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L'avarie commune constitue une dérogation à ce principe :
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Il s'agit donc d'un mécanisme de répartition, entre
le navire et les biens chargés à bord au moment de
l'événement, des conséquences financières
résultant d'une dépense ou d'un sacrifice fait pour
sauver l'ensemble de l'expédition.
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§1. Droit marocain
§2. Règles d'York et d'Anvers
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Les articles 310 à 332 du Code de commerce
maritime de 1919.
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En 1864, un congrès international, tenu à York, a fixé
onze règles applicables en matière d'avarie
commune. Ces règles ont été modifiées et
complétées lors d'un second congrès tenu à Anvers
en 1877.
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Selon la doctrine traditionnelle, pour qu'il y ait
avarie commune, quatre conditions doivent exister
simultanément. Il faut :
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Pendant longtemps, il a été soutenu que le
sacrifice devait produire un résultat utile.
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Pour qu'il y ait avarie commune, il faut un
sacrifice (ou une dépense) exceptionnel que
le transporteur, par l'intermédiaire de son
capitaine, n'aurait pas engagé dans des
conditions normales d'exploitation.
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Exemple: la Règle VII d'York et d'Anvers stipule
que le dommage causé à toute machine et
chaudière d'un navire échoué dans une position
périlleuse par les efforts faits pour le renflouer,
sera admis en avarie commune « lorsqu'il sera
établi qu'il procède de l'intention réelle de
renflouer le navire pour le salut commun au
risque d'un tel dommage ».
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Pour être constitutif d'une avarie commune, le sacrifice doit être fait,
ou la dépense exposée, intentionnellement et raisonnablement pour le
salut commun (Règle d'York et d'Anvers, Règle A).
Si les biens engagés dans le voyage étaient déjà perdus à raison d'une
avarie quelconque, ils ne peuvent, à l'évidence, être considérés comme
ayant été sacrifiés.
De même, l'abordage, en tant que tel, n'est pas une avarie commune.
C'est une avarie particulière affectant le navire. C'est seulement
lorsque l'abordage compromet la sécurité du navire et de la cargaison
et que le capitaine décide, en conséquence, de faire appel à un
remorqueur, qu'il peut y avoir lieu à avarie commune.
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Il est nécessaire que le danger soit réel.
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Les avaries communes sont classées en deux
catégories selon qu'elles consistent en un
dommage causé à la cargaison ou au navire,
ou qu'elles s'analysent en une dépense faite
par le capitaine dans l'intérêt de tous.
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Il s'agit de dommages causés volontairement tant à la
cargaison, qu'au navire, ainsi :
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Ce sont les dépenses engagées par le capitaine pour
le salut commun de l'expédition maritime telles que :
frais de renflouement, frais de remorquage, frais de
relâche, salaires et frais de nourriture de l'équipage
lorsque ces frais ont été exposés à la suite d'un
événement exceptionnel.
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Pour déterminer la contribution de chacun, un
dispacheur (average adjuster), encore appelé «
expert répartiteur », habituellement nommé par
l'armateur, mais qui peut également être désigné
judiciairement, établit deux masses :
l'une active ou créancière, constituée par les
dommages subis par les marchandises et le
navire ainsi que les dépenses faites dans l'intérêt
commun ;
l'autre, passive ou débitrice, qui comprend les
biens qui ont été sauvés et qui auront à
supporter le paiement.
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C'est le montant des dépenses et dommages
à répartir. Elle comprendra les:
Avaries dommages à la cargaison;
Avaries dommages au navire.
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Elle représente la valeur sauvée et détermine
quels sont ceux qui doivent contribuer et le
montant de leurs contributions. Elle
comprendra :
La valeur nette de toutes les marchandises;
La valeur du navire et du fret au jour de la fin
de l'expédition.
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