Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Situation du passage
Ce chapitre I du conte philosophique CANDIDE OU L’OPTIMISME représente l’incipit de
l’œuvre (le tout début).
Il assure la fonction de mettre le lecteur dans le contexte du récit en informant sur des éléments
essentiels : le cadre spatio-temporel du récit, les personnages, le thème, le registre ainsi que le
genre auquel appartient le texte.
Identification du passage
Genre : l’incipit d’un conte philosophique
Œuvre : Candide ou L’Optimisme
Auteur : Voltaire (François-Marie Arouet)
Date de publication : 1759
Siècle : XVIIIème
Type de texte : narratif-descriptif (à visée argumentative ?)
Focalisation : 0 (le narrateur connaît les soupçons des domestiques sur la bâtardise et
l’origine de candide. Il sait que candide trouve la jeune fille belle quoiqu’il ne prit jamais la
hardiesse de le lui dire. Il s’agit d’un narrateur omniscient)
Personnages :
- Candide : un jeune homme doux et droit, naïf (ce qui lui vaut son surnom), sans doute
le bâtard de la sœur du baron. Il est fasciné par tout ce que Pangloss lui raconte.
- Pangloss : « philosophe » qui considère que tout ce qui arrive dans le monde a une
cause et est juste.
- Cunégonde : fille des barons et amoureuse de Candide. Elle est ronde et attirante.
- M. le baron, Madame la baronne, leur fils.
Les personnages
- Candide se réduit à la candeur, Cunégonde à la sensualité, M le baron à l’orgueil et
Pangloss au bavardage.
- Le baron représente la politique et l’aristocratie et Pangloss l’idéologie et la philosophe
de cet univers : les discours de Pangloss sont interminablement longs et ne reposent sur
aucune logique apparente.
L’espace
Le château de Thunder-ten-tronckh (en Westphalie- Allemagne). Représente l’espace de
l’action de conte.
Le temps
Un passé imprécis toutefois la présence des personnages tel que le baron laisse entendre qu’il
s’agit d’un temps où les inégalités sociales étaient encore de mise, la caste nobiliaire avait aussi
son poids (XVIIIème siècle-)
Les indices du genre (un conte)
La formule il y avait, rappelle de début des contes de fée, le château est le décor par excellence
du bonheur et des aventures extraordinaire. L’usage des superlatifs implique un univers de
perfection qui échappe à nos lois habituels, l’absence des indications temporelles souligne
l’atemporalité du conte.
-Le ton ironique domine dans de passage : Car son château avait…, il s’agit d’une fausse
explication basée sur l’évidence. Rien ne distingue ce château des autres habitations. C’est une
façon de dévaloriser le baron.
-Le registre ironique est mis au service de la satire : le recours à l’ironie permet de ridiculiser
la puissance du baron et de Pangloss. C’est une arme pour contester le pouvoir de l’aristocratie
et de la philosophie optimiste.
Consigne :
À la manière de voltaire, critiquez un phénomène de société (le chômage, la
superstition, la violence, la discrimination…) à travers les procédés de l’ironie.