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Institut National des Sciences Comptables et de l'Administration d’Entreprises

Techniques du commerce extérieur


(Les avaries maritimes : communes et particulières)

Présenté par :
Andriatiana, RAKOTO (M.)
Les avaries maritimes
 Malgré tous les progrès enregistrés dans le domaine de la
navigation maritime, le voyage par mer comporte
nécessairement différents risques (casse, mouille, naufrage,
échouement…).

 Théoriquement, l’ensemble des risques subis au cours d’une


opération de transport est connu sous le vocable de « avaries
dommages ».

 La notion d’avarie prend un sens différent d’un mode de


transport à l’autre, notamment, pour ce qui concerne la nature
même des dommages, la responsabilité du transporteur et
enfin la prise en charge des réparations.
Les avaries maritimes
 En matière de transport terrestre par exemple, les dommages qui
surviennent à une chose à la suite d’un incident sont à la charge de celui qui
possède la chose sinistrée conformément à la formule latine du « res perit
domino » (*).
 Au cours du transport, le transporteur, détenteur de la marchandise avariée,
est donc présumé responsable et prend seul, en sa charge, la réparation des
dommages.
 Sa responsabilité n’est dégagée que s’il parvient à prouver qu’il a pris toutes
les précautions nécessaires pour que les marchandises arrivent en bon état.

(*) L'adage « res perit domino » est relatif au transfert des risques dans les contrats ayant un effet translatif (contrat de vente,
donation…).
Cela signifie que si la chose a péri, ce sera au propriétaire de celle-ci d'en supporter la perte.
Ainsi, le transfert de propriété est lié avec la charge du risque de la perte de la chose transférée.
En principe, le transfert de propriété s’effectue dès l’échange des consentements, de sorte que l’acquéreur se trouve
propriétaire du bien même s’il n’y a pas eu de livraison effective du bien de celui-ci.
Il est cependant courant qu’une clause soit insérée, particulièrement pour un contrat de vente à distance, afin de faire peser les
risques sur le vendeur jusqu’à la livraison effective du bien.
Les avaries maritimes
 En droit maritime, au contraire, s’il existe des dommages qui sont soufferts
seulement par le détenteur d’une chose, il peut également se trouver des
dommages qui sont endossées par toutes les personnes impliquées dans le
voyage par mer.

 La responsabilité du transporteur n’est donc pas mise en jeu dans tous les cas.

 Le droit maritime, accorde à l’avarie un sens beaucoup plus large. La notion


d’avarie maritime intègre non seulement les dommages matériels au navire et à
sa cargaison, mais aussi et surtout certaines dépenses accidentelles engagées
pendant le voyage en faveur du navire et/ou de sa cargaison.

 Ainsi selon les cas, les avaries maritimes peuvent se décliner en deux classes :

Classe 1 : les avaries simples ou particulières ;


Classe 2 : les avaries grosses ou communes.
Les avaries maritimes
A- Les avaries simples ou particulières

 Ce sont les dommages uniquement soufferts par le propriétaire de la marchandise. Il


supporte seul les charges de réparation ou d’entretien des marchandises avariées.

 Il s’agit :

 Au cours du transport : de vol, casse, perte de qualité ou de quantité due au désarrimage,


souillure, imprégnation, odeur par contact ou voisinage avec d'autres marchandises,
détériorations de toutes formes résultant de l'humidité des cales, vol, etc. ;

 Au cours des opérations de manutention (Chargement à bord, manipulation en cale,


déchargement, transbordement, etc.): des casses, chutes d’objets, salissures,
détérioration de l’emballage…

 Dans la suite, il sera question de mettre en lumière quelques aspects théoriques et


juridiques de la notion « d’avarie commune » au sens du droit du transport maritime.
Les avaries maritimes
B- Approche conceptuelle de la notion « d’avarie commune »

 Cette notion regroupe deux termes différents : avarie et commune.



 De façon générale, le dictionnaire encyclopédique WIKIPEDIA définit « l’avarie » comme
toute espèce de détérioration survenue à des objets.

 L’adjectif « commun(e) », quant à lui, se dit de quelque chose qui se rapporte à tous ou à
plusieurs.

 Littéralement, on peut donc définir « l’avarie commune » comme toute espèce de


détérioration survenue à des objets et se rapportant à tous ou à plusieurs.

 Dans le strict sens du transport maritime, cette définition n’est pas tout à fait satisfaisante.
On pourrait donc plus tôt retenir que « l’avarie commune » est une règle exclusive du droit
maritime, qui a pour but de répartir entre les propriétaires du navire et de la cargaison, les
sacrifices (dommages ou dépenses), résultant de mesures, volontairement, raisonnablement
et utilement, prises par le capitaine d’un navire pour le salut commun lors d’un voyage.
Les avaries maritimes
C- Les conditions de l’avarie commune
 Pour qu’une avarie maritime puisse être qualifiée « d’avarie commune », il faut qu’il
y ait :
 Un danger réel : c’est-à-dire un évènement mettant en péril le voyage ;
 Un sacrifice volontaire : c’est-à-dire l’abandon d’une partie des marchandises ou de
l’équipement du navire, des dépenses extraordinaires…;
 Un intérêt commun : c'est-à-dire la recherche du salut de la propriété de tous les
intéressés au voyage ;
 Un résultat utile : c'est-à-dire que, en fin de compte, au moins une partie de la
cargaison ou le navire doit être sauvé.
 Si une seule de ces conditions n’est pas respectée, un sinistre quelconque ne peut
être qualifié « d’avarie commune ».
 Les dommages aux marchandises seront alors tous qualifiés « d’avaries
particulières ».
 Au sens légal, la couverture contre l’avarie commune découle d’une disposition
contractuelle du titre de transport – le contrat d’affrètement ou le connaissement - ,
qui renvoie aux règles d’York et d’Anvers dont la dernière édition date de juin 2004.
Les avaries maritimes

D- la mise en place d’une couverture contre l’avarie commune

Il existe deux principaux modes d’assurance des marchandises en transport maritime :

 L’assurance Franc d’Avaries Particulières (Fap sauf…) ;


 L’assurance Tous Risques.

Ces deux types de garanties en assurance maritime sont plus clairement expliqués dans
l’article : Assurance du transport principal. Bien évidemment, les parties sont libres de
convenir de modes hybrides sur la base de closiers types mis à leur disposition et en fonction
des spécificités de leurs activités.

Bien que fondamentalement différentes l’une de l’autre, du point de vue de l’étendue des
couvertures offertes, ces deux formules d’assurance prennent néanmoins en charge, et ce dans
les mêmes conditions, le risque « d’avaries communes ».

Ainsi, pour se prémunir contre tout risque d’avaries communes, il suffit de souscrire une police
d’assurance en « FAP sauf… » ou « Tous Risques » lors de tout transport effectué par voie
maritime.
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Les avaries maritimes

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