus de l’objet.
On remarque ainsi que l’affiche exprime, de manière sys‐
tématique, le même message dans deux codes : iconique
et linguistique, comme pour être sûre que son message va
passer.
3. Les deux bandes noires de chaque côté renvoient aussi
à l’univers du cinéma, plus précisément de la pellicule
avec ses trous sur le côté. C’est une nouvelle marque qui
code le cinéma.
Il est probable que ce café‐restaurant se situe à côté…
d’un cinéma ou d’un lieu de tournage de film (studio)…
12
Tableau de correspondance des contenus du module 1

Module 1 Unités Écrit Oral Études de la langue

Lecture textes Expression Étude de Compréhension et Grammaire Conjugaison Orthographe Vocabulaire
écrite l'image production orale
Agir et Les écrits Les principales Les bases de la
communiquer sociaux de caractéristiques compréhension et de
socialement communication la production de
courante l’oral en classe
Parler à ses parents, Rédiger un Organiser un débat La phrase et Usage de la
est‐ce toujours court sur la migration ses termes : ponctuation :
1
possible ? argumentaire GNS et GV p. la virgule (1)
110 p. 143
Sexualité précoce au Articuler des Étudier la Débattre sur le La phrase et Les valeurs
Sénégal : le revers de points de vue composition de phénomène des ses termes : le du présent
l’occidentalisation ? dans un texte l'image mini‐miss groupe de l’indicatif
Conflits de
informatif prépositionnel, p. 135
générations 2
un GN en
position de
complément
p. 111
Les temps changent Insérer des Donner son avis sur Grammaire et Usage de la
arguments dans le mariage vocabulaire du ponctuation :
3
un texte de français la virgule (2)
théâtre soutenu p. 125 p. 144
Comment s’appelle Adapter les Étudier les Interpréter le Grammaire et Sens propre
le père ? paroles aux rapports texte‐ message d'une vocabulaire du et sens
4
personnages image dans la image publicitaire français figuré p. 153
dans un récit publicité familier p. 126
Préparation au Brevet p. 22
Apostrophe 4e
MÉTHODOLOGIE ET ÉVALUATION MODULE 1 p. 22
Les élèves doivent se préparer progressivement à l'exa‐
men du Brevet ; cette préparation commence en 4e, avec
une présentation assortie de commentaires et de conseils,
des différents types d'épreuve auxquels ils sont confron‐
tés.
Ces pages peuvent être utilisées en autonomie par les
élèves ou faire l'objet d'une étude en classe sous la direc‐
tion de l'enseignant(e) de français.
Le texte sujet d'examen est proposé d'abord. Il est suivi
d'une partie de questionnaire type brevet, sur le vocabu‐
laire, l'élève pouvant s'entraîner à répondre directement
ou pouvant suivre les conseils de mise en œuvre qui lui
sont donnés dans la colonne de droite.
L’élève se voit ensuite proposer un des sujets possibles de
production écrite : la rédaction d'un texte argumentatif.
Étude de texte – Vocabulaire
Éléments de réponse
1. « Sortir les crocs » est une expression dans laquelle le
mot crocs est pris au sens figuré (ce que suggérait le
« conseil pour répondre 1 »).
Le sens de cette expression est « être agressif », « passer à
l'attaque », « avoir une stratégie offensive ».
2. Dans le mot végétarien, on reconnaît le suffixe ‐ien qui
sert à former des adjectifs (terrien, lybien) et le radical
végéta‐ qui sert à former des mots se rapportant au règne
végétal par opposition au règne minéral ou animal.
On peut citer végétal donc, mais aussi végéter (se compor‐
ter comme une plante, sans évoluer rapidement)
3. Un des termes de la liste joue le rôle de terme géné‐
rique par rapport aux autres : c'est le mot viande. En effet,
tous les autres sont des types de viande : hamburger,
poulet, boulette, bœuf.
Composition française : l’argumentation
Le sujet propose une réflexion de société. Voici quelques
arguments que les élèves peuvent reprendre :
– économiques : la viande ou le poisson coûtent plus cher
que les légumes et les fruits ;
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Module 1 – Les conflits de générations
– écologiques : l'élevage des animaux pour la consomma‐
tion humaine engendre beaucoup de problèmes environ‐
nementaux ; il faut beaucoup de kilos de céréales (et
d'eau !) pour faire un kilo de viande de bœuf par
exemple ; les rejets des animaux (dans le cas des élevages
industriels) peuvent être polluants ; il faut donner des
médicaments aux animaux quand on les élève en trop
grand nombre ;
– moraux : manger des animaux c'est faire violence à des
êtres vivants que l'on devrait respecter ; souvent les con‐
ditions de vie et d'abattage de ces animaux ne sont pas
dignes ;
– religieux : certaines religions (asiatiques notamment)
pensent que l'âme se réincarne... et que l'on peut passer
par le stade animal au cours des cycles de réincarnation.
La rédaction du texte devra reprendre la situation propo‐
sée des deux amis. Cela peut bien sûr être deux filles, ou
un garçon et une fille.
Exemple de début de texte.
– Tu peux rester manger si tu veux, dis‐je à mon nouvel
ami Antoine. Il y a de la viande en sauce et du riz déjà
cuits.
Antoine me répondit :
– En fait, je ne mange pas de viande. Je suis végétarien.
– Qu'est‐ce que c'est ?
– Je ne mange jamais de viande.
– Jamais de viande ?
– C'est cela, ni de poisson !
Je ne comprenais pas les raisons de ce comportement.
– Mais enfin, pourquoi cela ? Tu n'aimes pas la viande ?
– Non, non. Avant j'en mangeais, tu sais ?
– Mais alors qu'est‐ce qui t'en empêche ? Je ne comprends
pas.
– Je vais t'expliquer. Un jour, j'ai appris comment on éle‐
vait les animaux pour les manger. Et j'ai vu un reportage
sur les abattoirs !
Ici, c'est l'argument moral qui est avancé, mais on peut
imaginer d'autres arguments pour poursuivre le texte.
14
Apostrophe 4e Module 2 – Tradition et émancipation

Présentation du MODULE 2
Le module est consacré à la question des rituels sociaux, qui sont une manière d’aborder le thème plus gé‐
néral Vie socioculturelle et en particulier des rapports entre la tradition et la modernité. Plusieurs rituels so‐
ciaux sont ici envisagés, sous l’angle parfois de la modernité, d’autres fois de la tradition. Ainsi, trouve‐t‐on
abordées les questions du baptême, des rites d’initiation, des cérémonies de… divorce (qui posent en creux
celles du mariage et représentent une évolution avec la création de rituels sociaux nouveaux), de
funérailles.
Le module traite de réalités africaines, mais il ouvre aussi largement sur des dimensions interculturelles en
évoquant des sociétés polynésienne ou japonaise, qui font partie du monde dans lequel l’élève d’aujour‐
d’hui est appelé à vivre. Il peut ainsi comparer sa réalité à celles d’autres pays et mieux comprendre ce qu’il
vit.
Le module met l’accent sur la capacité à créer des récits complexes :
 rédiger une tirade dans un roman (unité 5) ;
 créer une ambiance particulière dans un récit (unité 6) ;
 utiliser le passé simple dans un récit à dimension autobiographique (unité 7).
Il propose également des activités relatives à l’écriture de lettres (unité 8), qui peuvent également être insé‐
rées dans des textes narratifs, de type épistolaire, ou être utilisées dans des échanges sociaux.
Leçons de langue qui peuvent être associées
 Narration : phrase développée et phrase réduite (G3 p. 112) ; l’imparfait opposé au passé simple (C3 p. 137) ;
les familles de mots (V1 p. 150).
 Lettres : les procédés de mise en relief dans la phrase : la forme emphatique (G11 p. 120) ; l’expression du
regret (G17 p. 127) ; l’expression du souhait (G18 p. 128).

Unité 5
LECTURE : les techniques de narration (2)
► Lire une tirade dans un roman  p. 24
Présentation du texte
Le texte : « Le prénom » est extrait du roman de Chantal
Spitz, Hombo. Transcription d’une biographie.
Le thème : le rapport entre les générations, la filiation, la
transmission des valeurs traditionnelles.
Genre et type de texte : roman, texte narratif.
Objectif : repérer et analyser un long dialogue argumenta‐
tif dans un roman.
Questions sur l’image
 L’image est une affiche de film, composée de différents
écrits (nom des acteurs en haut, titre du film en gros, un
chapeau qui explique le thème) et d’un dessin en milieu
de page : une main de nouveau‐né avec des bracelets
portant des prénoms comme on en donne à la maternité.
 On peut imaginer des parents qui ne parviennent pas à
se mettre d’accord, qui cherchent un prénom pour leur
futur enfant.
Comprendre
1. L’action se passe sur une des îles de Tahiti, dans le
Pacifique. La famille représente une culture de type méla‐
nésien. Les traditions ont une place privilégiée dans ces
pays mais comme partout, les évolutions sont
importantes.
2. Tous les membres de la famille sont rassemblés pour
fêter le baptême du dernier né.
3. On voit qu’il s’agit d’un moment important pour la fa‐
mille car le texte dit : « Ils sont tous là. Mahine et
Teraimateata grands‐parents paternels, Vahineura et
Tearere Vanaa et Tehei sœurs et frères de Teraimateata.
Par tradition, par devoir. » Il y a aussi le père de famille qui
fait un discours.
4. Mahine et Teraimateata grands‐parents paternels ;
Vahineura et Tearere Vanaa et Tehei sœurs et frères de
Teraimateata ; Mahine, probablement le grand‐père ;
Maurai, le père ; Yves, le fils nouveau‐né de Mahine.
Leur nom de famille est Vehiata.
5. Le grand‐père puis le père prennent longuement la
parole.
Approfondir
6. La première tirade évoque la tradition, la survivance de
la lignée au‐delà des vies individuelles par le choix des
prénoms. Ce discours peut réjouir la famille car il rappelle
l’ancienneté de l’installation de la famille sur cette terre.
7. Maurai, dans son discours, annonce qu’il ne va pas
suivre la tradition et qu’il va donner à son fils un prénom
étranger.
8. Les autres membres de la famille ne semblent pas par‐
tager l’enthousiasme de Maurai. Pour eux, abandonner les
prénoms familiaux, tahitiens, c’est tourner le dos aux
traditions, aux ancêtres, à l’histoire familiale : c’est oublier
ses racines, d’où l’on vient.

15 © Hachette Livre International

Apostrophe 4e
Je retiens
Cf. la question 6.
À voir sur le Net
Les élèves essaieront de trouver sur la toile des statis‐
tiques sur les prénoms les plus fréquents dans différents
pays. Ils peuvent comparer avec leur situation ; ils peuvent
EXPRESSION ÉCRITE
► Insérer une tirade en forme de discours dans un récit  p. 26
Objectifs et progression
 Insérer une tirade en forme de discours dans un récit. La
tirade est une longue prise de parole qui a une forte va‐
leur argumentative.
 La production écrite est préparée par les éléments rele‐
vés dans le texte d’étude, auxquels s’ajoutent des con‐
signes de travail progressives débouchant sur une
situation de production d’écrit plus globale.
J’observe
1. C’est le grand‐père, Mahine, qui s’exprime. On peut le
deviner grâce à la phrase : « ce nouveau‐né, fils de mon
fils… »
2. Il s’adresse aux parents, à la famille : « notre enfant à
tous, branche de la famille ».
3. « nous tous ici réunis… », « nous allons maintenant
ensemble » sont les termes qui montrent que l’orateur
veut montrer qu’ils forment un groupe, une famille.
4. Le rythme de cette phrase est donné par la ponctuation
et la répétition du nom de l’enfant de différentes façons :
cela donne une impression d’enracinement, et soutient
l’attention de l’auditoire.
5. La répétition du mot chant donne l’impression d’être
déjà dans ce chant qui vient des ancêtres, ici les Vehiata.
EXPRESSION ORALE  p. 27
Objectifs
 Le texte proposé en compréhension orale porte sur
l’expression de la position d’autrui dans un débat, com‐
ment la qualifier.
• Quand on prend la parole dans une discussion, un
échange d’arguments, on est souvent amené à prendre
position sur ce que vient de dire l’autre. On utilise pour
cela une série de mots qui montrent que l’on partage sa
position ou au contraire qu’on la considère de manière
négative.
Production orale
Qualifier la position d’autrui dans un débat
1. Cette personne demandait que le format des cartes
d’identité et autres permis de conduire soit changé afin
que les 35 lettres de son nom puissent y figurer.
2. à 5. Expression libre des élèves.
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Module 2 – Tradition et émancipation
également faire des recherches sur les évolutions dans le
temps.
Ils peuvent aussi trouver un résumé du film Le Prénom, qui
traite d’une dispute familiale au sujet du prénom d’un
garçon à naître.
Je m’exerce
1. Je ne peux pas : les cordes de ma cora ne vibrent plus à
force d’avoir joué, elles sont fatiguées ; j’ai oublié la gé‐
néalogie des grandes familles, tout se mélange dans ma
tête ; ma voix, elle aussi, s’est éteinte à force d’avoir trop
chanté les louanges. Seuls me restent mes bras ; seul me
convient le labour pour assurer mes vieux jours.
2. a) Le vieil homme ne veut pas qu’on pleure, qu’on se
brûle la poitrine ou qu’on se cogne la tête contre les murs
au moment de sa mort. Il veut que ce soit un moment de
joie.
b) Faire chercher aux élèves les raisons pour lesquelles les
femmes et les hommes agissent ainsi.
c) Il s’agit probablement d’un chef de famille ou de village,
un notable, et sa mort est considérée comme une grande
perte par l’ensemble de la communauté.
J’écris
On peut proposer d’abord aux élèves de lister au tableau
toute une série d’arguments avant de passer à la rédac‐
tion individuelle qui se fera à la première personne.
Cette fois‐ci l’élève peut chercher lui‐même les argu‐
ments.
Compréhension orale – Texte à l’écoute
1re écoute
 L’auteur de ce discours est probablement Mahine, le
grand‐père d’Yves.
 Il s’adresse à son fils Maurai qui n’a pas respecté la tradi‐
tion en donnant un prénom étranger à son fils.
 Il accuse son fils d’avoir en quelque sorte fait de son
petit‐fils un étranger sans repère, sans racine.
2e écoute
 L’enfant est privé de son prénom traditionnel, tahitien.
 Il sera donc d’après son grand‐père « sans ancêtres, sans
passé, sans histoire, sans espace. »
3e écoute
 « Qui sera‐t‐il… ? », « Où ira‐t‐il… ? »
 Ce discours est à la fois plaintif et plein de reproches
envers le fils.
16
Apostrophe 4e
Unité 6
LECTURE : les techniques de narration (3)
► Lire un récit d’action destiné à créer une ambiance  p. 28
Présentation du texte
Le texte : « À la rencontre de Kondén Diara » est un extrait
de L’Enfant noir, un roman autobiographique de l’écrivain
guinéen Camara Laye paru en 1953.
Le thème : le déroulement de la circoncision
Genre et type de texte : texte narratif de type auto‐
biographique.
Objectif : analyser comment on crée une ambiance. Celle‐
ci peut être inquiétante, joyeuse, triste, etc. C’est l’emploi
de champs lexicaux qui crée essentiellement cette am‐
biance que perçoit le lecteur.
Questions sur l’image
La photo représente deux hommes dans un combat
symbolique, les spectateurs présents à l’arrière‐plan le
confirment.
 Le garçon de gauche est jeune, il a autour d’une quin‐
zaine d’années.
 Le personnage de droite semble être un sorcier. Il porte
un masque traditionnel et d’autres attributs typiques.
 Cette cérémonie peut peut‐être symboliser par le com‐
bat, l’affrontement le passage à l’âge adulte : le jeune
devient un guerrier.
Comprendre
1. Le narrateur va prendre part à une cérémonie de cir‐
concision car l’ensemble du village va chercher tous les
« incirconcis ».
2. Son père lui dit qu’il n’a rien à craindre, qu’il peut tout
surmonter, que lui‐même a survécu à cette expérience et
qu’il ne doit pas montrer sa peur.
3. Entre le père et le fils, le sentiment évoqué est la peur.
Les deux personnages montrent de la connivence, de la
solidarité face à l’épreuve.
EXPRESSION ÉCRITE
► Créer une ambiance dans un récit  p. 30
Objectifs
Savoir rédiger un texte en lui donnant une tonalité parti‐
culière, une ambiance.
J’observe
Il s’agit de comprendre comment dans un récit on peut
créer une ambiance, une atmosphère particulière.
1. Les verbes sont au présent du conditionnel, au présent
de l’indicatif et à l’imparfait. L’imparfait sert à décrire une
atmosphère, les actions des femmes. Le présent du condi‐
tionnel sert à exprimer des faits dont on n’est pas sûr
qu’ils auront lieu car ils vont se réaliser dans le futur.
2. hasardée ; des regards inquiets ; frémir ; trembleraient.
17
Module 2 – Tradition et émancipation
4. Konden Diara est un personnage mystérieux qui doit
faire peur aux jeunes. Il s’agit sans doute d’un personnage
mythique, associé aux rituels d’initiation de cette
communauté.
Approfondir
5. peur ; m’apaiser ; le cœur me battit moins ; angoisse ;
effroi ; craindre ; mater sa peur ; inquiétant ; pas trop
rassurés ; anxiété ; à demi tranquillisé.
6. Nous ne connaissons pas les raisons exactes de la peur
du narrateur, nous ne savons pas ce qui va se passer ; c’est
le mystère, l’inconnu qui font peur. Le père ne permet pas
de dévoiler le mystère, ses réponses sont très vagues.
7. La troupe des incirconcis est conduite aux limites du
village et les femmes, puis les hommes les quittent et les
laissent aux mains de leurs aînés ?
8. La dernière phrase laisse entrevoir l’inquiétude du nar‐
rateur face à ce qui l’attend car il n’apprécie guère ses
aînés, il les craint.
Je retiens
Le texte à retenir insiste sur le fait que l’ambiance peut
être créée essentiellement par des phrases descriptives ;
mais il ne faut pas négliger le fait que des actions contri‐
buent également à créer l’ambiance.
À voir sur le Net
La recherche faite vise à faire découvrir aux élèves la dis‐
tinction entre rite de passage (étape dans la vie commune
à tous) et rite d’initiation (réservé à certains individus
intégrés à un groupe). Cette recherche permet de consta‐
ter que ces rites ont existé dans toutes les sociétés.
3. On ne sait pas qui est Kondén Diara ; il est décrit comme
une sorte de bête qui rugit, et cela le rend effrayant.
Je m’exerce
1. à 3. Ces exercices sont utiles pour faire employer aux
élèves les verbes et les mots qui suggèrent une ambiance.
Les élèves seront libres d’imaginer des situations différentes.
J’écris
4. Chaque élève est invité à reprendre un souvenir per‐
sonnel. Mais on peut aussi les encourager à inventer des
circonstances fictives, à imaginer un épisode. En effet, les
élèves peuvent ne pas souhaiter inscrire leur récit dans
une véritable expérience autobiographique et préférer la
fiction.
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Apostrophe 4e
EXPRESSION ORALE  p. 31
Objectifs
Quand on prend la parole dans une discussion, un
échange d’arguments, on est souvent amené à prendre
position sur ce que vient de dire l’autre. On utilise pour
cela une série de mots qui montrent que l’on partage sa
position ou au contraire qu’on la considère de manière
négative. On peut aussi simplement exprimer le fait que
l’on n’est pas sûr que l’autre a raison, vouloir se décaler
par rapport à ce qu’il dit.
Production orale
Exprimer le doute par rapport à une idée
Les 6 questions proposées sont un questionnement guidé
destiné à recueillir les éléments nécessaires à
l’organisation d’un échange de points de vue (type débat)
sur la thématique des rituels.
– Les 3 premiers points peuvent être faits en classe. Le
point 4 nécessite que les élèves interrogent des proches,
en dehors de la classe.
– Les deux derniers points sont réalisables en classe.
– Le point 6 peut éventuellement déboucher sur l’orga‐
nisation d’un débat au cours duquel les élèves devront
exprimer le doute par rapport à ce que les autres pensent
et qu’ils ne partagent pas, en utilisant les mots et struc‐
tures de la boîte à mots.
Unité 7
LECTURE : les types de récit (1)
► Lire un texte autobiographique au passé simple  p. 32
Présentation du texte
Le texte : « Un vrai Akin » est un extrait de
l’autobiographie de Wole Soyinka, écrivain nigérian, intitu‐
lée : Aké, les années d’enfance, parue en 1984.
Le thème : les souvenirs d’enfance, un rite de passage,
une cérémonie d’initiation.
Genre et type de texte : le récit autobiographique.
Objectifs : le récit autobiographique peut être au passé
composé : c’est une manière de rendre le souvenir plus
proche du présent du narrateur. Il peut aussi être au passé
simple, comme dans les textes étudiés : cela crée de la
distance et un effet de littérarité certain. C’est ce dernier
procédé qui est proposé à l’étude.
Questions sur l’image
Libre expression des élèves.
 Le corps de ce jeune indien est marqué de peintures de
différentes couleurs, d’une tonsure, de bijoux de perles.
 Les marques ont des significations probablement
rituelles.
 Ces marques ont probablement été faites par un groupe
d’adultes, sans doute au cours de cérémonies d’initiation,
marquées par d’importants rituels.
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Module 2 – Tradition et émancipation
Il est intéressant de faire comparer des structures
comme :
– je pense que / je ne pense pas que : la négation suffit à
exprimer le doute ;
– je pense que / il, elle pense que : le changement de per‐
sonne grammaticale, de la 1re à la 3e, suffit aussi à passer
de la certitude au doute.
Analyse de l’image
Étudier l’évolution d’un rituel
1. Ces deux photographies représentent un mariage.
2. Sur ces deux photographies, il y a un rassemblement de
personnes, la famille proche, surtout des femmes. Dans
les deux cas, on a manifestement soigné sa tenue : les
personnes sont vêtues d’habits de fête.
3. La différence essentielle entre les deux scènes est que
sur la photo du bas, les femmes ne sont pas en tenues
traditionnelles ; elles ne portent pas de grand boubou
mais elles des habits à l’occidentale comme on peut en
voir dans les séries américaines ; les « demoiselles
d’honneur » sont habillées de la même façon, la mariée a
une robe blanche et elle tient un bouquet de fleurs, sa
« témoin » a aussi une robe de fête.
4. Donc en haut il s’agit d’un mariage traditionnel et sur la
photo du bas, un mariage « moderne ».
Comprendre
1. Il s’agit d’une pièce dénudée, avec quelques sièges
rudimentaires et quelques ustensiles.
2. En plus du narrateur, il y a son père, un vieil homme
accompagné d’un jeune garçon.
3. L’inconnu est le scarificateur, celui qui va faire les inci‐
sions, les scarifications sur les chevilles du narrateur. Le
père est présent pour maintenir l’enfant immobile pen‐
dant l’opération.
4. C’est une scène d’initiation où le narrateur doit montrer
sa capacité à endurer la douleur.
Approfondir
5. Seuls le père et l’inconnu parlent dans cette scène mais
on n’entend pas ce qu’ils se disent. Le père parle à son fils
pour le rassurer et lui donner des ordres. « Oui » est le
seul mot prononcé par le narrateur qui se contente
d’obéir à son père.
6. Il s’agit d’une cérémonie de passage à l’âge adulte, ce
que l’on voit à la dernière réplique « Tu t’es comporté
comme un vrai Akin. »
18
Apostrophe 4e
Je retiens
Cf. les développements ci‐dessus, dans les objectifs de la
leçon.
EXPRESSION ÉCRITE
► Utiliser le passé simple dans un récit autobiographique  p. 34
Objectifs
Les élèves vont apprendre à utiliser le passé simple pour
écrire un récit autobiographique.
J’observe
1. Verbes au passé simple : entra ; demeurai ; fut ; s’éleva.
Ils racontent une action.
Verbes à l’imparfait : entendais ; se changeait ; s’achevait.
Ils décrivent.
2. Il entra ; sa voix s’éleva. – Je demeurai assis.
Je m’exerce
1. Ma première visite à l’école eut lieu quand j’avais sept
ans. Une grande gaillarde de quinze ans, vêtue du bonnet
et de la robe de calicot traditionnels, me demanda si je
« consommais du tabac » — c’est‐à‐dire si je chiquais. Je
lui répondis que non. Ce qui provoqua son mépris. Elle en
fit part à la cantonade et dit : « Voilà un garçon de sept
ans qui ne sait pas chiquer. »
EXPRESSION ORALE  p. 35
Objectifs
On entraîne les élèves à exprimer un désaccord avec une
idée, une manière d’agir.
Production orale
Critiquer certains comportements
La photographie représente un groupe d’adolescents en
train de boire des boissons alcoolisées.
1. et 2. On devient adulte en imitant les adultes, en faisant
les choses interdites aux enfants comme boire ou fumer…
On devient adulte aussi en étant responsable de ses actes
et en ne cherchant pas à fuir les conséquences de ses
actes, que ces conséquences soient bonnes ou mauvaises.
3. Il n’est pas nécessaire de boire pour devenir un
« grand » mais cela, on ne l’apprend qu’à ses dépens.
4. Il est normal que les adolescents adoptent progressi‐
vement des comportements d’adultes mais il faut qu’ils
soient éduqués, qu’ils connaissent les dangers de cer‐
taines pratiques.
Compréhension orale – Texte à l’écoute
1re écoute
• C’est un père qui s’adresse à son fils.
19
Module 2 – Tradition et émancipation
À voir sur le Net
On peut envisager une discussion sur la différence de
signification entre les tatouages et scarifications tradition‐
nels et ceux d’aujourd’hui.
2. Les regards et les commentaires qui suivirent me firent
comprendre que j’étais un objet dégénéré ; j’avais cruel‐
lement honte de moi‐même. Je décidai de me corriger.
Mais je ne parvins qu’à me rendre malade ; j’étais inca‐
pable d’apprendre à chiquer. J’appris à fumer assez bien
mais cela ne me réconcilia avec personne et je restai une
chose pauvre et dénuée de caractère. J’avais très envie de
respect mais il me fut impossible d’atteindre ce niveau.
Les enfants sont sans indulgence pour leurs défauts res‐
pectifs.
3. On veillera à la cohérence par rapport au texte de dé‐
part et à l’usage du passé simple. Si les formes de passé
simple ne sont pas correctes, en profiter pour les faire
revoir.
J’écris
4. La phase d’écriture proprement dite aura été préparée
par les exercices précédents. L’accompagnement de la
consigne attire l’attention sur la nécessité d’utiliser éga‐
lement l’imparfait pour les phrases descriptives.
• Le premier conseil donné par le père à son fils est de
suivre son instinct.
2e écoute
• Le second conseil donné est que l’on ne doit jamais évi‐
ter le combat.
• Lors du premier combat, il sera « rossé » ; lors du se‐
cond, il sera « battu ».
3e écoute
• Lors du troisième combat, le fils le vaincra. Le père uti‐
lise le verbe promettre pour accréditer sa parole.
• Ce n’est pas une question qui appelle vraiment une ré‐
ponse mais plutôt une question qui veut attirer l’attention
de la personne à qui on s’adresse, qui veut vérifier que
cette personne écoute bien ce qu’on lui dit, les conseils
qu’on lui donne.
• Il faut prendre ces conseils autant au sens propre qu’au
sens figuré, c’est‐à‐dire qu’il faut se méfier, faire confiance
à son propre jugement et aussi qu’il ne faut pas reculer
devant un obstacle, une difficulté et qu’il faut l’affronter à
bras‐le‐corps.
Au sens figuré, cela veut dire qu’il faut se confronter par‐
fois plusieurs fois à la difficulté pour l’apprivoiser progres‐
sivement et la vaincre.
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Apostrophe 4e
Unité 8
LECTURE : les types de récit (2)
► Lire un texte narratif constitué de lettres  p. 36
Présentation du texte
Le texte : « Chère Nina… » est extrait du roman de Véro‐
nique Tadjo, Loin de mon père.
Le thème : les relations différentes qu’ont deux sœurs vis‐
à‐vis de la mort de leur père.
Genre et type de texte : le récit épistolaire.
Objectifs : lire un texte littéraire composé de lettres.
Questions sur l’image
 Il s’agit d’un bûcher dressé pour procéder à
l’incinération d’un mort.
 Nous sommes probablement en Inde (vêtements, mai‐
sons, vaches en liberté dans la rue) où ce rituel est très
répandu.
Comprendre
1. Les deux sœurs s’appellent Nina et Gabrielle.
2. Gabrielle refuse d’assister aux obsèques de son père.
3. La lettre de Nina est rédigée avant les funérailles, la
phrase qui nous permet de l’affirmer est « Je ne viendrai
pas » prononcée par Gabrielle.
4. Gabrielle pense que l’esprit de son père n’est pas mort,
seul le cadavre s’est arrêté de vivre, elle écrit : « Le corps
est une machine à mépriser. »
EXPRESSION ÉCRITE
► Rédiger une lettre à propos d’un événement familial  p. 38
Objectifs
Savoir rédiger et utiliser différents procédés pour expri‐
mer des traits de caractère, des émotions et des senti‐
ments à travers la rédaction d’un échange de lettres entre
des personnages de fiction.
J’observe
1. Pour rédiger une lettre il faut respecter quelques con‐
signes : indiquer le lieu et la date à laquelle on rédige la
lettre ; mentionner le destinataire au début de la lettre ;
utiliser une formule de politesse en conclusion avant de
signer enfin la lettre.
2. La première lettre sert à annoncer l’impossibilité de se
rendre à un baptême. Elle est adressée aux parents du
futur baptisé qui sont les amis de Françoise Kotto,
l’auteure de la lettre.
3. Pour se faire excuser, elle donne la raison de son
impossibilité à participer (voyages d’affaires) et puis elle
essaie de « compenser » son absence par « un modeste
présent ».
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Module 2 – Tradition et émancipation
5. Par cette phrase, Gabrielle semble mettre en doute les
liens de parenté récents, et trouve qu’ils sont de circons‐
tance et plutôt intéressés.
Approfondir
6. Gabrielle pense que tous les rituels funéraires se va‐
lent : ils sont longs, coûteux et faits pour les vivants. Elle
les juge inutiles.
7. Elle refuse d’assister à l’enterrement de son père car
elle considère que le corps n’est rien et que l’esprit de son
père, lui, continue à vivre. Elle pense que les funérailles
sont inutiles.
Je retiens
Cf. les questions 1 à 6.
On peut faire retenir aux élèves la notion de roman
épistolaire.
À voir sur le Net
La recherche proposée est une petite introduction à la
littérature, par le biais d’un genre particulier, le roman
épistolaire.
4. La seconde lettre est une réponse affirmative à une
demande pour être témoin de mariage. Elle est adressée à
Fatou, la future mariée, par son futur témoin, Roger Foé.
5. – Les termes de politesse sont placés à gauche, séparés
du corps de la lettre et à la fin, avant la signature.
– L’adresse se trouve placée en haut, à gauche, juste avant
la date, et séparée du corps de la lettre.
Je m’exerce
1. et 2. Il s’agit d’un exercice de réécriture. Les élèves
peuvent conserver le cadre. Ils imaginent les noms, ils
doivent changer l’annonce et donc la manière dont se
termine la lettre.
J’écris
3. Il y a deux situations d’écriture. Soit l’élève choisit de
prolonger celle des deux lettres à l’étude, et il doit donc
répondre en reprenant les éléments des lettres (noms,
etc.) ; soit il choisit d’investir lui‐même une nouvelle situa‐
tion et peut suivre les conseils donnés, tout en s’inspirant
des modèles des deux lettres à l’étude.
20
Apostrophe 4e
EXPRESSION ORALE  p. 39
Objectifs
 À l’oral, savoir exprimer un doute sur les idées d’autrui.
On apprend aux élèves à se distancier des opinions des
autres et à le faire dans des formes acceptables de com‐
munication, sans heurter son interlocuteur.
 Comprendre le rôle des couleurs dans une image.
Production orale
Exprimer un doute sur les idées d’autrui
1. Cet article décrit le déroulement d’une cérémonie bien
particulière qui a lieu au Japon, le rituel du divorce.
2. Pour ceux qui décident de faire une cérémonie pour
leur divorce, cela s’explique par le fait qu’ils ont besoin de
marquer par des gestes symboliques (la rupture des al‐
liances) la fin de leur mariage.
3. Cela correspond à des besoins de se relier aux autres
personnes dans des sociétés qui sont souvent de plus en
plus individualistes.
21
Module 2 – Tradition et émancipation
4. Réponses selon l’expérience des élèves.
Analyse de l’image
Étudier l’utilisation des couleurs dans une image
1. Sur l’image, on peut reconnaître le couple qui divorce
en train de briser les alliances avec un marteau.
2. Les deux personnes sont souriantes, satisfaites.
3. Elles sont habillées en noir, mais le noir n’est pas cou‐
leur de deuil au Japon. Il ne marque donc pas la tristesse
(cf. le sourire de la femme), mais une cérémonie impor‐
tante.
4. Le décor derrière eux est bariolé, très gai. Il s’agit peut‐
être du lieu où ils vont « fêter » leur divorce.
5. Ils tiennent le marteau qui sert à briser les alliances.
6. Ils le tiennent ensemble car ils sont deux à vouloir di‐
vorcer, mettre fin à leur mariage.
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Tableau de correspondance des contenus du module 2

Module 2 Unités Écrit Oral Études de la langue

Lecture textes Expression écrite Étude de Compréhension et Grammaire Conjugaison Orthographe Vocabulaire
l'image production orale
Agir et Les écrits sociaux Les principales Les bases de la
communiquer de caractéristiques compréhension et
socialement communication de la production de
courante l’oral en classe
Le prénom Insérer une Qualifier la Emplois transitifs Usage de la
tirade en forme position d’autrui et intransitifs du ponctuation :
5
de discours dans dans un débat verbe le point‐
un récit p. 133 virgule p.145
À la rencontre Créer une Étudier Exprimer le doute Phrase Néologie : le
de Kondén ambiance dans l'évolution d'un par rapport à une développée et changement
Diara un récit rituel par la idée phrase réduite de sens de
6
Tradition et comparaison p. 112 mots
émancipation d'images existants
p.154
Un vrai Akin Utiliser le passé Critiquer certains Les procédés de L’imparfait et
simple dans un comportements mise en relief le passé
récit auto‐ dans la phrase : simple dans le
7
biographique la forme récit p. 136
emphatique
p. 120
Chère Nina… Rédiger une Étudier Exprimer un doute Exprimer la Accentuation
lettre à propos l’utilisation des sur les idées possibilité : faire du e : accent
8 d’un événement couleurs dans d’autrui une supposition aigu et
familial une image en n’étant pas sûr accent grave
p. 121 p. 146
Préparation au Brevet p. 40
Apostrophe 4e
Méthodologie et évaluation MODULE 2  p. 40
Deux dictées sont proposées en guise d’entraînement,
assorties de conseils pour les élèves.
Dictée 1
La première dictée est une réflexion sur une copie d’élève
qui permet de travailler à la nature des erreurs, en les
classant, et à leur gravité relative le jour de l’examen.
Il s’agit de faire distinguer les erreurs les plus importantes
(dites de grammaire parce qu’elles sont contraires à cer‐
taines règles de la langue écrite) de celles qui sont des
erreurs d’usage (dites d’orthographe) et qui portent sur la
manière d’écrire certains mots, indépendamment des
règles de grammaire.
Erreurs de grammaire
– mordi : il manque le ‐t du passé simple ;
– rêveur : il faut accorder avec le nom, il faut un ‐s ;
– il y à : c’est le verbe avoir qui est attendu : a.
Erreurs d’orthographe d’usage
– pasionné : le son [s] est mal transcrit entre deux
voyelles ; il faut écrire ss ;
– réson : c’est la graphie ai qui est attendue comme dans
toute la famille de ce mot ;
– oposé : doit s’écrire avec pp ;
– deux fois la même faute de ponctuation, avec une apos‐
trophe à la place du tiret, faute fréquente chez les élèves.
Si on applique le barème :
Erreurs de grammaire
– mordi : 2
– rêveur : 2
– il y à : 2
Erreur d’orthographe d’usage
– pasionné : 1
– réson : 1
– oposé : 1
– deux fois la même faute de ponctuation, comptée une
fois : 1/4
Note : 10,75/20
Dictée 2
On propose aux élèves une cacographie, exercice consis‐
tant à corriger un texte mal orthographié.
Les mots corrigés sont notés en gras.
Et si l’on désire un mot plus fort que « bon », quel sens y
a‐t‐il à avoir toute une chaîne de mots vagues et inutiles
comme « excellent », « splendide » et tout le reste ?
« Plusbon » englobe le sens de tous ces mots, et, si l’on
veut un mot encore plus fort, il y a « double‐plusbon ».
23
Module 2 – Tradition et émancipation
Naturellement, nous employons déjà ces formes, mais
dans la version définitive du novlangue, il n’y aura plus
rien d’autre. En résumé, la notion complète du bon et du
mauvais sera couverte par six mots seulement, en réalité
un seul mot. (…) Vous ne saisissez pas la beauté qu’il y a
dans la destruction des mots. Savez‐vous que le novlangue
est la seule langue dont le vocabulaire diminue chaque
année ?
Note : Pour « mot vague et inutile » ; un pluriel est atten‐
du (déclenché par « chaîne » qui implique le pluriel).
Composition française : la lettre
La lettre de remerciements
Après avoir suivi tous les conseils de rédaction, voici un
exemple de production attendue.
On a imaginé une fille qui reçoit en cadeau de sa grand‐
mère de beaux livres ayant appartenu à son grand‐père.
Yaoundé, le 15 novembre
Chère grand‐mère,
Je t’écris pour te remercier de ce beau cadeau que m’as
fait passer par Tanti Noëlle, la semaine dernière, ces
beaux livres de grand‐père que j’aimais regarder chaque
fois que je venais à la maison.
Je sais bien qu’ils ne valent pas très cher, mais pour moi ils
sont un cadeau extraordinaire parce que je sais que
c’étaient des livres chers à grand‐père, qu’ils l’avaient
accompagné tout au long de sa vie. Ces livres, il les avait
achetés chaque fois qu’il avait un peu d’argent « en trop »,
comme il disait !
Et sur chaque première page, je peux lire son nom, tracé à
la plume, de sa belle écriture d’ancien bon élève appliqué.
Maintenant que grand‐père n’est plus là, je pourrai conti‐
nuer à le voir chaque fois que j’ouvrirai une de ces pages,
que je sentirai la bonne odeur un peu sèche de ce papier à
la tranche jaunie mais dont les pages sont restées si
jeunes.
Je les ai rangés au dessus de mon lit, sur une petite éta‐
gère, et je les prends au hasard, chaque soir, avant de
m’endormir, pour les feuilleter un moment et rêver à ces
illustrations magiques qui ornent plusieurs pages...
Merci vraiment, grand‐mère, de ce si beau cadeau. Je le
garderai toute ma vie et le donnerai à mes enfants à mon
tour !
Je t’embrasse, porte‐toi bien. Je viendrai te voir aux pro‐
chaines vacances,
Noémie
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Apostrophe 4e Module 3 – Des animaux et des hommes

Présentation du MODULE 3
Le module est consacré à la question des rapports entre l’homme et l’animal, qui sont une des expressions
du thème Environnement. Du point de vue textuel, il aborde principalement des questions relevant des
textes narratifs (BD, conte) et des textes prescriptifs (recette), en relation avec ce qui est demandé en com‐
position française aux épreuves de l’examen.
Il met l’accent sur la capacité à développer des points de vue dans des textes complexes, narratifs à visée
argumentative :
 exprimer le point de vue du narrateur dans une BD (unité 9) ;
 apporter des informations pour contredire (unité 10) ;
 apporter la contradiction dans un débat (unité 11) ;
 mener un débat (unité 12).
Leçons de langue qui peuvent être associées
 Narration : les phrases à présentatifs (G10, p. 119) ; faire une hypothèse avec si sur un fait ayant peu de
chance de se réaliser ou qui ne s’est pas réalisé (G15, p. 124) ; usage de la ponctuation : la virgule (O1 p. 143 et
O2 p. 144).
 Argumentation : l’expression du regret (G18, p. 127) ; l’expression du souhait (G19 p. 127).
 Texte prescriptif : la phrase impérative (G8, p. 117).

Unité 9
LECTURE : Les techniques de narration (4)
► Repérer le point de vue du narrateur dans une BD  p. 42
Présentation du texte
Le texte : l’extrait étudié est tiré de la BD La Vie de Pahé,
dont on voit la couverture en haut de la page. L’auteur est
présenté dans un encadré, à droite.
Le thème : les relations entre personnes dans une famille
polygame.
Genre et type de texte : un extrait de BD.
Objectif : analyser la manière dont, dans une BD, le narra‐
teur communique au lecteur son point de vue sur le récit
et les personnages mis en scène.
Questions sur l’image
Cette page est une introduction à l’univers de l’auteur, elle
prépare la lecture de la page suivante.
 Le dessin est humoristique : l’auteur a choisi de repré‐
senter une réalité africaine à la fois réaliste et drôle. Les
dessins des personnages vont vers la caricature, les situa‐
tions évoquent des réalités quotidiennes, ici la polygamie.
Comprendre
1. La scène se passe en France, dans un jardin public de
ville. On le voit bien au décor d’immeubles en arrière‐plan,
à la forme du banc public, ainsi que, bien sûr, aux person‐
nages, blancs. L’homme avec le béret et la baguette est un
Français typique, caricatural. Textuellement, le narrateur
dit « Au Gabon », ce qui montre qu’il se situe à ce mo‐
ment‐là dans un autre espace.
2. Le héros vient du Gabon.
3. On voit le jardin public, les immeubles…
4. Les cartouches sont utilisés par le narrateur pour racon‐
ter, commenter ses histoires. Ils sont des éléments qui
rendent compte de la vision du narrateur sur ses person‐
nages, leurs actions. Ce sont eux qui expriment le point de
vue du narrateur. Les bulles présentent les paroles des
personnages.
Approfondir
5. Le texte des cartouches est à la première personne du
singulier. Cela signifie que l’on est dans un texte de type
autobiographique, le narrateur étant également le
personnage.
6. La nature, dans le parc, est représentée par un oiseau et
par des lapins. Mais il ne s’agit pas, dans un parc,
d’animaux sauvages que l’on pourrait chasser…
7. Les passants sont choqués parce qu’ils ne comprennent
pas que le héros puisse imaginer s’emparer des animaux
comme si c’étaient des animaux pouvant être chassés.
8. Le comique repose sur le décalage entre la vision de
l’enfant, qui a une vision africaine, et le code de conduite
nouveau qu’il doit adopter. C’est une manière très perti‐
nente, légère et humoristique, d’évoquer les décalages
culturels qu’engendrent les migrations ou les contacts de
personnes de culture différente.
Je retiens
Cf. les questions 4 et 5.
À voir sur le Net
Les élèves essaieront de se faire une idée, sur la Toile, de
l’extraordinaire diversité du genre de la BD aujourd’hui
avec ses différentes écoles, la diversité des genres abordés
et des façons de dessiner qui vont avec. Entre la BD belge
du genre de Tintin et l’école du manga japonais, il y a
énormément de différences… L’univers des comics améri‐
cain représente une autre réalité encore. Des auteurs
africains commencent à faire entendre leur originalité
également.

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Apostrophe 4e
EXPRESSION ÉCRITE
► Exprimer le point de vue du narrateur dans une BD  p. 44
Objectifs et progression
 Savoir rédiger des cartouches de BD pour apporter le
point de vue du narrateur sur l’histoire racontée.
 La production écrite est préparée par les éléments rele‐
vés dans le texte d’étude, auxquels s’ajoutent des con‐
signes de travail progressives débouchant sur une
situation de production d’écrits plus globale.
J’observe
1. Sans les interventions du narrateur dans les cartouches,
on peut se demander qui sont les personnes dans la
case 1, et ce qu’elles font, pourquoi elles coupent des
cannes. On peut aussi se demander ce que sont ces objets
à droite et quel est le rapport avec la case 1.
2. Les commentaires dans les cartouches apportent des
précisions sur le nom des bambous, la partie utilisée et ce
que sont les objets dans la case 2.
3. Les cartouches sont à l’imparfait, temps du passé nor‐
malement employé pour évoquer une époque passée ;
c’est aussi le temps de la description, du commentaire, il
est utile pour commenter ce que l’on voit sur les images.
EXPRESSION ORALE  p. 45
Objectifs
Le texte proposé permet de réfléchir aux codes d’expres‐
sion qu’utilisent les auteurs de BD. On est dans le cadre de
l’étude de l’image et de ses fonctionnements.
Les deux vignettes sont des supports mais on peut élargir
à d’autres BD présentes dans le manuel.
Analyse de l’image
Comprendre les codes de la bande dessinée
1. Il s’agit de la bougie, parfois c’est une ampoule élec‐
trique. La lumière symbolise l’idée.
2. C’est dans la première case, mais ce sera exprimé seu‐
lement dans le cartouche de la deuxième avec des mots.
3. Il les montre en train de manger sans regarder le petit
Pahé qui s’approche.
4. La surprise de Pahé est montrée par les deux petites
« gouttes » autour de sa tête.
5. Le lapin est pendu à une sorte de piège. Les mouve‐
ments sont rendus par les petits traits autour de ses
membres : il s’agite. La couleur de son visage exprime à la
fois son étouffement et sa peur…
6. Ils lèvent les bras de surprise, ils sont en train de bascu‐
ler vers l’arrière (la surprise est… renversante) et ont les
pieds décollés du sol.
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Module 3 – Des animaux et des hommes
Je m’exerce
1. On imagine bien que le narrateur va écrire quelque
chose sur les véhicules en bambou qu’il fabriquait avec ses
amis, sur les courses qu’ils faisaient dans les pentes, le fait
que c’était un peu dangereux, etc. On poursuit l’écriture
avec l’imparfait donc.
J’écris
2. Il faut faire observer les dessins et comprendre la situa‐
tion avant d’écrire. On voit quelqu’un qui part ou qui ar‐
rive en avion, visiblement content de lui, riche ; il y a un
comité d’accueil ou de départ (des amis, de la famille) ;
puis deux enfants qui commentent et dont on peut penser
qu’ils se disent qu’eux aussi, un jour, ils feront comme le
personnage de la case 1. La bulle suivante est celle d’un
avion qui semble décoller. (Le personnage de la case 1 est‐
il parti ?) Enfin, les pilotes, blancs, commentent et sem‐
blent avoir chaud…
On peut imaginer des cartouches parlant des gens qui
vivent en Europe et rentrent au pays, des enfants qui ont
envie de suivre le même chemin, des familles qui atten‐
dent le retour de celui qui a « réussi ».
Les cartouches seront à l’imparfait.
7. C’est par l’usage des lettres capitales associé au gras et
au point d’exclamation.
8. Le héros ne montre rien, pas d’émotion, il ne bouge
pas : il ne comprend pas la réaction des deux personnes, le
sentiment exprimé est de l’incompréhension.
Production orale
Imaginer la suite d’une histoire
1. L’homme exprime la lassitude dans la première case. On
voit sa bouche vers le bas, et on lit ses paroles…
2. Il marque une surprise intéressée dans la case 2. Il a vu
quelque chose qui lui plaît, l’étonne… Cela peut être une
jeune femme… ou quelqu’un qui arrive avec une surprise.
3. La description se fera au présent de l’indicatif, avec
emploi d’adjectifs décrivant les parties de l’objet ou de la
personne qui crée ce sentiment chez Pahé.
4. Le travail sera mené au brouillon. Les élèves commen‐
ceront à raconter en reprenant le contenu des deux cases
de BD présentées, au présent ou à l’imparfait, puis conti‐
nueront avec les éléments nouveaux imaginés en 3.
26
Apostrophe 4e
Unité 10
LECTURE : Les techniques de narration (5)
► Repérer les points de vue des personnages dans un récit  p. 46
Présentation du texte
Le texte : « Des hommes qui parlent avec des bêtes… » est
un extrait du roman L’Empreinte du renard de l’auteur
malien Moussa Konaté, qui a écrit là un roman policier
dont une partie se passe dans le pays de l’ethnie des Do‐
gons, dans l’est du Mali.
Le thème : la différence culturelle entre ethnies au Mali,
les rapports entre les cultures urbaines et rurales, mo‐
dernes et traditionnelles.
Genre et type de texte : texte narratif.
Objectif : analyser la manière dont un roman présente, à
travers les points de vue de différents personnages sur un
fait, des visions subjectives différentes qui amènent le
lecteur à s’interroger sur ce qu’il pourrait trouver parfois
trop « naturel » ou, au contraire, trop « étrange ». La lec‐
ture de romans entraîne le lecteur à sortir de soi, à faire
l’apprentissage de la relativité des points de vue.
Questions sur l’image
Expression guidée sur la question.
Le personnage est vêtu de noir, porte un chapeau
comme les musulmans en ont, il est pieds nus sur le sol.
De toute évidence, il s’agit d’un personnage ancré dans
une tradition.
Il est dans un univers rural dont on ne voit qu’une partie.
On peut faire l’hypothèse qu’il est dans la campagne. En
fait, il se trouve dans un village dogon, un peu à la sortie,
comme on le voit à Sangha, sur la falaise de Bandiagara.
L’élève ne peut le savoir, mais il se livre à des pratiques
de divination.
La « table de divination » sert d’instrument de divination.
La personne qui a des problèmes va trouver le « devin »
pour qu’il lui prédise l’avenir ou lui donne quelques con‐
seils. À l’écart du village, le devin, suite aux explications du
client, trace un grand rectangle divisé en plusieurs cases,
dont chacune reçoit différents signes et petits bâtons
plantés dans le sol. Ensuite, le devin demande au client de
lancer sur cette « table » une poignée de cacahuètes. Tous
deux quittent ensuite les lieux jusqu’au lendemain matin.
Pendant la nuit, un renard (ou chacal) vient manger les
cacahuètes en piétinant la « table ». Le matin, le devin
revient avec son client, et interprète les traces laissées par
le renard, et en fonction de celles‐ci et des bâtons renver‐
sés, il lui prédit l’avenir.
27
Module 3 – Des animaux et des hommes
Comprendre
1. Le commissaire Habib et l’inspecteur Sosso, puis le
chauffeur Samaké.
2. Le berger est peul. « Le chauffeur ralentit et lança
quelques mots en peul au berger, qui, son bâton à
l’épaule, prenait tout son temps et ne daigna même pas
répondre. »
3. Sans doute le commissaire, son adjoint et le chauffeur
ne se connaissent‐ils pas bien. Cette phrase « Dis‐moi,
demanda le commissaire au chauffeur, tu les connais, les
Dogons ? » montre qu’il ne connaît pas bien Samaké ni la
région, comme le montre cette autre phrase de Samaké :
« Il y en a à Mopti et un peu partout dans la région, mais
c’est surtout à Bandiagara et dans les villages voisins qu’ils
vivent. » Ce dialogue entre les personnages est en fait
surtout destiné à informer le lecteur.
4. Ils parlent des Dogons, un peuple de cultivateurs installé
dans l’est du Mali qui vit sur le plateau et la falaise de
Bandiagara. Ils ont développé une mythologie très com‐
plexe et sont majoritairement animistes.
Approfondir
5. Pour Samaké, ce sont des sorciers. Ils prédisent l’avenir,
ils parlent aux animaux, ils peuvent tuer par magie, leur
dieu peut leur venir en aide (lignes 30‐40).
6. Le rapport des Dogons à la nature est de type animiste.
La nature est un réservoir de forces qu’ils peuvent appri‐
voiser par leurs rites, par le rapport à leur dieu.
C’est un rapport qui est en fait respectueux de la nature
car elle est plus forte que l’homme.
Je retiens
On insiste sur le fait que les dialogues entre personnages
servent essentiellement à informer le lecteur. Ici c’est à
travers le dialogue entre Samaké et le policier que le lec‐
teur s’informe sur les Dogons.
À voir sur le Net
La recherche faite vise à faire découvrir aux élèves
quelques mythes constitutifs de leur cosmogonie. Celle‐ci
a été décrite par un ethnologue, Marcel Griaule, dans son
ouvrage Dieu d’eau. Marcel Griaule est resté si longtemps
chez les Dogons qu’il a été initié à tous leurs mystères et
qu’il a connu des funérailles dogonnes, chose exception‐
nelle pour un étranger.
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Apostrophe 4e
EXPRESSION ÉCRITE
► Apporter des informations par les discours des personnages  p. 48
Objectifs
S’exercer à faire dialoguer dans un même texte narratif les
avis de plusieurs personnes que l’on confronte afin
d’apporter des informations au lecteur de manière élé‐
gante. En effet, le roman joue une fonction documentaire,
informative et nombre d’éléments de connaissance sont
apportés au lecteur par les discours des personnages.
J’observe
1. « Il trace les questions sur le sable avec ses symboles,
chaque rectangle représentant une famille du village.
Puis, il pose des arachides et, la nuit, le Renard vient s’en
nourrir. Le sorcier n’a plus qu’à lire les traces laissées… »
2. « À la recherche de sa sœur Yasigui, restée dans l’œuf
primordial, il arracha un morceau de l’œuf… et ce mor‐
ceau devint la Terre. Pour sa punition, il fut changé en
Renard (le Renard pâle, nommé Yourougou) et privé de la
parole.
Mais il garda le pouvoir de prédire l’avenir. »
3. Le premier passage est informatif, il est du reste écrit au
présent, qui est un présent de vérité générale (en même
temps que de récit d’actions habituelles).
4. Le deuxième passage est plus clairement narratif et
utilise le passé simple, temps consacré du récit.
Je m’exerce
1. Le devin utilise le passé simple.
EXPRESSION ORALE  p. 49
Objectifs
Dans le prolongement de la lecture et de l’expression
écrite, il s’agit, à l’oral, de faire dialoguer des personnages
de fiction pour les amener à exprimer un désaccord sur un
point de vue exprimé.
Production orale
Apporter des informations pour contredire
1. et 2. On repart du texte de lecture, qui sert de déclen‐
cheur à l’activité de production orale, en fournissant la
situation de communication.
Les deux personnages vont s’opposer sur le fait de la réali‐
té ou non des pratiques autour de la divination du Renard.
Les arguments proposés pour contredire Samaké seront
de type rationnel (on les fera chercher individuellement
ou en groupe).
On fera préparer le jeu de rôle en produisant les éléments
à dire à l’avance, ce qui peut se faire avec des supports
écrits également. L’attention portera sur l’utilisation des
connecteurs de la boîte à mots pour signifier une diver‐
gence d’opinions.
Lors de la réalisation, on veillera à ce que les intonations
signifiant le désaccord soient respectées.
Compréhension orale – Texte à l’écoute
1re écoute
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Module 3 – Des animaux et des hommes
2. L’activité proposée est une activité de réécriture qui
porte sur les temps des verbes, pour passer d’un récit de
type historique (passé simple) à une énonciation plus
familière de type discours au passé composé.
« On raconte qu’Amma, l’Esprit créateur, le Dieu unique, a
formé par sa parole un œuf dans lequel il a placé les
germes de jumeaux, un mâle et une femelle ; le mâle est
sorti avant terme de l’œuf et a semé le désordre dans la
Création.
Il a volé à Amma les graines de la Création et le pouvoir de
la Parole.
À la recherche de sa sœur Yasigui, restée dans l’œuf pri‐
mordial, il a arraché un morceau de l’œuf… et ce morceau
est devenu la Terre. Pour sa punition, il a été changé en
Renard (le Renard pâle, nommé Yourougou) et privé de la
parole.
Mais il a gardé le pouvoir de prédire l’avenir. »
J’écris
3. Les élèves vont se servir de ces informations, et du
texte produit au passé composé, pour les distribuer,
comme le ferait un romancier dans les paroles du chauf‐
feur, qui va jouer le rôle l’informateur, à la fois pour le
personnage du policier mais surtout pour le lecteur dans
un dispositif d’énonciation qui est double (il s’adresse en
même temps au personnage et au lecteur… un peu
comme un personnage de théâtre).
• Deux personnes parlent. On sait qu’il y a un interviewer
et un interviewé
• Mais on ne connaît par leur nom dans l’extrait. Il faut
pour cela lire les éléments qui figurent autour. On aura
donc peut‐être intérêt à ne pas dévoiler l’identité avant
l’écoute. Mais il n’est pas sûr que les élèves connaissent
Amadou Hampâté Bâ.
• L’entretien porte sur la question de l’initiation, des sa‐
voirs qui sont donnés dans l’initiation par les anciens aux
plus jeunes.
2e écoute
• L’initiation traditionnelle porte sur « toute la vie, toute la
nature ».
• Il y a trois catégories : il y a les êtres immobiles et non
vivants, il y a le vivant immobile et il y a le vivant mobile.
On pourra demander aux élèves s’ils arrivent à trouver des
exemples.
• L’initiation se fait en suivant les leçons d’un maître.
3e écoute
• Habituellement, le vieillard est celui qui a vécu de nom‐
breuses années. Mais pour Amadou Hampâté Bâ, c’est
plus une question de sagesse qu’une question d’années.
•Amadou Hampâté Bâ désigne les histoires que l’on ra‐
conte pendant l’initiation comme des maximes, des anec‐
dotes, des paraboles.
28
Apostrophe 4e
Unité 11
LECTURE : le texte informatif (1)
► Lire un article de presse en se servant de son organisation  p. 50
Présentation du texte
Le texte : « Un grillon en apéro ? » est un article de presse
dont l’origine n’est pas précisée.
Le thème : la consommation des insectes comme alterna‐
tive à la consommation de viande traditionnelle.
Genre et type de texte : texte informatif.
Objectifs : Exploiter les éléments de mise en page d’un
article pour améliorer et faciliter la compréhension.
Questions sur l’image
 Les animaux représentés sont des insectes
cuisinés.
 Il y a plusieurs bacs car ce sont, semble‐t‐il, autant
d’assiettes de présentation, comme dans une cafétéria où
l’on prend son plat en passant devant un présentoir. Les
insectes ne sont pas tous de même espèce (on voit des
larves et des insectes adultes avec des ailes).
Comprendre
1. L’entomophagie est le fait de consommer des insectes.
À partir du radical entomo‐ (du grec ancien qui signifie
« insecte »), il y a entomologiste (« chercheur spécialiste
des insectes ») ; sur ‐phagie (« le fait de manger »), il y a
anthropophagie (« fait de manger des humains »), copro‐
phragie (« fait de manger des excréments »).
2. Il y a une raison économique (produire des insectes est
facile et peu coûteux) et une raison nutritionnelle (ils ap‐
portent énormément de protéines).
EXPRESSION ÉCRITE
► Rédiger une recette de cuisine  p. 52
Objectifs
Les élèves vont être invités à utiliser les éléments de struc‐
turation d’un texte de recette (rubriques, titres, etc.), dont
certains ont déjà été vus lors de l’étude du texte informa‐
tif, pour en rédiger une.
J’observe
1. On retrouve un titre, au‐dessous un chapeau qui essaie
d’attirer le lecteur en précisant l’intérêt de la recette, puis
deux rubriques essentielles : ingrédients et préparation.
2. On a dans cette recette des commentaires sur les in‐
sectes consommables : « (vous pouvez utiliser n’importe
quels insectes comestibles !) », « (ou des scorpions, des
vers, des grillons…, libre à vous !) » qu’on ne trouve en
général pas dans les recettes « classiques ».
3. Comme nombre de recettes, elle est rédigée à
l’impératif ; l’infinitif aurait été possible également.
4. Par rapport à une recette classique, il manque les indi‐
cations de quantité.
29
Module 3 – Des animaux et des hommes
3. « Le coût d’élevage d’un bœuf est celui de quelques
milliers d’insectes et ce sans aucun impact sur
l’environnement. En effet, les insectes produisent cent fois
moins de gaz à effet de serre que les bovidés. »
Approfondir
4. Le titre de l’article se veut à la fois familier (emploi du
mot apéro) et un peu provocateur. Il est là pour attirer
l’attention du lecteur, tant sur le fond (l’idée proposée)
que sur la forme (la question qui lui est posée).
5. Ce texte en italiques s’appelle un chapeau : il est utilisé
pour résumer l’essentiel des idées de l’article, afin
d’accrocher le lecteur et lui donner en vie de lire la totalité
du texte.
6. Les intertitres servent à orienter le lecteur en fonction
des idées principales du texte. Ils jouent le rôle de balises
dans le parcours de lecture. On n’est pas obligé de tout
lire, on peut balayer les intertitres et ne lire que les para‐
graphes qui nous intéressent ensuite.
Je retiens
Cf. réponses aux questions 5 et 6.
À voir sur le Net
Le phénomène d’entomophagie traditionnelle est ancien
dans certains pays, mais il y a de nouvelles pratiques au‐
jourd’hui. Pour ceux qui n’ont pas Internet, une approche
peut être faite par la page 53.
Je m’exerce
1. Les ingrédients sont soulignés
• Badigeonner les brochettes à l’huile, mettre des herbes
aromatiques, saler, poivrer.
• Enlever les pattes des criquets.
• Mettre sur les braises et surveiller la cuisson.
• Alterner sur une pique les tranches de tomate, les in‐
sectes, les oignons et les poivrons.
• Laisser les criquets sans nourriture au moins deux jours
avant de les consommer.
2. Dans l’ordre, on a
• Laisser les criquets…
• Enlever les pattes…
• Alterner sur une pique…
• Badigeonner les brochettes…
• Mettre sur les braises…
J’écris
3. La phase d’écriture proprement dite aura été préparée
par les exercices précédents et propose une étape de
recherche documentaire sur la pâte à crêpe.
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Apostrophe 4e
Sur la photo on voit de la crème chantilly, des fruits, du
chocolat, les insectes étant à l’intérieur.
EXPRESSION ORALE  p. 53
Objectifs
 Savoir exprimer un point de vue différent.
 analyser la construction d’une image (dans le cadre de
l’étude générale des fonctionnements de l’image), ici une
carte géographique.
Expression orale
Contredire les propos d’autrui dans un dialogue
ou un débat
1. à 4. Les questions 1 à 4 préparent au débat. Expression
libre des élèves.
5. Cette question présente une première situation de
communication, qui demande aux élèves de se mettre
dans la peau de celui qui consomme des insectes et qui
cherche à convaincre en donnant des aspects positifs.
6. C’est le point de vue opposé qui va cette fois être explo‐
ré. On insistera sur les aspects personnels de l’argu‐
mentation, les modalisateurs.
Dans les deux questions 5 et 6, on aura recours aux ex‐
pressions et mots de la boîte à mots.
Unité 12
LECTURE : les types de récit (3)
► Tirer les enseignements d’un conte ou d’une fable  p. 54
Présentation du texte
Le texte : « Le canard et le canasson » est extrait du ro‐
man de Marcel Aymé, Contes du chat perché.
Le thème : les relations entre animaux et hommes dans le
cadre de l’élevage et de l’exploitation agricole ; le respect
des animaux de travail.
Genre et type de texte : roman ; conte à portée
philosophique.
Objectifs : analyser la manière dont un texte narratif est
porteur d’enseignements moraux.
Questions sur l’image
 L’image présente un corbeau et un renard. De toute
évidence, il s’agit d’une illustration de la fable célèbre « Le
corbeau et le Renard », de Jean de La Fontaine, qu’il avait
lui‐même reprise du fabuliste grec Ésope. Dans cette
fable, une morale explicite est donnée : « Tout flatteur vit
aux dépens de celui qui l’écoute. »
Comprendre
1. Les noms des personnages sont très français. Les ani‐
maux domestiques évoqués rappellent ceux d’une ferme
en Europe, en France vraisemblablement.
2. Le canard a envie de voyager, de voir d’autres pays, ce
qui n’est pas totalement anormal pour un canard, certains
étant des oiseaux migrateurs, même si celui‐ci est animal
domestique.
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Module 3 – Des animaux et des hommes
Pour la rédaction, les élèves peuvent reprendre la struc‐
ture du texte d’étude de la page ; infinitif ou impératif, au
choix, mais pas de mélange entre les deux temps.
Analyse de l’image
Étudier la construction d’une carte
Un questionnaire guide l’observation de la constitution de
la carte.
1. La carte représente la consommation d’insectes dans le
monde. Le titre est « Des insectes pour contribuer à la
sécurité alimentaire de la planète ».
2. Les couleurs représentent l’importance du phénomène,
du bleu clair au bleu foncé et au rouge (maximum). C’est
la partie en bas et à gauche de la carte (partie de la lé‐
gende) qui permet de connaître le code de couleurs.
3. La partie droite n’est pas une partie de la carte. Il s’agit
d’autre chose que l’on appelle de l’infographie, où
l’information s’appuie sur des schémas et des images.
4. C’est dans l’hémisphère sud que la consommation est la
plus importante, avec des pays comme la RDC, le
Mexique, l’Inde, la Chine, puis les pays en bleu foncé. Dans
le nord de l’Afrique (Sahel), en Europe et en Amérique du
Nord, la consommation est faible.
3. Les parents des fillettes sont des agriculteurs, des
cultivateurs.
4. Dans une phrase, le cheval évoque son travail : « Je
vous montais les côtes sans seulement y faire attention, et
à la charrue, je tirais comme une paire de bœufs. » Il est
donc utilisé pour labourer le sol.
5. « La pauvre bête était vraiment bien vieille. Même de
loin, on pouvait lui compter les côtes, et ses jambes
étaient si faibles qu’elles le portaient à peine. En outre,
comme il était borgne, il trébuchait souvent dans les mau‐
vais chemins et ses deux genoux étaient largement cou‐
ronnés. »
C’est un passage du récit qui nous parle de sa vieillesse de
même qu’un passage du canard : « Tenez, je pense à ce
pauvre vieux cheval » et les discours du cheval lui‐même :
« Ils disent que je suis trop vieux et que je ne gagne même
plus ma nourriture. Et c’est vrai que je suis vieux et fati‐
gué. Il y a si longtemps que je sers… », « Maintenant, c’est
le souffle qui manque, c’est les jambes qui se dérobent, et
tout. Un vieux canasson, quoi, voilà ce que je suis. »
6. Les maîtres veulent l’emmener à la boucherie pour le
vendre comme viande.
Approfondir
7. Le texte est un conte par le fait que les animaux parlent
avec les enfants comme s’ils étaient des personnes.
30
Apostrophe 4e
8. Il est destiné principalement à un public enfantin. On
peut dire que c’est de la littérature de jeunesse.
9. C’est une manière de dire qu’on allait le tuer…
10. C’est le thème des rapports entre l’homme et l’animal.
L’homme peut‐il disposer des animaux comme il l’entend
ou doit‐il leur témoigner du respect ? L’animal (domes‐
tique ici) est‐il un bien dont on se sert comme une chose
ou un être vivant qui doit être respecté en tant que tel ?
Je retiens
Cf. la question 10 qui initie une réflexion de type philo‐
sophique à partir de ce texte qui n’est léger et amusant
qu’en apparence.
EXPRESSION ÉCRITE
► Rédiger les éléments d’un conte  p. 56
Objectifs
Savoir utiliser des éléments métaphoriques (transposition
de caractères humains dans un univers animal) pour déli‐
vrer des messages de manière indirecte, figurée, imagée.
Le point de départ de l’étude est un extrait de La Ferme
des animaux de George Orwell.
J’observe
1. La situation d’un cochon qui parle n’est pas banale…
Elle est révélatrice d’un univers imaginaire, comme celui
des contes, des fables. Outre les livres déjà cités dans
l’étude de la lecture, on peut penser au roman de Kipling
Le Livre de la jungle.
2. La vie à la ferme est évoquée par le passage : « Nous
avons une vie de labeur, une vie de misère, une vie trop
brève. Une fois au monde, il nous est tout juste donné de
quoi survivre, et ceux d’entre nous qui ont la force voulue
sont astreints au travail jusqu’à ce qu’ils rendent l’âme. Et
dans l’instant que nous cessons d’être utiles, voici qu’on
nous égorge avec une cruauté inqualifiable. »
Les champs lexicaux qui dominent sont celui du travail et
de la souffrance.
3. En fait ce passage peut évoquer la vie des travailleurs en
général face à ceux qui les exploitent. C’est une critique
EXPRESSION ORALE  p. 57
Objectifs
• À l’oral, prendre part à un débat sur le végétarisme, dans
le thème des rapports en l’homme et l’animal.
• En compréhension orale : écouter un extrait de La Ferme
des animaux, de George Orwell.
Production orale
Organiser un débat sur le végétarisme
Les questions 1, 2 et 3 sont de questions qui préparent les
arguments à échanger au cours du débat.
1. La question 1 vise à recueillir éventuellement l’avis de
véritables végétariens, de les interroger sur leurs motiva‐
tions, les raisons de leur comportement, leur histoire :
ont‐ils toujours été végétariens ? Quand le sont‐ils deve‐
nus ? Pourquoi ?
31
Module 3 – Des animaux et des hommes
À voir sur le Net
Senghor a repris et popularisé sous une forme littéraire
pour la jeunesse (avec A. Sadji) les contes populaires de
l’Afrique de l’Ouest autour de Leuk, un lièvre malin et de
Mbouki, une hyène bête et vorace, avec de nombreux
autres animaux.
La Ferme des animaux d’Orwell transpose dans l’univers
d’une ferme les questions relatives à la révolution, la prise
de pouvoir, etc.
Ésope est un fabuliste grec qui a beaucoup inspiré Jean de
La Fontaine. Ses fables étaient en prose.
marxiste de l’exploitation des travailleurs par les capita‐
listes qui peut être lue ici. C’est du reste ce qu’Orwell
visait dans son roman, qui met en scène dans l’univers de
la ferme la révolution bolchévique en Russie. Ce texte a
donc une portée philosophique, au‐delà de cette appa‐
rente histoire d’animaux.
Je m’exerce
1. On pourra faire précéder les réponses à ces questions
d’un travail oral évoquant le rôle de chacun de ces ani‐
maux dans une ferme.
2. Il faut comprendre que l’homme ne produirait rien mais
se servirait seulement de ce qu’il a à portée de main, les
animaux, en les tuant pour les manger. La situation est un
peu plus complexe : l’homme, par son travail, produit tout
de même des fruits et des légumes…
J’écris
3. On pourra faire rédiger ce texte au présent de vérité
générale pour décrire les mauvais comportements de
l’homme en s’aidant de ce qui aura été fait en réponse à
l’exercice 1. La fin du texte pourrait être, dans l’appel à la
révolte, rédigée à l’impératif de première personne :
« Révoltons‐nous… », etc.
2. La question 2 cherche à faire classer d’éventuels argu‐
ments selon des catégories.
Raisons personnelles : ne pas aimer la viande, aimer les
animaux… et ne pas vouloir les manger donc ! Il peut aussi
y avoir des raisons religieuses (les hindouistes ne con‐
somment pas de viande).
Raisons écologiques : la consommation de viande en‐
gendre un élevage qui a un coût écologique important
surtout l’élevage du bœuf qui requiert beaucoup de cé‐
réales et d’eau. Ce n’est pas très écologique. Pour le pois‐
son, cela vide les océans et les rivières.
Raisons économiques : la consommation de viande et de
poisson revient cher, c’est parfois difficilement abordable.
Raisons relatives à la condition animale : les animaux méri‐
tent notre respect, on ne doit pas s’en servir… L’élevage est
parfois fait dans des conditions qui ne sont pas acceptables.
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Apostrophe 4e Module 3 – Des animaux et des hommes

3. La question 3 permettra de commencer à confronter les ments, ne touchera à l’alcool ou au tabac, ni à l’argent, ni
points de vue trouvés en 1 et 2, en un débat qui utilisera ne fera négoce. »
les éléments de la boîte à mots. • Ce discours ressemble aux dix commandements de Dieu
Compréhension orale – Texte à l’écoute délivrés à Moïse.

1re écoute 3e écoute

• Les hommes dans ce texte sont appelés « deux‐pattes ». • La dernière phrase du discours est « Tous les animaux
sont égaux. »
• Les animaux sont les « quatre‐pattes ».
• Elle fait penser aux systèmes communistes dont s’inspire
2e écoute Orwell pour écrire son roman.
• Les interdits des animaux : « Jamais animal n’habitera
une maison, ne dormira dans un lit, ne portera de vête‐

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Tableau de correspondance des contenus du module 3

Module 3 Unités Écrit Oral Études de la langue

Lecture textes Expression Étude de l'image Compréhension et Grammaire Conjugaison Orthographe Vocabulaire
écrite production orale
Agir et Les écrits Les principales Les bases de la
communiquer sociaux de caractéristiques compréhension et de
socialement communication la production de
courante l’oral en classe
Pahé au parc Exprimer le Comprendre les Imaginer la suite L'aspect du Absence
point de vue du codes de la bande d'une histoire verbe : d’accent sur
narrateur dessinée exprimer le le e devant
9
dans une BD début d'une certaines
action p. 129 consonnes
p. 147

Des animaux Des hommes Apporter des Apporter des L'aspect du Valeurs du
et des qui parlent informations par informations verbe : subjonctif
hommes avec des les discours pour contredire exprimer une (1) p. 141
10
bêtes… des personnages action en cours
de déroulement
p. 130
Un grillon en Rédiger une Étudier la Contredire les La phrase La voix
apéro ? recette de construction d'une propos d’autrui impérative passive
11
cuisine carte dans un dialogue ou p. 117 p. 138
un débat
Le canard et le Rédiger les Organiser un débat L’aspect du La
canasson éléments d’un sur le végétarisme verbe : conjugaison
conte exprimer une du passif :
12
action terminée les temps
p. 131 simples
p. 139
Apostrophe 4e Module 4 –Les futurs imaginaires

Présentation du MODULE 4
Le module est consacré à la question des futurs imaginaires, qui sont une des expressions du thème Vie
économique, expression qui permet d’aborder ce thème ardu d’une manière motivante pour les adoles‐
cents. Du point de vue textuel, il aborde principalement des questions relevant de l’argumentation et des
différences de points de vue dans des textes informatifs essentiellement (avec des éléments
d’argumentation) et narratifs de manière secondaire.
Il met l’accent sur la capacité à proposer des informations et argumentatifs dans des textes complexes :
 des critiques de cinéma (unité 13) ;
 un début de récit (unité 14) ;
 un synopsis de livre ou de film (unité 15) ;
 une interview (unité 16).
 Leçons de langue qui peuvent être associées
Les phrases interrogatives (G4, 5, 6 p. 113, 114, 115) ; l’expression du regret (G18 p. 127) ; l’expression du souhait
(G19 p. 128) ; usage de la ponctuation : le point‐virgule (O3 p. 145) ; usage des accents (O 4, 5, 6, 7 p. 146‐ 149) ; les
valeurs du présent de l’indicatif (C1, p. 135).

Unité 13
LECTURE : le texte informatif (2)
► Lire une critique de film  p. 58
Présentation du texte
Le texte : « Africa Paradis » est le titre d’une critique du
film du même nom.
Le thème : le résumé d’un film, les avis de la presse sur un
film.
Genre et type de texte : il s’agit d’un genre présent dans
la presse générale et spécialisée ; les journaux rendent
compte des opinions de leurs critiques (des journalistes)
sur la qualité des films pour orienter les lecteurs vers cer‐
tains films.
Objectif : analyser et distinguer les éléments objectifs
d’information portant sur le film et les avis subjectifs.
Questions sur l’image
 La scène représente un tournage de film. Certains per‐
sonnages sont visiblement des acteurs, les autres font
partie de l’équipe technique (preneur de son, cadreur –
encore appelé cameraman).
Comprendre
1. Le sujet de ce film repose sur une hypothèse d’avenir
dans laquelle le continent africain concentrerait les ri‐
chesses et attirerait les populations appauvries de
l’Europe.
Le film appartient à une catégorie dite « films
d’anticipation ». On ne peut à proprement parler de
science‐fiction car cela ne repose pas sur des inventions
technologiques, mais cela s’en rapproche. C’est assez
proche aussi des mondes dits « utopiques ».
2. C’est toute la partie énumérant les auteurs, les acteurs,
les lieux de production, année, etc., qui correspond à la
partie technique.
3. Avant la partie technique figure une sorte de résumé de
l’histoire, en quelques lignes, et qui ne donne pas la fin
pour ne pas priver le spectateur de l’intérêt du film.
4. L’encadré bleu « ce qu’en pense la presse » représente
ce que l’on appelle communément une critique, les avis
subjectifs de journaux sur le film.
Cette dernière rubrique est un point de vue qui tente de
faire la synthèse entre les différentes manières de consi‐
dérer le problème posé. En lisant cet encadré, le lecteur
entend en quelques sorte une voie « moyenne » à partir
de la quelle il peut voir où il se positionne.
Approfondir
5. et 6. Les termes positifs sont soulignés d’un trait ; les
termes négatifs de deux.
AFRICA PARADIS
Sylvestre Amoussou
Le film s’emploie à développer son propos grâce à la pres‐
tation d’une pléiade de grands acteurs où l’on reconnaît
notamment Cheik Doukouré, Eriq Ebouaney, Maryam
Kaba. Sylvestre Amoussou a mis le paquet pour faire un fi
lm qui marque : un tournage en 35 mm pour une image de
qualité et une belle musique originale composée par Wa‐
sis Diop en phase avec le rythme du film. Même si la mise
en scène peine à pallier le manque de moyens qui limite
l’ampleur de nombreuses scènes, on se laisse entraîner
par l’énergie et la sincérité d’une histoire qui puise dans
les ficelles du thriller et par les pointes d’humour. Tout
immigré se reconnaîtra sans peine dans les références à son
vécu. La stéréotypie des personnages risque de tenir davan‐
tage les autres spectateurs à distance, mais le film mobilise
chacun par son engagement pour un monde plus tolérant.
www.africultures.com, 10 octobre 2006.
Même si l’on relève des maladresses (l’interprétation un
peu figée, le côté bricolo de certaines situations), la fable
fait mouche, proposant un regard original et généreux sur
un débat de société ultra‐sensible.
Télérama, 28 février 2007.

35 © Hachette Livre International

Apostrophe 4e
7. Les avis positifs sont articulés sur les avis négatifs par le
connecteur Même si.
Je retiens
Cf. les questions 5 et 6.
À voir sur le Net
Les élèves essaieront de trouver sur la Toile des sujets
relatifs aux mondes imaginaires. On appelle ces mondes
EXPRESSION ÉCRITE
► Rédiger une critique de film  p. 60
Objectifs
 Écrire une critique de film en reprenant les principales
caractéristiques du genre.
 La production écrite est préparée par les éléments rele‐
vés dans le texte d’étude, auxquels s’ajoutent des con‐
signes de travail progressives débouchant sur une
situation de production d’écrits plus globale.
J’observe
1. Le film s’appelle Les saignantes, de J.‐P. Bekolo ; il est au
croisement de trois genres Action, Comédie, Thriller.
2. Qualités : Un film rare et puissant, d’une créativité re‐
marquable, à la fois onirique et politique ; le jeu des ac‐
teurs ; énergie du réalisateur ; avec sa forme, moderne et
stylisée et son fond. Défauts : histoire parfois invraisem‐
bable ; défauts techniques.
EXPRESSION ORALE  p. 61
Objectifs
 Le texte proposé en compréhension orale porte sur la
vision que le réalisateur a le thème de son film.
 Comprendre la structure d’une affiche de cinéma ; savoir
décoder les informations textuelles et visuelles qui figu‐
rent dessus.
Compréhension orale – Texte à l’écoute
1re écoute
 La migration et les questions qu’elle engendre (intégra‐
tion, hospitalité, rejet).
 C’est Sylvestre Amoussou ; il dit je en parlant de son
travail.
2e écoute
 Ce passage montre qu’il est Africain : « Vivant en France
depuis de nombreuses années, j’ai pu constater à quel
point l’intégration dans un pays étranger, même ami, peut
être difficile sur tous les plans, aussi bien affectif que pro‐
fessionnel. Et je me suis souvent demandé si ceux qui nous
offrent l’hospitalité sont bien conscients des difficultés
que nous rencontrons. »
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Module 4 –Les futurs imaginaires
utopies quand ils représentent des mondes idéaux, et
contre‐utopies quand ils sont des mondes négatifs. Les
uchronies représentent des mondes idéaux à venir, dans
le futur ou dans le passé, dans une autre temporalité.
Le mot utopie vient de Thomas More, un anglais du
XVIe siècle qui avait nommé ainsi un monde idéal.
Je m’exerce
1. Il s’agit pour les élèves de réaliser un seul texte en re‐
prenant les défauts et les qualités et en les organisant en
deux parties cohérentes.
2. Il s’agit d’un exercice de réécriture ; en effet, le texte
peut être vu comme un thriller, ce qui est le cas dans ce
résumé. Mais il y a aussi des aspects comiques potentiels :
c’est ceux‐là qu’il faudra mettre en évidence.
J’écris
3. L’activité est une activité de réinvestissement. Cette
fois, l’élève ne se voit pas proposer de texte support sur le
thème à traiter : c’est à lui de proposer un film et d’imiter
les critiques qu’il a vues en lecture et dans la phase de
préparation de cette page.
On suivra les recommandations point par point.
3e écoute
 Le mot « supposons » marque qu’il s’agit d’une utopie et
non d’une réalité...
 Les qualités sont hospitalité, générosité.
 Le défaut, c’est la mesquinerie.
Analyse de l’image
Analyser une affiche de cinéma
1. En haut de l’affiche, le visage d’un Africain et un dra‐
peau étoilé avec ces bandes bleues : il ressemble au dra‐
peau des États‐Unis... d’Amérique.
2. Cinq personnes blanches tendent leur passeport euro‐
péen. Cela donne l’idée d’une volonté d’émigration de
masse.
3. En haut, un visage, en bas des anonymes sans visage. Le
haut occupe les deux tiers de l’image, il domine.
4. Le titre est au tiers environ de l’affiche.
5. La supposition montre qu’on est dans un monde uto‐
pique, possible, c’est une hypothèse.
6. 0n trouve le nom de l’auteur et beaucoup de petites
informations, non lisibles sauf de près.
36
Apostrophe 4e
Unité 14
LECTURE : les techniques de narration (6)
► Lire un début de récit  p. 62
Présentation du texte
Le texte : « Les États‐Unis d’Afrique » est le début du ro‐
man du même nom de l’auteur djiboutien Abdourahman
Waberi.
Le thème : les rapports entre Afrique et reste du monde.
Genre et type de texte : un texte narratif appartenant au
genre utopique.
Objectif : analyser les procédés caractéristiques de
l’écriture d’un début de roman.
Questions sur l’image
Expression libre sur la question.
On voit des tentes, des foules qui sont positionnées
devant ces tentes… Le décor est typique des décors de
réfugiés. Les personnes sont des Blancs. En fait, il s’agit
d’une photo prise dans un camp de réfugiés pendant la
guerre en ex‐Yougoslavie.
 On peut imaginer que ces gens attendent de l’aide, des
secours ; si on rapproche l’image du texte, on peut imagi‐
ner qu’ils sont dans un camp de transit pour venir en
Afrique.
Comprendre
1. Le premier paragraphe est consacré à un migrant blanc
(« caucasien »), anonyme, et appelé Yacouba.
2. Il vient de Suisse. Les pays européens sont représentés
comme étant en guerre civile, pauvres et des foyers de
maladies nombreuses.
3. Ils ne semblent jamais avoir été riches. Il ne s’agit pas
d’un futur dans lequel ils seraient devenus pauvres mais
d’un monde différent où l’Afrique aurait toujours dominé
avec les autres pays du monde en voie de développement.
4. Les scientifiques sont dans les pays arabes et africains :
« Des grands prêtres de la science mondiale réunie à
Mascate, dans le preux royaume d’Oman — restent parmi
les plus élevés selon les études de l’Organisation mondiale
de la santé (OMS), installée, comme chacun le sait, chez
nous, dans la bonne et paisible ville de Banjul. » Les di‐
plomates aussi. Les organisations caritatives également :
« Ces pauvres diables sont en quête du pain, du lait, du riz
EXPRESSION ÉCRITE
► Rédiger le début d’un récit  p. 64
Objectifs
S’exercer à composer des débuts de récits en observant
trois extraits (en plus de celui offert en lecture) de Calixthe
Beyala.
37
Module 4 –Les futurs imaginaires
ou de la farine distribués par les organisations caritatives
afghanes, haïtiennes, laotiennes ou sahéliennes. »
5. On décrit l’habitat du personnage, sa misère. Le début
du roman est fait ainsi : on présente un personnage, on
fait un long détour pour expliquer le contexte politico‐
économique, on revient au personnage ensuite.
Approfondir
6. L’aspect début de roman est marqué par le fait que l’on
présente un personnage mais aussi par toutes les explica‐
tions données sur le contexte : il s’agit de ce qu’a besoin
de savoir le lecteur pour être à même de comprendre.
7. L’auteur montre d’abord le personnage, physiquement,
avec des caractères négatifs : « Il est là, fourbu. Silen‐
cieux. » Puis, on le situe dans son habitat, pauvre : « La
lueur mouvante d’une bougie éclaire chichement la
chambre du charpentier, dans ce foyer pour travailleurs
immigrés. » Puis on le situe ethniquement : « Ce Cauca‐
sien d’ethnie suisse parle un patois allemand et prétend
qu’il a fui la violence et la famine à l’ère du jet et du net. Il
garde pourtant intacte l’aura qui fascina nos infirmières et
nos humanitaires. »
8. Cette première personne du pluriel marque une compli‐
cité entre le narrateur et son lecteur. Il montre qu’il s’agit
d’une convention romanesque. Peu importe le vrai nom,
c’est un personnage. Cette première personne crée éga‐
lement une proximité entre narrateur et lecteur qui ap‐
partiennent au même monde « développé » : l. 4 « nos
infirmières et nos humanitaires », l. 13, « chez nous », l. 35
« revenons à la cahute de notre pouilleux »,
9. Ce début de roman rompt avec les habitudes du lecteur,
ses savoirs sur le monde actuel. Cela crée de la curiosité et
l’on a envie de découvrir cette Afrique qui gagne.
Je retiens
Cf. les questions 7, 8, 9.
À voir sur le Net
Les mots clés de la recherche concernent des acteurs ou
des institutions de l’unité de l’Afrique qui pourrait être
une condition à la venue au premier plan de ce continent
sur la scène mondiale.
J’observe
1. Le texte B présente un personnage de légende : on
parle de généalogie, d’ancêtres, de combats, et son phy‐
sique est celui d’un héros.
2. Le texte A est une autobiographie, texte à la première
personne.
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Apostrophe 4e
3. L’imparfait de description est utilisé, de même que le
présent pour le texte autobiographique.
4. et 5. Tous ces débuts présentent des personnages mais
on peut aussi présenter des lieux ou commencer directe‐
ment par des actions.
Je m’exerce
1. et 2. Les deux suggestions ne sont pas forcément à
rédiger intégralement. On peut proposer aux élèves des
éléments entrant dans le début de ces « pseudo‐romans ».
Il pourrait s’agir de débuts marqués par :
EXPRESSION ORALE  p. 65
Objectifs
Dans le prolongement de la lecture et de l’expression
écrite, il s’agit, à l’oral, d’écouter un début de roman et de
retrouver les éléments qui le composent.
Compréhension orale – Texte à l’écoute
1re écoute
 Un homme qui vivait dans les montagnes dans la société
des bêtes ; une femme accroupie sous sa véranda.
 Ce qu’on sait de cet homme est seulement résumé au
fait qu’il vit avec des animaux. On n’a rien sur son aspect
physique, par exemple.
2e écoute
 On ne sait rien de la femme, si ce n’est son action : « Elle
observait les rosiers plantés dans sa cour. »
 Le mystère réside dans le fait que l’homme dit n’avoir
aucun nom pour la race humaine alors que la femme l’a
appelé « Biloa ».
3e écoute
 Le texte commence par « Il était une fois » comme dans
un conte.
 La rencontre d’un homme et d’une femme peut faire
penser qu’il s’agit d’un début de roman d’amour.
 Le mystère sur la femme, le fait qu’on ne sache pas si
l’homme est Biloa ou non, les relations qui vont se nouer
entre ces deux personnes sont des éléments qui attirent le
lecteur.
Unité 15
LECTURE : le texte informatif (3)
► Analyser le résumé d’un film  p. 66
Présentation du texte
Le texte : « District 9. Les extraterrestres débarquent en
Afrique du Sud » est un résumé de film de science‐fiction
District 9.
Le thème : le texte reprend l’essentiel des actions du film
dont il est question.
Genre et type de texte : le genre critique ; un texte à la
fois narratif, informatif et argumentatif par certains
aspects.
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Module 4 –Les futurs imaginaires
– la présentation d’un ou de plusieurs personnages ;
– la présentation d’un décor ;
– une action en rapport avec le titre.
J’écris
3. Cet entraînement pourra ensuite être réinvesti dans
une tâche d’écriture où les élèves ont le choix.
Les textes pourront être lus en classe, puis amendés col‐
lectivement.
On veillera à ce que les éléments présentés soient en
rapport avec les titres proposés.
Production orale
Comparer des œuvres traitant d’un même sujet
Dans le prolongement des textes à lire, on propose aux
élèves de revenir sur deux textes et les éléments com‐
muns. On aide ainsi l’élève à se construire une culture
comparative.
1. Les deux œuvres ont en commun de traiter de mondes
utopiques, d’univers présentant une autre réalité que le
monde actuel.
2. Dans les deux cas, l’Afrique est économiquement déve‐
loppée, politiquement en paix, et humainement elle sup‐
porte des ONG qui viennent en œuvre aux populations
d’autres continents.
3. L’Europe est dans les deux cas à l’opposé de ce portrait :
un continent pauvre, en proie à des guerres, que les popu‐
lations fuient.
4. C’est un moment de possible débat argumenté sur
l’avenir de l’Afrique dans la mondialisation.
Il n’est pas impossible que l’avenir de l’Afrique soit meil‐
leur, si une intégration économique de plusieurs pays se
réalisait. De même la domination des pays développés
actuels n’est pas forcément appelée à durer. On voit déjà
que des pays comme la Chine, le Brésil sont en train de
changer de dimension.
Dans le passé, de grandes civilisations, dominantes, se
sont effondrées : Rome, l’empire Inca en Amérique latine,
la civilisation Maya, etc.
Objectifs : analyser un texte au fonctionnement complexe
mélangeant les genres textuels.
Questions sur l’image
Libre expression des élèves.
 On voit du texte et des images. Les textes sont des élé‐
ments d’information sur le film ; les images évoquent
l’univers du film : vaisseau spatial, décor urbain, barbelés
qui évoquent un camp de prisonniers ou une séparation
entre territoires.
38
Apostrophe 4e
 Le film appartient au genre science‐fiction ; ce qui est
marqué par le vaisseau spatial.
 On peut imaginer que des extraterrestres débarquent
dans une ville et vont entretenir des rapports, plus ou
moins violents, avec les humains (« ils ne sont pas les
bienvenus »).
Comprendre
1. Des extraterrestres en forme de grosses crevettes dé‐
barquent et ne peuvent pas repartir. Ils sont parqués dans
des camps. Un policier va, au contact d’un produit, se
transformer progressivement.
2. Le district 9 est le quartier, la zone, où les extrater‐
restres sont parqués...
3. L’originalité de ce film est que les extraterrestres dé‐
barquent... en Afrique (et non aux États‐Unis d’Amérique)
et qu’ils sont réduits à une sorte d’esclavage, de vie de
misère, d’apartheid.
4. La manière dont les extraterrestres sont parqués
évoque le système d’apartheid qui séparait les Noirs et les
Blancs avant l’arrivée de Mandela au pouvoir.
Approfondir
5. Dans les différents paragraphes, on trouve des élé‐
ments qui racontent petit à petit des morceaux de
EXPRESSION ÉCRITE
► Écrire le synopsis d’un film ou d’un livre  p. 68
Objectifs
Les élèves vont être invités à écrire un synopsis de film ou
de film, soit la partie d’une critique qui résume les élé‐
ments principaux de l’action.
J’observe
1. Le début du texte sur District 9 est au passé, pour ra‐
conter les premières étapes, ce qui s’est passé avant le
début de l’histoire du film. Mais la fin est au présent, celle
qui raconte les événements que l’on voit dans le film. La
critique de Gora est entièrement au présent. C’est un
présent de narration. Les deux textes sont à la 3e per‐
sonne.
2. Quand on compare le synopsis avec le texte de lecture,
on remarque que ce sont les mêmes éléments narratifs.
Ce qui change, c’est qu’il n’y a aucun commentaire sur le
tournage, la qualité du film, etc.
3. Dans les synopsis, on ne trouve pas de jugement de
valeur, pas de marque de la subjectivité, du point de vue
du rédacteur de l’article.
3. Les deux textes finissent par des points de suspension.
Cela signifie que l’histoire n’est bien sûr pas intégralement
racontée, seuls les éléments du début le sont pour ne pas
enlever l’intérêt du spectateur (ou du lecteur pour un
livre).
Je m’exerce
1. Les passages à supprimer ont été barrés.
39
Module 4 –Les futurs imaginaires
l’histoire. Ils sont répartis tout au long du texte, par pe‐
tites touches. On les fera relever aux élèves.
6. On a des éléments informatifs relatifs à qui a fait le film,
pourquoi, comment.
7. Les éléments qui en font un texte subjectifs concernent
tous les commentaires sur le film, la manière dont il est
fait.
On organisera la classe en groupes pour relever les as‐
pects positifs et les aspects négatifs.
Positifs : « rien que pour ça, ce réalisateur né en Afrique
du Sud mérite notre reconnaissance », « aussi brutal que
réfléchi », « rythme d’un film burlesque et noir », etc.
Négatifs : « La course‐poursuite laisse forcément moins de
place à la satire sociale. »
Le bilan est très positif.
Je retiens
Le synopsis reprend seulement les caractères narratifs du
texte. Les autres caractères (informatifs et subjectifs)
renvoient aux critiques de film et pas rigoureusement au
synopsis.
À voir sur le Net
Les mots‐clés invitent à explorer le système d’apartheid en
vigueur en Afrique du Sud. On a là l’occasion de faire faire
quelques exposés sur de grandes figures de cette Histoire
particulière.
Malgré sa paralysie, Jake Sully, un ancien marine immobi‐
lisé dans un fauteuil roulant (joué par Sam Worthington,
excellent), est resté un combattant au plus profond de son
être. Il est recruté pour se rendre à des années‐lumière de
la Terre, sur Pandora, où de puissants groupes industriels
exploitent un minerai rarissime destiné à résoudre la crise
énergétique.
La planète est magnifiquement recréée par les effets de la
3D, pour un résultat époustouflant. Parce que l’atmo‐
sphère de Pandora est toxique pour les humains, des in‐
génieurs ont créé le Programme Avatar, qui permet à des
pilotes humains de lier leur esprit à un corps biologique
commandé à distance, capable de survivre dans cette
atmosphère létale. Ces avatars sont des hybrides créés
génétiquement en croisant l’ADN humain avec celui des
Na’vi, les habitants de Pandora.
Sous sa forme d’avatar, Jake doit infiltrer les Na’vi, deve‐
nus un obstacle trop important à l’exploitation du pré‐
cieux minerai. Mais tout va changer lorsque Neytiri, une
très belle Na’vi, sauve la vie de Jake.
Un film qui fera date dans l’histoire du cinéma…
J’écris
2. La consigne d’écriture laisse les élèves choisir l’œuvre
dont ils veulent faire le synopsis. La tâche peut aussi por‐
ter sur un roman.
On veillera à ce qu’il n’y ait pas de marque de subjectivité
et à ce que le récit des actions principales et les mentions
des lieux et personnages soient faits au présent. Il faut
© Hachette Livre International
Apostrophe 4e
aussi que les élèves décident à quel moment ils arrêtent
leur synopsis pour ne pas dévoiler la fin.
EXPRESSION ORALE  p. 69
Objectifs
 Les dialogues de cinéma, les bruitages permettent d’ima‐
giner ce qui se passe.
 Interpréter une image avec son contexte.
Production orale
Imaginer une scène à partir de sa bande‐son
1. Cet extrait se rapporte au passage du synopsis où
« Wikus se prend pour un détective lorsqu’il découvre une
cache d’armes dans une cahute, mais il est aspergé d’un
liquide noir qui lui donne des haut‐le‐cœur risibles ».
2. On est à un moment‐clé du film car Wikus va, à partir de
là, peu à peu se transformer en extraterrestre, lui qui
luttait contre ! C’est ce qui pourrait être raconté orale‐
Unité 16
LECTURE : le texte informatif (4)
► Lire une interview  p. 70
Présentation du texte
Le texte : « 200 000 volontaires pour coloniser Mars en
2023 » est un article du site d’informations Atlantico.fr.
Le thème : le projet d’une installation humaine sur Mars.
Genre et type de texte : un texte informatif présenté sous
la forme dialoguée d’une interview.
Objectifs : analyser la progression d’une interview ; identi‐
fier les participants ; identifier les points de vue.
Questions sur l’image
 La première image montre une Lune (représentée en
forme de visage) sur laquelle vient d’atterrir une fusée. La
deuxième montre la même fusée (en arrière‐plan) et des
personnages au premier plan. On en conclut donc qu’on
se trouve sur la Lune et qu’il s’agit d’explorateurs.
 Les documents sont extraits d’un film du début du
XXe siècle tourné par le Français Georges Méliès, inventeur
du cinéma moderne : Le Voyage dans la Lune (sorti le
1er septembre 1902).
Comprendre
1. Le texte est une interview, on peut le rencontrer dans
un journal, un magazine. Ici, il s’agit d’un magazine en
ligne.
2. L’entretien porte sur le projet de Mars One de colonisa‐
tion de Mars par des Terriens volontaires.
3. « Le premier voyage vers Mars serait prévu pour
2023 », « Le milliardaire Tito Dennis, lui, veut d’ici 2018‐
2020 qu’un couple effectue le tour de Mars, pour ensuite
revenir sur Terre. »
© Hachette Livre International
Module 4 –Les futurs imaginaires
Un échange des textes entre élèves pour une correction
par les pairs peut être intéressant.
ment par les élèves. Ils peuvent bien sûr imaginer d’autres
suites...
Analyse de l’image
Étudier le sujet d’une image dans son contexte
1. À gauche, un extraterrestre, à droite un humain.
2. Se donner la main est un symbole d’amitié…
3. Mais tout autour, les militaires, les barbelés délivrent
un message visuel en parfaite contradiction.
4. On Lit « District 9. Paving the way to unity »: « Cons‐
truire le chemin vers l’unité ». Il doit s’agir de l’unité entre
les deux espèces...
5. Le fait que la statue soit en très mauvais état, abîmée,
contredit aussi le message dont elle est porteuse. Visible‐
ment, la route vers l’unité n’est pas encore pavée...
4. « Si on veut revenir de Mars, cela signifie qu’il faut ap‐
porter les moyens nécessaires au retour, qui, en termes de
masse, posent un très gros problème », « Aux dires de
nombreux scientifiques, cette date n’est pas crédible. De
toute façon, techniquement, le projet connaît quelques
failles. »
5. On évoque le projet du milliardaire Tito Dennis qui n’est
pas de colonisation mais qui pourrait ouvrir la voie à des
voyages avec retour.
Approfondir
6. La personne interrogée est doublement compétente :
une formation scientifique et des responsabilités édito‐
riales au sein d’une publication spécialisée.
7. Cette personne n’est pas convaincue par le projet, elle
émet des réserves et en parle à la troisième personne, ce
qui est le signe qu’elle ne fait pas partie du projet.
8. L’interviewé élabore des réponses longues, au‐delà de
qui est explicitement demandé. Il entre dans les détails
pour apporter le maximum d’indications au lecteur. C’est
un interviewé qui collabore volontiers à l’entretien...
9. Les réponses en gras sont destinées à attirer l’attention
du lecteur sur des éléments importants de la compréhen‐
sion du texte.
Je retiens
Cf. les questions 6 et 8.
À voir sur le Net
La recherche proposée vise à remettre cette exploration
future éventuelle de Mars dans le calendrier des con‐
quêtes spatiales.
40
Apostrophe 4e Module 4 –Les futurs imaginaires

EXPRESSION ÉCRITE
► Rédiger une interview  p. 72
Objectifs
 Savoir utiliser différentes formes de questionnement
utilisées dans une interview.
 Savoir présenter un texte en un format d’interview.
J’observe
1. Le chapeau constitue un résumé du thème de
l’interview, le projet Mars One.
2. En observant la source, le titre du site, il se pourrait que
l’interviewer soit quelqu’un du projet Mars One qui
cherche à faire connaître les motivations de ses
volontaires.
3. Les questions portent toutes sur le projet et les motiva‐
tions du candidat pour être volontaire. La dernière ques‐
tion est plus personnelle, elle a trait aux goûts du
candidat.
4. Les réponses sont assez brèves mais précises et répon‐
dent bien aux questions posées. Questions et réponses
sont clairement distinguées dans le texte, de manière
graphique (gras).
Je m’exerce
1. On propose à l’élève de rédiger des réponses après les
avoir imaginées.
2. On propose à l’élève de rédiger les questions en pre‐
nant en compte les éléments de la réponse. Il s’agit bien
sûr d’une question sur sa formation, ses études.
3. C’est la dernière étape, l’élève invente librement des
questions sans être guidé.
J’écris
4. Une situation d’écriture est proposée aux élèves, qui
doivent d’abord bien prendre en compte les réponses
proposées dans le texte, de manière à imaginer des ques‐
tions appropriées.
Pour la présentation, on demandera aux élèves de bien
respecter la dernière consigne.

EXPRESSION ORALE  p. 73
Objectifs  Il l’appelle Terrien en raison du fait qu’il deviendra un
 Comprendre une interview orale. jour peut‐être... Martien !
 Participer à un débat préparé sur le thème de l’unité. Production orale
Compréhension orale – Texte à l’écoute Porter un jugement
Les élèves sont invités à prendre part à un débat argumen‐
1re écoute
té préparé par les pages de lecture, de production écrite
 Steve. et de compréhension orale.
 26 ans. 1. et 2. Expression libre des élèves. On peut noter les idées
2e écoute au tableau.
 Il est l’un des près de 200 000 candidats à Mars One. 3. En groupe ou en classe entière au tableau, réaliser les
 Il n’y a que six Français. listes d’arguments positifs et négatifs.

3e écoute 4. La réponse à cette question peut prendre la forme d’un

débat argumenté où les rôles seront distribués d’avance
 Le journaliste veut « comprendre quelles sont ses moti‐
entre les élèves en fonction des arguments notés dans les
vations et ce qui ferait de lui un candidat idéal ».
phases de préparation.

41 © Hachette Livre International

Tableau de correspondance des contenus du module 4

Module 4 Unités Écrit Oral Études de la langue

Lecture textes Expression Étude de l'image Compréhension et Grammaire Conjugaison Orthographe Vocabulaire
écrite production orale
Agir et Les écrits Les principales Les bases de la
communiquer sociaux de caractéristiques compréhension et
socialement communication de la production de
courante l’oral en classe
Africa Paradis Rédiger une Analyser une Réaliser une ellipse L’expression de La conjugaison
critique de film affiche de à l’oral l’antériorité et de du passif : les
13
cinéma la postériorité temps composés
p. 132 p. 140
Les États‐Unis Rédiger le Organiser un débat L’expression du L’imparfait
Les futurs
14 d’Afrique début d’un récit sur la chirurgie regret p. 127 opposé au passé
imaginaires
esthétique simple p. 137
District 9 Écrire le Étudier le sujet Émettre des L’expression du Usage de
synopsis d’un fi d’une image jugements de souhait p. 128 l’accent
15
lm ou d’un livre dans son valeur circonflexe
contexte p. 148
200 000 Rédiger une Recueillir des La phrase Termes
volontaires interview informations pour interrogative : génériques
16 pour coloniser enrichir interrogation et termes
Mars un débat totale et partielle spécifiques
p. 113 p. 152
Préparation au Brevet p. 74
Apostrophe 4e
MÉTHODOLOGIE ET ÉVALUATION  p. 74
Étude de texte : compréhension
On entraîne les élèves à répondre à des questions de
compréhension sur un texte d’étude.
1. Les personnages ne sont pas nommés et il faut recourir
à l’analyse des dialogues pour les identifier.
Il ne faut pas se fier au « ma fille » de la première ligne.
C’est un emploi affectif. Les lignes suivantes montrent
qu’il s’agit d’une tante qui parle à sa nièce : « je suis ta
tante paternelle ». Elle évoque aussi son mari, dit Bel
Oncle. Elle a un devoir d’éducation : « c’est à moi qu’il
appartient de veiller à ta réussite conjugale. »
2. La réponse est déjà donnée dans le livre de l’élève ainsi
que les éléments qui permettent d’y arriver.
3. Même chose pour la question 3.
Composition française : la narration
Les phrases du texte qui permettent d’imaginer ce qui a
pu se passer avant sont les toutes premières :
« Ma fille, tu perds ton temps à te peindre la figure. Tu
n’attacheras pas un homme avec des jupes qui t’arrivent
aux fesses, mon Dieu ! »
Deux reproches sont formulés par la tante, le premier
relatif au maquillage, le second à la façon de s’habiller,
trop légère.
Tout cela permet d’imaginer une narration où, par
exemple, la tante surprend la nièce qui vient de se prépa‐
43
Module 4 –Les futurs imaginaires
rer à sortir un soir. Elle est très maquillée, et habillée avec
une jupe très courte qui dévoile beaucoup de ses formes.
Voici par exemple un début de narration possible, au passé
comme indiqué dans le sujet.
Élise se regarda dans la glace. Elle venait de poser sur ses
yeux un dernier trait de crayon noir pour souligner ce
qu’elle aimait appeler « son regard de biche tueuse ».
Puis, elle ajouta une dernière touche de rouge à lèvres,
envoya des baisers dans le vide et s’admira une dernière
fois. Elle se trouva pas mal. Pour vérifier l’ensemble, elle
se releva de manière à apparaître en entier devant la
glace. Elle tira sur sa jupe pour la faire descendre au
maximum, sans parvenir toutefois à la faire arriver seule‐
ment à mi‐cuisse. Élise se dit que la couturière avait réussi
un chef‐d’œuvre avec un minimum de tissu ! Elle
s’admirait sous tous les angles, et aurait aimé avoir des
yeux derrière la tête pour avoir une idée plus précise du
spectacle qu’elle offrirait en entrant dans la boîte de nuit,
tout à l’heure.
Un bruit la fit sursauter. À l’entrée de la chambre, sa tante
paternelle, Ernestine, la regardait. Depuis combien de
temps était‐elle là ? Absorbée par ses préparatifs de beau‐
té, elle n’avait peut‐être pas prêté attention à elle avant…
« Comment tu me trouves ? Pas mal, non ? »
(Dialogue à suivre pour arriver au début du texte.)
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Apostrophe 4e Module 5 – Marchands de rêves

Présentation du MODULE 5
Le thème module est consacré à la question des marchands de rêve autour de la santé et de la beauté, qui
sont une des expressions du thème Santé et bien‐être.
Du point de vue textuel, ce module aborde principalement des questions relevant de l’argumentation et
des différences de points de vue dans des textes narratifs (dont la BD) et informatifs. Ces notions sont en
relation avec ce qui est demandé en composition française aux épreuves de l’examen.
L’accent est aussi porté sur la capacité à proposer des arguments et à les insérer dans des textes
complexes :
 utiliser des ellipses narratives pour accélérer le rythme d’un récit (unité 17) ;
 insérer des témoignages et donc des points de vue différents dans un texte informatif (unité 18) ;
 introduire des jugements de valeur dans un texte informatif (unité 19).
Ce module propose également une réflexion assortie de productions sur la manière dont, dans le roman, les
lieux sont parfois construits en rapport avec les personnages (unité 20) en fonction de l’idée que l’auteur
veut donner de ces derniers.
Leçons de langue qui peuvent être associées
 Argumentation : l’aspect du verbe (G20, 21, 22 p. 129 à 131) ; comparaison et métaphore (V7 p. 156) ;
la périphrase (V8 p. 157) ; la néologie (V5 p. 154, V6 p. 155) ; usage de la ponctuation : le point‐virgule (O3 p. 145).

Unité 17
LECTURE : les techniques de narration (7)
► Repérer les ellipses dans un récit de BD  p. 76
Présentation du texte
Le texte : La planche de BD « Le temple de miracles » est
un extrait de Aya de Yopougon, de Marguerite Abouet et
Clément Oubrerie qui présente la vie quotidienne dans le
quartier Yopougon à Abidjan.
Le thème : les personnes qui font commerce de la religion
et profitent de la crédulité des gens.
Genre et type de texte : BD réaliste.
Objectif : analyser les fonctionnements narratifs de la BD,
principalement la gestion du temps narratif par la pré‐
sence d’ellipses qui raccourcissement la narration et accé‐
lèrent le rythme.
Questions sur l’image
 Pas de questions sur l’image dans cette unité, car toutes
les questions de compréhension portent sur les images.
Comprendre
1. Il y a le pasteur Boris (avec les lunettes), un religieux
nommé Modeste qui l’accueille et un personnage mascu‐
lin dont on ne connaît pas le nom et qu’il s’agit de recru‐
ter.
2. Le mot chawarmadrome est formé de chawarma (nom
d’un sandwich de viande) et du suffixe ‐drome que l’on
retrouve dans aérodrome : c’est un néologisme pour dési‐
gner un endroit où l’on vend des chawarma.
Le nom de l’église fonctionne comme une sorte de publici‐
té… et de publicité mensongère ! On sait ce qui préoccupe
les gens et on va le leur… vendre.
3. Le pasteur vient proposer à ce personnage de travailler
pour lui, de parler pour son église, de recruter d’autres
fidèles…
4. Au lieu de dire « temple », il manque de dire « succur‐
sale », il cherche un « vendeur », il se présente comme le
« leader » de l’église.
Approfondir
5. Ils ont arrêté la voiture, ont ouvert les portières, sont
descendus. On ne le voit pas pour accélérer le rythme de
la narration en enlevant les détails inutiles.
6. Entre les deux cases, il y a un changement de décor.
Boris a dû proposer à l’homme de venir en voiture avec lui
le voir à l’œuvre dans son église. Mais le narrateur n’a pas
du tout rendu cela. Il laisse le lecteur compléter les vides,
ce qui fait partie du processus de compréhension.
7. La dernière vignette nous montre le personnage mascu‐
lin qui vient d’assister au « miracle » de son futur patron.
On peut imaginer qu’à son tour il va prendre l’habit noir et
animer une des « succursales » de son patron.
Je retiens
Cf. les questions 5 et 6.
À voir sur le Net
Les élèves poursuivront leur réflexion sur les rythmes
narratifs en cherchant des définitions et des exemples
d’autres manières de varier ce rythme. On peut rallonger
le temps du récit (pause), faire en sorte que les deux ail‐
lent ensemble (temps du récit et temps réel) : on parle de
scène.

45 © Hachette Livre International

Apostrophe 4e
EXPRESSION ÉCRITE
► Utiliser l’ellipse pour accélérer un récit  p. 78
Objectifs et progression
Savoir utiliser les variations de rythme narratif.
J’observe
1. La case 2 est un flashback, initié par le récit de la jeune
fille…
2. Dans la case 1, on a « ça fait six mois », dans la 2, « au
début ». On a donc un flashback. Puis dans la case 3, on a
« depuis quelque temps », ce qui n’est pas très précis.
3. Entre les deux cases, il y a eu beaucoup d’histoires,
d’actions relatives à leur vie de couple naissant. Elles ne
sont pas racontées.
4. On ne les raconte pas parce que ce n’est pas forcément
le plus important et que cela retarderait trop l’histoire. On
EXPRESSION ORALE  p. 79
Objectifs
 Réaliser une ellipse à l’oral ; savoir raccourcir une narra‐
tion en mettant entre parenthèses certains épisodes.
 On propose l’étude d’un mot très utilisé dans les con‐
duites narratives orales, « bref ».
Production orale
Réaliser une ellipse à l’oral
1. Le mot bref est toujours utilisé en début de phrase. Il
évite d’avoir à raconter des péripéties, des détails que l’on
peut juger inutiles. Il abrège le récit.
2. Les élèves pourront raconter une histoire personnelle,
entendue, vue ou lue, d’abord de manière longue puis en
utilisant bref une ou deux fois au cours de leur narration.
Analyse de l’image
Étudier la construction d’un personnage de
bande dessinée
Dans le prolongement des supports de lecture, on amène‐
ra les élèves à étudier la composition des personnages de
BD comme on peut le faire dans un roman ou une nou‐
velle à partir de portraits.
Unité 18
LECTURE : le texte informatif (5)
► Distinguer informations et témoignages dans un texte de presse  p. 80
Présentation du texte
Le texte : « Chine : la dictature du bistouri » est un repor‐
tage du journaliste Stéphane Pambrun pour le site du
magazine www.jeuneafrique.com.
Le thème : le commerce de la chirurgie esthétique en
Chine de manière précise, mais aussi en général.
Genre et type de texte : un article de presse.
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Module 5 – Marchands de rêves
a donc recours à une ellipse importante, portant sur plu‐
sieurs mois et plusieurs actions.
Je m’exerce
1. « Trois jours après la palabre » est une indication tem‐
porelle qui sert à réaliser une ellipse : on passe par‐dessus
tous les événements qui ont été réalisés dans cette période.
J’écris
2. L’activité est une activité de réécriture. Il faut au préa‐
lable de lire le texte.
Les consignes suggèrent plusieurs moyens ; on peut avoir :
« Diba se prépara puis vint s’asseoir dans la salle à man‐
ger » ou « Plus tard, Diba revint voir son père. »
On acceptera toute proposition faisant le lien entre les
deux passages.
1. Le personnage est présenté par une grosse voiture.
L’impression est qu’il s’agit de quelqu’un de riche, qui est
attaché aux biens matériels de ce monde.
2. Les vêtements sont ceux d’un religieux, les mains dans
les poches donnent une impression de personnage peu
sérieux, relâché. Il est accompagné par une sorte
d’énorme garde du corps qui tranche avec le personnage
du religieux.
3. Les lunettes noires le classent comme un personnage
qui aime le clinquant, l’apparence. Les mains jointes sont
une attitude de piété. Son discours est celui de quelqu’un
qui est gêné pour expliquer ce qu’il fait exactement et qui
mélange commerce et religion.
4. Il tient dans la main une Bible. C’est pour lui un signe de
religiosité. Il ne connaît pas le nom de la personne qui
fréquente son église parce qu’en fait, il se désintéresse de
ces gens qu’il ne connaît pas réellement. Au fond de la
salle se trouve le garde du corps, qui surveille, un peu
inquiétant…
5. Tous ces signes montrent que pour l’auteur de la BD, ce
personnage n’est pas digne de confiance, il est négatif.
Objectif : analyser le mélange de plusieurs témoignages,
points de vue, dans un texte informatif, témoignages qui
viennent conforter une thèse générale qui est celle du
journaliste ; distinguer les deux éléments.
Questions sur l’image
Expression libre sur la question.
46
Apostrophe 4e
La photo de gauche montre la personne ridée avant
opération ; au milieu, des traits ont été dessinés pour
matérialiser les éléments à faire disparaître ; à droite, on a
le résultat de l’opération.
 Il s’agit d’une opération de chirurgie esthétique de type
« lifting » (on retend les peaux).
 Sur la dernière photo, la dame a l’air ravie… Pour elle,
c’est un plein succès…
Comprendre
1. Le phénomène abordé est celui de la chirurgie esthé‐
tique chez les jeunes femmes en Chine.
2. Le nez, les yeux (débridage), la poitrine.
3. Trouver un emploi est une motivation ; il y a aussi
l’influence des parents « Ils veulent être les meilleurs, les
plus beaux, les plus riches » ; le désir de ressembler aux
Occidentaux.
4. Ceux qui pratiquent ces opérations peuvent gagner
jusqu’à 2 millions d’euros par an ! Et c’est le 4e budget de
dépenses des familles chinoises.
5. Le bistouri est un couteau de chirurgien utilisé pour
couper la peau et les chairs. La « dictature » est une mé‐
taphore : cela veut dire que les gens sont sous pression
EXPRESSION ÉCRITE
► Insérer des témoignages dans un article de presse  p. 82
Objectifs
S’exercer à mettre, à la manière d’un journaliste, des par‐
ties de témoignages à l’intérieur d’un texte informatif.
J’observe
1. et 2. On a deux témoignages : l’un porte sur la clientèle
qui fréquente une entreprise de chirurgie esthétique,
l’autre explique comment les prix sont plus avantageux en
Tunisie.
3. Les paroles sont reliées au texte par des segments
d’introduction qui présentent la personne qui parle. Ex :
« C’est le cas d’Estetika Tour° : “Notre entreprise…” » ou
« “Sans compter que l’euro vaut une fois et demie le dinar
tunisien, soit un taux de change très intéressant”, confie le
Dr Amir Chaibi, chirurgien esthétique spécialisé en chirur‐
EXPRESSION ORALE  p. 83
Objectifs
• Dans le prolongement de la lecture et de l’expression
écrite, il s’agit, à l’oral et à travers l’image, d’identifier et
d’analyser un point de vue, puis de l’exprimer.
• Participer à un débat sur la chirurgie esthétique.
Compréhension orale – Texte à l’écoute
1re écoute
L’article parle du kaolin, également appelé kew au Séné‐
gal.
Le reportage est fait au Sénégal.
47
Module 5 – Marchands de rêves
pour se faire opérer, cela devient presque une obligation
pour réussir.
Approfondir
6. Trois personnes différentes sont citées. On connaît leur
identité. Elles sont choisies pour incarner différents rôles
dans le processus : la cliente, le responsable de l’hôpital, le
sociologue qui analyse le phénomène.
7. Les citations de Mei Li permettent de comprendre le
phénomène de l’intérieur, du point de vue de celui qui
désire changer. Les autres sont des témoignages exté‐
rieurs et une analyse de scientifique.
8. Ces citations jouent un double rôle : elles jouent un rôle
de diversion, elles « reposent » le lecteur en interrompant
le discours du journaliste ; ensuite, elles viennent donner
du poids, de la vérité à son discours et jouent le rôle de
preuve.
Je retiens
cf questions 6, 7, 8.
À voir sur le Net
La recherche faite vise à faire découvrir beaucoup
d’aspects négatifs : opérations ratées, personnes qui
s’endettent, risques pour la santé…
gie maxillo‐faciale. » Dans ce dernier cas, la présentation
du locuteur est après le témoignage.
Je m’exerce
1. Exemple : « Une opération du nez – la rhinoplastie –
coûte en moyenne 4 000 € en France contre 1 800 € en
Tunisie. Mais on peut encore trouver moins cher ! Jean, un
client satisfait confie : “Je n’ai payé que 1 200 € grâce à
une promotion sur Internet.” »
J’écris
2. Sur le modèle donné en Je m’exerce, les élèves ré‐
écriront cet article en ajoutant les passages donnés en
consigne. On veillera au respect de la ponctuation des
paroles et à l’utilisation de verbes rapportant les paroles.
Les clientes peuvent parler de leur séjour, de l’accueil, du
personnel, des soins, etc.
2e écoute
Le kaolin vient du Mali par la gare routière.
3e écoute
Celle qui témoigne est une vendeuse. Elle nous apprend
comment elle se le procure et que la demande est si forte
qu’elle manque parfois de produit.
Production orale
Débattre sur la chirurgie esthétique
1. Dans le prolongement des textes en lecture et en pro‐
duction d’écrits, on organisera la classe en groupes de
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Apostrophe 4e
manière à repérer les différents types d’argument. On
peut les noter au tableau.
2. La lecture des textes permet de prendre en compte le
point de vue des clients. Le texte de lecture est le plus
riche de ce point de vue.
3. On demande ici aux élèves d’approfondir le côté néga‐
tif.
4. Il peut être utile de procéder à la distribution de rôles
de régulateurs : quelqu’un qui donne la parole, quelques
Unité 19
LECTURE : le texte informatif (6)
► Distinguer des informations et des jugements de valeur dans un texte informatif
p. 84
Présentation du texte
Le texte : « Les cabines de bronzage » est un texte infor‐
matif extrait du site le‐bronzage.com. Ce site n’est pas un
site journalistique mais de présentation des produits de
bronzage.
Le thème : le bronzage artificiel ; le thème peut paraître
étrange en Afrique, mais c’est une manière d’aborder les
questions du rapport à sa couleur de peau, qui se pose
dans chaque culture… différemment. À la fin du texte, un
prolongement sur le blanchiment de la peau est proposé.
Genre et type de texte : un texte informatif.
Objectifs : revoir et approfondir la manière dont un même
texte présente à la fois des éléments objectifs et des ju‐
gements, positifs ou négatifs, sur ces réalités.
Questions sur l’image
Libre expression des élèves.
La photo représente une cabine de bronzage à UV.
La lumière diffusée est composée de rayons analogues
aux rayons du soleil ; leur pouvoir est bronzant.
Les lunettes sont le signe que les yeux doivent être pro‐
tégés. C’est donc que ces rayons ne sont pas sans danger…
Comprendre
1. Le soleil émet trois types de rayons UV (pour « ultra‐
violet »), les UVA, UVB et UVC.
Les cabines de bronzage reproduisent les UVA, elles ap‐
portent la coloration de la peau.
2. Il est à noter que la pigmentation obtenue au prix d’une
altération des cellules de l’épiderme ne protège pas des
rayons UV, donc les séances de bronzage artificiel sont
inutiles. En effet, les rayonnements des centres sont prin‐
cipalement constitués d’UVA. Or, ce sont les UVB qui per‐
mettent l’épaississement cutané temporaire qui protège la
peau et par conséquent permet de développer une cer‐
taine protection de la peau en stimulant sa réaction
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Module 5 – Marchands de rêves
élèves qui ne parlent pas mais notent les arguments et les
exemples des autres élèves qui prennent part au débat, de
manière à restituer ensuite au groupe puis au groupe
classe les différentes positions, les problèmes dans la
gestion du débat.
On fera utiliser les ressources de la boîte à mots qui aident
à présenter la manière dont le locuteur conçoit les argu‐
ments, positifs ou négatifs.
d’autodéfense. Comme cette protection s’acquiert lente‐
ment, quelques séances de bronzage ne suffiront pas à
l’obtenir.
3. Il y a trois raisons, exprimées dans trois paragraphes :
« Au final, déjà bronzé, on se donne l’illusion d’être proté‐
gé, ce qui conduit à s’exposer plus longtemps aux rayons
nocifs des cabines.
Les effets néfastes du soleil sont donc très accélérés et
accentués de par l’utilisation des rayonnements UV
artificiels.
Il y a une surface de peau beaucoup plus grande qui est
exposée et cela augmente donc le risque de cancer
cutané. »
Approfondir
4. Les termes sont : « très insuffisante », « non éduqué »,
« dangers », « surexposition ».
5. Les termes sont : « le pire », « ce genre d’appareil ».
6. et 7. On voit que les façons de présenter les réalités du
bronzage sont toujours négatives. Les auteurs de l’article
ont donc un parti pris très net à ce sujet.
Je retiens
Ce qui est abordé dans le résumé, c’est la question des
modalisateurs de jugement, avec les deux catégories exis‐
tantes. Il est important de les faire distinguer aux élèves et
de repérer comment ces opérations de modalisation sont
marquées.
À voir sur le Net
La recherche permet aux élèves de relativiser leur situa‐
tion par rapport aux critères de beauté. Chaque pays a ses
canons et on voit que nulle part les gens ne sont satisfaits
de leur apparence… Néanmoins, le mode de beauté « oc‐
cidental » tend à se diffuser par le biais des médias et du
cinéma.
48
Apostrophe 4e
EXPRESSION ÉCRITE
► Introduire des jugements de valeur dans un texte informatif  p. 86
Objectifs
Les élèves vont être invités à utiliser des verbes « évalua‐
tifs » qui permettent de porter un jugement sur les infor‐
mations que l’on apporte.
J’observe
1. Le premier texte présente un point de vue négatif :
méconnaissent, risques, dangers encourus.
2. Le second a une approche positive : un mode de vie,
bien‐être, synonyme de beauté.
EXPRESSION ORALE  p. 87
Objectifs
 En production orale, participer à un débat argumenté
sur le mariage.
 L’éducation à l’image fait partie de l’éducation à
l’exercice de la citoyenneté. Les images des magazines
sont souvent retouchées, la réalité est modifiée, transfor‐
mée.
Production orale
Émettre des jugements de valeur
1. La dame porte un facekini. Elle doit être chinoise et ne
pas souhaiter bronzer…
2. Libre expression des élèves…
3. Le débat sera mené conformément aux principes expo‐
sés dans les autres unités (par exemple unité 18). On utili‐
sera la boîte à mots.
Unité 20
LECTURE : les techniques de narration (8)
► Repérer les liens entre lieu et personnage dans un récit  p. 88
Présentation du texte
Le texte : « Les malheurs de Sophie » est extrait du roman
de Yamen Manai, La Marche de l’incertitude. Le titre de
l’extrait est bien évidemment humoristique, et fait réfé‐
rence au titre d’un roman pour enfants de la comtesse de
Ségur.
Le thème : une séance chez un marabout.
Genre et type de texte : le roman.
Objectifs : analyser la manière dont le lieu et sa descrip‐
tion créent une ambiance et préparent l’apparition d’un
personnage.
Questions sur l’image
Les questions invitent à décrire un lieu. On fera nommer
les différents objets qui composent le décor, dont certains
vaguement inquiétants (les serpents et scorpions dans des
bocaux) ; le personnage également, sévère, avec un regard
rouge, une aura de lumière sur lui. Le dessin doit inspirer
de la peur…
49
Module 5 – Marchands de rêves
Je m’exerce
1. produits : poisons, substances dangereuses – moyens :
artifices, expédients – cosmétiques : drogues – procédés :
arrangements
J’écris
2. La phase d’écriture pourra être précédée par un travail
sur le lexique, en fonction des thèmes choisis par chaque
élève. Ces termes pourront être inscrits au tableau en
deux colonnes.
Analyse de l’image
Comprendre les mécanismes de la fabrication de
l’image
1. La « vraie » couleur de Beyoncé est peut‐être sur la
couverture de gauche.
2. et 3. La couleur peut être modifiée, les formes aussi
avec les logiciels de retouche photo, de type Photoshop…
et tout est possible !
4. Libre expression des élèves, mais attirer leur attention
sur les problèmes que cela peut poser : on voit toujours
des stars sans rides, minces, et on veut leur ressembler…
alors que dans la réalité, elles sont différentes !
Comprendre
1. Dans le texte, on a :
– les passages qui parlent de Marie : l. 4‐5 ;
– les passages qui décrivent le cabinet du marabout : l. 1‐
3, l. 15‐16 ;
– les passages qui décrivent le physique du marabout :
l. 18‐21 ;
– les passages qui racontent ses actions : l. 30‐37.
– les passages qui parlent des sentiments de Marie : l. 32‐33.
On peut faire ce travail en répartissant les questions en
groupe dans la classe.
Approfondir
2. « quelques vipères et scorpions embaumés dans des
cages de verre », « les tableaux bizarres et les inscriptions
dans une langue inconnue sur les murs qui se déshabil‐
laient de leur peinture blanche ». Marie est impressionnée
par ce décor.
3. L’ordre d’écriture de ce passage permet de préparer le
lecteur à l’apparition du personnage. Le décor est bizarre,
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Apostrophe 4e
impressionnant. Quand on voit apparaître le personnage,
on comprend déjà qui il va être…
4. Il est « grand et maigre, sa barbe blanche descendait
jusqu’à sa poitrine, et le blanc de ses yeux était rouge. Ses
mains et son cou étaient marqués par la lèpre ; à sa
bouche manquaient quelques dents. »
5. Il s’agit d’un effet de réel ; l’auteur veut donner un
équivalent d’une prononciation non standard du français,
imiter un accent africain. C’est un trait de réalisme.
EXPRESSION ÉCRITE
► Décrire un lieu en rapport avec un personnage  p. 90
Objectifs
Savoir composer une description de lieu qui prépare
l’entrée en scène d’un ou de plusieurs personnages, en
étant en écho avec lui.
J’observe
1. Il s’agit d’un supermarché.
2. On trouve mention du parking, des boutiques, des al‐
lées du magasin. L’ambiance est généralement négative :
les arbres sont « ridicules », c’est un « carré de béton » ; le
fait qu’il soit « coloré en beige » n’est guère positif non
plus. On cherche juste à masquer cette misère. Les allées
sont embouteillées.
3. Le personnage, Marie, apparaît dans le dernier para‐
graphe. Le personnage a été préparé par le décor. On sait
qu’elle a des problèmes d’argent. Le contexte des fêtes de
fin d’année prépare le lecteur à comprendre que cela va
être une période difficile pour elle.
Je m’exerce
1. Personnage qui serait en rapport avec les lieux sui‐
vants :
•une villa somptueuse avec piscine : une star de cinéma…
•un gratte‐ciel en verre : un riche patron
•une case modeste et abîmée par le temps : un cultivateur
EXPRESSION ORALE  p. 91
Objectifs
Compréhension orale d’un texte qui est la suite du texte
de lecture.
Recueillir des informations pour enrichir un débat.
Compréhension orale – Texte à l’écoute
1re écoute
• Sophie.
• On lui passe de l’eau de jasmin sous le nez.
• Non, il faut encore « guérir l’amour en deuil ».
2e écoute
• Trois : celui du narrateur, celui de la mère et celui du
marabout.
• Non, elle ne dit rien.
• Le marabout prévoit de « guérir l’amour en deuil ».
3e écoute
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Module 5 – Marchands de rêves
Je retiens
Cf. la question 3.
À voir sur le Net
On invite à faire une lecture sur les intertextualités de ce
texte, qui fait écho à d’autres œuvres littéraires, une de la
littérature mondiale, l’autre de la littérature française. On
entraîne ainsi les élèves à se constituer une culture litté‐
raire en réseau, un texte en appelant un autre, etc.
•un bunker ultra‐sécurisé : une personne importante qu’il
faut protéger (un témoin de procès…)
Toute proposition en rapport avec ces univers est acceptable.
2. Lieu qui serait en rapport avec les personnages sui‐
vants :
•une grande scientifique : un laboratoire
•un botaniste spécialiste des baobabs : la savane arborée
•une restauratrice de renom : des cuisines immenses
•une chanteuse de rap : un studio d’enregistrement
•un acteur de cinéma : une caravane de tournage de film
•une dessinatrice de bande dessinée : un bureau immense
avec des lampes
•un tailleur de quartier : un petit atelier
3. On va imaginer que la cuisine est soit très remplie, avec
beaucoup d’ustensiles, ou au contraire vide parce que le
personnage ne sait pas cuisiner. Pour les murs des pièces,
on peut imaginer des rayons de livres… Pour le bureau,
beaucoup de choses sont possibles, mais des tas de livres,
un ordinateur, un bureau…
J’écris
4. Le sujet invite à une expression personnelle. Elle peut
s’ancrer dans le réel ou convoquer la description d’un lieu
imaginaire, rêvé dans lequel l’élève pense qu’il serait bien
à sa place.
• Elle lui dit de ne pas s’inquiéter, que c’est fini. La formule
destinée à la rassurer est « T’inquiète pas, ma chérie. »
•La formule est « N’ayez cwainte, mes filles. »
Production orale
Recueillir des informations pour enrichir un dé‐
bat
Un débat est d’autant mieux réussi qu’il est bien préparé
et que les débatteurs ont des faits précis à exposer.
Toutes les questions représentent une sorte de protocole
d’enquête sur des pratiques en rapport avec l’univers des
marabouts.
Les élèves peuvent faire ces enquêtes par groupes de deux
ou trois, dans leur entourage ou dans la rue en prenant
des notes. De retour en classe, ils confrontent leurs don‐
nées puis un débat peut être organisé en comparant les
éléments recueillis.
50
Tableau de correspondance des contenus du module 5

Module 5 Unités Écrit Oral Études de la langue

Lecture textes Expression écrite Étude de Compréhension et Grammaire Conjugaison Orthographe Vocabulaire
l'image production orale
Agir et Les écrits sociaux Les principales Les bases de la
communiquer de caractéristiques compréhension et
socialement communication de la production de
courante l’oral en classe
Le temple de Utiliser l’ellipse Étudier la Réaliser une ellipse La phrase Usage des
miracles pour accélérer un construction à l’oral exclamative p. 118 trémas p. 149
17 récit d’un
personnage de
bande dessinée
Chine : la Insérer des Organiser un débat La phrase Néologie : la
dictature témoignages sur la chirurgie interrogative : la création de
Marchands du bistouri dans un article esthétique place du sujet p. 114 mots par
de rêves 18 de presse emprunt ou
par
dérivation
p. 155
Les cabines de Introduire des Comprendre les Émettre des La phrase Les familles
bronzage jugements de mécanismes de jugements de interrogative pour de mots
valeur la fabrication de valeur proposer, donner un p 150
19
dans un texte l’image ordre de manière
informatif déguisée ou pour
s’exclamer p. 115
Les malheurs Décrire un lieu en Recueillir des L’interrogation Les mots
de Sophie rapport informations pour indirecte : la dérivés
20
avec un enrichir proposition p. 151
personnage un débat interrogative p. 116
Apostrophe 4e Module 6 – Le pouvoir des livres

Présentation du MODULE 6
Le thème de ce module est consacré à la question des livres et des univers que les livres génèrent, des ima‐
ginaires dont ils sont porteurs : c’est là une des expressions du thème Médias et communication.
Du point de vue textuel, ce module aborde principalement des questions relevant de la narration et de la
narration autobiographique (ou de la narration à la première personne). Ces notions sont en relation avec
ce qui est demandé en composition française aux épreuves de l’examen. Le roman est également vu en lien
avec le genre argumentatif (unité 21).
L’accent est aussi porté sur la capacité à proposer des structures narratives et à les insérer dans des textes
complexes :
 rédiger une quatrième de couverture (unité 21) ;
 rédiger un texte autobiographique au passé (unité 22) ;
 utiliser métaphores et comparaisons pour donner une dimension imaginaire à un récit (unité 23) ;
 rapporter un discours au style indirect libre (unité 24).
Leçons de langue qui peuvent être associées
 Narration : l’aspect du verbe : exprimer le début d’une action (G20 p. 129) ; l’expression de l’antériorité et
de la postériorité (G23 p. 132) ; l’imparfait et le passé composé dans le récit (C2 p. 136) ; l’imparfait opposé au
passé simple (C3 p. 137).

Unité 21
LECTURE : les techniques de narration (9)
► Repérer les arguments dans un récit  p. 92
Présentation du texte
Le texte : « La caisse aux trésors » est extrait du roman de
Cornelia Funke, Cœur d’encre.
Le thème : les pouvoirs des livres, les livres préférés, les
livres qui aident à vivre.
Genre et type de texte : roman.
Objectif : repérer dans un récit des passages argumenta‐
tifs placés dans la bouche de certains personnages.
Questions sur l’image
 L’illustration du texte est un tableau du célèbre peintre
italien Arcimboldo Giuseppe (né en 1527 à Milan, Italie, et
mort en 1593 à Milan), peintre maniériste, auteur de
nombreux portraits suggérés par des végétaux, des ani‐
maux ou des objets astucieusement disposés. Il a ainsi
représenté les saisons avec des têtes de personnages
composées seulement de fruits et légumes ou de végétaux
de chaque saison.
 Le titre qui indique que le personnage représenté est un
bibliothécaire s’explique aisément par le fait qu’il est
composé presque uniquement… de livres !
Comprendre
1. et 2. Meggie se prépare à partir en voyage en empor‐
tant avec elle des livres. C’est ce qu’elle fait toujours
d’ailleurs.
3. Elle hésite toujours parce qu’elle a beaucoup de livres
préférés en fait…
4. Elle a envie d’emporter une histoire de mensonges.
5. « Elle emporterait Sacrées Sorcières, avec les sorcières
au crâne chauve, qui transforment les enfants en souris —
et l’Odyssée avec le cyclope et la magicienne qui méta‐
morphose les guerriers en cochons. Leur voyage ne pou‐
vait quand même pas être plus dangereux que celui‐là ! »
Ces livres devraient la protéger en fait…
Approfondir
6. « Quand elle était dans un lieu inconnu, en leur compa‐
gnie, elle se sentait chez elle. C’étaient des voix familières,
des amis qui ne se disputaient jamais avec elle, des amis
malins et puissants, qui avaient tout vu, tout connu,
avaient voyagé loin, vécu des aventures. Quand elle était
triste, ses livres lui remontaient le moral, ils chassaient
l’ennui. »
7. On voit que les livres sont les compagnons de sa vie, ils
l’aident à vivre, à traverser des moments difficiles.
Je retiens
On fait travailler ici sur les aspects matériels de l’objet
livre. On demandera, avant de lire le résumé, si les élèves
savent comment s’appellent ces parties d’un livre.
À voir sur le Net
Les élèves essaieront de trouver sur la Toile des rensei‐
gnements sur les grands titres de la littérature de jeu‐
nesse, que ce soient des œuvres récentes ou des ouvrages
anciens. La Fontaine avait écrit ses fables pour le fils du roi
Louis XIV, le Dauphin. C’était déjà de la littérature de jeu‐
nesse. Aujourd’hui, ce secteur est en pleine expansion. Il y
a dans chaque pays quelques éditeurs qui publient des
ouvrages spécifiquement pour les jeunes. On consultera
par exemple le site :
http ://www.annuaire‐enfants‐kibodio.com/litterature/

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Apostrophe 4e
EXPRESSION ÉCRITE
► Rédiger une quatrième de couverture  p. 94
Objectifs
Comparer plusieurs quatrièmes de couverture pour en
dégager les composantes principales.
J’observe
1. Le 3 est un résumé, le 2 est composé d’un extrait, de
commentaires et d’informations, le 1 mêle résumé, com‐
mentaires, apport d’informations supplémentaires…
2. Le 1 et le 3, qui sont des résumés, sont écrits au pré‐
sent. Le 2, qui présente un extrait, reprend les temps du
récit. Mais il utilise aussi le futur pour essayer d’engager le
lecteur à deviner la suite, et le présent pour le commen‐
taire.
3. L’extrait choisi plonge le lecteur dans une ambiance de
mystère. C’est destiné à attirer le lecteur…
4. Expression libre des élèves. Un petit débat peut être
organisé à cette occasion ou bien le professeur pourra
EXPRESSION ORALE  p. 95
Objectifs
 Apprendre à faire des hypothèses à partir d’une qua‐
trième de couverture.
 Étudier des couvertures de livre.
Production orale
Faire des hypothèses
1. Le livre dont il est question est l’un des plus connus
dans le genre autobiographique en Afrique, L’Enfant noir,
de Camara Laye. En se reportant à l’extrait, à la première
personne, on peut imaginer qu’il s’agit d’une autobiogra‐
phie.
2. Bien sûr, tout le monde peut lire ce livre mais le thème
peut particulièrement intéresser des jeunes lecteurs.
3. Des histoires de rapports avec les parents, des initia‐
tions, des histoires d’école, des histoires avec les amis
d’enfance…
Unité 22
LECTURE : les types de récit (4)
► Lire une autobiographie  p. 96
Présentation du texte
Le texte : « Je me souviens » est un extrait du roman de
Fatou Diome, Le Ventre de l’Atlantique.
Le thème : les premiers moments à l’école.
Genre et type de texte : un texte narratif de type auto‐
biographique.
Objectif : analyser les procédés de l’écriture auto‐
biographique.
Questions sur l’image
Libre expression.
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Module 6 – Le pouvoir des livres
demander un texte écrit dans lequel l’élève rédigera son
point de vue.
Je m’exerce
1. Il s’agit de prendre toutes les informations que propo‐
sent ces trois quatrièmes de couverture, puis d’en faire
une synthèse. On ne gardera pas l’extrait.
2. La rédaction de la quatrième de couverture est une
réécriture des textes proposés, ce qui facilite le travail des
élèves et constitue une préparation à la rédaction pro‐
prement dite.
J’écris
3. L’activité repose sur le choix des élèves d’un livre précis.
On les laissera librement choisir, puis les élèves au brouil‐
lon commenceront à composer en s’inspirant des diffé‐
rents modèles donnés ici.
4. Cette question ouvre un débat de fond. Pour la littéra‐
ture de jeunesse, on peut dire que c’est bien parce que
cela attire peut‐être plus de lecteurs ; contre, on peut
regretter que parfois, les jeunes finissent par ne plus lire
que ce type d’ouvrages et méconnaissent le reste de la
littérature. Avant la littérature de jeunesse, on lisait les
« grands auteurs » dès l’âge de 10 ans parfois.
Analyse de l’image
Étudier des couvertures de livres
1. On invite les élèves à réfléchir sur les éléments entrant
dans la composition des couvertures : les photos, les des‐
sins « réalistes », les dessins imaginaires. On fera réfléchir
chaque fois sur le rapport entre illustration et titre du
texte.
2. et 3. On peut organiser autour de ces questions de
petits débats argumentés.
 L’élève : appliquée, concentrée, travailleuse. Le maître :
attentif, bienveillant. Les autres élèves : détendus, attentifs.
Comprendre
1. Monsieur Ndétare, la narratrice et sa grand‐mère.
2. On a quelques éléments d’un portrait physique et
d’autres de sa personnalité, sa manière de s’habiller, de
parler français et des éléments sur ses opinions politiques
« Monsieur Ndétare, instituteur déjà vieillissant. Avec une
lame pour visage, des fourches en guise de mains et des
échasses pour l’emmener faire le fonctionnaire dévoué
54
Apostrophe 4e
jusqu’aux confins du pays, là où l’État se contente d’un
rôle de figurant. Ndétare se distingue des autres habitants
de l’île par sa silhouette, ses manières, son air citadin, sa
mise européenne, son français académique et sa foi abso‐
lue en Karl Marx, dont il cite l’œuvre par chapitre. Syndica‐
liste, il assure les fonctions de directeur de l’école primaire
du village depuis bientôt un quart de siècle, depuis que le
gouvernement, l’ayant considéré comme un agitateur
dangereux, l’a expédié sur l’île en lui donnant pour mis‐
sion d’instruire des enfants de prolétaires. »
La première phrase place le lecteur devant un mystère. On
ne sait pas de qui la narratrice va parler et elle fait comme
si elle répondait à quelqu’un qui lui pose une question.
3. Les noms cités apparaissent dans la phrase : « Je lui dois
Descartes, je lui dois Montesquieu, je lui dois Victor Hugo,
je lui dois Molière, je lui dois Balzac, je lui dois Marx, je lui
dois Dostoïevski, je lui dois Hemingway, je lui dois Léopold
Sédar Senghor, je lui dois Aimé Césaire, je lui dois Simone
de Beauvoir, Marguerite Yourcenar, Mariama Bâ. »
Ce sont tous des écrivains, de nationalités différentes
(français, allemand, russe, américain, sénégalais…)
EXPRESSION ÉCRITE
►Rédiger un texte autobiographique au passé  p. 98
Objectifs
S’exercer à rédiger des souvenirs dans des textes de na‐
ture autobiographique.
J’observe
1. Le texte est rédigé au passé, en utilisant l’imparfait pour
décrire et le passé simple pour raconter les actions. C’est
la première personne du singulier qui est utilisée : « ma
mère », « elle me laissait »…
2. Le père apparaît comme quelqu’un ayant l’autorité (la
baguette dans les mains, qui montre… ou qui frappe). Son
fils l’admire…
3. Normalement, le petit garçon de quatre ans ne devrait
pas savoir lire mais il a appris tout seul à force de venir
s’asseoir au fond de la classe.
EXPRESSION ORALE  p. 99
Objectifs
 Dans le prolongement de la lecture et de l’expression
écrite, il s’agit, à l’oral ce comprendre un texte auto‐
biographique de Jean‐Paul Sartre.
 Raconter une histoire d’un point de vue personnel.
Compréhension orale – Texte à l’écoute
1re écoute
 Non, il n’y a pas de moyen de savoir qui parle dans
l’extrait, sauf à regarder les références du livre.
Le pronom personnel qui revient le plus est « je ».
L’extrait parle de livres.
 Le texte est au passé : passé composé et imparfait es‐
sentiellement.
55
Module 6 – Le pouvoir des livres
4. Il s’agit du français. La petite fille ne parle pas français à
la maison, celui‐ci est la langue de l’école.
5. Il est probable que sa famille n’a pas l’intention de la
scolariser. On l’emmène travailler aux champs et c’est en
s’échappant qu’elle va à l’école.
Approfondir
6. à 8. Le présent, pour commenter (phrase 1 par
exemple) et parler de ce que la narratrice pense au‐
jourd’hui ; l’imparfait et le passé composé pour décrire et
raconter les actions passées.
Je retiens
Cf. réponses aux questions 6, 7 et 8.
À voir sur le Net
La recherche faite vise à accroître la culture littéraire des
élèves en leur faisant rencontrer quelques grands auteurs
de la littérature française ou mondiale. On pourrait distri‐
buer des recherches sur plusieurs auteurs à plusieurs
groupes et ensuite faire quelques restitutions en classe
entière.
Je m’exerce
1. et 2. Le canevas du récit à compléter est proposé. On
veillera juste à ce que les élèves utilisent correctement les
temps du passé, imparfait et passé simple.
3. On vise à faire raconter un événement. Celui‐ci peut ne
s’être jamais passé et être inventé par les élèves. La no‐
tion de « vérité » n’est pas absolue dans les autobiogra‐
phies. De plus, les élèves peuvent ne pas avoir envie de
livrer des choses personnelles et c’est leur droit, qu’il faut
respecter.
J’écris
4. Même remarque que pour le point 3.
2e écoute
 Les livres sont dans la bibliothèque du grand‐père du
narrateur.
 « J’ai commencé ma vie », puis le fait qu’il ne savait pas
encore lire.
3e écoute
 L’expression « ces pierres levées » est une métaphore
qui fait penser aux menhirs. Puis l’auteur parle de la bi‐
bliothèque comme d’un sanctuaire.
 Ce texte appartient au genre autobiographique.
© Hachette Livre International
Apostrophe 4e
Production orale
Raconter un témoignage personnel
Dans le prolongement des questions de compréhension,
on amènera les élèves à raconter un souvenir personnel,
qui peut être fictif, inventé.
Les élèves peuvent préparer cet oral :
Unité 23
LECTURE : Les techniques de narration (10)
► Repérer des éléments imaginaires dans un récit  p. 100
Présentation du texte
Le texte : « Le livre de ma mère » est un extrait du roman
de Pierre‐Marie Beaude, Leïla, les jours.
Le thème : le livre, son histoire dans des lieux particuliers,
les bibliothèques du désert au Sahara.
Genre et type de texte : le roman.
Objectifs : faire la part des éléments de description réa‐
listes et imaginaires dans un récit.
Questions sur l’image
L’endroit représente l’intérieur d’une maison du Sahel
ou du Sahara, en terre (banco) ; beaucoup de vieux livres
sont présents sur des étagères, dans le coin gauche. Il
s’agit d’un endroit où l’on garde des livres, une biblio‐
thèque privée, familiale !
La photo a pu être prise en Mauritanie (Chinguetti) ou
dans le nord du Mali (Tombouctou).
Les manuscrits conservés sont des livres très anciens,
livres relatifs à l’islam et aux sciences (astronomie, méde‐
cine, etc.) ou à la philosophie.
Comprendre
1. La ville se trouve dans un désert de dunes, sans doute le
Sahara. Mais il s’agit d’une ville imaginaire créée par
l’auteur sur le modèle de villes réelles où les gens du dé‐
sert gardent des livres du Moyen Âge.
2. L. 10, on voit la différence : « Tineguine était alors une
belle oasis, à la lisière de l’erg, fière de ses eaux abon‐
dantes et de sa palmeraie. » La ville a donc connu un pro‐
cessus de désertification.
3. L. 32 : « Et soudain, en tournant une page, je suis tombé
sur un fruit rond, pendu au bout d’une branche aux
feuilles délicates. J’ai aussitôt pensé à l’orange douce qui
était mon seul souvenir. »
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Module 6 – Le pouvoir des livres
– en reprenant point par point les conseils donnés dans le
livre élève ;
– en prenant des notes par écrit pour avoir un support
facilitant la prise de parole ensuite.
Quelques élèves produisent leur oral devant la classe, les
autres se servent de la liste de consignes comme d’une
grille de réussite de la tâche. Il peut alors y avoir améliora‐
tion de la production initiale et un nouvel oral.
4. Il est possible que l’enfant ait été dérobé à sa famille
par un voleur comme Moktar.
Approfondir
5. L. 21 : « Moi qui n’avais jamais vécu avec les livres, je ne
savais pas qu’ils avaient le pouvoir de garder le souvenir
du passé. »
6. L. 25 : « J’imaginais, le soir, allongé sur mon lit, que
l’oasis de jadis vivait toujours sous les sables, qu’elle était
comme une reine endormie, qu’il suffirait de creuser pour
la retrouver et la faire revivre. Mais il aurait fallu tellement
d’ânes, de chameaux, de paniers ! Et des milliers, des
centaines de milliers de jours. »
7. La dernière ligne est au conditionnel présent, elle laisse
entendre un avenir possible. La fin est une ouverture sur
des possibles. Autre emploi du conditionnel présent
(l. 26) : « il suffirait de creuser pour la retrouver et la faire
revivre. »
8. Le peut‐être du dernier paragraphe est également une
ouverture sur des possibles.
Je retiens
Cf. les questions 6, 7 et 8 qui montrent que le personnage
sort du réel pour imaginer la ville, son avenir, etc.
À voir sur le Net
L’Afrique est un continent où le livre a été historiquement
très important, contrairement aux représentations habi‐
tuelles, notamment à partir du moment où l’islam, religion
du livre, a commencé à se diffuser. La science arabe du
Moyen Âge a produit énormément de manuscrits qu’il
faut aujourd’hui conserver, ce qui est parfois difficile. Les
manuscrits sont dans des maisons particulières, dans des
conditions pas toujours optimales. On essaie actuellement
de les regrouper dans des bibliothèques plus modernes
qui leur garantissent un avenir plus sûr.
56
Apostrophe 4e
EXPRESSION ÉCRITE
► Utiliser métaphores et comparaisons pour donner une dimension imaginaire à
un récit  p. 102
Objectifs
Les élèves vont être invités à explorer systématiquement
les ressources d’une écriture poétique dans des textes
narratifs.
J’observe
1. Les images du texte
• les vagues de sable : on parle des vagues à propos de la
mer. On a l’impression que le sable avance, qu’il est en
mouvement, mais aussi qu’il est puissant comme une
vague et qu’il pourrait tout recouvrir.
• envahir : ce mot appartient à un vocabulaire militaire.
On envahit un territoire ennemi. On a l’impression d’une
sorte de guerre entre la ville et le sable. Le sable devient
une force ennemie.
• leur danse : ce sont des personnes qui dansent habituel‐
lement. Cela personnifie des éléments qui au départ ne
sont pas vivants. Cette figure de style est une métaphore :
les vagues ne dansent pas vraiment, mais on les montre
en train de danser.
• ensorcelait : on emploie d’ordinaire le mot « ensorce‐
ler » à propos de personnes aux pouvoirs magiques. Cela
personnifie aussi les éléments auxquels on l’applique. On
a une figure de personnification.
EXPRESSION ORALE  p. 103
Objectifs
Préparer un exposé oral : l’exposé est souvent la seule et
unique pratique en matière de production de l’oral. Ce
manuel en présente beaucoup d’autres, mais l’exposé
n’est pas non plus négligé et fait ici l’objet d’un travail
systématique.
Étudier la composition d’une image.
Production orale
Préparer un exposé
Le thème de l’exposé porte sur les pratiques de destruc‐
tion de livres de certains pouvoirs, passés et actuels.
Pour exposer un fait, il faut recueillir de la documentation,
des arguments, puis préparer un plan d’exposition.
1. et 2. Ces deux questions constituent la phase de re‐
cherche des éléments à communiquer lors de l’exposé.
3. Les deux questions précédentes fournissent la matière à
un plan possible : on peut commencer par les dangers puis
voir la valeur, ou l’inverse.
57
Module 6 – Le pouvoir des livres
• comme des bêtes enragées : cette figure est une compa‐
raison. Les vagues sont le comparé, les bêtes sauvages le
comparant.
2. Il y a 4 participes présents : « encerclant les maisons,
s’infiltrant sous les portes, accumulant le sable contre les
murs et, à d’autres endroits, dénudant les restes de mai‐
sons disparues. » La répétition de cette structure crée un
rythme ample, une sorte de refrain. Cela donne de la puis‐
sance à la phrase.
Je m’exerce
1. Il ne faut pas utiliser comme, sinon on crée des compa‐
raisons. Il suffit de prendre le nom et d’en faire le sujet du
verbe qui suit, en ajoutant des adjectifs, des compléments
circonstanciels, etc.
2. Cette fois, les élèves doivent utiliser comme, qui est le
principal outil de comparaison.
J’écris
3. La phase d’écriture proprement dite aura été préparée
par les exercices précédents. Chaque élève choisit son
thème, d’autres peuvent être proposés par eux. Puis on
fait une lecture à haute voix des productions et on peut
voter sur les plus réussies.
Ces exposés devront se nourrir d’exemples historiques
d’autodafé, on pourra pour les préparer à partir des
images qui se situent dans la deuxième partie de la page.
Des pratiques religieuses mal comprises ont pu dans le
passé aboutir à des destructions de livres ; des régimes
politiques totalitaires également.
Analyse de l’image
Étudier la composition d’une image
1. Dans les trois images, il y a présence d’un public, de
livres et de feu. La pratique de destruction de livres est
donc publique, comme s’il fallait éduquer les esprits à
comprendre le caractère maléfique de ces objets. Les
personnes entourent le feu, les livres sont au milieu.
2. Le miracle est matérialisé par le fait que le livre
s’envole, il échappe aux flammes.
3. L’autodafé devient ainsi un spectacle, il est encore plus
impressionnant. Le feu dégage sa lumière, la nuit donne
une impression de mystère, de rite religieux.
4. C’est destiné aux futurs spectateurs de l’image, pour
qu’ils comprennent bien de quel livre il s’agit.
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Apostrophe 4e
Unité 24
LECTURE : les techniques de narration (11)
►Repérer des passages au discours indirect libre dans un récit  p. 104
Présentation du texte
Le texte : « Maudit Jonas ! » est extrait du roman de Louis
Atangana, Ma.
Le thème : les relations entre parents et enfant autour de
la lecture dans un milieu où les pratiques culturelles
écrites ne sont pas fréquentes.
Genre et type de texte : le roman.
Objectifs : repérer la présence dans un récit de pensées
ou de paroles d’un personnage au discours indirect libre
qui est une manière spécifique de rapporter le point de
vue du personnage en mêlant ses idées ou ses pensées à
la narration.
Questions sur l’image
Les questions préparent très directement le lecteur à
découvrir l’histoire de Félix et de sa mère. Le reproche
qu’elle lui fait est qu’il passe son temps à lire… Lire n’est
pas considéré par la mère comme une activité « nor‐
male ».
Comprendre
1. Félix est l’adolescent de 14 ans. Ma Éléonore est sa
mère. Jonas est une personne qui a passé 30 ans en Eu‐
rope et qui est revenue avec des livres.
2. Jonas est celui qui a appris à lire à Félix (l. 23) qui n’est
donc sans doute pas allé à l’école.
3. L’amour de la lecture oppose Félix à sa mère, qui est
analphabète et ne comprend pas cette passion du livre.
4. « Cette absence. Cette solitude ». Ces deux expressions
parlent du fait que quand on lit, on n’est pas là… on est
dans l’univers de son livre ; et qu’on est seul même si
d’autres personnes sont là autour, car on est plongé dans
son univers de fiction.
EXPRESSION ÉCRITE
► Rapporter un discours au style indirect libre  p. 106
Objectifs
Savoir reconnaître et utiliser dans un récit des paroles de
personnages rapportées au style indirect libre.
J’observe
1. Ce sont les mots « cherchant à deviner sa véritable
personnalité » qui fonctionnent comme une indication au
lecteur. On voit que le personnage s’interroge. On n’est
donc pas surpris de lire ensuite des questions : ce sont les
questions que le personnage se pose.
2. « Qui était‐il ? Il lui semblait parfois ne pas le com‐
prendre. Quelque chose lui échappait ». Les verbes sont à
l’imparfait car en style indirect libre, les verbes qui au‐
raient été au présent dans le style direct « basculent »
vers le temps de la narration (ici, l’imparfait). C’est même
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Module 6 – Le pouvoir des livres
5. Les termes négatifs qui parlent de la lecture sont : « Ces
signes incompréhensibles » (l. 11) ; « Cette absence. Cette
solitude » (l. 15‐16).
Approfondir
6. Cette phrase rapporte les paroles au style (ou discours)
indirect, avec que qui relie le contenu des paroles au dé‐
but de phrase et au verbe introducteur.
7. « Quand est‐ce que cet enfant allait grandir s’il passait
sa vie à lire ? Croyait‐il que la vie se trouve dans ces signes
incompréhensibles ? » : ces phrases ne sont pas du narra‐
teur mais de la mère. Il s’agit d’une manière de rapporter
les paroles, appelée style indirect (parce qu’il n’y a pas de
guillemets comme dans le discours direct) libre (parce qu’il
n’y a pas de que comme dans le discours indirect).
Le procédé était très utilisé par des auteurs du XIXe siècle
comme Flaubert.
8. C’est toujours Ma qui prononce ces paroles. C’est un
autre exemple de discours indirect libre.
Je retiens
Cf. les questions 6, 7, 8.
À voir sur le Net
La recherche proposée fait travailler sur la thématique
appelée « littératie » qui concerne le rapport à l’écrit.
On distingue analphabétisme (n’avoir jamais appris) et
illettrisme (avoir appris puis oublié).
L’analphabétisme recule dans la plupart des pays du
monde, mais des parties de la population sont plus con‐
cernées que d’autres : c’est ce qu’il faudra montrer dans
ces recherches.
une des marques qui aident à reconnaître ce type de dis‐
cours.
« Lui » représente la vieille femme.
3. La dernière phrase est un exemple de style direct, les
mots sont rapportés tels qu’ils ont été prononcés.
Je m’exerce
1. a) La vieille femme, essoufflée, dévisagea son fils, cher‐
chant à deviner sa véritable personnalité. « Qui es‐tu ? Il
me semble parfois ne pas te comprendre. »
b) La vieille femme, essoufflée, dévisagea son fils, cher‐
chant à deviner sa véritable personnalité. Elle se deman‐
dait qui il était et se disait qu’il lui semblait parfois ne pas
le comprendre. »
58
Apostrophe 4e Module 6 – Le pouvoir des livres

2. Le passage « du moins à ce qu’ils dirent », avec le verbe
dire, signale que ce qui suit sont les paroles des mar‐
chands.
3. La phrase qui exprime un discours indirect libre est
« Pourra‐t‐il seulement cultiver ses champs ? » Le verbe
qui introduit ce discours est : « s’inquiète ».
4. Toute proposition est acceptable : vérifier le temps des
verbes et l’usage des pronoms personnels.
J’écris
5. Exemple : On ne le comprenait pas ! Seul Jonas savait,
lui, ce qu’était la lecture. Mais un jour, il pourrait lire à sa
guise, et même il en ferait son métier ! Ah, oui, ce jour‐là,
il serait heureux… et sa mère comprendrait, peut‐être.

EXPRESSION ORALE  p. 107

Objectifs 3e écoute
Compréhension orale d’un texte informatif relatif à • La journaliste utilise un ton ironique en opposant le
l’analphabétisme. canon et la paix, le non‐fumeur et la pipe.
Parler d’un problème social. Production orale
Compréhension orale Réfléchir sur l’analphabétisme
1re écoute Dans le prolongement de ce qui a été vu en production
d’écrits, on va faire parler les élèves, sans débattre cette
• Ce document parle de l’Égypte.
fois, d’un des multiples aspects de l’analphabétisme et des
• 51 % de la population, soit un peu plus de la moitié… problèmes qu’il pose.
2e écoute Chaque élève choisit un seul point de vue et développe
• Pour ceux qui ne savent pas lire, chaque liste est repré‐ une idée. Puis il formule le problème devant la classe.
sentée par une petite image. Un débat pourrait prolonger l’activité sur la recherche de
solutions.
• Les logos sont attribués aux partis politiques par tirage
au sort.

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Tableau de correspondance des contenus du module 6

Module 6 Unités Écrit Oral Études de la langue

Lecture textes Expression Étude de Compréhension Grammaire Conjugaison Orthographe Vocabulaire
écrite l'image et production
orale
Agir et Les écrits Les principales Les bases de la
communiquer sociaux de caractéristique compréhension et
socialement communication s de la production
courante de l’oral en classe
La caisse aux Rédiger une Faire des Faire une hypothèse La périphrase
trésors quatrième de hypothèses avec si sur un fait p. 157
21
couverture présenté comme
probable p. 123
Je me Rédiger un Raconter un Faire une hypothèse Les verbes
souviens… texte témoignage avec si sur un fait ayant pronominaux
Le pouvoir 22 autobiographiq personnel peu de chance de se p. 134
des livres ue au passé réaliser ou qui ne s’est
pas réalisé p. 124
Le livre de ma Utiliser Préparer un Emplois transitifs et Comparaison
mère métaphores et exposé oral intransitifs du verbe et
comparaisons p. 133 métaphore
23 pour donner p. 156
une dimension
imaginaire à un
récit
Maudit Rapporter un Réfléchir sur La phrase exclamative Valeurs du
Jonas ! discours au l’analphabétisme p. 118 subjonctif (2)
24
style indirect p. 142
libre
Préparation au Brevet p. 108
Apostrophe 4e
MÉTHODOLOGIE ET ÉVALUATION  p. 108
Connaissance et maniement de la langue
Les élèves s’entraînent à répondre à des questions de
grammaire sur un texte d’étude.
1. La phrase « Son visage n’était plus qu’une résille, une
énorme macule boursouflée » est composée de deux
parties : le GNS est son visage. Puis commence le groupe
du verbe, tout le reste, autour du verbe être qui introduit
un attribut du sujet « une résille », lequel va recevoir un
complément en apposition « une énorme macule bour‐
souflée » qui, en tant que complément d’un élément du
GV fait aussi partie du GV.
2. Cette phrase utilise un procédé de mise en relief ty‐
pique des phrases orales. « je proposais de faux remèdes
qui, en réalité, accentuaient le mal » joue le rôle de GNS et
par rapport au GV « me renversa ». Ce GNS est mis en
relief : il est détaché à l’avant de la phrase par
l’intermédiaire de l’expression c’est… que qui peut enca‐
drer n’importe quel élément de la phrase.
3. On a un passé simple, reconnaissable au fait qu’il n’y a
pas de s à la terminaison de la première personne.
4. Le verbe se rua est au passé simple, l’autre verbe (étais)
est à l’imparfait. C’est le cas classique où le verbe à
l’imparfait pose un décor, le verbe au passé simple ra‐
conte une action de premier plan, qui fait progresser les
événements du récit.
5. On peut ajouter par exemple :
– je gardais les mêmes terribles méthodes (adjectif quali‐
ficatif) ;
– je gardais les mêmes méthodes qui nuisaient à la santé
(proposition relative) ;
– je gardais les mêmes méthodes de charlatan (complé‐
ment de nom) ;
Composition française : le discours oratoire
On s’appuiera sur les éléments suivants du texte, qui four‐
nissent quelques détails sur les ravages du faux médecin :
« Un jour, au marché, une femme se rua sur moi en voci‐
férant alors que j’en étais à la deuxième partie de mon
boniment. Dénudant son dos, elle dit qu’elle n’avait que
deux plaques auparavant et qu’elle en était couverte
61
Module 6 – Le pouvoir des livres
maintenant. Son visage n’était plus qu’une résille, une
énorme macule boursouflée. Je tentai désespérément de
m’en éloigner. Elle m’effrayait. Elle avait l’air difforme,
monstrueux. »
Exemple de composition
« Monsieur le Juge,
je n’ai pas l’habitude de me trouver dans un endroit tel
que celui‐ci. Je ne suis qu’une pauvre femme du peuple. Si
je suis venue témoigner, c’est parce que je crois qu’il faut
faire un exemple et que des individus tels que ce mon‐
sieur, qui prétend vendre des remèdes contre les maladies
de la peau et qui ne fait que vous détruire un peu plus, ne
puissent plus tromper leur monde.
Alors voilà, je vais tout vous raconter. Il y a deux ou trois
mois de cela, j’ai commencé à me démanger et à voir
apparaître des petits boutons sur mon dos, et dans le
creux de mes bras. Ce n’était pas grand‐chose, je crois.
Mais je ne suis pas médecin, vous savez. Et puis, je n’ai pas
l’habitude d’aller voir un vrai médecin pour un oui ou pour
un non. Un médecin, ça coûte cher…
Je faisais mon marché quand je l’ai entendu vanter ses
produits pour la peau. Il parlait de produits miracles, qui
guérissaient tous les maux de la peau.
Alors, je lui en ai acheté, c’était une pommade, j’en ai mis.
Le premier jour, ça allait mieux, mais le lendemain, c’était
pire. Je suis revenu le voir, il m’a dit que je devais conti‐
nuer, que ça allait passer. Moi, je l’ai écouté ! Au bout de
trois jours, je n’arrivais plus à dormir. Mon visage avait
enflé, je ne pouvais plus me voir dans la glace ! J’avais
arrêté, mais c’était trop tard. Je ne dormais plus la nuit.
Lui me disait que c’était de ma faute, que j’avais arrêté
trop tôt, mais je sais bien que si j’avais continué, cela au‐
rait été encore plus terrible. Le lendemain, il avait disparu,
il était parti ailleurs vendre ses cochonneries.
Monsieur le Juge, je vous demande de condamner cet
homme. Il n’est pas médecin, pas pharmacien, il trompe
les pauvres gens en leur vendant sa saleté de marchan‐
dise. Pour moi, je ne réclame rien, je n’aurais pas dû
l’écouter, mais je veux protéger les autres personnes.
Aujourd’hui, je vais mieux, mais je ne veux pas que
d’autres subissent les mêmes maux que moi. »
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Apostrophe 4e
Grammaire
1 La phrase et ses termes : groupe
nominal sujet (GNS) et groupe
verbal (GV) → p. 110
J’observe
1. Le verbe est derrière le sujet. La phrase est en deux
parties : Les deux hommes / ont pris la fuite.
2. Ils / sont revenus plus tard, accompagnés de renforts.
Un homme / criait toujours dans le tiroir.
Je m’exerce
1. La fête se passe au moment de la nouvelle lune
d’Alahamady, signe de l’an nouveau. L’avant‐veille, on
allume des feux de joie sur toutes les collines où il y a des
villages comme symbole de trêve entre tous. À ce mo‐
ment, les hommes doivent faire des cadeaux aux femmes.
Le lendemain a lieu la cérémonie du bain pour se purifier
avant d’aborder l’année nouvelle. (…) Cette nuit de
l’apparition de la nouvelle lune est l’occasion de fêtes, de
danses où l’on se libère après s’être purifié.
2. Le matin au réveil, chacun va féliciter les autres d’avoir
atteint la nouvelle année et leur souhaite une longue vie.
Alors a lieu la dernière cérémonie, celle du sacrifice d’un
bœuf dans chaque foyer où cela est possible. Les mor‐
ceaux sont distribués aux proches et aux amis en signe de
raffermissement des liens familiaux.
3. On veillera à l’application des formules de création.
Exemple :
a + 4 : Ils dansent toute la nuit.
J’utilise
4. Une fois que les deux propositions de GN et de GV sont
tirées au sort et mises bout à bout, on fera faire les ac‐
cords nécessaires entre GN et GV.
2 La phrase et ses termes :
le groupe prépositionnel,
un GN en position de complément
→ p. 111
J’observe
1. Chacun de ces groupes commence par une préposition :
de, avec, à, suivie d’un groupe nominal.
2. La préposition n’a pas de fonction grammaticale propre
(ni sujet, ni complément) mais elle sert à relier un GN au
reste de la phrase, le groupe introduit devient GN préposi‐
tionnel.
Je m’exerce
1. Les prépositions sont en gras.
Tout se passe au (à + le) pays, dans un village appelé Djimi,
un village non loin de mon propre village. Un village qui
fait peur à tout le monde, même au gouvernement. Un
village de déconnards. Le village‐fou, tel est l’autre nom
63
Grammaire
de Djimi. Ah Djimi ! Si vous allez jouer au football chez eux
et que vous gagnez le match ils vous frappent, si vous
faites match nul ils vous frappent, et même s’ils le gagnent
ils vous frappent quand même. Du (de+le) coup plus per‐
sonne n’ose jouer chez eux. Même à la sous‐préfecture et
au tribunal du chef‐lieu, on refuse désormais d’avoir af‐
faire à eux ; l’administration a tiré un trait sur eux et ne
juge plus leurs palabres. Il y en a trop ! Je suis même sûr
qu’à l’heure où je te parle, ils sont en train de se casser la
gueule au pays.
2. Les GP compléments de nom sont soulignés d’un trait et
les GP compléments d’objet indirect de deux.
Enfant, mon père m’entraîna dans les gargotes du bord
des routes où je m’empiffrais de beignets le matin et de
soyas certains soirs. Nous allions surtout dans des lieux où
les beignets se cuisinaient sous nos yeux. Celle que l’on
voit partout à Douala est bien la vendeuse de beignets, la
mamie makala. (…) Sous des restaurants de fortune ou en
pleine rue, la vendeuse de makala est la vraie reine de la
pleine rue. C’est autour d’elle que se nouent les échanges.
C’est auprès d’elle qu’on saisit l’humeur de Douala.
3. Les prépositions sont en gras.
dans la forêt – dans les buissons
4. Elle reçut une lettre…
• GP COI introduit par de : de son père – recevoir quelque
chose (COD) de quelqu’un (COI, parfois appelé alors CO
second)
• GP complément du nom introduit par de : de remercie‐
ment
• GP complément du nom introduit par sans : sans timbre
• GP complément du nom introduit par avec : avec joie
• GP complément circonstanciel de temps introduit par
pendant : pendant les vacances
• GP complément circonstanciel de temps introduit par
avant : avant le déjeuner
• GP complément circonstanciel de lieu introduit par
dans : dans la boîte
J’utilise
5. L’activité peut être faite en groupe.
3 Phrase développée et phrase
réduite → p. 112
J’observe
1. Ses parents sont morts.
2. On peut enlever « à l’université », la phrase est moins
précise mais toujours correcte.
3. Lol V. Stein est née ici. On ne peut pas trop enlever ici,
car la phrase « Lol V. Stein est née » n’aurait pas grand
sens.
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Apostrophe 4e
Je m’exerce
1. On peut rajouter des éléments soit au GN, soit au GV.
Exemple : Les spectateurs du match de football ont ap‐
plaudi longuement l’égalisation de leur équipe.
2. • Je vous présente un parent.
• Tchicaya U Tam’si est un auteur.
• Charlie Chaplin est un acteur.
• Un homme a été renversé.
3. On organise des funérailles.
Les détails furent passés en revue. Plusieurs groupes se
formèrent. Des volontaires proposèrent de s’occuper des
arrangements.
4. Il se faisait tard. Les jeunes gens étaient rentrés. Le
village vivait le drame.
5. Tous les GN et tous les éléments des GV – y compris les
verbes – peuvent être expansés par utilisation des com‐
pléments. Sont ici soulignés ces éléments pouvant être
complétés :
Dans un rêve que j’ai fait, je vivais dans un arbre. Sous le
ventre chaud et mouillé d’un écureuil. J’étais bien. J’avais
pourtant un sentiment de honte. À cause des autres. Tous
les autres criaient : un écureuil, c’est sale.
6. Même travail pour cet exercice.
En 2154, sur une lointaine planète, vit un peuple en har‐
monie avec la nature. Un militaire infirme est envoyé sur
cette planète. Il ne peut pas bouger mais il pilote par la
pensée un avatar. L’avatar ressemble à un homme de ce
peuple. Il doit se faire accepter d’eux et découvrir leurs
secrets. Mais l’homme se range dans leur camp.
J’utilise
7. Les exercices 5 et 6 serviront d’entraînement à celui‐ci.
Les élèves produisent, puis échangent leur production et
peuvent ainsi enrichir encore les productions de leurs
camarades.
4 La phrase interrogative : interro-
gation totale et partielle → p. 113
J’observe
1. Toutes les phrases terminent par un ? Ce sont des
phrases interrogatives.
2. Les trois premières phrases et la dernière sont du même
type : on peut répondre que par oui ou par non.
3. Est‐ce que tu m’as au moins reconnu (le GNS repasse
devant le verbe comme dans une phrase affirmative).
4. Les questions 4 à 8 sont du même type : on n’y répond
pas par oui ou non, mais en apportant de l’information.
Je m’exerce
1. • Au fait, as‐tu vu le film que je t’ai prêté ? T
• Qu’en penses‐tu ? P
• Avec qui l’as‐tu regardé ? P
• Quand me le rendras‐tu ? P
• Tu veux que je te prête autre chose ? T
2. Les interrogations totales sont soulignées. Les autres
sont des partielles.
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Grammaire
Qui t’envoie ? Pourquoi ? Quel danger me guette donc ?
Ils voudraient me prévenir ? Que je n’abandonne pas le
village ? (…) Suis‐je parti de Ba‐o, pères, dans des circons‐
tances qui vous déplaisent ? … sans une pensée pour
vous ? Que faudrait‐il que je fasse maintenant pour que
vous oubliiez ? Vous appelez sans doute des offrandes ?
Mais qu’ai‐je à vous offrir ?
3. • Quand les pays d’Afrique ont‐ils accédé à
l’indépendance ?
• Pourquoi les supporters ont‐ils quitté le stade ?
• Qu’a écrit Kourouma ?
• Qui a écrit Allan n’est pas obligé ?
• Rentreras‐tu tard ?
J’utilise
4. Il s’agit de produire une interview. On pourra faire poser
les questions sur les éléments soulignés par exemple :
Le 14 octobre 2012, l’Autrichien Felix Baumgartner est
devenu le premier homme à franchir le mur du son en
chute libre après s’être élancé d’une capsule attachée à un
ballon géant à plus de 39 045 m d’altitude. Il s’est trouvé
en chute libre pendant quatre minutes et vingt secondes
avant l’ouverture de son parachute. Le saut dans son en‐
semble a duré un peu plus de neuf minutes.
Comment vous appelez‐vous ?
Comment avez‐vous sauté ?
D’où êtes‐vous parti ?
À quelle altitude ?
Combien de temps a duré la chute libre ? Et le saut en
entier ?
5 La phrase interrogative : la place
du sujet → p. 114
J’observe
1. Toutes les phrases terminent par un ? Ce sont des
phrases interrogatives.
2. Dans la première, seul le point d’interrogation signale la
question. Le sujet est devant le verbe, la formulation est
familière.
3. On obtient la phrase : « Est‐ce que tu sais que je suis
réellement l’homme auquel tu avais donné la vie autre‐
fois ? » Le sujet est devant le verbe.
4. Le sujet est généralement derrière le verbe en phrase
interrogative.
Je m’exerce
1. Est‐ce que tu es bien le fantôme de mon père ?
Est‐ce que tu m’as au moins reconnu ?
Est‐ce que tu sais bien que je suis réellement l’homme
auquel tu avais donné la vie autrefois ?
Pourquoi est‐ce que tu ne me réponds pas ?
Qu’est‐ce que je vais dire à ma mère, à cette femme qui
fut jadis ta compagne de vie ?
Quel message est‐ce que je vais lui transmettre de ta
part ? Quels vœux est‐ce que je devrais lui apporter ?
Qu’est‐ce que je devrais faire pour te revoir ?
Est‐ce que tu m’apparaîtrais quelquefois en songe ?
2. • Y aura‐t‐il du monde ?
• Y a‐t‐il eu un accident ?
64
Apostrophe 4e
• Avait‐elle raison ?
• Resterait‐il des places par hasard ?
• Y aura‐t‐il des nouveautés ?
• Y aurait‐il eu une fête par ici ?
3. • Comment l’auteur montre‐t‐il que son personnage est
triste ?
• Dans quel passage le héros arrive‐t‐il ?
• Quels habits le héros porte‐t‐il ?
• Contre qui le héros se bat‐il ?
• Pourquoi les spectateurs pleurent‐ils à la fin du film ?
J’utilise
4. L’article traite de l’utilisation du pronom de rappel dans
les formes soutenues de l’interrogation, notamment les
formes écrites et regrette que celles‐ci soient de plus en
plus délaissées.
6 La phrase interrogative pour pro-
poser, donner un ordre de
manière déguisée ou pour
s’exclamer → p. 115
J’observe
1. Trois phrases interrogatives.
2. La première question n’est pas une recherche d’infor‐
mation, celui qui la pose a l’information, mais une manière
de donner un ordre. Elle n’appelle d’autre réponse que
« oui » ou une action.
3. Cette manière de poser la question oblige celui qui
répond à le faire positivement : « si » ou « oui ».
4. C’est une manière de demander de l’aide, de chercher à
faire agir l’autre, ce n’est pas non plus une demande
d’information.
Je m’exerce
1.
• Si on allait au cinéma ? faire une proposition
• N’en as‐tu pas marre de toujours jouer à l’ordinateur ?
s’exclamer
• Est‐ce que tu arrives à six heures ? valider une informa‐
tion (interrog. totale)
• Quand le fi lm commence‐t‐il ? demander une informa‐
tion (interrog. partielle)
• Tu pourrais fermer la porte, s’il te plaît ? donner un
ordre déguisé
• Mais qu’est‐ce qui m’arrive ? s’exclamer
• Qui est là ? demander une information (interrog. par‐
tielle)
• Ça va pas, non ? s’exclamer
• Un verre ? faire une proposition
• Ne vois‐tu pas qu’on va arriver en retard ? obtenir
l’accord
2. • N’as‐tu pas changé d’ordinateur récemment ?
• Ça ne te plairait pas de partir en vacances ?
• N’est‐il pas temps de te mettre au travail ?
• Ma maison n’est‐elle pas jolie ?
3. Imiter les structures de l’exemple.
65
Grammaire
4. Yolande. – Que voudrais‐tu prendre ? faire une proposi‐
tion Quelle est ta préférence ? demander une informa‐
tion (interrog. partielle)
Kotabé. – La boisson forte que l’on m’a servie l’autre jour.
(Yolande s’en va chercher un fond de whisky et le pré‐
sente à Kotabé.)
Yolande. – Cette boisson‐là ? faire une proposition
Kotabé. – Que les ancêtres te bénissent. C’est bien cette
boisson que Yero m’a toujours offerte.
Yolande. – Avec de l’eau ou sec ? demander une informa‐
tion (interrog. partielle)
J’utilise
5. L’auteur utilise les trois questions comme autant
d’explications, d’arguments pour le constat de la première
phrase de son texte.
L’interrogation négative est utilisée comme forme
d’argumentation.
7 L’interrogation indirecte :
la proposition interrogative → p. 116
J’observe
1. « Est‐ce que j’aurai des enfants ? » C’est une interroga‐
tion totale.
2. Les autres phrases sont affirmatives.
3. Mais des verbes indiquent une interrogation : elle de‐
mande, elle cherche…
4. a) La cliente demande : « Est‐ce que j’aurai une fille et
combien d’enfants aurai‐je au total ? »
La cliente demande : « Est‐ce que j’aurai un beau
métier ? »
La cliente demande : « Où est‐ce que je rencontrerai mon
mari ? »
b) La ponctuation a changé (il n’y a plus les deux‐points ni
les guillemets). Les pronoms ont également changé.
Je m’exerce
1. • Je ne sais pas pourquoi ils disent de tels mensonges.
• On se demande par quel côté vous prendre !
• Je demande à mes voisins où se trouve l’école dans ce
quartier.
• J’aimerais bien savoir quand Lamine est parti, si c’est de
son plein gré et ce qu’il fait maintenant.
• J’ignore à quoi tu penses mais cela m’intrigue beaucoup !
2. où elle travaillait
3. • Par quel côté vous prendre ?
• Où se trouve l’école dans ce quartier ?
• Quand Lamine est‐il parti ? Est‐ce de son plein gré ? Que
fait‐il maintenant ?
• À quoi penses‐tu ?
4. Personne ne savait où était enterré le trésor. Tout le
monde se demandait si le vieux pirate ne l’avait pas jeté
par‐dessus bord. On avait trouvé une carte mais on cher‐
chait quelle île était représentée.
5. Où était enterré le trésor ? Est‐ce que le vieux pirate ne
l’avait pas jeté par‐dessus bord ? Quelle île était représen‐
tée ?
6. •Elle te demande : « Qui est là? » Qui est là ?
© Hachette Livre International
Apostrophe 4e Grammaire

• Je te demande : « Quand reviendras‐tu? » • Qu’elle ouvre son livre.

• Elle lui demande : « Qu’est‐ce qui te ferait plaisir ? »
• Le policier : « Pourquoi la personne ne portait‐elle pas J’utilise
de cagoule ? » 8. Les phrases impératives sont soulignées. Le verbe est au
• Les enquêteurs demandent : « Quelqu’un la connaissait‐ subjonctif.
il ? » Que déjà je me lève en ce matin d’été
• Les élèves se demandent : « L’examen de la semaine Sans regretter longtemps la nuit et le repos,
prochaine sera‐t‐il difficile ? » Que déjà je me lève
Et que j’aie cette envie d’eau froide
J’utilise Pour ma nuque et pour mon visage,
7. Candide demande ce que fait Cunégonde, si elle est Que je regarde avec envie
toujours un prodige de beauté, si elle l’aime toujours, L’abeille en grand travail
comment elle se porte. Et que je la comprenne,
Que déjà je me lève et voie le buis,
8 La phrase impérative → p. 117 Qui probablement travaille autant que l’abeille,
Et que j’en sois content…
J’observe 9. Il s’agit de faire un texte « à la manière de… » Guillevic.
1. Les phrases suivantes :
– donnent un renseignement : À ta droite, il y a une porte
– attendent une réponse : Tu m’entends ?
9 La phrase exclamative → p. 118
– demandent de faire quelque chose : Prends‐le et ressors J’observe
tout de suite ! 1. Il y a deux phrases, la première est impérative. La
– expriment un sentiment : Voilà, c’est bien ! Super ! deuxième finit par un point d’exclamation. Le verbe est à
Je m’exerce l’infinitif.
1.• Viens par ici ! 2. Il exprime des sentiments forts : colère, désaccord,
• Ne remettez plus les pieds ici ! indignation.
• Regarde les consignes avant de faire les exercices. On fera produire des phrases exclamatives avec que.
• Pas un pas de plus ! Exemple : « Que j’aime ce plat ! », « Quelle terrible
• Stop ! histoire ! »
2. Les phrases nominales sont soulignées. Je m’exerce
• Mais arrête un peu de te plaindre. 1. SGANARELLE. – Je vous étrillerai.
• Pas un geste. MARTINE. – Traître, insolent, trompeur, lâche, coquin, pen‐
• Qu’ils viennent s’ils sont prêts ! dard, gueux, bélître, fripon, maraud, voleur !… (la colère)
• Défense d’entrer. SGANARELLE. (Il prend un bâton et lui en donne) – Ah !
• Verser un verre d’eau dans le plat. (l’effort de frapper) Vous en voulez donc ?
3. • Arrête‐toi immédiatement. MARTINE, criant. – Ah ! Ah ! Ah ! Ah! (la douleur)
• Ne fumez pas. SGANARELLE. – Voilà le vrai moyen de vous apaiser.
• Portez un casque obligatoirement. 2. • Il a osé te répondre de cette manière ! (indignation,
• Mettez les mains en l’air. surprise)
• Ne klaxonnez pas. • Lui ? Oh, non ! C’est impossible ! (dénégation)
4. • Interdiction du port de la ceinture lors des arrêts. • Non, monsieur ! Ce que vous dites est faux !
• Ne venez pas tout de suite. (contradiction)
• Ne pas faire tremper le riz dans l’eau. • Pauvre ami ! (sympathie)
• C’est un des plus beaux paysages que j’aie vus !
5. • Ne nous attrapez pas.
(admiration)
• Ne l’achetez pas, vous ne le regretterez pas.
• Quel affreux cauchemar ! (désolation… ou peur)
• Ne l’essayez pas, cette tablette est formidable.
• Aïe, que j’ai mal ! (douleur)
6. • Qu’ils viennent ! 3. • Ah ! la surprise
• Que ces personnes s’éloignent un peu si elles veulent. • Aïe ! la douleur
• Qu’ils se taisent donc ! • Bah ! la déception, la tristesse
• Que la partie finisse à présent. • Bon ! l’hésitation, le soulagement
Les phrases restent des phrases impératives positives mais • Bravo ! l’enthousiasme
elles disent le contraire. • Ciel ! l’admiration
7. • Qu’elle s’arrête ! • Diable ! la surprise, la pitié
• Qu’il m’écoute ! • Eh ! la surprise
• Qu’elle nous aide à sortir ! • Euh ! l’hésitation
• Qu’il regagne sa maison ! • Hein ! la surprise, la colère
• Qu’il ne reste pas là‐bas ! • Hum ! la surprise
• Qu’elle encourage son équipe ! • Oh ! la demande de silence
• Qu’il apporte des fleurs. • Ouf ! le soulagement
© Hachette Livre International 66
Apostrophe 4e Grammaire

• Pouah ! le dégoût C’est pourquoi → je suis arrivé en retard.

• Zut ! l’énervement Soit toi → soit moi.
• Là ! l’enthousiasme Voilà → un triangle isocèle.
4. • Que le public est nombreux ! 7.
Comme le public est nombreux ! • C’est un cadeau de ma tante.
Quel public nombreux ! • Ce sont des fleurs jaunes.
• Que (comme) je suis heureuse de te rencontrer ! • C’est un homme très intéressant.
Quel bonheur de te rencontrer ! • À qui sont ces livres ? Ce sont mes livres.
• Que (comme) tu as été courageux !
Quel courage tu as eu ! J’utilise
• Que (comme) cet exercice est difficile ! 8. • Il n’y a pas de chat est la négation de « il y a des
Quelle difficulté, cet exercice ! chats » : On parle de vrais animaux au sens propre. Dans
• Que (comme) les montagnes sont hautes ! l’autre phrase, c’est une expression, qui veut dire qu’il n’y
Quelle hauteur ont ces montagnes ! a personne.
• Il n’y a pas de place : pas d’espace.
5. Les phrases exclamatives sont soulignées. Il n’y a pas une place : pas un siège.
• Écoutez‐moi !
• Ciel, mon épouse !
• Quel joueur, ce Federer ! 11 Les procédés de mise en relief
• Que personne ne bouge ! dans la phrase : la forme
• Elle est si intelligente !
emphatique → p. 120
J’utilise
J’observe
6. On fera faire des exclamations exprimant les différents
1. C’est dans la partie soulignée que l’on peut identifier la
sentiments (cf. exercice 3) mais aussi utilisant différents
personne dont parle la phrase : « Celle que l’on voit par‐
types de structures (interjections comme dans l’exercice 3,
tout à Douala est bien la vendeuse de beignets, la mamie
mots exclamatifs (cf. exercice 4).
makala. »
En réécrivant, on obtient : « On voit partout à Douala la
10 Les phrases à présentatifs → p. 119 vendeuse de beignets, la mamie makala. »
La tournure sert à mettre l’accent sur la personne dont on
J’observe
parle.
1. Voici et voilà ; c’est
2. On retrouve c’est… que.
2. On trouve c’était au tout début du texte. Ces mots encadrent, mettent en relief.
3. Ce n’est pas un verbe, c’est devenu une expression. En réécrivant, on obtient : « Autour d’elle, se nouent les
échanges. Auprès d’elle, on saisit l’humeur de Douala. »
Je m’exerce
On insiste moins sur sa personne.
1. • Les voilà qui commencent.
• La voici. Je m’exerce
• Le voici sous forme de rapport. 1. Ma case, disait‐il, est tout près de la case de Gougourtha ;
• Voici mon meilleur ami et sa mère. Les voici. tu la vois, ici, ma case ; ici, la case de Gougourtha. À côté,
• Voilà le problème. Le voilà. c’est la case de Moussa qui est mon camarade, mais je n’ai
2. • Voici le mari de ma sœur. pas beaucoup de camarades. Moi, je ne sais pas être ca‐
• C’est elles (ce sont elles) qui sont à l’heure marade avec les autres. Je suis mauvais, mauvais. Quand
• Nous voici, les plus forts ! j’étais petit et que Gougourtha m’appelait, je me sauvais ;
• Les voici qui arrivent. alors, il m’attrapait et me donnait des gifles. Il est mé‐
• C’est vous enfin ! chant, Gougourtha.

3. • C’étaient mes meilleurs amis. 2. Ce que je veux vous dire, César ne le sait pas.
• Ce seront de beaux moments à vivre ! • Il est brave, Panisse.
• Ce seraient les raisons de son départ. • Cet enfant, tu ne l’auras pas.
• Alors, elle sera longue, cette permission ?
4. • Il n’y a pas de réponses. • Tu le sais aussi bien que moi, qu’il va chercher.
• Il n’y aura pas de devoirs d’entraînement à l’examen. • Ce bateau‐là, Monsieur Brun ne l’a pas fait faire sur
• Le médecin ne veut pas qu’il y ait les familles des patients. commande.
• Il n’y a pas d’ordinateurs dans la salle.
3. • Tu y es déjà, toi, allé en vacances, au Maroc, en été ?
5. Sujet
• Il y en a plusieurs. • En été, tu y es déjà allé en vacances au Maroc ? CC
• Il y en aura à la maison Temps
• Il y en a dans la salle • Au Maroc, tu y es déjà allé en vacances en été ? CC Lieu
• Il y en a. • En vacances, tu y es déjà allé au Maroc en été ? CC Lieu
6. • Toi, au Maroc, en été, tu y es déjà allé en vacances ?
C’est → le printemps. Lieu, temps et sujet…
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Apostrophe 4e
4. À Tombouctou, enfin, nous arrivâmes… Moi, je voyais
donc cette capitale du Soudan qui, depuis si longtemps,
était le but de tous mes désirs. En y entrant, dans cette
cité mystérieuse, objet de convoitise des nations indi‐
gentes d’Europe…
5. C’est sur un bord de rivière qui sert aux lavandières que
je jouais…
… avec ce cri, ce sont toutes mes forces qui
m’abandonnent.
… c’est parmi les Masques que j’étais…
J’utilise
6. Production libre, qui peut être préparée à l’écrit.
« Mon parcours, vous le connaissez… »
12 Exprimer la possibilité :
faire une supposition en n’étant
pas sûr → p. 121
J’observe
1. En faisant ce remplacement, ce qui change c’est
l’opinion de celui qui parle sur ce qu’il dit. Avec peut‐être,
il dit quelque chose mais n’en est pas sûr. Avec sûrement,
il pense que c’est vrai.
2. Je suis sûr est plus fort que je crois mais dans les deux
cas, celui qui parle pense que ce qu’il dit ensuite est vrai.
Je m’exerce
1. • Selon l’écran de l’aéroport, l’avion d’Abidjan serait en
retard ce soir.
• Selon les prévisions météo, une tempête arriverait ce
soir.
• Les journaux prétendent qu’un vaccin contre le palu‐
disme serait découvert.
• D’après des témoins, le voleur serait un homme jeune.
2. • Il est possible qu’il y ait beaucoup de grosses averses
dans la soirée.
• Il semble que la municipalité envisage de construire une
nouvelle école ici.
• Il est possible que les ventes de voitures aient baissé
considérablement l’année passée.
• Il est possible que le bateau date du début du siècle
dernier.
• Il semble que mes parents soient un peu en retard.
• Il est possible que nous rentrions plus tard.
3. La récolte sera bonne cette année.
• un adverbe → La récolte sera peut‐être bonne cette
année.
• un autre temps → La récolte serait bonne ce e année.
• une expression mettant à distance l’information donnée
→ On dit que la récolte sera bonne ce e année.
• un verbe → La récolte devra être bonne cette année.
• une locution adverbiale → Il est possible que la récolte
soit bonne cette année.
4. Les phrases soulignées expriment simplement la
possibilité.
• Il se peut qu’il ait oublié notre invitation.
• Peut‐être est‐elle malade ?
• Le film a certainement déjà débuté.
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Grammaire
• Il paraît qu’elle a trouvé un nouveau travail.
• Je sais qu’il va venir.
• Je me demande s’il va venir.
• Pour être en retard ainsi, il doit avoir eu un accident.
J’utilise
5. Production libre. On veillera à l’emploi de l’indicatif,
présent ou futur, ou du conditionnel.
13 Exprimer la probabilité : affirmer
l’existence → p. 122
J’observe
1. à 3. Le lion dit « Je suis persuadé », l’hyène répond « je
jure par tous les dieux »…
Ce sont des modalisateurs de certitude, on en trouvera
d’autres dans le résumé.
Je m’exerce
1. • L’hôtesse déclare que, l’avion d’Abidjan sera en retard
ce soir.
• Une tempête arrivera ce soir.
• Les journaux affirment qu’un vaccin pour le paludisme
sera découvert.
• Le voleur est un homme jeune.
2. • Il est certain que les ventes de voitures ont baissé
considérablement l’année passée.
• Il est certain qu’il y aura beaucoup de grosses averses
dans la soirée.
• Il est certain que la municipalité envisage de construire
une nouvelle école ici.
• Il est certain que le bateau date du début du siècle der‐
nier.
3. • un adverbe → La récolte sera sûrement bonne cette
année.
• un autre temps verbal → sera
• un verbe → je pense que…
4. • Il est vrai que l’amitié est une chose importante.
• On peut affirmer que l’Afrique est un continent plein de
ressources et de talents.
• Certainement que toute la famille sera réunie pour le
mariage.
• S’il n’est pas là, c’est qu’il aura probablement été retenu
au dernier moment.
5. Un enfant a envie de faire de la lutte mais les parents
veulent en faire un garçon cultivé. Ils parlent au professeur
de mathématiques qui leur répond :
Je vais sûrement vous surprendre, dit Monsieur Niang.
Mes modestes compétences s’arrêtent aux matières que
j’enseigne mais je suis persuadé que votre fils a un certain
penchant pour la beauté de la forme, de la couleur et des
sons, magnifiée par le courage et la force en mouvement.
C’est à coup sûr cela qu’il découvre dans la lutte.
J’utilise
6. • D’après les chercheurs en biologie, l’homme et le
singe seraient des cousins. Simple hypothèse.
• D’après les chercheurs en biologie, l’homme et le singe
sont des cousins. Certitude.
68
Apostrophe 4e
7. Dans un article scientifique commençant par la pre‐
mière phrase, on peut s’attendre à voir une série
d’hypothèses, non vérifiées entièrement.
8. Dans l’autre cas, on aura des preuves irréfutables, des
faits.
14 Faire une hypothèse avec si sur
un fait présenté comme probable
→ p. 123
J’observe
1. Deux parties : « Si je suis élu / je ferai du Ravin le plus
beau quartier de la ville ! »
2. La première est une hypothèse, elle est au présent de
l’indicatif (passif). L’hypothèse est vue comme probable.
3. La deuxième est au futur, conséquence normale de
l’hypothèse quand elle sera réalisée.
Je m’exerce
1. Zakeya ne veut jamais se baigner. Ses voisines essaient
de la convaincre.
– Mais je ne sais pas nager, objecta timidement Zakeya.
– Tout s’apprend, dit une voisine. Ce n’est d’ailleurs pas
nécessaire. Et si un mauvais sort te poursuit (présent), il
disparaîtra (futur) dès que tu seras entrée dans la mer.
Out‐el‐Kouloub, Hefnaoui le Magnifi que, Gallimard, 1961.
2. Exemples de réponses :
• Si je n’apprends pas bien ma leçon, j’ai une mauvaise note.
• Si je sors habillé de la sorte, j’ai froid.
• Si tu n’arrives pas tout de suite, je pars.
• Si les bavardages ne cessent pas tout de suite, vous êtes
punies
• Si je gagne le loto, j’achète une voiture.
3. Exemples de réponses :
• Si le vent se lève, les papiers voleront.
• Si tu réussis à l’examen, tu pourras conduire.
• Si tu as une bonne note au contrôle, tu auras l’examen.
• Si tu n’apprends pas les dialogues de ta pièce, tu ne
pourras pas jouer
• Si la route est coupée, on ne passera pas.
4. Exemples de réponses :
• Si tu veux vivre en paix avec tes voisins, ne les embête
pas.
• Si tu veux acheter cette voiture, économise.
• Si nous voulons partir en vacances, il faut trouver une
location.
• Si vous voulez être en bonne santé, dormez beaucoup.
• Si tu n’es pas d’accord avec cette décision, dis‐le.
5. Exemples de réponses :
• Si tu n’aimes pas, tu n’as qu’à regarder un autre fi lm.
• Si tu nous invites, nous pourrons faire la fête.
• Si tu n’es pas content, pourquoi est‐ce que tu restes ?
• Si elle gagne, elle sera la plus heureuse du monde !
6. On a beaucoup de cas dans les exercices qui précèdent.
7.• L’élève se demande s’il saura faire tous les exercices
du contrôle. Interrogation indirecte.
• Il n’aura pas une bonne note s’il ne sait pas tous les
faire. Hypothèse.
69
Grammaire
J’utilise
8. Il veut dire que tous les humains sont des personnes en
entier, quelle que soit leur taille…
15 Faire une hypothèse avec si sur
un fait ayant peu de chance de se
réaliser ou qui ne s’est pas réalisé
→ p. 124
J’observe
1. à 3. Si j’étais poète, je dirais… ; Si j’étais poète, je chan‐
terais… : si + imparfait…, je + conditionnel dans les deux
phrases.
4. On voit que ces conditions (être poète) n’ont que peu
de chances de se réaliser… « Mais je ne suis pas poète »,
écrit‐il…
Je m’exerce
1. Il vaudrait mieux, pour tout le monde, que les femmes
prennent en main les destinées de l’humanité. Par son
essence, la femme ne décidera point de guerres mondiales
exterminatrices, et, même si la guerre éclatait, il n’y aurait
ni bombes atomiques, ni napalm, ni char blindé.
2. • Hypothèse qui a des chances de se réaliser
• Moins de chances.
• L’hypothèse ne s’est pas réalisée, on est après l’action.
3. Si le mal dont souffrait Nyota est une punition des an‐
cêtres, le poulet viendrait mourir ici.
4. Exemples de réponses :
• Si je n’apprenais pas bien ma leçon, j’aurais une mau‐
vaise note
• Si j’avais le permis de conduire, je t’emmènerais à Dakar.
• Si tu n’arrivais pas tout de suite, tu serais en retard.
• Si je gagnais le loto, je ferais des cadeaux à tout le
monde.
5.Exemples de réponses :
• Si la pluie était tombée, les récoltes auraient poussé.
• Si tu avais réussi à l’examen, tes parents se seraient
réjouis.
• Si tu avais eu une bonne note au contrôle, tu aurais fait
plaisir à tout le monde.
• Si tu n’avais pas appris les dialogues de ta pièce, tu
n’aurais pas pu jouer.
6. Exemples de réponses :
• Si j’étais venu, nous aurions fait la fête.
• Si tu le voulais, tu pourrais rester.
• Si tu t’étais soigné, ta maladie aurait guéri plus vite !
• Si elle venait, elle serait la plus heureuse du monde !
• Si tu mangeais moins, tu te porterais beaucoup mieux.
• Si tu avais été moins vite, l’accident aurait été évité.
• Si elle avait apporté sa guitare, elle nous aurait joué de
la musique.
• Si tu lisais plus, tu écrirais mieux le français.
J’utilise
7. Libre expression en utilisant la structure et les temps
étudiés.
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Apostrophe 4e
16 Grammaire et vocabulaire du
français soutenu → p. 125
J’observe
1. Les deux personnages ne se connaissent pas :
« L’occasion nous permettra de nous connaître et peut‐
être… »
2. Les mots sont de registre soutenu.
3. Toutes les questions sont avec inversion du sujet…
4. C’est une formule de politesse.
5. Simplement je ne pouvais garder ce compliment / sans
que ma conscience me reproche cette dissimulation :
principale + subordonnée d’opposition au subjonctif…
Je m’exerce
1. Monsieur,
Nous avons l’honneur de vous apprendre qu’il nous est
parvenu un rapport circonstancié sur les pénibles inci‐
dents qui, au début du mois de septembre de l’année en
cours, vous ont opposé à l’Administrateur des Colonies,
chef de la région de N. dont vous ressortissez, Étienne
André Lequeux.
2. • voiture – bagnole – véhicule – automobile – caisse
• logis – demeure – gîte – maison – piaule – appartement
– habitation – foyer – domicile – logement
• collègue – pote – compère – camarade – compagnon –
copain – alter ego– ami
• super – extraordinaire – remarquable – trop cool
3. • Tu es peut‐être dans le vrai.
• Pierre n’est‐il pas encore là ?
• J’ignore les raisons de son absence.
• Il s’est offert un nouveau véhicule.
• Dis‐lui pas où on est. Ne lui révèle pas notre endroit.
• Qui s’est emparé de mon crayon ?
• J’en ai assez, je pars.
4. • Merci pour votre aide.
• La victoire est nette.
• Arrête de dire n’importe quoi.
• Amicalement.
J’utilise
5. Même si c’est embêtant, ce rapport montre que vous
n’auriez pas dû obliger un chef à ne plus faire comme ses
anciens ; pour ce chef, vous n’avez pas été correct, ni
fraternel comme il aurait fallu, même si c’était compliqué,
on le sait bien.
17 Grammaire et vocabulaire du
français → p. 126
J’observe
1. Le Président et une autre personne.
2. On a des élisions très familières. On trouve des raccour‐
cis : « Documents sont là. »
3. Ouais est une forme relâchée de oui.
4. Ce n’est pas a été omis.
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Grammaire
5. Il parle d’une manière très familière qui, normalement,
ne convient pas à un président. C’est une manière de
construire négativement le personnage.
Je m’exerce
1.
L’Hirondelle est jalouse du bétail que possède le Crapaud…
« Dis donc, Crapaud !
– Oui !
– Ces vaches que tu possèdes, à quel titre les possèdes‐
tu ?
– Je les possède parce qu’elles m’appartiennent.
– Elles t’appartiennent, mais comment ?
– Elles m’appartiennent parce que je les ai obtenues par
mes propres moyens, pardi ! »
2.
« Papa, dis‐je. Omar veut venir avec nous.
– Comment ça ?
– Je veux emmener Omar avec nous. Il ne veut pas rester
ici sans moi.
– Êtes‐vous fous ? (inversion)
– Omar veut lui aussi aller à l’école. »
3.
LA 1re FEMME. – Vous m’avez fait appeler ? →Qu’est‐ce que
vous voulez ?
Baba. – Oui, je vais t’apprendre une bonne nouvelle.
LA 1re FEMME. – Qu’est‐ce donc qui peut vous réjouir tant ?
→ Ah ? Quelle bonne nouvelle ?
Baba. – Eh bien, je vais te le dire. J’ai décidé d’épouser
Pass’.
LA 1re FEMME. – Mais c’est…
Baba. – Ah ah ! Je refuse toute observation là‐dessus (→
Je ne veux rien entendre), surtout pas de scène de jalou‐
sie devant moi. J’ai décidé d’épouser Pass’ et ce sera ainsi
(→ et voilà).
J’utilise
4. Expression des élèves sur leurs modes de parler quoti‐
diens.
18 L’expression du regret → p. 127
J’observe
1. Deux élèves.
2. – J’aimerais bien passer en troisième ! (espoir) J’ai peur
de redoubler. (peur)
– J’espère que non (espoir), comme ça, on restera
ensemble.
– Malheureusement (regret), je n’ai pas de très bons ré‐
sultats ce trimestre.
– Oui, si seulement (souhait) tu pouvais avoir une bonne
note au prochain contrôle de français !
– Hélas (regret), je n’ai pas eu le temps de faire les deux
derniers exercices, j’étais malade.
– C’est dommage (regret) ! Il faut souhaiter que tu aies
réussi le reste !
– Espérons ! (espoir)
3. Malheureusement, Hélas, C’est dommage.
70
Apostrophe 4e Grammaire

• Je souhaite que tu reviennes en bonne santé.

Je m’exerce
• Je te souhaite de te rétablir.
1. En gras les verbes à l’infinitif, les subjonctifs en souligné. • J’espère que tu iras vite mieux.
• Je regrette que vous arriviez en retard à ce rendez‐vous.
3. Exemples de réponses :
• Tu regrettes que je ne sois pas invité.
• Pourvu que tu viennes…
• Nous regrettons que le prix des places de cinéma ait
encore augmenté. • Il est à souhaiter que la pluie cesse.
• Elle regrette que la maison soit déjà louée. • J’espère vivement que le match sera remporté.
• Je regrette d’arriver en retard à ce cours. • Si seulement on avait marqué !
• Tu regrettes de ne pas avoir pris ton maillot de bain. 4. Exemples de réponses :
• Nous regrettons de ne pas pouvoir vous recevoir ce jour‐ • Il faut espérer que les travaux de la route commencent
là. rapidement.
• Elle regrette de devoir partir tout de suite. • J’aimerais que tu sois présente à mon anniversaire.
2. • Il est dommage de ne pas voir ce film. • Ce serait bien que le Cameroun remporte la Coupe du
• Il est regrettable de ne pas être présent à ce repas. monde de football.
• Il est dommage d’habiter aussi loin. • Il faudrait que nous ayons une connexion Internet à haut
• Il est regrettable d’être malade à ce moment précis ! débit.
3. Exemples de réponses : 5. Libre expression en utilisant des formules du tableau.
• Je regrette de ne pas parler espagnol.
• Il est regrettable que je ne sache aucune langue. J’utilise
• À mon grand regret, je ne connais que le français. 6. On fait travailler les élèves en groupes puis on crée de
• Malheureusement, je ne parle rien d’autre. mini‐jeux de rôles qui arrivent à cette phrase.
• Si seulement j’avais appris le russe !
4. Exemples de réponses : 20 L’aspect du verbe : exprimer le
• Quel dommage que tu sois malade
• Je m’en veux de te mentir.
début d’une action → p. 129
• Qu’est‐ce que c’est bête de devoir partir. J’observe
• J’aurais dû rester chez moi. 1. « Se mit à pêcher » montre que c’est le début de
• Si seulement tu pouvais être là ! l’action.
• Je regrette que tu sois partie.
2. « avait commencé… »
5. Les élèves s’inspireront des formules des exercices
précédents. 3. Voir le tableau.

J’utilise Je m’exerce

6. Exemples de réponses : 1. À peine commença‐t‐il
• Quel dommage d’avoir pris ce but ! → À quelques mi‐ 2. entendre
nutes de la fin d’un match après égalisation.
• Je regrette vraiment d’avoir dit ça, je te jure ! → Après 3. • enflammer : commencer à mettre le feu
une insulte qui a fâché quelqu’un… • enrager : se mettre en colère, en rage
• Si seulement j’étais resté chez moi… ! → Après un acci‐ • s’enfuir : commencer à partir à toute vitesse
dent de la route… • enrichir : faire devenir riche
4. • Entrer en→ résistance, grève
19 L’expression du souhait → p. 128 • Tomber → enceinte, amoureux, malade
• Prendre → le départ
J’observe
5. • On tombe malade quand on contracte un virus ou une
1. Deux élèves.
bactérie.
2. Sur les expressions du souhait, voir J’observe, fiche 18. • Les animaux s’enfuient devant l’incendie qui ravage la
On a l’utilisation du conditionnel et de l’imparfait après si. brousse.
3. On utilise des expressions telles que « bonne route », • L’orchestre commence un morceau très connu du public.
« bonne santé »… C’est une autre manière de faire des • La foule s’anime aussitôt dans la salle.
souhaits pour autrui.
6. • rougir, rouge → devenir rouge
Je m’exerce • vieillir, vieux → devenir vieux
1. On utilisera j’aimerais que… ou d’autres structures de • jaunir, jaune → devenir jaune
l’encadré. • rajeunir, jeune → redevenir jeune
2. Exemples de réponses : • bleuir, bleu → devenir bleu
• J’aimerais bien que tu guérisses. • mollir, mou → devenir mou
• Pourvu que ça aille mieux ! • refroidir, froid → devenir froid
• Si seulement tu arrêtais de tousser. • mincir, mince → devenir mince
71 © Hachette Livre International
Apostrophe 4e
J’utilise
7. On devient américain, ou toubab : on a ajouté au nom
un suffixe ise qui marque une action de transformation, de
début de changement.
8. Cela veut dire : « donner un caractère africain à quel‐
qu'un ou quelque chose ».
camerouniser, sénégaliser, ivoiriser, gaboniser.
21 L’aspect du verbe : exprimer
une action en cours
de déroulement → p. 130
J’observe
1. Les verbes sont au présent. Les actions sont en cours de
déroulement.
2. La A, au passé simple, montre les actions une fois ter‐
minées, la B en cours de déroulement.
Je m’exerce
1. Les actions présentes en cours de déroulement sont
soulignées d’un trait ; les actions en cours de déroulement
dans le passé de deux traits.
• L’orage arriva brusquement.
• La rue se remplissait de voitures.
• Les supporters ont chanté l’hymne de leur club.
• La nuit tombe toujours très tôt à cette latitude.
• Devine d’où je t’appelle !
• Le dernier film de Matt Damon est sorti.
• Moi, je me baignais tranquillement.
• L’élève est en train de regarder son téléphone pendant
que le professeur parle !
2..Quand le professeur entra, tous les élèves se levèrent.
« Bonsoir camarades ! Je ne veux voir sur la table que le
stylo et la feuille d’examen. » L’examen a commencé.
Quelques minutes plus tard, certains élèves s’agitent
comme s’ils étaient piqués par des insectes. Les bouts de
papier commencent à apparaître, les cahiers à sortir d’on
ne sait où, les jambes et les blouses se couvrent d’écriture.
3. • Les spectateurs regardent (regardaient) les coureurs
arriver.
• Lentement, le soleil se couche (couchait).
• Du côté du port, on entend (entendait) des sirènes re‐
tentir.
• Les jours passent (passaient), semblables les uns aux
autres.
• Le beau temps revient (revenait) peu à peu.
4. Ils apercevaient au loin des terres plates, infinies, bor‐
dées par une écume blanche que crachait la mer. (…) Dé‐
gringolant des collines, le peuple sans nom progressait
vers ce littoral lointain.
5. Quelques minutes plus tard, certains élèves sont en
train de s’agiter comme s’ils étaient piqués par des in‐
sectes. Les bouts de papier sont en train d’apparaître, les
cahiers sont en train de sortir d’on ne sait où, les jambes
et les blouses sont en train de se couvrir d’écriture.
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Grammaire
J’utilise
6. Le Gouverneur, un sourire protocolaire aux lèvres,
s’avançait et, posant la main sur le robinet, commençait à
le tourner. La foule observait à distance, formant un demi‐
cercle autour de la piscine remplie du précieux liquide.
Sur‐le‐champ, rien ne se produisait, mais quelques se‐
condes après la tuyauterie se mettait à crachoter. Une eau
claire et abondante en jaillissait. La foule se mettait à
applaudir et à pousser des vivats rythmés par les batte‐
ments des tam‐tams.
Soudain, sans aucune intervention, le robinet se remettait
à crachoter et, brutalement, l’écoulement de l’eau
s’interrompait.
L’exercice montre qu’on peut toujours écrire à l’imparfait
si l’on veut décrire plutôt que raconter.
22 L’aspect du verbe : exprimer
une action terminée → p. 131
J’observe
1. Les actions passées sont soulignées.
Le chef s’éclaircit la voix avant d’articuler : « Vous venez
tous d’assister à la scène. Vous avez aussi constaté que le
féticheur continue d’accuser la femme malgré son impuis‐
sance à prouver ce qu’il avance. Nous allons en finir une
fois pour toutes en passant par l’épreuve de l’anneau. Elle
consiste à enfoncer sa main dans la pâte bouillante pour y
chercher l’anneau. Le coupable se brûlera. » Le notable
enfonça sa main le premier et sortit l’anneau. Il le montra
au public avant de le replonger dans la marmite. « Avan‐
cez tous les deux », fit‐il. Il alimenta encore le feu, la
femme gardait son sang‐froid en suivant du regard les
gestes du notable (…). Sans hésiter un seul instant, elle
enfonça la main dans la casserole et sortit l’anneau. Le
public applaudit.
2. Les passés composés sont dans les paroles du person‐
nage qui commente. Les passés simples dans la narration.
3. Vous venez montre une action qui vient de se terminer.
Je m’exerce
1. Les actions terminées sont soulignées.
J’ai toujours respecté Karamoko Keïta, père de Aoua, je l’ai
toujours considéré comme un grand frère qu’il est. Mais
Aoua ne me respecte pas. Elle est venue à Bamako et a
logé chez sa mère. Elle est partie sans me dire au revoir. Je
sais que tu tiens à Aoua. Mais si jamais ma mort te trouve
dans l’union avec Aoua, tu seras malheureux pour le reste
de ta vie.
2. J’observai le bain des canards sauvages, attrapai des
écureuils à la course, réveillai des antilopes baveuses… je
fus le maître de la forêt.
3. Elle reprit sa route sans se décontenancer, certaine plus
que jamais de faire libérer Païs sur‐le‐champ. (…) Elle revit
Païs en imagination. Un homme au loin traversa la route.
Elle crut revoir son mari. Elle courut pour le rattraper,
mais à un tournant, l’ombre disparut.
4. Les verbes marquant l’aspect sont soulignés.
• Le facteur vient trois fois par semaine.
72
Apostrophe 4e
• J’ai entendu sa mobylette : il vient de passer.
• Les invités venaient d’arriver, ils restaient debout dans la
pièce.
• Les serveurs viennent de servir le café.
• Les serveurs viennent pour servir le café.
5. • Le repas vient d’être servi.
• Je viens de terminer mon livre.
• Le téléphone vient de sonner dans la maison.
• Le lion venait de se réveiller.
• Les bandits viennent de s’enfuir à toute vitesse.
J’utilise
6. Il faisait chaud, le soleil était au zénith. Un jeune garçon
jouait dans l’herbe verte. On aurait dit qu’il prenait un
bain de fraîcheur dans une rivière, ou un fleuve, ou peut‐
être la mer. Il se sentait heureux, très heureux.
La description n’est plus au présent, mais au passé.
7. Au passé simple, qui ne peut décrire, le texte est bizarre
car chaque action à ce temps succède à une autre, elles
n’ont pas lieu en même temps comme avec l’imparfait.
Il fit chaud, le soleil fut au zénith. Un jeune garçon joua
dans l’herbe verte. On *dirait (impossible à changer) qu’il
prit un bain de fraîcheur dans une rivière, ou un fleuve, ou
peut‐être la mer. Il se sentit heureux, très heureux.
23 L’expression de l’antériorité et
de la postériorité → p. 132
J’observe
1. Yacouba Sawadogo, l’homme qui a fait reverdir (avant)
le désert au Burkina Faso, vit (après) dans un village au
nord du pays.
Le premier verbe est au passé composé ; le second, au
présent.
2. C’est son enfance, encore avant. Le plus‐que‐parfait est
utilisé.
3. avait prédit – a fait reverdir – vit
4. Quand il aura semé (avant), il récoltera (après).
Je m’exerce
1. « Sa réserve de graines a permis à beaucoup de gens de
survivre à la sécheresse » : passé composé pour une action
qui a eu lieu avant.
« Beaucoup de gens avaient émigré vers les villes » : plus‐
que‐parfait pour une action encore antérieure à la
précédente.
Dans la dernière phrase, l’action marquée par « étaient par‐
tis » est antérieure à la deuxième action « sont revenus ».
3. L’action antérieure est soulignée.
• La pluie qui était tombée très fort formait des mares
tout autour du village.
• Les graines qui avaient germé à la première pluie ont
séché en deux semaines de soleil.
• Le camion passera après que les paysans auront récolté
le coton.
• Les joueurs entrent au vestiaire : l’arbitre a sifflé la fin du
match.
• La doctoresse grimace : le patient qu’elle avait soigné a
recommencé à tousser…
73
Grammaire
3. Libre expression des élèves.
4.
Mélanie K., étudiante à l’université de Yaoundé II, ne se
remet toujours pas de l’agression dont elle a été victime il
y a deux semaines au marché Mokolo. La jeune fille s’est
fait dépouiller en plein après‐midi par quatre hommes qui
l’avaient encerclée. Tout s’est passé dans la rue, sous le
regard de son entourage. En fait, personne ne s’est aperçu
que Mélanie s’était fait agresser.
J’utilise
5. Dans la 1re phrase, l’agression est en train d’avoir lieu.
Dans l’autre, elle a eu lieu avant, elle est antérieure.
24 Emplois transitifs et intransitifs du
verbe → p. 133
J’observe
1. Il avait la tête lourde. Il pleurait à chaudes larmes. Il
cachait mal son immense chagrin.
2. Commencer et pleurer n’ont pas de complément
d’objet.
3. Faire attention est toujours suivi de la préposition à.
Je m’exerce
1. Les verbes intransitifs sont soulignés.
• partir • construire • remercier
• étudier • venir • chanter
• réfléchir • naître • fleurir
(fleurir est transitif dans « fleurir une tombe »)
2. • Avec les autres élèves de la classe, nous sommes allés
(int.) visiter (trans.) un musée.
• La nuit était tombée (int.) rapidement sur les promeneurs.
• La championne a commenté (trans.) sa performance à la
presse.
• Les poussins sont nés (int.) cette nuit, après avoir cassé
(trans.) la coquille de leur œuf.
3. • J’ai besoin de toi.
• Est‐ce que tu comprends quelque chose à ce problème ?
• Le public sort du (= de le) cinéma.
• Le public sort de la salle de spectacle.
• Nous envoyons une carte postale à nos amis.
• Les manifestants s’opposent aux (= à les) réformes en
cours.
• Ne parlons plus de cette triste histoire. Passons à autre
chose.
• Il revient de vacances.
• Elle rentre du (=de le) / au (= à le) village.
4. • Ici, descendre est transitif, l’action s’applique à
l’escalier, aux marches. Dans cet emploi, c’est l’auxiliaire
avoir.
• Ici, il est intransitif (il a un CCL mais pas de COD) : on a
l’auxiliaire être.
5. Aza et sa tante dormirent (intransitif) très mal cette
nuit‐là. Elle se raclait (transitif) la gorge, soupirait (intransi‐
tif) ; lui, il rêvait au (transitif indirect) passé et pensait à
(transitif indirect) l’avenir.
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Apostrophe 4e
J’utilise
6. Tous ces verbes peuvent être employés transitivement,
c’est leur construction la plus courante. Mais ils peuvent
aussi être employés « absolument », sans COD, et dans ce
cas, leur sens varie légèrement.
7. aimer, dévorer, penser, etc.
25 Les verbes pronominaux → p. 134
J’observe
1. Le pronom se ne remplace rien. Il désigne celui qui fait
l’action, le Cameroun en l’occurrence.
2. Même remarque.
3. Ce sont des verbes pronominaux.
Je m’exerce
1.
La narratrice a très peur en avion…
L’émotion me fit oublier mon anglais et du coup, réduite
aux devinettes, je ne pus que suivre bêtement les recom‐
mandations de l’hôtesse. Je m’adressai à mon voisin afin
d’obtenir de plus amples informations sans me douter que
j’avais affaire à un plus grand froussard que moi. Une
petite tape à l’épaule pour attirer son attention le fit bon‐
dir de son siège en criant par deux fois : very bad, very
bad !Revenue à moi, je me résignai à vivre mon agonie
seule.
2. Tout est bien et beau, je me suis mariée ce jour. Mes
tenues de mariage ont coûté plusieurs centaines de mil‐
liers de francs CFA. Que de monde ! (…) Mon mari, riche
homme politique, plus âgé que mon père et homme
d’affaires très occupé, s’est fait représenter par le chauf‐
feur qu’il a attaché à ma personne.
3. • Henri s’est offert (réfléchi) une belle veste mais un
peu trop grande pour lui.
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Grammaire
• Une personne qui se respecte (réfléchi) ne s’énerve pas
(réfléchi) pour un rien.
• Est‐ce que nous nous aimons (réciproque) vraiment les
uns les autres ? On ne peut en être sûr quand on se
penche (réfléchi) sur nos vies quotidiennes.
• Dans le hall de la gare, des gens se retrouvent (réci‐
proque), s’embrassent (réciproque).
• Les spéléologues s’agenouillent (essentiellement pro‐
nominal) pour passer dans la galerie.
• Les deux commerçantes se sont associées (réciproque)
pour créer ensemble un plus gros magasin.
4. Exemples de phrases :
• s’abaisser à (réfléchi) : Je ne m’abaisserai pas à saluer
cet ingrat.
• s’accrocher (réfléchi) : Accroche‐toi bien à la rampe.
• s’alimenter (réfléchi) : Ceux qui s’alimentent correcte‐
ment sont en bonne santé.
• s’abandonner à (réfléchi) : Après tous ces efforts, elle
s’abandonna aux plaisirs.
• s’adapter à (réfléchi) : Je me suis très bien adapté à cette
nouvelle vie.
• s’apercevoir de (essentiellement pronominal) : Il ne s’est
pas aperçu de son erreur.
5. Exemples de phrases :
• Les deux amis se regardent.
• Je me regarde dans la glace.
• Le malade se plaint de maux de tête.
• Je me console en pensant aux prochaines vacances.
• On va se consoler tous les deux.
J’utilise
6. On pourra utiliser des verbes comme « je me
trouve... », « je me considère comme... », etc.
7. On pourra utiliser des verbes comme « je m’accuse... »,
« je me suis trompé », « je m’aperçois »...
74
Apostrophe 4e Conjugaison

Conjugaison

1 Les valeurs du présent de Elle fermait la fenêtre quand elle a vu les nuages :
l’action 1 est un décor pour l’action 2, considérée comme
l’indicatif → p. 135 terminée.
Elle fermait la fenêtre quand elle voyait les nuages : les
J’observe
deux actions sont du décor et ont lieu en même temps.
1. Les deux verbes au présent parlent de la naissance en
général. 2.
Un matin, le narrateur refuse d’aller à l’école…
2. Les deux verbes en italiques sont également au présent.
Ma sœur et mon frère m’ont hélé en vain et sont finale‐
Ils évoquent vraiment le moment présent, quelque chose
ment partis à l’école. Mon père est sorti de sa chambre et
de relatif au moment où parle la personne.
s’est assis dans le salon où campait mon lit pliant. (…) Il
3. L’histoire s’est déroulée dans le passé. On trouve des m’a demandé si je n’allais pas à l’école. Je lui ai répondu
temps du passé, mais également du présent. Dans un récit que non. Il a alors dit qu’il allait se reposer un peu dans
d’actions passées, on trouve des présents qui servent à mon lit. J’ai approché la chaise et suis resté à côté de lui.
raconter.
3. Selon ce que les élèves choisissent, cela donne des im‐
Je m’exerce pressions différentes.
1. Présent de vérité générale. Cela est vrai pour chaque Je l’ai entendu réciter des versets du Coran dans un san‐
fête. glot et puis plus rien. Il ne bougeait plus. Je me suis appro‐
ché de lui. Je l’ai regardé et j’ai senti qu’il ne bougeait plus.
2. Présent d’énonciation. Je suis sorti en courant vers le dispensaire qui n’était pas
3. Présent de narration. loin de notre domicile. J’ai appelé le médecin qui était
4. Présent de narration. d’ailleurs un ami de mon père. Il m’a suivi à la maison.
4. Expression libre des élèves. Respecter le choix des pas‐
J’utilise sés composés pour les éléments que l’on choisit de faire
5. Exemples de proverbes passer en actions de premier plan, les imparfaits pour
Bien mal acquis ne profite jamais celles qui constitueront le décor de fond.
Tel est pris, qui croyait prendre.
On a toujours besoin d’un plus petit que soi. J’utilise
5. Minuit.
2 L’imparfait et le passé composé C’était l’heure de la chasse pour Koura l’hyène. Elle s’est
étirée et s’est coulée hors de sa tanière cachée sous un
dans le récit → p. 136 rocher au fond du Sahel.
J’observe À la sortie de la grotte, elle s’est secouée, a reniflé et s’est
1. L’histoire est racontée à la première personne. mise en route.
La voilà qui se dandinait, seule, dans la steppe silencieuse.
2. Les verbes sont à l’imparfait et au passé composé. Le vent qui, au seuil du repaire, lui apportait les nouvelles
3. de la plaine, la guidait vers une charogne abandonnée, là‐
bas, au loin, très loin près du douar.
Imparfait Passé composé Bientôt la faim l’a piquée de son aiguillon. Elle a doublé le
pas.
se passait, étions, étais, est arrivé, se sont placés, a
connaissais, troublait, eu lieu, s’est mis, a montré,
portait, se détachaient avons regardé, avons vu
3 L’imparfait opposé au passé
4. Les verbes sont au passé composé pour le récit des simple → p. 137
actions, à l’imparfait pour les descriptions. J’observe
Je m’exerce 1. L’histoire est racontée à la troisième personne.
1. • Il regardait la télé quand son ami téléphonait : les 2. Les verbes sont à l’imparfait et au passé simple.
deux actions ont lieu en même temps et font partie du 3.
décor.
Il regardait la télé quand son ami a téléphoné : l’action 2
est un événement raconté quand l’action 1 constitue le Imparfait Passé simple
décor. L’action 1 est en cours de déroulement, la 2 est vue faisaient, admiraient marcha, vint, changea,
comme terminée. joua, s’élança, ouvrit,
• Elle a fermé la fenêtre quand elle a vu les nuages : regarda
l’action 1 succède à l’action 2.

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Apostrophe 4e
4. Les verbes sont au passé simple pour le récit des ac‐
tions, à l’imparfait pour les descriptions.
Je m’exerce
1. • Il regardait la télé quand son ami téléphonait : Les
deux actions ont lieu en même temps et font partie du
décor.
Il regardait la télé quand son ami téléphona : l’action 2 est
un événement raconté quand l’action 1 constitue le décor.
L’action 1 est en cours de déroulement, la 2 est vue
comme terminée.
• Elle ferma la fenêtre quand elle vit les nuages : l’action 1
succède à l’action 2.
Elle fermait la fenêtre quand elle vit les nuages : l’action 1
est un décor pour l’action 2, vue comme terminée.
Elle vit les nuages, elle ferma la fenêtre : les deux actions
se succèdent, elles ne peuvent avoir lieu en même temps
car elles sont toutes deux au passé simple.
2. • Il eut un accident alors qu’il conduisit tranquillement.
L’action 2 est au passé simple et ne peut constituer un
décor qui nécessite un imparfait.
• Il eut un accident alors qu’il conduisait tranquillement.
Correct.
• Il conduisit tranquillement, il eut un accident. Correct,
les deux actions au passé simple se succèdent.
3. Marième tourna, fit encore quelques pas saccadés, puis
s’arrêta sur une syncopation violente. Sans se déplacer,
elle dansa/dansait un « Charleston » qui cambrait/cambra
sa taille, agitait/agita sa croupe… (les deux temps sont
possibles)
Les spectateurs applaudirent/applaudissaient : bonnets,
cannes, billets de banque s’envolèrent/s’envolaient, ex‐
primèrent/exprimaient leur admiration pour honorer
Marième (les deux temps sont possibles). Karim laissa
tourbillonner un billet de cent francs, car son amie, dans
l’intention de lui plaire, avait terminé sa danse près de lui.
4. On n’a que l’imparfait. Cela veut dire qu’on est en train
de créer un décor. Aucune action ne vient se détacher. Les
événements n’ont pas commencé. On les attend, ils seront
soit au passé simple, soit au passé composé, sur fond
d’imparfait.
J’utilise
5. Minuit.
C’était l’heure de la chasse pour Koura l’hyène. Elle s’étira
et se coula hors de sa tanière cachée sous un rocher au
fond du Sahel.
À la sortie de la grotte, elle se secoua, renifla et se mit en
route.
La voilà qui se dandinait, seule, dans la steppe silencieuse.
Le vent qui, au seuil du repaire, lui apportait les nouvelles
de la plaine, la guidait vers une charogne abandonnée, là‐
bas, au loin, très loin près du douar.
Bientôt la faim la piqua de son aiguillon. Elle doubla le pas.
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Orthographe
4 La voix passive → p. 138
J’observe
1. Un petit enfant – Le petit garçon – Le bébé – il – Une
enquête.
2. Ils ne font pas l’action du verbe.
3. La tante, les médecins. C’est la préposition par qui in‐
troduit les groupes nominaux.
4. On ne le sait pas : les pompiers, un médecin, la famille ?
Une enquête a été ouverte par les policiers.
Je m’exerce
1. Il y a trois phrases au passif :
– Plusieurs personnes ont été interrogées parmi les gens
du quartier.
– Mais aucun indice n’a été laissé par le ou les voleurs.
– Le ou les coupables n’ont pas encore été arrêtés.
On ne précise pas l’agent car il est évident que c’est « la
police ».
2. Des demeures de quatre ou cinq étages qui avaient
jadis appartenu à quelqu’un d’important – le cousin, la
tante ou peut‐être le neveu d’un président – mais qui, au
fil des ans, avaient été négligées, avaient brûlé ou, dans le
cas de la mienne, avaient été divisées en appartements
bon marché, parfois infestés de cafards. Les maisons pro‐
jettent de longues ombres sur la place avec les ombres des
toits qui convergent vers la statue du général Logan, haut
perché sur son cheval au centre de la place. J’avais emmé‐
nagé dans ce quartier parce que c’était tout ce que je
pouvais m’offrir, mais aussi parce que secrètement
j’aimais cette place à cause de ce qu’elle était devenue : la
preuve que la richesse et le pouvoir n’étaient pas im‐
muables, et que l’Amérique n’était pas toujours aussi
grandiose que cela, après tout.
Les agents ne sont pas exprimés. On ne les connaît pas, ce
sont les propriétaires pour le premier passif, des agents
immobiliers pour le second, mais cela n’apporte rien de
plus de le préciser.
J’utilise
3. • Une fortune est découverte dans une vieille boîte à
chaussures
• 5 millions gagnés par une vieille dame au loto
• téléphones portables en classe interdits au collège
• Des trafiquants de médicaments ont été arrêtés
• Le match de football remporté 5 à 4
• Route coupée par des pluies fortes et des arbres arra‐
chés
4. Travail de groupe possible.
5 La conjugaison du passif :
les temps simples (présent – passé
simple – imparfait – futur) → p. 139
J’observe
1. Pour le pain, la farine est fabriquée le plus souvent avec
des grains de blé. La terre est d’abord retournée par une
charrue ou un tracteur. Traditionnellement, une houe
était utilisée par les paysans. Cette pratique, qui fut aban‐
76
Apostrophe 4e Conjugaison

donnée dans les grandes exploitations il y a une vingtaine 6 La conjugaison du passif : les
d’années, continue d’exister dans les petites. Les mottes
sont brisées puis les grains sont semés dans des sillons ou temps composés (passé composé
dans des trous. Ils sont ensuite recouverts. Après quelques – futur antérieur – plus-que-parfait
mois, ils seront récoltés et soit apportés à un moulin, soit
moulus sur place. – conditionnel passé – infinitif
2. Ce sont tous des verbes au passif.
passé) → p. 140
3. C’est l’auxiliaire être. J’observe
1. Ce sont des verbes au passif. Les infinitifs sont : trouver,
4. présent – imparfait – passé simple – futur ramener, récupérer, transférer, prendre, identifier.
Je m’exerce 2. C’est l’auxiliaire être, lui‐même conjugué à un temps
composé avec l’auxiliaire avoir.
1. Le présent passif est souligné.
3. passé composé – plus‐que‐parfait – passé composé –
• J’ai redoublé la classe.
passé composé – conditionnel passé
• Je suis passé dans la classe supérieure.
• J’ai réussi à l’examen. Je m’exerce
• Je suis admis en classe supérieure. 1. • marquer
• rater
• Je suis reçu à l’examen.
• siffler
• J’ai échoué à l’examen. • marquer
2. • L’enfant est tiré par les pieds sans ménagement : • dominer
présent passif 2. • L’enfant avait été tiré par les pieds sans ménage‐
• Il faut que je sois averti dès l’arrivée de ma famille : ment : plus‐que‐parfait passif
présent subjonctif passif • Les voleurs auront été arrêtés dans les plus brefs délais :
• Le ciel fut soudain couvert de gros nuages noirs : passé futur antérieur passif
simple passif • Tout le village avait été surpris de la nouvelle : plus‐que‐
• Les voleurs seront arrêtés dans les plus brefs délais : parfait passif
futur passif • Un poisson préhistorique aurait été retenu dans les filets
des pêcheurs : conditionnel passé passif
• Tout le village était surpris de la nouvelle : imparfait
• La rue a été évacuée aussitôt : passé composé passif
passif
• En quelques heures, les forêts avaient été envahies de
• Un poisson préhistorique serait retenu dans les filets des sauterelles : plus‐que‐parfait passif
pêcheurs : conditionnel présent passif
3. • Un trésor avait été caché dans le matelas de la vieille
• La rue fut évacuée aussitôt : passé simple passif
dame.
• En quelques heures, les forêts furent envahies de saute‐ • À la fin du spectacle, les artistes auront été applaudis
relles : passé simple passif chaleureusement par le public.
3. • Un trésor était caché dans le matelas de la vieille • Vous avez été attendues toute la soirée et personne ne
dame. vous a vues !
• À la fin du spectacle, les artistes seront applaudis chaleu‐ • À la fin de la guerre, des mesures avaient été prises pour
reusement par le public. redresser le pays.
• Tu as été appelé sur une autre ligne.
• Vous étiez attendus à 8 heures et personne ne vous a
• Les parasites auront été éliminés par cet insecticide
vus !
puissant.
• À la fin de la guerre, des mesures furent prises pour • Tous les soirs, les jardins avaient été arrosés par un bon
redresser le pays. orage.
• Tu es appelé sur une autre ligne. • Un jour, le commandant a été convoqué au quartier
• Les parasites seront éliminés par cet insecticide puissant. général.
• Tous les soirs, les jardins étaient arrosés par un bon • « Moi ? J’aurais été élu délégué au premier tour ? »
orage. • Le maire dit que tous les quartiers auront été nettoyés
avant la fin de la semaine.
• Un jour, le commandant fut convoqué au quartier géné‐
ral. 4. • j’ai été attrapé
• « Moi ? Je serais élu délégué au premier tour ? » • j’avais été dévoré
• j’aurai été compris
• Le maire veut que tous les quartiers soient nettoyés
• j’aurais été porté
avant la fin de la semaine.
• avoir été réconforté
J’utilise J’utilise
4. On peut travailler sur les titres de la fiche 4 ou faire une 5. Travail de recherche puis analyse. Peut être fait en
nouvelle exploration. groupe.
77 © Hachette Livre International
Apostrophe 4e
7 Valeurs du subjonctif (1) → p. 141
J’observe
1. Il y a trois verbes.
2. Le verbe exprime l’idée de souhait mais on n’est pas sûr
que ce qui est souhaité se réalise.
3. Le verbe s’inscrive est au subjonctif présent à cause du
sens du verbe souligné.
Je m’exerce
1. • Je pense qu’elle sait parler le chinois : indicatif, on est
du côté du sûr.
Je ne pense pas qu’elle sache parler le chinois : subjonctif,
on est du côté du simplement possible.
• Je crois qu’ils veulent étudier l’espagnol : indicatif, on est
du côté du sûr.
Je ne crois pas qu’ils veuillent étudier l’espagnol : subjonc‐
tif, plutôt du côté du non réel, pas sûr.
2. Les différences s’expliquent par la présence ou non de
la négation sur le premier verbe : la différence de sens fait
basculer l’idée du certain au possible.
3. • Je ne pense pas qu’il doive venir me voir demain.
• Je ne suis pas sûre que tu puisses gagner ce match.
• Je ne suis pas convaincu que vous ayez raison.
• Je ne suis pas certaine qu’il pleuve cet après‐midi.
4..• Doute → Je ne suis pas sûr(e) qu’il réussisse son
examen.
• Désir → Je souhaite qu’il réussisse son examen.
• Obligation → Il faut qu’il réussisse son examen.
• Bonheur → Quelle chance qu’il réussisse son examen.
5. • Que les parents aident à préparer la salle.
• Que les amis soient à l’heure.
• Que le marié achète des fleurs.
• Que le restaurateur fasse un bon repas.
J’utilise
Il s’agit d’une autre présentation des idées de la leçon, par
un écrivain. On pourra faire donner des exemples par les
élèves.
8 Valeurs du subjonctif (2) → p. 142
J’observe
1. Ils sont au subjonctif.
© Hachette Livre International
Orthographe
2. a) Il y a deux propositions. b) La subordonnée est « sans
qu’elle s’en rende compte ». Elle est introduite par sans
que et exprime la manière de l’action.
3. Même remarque pour la phrase 4. Pour la 5, c’est l’idée
de temps qui est exprimée.
Je m’exerce
1. • Elle n’est pas trop jeune pour qu’on puisse lui attri‐
buer ce poste.
• Ça me plairait qu’on puisse manger ensemble avant que
tu ne partes.
• Appelons‐le pour qu’il vienne s’amuser avec nous.
• Quoi que l’on fasse, cela ne changera rien à l’affaire.
• Je viens à condition que tu viennes aussi.
2. • Avant que je parte, dis‐moi si tu veux quelque chose
au supermarché !
• Après que je suis parti, tu as toujours oublié de me dire
quelque chose !
• Bien que tu saches ta leçon, tu ne sais pas résoudre ton
problème.
• Vous savez bien que nous apprécions votre talent !
• Le professeur explique la règle jusqu’à ce que tout le
monde la sache.
• Parlez un peu moins vite, s’il vous plaît, pour que je
comprenne ce que vous dites.
3. Exemples de propositions :
• Soigne‐toi afin que tu guérisses.
• Il fait encore jour bien que la nuit tombe.
• Le coq chante longtemps avant que le jour se lève.
• Travaillons pour que la maison soit terminée.
4. Ma grand‐mère me téléphone souvent pour que je lui
rende visite (but).
Bien qu’elle soit âgée (opposition), elle est très en forme
et remarque tout. Aussi, je remonte mon tee‐shirt pour
qu’elle ne voie pas le collier que mon petit ami m’a offert !
(but) Je file avant qu’elle découvre mon petit secret…
(temps)
J’utilise
6. Le subjonctif est « ne soit né ». Il est employé dans une
proposition subordonnée introduite par avant que.
78
Apostrophe 4e
Orthographe
1 Usages de la ponctuation :
la virgule (1) → p. 143
J’observe
1. La phrase est construite sur une longue énumération de
termes de même type.
2. Chaque terme est relié aux autres par une virgule.
Je m’exerce
1. Il livrait des pots de lait à quelques clients de sa mère
éparpillés aux quatre coins de la ville. Il connaissait par
cœur les rumeurs, les frissons, les secousses, les bruits et
les couleurs de l’aurore car, à ses premières lueurs, il avait
déjà fini sa corvée, ouvert l’enclos pour libérer les bêtes et
noué quelques mailles des filets de son père si ce dernier
n’était pas en mer.
2. car, à ses premières lueurs, il avait déjà fini sa corvée.
3. À Sokodé, derrière la maison, passé les champs de maïs
et de millet, il y a le fleuve. Un fleuve large, avec une eau
claire comme celle d’une fontaine, qui bondit en cascade
sur les rochers. Les devoirs finis, nous dévalons le sentier,
nos pieds nus évitent les cailloux et laissent des em‐
preintes dans la terre meuble. Mes frères et sœurs se
jettent à l’eau, ils s’éclaboussent ou vont pêcher des cre‐
vettes. Moi, je les regarde sagement depuis la rive. Je suis
la seule à ne pas savoir nager. Un jour, une de mes sœurs
m’a prise sur son dos, elle a couru jusqu’au fleuve et, au
lieu de me déposer sur la berge, elle a plongé. Mes cris
d’effroi ont été engloutis. J’ai cru me noyer. Depuis, j’ai
peur de l’eau.
4. • Le personnel de la ville ramasse les ordures, entre‐
tient les routes, répare l’éclairage public dans les rues, les
espaces publics.
• Internet permet de faire des achats, de s’informer
chaque jour, chaque heure, de jouer également.
• Les voitures, les autobus, les mobylettes dégagent des
gaz qui ont des effets négatifs sur la santé des personnes,
des enfants notamment.
• Dakar, Bamako, Ouagadougou, Niamey sont reliées
entre elles par des compagnies de bus, d’aviation qui
transportent chaque jour de nombreux passagers.
5. Exemples de réponses :
• En rentrant du collège, je dois m’arrêter faire quelques
courses, des achats de fruits, de légumes.
• Mon professeur de français dit qu’il lit à tout moment de
la journée, le soir, le matin, pendant les repas même !
• Le chat occupe ses journées à dormir, à manger, à jouer,
jamais à travailler...
• J’aime beaucoup les films de guerre, les films
d’aventures et les films d’horreur.
79
Orthographe
J’utilise
6. On laissera les élèves choisir leur thème librement, on
veillera simplement à une écriture faite sur le modèle
donné d’accumulations et de virgules.
2 Usages de la ponctuation :
la virgule (2) → p. 144
J’observe
1. « dénuée de tout meuble » complète le nom chambre.
La virgule relie deux compléments du même nom.
2. Elles isolent et mettent en relief un élément à l’intérieur
d’une phrase, comme une parenthèse.
3. Elle met en relief en début de phrase.
4. Elles relient des éléments de même nature.
Je m’exerce
1. Dans un roman récent, (relief) Abdourahman Waberi
imagine que l’Afrique est devenue le continent qui domine
le monde.
Aujourd’hui, (relief début) plus qu’hier encore, (relief mi‐
lieu) nos terres d’Afrique attirent toutes sortes de gens
accablés par la pauvreté […] Relisons le témoignage vieux
de quelques siècles d’un de ces pauvres hères, (relief mi‐
lieu) de race probablement française, (relief milieu) qui a
parcouru à pied les mille deux cents kilomètres qui sépa‐
rent Bamako de la cité couverte d’or…
2. C’est le matin, (relief début) ce jour où chacun est censé
pouvoir se reposer un peu plus que d’habitude, même
ceux qui, (relief milieu) toute la semaine, (relief milieu)
sont noyés dans l’ennui des jours sans occupation. Car
c’est dimanche, et déjà dans les rues de la Gueule‐Tapée,
les enfants crient, (relie éléments de même nature) cou‐
rent, (relie éléments de même nature) conduisent des
voitures imaginaires et pilotent des avions fictifs. Les
femmes, (relief milieu) par groupes, (relief milieu) sur le
chemin du marché, (relief milieu) racontent tour à tour les
potins de la veille avec de retentissants éclats de rire.
Déjà, (relief début) dans la cour des maisons, (relief milieu)
de braves jeunes filles assises devant de grandes bassines
d’eau lavent les assiettes et récurent les marmites dans un
concert discordant.
3. « Tout est lié. Tout est vivant. Tout est interdépen‐
dant », (relief début) nous enseigne Amadou Hampâté Bâ
en se référant aux religions traditionnelles africaines. C’est
pourquoi, (relief milieu) ajoute‐t‐il, (relief milieu) chaque
action a une répercussion qui lui est propre sur l’ordre
universel.
4. et 5. Expression libre des élèves.
J’utilise
6. Zuleikha, notre mualima, a désigné sa voisine de droite
après avoir ouvert le débat. Elle écoute, un sourire angé‐
© Hachette Livre International
Apostrophe 4e Orthographe

lique sur les lèvres. Chacune doit appuyer sa démonstra‐ Je m’exerce
tion sur un hadith, une sourate. 1. Les syllabes orales fermées sont soulignées.
• é/cha/fau/dés • ba/lus/trad(e) • la/bo/rieus(e)
3 Usages de la ponctuation : • é/clips(e) • ma/nièr(e) • ex/cus(e)
le point-virgule → p. 145 • é/cha/faud • re/charg(e) • sa/cca/dés
2.
J’observe
1. Il y a un deux‐points, cinq virgules et deux points‐ • a/lé/a • a/mi/tié • ca/fé
virgules. • cé/der • cé/l(e)ri • cré/me/rie
• cré/pi • cré/pu • dé/fait(e)
2. Parce qu’on a chaque fois des phrases entières, autour
• dé/sir • des/sé/cher • dé/vot
de verbes. Elles sont liées par le sens.
• é/gout • en/chan/té • é/vé/nement
3. Le point montrerait moins qu’elles sont liées par le sens, • fu/té • gé/rer
• ex/tré/mi/té
que c’est la même idée mais sous un autre point de vue... • gué/pard • sé/ré/ni/té
• go/é/land
Je m’exerce Les é sont dans des syllabes ouvertes.
1. • Paul aime le français mais Marie préfère les maths. 3.
• Je retiens mon souffle car le joueur va tirer un penalty.
• Je me lève et je me prépare puis je file à l’école. • abrèg(e)/ment • algèbr(e) • amèr(e)/ment
2. • Il a de la chance ; il a plu après qu’il a semé : cause • a/rèn(e) • auprès exception • barèm(e)
• bièr(e) • bohèm(e) • brèch(e)
• Mon travail comporte trois étapes : en premier lieu, je
• co/llègu(e) • complèt(e)/ment • crèch(e)
donne un exemple ; ensuite, je fais découvrir les règles ;
• crèm(e) • enlèv(e)/ment • èr(e)
enfin, je donne des exercices d’entraînement : trois as‐
• es/piè/glerie : • flèch(e) • fièr(e)
pects d’un même travail.
exception • grèv(e) • interprèt(e)
• Les uns proposent que l’on vote ; les autres préfèrent se
• il gèl(e) • mystèr(e) • orfè/vrerie :
retirer : deux aspects des opinions d’un groupe.
• lèpr(e) • piètr(e)/ment exception –
3. On aurait pu avoir des virgules mais les points‐virgules • pèl(e)/rinage • secrèt(e)/ment s’aligne sur
créent des groupes d’animaux plus proches les uns des • sèch(e)/ment orfèvr(e)
autres. • ré/ellement
4. À la fin d’un terme d’une énumération, on met un • fièvr(e)
point‐virgule. Les è sont dans des syllabes fermées. Il faut bien repérer
les e muets pour voir les consonnes qui terminent ces
5. • L’exercice est terminé ; malheureusement pour vous,
syllabes.
cela ne sera pas le dernier !
• C’est un projet à long terme ; d’ici 20 ans, il faut donner 4.
aux enfants le goût de la lecture plaisir.
• Cette île compte parmi les plus visitées au monde, à • brièveté • affrètement • trèfle
cause de son climat, de ses plages et de l’hospitalité de ses • fébrile • avènement • poésie
habitants ; le tourisme représente d’ailleurs sa principale • épaule • médecin
source de revenus. • secréter • assèchement

6. C’était un dimanche, presque aussi triste que les di‐ 5.

manches anglais. Avec la fin des vendanges, l’automne • ècriture : é, syllabe ouverte
avait succédé à l’été ; le brouillard, flottant au‐dessus de la • pèril: é, syllabe ouverte
Saône, voilait la vallée entière • rècupérer : é, syllabe ouverte
• élèphant : é, syllabe ouverte
J’utilise • pél(e)rinage : è, syllabe fermée
7. L’auteur utilise de nombreux points‐virgules... • particuliér(e)ment : è, syllabe fermée
8. Libre expression. 6.

4 Accentuation du e: accent aigu Bien orthographiés Mal orthographiés

• une règle • un réglement
et accent grave → p. 146 • la fusée • la sorciére
J’observe • une fée
• le prétexte
1. et 2. Libre expression des élèves...
3. On commence à amener les élèves à la découverte de la J’utilise
règle. Il y a 4 syllabes, le dernier e étant muet. 7. col/lèg(e) – col/lé/gien
4. Il y a une seule syllabe orale. Il est important dans cette galèr(e) – galé/rien
phase de distinguer syllabe orale (en tenant compte des e 3. évèn(e)ment. La syllabe est fermée, il est donc « nor‐
muets) et écrite. mal » que l’on ait è.
© Hachette Livre International 80
Apostrophe 4e Orthographe

5 Absence d’accent sur le e • éssuyer (devant ss)

• un poulêt (devant t en fin de mot)
devant certaines consonnes → p. 147 • le préstige (devant deux consonnes)
• la vèste (devant deux consonnes)
J’observe
• le bouchér (devant r muet en fin de mot).
1. Le z qui suit explique l’absence d’accent. Il forme un
digramme avec le e, comme er, et, es... 8. Les corrections sont notées en gras.
• la peste
2. Le r est prononcé comme dans mer. Dans le texte, on • une cacahuète
trouve aussi bercail et espère. • presque
3. Le e est suivi d’une consonne double. Autres cas : belle, • un presse‐agrumes
cette, maîtresse… • la Méditerranée
• la textualité
Je m’exerce • une ancienne écriture
1. • Des efforts importants ont été faits ce trimestre.
• Un tremblement de terre a été enregistré. J’utilise
• Le message a bien été délivré. 9. Libre expression des élèves.
• La réforme n’a eu aucun effet.
• Cette maison n’est pas très ancienne. 6 Usage de l’accent circonflexe
• Quelle belle ville ! → p. 148
2. Exemples : J’observe
politesse, gentillesse, rudesse, vitesse...
1. Les adjectifs sont pascal et festif. On retrouve le s
3. Exemples : étymologique.
tablette, fourchette, poulette, vachette…
2. Il se prononce comme è.
4.
3. L’accent circonflexe permet de le distinguer de du, ar‐
ticle contracté.
Devant une double Devant deux consonnes
consonne la deuxième n’étant ni r ni l Je m’exerce
• une pelle • un test 1. • abâtardir – bâtard
• excellent • restons • un aumônier – aumône
• cessez • un trimestre • abêtir – bête
• terrible • parler • le câblage – câble
• la brouette • accroître – croître
• une chouette • le chaînon – chaîne
• un essai • ânier – âne
• la ruelle • chômer – chômeur
Devant x Devant t, s, t muet • aoûtien/enne – août
• un réflexe • un décret • crânement – crâner
• vexer • du papier • un archevêque – évêque
• un décret • rôtir – rôti
5. Écris l’accent si nécessaire. 2. Classe les mots contenant un accent circonflexe dans
des tableaux de ce type.
• un dessinateur • il descend • ressusciter
• la répétition • le dernier • un delta Son [ɛ] Lettre disparue Homophones
• derrière • un rescapé • le respect
• la sécheresse • démêler • le cinéma • un rêve • le maître • le nôtre
• la tempête • un rôti • le jeûne
• un prêtre • prêter • un dû
6. Les mal orthographiés sont soulignés. • la bête • se tuer à la tâche • sûr
Bien orthographiés Mal orthographiés • la croûte
• une grosse erreur • une adrèsse • brûle
• le restaurant • le filét • une boîte
• un gros secret • la retribution
• la presse • le déstin 3. grisâtre – jaunâtre – rougeâtre – bleuâtre – rosâtre
• secréter • une omelètte 4. Exemple :
• la restitution • éssayer J’ai fait une tache sur mon pantalon.
7. Explique pourquoi ces mots sont mal orthographiés. C’est une tâche bien difficile que de faire son travail
• un déssinateur (devant ss) consciencieusement.
• une truèlle (devant ll) 5. Exemple :
• êxtrême (devant x) Il faut rembourser son dû à la personne qui a prêté de
• le reglement (accent grave) l’argent. / C’est du bon travail.
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Apostrophe 4e Orthographe

J’utilise •Ils/Elles haïront Ils/Elles haïssaient

On a ï à toutes les personnes.
6. • la tempesta : tempête
• un ospedale : hôpital 3.
• presto : prêt • Noël • inouï • Israël
• una festa : fête • un païen • le stoïcisme • une héroïne
• la foreste : forêt • haïssable • une coïncidence • exiguë
• la costa : côte 4. • Les générations qui arrivent doivent absolument res‐
• la crosta : croûte pecter les aïeuls.
• un gusto : goût • Pendant l’incendie, le voisin qui a sauvé les enfants a fait
• il nostro : le nôtre preuve d’héroïsme.
• Le maïs est une céréale qui est originaire d’Amérique.
7 Usage des trémas → p. 149 • Christophe Colomb n’a pas tout de suite « découvert »
l’Amérique. C’est d’abord aux Caraïbes qu’il a touché
J’observe terre.
1. Le tréma. 5.
2. On dirait [lwac] et ai [e] dans caïman. • Héroïsme → héroïque • Laïque → laïcité
3. Pagaie se prononce avec [ɛ], comme dans gaie, alors • Naïf → naïveté • Zaïre ➝ Zaïrois
que pagaïe se prononce avec [aj], comme dans maille. 6. Exemples de réponses :
4. C’est une voyelle qui précède. • Une femme ambiguë.
• Une pièce très petite, exiguë.
5. On pourra citer : maïs, Noël, haïr, égoïste…
• La salle de bains est contiguë à la chambre.
Je m’exerce • Depuis son accident, il ressent une douleur aiguë à la
1. jambe.
• Je hais • Tu hais 7.
• Il/Elle hait • Nous haïssons • qui a une forme humaine → humanoïde
• Vous haïssez • Ils/Elles haïssent • qui a une forme bizarre → bizarroïde
2. • qui a une forme d’astre → astéroïde
• Je haïrai • Je haïssais • qui a une forme de trapèze → trapézoïdal
• Tu haïras • Tu haïssais J’utilise
• Il/Elle haïra • Il/Elle haïssait
8. Lire et commenter la réforme.
• Nous haïrons Nous haïssions
Faire pratiquer l’usage du tréma sur ordinateur.
• Vous haïrez Vous haïssiez

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Apostrophe 4e Vocabulaire

Vocabulaire

1 Les familles de mots → p. 150 • habiter, habitant, habitat, inhabitable, cohabitation,

habitation, inhabité
J’observe 6.
1. Dans de nombreux pays, l’usage de la cigarette est in‐ – utilité, utiliser, utile, utilement
terdit dans les espaces publics. Fumer en public est deve‐ – rouler, rouleau, dérouler, déroulement, roulant
nu illégal pour protéger la santé des non‐fumeurs, qui – manger, démanger, mangeur, mangeable
subissent l’usage du tabac. L’illégalité pourrait même être
7.
élargie à des lieux publics ouverts comme les parcs et
• mer, maritime, marin, maréchal, marée, marine
jardins publics, les plages : des lois ont déjà été passées en
• soleil, solitaire, ensoleillé, parasol, insolation terreur,
ce sens à New York. Mais les fumeurs s’organisent et sont
solaire
prêts à contester la légalité de pareilles mesures, qui ré‐
• terrifiant, terroir, terrible, terroriste, terreur, terroriser
duisent trop les libertés.
8.
2. Légalité et illégalité sont des noms ; illégal est un
• un bijoutier : bijouterie
adjectif.
• une boulangère : boulangerie
3. Légaliser est un verbe de la famille, légalement un • un charcutier : charcuterie
adverbe. • un confiseur : confiserie
• un crémier : crèmerie
Je m’exerce
• une épicière : épicerie
1. C’est la famille de patrie autour des lettres ‐patr‐. • un libraire : librairie
• rapatrier • un maroquinier : maroquinerie
• patrie • une mercière : mercerie
• expatrié • un quincaillier : quincaillerie
• patriote • un teinturier : teinturerie
2. • un boucher : boucherie
• bois • déboiser • boisé • bosquet • reboisement
• bondir • rebondir • bond • rebondissement • rebond J’utilise
3. 9. • On en trouve aux grandes fenêtres des églises avec de
• soin• soigner • soigneur • soigné belles couleurs → vitraux
• chausser • chaussette • chaussure • déchausser • Son métier, c’est de remplacer les fenêtres → vitrier
• fabrique • fabrication • fabriquer • fabricant • C’est la devanture du commerçant où sont exposés les
Intrus : • chauffage • fabuleux • soirée objets à vendre → vitrine
4. 10. vitreux, vitrifier, vitrification...

Noms Adjectif Verbe 2 Les mots dérivés → p. 151

• patrie • expatrié • fabriquer J’observe

• patriote • boisé • déchausser 1. Bimanes veut dire : qui a deux (bi) mains (mane).
• bois • chausser
2. Ce sont des quadrumanes.
• bosquet • soigner
• bond • déboiser 3. Absurde reçoit le suffixe ‐ité, qui sert à former des noms
• rebondissement • rebondir de qualité ; égal reçoit le préfixe in‐ privatif, puis suffixe
• rebond • bondir ‐ité, de nom de qualité.
• reboisement
Je m’exerce
• soin
• soigneur 1.
• chaussette • en/glob/er : mettre dans un globe, dans un ensemble
• chaussure • ap/paraître
• fabrique • dé/natur/er : sortir de la nature, changer de nature
• fabrication • anté/diluv/ien : avant le déluge
• fabricant • in/compr/is : qui n’est pas compris
• péri/urb/ain : autour de la ville
5. • a/plat/ir : rendre plat
• aliment, alimenter, alimentation, alimentaire, suralimen‐ • mal/adroit/ement : qui fait les choses sans être adroit.
tation, sous‐alimenté 2.
• a‐normal : qui n’est pas normal

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Apostrophe 4e Orthographe

• anti‐hygiénique : qui n’est pas hygiénique un terme générique → Abeille : Insecte produisant le miel.
• contr‐ordre : qui vient contredire un ordre un synonyme → Rauque : Se dit d’une voix rude, gutturale
• se dé‐lasser : enlever la lassitude, se reposer et comme enrouée.
• é‐migrer : migrer hors du pays un mot de la même famille → Ombrager : Couvrir d’ombre.
• im‐planter : mettre à l’intérieur un contraire → Insipide : Qui n’a aucune saveur, aucun
• rétro‐actif : qui agit en réaction, en retour goût.
• anti‐gel : qui est contre le gel
2. On utilisera les mots suivants pour les définitions :
• rre‐tenter : tenter une nouvelle fois
• noisette : fruit
3. • tae kwon do : sport
• amphore : récipient
• déchausser • irréel • disjoindre • tumulus : sépulture
• malheureux • inactif • désavantage • chasse‐neige : véhicule
• illégal • mésestimer • imbuvable • armoire : meuble
• imprudent • méconnaître • découvrir
3.
4. Exemples de réponses : • Chemin n. m. : petite route qui n’est pas goudronnée.
• Chaise n. f. : siège avec un dossier et sans bras pour une
• bizarrerie • fraîcheur • certitude seule personne.
• finesse • perpétuité • avarice • Colza n. m. : plante à fleurs jaunes cultivée comme
• parallélisme • bêtise • loyauté plante fourragère, et pour ses graines.
• voisinage • perfidie • beauté • Espadon n. m. : grand poisson dont la mâchoire supé‐
rieure se prolonge en forme d’épée.
5. • Pouce n. m. : le premier doigt de la main de l’homme, le
plus gros, formé de deux phalanges, opposable aux autres
Noms Adjectif Verbe doigts.
• Espadrille n. f. : chaussure de toile, le plus souvent à
Préfixes : Préfixes : mal‐, Préfixes : dé‐, mé‐
semelle de corde.
Suffixes : mé‐, in‐, dé‐, a‐, , re‐,
anti‐, rétro‐ Suffixes : ‐er, ‐iser • Peur n. m. : émotion qui accompagne la prise de cons‐
Suffixes : ‐able, ‐if, cience d’un danger, d’une menace.
‐eux, ‐el, ‐al 4. • instrument : guitare, saxophone
• média : journal, radio
6.
• divertissement : cinéma, sport
• Une statue polychrome : poly = plusieurs, chrome = la
• sentiment : peur, envie, jalousie
couleur
• maladie : palu, cancer, diabète
• une voiture automobile : auto = seul, mobile = qui peut
• sport : tennis, marche, natation
bouger
• l’ordre chronologique : chrono = le temps, logique = 5.
l’ordre • fromager• baobab• palmier : arbre
• un singe anthropoïde : anthropo = l’humain, oïde = la • rose • tulipe • marguerite : fleur
forme Au‐dessus de fleur et d’arbre on aurait l’étiquette végétal.
• un animal microcéphale : micro = petit, céphale = la tête On a donc trois niveaux.
• un médicament antibiotique : anti = contre, bio = la vie
• une boisson somnifère : somni = le sommeil, fère : qui J’utilise
apporte 6.
• l’école polytechnique : poly = plusieurs • Le cœur bat plus ou moins vite selon les efforts. Cet
• un instrument de musique tétracorde : tétra = quatre organe sert à faire circuler le sang dans l’ensemble du
corps.
J’utilise • Il est dangereux d’avoir sur soi un pistolet. Cette arme
Faire employer ces mots dans des phrases qui en expli‐ peut être à l’origine d’accidents.
quent le sens ou l’illustrent. • La consommation de vin est mauvaise pour la santé.
Cette boisson a des effets néfastes sur l’organisme.
3 Termes génériques et termes • Le Soleil est au centre du système solaire. Les planètes
spécifiques → p. 152 gravitent autour de cette étoile.

J’observe 4 Sens propre et sens figuré → p. 153

1. Un dictionnaire.
2. Cri.
J’observe
1. Cela veut dire « aller quelque part ». Mais cela veut
3. légume pour folong et reptile pour iguane. aussi dire « entrer dans un système ».
Je m’exerce 2. Tomber veut ici dire « rencontrer ». Dans son sens le
1. plus courant, tomber signifie « faire une chute ».
© Hachette Livre International 84
Apostrophe 4e Vocabulaire

Je m’exerce 5 Néologie : le changement de

1. • Le médecin n’arrive pas à faire baisser la fièvre. (figuré)
sens de mots existants → p. 154
Le train arrive en gare à l’heure.
• Le client prend un billet dans sa poche et le donne au J’observe
caissier. 1. Sœur signifie « Personne de sexe féminin ayant les
Le client consulte la carte du restaurant et prend un poulet mêmes parents que la personne considérée ». Ici, il est
à l’arachide. (figuré) employé dans le sens de « très bonne amie. »
• Il faut arroser les tomates si tu veux qu’elles poussent.
2. Chaud signifie « qui est à une température élevée ». Il
Émile trouve que son cousin a beaucoup poussé depuis les est ici employé dans le sens de « risqué ».
dernières vacances. (figuré)
• Les marins débarquent les marchandises du bateau. 3. Demander aux élèves le sens de ces mots dans le lan‐
gage des jeunes.
Les voisins ont débarqué sans prévenir hier soir. (figuré)
• Hier soir, nous avons fait la fête et veillé jusqu’à minuit. Je m’exerce
Veille bien sur ton petit frère. (figuré) 1. • Amender (v. trans.) : Améliorer.
2. • Cette fille est très polie. Sens figuré : comme une • Assez (adv.) : En quantité importante mais pas en excès.
pierre bien polie, sans défaut • Ambassade (n. f.) : Représentation politique d’un pays.
Cette agate n’a pas encore été polie, elle ne peut être • Amoureux (n. m.) : Personne qui a des sentiments sincères.
mise sur la bague. 2. aller‐retour : voyage vers un point et retour au point de
• La punition est juste. départ.
Le costume est trop juste. Sens figuré : on ne peut pas y arabe : personne appartenant à une ethnie originaire
entrer. d’Arabie et ayant essaimé dans différents pays.
• Dans le passé, l’Angleterre et la France ont dominé un bonne année : vœux oraux ou écrits
immense empire colonial. attaquant : personne qui attaque, à la guerre ou en sport.
Le bleu domine dans ce tableau. Sens figuré : est au‐ avant‐centre : au football, joueur qui joue au milieu et
dessus des autres couleurs. devant les adversaires.
• La pluie chasse la foule du stade. Sens figuré : fait partir. arranger : améliorer le sort de quelqu'un, de quelque chose.
Armés d’un fusil, les explorateurs chassaient la gazelle. 3. Il s’agit là de particularités régionales du français : on
• Pour aller au bureau 502, montez au cinquième étage. demandera aux élèves quel sens ils donnent.
La tension monte parmi les spectateurs. Sens figuré :
augmenter 4.
• le jogging • un casting • une start‐up : anglais
3. • sombre : pas de lumière ; triste • le judo : japonais
• fraîche : presque froide ; récente • l’alcool • l’algèbre • un chiffre • un café : arabe
• pied : bout de la jambe ; bas d’un meuble • une paella : espagnol
• lié : attaché ; avec des relations fortes
5.
• couvert : avec un élément dessus ; avec nuages, en
goal → gardien de but
parlant du ciel
dancing → discothèque
• attrapé : pour un animal ; pour un virus, une maladie
e‐mail → courriel
• couvrir : avec une couverture ; pour un journaliste et un public relations → relations publiques
reportage living‐room → salon
4. Toutes propositions acceptables si elles sont dans les computer → ordinateur
sens suivants. 6.Il s’agit de verlan, les syllabes sont inversées.
• être à la tête de … (dominer, mener) • la téci : la cité
• avoir en tête … (penser) • chelou : louche
• être en tête à tête … (être face à face) • la meuf : la femme
5. Explosion dans le sens de « brusque arrivée d’une émo‐ • ouf : fou
tion ou d’un son » : on acceptera toute phrase en ce sens. • relou : lourd
Impact dans le sens de « effet » : on acceptera toute • la teuté : la tête
phrase en ce sens.
J’utilise
Incendie dans le sens de « bouleversement, guerre » : on
acceptera toute phrase en ce sens. 7. Un travail de groupe est possible.

6. Obscur employé dans le sens de méconnu.

6 Néologie : la création de mots
J’utilise par emprunt ou par dérivation
7. • se serrer la ceinture : se priver faute de moyens → p. 155
• se frotter les mains : se réjouir
J’observe
• être entre de bonnes mains : être bien entouré, conseillé
• chercher la petite bête : faire des histoires pour des 1. Les mots sont des emprunts à l’arabe.
détails. 2. Ils sont précédés d’articles et déterminants français.
85 © Hachette Livre International
Apostrophe 4e Orthographe

3. On reconnaît petit‐pont (figure de football) et lucarne. 4. • Être malin comme un singe

Ces mots ne sont pas dans un dictionnaire français usuel : • Être rusé comme un renard
ce sont des créations. • Être fort comme un éléphant
• Être rapide comme une gazelle
Je m’exerce
1. • Abana : Emprunt 5. Les comparaisons sont soulignées d’un trait, les méta‐
phores de deux.
• Assiko : Emprunt
Comme une sauce épicée pénètre les entrailles
• Camerounité : Dérivation.
Comme le galop d’un cheval ferré
• Badjan : Emprunt
Soulève les nuages de poussière
• Ndolè : Emprunt
Le diapason de ma voix
• Ndolè : Emprunt
Enflamme toute l’étendue de la terre.
• Ngrimbatique : magique. Emprunt et dérivation
• Ngrimbatiquement : Emprunt et dérivation 6. La mer devient une sorte de personne qui a de la sa‐
live... Elle est personnifiée par la métaphore.
2. Les mots viennent de l’ewondo, langue du Cameroun.
7. En Afrique, un vieillard qui meurt est une bibliothèque
3. • Ambianceur, euse : ambiance + eur (suffixe d’agent)
qui brûle. C’est une métaphore.
• Détourneur : Détourner + eur (suffixe d’agent)
• Enceinter : Enceinte+ er (suffixe de verbe) J’utilise
• Kongosseur, euse : Kongoss + eur (suffixe d’agent) 8.
• Marabouter : marabout+ er (suffixe de verbe) La bombe figure son pouvoir physique, explosif ; la gazelle,
4. mater et pater : emprunts au latin ses formes ; toubab est un emprunt pour désigner un
work : emprunt à l’anglais Blanc ; le couple domino est composé de deux personnes
graveee : calque de l’oral de couleur différente, comme le jeu.
scienter : création de verbe sur science, travail de ré‐ 9. Libre expression.
flexion.

J’utilise 8 La périphrase → p. 157

5. Travail de groupes et exposés possibles.
J’observe
1. Charles Baudelaire a écrit les Fleurs du mal.
7 Comparaison et métaphore → p. 156 Le piéton arrête les voitures pour traverser.
J’observe Les souris seraient des femmes et le dragueur les chasserait.
Le présent, c’est le cadeau, le futur, le mariage.
1. Ivoire et poignet ont en commun la couleur, le mot
comme les relie. 2. Ces définitions sont des descriptions de l’objet recherché.
2. Regard et couteaux sont tranchants. 3. Pour Baudelaire, il faut une culture classique. Mais pour
toute périphrase, il faut connaître l’objet et ses qualités
3. La bouche est rapprochée des fleurs ngau par sem‐
pour comprendre.
blable : la fleur doit être rouge...
4. Pour le turban, pas de mot sinon le verbe être. C’est Je m’exerce
plus fort : ce n’est plus comme... c’est l’autre chose. 1. Belgique → Le plat pays
Canada → D’un océan à l’autre
Je m’exerce Congo → Le Congo‐Brazza
1. • Tu as eu peur ? Tu es blanc comme un linge ! Finlande → Le pays aux mille lacs
(comparaison) Madagascar → L’île continent
• Pierre est une vraie fusée, il a déjà franchi la ligne Rwanda → Le pays aux mille collines
d’arrivée. (métaphore) Sénégal → Le pays de la Teranga
• Regarde ! Je nage comme un poisson ! (comparaison)
2. Libre expression.
• Ma voisine de classe parle sans arrêt, c’est une vraie
pie ! (métaphore) 3. La ville aux sept collines → Yaoundé
La cité du cuivre → Lubumbashi
2. Les mots de comparaison sont soulignés
La perle du désert → Tombouctou
• Tu as eu peur ? Tu (comparé) es blanc (quantité com‐
La ville blanche → Casablanca
mune) comme un linge (comparant) !
La porte de l’aller sans retour → Gorée
• Pierre (comparé) est une vraie fusée (comparant), il a
déjà franchi la ligne d’arrivée. (quantité commune = rapidité) La ville lumière → Paris
• Regarde ! Je (comparé) nage (quantité commune) 4. Libre expression.
comme un poisson (comparant) ! 5. allemand → La langue de Goethe
• Ma voisine (comparé) de classe parle sans arrêt (quanti‐ anglais → La langue de Shakespeare
té commune), c’est une vraie pie (comparant) ! wolof→ La langue de Barma
3. Adama – automate – comme : fixité. espagnol → La langue de Cervantès
misère – chasseur – comme : traque. Italien → La langue de Dante
Adama – un bagnard – comme : un gros poids. français → La langue de Molière
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Apostrophe 4e
6.
• Le Vieux Continent : l’Europe
• Le Nouveau Monde : l’Amérique
• Le Berceau de l’humanité : l’Afrique
7. • le roi des animaux : le lion
• le meilleur ami de l’homme : le chien
• la plus noble conquête de l’homme : le cheval
• l’astre du jour : le soleil
• l’étoile du berger : Vénus
87
Vocabulaire
8. le conseiller des grâces → le miroir
les commodités de la conversation → les fauteuils
ces chers souffrants→ les pieds
les miroirs de l’âme → les yeux
le visage de l’âme → la parole
J’utilise
9. C’est une prison...
10 Libre expression.
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Apostrophe 4e
Entraînement au BEPC
Sujet 1 → p. 158
Étude de texte
1. Compréhension
1. Titre possible : « La route du Bien et du Mal », un titre
qui marque l’ambivalence de cette construction.
2. Les sentiments positifs des villageois sont entrevus à
travers les phrases suivantes :
« Ils savaient que c’était elle qui leur permettait
d’emmener leurs récoltes au marché de la ville lointaine,
où ils pouvaient les vendre et gagner ainsi quelque argent.
La route était aussi très utile lorsque, fatigués de marcher
à pied, les villageois pouvaient arrêter d’un signe de la
main au conducteur l’un de ces cars à la régularité incer‐
taine, qui allaient de village en village jusqu’à la ville ou
inversement, toujours bondés de solvables passagers. »
À partir de « mais » sont exprimés des sentiments négatifs
possibles, avec les gros camions qui passent vite, la pous‐
sière soulevée aussi.
3. Peut‐être que si la route était goudronnée, ou que si
des aménagements étaient faits pour que les camions
traversent le village moins vite, les habitants seraient plus
satisfaits.
2. Vocabulaire
1. « des camions écrasés par des ballots » : il s’agit d’une
image, écrasés est une métaphore. Les ballots sont des
gros tas de coton sans doute.
« myriades de grains de poussière » : myriade veut dire
« une très grande quantité ». La poussière est soulevée
par le passage des véhicules.
2. solvable : antonyme : insolvable, qui ne peut pas payer
son billet.
régularité : irrégularité
3. « couvrir d’injures », c’est adresser à une personne un
discours très négatif où il y a énormément d’injures. Le
verbe couvrir est pris dans un sens figuré.
Exemples de phrases
Couvrir sens 1 : la mère couvre son enfant pour qu’il n’ait
pas froid
Couvrir sens 2 : les journalistes sont nombreux à couvrir la
Coupe du Monde de football.
3. Connaissance et maniement de la langue
1. « vert tenace » : fonction : épithète du nom « feuilles ».
Ne s’accorde pas car le mot vert est modifié (comme dans
vert clair, vert foncé).
2. Exemple de réponses :
Un vent léger (adjectif qualificatif, épithète de vent) soule‐
va quelque poussière rouge qu’il alla déposer noncha‐
lamment sur les feuilles vert tenace des haies d’hibiscus
bordant les deux côtés de la route caillouteuse (proposi‐
tion relative, complément du nom poussière).
89
Entraînement au BEPC
Des haies d’hibiscus (groupe nominal prépositionnel,
complément du nom haies).
3. « Les gens d’Effidi ont su apprécier cette route à sa juste
valeur, selon le bien ou le mal qu’elle leur a fait. »
Composition française
Les deux sujets sont des discours oratoires. Il faut prendre
en compte la situation de communication.
Exemple pour le sujet 1 :
Monsieur X, madame Y,
Si je viens vous parler aujourd’hui, c’est pour vous expli‐
quer le comportement de votre fils (fille) Z. Je sais que
vous l’avez puni pour ce qu’il a fait, je sais qu’il l’a mérité
et je ne conteste rien de cela mais je voulais juste témoi‐
gner en sa faveur car il n’a pas que des torts dans cette
affaire.
Quelle est sa faute ? Il a passé son devoir déjà rédigé à
notre ami(e) B et notre professeur, en rapprochant les
deux copies, s’est aperçu de la supercherie. Sa sanction a
été juste : un zéro pour les deux tricheurs.
Mais pourquoi a‐t‐il fait cela ?
Il n’avait aucunement l’intention de tromper son profes‐
seur, juste celle, plus louable, de sortir un ami d’un grand
embarras. En effet, celui‐ci avait fait son travail mais il
l’avait oublié chez lui ! Z connaît ses parents, il connaît leur
sévérité et il savait qu’il serait terriblement puni en ren‐
trant chez lui. C’est sa générosité, non son vice, qui l’a
amené à prêter son devoir, au dernier moment à B pour
que celui‐ci essaie de sauver ce qui pouvait encore l’être. Il
ignorait que B allait tout recopier, intégralement, sans rien
changer, même les fautes d’orthographe !
Moi, j’ai essayé d’intervenir mais B n’a rien écouté et nous
ne nous en sommes aperçus que quand le professeur a
rendu les devoirs et il était trop tard.
Tout ce que je vous dis ne changera rien mais je voulais
juste que vous sachiez que tout cela partait d’un bon sen‐
timent et non d’une volonté délibérée de frauder !
Ébauche pour le sujet 2
Mon cher frère,
Ce n’est pas sans un brin d’émotion que je prends la pa‐
role aujourd’hui, devant la famille réunie, pour célébrer
ton dix‐huitième anniversaire.
Te voilà adulte à présent. C’est un sentiment très bizarre
pour moi de constater que celui qui était mon grand frère
bascule en un jour seulement dans un nouveau monde.
Je me souviens encore de nos jeux… Tu m’apprenais à… (à
développer à l’imparfait).
Je me souviens aussi de moments particuliers : un jour, tu
arrivas… (à développer au passé simple et à l’imparfait).
Tes qualités, tout le monde les connaît : la franchise, … (à
développer par énumération).
© Hachette Livre International
Apostrophe 4e
Je formule un vœu, grand frère, en ce jour particulier,
celui de te ressembler toujours car tu restes un modèle à
mes yeux.
Sujet 2 → p. 160
Étude de texte
1. Compréhension
1. Il s’agit d’un texte narratif, ce qui est visible au fait qu’il
y a des personnages dont on raconte les actions, et que le
texte utilise une alternance de temps du récit, passé
simple et imparfait.
2. a) Les enfants s’arrêtent à la vue des étrangers. Les
enfants trouvaient leur tenue différente, bizarre. Les ga‐
mins prirent la fuite. Les femmes, qui bavardaient avec
tant d’entrain, ne disaient plus rien. Elles se regardaient,
craintives. Les femmes étaient demeurées figées dans
leurs mouvements.
b) Les hommes sont des inconnus, des citadins, ce qui
pourrait expliquer la méfiance des villageois.
3. a) et b) Les amis ont dû leur recommander de rassurer
les gens, de montrer leur caractère amical.
2. Vocabulaire
1. a) Il s’agit d’une métaphore, comme si le vent donnait
des coups de peigne.
b) On peut remplacer le verbe par caresser ou remuer.
2.
– un synonyme à « entrain » : enthousiasme
– un homonyme à « temps » : tant
– un antonyme à « craintive » : confiante
– un paronyme à « vent » : dent
3.Le nom tenue est ici synonyme de habillement.
3. Maniement de la langue
1. On peut utiliser c’est que : « C’est avec beaucoup de
crainte qu’elles se regardaient. »
2. a) Les deux verbes sont au passé simple.
b) « Birama et Kany s’étaient regardés perplexes et
s’étaient souvenus des recommandations de leurs amis. »
3. a) La première partie est la condition (proposition su‐
bordonnée conditionnelle), l’hypothèse, la deuxième est la
principale.
b) « Si nous nous arrêtions, ils douteraient de nous. »
c) « Si nous nous étions arrêtés, ils auraient douté de nous. »
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Entraînement au BEPC
Je remercie nos parents qui sont auprès de nous à chaque
instant, je remercie toute la famille et tous les amis ici
présents aujourd’hui !
Composition française
Ébauche pour le sujet 1
Je voudrais parler d’une cérémonie particulière, à laquelle
j’ai eu l’occasion d’assister à… (mettre un nom de lieu), à
l’occasion de… (mettre une fête). Cela se passait à…
(mettre un lieu), où j’étais parce que je… (mettre une
raison).
Voici comment s’est déroulée cette cérémonie en
quelques étapes. D’abord, pour commencer… (au passé
composé ou au passé simple, quelques actions). Puis…
(suite). Enfin…
L’ambiance était particulièrement impressionnante
(émouvante, chaleureuse, etc.) avec ses… (circonstances à
imaginer). Mais ce qui m’a le plus marqué, c’était… (un
personnage, une action, un objet).
Je me souviendrai longtemps de ce jour…
Ébauche pour le sujet 2
Mbarga et Njoya abordèrent un autre sujet, toujours en
rapport avec leur avenir. Avec qui passeraient‐ils leur vie ?
Qui serait l’élue de leur cœur ? La mère de leurs enfants ?
La compagne de leurs jours ?
– Une bonne paysanne, aux hanches larges, à la morale
saine. Il n’y a pas mieux, disait Mbarga.
– Toi, épouser une fille qui ne saurait peut‐être pas lire ?
rétorqua Njoya. Mais as‐tu bien réfléchi ?
– Et pourquoi pas ? Je sais lire pour deux, cela suffira. Et
puis que demande‐t‐on à une femme ? De lire des romans
toute la journée ? Ou de tenir son ménage comme il faut,
d’élever ses enfants ? Y a‐t‐il besoin de savoir lire pour
cela ? Nos grands‐mères étaient irréprochables et
n’avaient pas idée de ce que signifiaient les caractères sur
le papier.
– Mbarga, je ne te savais pas si arriéré ! D’abord, même
pour tenir sa maison et élever ses enfants, il n’est pas
inutile de savoir lire, bien au contraire ! Mais ensuite,
réfléchis ! Tu auras plaisir à discuter avec elle, si son
monde ne s’arrête pas à sa marmite.
– Évidemment, mais je crains qu’une femme trop instruite
ne soit jamais satisfaite, reprit Mbarga.
– Et pourquoi donc ? Je persiste à penser que l’ignorance
n’est pas une bonne chose, surtout chez une femme qui
est amenée aujourd’hui plus qu’hier à faire tout un tas de
choses importantes, à commencer par s’occuper elle aussi
de l’école des enfants. Et cela, nos grands‐mères n’avaient
pas besoin de le faire.
(à compléter…)
90
Apostrophe 4e
Lecture suivie
Lecture 1 → p. 162
Les objectifs généraux
La lecture suivie a deux objectifs principaux qui sont liés :
– faire lire une œuvre littéraire complète ;
– donner le goût de la lecture.
Elle s’étend nécessairement sur plusieurs séances.
L’exemple proposé dans le manuel prévoit 6 séances. Si
elle est trop étalée dans le temps, elle risque de lasser les
élèves. Si elle est trop concentrée, elle risque de ne pas
être « suivie » par les lecteurs lents, peu entraînés à une
lecture extensive de tout un livre.
Le choix de l’œuvre : justifications
L’œuvre choisie est un roman adapté à la tranche d’âge
des élèves de 4e qui pourront aisément s’identifier aux
personnages. Il est d’un petit format, relativement court.
Les caractères typographiques et l’espace entre les lignes
sont à peu près ceux de leur manuel auquel ils sont habi‐
tués.
C’est un roman d’apprentissage qui parle à des jeunes en
train de construire leur identité, entre tradition et moder‐
nité.
L’histoire se passe au Sénégal, à Dakar. Le héros en est un
jeune garçon.
Le projet de lecture
Lire un roman, entrer dans une histoire, comprendre les
enjeux de cette histoire, partager les points de vue, émo‐
tions et les sentiments des différents personnages : être
un lecteur de romans avide de connaître le dénouement.
L’entrée dans l’œuvre
Le titre et la couverture :
1. L’image de couverture montre deux enfants en train de
lutter, la lutte étant un sport traditionnel pratiqué dans
tous les pays d’Afrique, parmi lesquels le Sénégal.
2. Le titre fait allusion au lieu où se déroulent ces combats
quand les sportifs atteignent un certain niveau.
Objectifs de la lecture et justification du
choix de l’extrait
Les objectifs : entrer dans l’histoire, connaître les person‐
nages, piquer la curiosité du lecteur et lui donner envie de
lire la suite.
Justifications du choix de l’extrait : ce n’est pas la première
page du livre mais elle permet de faire connaissance avec
le personnage principal et un maître qui va avoir beau‐
coup d’importance pour lui.
Déroulement de la séance
Pour cette 1re lecture suivie :
Avant le cours, demander aux élèves d’observer la couver‐
ture, de lire l’extrait, et de préparer les réponses aux
questions.
91
L’Appel des arènes ‐ Lecture suivie
Pendant le cours :
1. Relecture silencieuse puis lecture à haute voix par le
professeur ou des élèves.
2. Examen du texte : corrigé collectif des questions à l’oral.
3. Corrigé collectif écrit au tableau de la 1re activité et
correction individuelle de la 2e.
Donner le travail à faire pour la séance suivante : lecture
de l’extrait 2 et préparation écrite des activités.
Corrigé des questions et des activités
Le cadre et les personnages
1. L’action se passe au Sénégal.
2. Nalla et Monsieur Niang sont présentés dans le chapeau
qui précède le texte.
3. « Monsieur Niang, avec la douce ténacité que tout le
monde lui connaît, s’est acharné à lui faire dire quelque
chose » : on voit que c’est un maître patient, à l’écoute de
son élève.
4. Seules les paroles du maître sont rapportées, ce qui
montre que l’enfant ne doit rien dire en fait.
Le drame
5. L’enfant est captivé par le bruit du tam‐tam, l’activité
des arènes.
6. Le maître est inquiet pour l’élève : « Il parlera aux pa‐
rents de Nalla, car ce garçon est malade et il faut qu’ils le
fassent voir par un médecin. »
7. « Là‐bas, aux arènes, la belle cadence du tam‐tam
s’étire jusqu’à Nalla, pénètre en Nalla, emplit Nalla d’une
douce émotion, occupe tout l’être de Nalla qui, en ce
moment, entend, comme s’il était aux arènes. »
8. Cette question libre, posée systématiquement, fait
travailler les compétences d’anticipation des élèves.
Activités
1. et 2. Documentation par exemple sur www.arenebi.com.
Lecture 2 → p. 164
 Objectif de la lecture et justification du
choix de l’extrait
Le passage retenu montre les inquiétudes des parents
devant l’état inexplicable de leur enfant. L’objectif de
lecture est la découverte de cet arrière‐plan.
Déroulement de la séance
Avant la séance : les élèves se remémorent par les ques‐
tions proposées le passage précédent. Ils auront lu le pas‐
sage et préparé par écrit les activités 1. et 2.
Pendant le cours :
1. Rappel de l’épisode précédent. Travail oral collectif
conduit par le professeur.
2. Lecture silencieuse du texte puis lecture à haute voix
par le professeur ou les élèves.
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Apostrophe 4e
3. Examen du texte : correction collective orale des
questions.
4. Correction écrite (ou débat) au tableau des activités à
partir des propositions des élèves.
Indications du travail à faire : lecture du 3e extrait et pré‐
paration écrite des activités.
Corrigé des questions et des activités
Le cadre et les personnages
La scène se passe chez Bocar, un ancien du village que les
Saï‐Saï sont allés voir.
• Les personnages secondaires
1. Ndiogou est un père assez exigeant visiblement.
2. Diattou travaille dans le milieu de la médecine. Elle est
assez gentille avec les enfants en général, généreuse. Elle
a peur du qu’en‐dira‐t‐on, de l’opinion des voisines mais
sait faire front.
3. Diattou avait toujours rêvé d’un fils à l’image de son
mari : digne, intelligent, rangé et distingué.
Le drame
4. Le père veut emmener son fils chez un psychologue à
Dakar.
5. Les voisines pensent à un exorcisme.
6. Diattou n’a pas d’estime pour la psychologie : « les
questions qu’on leur pose : des sottises ! » ; et elle ne
pense pas de bien non plus de la solution des voisines, des
« effrontées ».
7. Pour elle, son fils a un secret qu’il faut découvrir :
« Nalla a un secret, poursuit Diattou ; cherchons plutôt à
percer ce secret. »
8. Question libre d’anticipation.
 Activités
1. La psychiatrie intervient avec des médicaments sur le
cerveau comme organe qui dysfonctionne, quand la psy‐
chologie essaie de comprendre les complexes qui peuvent
générer les troubles mentaux : elle soigne par la mise en
discours du patient.
2. L’exorcisme se pratique dans de nombreuses religions
traditionnelles mais aussi dans la religion chrétienne (il y a
des prêtres exorcistes officiels). Beaucoup de personnes
plus ou moins sérieuses prétendent exorciser (faux mara‐
bouts) et en font même un commerce.
Lecture 3 → p. 166
Objectif de la lecture et justification du
choix de l’extrait
Maintenir ou relancer l’intérêt de la lecture du roman en
montrant aux lecteurs un moment clé, celui où les parents
apprennent le secret de leur enfant.
Déroulement de la séance
Avant la séance : les élèves auront lu le passage et préparé
par écrit les activités 1. et 2.
© Hachette Livre International
L’Appel des arènes ‐ Lecture suivie
Pendant le cours :
1. Rappel des épisodes précédents à l’aide des questions
posées avant le texte. Travail oral collectif conduit par le
professeur.
2. Lecture silencieuse du texte puis lecture à haute voix
par le professeur ou les élèves.
3. Examen du texte : correction collective orale des
questions.
4. Correction écrite (ou débat) au tableau des deux pre‐
mières activités à partir des propositions des élèves.
Indications du travail à faire : lecture du 4e extrait et pré‐
paration écrite des activités.
Corrigé des questions et des activités
Le cadre et les personnages
1. Les deux parents et le fils.
2. Sa voix est suppliante, ce qui signifie qu’elle est très
inquiète.
3. « Une lueur de joie éclaire tout le visage de Nalla.
L’enthousiasme le gagne ».
4. « Malaw, c’est un hercule ; c’est le plus fort des lut‐
teurs. On l’appelle le “Lion de Kajoor”. Il est fort, très fort,
fort comme un lion, avec l’auguste masse et la dignité du
lion. Il terrasse toujours ses adversaires. Une chose est
fantastique par‐dessus tout : c’est quand Malaw fait son
entrée dans les arènes ! Tu vois, maman, il y pénètre
comme un tigre échappé d’une cage, tout couvert de lait
caillé, de la tête jusqu’aux pieds. »
Malaw est décrit comme un fauve, tantôt lion, tantôt
tigre. Il est très fort : « Hercule ».
5. Il en fait une description entièrement positive : « im‐
mense terrain entouré d’une palissade de bambous. Sur
toute la surface il n’y a que du sable et des bancs contre la
palissade pour les spectateurs. Du beau sable. Pas le sable
latéritique de la cour de notre maison, mais du sable jaune
cuivré qui brille au soleil comme des pépites d’or.
Le drame
6. Il révèle son amour pour la lutte sénégalaise et le fait
qu’il assiste à des combats en secret.
7. Elle est soulagée. Son fils n’est pas fou...
8. Question libre d’anticipation.
Activités
1. exemple : http://www.youtube.com/watch?v=If1t1jS‐M
2. Le sumo, au Japon, est un bon exemple.
http://www.youtube.com/watch?v=09Hc0kQqpq0
Lecture 4 → p. 168
Objectifs de la lecture et justification du
choix de l’extrait
Voir la dimension symbolique de ce goût pour la lutte, ce
qu’elle représente.
Déroulement de la séance
Avant la séance : les élèves auront lu le passage et préparé
par écrit les activités 1. et 2.
92
Apostrophe 4e
Pendant le cours :
1. Rappel des épisodes précédents. Travail oral collectif
conduit par le professeur.
2. Lecture silencieuse du texte puis lecture à haute voix
par le professeur ou les élèves.
3. Examen du texte : correction collective orale des
questions.
4. Correction écrite au tableau des activités à partir des
propositions des élèves.
Indications du travail à faire : lecture du 5e extrait et pré‐
paration écrite des « activités ».
 Corrigé des questions et des activités
Le cadre et les personnages
1. et 2. Pour Ndiogou, c’est un caprice d’enfant, pour la
mère, pas besoin de discuter. L’éducateur voit lui toute la
portée symbolique.
3. Il prend des notes car il essaie de comprendre en pro‐
fondeur ce qui se passe, un peu comme un savant essaie
de trouver des explications en prenant des notes.
Le drame
4. Leur opinion est ici : « Pour un garçon de son âge, il
existe tout de même des distractions plus saines, disons
aussi… plus raffinées, moins violentes et qui lui laissent
assez de temps pour travailler. Tandis que la lutte… »
5. Monsieur Niang ne partage pas cette opinion. La lutte
représente « l’esthétique de la forme, de la couleur et des
sons, magnifiée par le courage et la force en mouve‐
ment ». Pour lui, l’enfant est attiré par une forme d’art.
6. et 7. L’opinion de Diattou : « Écoutez, Monsieur Niang,
je n’ai pas l’intention de faire de mon fils un artiste. Je
vous demande de me le reprendre en main. Faites‐le tra‐
vailler pour qu’il réussisse dans ses études et, je vous en
supplie, éloignez ces idées saugrenues qu’il a en tête. Je
m’excuse de vous le dire : toutes les théories sur les pen‐
chants et les dispositions n’arriveront pas à me convaincre
de l’opportunité de laisser mon fils s’encroûter dans ce
monde de lutte. »
8. Question libre d’anticipation.
 Activités
Débats à mener suivant les éléments vus dans les diffé‐
rentes parties de production orale qui en traitent dans le
manuel.
Lecture 5 → p. 170
 Objectifs de la lecture et justification du
choix de l’extrait
Maintenir l’intérêt de la lecture : le passage montre le
héros une fois qu’il a franchi le pas, sans l’autorisation de
ses parents et qu’il côtoie les lutteurs.
 Déroulement de la séance
Avant la séance : les élèves auront lu le passage et préparé
par écrit les questions sur les techniques du récit et les
activités 1. et 2.
93
L’Appel des arènes ‐ Lecture suivie
Pendant le cours :
1. Rappel des épisodes précédents. Travail oral collectif
conduit par le professeur.
2. Lecture silencieuse du texte puis lecture à haute voix
par le professeur ou les élèves.
3. Examen du texte : correction collective orale des
questions.
4. Correction écrite au tableau des activités à partir des
propositions des élèves.
Indications du travail à faire : lecture du dernier extrait et
préparation écrite des activités.
 Corrigé des questions et des activités
Le cadre et les personnages
1. La scène présente un nouveau personnage, Malaw un
lutteur.
2. Tonnerre est un adversaire futur.
3. « Tu seras mon garçon‐fétiche, c’est‐à‐dire que tu seras
le témoin de mes contacts avec les forces invisibles de l’air
et de l’eau. Ensemble, nous communierons avec la terre.
Ensemble, nous implorerons le ciel. Tu porteras mon sac
et tu m’aspergeras de liquides bénis dans le secret des
nuits. »
Le drame
4. « Avec Malaw, il a exploré les forêts denses d’énigmes,
de symboles et de mystères. L’oreille constamment aux
aguets, il a essayé de déchiffrer le message codé des
forces de la nuit. » C’est tout un monde caché, un monde
de symboles qui est découvert.
5. Les parents ne connaissent pas exactement son activité.
6. Cela n’est pas dit, mais les parents veulent éviter que
leur fils ne soit au courant des combats.
7. Au collège, entre deux cours, il va voir Monsieur Niang
dans sa classe. Celui‐ci lui fait le compte rendu des com‐
mentaires radiodiffusés et lui donne à lire les articles de
presse. Ils passent de longs moments à énumérer les rai‐
sons qui font que Malaw sortira victorieux du combat.
8. « Lorsqu’il n’a trouvé dans la chambre qu’un lit vide
même pas défait, il a reçu un coup de massue sur la tête.
L’idée que son fils est parti pour toujours l’a effleuré et a
provoqué en lui une grande détresse. Il s’est laissé tomber
dans le lit pour retrouver ses esprits. Ensuite, il s’est préci‐
pité dans le salon : point de clef dans les tiroirs de la
commode. »
9. Question libre d’anticipation.
Activités
Les deux activités visent à chercher les messages de vie
dont sont porteuses la lutte sénégalaise et la tauromachie.
Sur la tauromachie, on peut commencer par :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tauromachie.
Lecture 6 → p. 172
Objectif de la lecture et justification du
choix de l’extrait
Faire comprendre et apprécier les qualités de cet extrait
en tant que proche du dénouement du roman.
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Apostrophe 4e L’Appel des arènes ‐ Lecture suivie

Il s’agit d’un texte très près des dernières lignes du roman. 5. Outre sur Malaw, la scène est centrée sur Ndiogou, qui
assiste à tout et est témoin du triomphe de Malaw.
 Déroulement de la séance
Avant la séance : les élèves auront lu le passage et préparé Le drame
par écrit les activités. 6. Il comprend peu à peu la passion de son fils en voyant
Pendant le cours : l’ambiance.
1. Rappel des épisodes précédents. Travail oral collectif 7. D’autant que des gens « importants » sont dans le pu‐
conduit par le professeur. blic, le médecin Sae, pourtant longtemps en France, et
2. Lecture silencieuse du texte puis lecture à haute voix Monsieur Gartinet un professeur d’université, réputé
par le professeur ou les élèves. pourtant pour son racisme.
3. Examen du texte : correction collective orale des 8. Il comprend alors la noblesse de ce spectacle qui trans‐
questions. cende les différences sociales et ethniques.
4. Correction écrite au tableau des activités à partir des 9. On peut imaginer une réconciliation avec les parents qui
propositions des élèves. vont à présent considérer d’un autre œil la passion de leur
fils.
Corrigé des questions et des activités
Activités
Le cadre et les personnages
Le roman d’initiation (ou d’apprentissage, ou de forma‐
1. Malaw et Tonnerre. tion) est un roman qui raconte la manière dont une jeune
2. Les arènes sont surchauffées. On parle aussi d’« un raz‐ personne franchit des étapes de sa vie pour parvenir à
de‐marée de vivats ». l’âge adulte. L’Éducation sentimentale de Flaubert en est
3. « Malaw oriente une corne garnie de cauris vers les un bon exemple, ainsi que Le Rouge et le Noir de Stendhal.
autres points cardinaux. Après cela, il jette sept pierres David Copperfield, de Dickens, également. Mais dans la
vers le couchant, avec une très grande énergie. Ensuite, il littérature de jeunesse, Harry Potter est le plus célèbre des
s’assied et un garçon lui verse le contenu d’une bou‐ ouvrages récents.
teille. » En littérature africaine, L’Aventure ambiguë de Cheikh
Tonnerre s’embaume d’encens. Amidou Kane, L’Enfant de Camara Laye sont aussi de bons
Nalla accompagne Malaw. exemples.
4. Malaw remporte le combat, c’est une victoire facile en
une « fraction de seconde ».

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