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Dirigé par :
Mr. HOCINE Nadjib
Mr. BOUABBA Mahdi Mr. MAKSEN Sémir-Tarek
Maître-assistant « A »
Je dédie ce travail :
A mon Père, qui a su me donner les bases nécessaires
pour affronter la vie, et à qui je dois simplement tout ;
Mes dédicaces vont aussi à ma chère Mère, la plus
courageuse des femmes, que je respecte et j’adore ;
A mes frères, ma petite sœur, et à toute ma Famille ;
A toute la Promotion EISN3/CLC (2017) ;
Et, à toutes les personnes qui ont contribué de près ou de
loin pour l’élaboration de ce modeste travail ;
En fin, Je dédie ce travail à tous les marins du monde.
Merci.
Nadjib
i
Dédicace
Je dédie ce travail :
Mahdi
ii
Remerciements
Merci
iii
Liste des abréviations et acronymes
iv
HSC Code High-Speed Craft Code.
HSSC Harmonised System of Survey and Certification.
IMDG Code International Maritime Dangerous Goods Code.
IS Code International Code on Intact Stability, 2008.
ISM Code International Safety Management Code.
ISPS Code International Ship &Port facility Security Code.
JB Jauge Brute.
JORADP Journal Officiel de la République Algérienne Démocratique et Populaire.
KGC La hauteur métacentrique transversale du navire au-dessus de la quille…..
.. avant le levage du colis corrigé pour les surfaces libres données en mètres (m).
KGC * La hauteur métacentrique transversale du navire au-dessus de la quille … ..
… pendant le levage, corrigé pour les surfaces libres données en mètres (m).
KM * La hauteur métacentrique du navire au-dessus de la quille pour le déplacement
….. avec la charge suspendue en mètres (m).
L La longueur de la soudure en mètres (m).
LL66 International convention on Load Lines, 1966.
Lpp Longueur entre perpendiculaires.
LSA Code Life-Saving Appliances Code.
M Masse.
m Mètres.
m3 Mètres cube.
Ma Le moment anti-gîte requis pour soulever le colis.
MARPOL Marine Pollution.
Mc La masse du colis en tonnes [t].
MEPC Marine Environment Protection Committee.
ML Moment de flexion à l’extrémité gauche.
mm Millimètres.
mmax Charge maximale en tonnes.
MMSI Maritime Mobile Service Identity.
MR Moment de flexion à l’extrémité droite.
Ms La masse de palonnier(s) en tonnes [t].
MSC Maritime Safety Committee.
MSL Maximum Securing Load.
MWS Marine Warranty Surveyor.
v
OilPol International Convention for the Prevention of Pollution of the Sea by Oil, 1954.
OIT Organisation Internationale du Travail.
OMCI Organisation Maritime Consultative Internationale.
OMI Organisation Maritime Internationale.
ONU Organisation des Nations Unies.
OOG Out of Gauge.
P La masse du colis à soulever en tonnes [t].
P La masse du colis en tonnes (t).
P Point pivot.
P&I Clubs Protection & Indemnity Clubs.
PEL Port En Lourd.
Q la masse partielle de la flèche de la (des) grue (s) en tonnes [t]
q Le niveau de la position de la grue en poste de mer en mètres (m).
Q La masse partielle de la (des) grue (s) en tonnes (t).
r Niveau de la position de palonnier de levage en poste de mer en mètres (m).
R Masse totale du matériel de levage (poutres, épandeurs…etc.) en tonnes [t].
R La masse totale des engins de levage (épandeurs, élingues) en tonnes (t).
S La distance verticale entre les points de levage du colis et le palonnier.
S La masse de l'eau dans les ballasts anti-gîte à déplacer en tonnes [t].
SGS Système de Gestion de la Sécurité.
SMS Safety Management System.
SOLAS Safety Of Life At Sea.
SONELGAZ Société Nationale de L'électricité et du Gaz.
Spa Société par actions.
STCW International Convention on Training, Certification and Watch keeping for
.. Seafarers, 1978 as amended.
SWL Safe Working Load.
Sy Le levier effectif de l'eau de ballast S selon l'option choisie en mètres [m].
t La largeur de la soudure en mètres (m).
TEU Twenty Equivalent Unit.
TM 69 International Convention on Tonnage Measurement of Ships, 1969.
TM Tonnes Métriques.
UMS Universal Measurement System.
UDL Uniform Deck Load.
vi
UK United King dom.
UMS Unité de Mesure Standard.
UNCLOS 82 United Nations Convention on the Law of the Sea, Montego Bay, 1982.
USA United States of America.
V La distance verticale entre les points de suspension sur le palonnier et le centre
… de la suspension P du colis.
VHF Very High Frequency.
WLL Working Load Limit.
WT Wing Tank.
Z La distance verticale entre les points de levage et le centre de gravité réel C.
γ L'angle de suspension.
δ Angle que fait le câble de levage.
μ Coefficient de frottement.
φ Angle d'inclinaison du navire pendant les opérations de levage de colis lourds.
vii
Liste des figures
Figure 1 : Nombre de colis lourds transportés par les navires de la CNAN-Nord ................. 4
Figure 2 : Certification et vérification périodique ............................................................... 35
Figure 3 : Rayons de travail en fonction de la capacité de levage du navire Stidia ............ 45
Figure 4 : Angle d'inclinaison φ et angle de levage δ, risque de glissement ....................... 46
Figure 5 : Les câbles de levage pour colis lourds ............................................................... 47
Figure 6 : Les manilles de levage ........................................................................................ 48
Figure 7 : Suspension à seul crochet avec quatre élingues individuelles ............................ 49
Figure 8 : Suspension avec différentes longueurs d'écharpe (a) et (b) ................................. 49
Figure 9 : Suspensions à un seul crochet avec épandeur longitudinal ou transversal ......... 50
Figure 10 : Suspension à un seul crochet avec épandeur bidimensionnel ............................ 50
Figure 11 : Faisceau de raccordement dans un levier à double crochet ................................ 51
Figure 12 : Distance de levage et la hauteur des élingues ..................................................... 52
Figure 13 : Force suspendue H et force réelle F ................................................................... 53
Figure 14 : Dispositifs de suspension absolument stables .................................................... 53
Figure 15 : Dispositifs de suspension potentiellement instables ........................................... 54
Figure 16 : Stabilité des suspensions des sangles primaires ................................................. 55
Figure 17 : Suspension verticale secondaire avec épandeuse ............................................... 55
Figure 18 : Première option pour les opérations de ballasts anti-gîte ................................... 58
Figure 19 : Deuxième option pour les opérations de ballasts anti-gîte ................................. 59
Figure 20 : Troisième option pour les opérations de ballasts anti-gîte ................................. 59
Figure 21 : Quatrième option pour les opérations de ballasts anti-gîte ................................. 60
Figure 22 : La stabilité du navire durant l’opération de levage de colis lourds .................... 62
Figure 23 : Critères de glissement pendant le levage ............................................................ 64
Figure 24 : Moment de flexion au centre d'un panneau ....................................................... 69
Figure 25 : Moment de flexion induit par une charge sur support concentrée ..................... 70
Figure 26 : La structure interne des panneaux de cale et des panneaux d’entrepont ............ 70
Figure 27 : Les poutres en acier et poutres en bois ............................................................... 71
Figure 28 : Les forces longitudinales, transversales et verticales agissant sur un colis lourd 72
Figure 29 : Glissement, basculement et déformation du colis lourd ..................................... 73
Figure 30 : Le matériel à utiliser pour la protection des bords des colis lourds ................... 73
Figure 31 : Commettage type d'un câble de saisissage métallique ....................................... 74
Figure 32 : Chaîne de saisissage à maille longue munie d'un levier tenseur ........................ 74
viii
Figure 33 : Stoppeur plat avec fonction de serrage ............................................................... 75
Figure 34 : Saisine en demi-boucle verticale pour le saisissage des colis lourds ................. 76
Figure 35 : Le navire M/V Stidia .......................................................................................... 80
Figure 36 : Le Stator, colis lourd sur remorque à quai, port Albany, New York, USA ........ 80
Figure 37 : Organigramme de planification des opérations de levage lourd ........................ 86
Figure 38 : Le Stator suspendu et la charge appliquée sur les deux (02) grues ..................... 88
Figure 39 : Les distances transversales et longitudinales entre les poutres. .......................... 93
Figure 40 : Le facteur de charge sur les structures du navire ................................................. 94
Figure 41 : L’épaisseur des supports du colis lourd c et les distances a ............................... 94
Figure 42 : Les différentes distances entre les poutres interne .............................................. 96
Figure 43 : La première étape de chargement du stator ......................................................... 98
Figure 44 : La deuxième étape de chargement du stator ........................................................ 99
Figure 45 : La troisième étape de chargement du stator ...................................................... 100
Figure 46 : Les zones d'arrimage du colis lourd à bord du navire Stidia ............................. 102
Figure 47 : Les stoppeurs avec une plaque frontale d’une MSL de 200 KN ....................... 103
Figure 48 : Les stoppeurs avec une plaque frontale d’une MSL de 150 KN ....................... 103
Figure 49 : L’épaisseur (a) de la soudure des stoppeurs ...................................................... 104
Figure 50 : Le point d’ancrage en D-fixe soudé sur la structure du fond de cale ................ 105
Figure 51 : Levier de basculement a et le levier de stabilité b ............................................. 107
Figure 52 : Le levier anti basculement c, l’angle de fixation des chaines α ........................ 109
Figure 53 : Le saisissage du colis avec des chaines, et les stoppeurs soudés....................... 112
Figure 54 : Le déchargement du colis lourd au port de Skikda............................................ 113
ix
Liste des tableaux
x
Liste des annexes
xi
Sommaire
Liste des abréviations et acronymes…………………………………………………....... iv
Introduction……………………………………………………………………………… 01
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord du navire Stidia... 78
Conclusion………………………………………………………………………………. 114
Bibliographie…………………………………………………………………………… 120
Webographie…………………………………………………………………………… 123
Annexes………………………………………………………………………………... I
xii
Introduction
Introduction
1
Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), étude sur le transport
maritime, 2014. < http://unctad.org/ > [en ligne], (consulté le 27 décembre 2016).
2
La politique maritime algérien après la libéralisation du commerce extérieur, Mohamed Kheyar & Nourdine
Zerouklane, université de Bejaïa, département des sciences économiques, cours polycopié-licence, 2008.
1
Introduction
Participations de l'Etat (CPE), présidé par le chef du gouvernement, a décidé lors de sa réunion
du 20 Octobre 2003, la création d'une nouvelle entreprise publique économique dans le domaine
du transport maritime, baptisée CNAN Group, afin de répondre de manière plus efficace aux
nouvelles règles de commercialité régissant le marché du transport maritime algérien. CNAN
Group s'est par ailleurs organisée en filiales, telles que CNAN Nord et CNAN Med, pour
répondre et contrôler les risque encourus, maintenir une présence stratégique en méditerranée
et en mer du nord, et de garder certaines lignes essentielles aux échanges avec les pays
partenaires traditionnels concernant le commerce extérieur. La Compagnie CNAN Nord Spa
est une filiale de CNAN GROUP Spa. Elle a été créée le 02 Janvier 2005 et assure le transport
maritime de marchandises en lignes régulières à partir des ports d’Anvers (Belgique),
Hambourg (Allemagne), Bilbao, Avilès et Castellone (Espagne), Lisbonne (Portugal), Houston
(Etats-Unis) et Gemlik et Kumport (Turquie).
La compagnie CNAN Nord Spa est devenue armateur en date du 02/12/20063, et pour
s'adapter aux nouvelles exigences du marché et de lui permettre de jouer un rôle très important
dans la régulation du marché national des frets, CNAN Nord a mis en œuvre le processus de
vente des navires les plus âgés et les moins rentables, conformément aux résolutions du CPE.
Les conséquences engendrées par celles-ci sont que vingt-trois (23) navires sur les quarante-six
(46) composant la flotte propriété de la compagnie nationale, ont été vendus sur le marché
international de ventes de navires d’occasions. Les derniers navires ont été cédés durant la
période s’étalant entre 2013 et 2014.
Dans le cadre du plan de développement établi pour la période 2013-2016 de la
compagnie CNAN Nord, le Conseil des Participations de l’Etat a accordé à cette dernière, un
crédit, destiné à l’acquisition des premiers navires de moins de 05 années d’âges4, puis une
deuxième enveloppe portant sur l'acquisition de seize (16) navires à l'horizon des années, qui
viennent. Ce fond spécial a été accordé en date du 10 février 2012 par ce dernier5. Pour atteindre
les buts et missions qui lui sont assignés, notamment dans le segment principal de ses activités
(le transport maritime de marchandises), CNAN Nord Spa gère, en sa qualité d’armateur et
propriétaire, une flotte de sept (07) navires de type Général Cargo, acquis dans le cadre de son
plan de développement. Il s’agit des navires suivants6 :
3
Conformément à la résolution du Conseil de Participation de l’Etat (CPE) N° 06/71 du 16/09/2006.
4
Dans sa résolution N° 468, du 18 Septembre 2011 du conseil de participation de l’Etat (CPE).
5
Dans la résolution N° 03/132 du conseil de participation de l’Etat (CPE).
6
< URL : http://www.cnan-nord.com/presentation.php > [en ligne], (consulté le 25 décembre 2016).
2
Introduction
- M/V Saoura, M/V Constantine, M/V Stidia, M/V Tinziren, M/V Sedrata, M/V Timgad et M/V
Kherrata.
Ce renforcement de la flotte permet à l’entreprise de réaffirmer sa présence sur les lignes
traditionnelles et stratégiques en améliorant ses prestations en matière de transport.
Les zones et principaux ports desservis par les navires de la filiale CNAN Nord sont :
Les caractéristiques diverses concernant les navires cités (capacités en m3, DWT,
vitesses, etc.), et spécificités particulières sont illustrées dans le tableau, joint en annexe I.
Le marché de transporteurs de colis lourds est réputé pour être volatil, car il dépend
énormément de la demande de l’industrie, dont les armateurs des navires doivent s’adapter en
permanence aux fluctuations diverses observées concernant ce segment particulier. Cependant,
ce secteur continue de s’accroître en se basant sur les statistiques diverses, publiées par les
organismes et agences spécialisés. La CNAN Nord avec ses navires cargo général a récemment
pénétré un nouveau domaine, en l’occurrence celui du transport de colis lourds destinés à des
marchés spécifiques (transport de rotors, stators, transformateurs, etc. pour le compte
d’entreprises, sociétés ou firmes nationales).
7
Voir annexe II.
3
Introduction
20 19
transportés
15
10
6
5 5
5 4
2
0
Stidia Saoura Sedrata Constantine Kherrata Tinziren
Nom du Navire
Fig. 1 : « Nombre de colis lourds transportés par les navires de la CNAN-Nord»
Source : Auteurs, compilation statistiques, documents compagnie CNAN-Nord, 2016.
En 2015, la CNAN-Nord a transportée dix-huit (18) colis lourds, et vingt-trois (23) sont
transportés durant l’année 2016. Une augmentation nette de 12,2 % du nombre de colis lourds
transportés est observée pour la période considérée. Un total de quarante-un (41) colis lourds
transportés en espace d’une (01) année et six (06) mois, soit une moyenne de deux (02) colis
par mois.
La définition précise d’un navire transportant les colis lourd varie suivant les institutions
académiques et professionnelles. Une définition courante est celle « d'un navire spécialement
conçu pour le transport de chargements lourds ou encombrants »8. La présence de grues peut
être facultative. Il ne faut pas confondre ces navires avec les grues flottantes ou les navires de
forage offshore, qui sont équipés de grues à haute capacité, capables de lever entre 1 000 et 14
000 tonnes. Il n'existe pas de dénomination officielle en français pour ces navires. On rencontre
ainsi selon nos recherches documentaires, les termes de « transporteur de colis lourds »,
« bâtiment transporteur de charges lourdes », mais le terme anglais « heavy-lift », reste très
fréquemment employé selon les ouvrages spécialisés consultés. La revue des définitions fait
également ressortir la mention « pièces hors gabarit (O.O.G) 9». Les navires conventionnels
sont nés d'une évolution du cargo polyvalent, et équipés de grues à haute capacité, qui ont une
capacité de levage pouvant atteindre 800 tonnes pour les plus puissantes. Les navires récents
8
Définition retenue par le centre de formation professionnel CNAM,< http://transport.cnam.fr/medias/fichier/11-
maritime_1418676707139-pdf >, [en ligne], (consulté le 21 décembre 2016).
9
O.O.G : Out of Gauge, pièces hors gabarit, correspondent généralement à des pièces détachées de grandes
machines (éoliennes, machines industrielles, systèmes de production, grues, plates-formes pétrolières,
locomotives, brûleurs, etc.).
4
Introduction
ont quasiment tous des grues à mât rotatif. De nombreuses grues sont contrôlées électriquement
et non hydrauliquement, afin d'empêcher de dépasser les limites et de pouvoir contrôler deux
(02) grues en même temps. Ces navires possèdent également une grande variété d'élingues,
ainsi que des chaînes et sangles pour arrimer la cargaison. Pour la définition de cargaisons
lourdes ou encombrantes10, les lexiques et formes énoncées sont variées et vagues .On peut
définir ces derniers comme, tout type de marchandises de masse indivisible relativement
lourdes, ou hors gabarit (encombrantes). Ces marchandises peuvent être :
Des réclamations sont des effets à considérer par les parties impliquées dans le transport.
Les opérations de chargement et de déchargement des colis lourds sont des exemples concrets
où la gestion des risques est partie intégrante du système pour en mesurer les effets, car
l’endommagement ou la perte de ce type de cargaison font encourir des pertes colossales pour
ces dernières, vu les sommes colossales que ces cargaison peuvent engendrer, sans oublier les
atteintes à la sécurité du navire, de l’équipage et à l’environnement. L’amélioration de la
sécurité des opérations relatives à l’exploitation des colis lourds, tout en tenant compte des
aspects réglementaires et techniques, permettant un renforcement de la formation en la matière
sont les axes retenus. Notre modeste travail et contribution consistent en un aperçu sur l’arsenal
juridique régissant notre thématique, ainsi que les outils et méthodes conçus par les experts pour
un assujettissement et arrimage conforme aux standards internationaux. On essayera de mettre
sous la lumière, l’exploitation des navires général cargo, et en particulier ceux relatifs aux
transports des colis lourds. Par conséquent, on soulèvera les problématiques suivantes :
Pourquoi une attention particulière est-elle nécessaire pour le transport des colis
lourds et quelles sont les méthodes et techniques retenues, conformément aux
règles et règlements en vigueur ?
10
Cargaisons encombrantes : marchandises ou de biens de gros volumes ou de grandes dimensions, non
empilables.
5
Introduction
Quelles sont les étapes de chargement et mesures dont l’exploitant doit en tenir
compte pour éliminer les sources de danger et assurer la sécurité du navire, de
l’équipage et de l’environnement ?
6
Chapitre I
La réglementation en matière de transport
des colis lourds
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
11
Standard : Élément de référence, règle fixée pour définir ou évaluer un produit, une méthode de travail, une
quantité à produire, le montant d'un budget (selon le CNRTL Français).
12
OMI : Organisation Maritime International, agence spécialisée de l’ONU, dont le siège est à Londres.
13
Auxiliaires de transport : intervenants ou intermédiaires spécifiques qui ont comme mission principale d'établir
une liaison entre les transporteurs et les chargeurs, exemples (Le transitaire, le consignataire, manutentionnaire ou
acconier, courtier maritime, etc.).
8
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
La Convention des Nations Unies sur le Droit de la mer dite « de Montego Bay, 82 » ou
UNCLOS 82 vient par conséquent poser un ensemble de règles de conduites, droits et
obligations envers les « usagers des mers ».
La connaissance des ingrédients de cette convention, exige que les règles s’appliquent
et protègent les utilisateurs. Elle est le fruit d’un travail et consensus international sur ce sujet
sensible et propice aux contentieux, un peu comme le serait un « mur de clôture » ou barrière
de protection entre belligérants.
1.1.1 Historique
14
UNCLOS: United Nations Convention on the Law of the Sea, Montego Bay, 10 Décembre 1982. Cet instrument
a été ratifié par l’Algérie en date du 22 janvier 1996 par le décret n° 96-53. < URL: www.joradp.dz > [en ligne],
(consulté le: 20 Avril 2017).
15
Louis Le Fur : juriste français et professeur à la faculté de droit de l'université de Paris, connu pour sa thèse de
doctorat intitulée « État fédéral et confédération d'États », Paris, 1896.
16
Résolution adoptée par l’assemblée générale de l’ONU au cours de sa vingt-huitième session le 16 novembre
1973.
17
L’Assemblée générale est le principal organe délibérateur, décisionnaire et représentatif des Nations Unies.
9
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
la même période. Ils ont été conclus à New York le 10 décembre 1982, par la signature de la
convention des nations unies sur le droit de la mer à Montego Bay, située en Jamaïque.
La convention de Montego Bay se divise en dix-sept (17) parties et neuf (09) annexes.
On peut distinguer deux (02) grandes parties distinctes, comme ce qui suit :
• Les onze (11) premières traitant des questions relatives aux espaces maritimes19.
• Les autres concernent les relations entre les États, l’exploitation des ressources et
espaces marins.
Les navires évoluent dans un espace soumis au droit international. Chaque État est libre
d'accorder sa nationalité. Il fixe les conditions d'immatriculation des navires selon l’article 91
du dit instrument. Les obligations des États du pavillon sont nombreuses et définies dans la
convention de Montego Bay, complétée par des conventions internationales de l'Organisation
Maritime Internationale (OMI). L'État du pavillon exerce un contrôle administratif, technique
et social comme formulé dans les articles 92 à 94. Il a également juridiction exclusive sur ses
10
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
navires naviguant en haute mer. Tout navire ayant plusieurs pavillons est considéré comme
n'ayant pas de nationalité. Il est judicieux de rappeler que l’article 94 fixe les obligations de
l’État du pavillon, impose la tenue d’un registre maritime pour les navires battant son pavillon
en exerçant sa juridiction et prenant toutes les mesures nécessaires en vue d’assurer la sécurité
en mer.
20
La convention SOLAS relative à la sécurité de la vie humaine en mer est un des piliers fondamentaux en matière
de la sécurité maritime.
21
Convention sur le règlement international de 1972 pour prévenir les abordages en mer. Adoptée le 20 octobre
1972 et entrée en vigueur le 15 juillet 1977.
11
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
nouvelle version à jour, compte tenu des nouveautés technologiques existantes durant cette
période. Ce fut la première grande épreuve pour l’OMI. La SOLAS de 1974, dont la conférence
a rassemblé soixante et onze (71) pays. Pour la première fois, la convention fonctionne sur le
principe d'accord tacite22. Cette dernière a été adoptée le 1er novembre 1974 au sein de
l'Organisation Maritime Consultative Internationale (OMCI), devenue par la suite Organisation
Maritime Internationale (OMI). La SOLAS 74 est entrée en vigueur le 25 mai 1980 et a été
amendée de nombreuses fois par la suite. Et comme le meilleur canot de sauvetage sera toujours
le navire lui-même et que l'évacuation doit-être l'ultime solution, la convention SOLAS 2010,
23
telle que modifiée et adoptée, a mis en exergue la notion de « Safe Return to Port ». Cette
règle ne s'applique qu'aux navires à passagers construits après 2010 et mesurant plus
de 120 mètres. Le but est qu'après une avarie, le navire puisse rejoindre un port par ses propres
moyens sans assistance et aide extérieure.
Les États des pavillons des navires ont l’obligation de vérifier si les navires battant leurs
pavillons respectent bien les normes SOLAS. Cela se fait au travers de vérifications et contrôles
de certificats prévus par l’instrument et qui prouvent la conformité des navires aux normes et
exigences internationales. Cette conformité aux obligations est très importante car tout navire
peut subir une inspection par un gouvernement qui n'est pas le sien s'il est clairement sur son
territoire.
22
Elle entre automatiquement en vigueur à une certaine date si un nombre convenu des membres n'a pas manifesté
son désaccord à cette date.
23
Adoptée par le comité de la sécurité maritime (MSC) lors de sa quatre-vingt-deuxième (82) session en décembre
2006. < URL: www.imo.org > [en ligne], (consulté le: 5 Avril 2017).
12
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
Ce qui nous concernera le plus dans cette convention par rapport à la thématique de
notre mémoire, sont les précautions à prendre lors du transport de marchandises, ainsi que les
façons sûres de les arrimer et saisir conformément aux exigences réglementaires et techniques.
Le transport de marchandises dangereuses sous forme de paquets ; et toutes les
réglementations concernant leurs marquage selon le code IMDG, ainsi que la gestion pour la
sécurité de l’exploitation des navires, en se basant sur l'utilisation du code ISM pour prévoir
et réaliser un chargement de colis lourds.
Dans le chapitre VI, partie A règle 1, la convention stipule que chaque gouvernement
contractant doit veiller à ce que des renseignements pertinents soient fournis sur les cargaisons
ainsi que sur leur arrimage et leur assujettissement, spécifiant notamment les précautions
nécessaires à la sécurité du transport de telles cargaisons26.
24
Code international de la gestion de la sécurité établie par l’OMI à Londres (dernière édition 2014).
25
Safety for High-Speed Craft (HSC Code), adopté par la résolution MSC 36 (63) en mai 1994 et entré en vigueur
le 1er janvier 1996.
26
Dispositions des parties A et B du chapitre VI, SOLAS 74, telle que modifiée et complétée.
13
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
27
Renseignements sur la cargaison, section 1.9 chapitre I du Recueil de règles pour la sécurité de l'arrimage et de
l'assujettissement des cargaisons (Code CSS).
28
Convention internationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS 74), article VIII, dont
l’intitulé est « Amendements ».
14
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
structure du navire et maintenir une stabilité suffisante pendant toute la durée du voyage. Celles-
ci sont des éléments fondamentaux à prendre en charge avant toute opération.
Aussi, des précautions appropriées nécessitent une attention particulière lors du
chargement et du transport des engins de transport à bord des navires rouliers. Notamment en
ce qui concerne les dispositifs d’assujettissement29 à bord de tels navires et sur les engins de
transport, ainsi que la résistance des points de fixation et des saisines. La connaissance parfaite
des charges de rupture et limites d’utilisation pour les points de fixation ou d’ancrage est
essentielle pour en garantir la conformité aux exigences réglementaires et technique.
La charge maximale d'assujettissement est la capacité de charge admissible d'un
dispositif utilisé pour assujettir la cargaison à un navire. La charge maximale de sécurité
Maximum Securing Load (MSL) peut être utilisée à la place de la charge maximale
d'assujettissement aux fins d'assujettissement. À condition qu'elle soit égale ou supérieure à la
résistance définie par cette dernière.
L’exploitant du colis lourds doit porter soins et prendre toutes les mesures nécessaires
pour se conformer aux exigences en matière de protection de la vie humaine, des biens, des
infrastructures et de l’environnement. A cet effet, des questions doivent être posées par les
exploitants et résolues avant toute opération.
29
Sont tous les dispositifs fixes et portatifs, qui sont utilisés pour assujettir et soutenir les unités de charges, surtout
ceux relatifs aux cargaisons diverses et engins de transport.
30
UK P&I club, How to safely load, stow, secure and discharge heavy lifts & project cargo, Allianz Global
Corporate & Specialty Allianz, Munich, Allemagne, 2014, p.5.
15
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
31
SOLAS 74 comme modifiée et complétée dans son chapitre II-2 sur la construction, prévention, détection et
extinction de l'incendie selon la règle 3 énonçant les définitions pertinentes relatives aux structures du navire,
espaces à cargaison, les divers locaux à bord, matériaux utilisés, pont exposé, etc.
32
Rapport détaillé contenant les faits de l’évènement.
33
SOLAS 74, édition 2014, chapitre IX/1.2 : la compagnie désigne le propriétaire du navire ou tout autre organisme
ou personne, telle que l’armateur-gérant ou l’affréteur coque nue, auquel le propriétaire du navire a confié la
responsabilité de l’exploitation du navire et qui, en assumant cette responsabilité, a accepté de s’acquitter de toutes
les tâches et obligations imposées par le code international de gestion pour la sécurité de l’exploitation du navire.
16
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
La convention LL66 a été conclue le 5 avril 1966 à Londres. L’Algérie a adhéré au dit
instrument le 4 octobre 1976, et entrée en vigueur, le 4 janvier 1977.
La première convention internationale sur les lignes de charge, adoptée en 1930, était
fondée sur le principe d'une flottabilité de réserve, même s'il était reconnu alors que le
franc-bord devrait également assurer une stabilité suffisante et éviter toute fatigue excessive de
la coque due à une surcharge du navire.
La présente convention s’applique aux navires immatriculés dans les pays dont le
gouvernement est un gouvernement contractant, dans les territoires auxquels s’étend la présente
convention selon son article 32. Les navires non immatriculés battant pavillon d’un état dont le
gouvernement est un gouvernement contractant doivent appliquer également celle-ci. Ces
dispositions générales s’appliquent aux navires effectuant des voyages internationaux.
Cette présente convention ne s’applique pas aux navires de guerre, navires neufs ≤ 24
mètres, aux navires existants d’une jauge brute inférieure à 150 tonneaux, aux yachts de
plaisance ne se livrant à aucun trafic commercial et aux navires de pêche.
Des dispositions sont prévues dans la convention internationale de 1966 sur les lignes
de charge, adoptée par l'OMI, pour déterminer le franc-bord des navires au moyen de calculs
tenant compte du compartimentage et de la stabilité après avarie34. Les règles énoncées tiennent
compte des risques auxquels les navires pourraient être exposés dans différentes zones et
saisons. L'annexe technique contient plusieurs mesures de sécurité additionnelles concernant
les portes, les sabords de décharge, les écoutilles et un certain nombre d'autres éléments. Ces
34
La stabilité après avarie est traitée dans le chapitre II-1 de la convention SOLAS 2014, telle que modifiée et
complétée. Aussi, cette partie illustre les exigences en matière de gestion de la stabilité, en particulier la règle 19,
imposant aux exploitants des renseignements pour la maitrise des avaries en cas de situation critique ou d’urgence
soient disponibles en permanence, ainsi que tous les plans s’y référant. Des mentions claires des portes étanches à
l’eau. « Les prescriptions relatives à la stabilité après avarie des parties B-1 à B-4 s'appliquent aux navires de
charge d'une longueur (L) égale ou supérieure à 80 m, et à tous les navires à passagers, quelle que soit leur
longueur, mais ne s'appliquent pas aux navires de charge qui s'avèrent satisfaire aux règles de compartimentage
et de stabilité après avarie prévues dans d'autres instruments élaborés par l’Organisation ».
17
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
mesures ont principalement pour objet d'assurer l'étanchéité à l'eau des structures du navire au-
dessous du pont de franc-bord. Toutes les lignes de charge assignées doivent être marquées au
milieu du navire de chaque côté de la coque, de même que la ligne de pont. Un franc-bord plus
faible est assigné aux navires destinés au transport de bois en pontée, étant donné que le
chargement en pontée offre une protection contre l'impact des vagues. Des visites et inspections
périodiques sont effectuées tous les ans pour vérifier la conformité aux exigences et sont
mentionnées sur le certificat international de franc-bord, 1966. L’exploitant doit s’assurer et
veiller au maintien en état après les visites des éléments cités précédemment. Il est important
de vérifier la validité après délivrance des certificats en veillant à la forme et conformité aux
modèles établi par l’organisation. La validité de ce certificat est de 5 ans au maximum à
compter de la date de délivrance.
Ce document peut être annulé par l’administration dans les cas suivants :
Si, la coque ou les superstructures du navire ont subi des modifications importantes ;
Si, les installations et dispositifs mentionné ne sont pas maintenus en état de bon
fonctionnement ;
Si, le certificat ne comporte pas les visas selon les inspections prévus ;
Si, la résistance structurale du navire a été affaiblie et n’assure plus la sécurité
voulue ;
Tout certificat délivré à un navire par une administration cesse d’être valable en cas
de changement de pavillon.
o Chapitre I - Généralités ;
o Chapitre II - Conditions d'assignation du franc-bord ;
o Chapitre III - Franc-bord ;
o Chapitre IV - Prescriptions particulières aux navires auxquels est assigné un
franc-bord pour transport de bois en pontée.
18
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
Divers amendements ont été adoptés en 1971, 1975, 1979, et 1983, mais ils devaient
être acceptés expressément par deux tiers des parties et ne sont jamais entrés en vigueur.
35
Capitale des Philippines, Manille en est également le centre culturel, administratif et commercial.
La ville a conservé des immeubles à l'architecture ancienne, notamment dans le quartier historique d’Intramuros.
< URL: http://www.bourse-des-voyages.com/guide-voyage/vacances/hotel-manille.html > [en ligne], (consulté
le : 12 Avril 2017).
36
Ratification par l’Algérie par Protocole de 1996 relatif à la convention (nº 147) sur la marine marchande (en ce
qui concerne les normes minima), Journal Officiel de la RADP, N° 17/1988, <URL : www.joradp.dz > [en ligne],
(consulté le : 14 Février 2017).
19
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
La convention STCW 1978, telle que modifiée a pour objectif d’améliorer la sauvegarde
de la vie humaine en mer et la protection du milieu marin, en établissant des normes
internationales de qualification et de certification des gens de mer et des normes concernant la
veille. Et aide à la lutte contre le dumping social appliqué par certains états pour attirer les
investisseurs tout en menaçant la sécurité de la navigation. Elle exige un service efficace du
gardiennage du navire lorsqu’il est au mouillage, à quai ou en transportant une marchandise
dangereuse, et dont l’arrimage est l’un des points essentiels à vérifier. Parmi les
amendements apportés par la conférence de Manille en juin 2010, et lors de l’obtention ou la
revalidation des brevets d'aptitude prévus aux termes de la convention STCW, les aptitudes qui
sont spécifiées dans les normes de compétence sont regroupées de manière appropriée en sept
(07) fonctions, dont la manutention et l’arrimage de la cargaison sont parties intégrantes
de celles-ci.
La présente convention requière la connaissance de principes pour planifier et garantir
la sécurité du chargement, de l'arrimage et de l'assujettissement des cargaisons, y compris
les cargaisons dangereuses, potentiellement dangereuses et nuisibles, et de leurs effets sur la
sauvegarde de la vie humaine et de la sécurité du navire, ainsi que la connaissance des consignes
d'utilisation du matériel et des limitations de l'arrimage à bord du navire. Mais, aussi elle
formule des exigences sur la surveillance du chargement, de l'arrimage, de l'assujettissement et
du déchargement des cargaisons, sans oublier d’en prendre soins au cours du voyage.
37
International Convention for the Prevention of Pollution of the Sea by Oil, 1954, telle qu’amendée en 1962 et
1969, plus communément appelée convention OILPOL ou convention internationale pour la prévention de la
pollution de la mer par les hydrocarbures du 12 mai 1954 à Londres, est l’un des plus anciens textes internationaux
sur le droit de l’environnement marin.
20
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
Les colis contenant une substance nuisible doivent porter une marque durable
définissant cette substance par son appellation technique exacte 39, et porter en outre de façon
durable une marque ou une étiquette indiquant que la substance est un polluant marin. Les colis
contenant de faibles quantités de substances nuisibles peuvent être exemptés de l'application
des prescriptions relatives au marquage.
1.5.2.2 Documents
38
Les substances qui sont identifiées comme polluants marins dans le Code maritime international des
marchandises dangereuses (Code IMDG adopté par l’OMI par la résolution A.716 (17) et publié en 1965, puis
modifié et complété).
39
Les appellations commerciales seules ne sont pas admises.
21
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
Tout navire qui transporte des substances nuisibles doit posséder une liste ou un
manifeste spécial énumérant les substances nuisibles embarquées et indiquant leur lieu
d'arrimage à bord. Au lieu de cette liste ou de ce manifeste, on peut utiliser un plan d'arrimage
détaillé indiquant l'emplacement des substances nuisibles à bord.
1.5.2.3 Arrimage
40
Décret N° 97-611 du 31 mai 1997, portant publication des amendements à l'annexe du Protocole de 1978 relatif
à la convention internationale de 1973 pour la prévention de la pollution par les navires (annexe III révisée,
résolution MEPC.58 [33]), et selon les règles 3,4 et 5 de l’annexe III de MARPOL.
41
La convention d'Oslo a été signée le 10 octobre 1947.
42
International Convention on Tonnage Measurement of Ships, OMI : Londres, 1969. Elle est appelée en français
« convention internationale sur le jaugeage des navires de 1969 ».
22
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
Les petits navires non soumis à l'obligation de jaugeage en UMS sont encore jaugés en
tonneaux de jauge brute43.
La jauge brute est une des unités de mesure de la capacité de transport d'un navire.
Cette mesure s'exprime en tonneaux de jauge brute, ou en mètres cubes. Un tonneau de jauge
brute vaut 100 pieds cubes, soit environ 2,832 m3.
La convention visant à faciliter le trafic maritime international (FAL), a été adoptée par
la conférence internationale visant à faciliter les voyages et les transports maritimes du 9
avril 1965. Elle est ensuite entrée en vigueur le 5 mars 1967. L’Algérie a ratifié cet instrument
le 27 janvier 1984 par le décret N° 04-127. Elle a subi de multiples changements depuis,
concernant la forme et le fond des documents. Ladite convention est actuellement référée
comme la convention FAL, telle que modifiée, y compris les différents amendements.
43
Laurent Fouquet, Le Navire : Jauge et Tonnage, traité de droit Maritime - Rodière & Pontavice - 12ème éditions,
Précis DALLOZ, 1996.
23
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
les renseignements sur la sécurité maritime prévus par la Convention pour la sauvegarde
de la vie humaine en mer (Convention SOLAS) ;
les renseignements électroniques préalables sur la cargaison aux fins de l'évaluation des
risques par les douanes ; et
le formulaire de notification préalable de livraison de déchets à une installation de
réception portuaire44
44
Convention FAL 1965, formulaires normalisées, OMI : Londres,
< URL: http://www.imo.org/fr/OurWork/Facilitation/FormsCertificates/Pages/Default.aspx > [en ligne],
(consulté le: 05 Avril 2016).
24
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
45
UK P&I club, How to safely load, stow, secure and discharge heavy lifts & project cargo, op.cit., p.09.
25
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
Le capitaine devrait recevoir des renseignements suffisants sur toute cargaison lourde
présentée au transport, afin de pouvoir préparer un plan d'arrimage et d'assujettissement
adéquat. Ces renseignements devraient comprendre au moins les données suivantes :
1. Masse brute ;
2. Dimensions principales avec croquis, si possible ;
3. Emplacement du centre de gravité ;
4. Zones porteuses et, éventuellement, précautions particulières à prendre en ce qui les
concerne ;
5. Points de levage et emplacement des élingues ; et
6. Points d'ancrage, le cas échéant, avec des détails sur leur résistance.
Il faudrait tenir compte des accélérations typiques du navire pour décider de l'endroit où
arrimer une cargaison lourde, les accélérations plus faibles au milieu du navire et sous le pont
exposé aux intempéries ; et accélérations plus fortes aux extrémités du navire et au-dessus du
46
L’Annexe 5 selon le code CSS, stipule les conditions d’arrimage et d’assujettissement des cargaisons lourdes.
26
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
pont exposé aux intempéries. Lorsqu'une cargaison lourde doit être arrimée en pontée, il
faudrait, dans la mesure du possible, tenir compte du bord qui sera exposé aux vents
prédominants pendant le voyage. Les cargaisons lourdes devraient être arrimées de préférence
parallèlement à l'axe du navire.
Le poids de la cargaison devrait être réparti de manière à ne pas faire subir des
contraintes excessives à la structure du navire. En cas de transport de cargaisons lourdes sur
les ponts ou les panneaux d'écoutilles notamment, il faudrait utiliser des poutrelles en bois ou
en acier d'une résistance adéquate pour répartir le poids de la cargaison sur la structure du
navire.
Il faudrait, chaque fois que possible, placer du bois entre la surface d'arrimage et la
cargaison afin d'augmenter le frottement, sauf lorsqu'il s'agit d'unités posées sur des berceaux
en bois ou sur des pneus ou dont la base est constituée d'un matériau analogue ayant un fort
coefficient de frottement.
Les dispositifs d'assujettissement devraient être aménagés de manière à résister aux
forces transversales et longitudinales susceptibles de faire glisser ou basculer la cargaison et
tout en tenant compte de l'angle de saisissage optimal pour éviter le ripage et qui ne doit pas
être inférieur à 25°, tandis qu'un angle de 45° à 60° est en général le plus efficace pour éviter le
basculement.
47
Dispositifs ou accessoires utilisés pour saisir les cargaisons lourdes.
48
Pièce d'usure d'un organe de machine ou d'un mécanisme, interposée entre deux surfaces flottantes, dont on veut
éviter la détérioration (patin de guidage, patin de frein).
< URL : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/patin/58658 > [en ligne], (consulté le: 12 Avril 2017).
27
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
Bien qu'il soit manifestement difficile d'assujettir les cargaisons en pontée pour une
grosse mer, aucun effort ne devrait être épargné pour que ces cargaisons et les supports qui les
retiennent puissent résister en pareil cas. II faudrait éventuellement envisager l'utilisation de
moyens d'assujettissement spéciaux.
Les cargaisons dépassant le bordé du navire devraient être en outre assujetties par des
saisines les maintenant dans les directions longitudinales et verticales.
Si les saisines doivent être fixées à des points d'ancrage49 sur la cargaison. Ils devraient
être d'une résistance adéquate et être clairement indiqués. II y a lieu de noter que les points
d'ancrage destinés au transport par route ou par rail, peuvent ne pas être adaptés à
l'assujettissement des cargaisons à bord des navires.
Les saisines retenant une cargaison dépourvue de points d'ancrage devraient passer
autour de la cargaison, ou d'une de ses parties rigides, et leurs deux (02) extrémités devraient
être assujetties du même côté de la cargaison.
49
Un point d'ancrage désigne le point où un élément va se raccrocher à un autre.
28
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
Les systèmes d'assujettissement devraient être maintenus en bon état tout au long du
voyage comme il faudrait veiller tout particulièrement à resserrer les saisines, les griffes et les
bagues de serrage afin d'éviter un relâchement dû aux frottements. L'état des berceaux, supports
et étais devrait être vérifié. Le graissage du filetage des bagues et des ridoirs permet d'accroître
leur pouvoir de retenue et d'empêcher la corrosion.
Les explications détaillées sont données au lecteur à travers l’étude de cas, offert dans
ce mémoire mettant en exergue les différentes phases du calcul détaillé, concernant le colis
lourd en matière d’arrimage et de saisissage.
50
L’annexe 13 du recueil de règles pratiques pour la sécurité de l’arrimage et de l’assujettissement des cargaisons
de 2003, adopté par la résolution A.714 (17)
29
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
poids et au centre de gravité des colis, compte tenu des forces transversales, longitudinales et
verticales qui peuvent s'exercer par gros temps et mer forte au cours de la traversée prévue.
Les forces qui doivent être absorbées par un système d’assujettissement agissent en
fonction des axes du navire. Elles sont comme suit :
longitudinales ;
transversales ;
verticales.
Elles s’accroissent avec la hauteur d’arrimage, la distance longitudinale entre les
marchandises et le centre de gravité du navire et la distance métacentrique.
51
L’annexe 13 selon le code CSS, énonce les méthodes permettant d’évaluer l’efficacité des dispositifs
d’assujettissement.
30
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
Cette méthode, supposant des accélérations transversales de 9,81 m/s2 s’applique à tous
les types de navires selon leurs dimensions et caractéristiques spécifiques, indépendamment du
point d’arrimage, de la stabilité, des conditions de chargement, etc. Le code CSS de l'OMI est
la norme principale à appliquer pour l’arrimage et l’assujettissement des colis lourds.
52
L'empotage est l'opération de chargement des marchandises à l'intérieur d'un conteneur.
31
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
En cours de transport, diverses forces s'exercent sur la cargaison. La force qui s'exerce
sur la cargaison est égale à la masse de la cargaison (m), qui est mesurée en tonnes, multipliée
par l'accélération (a), qui est mesurée en m/s² :
F=m∙a
Les accélérations considérées pendant le transport sont l'accélération due à la pesanteur
(a = g = 9,81 m/s²) et l'accélération due aux conditions selon les types et modes de transport,
comme par exemple les mouvements du navire en haute mer. Ces accélérations sont égales au
produit de l'accélération due à la pesanteur (g) et d'un coefficient d'accélération spécifique (c),
par exemple : a = 0,8 g.
Généralement, les forces qui doivent être maintenues par les systèmes
d'assujettissement, sont formées de composants agissants en relation avec les axes de la barge,
tant en directions longitudinales, transversales et verticales. Les deux premières sont les plus
importantes à l’égard du saisissage dont la fonction principale est d'empêcher les colis lourds
de basculer et ou glisser dans le sens transversal et longitudinal53.
Le tableau ci-après donne les coefficients d'accélération qui sont applicables suivant le
mode de transport maritime et les divers axes d'assujettissement. Pour ne pas bouger, une
cargaison doit être assujettie dans les axes longitudinal et transversal compte tenu de la
combinaison la plus défavorable d'accélérations horizontales et d'accélérations verticales
correspondantes. Le mode d'assujettissement doit être conçu pour résister aux forces dues aux
53
Instructions d’arrimage et d’assujettissement, registre 14642S, Bureau Veritas, conformément aux
recommandations OMI, rappelées par la circulaire MSC.1/Circ.1353, Nantes, 31-Mar-2011, p.27.
32
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
Source : Code de bonnes pratiques OMI/OIT/CEE-ONU pour le chargement des cargaisons dans des engins
de transport CODE CTU, OMI : Londres, Janvier 2014.
33
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
54
MSC-MEPC.7/Circ.8, IMO, intitulée « Guidance on near-miss reporting », énoncée dans le code ISM, édition
2014, OMI : Londres.
55
Se référer aux principes de la décision d’effectif minimal, adoptée par l’Organisation par la résolution A.1047
(27).
34
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
1. Le management ;
2. Les hommes et femmes ;
3. Le matériel et les équipements ; et
4. Les méthodes adoptées.
35
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
Le mouvement des navires dans une voie maritime devrait être traité comme un système
dynamique et les relations entre les conditions du navire et de l'environnement, comme les
excitations des vagues et du vent, sont reconnues comme des éléments extrêmement importants.
Sur la base des aspects hydrodynamiques et de l'analyse de la stabilité d'un navire dans une voie
56
International Code on Intact Stability, 2008, adopté par la résolution MSC.267(85), le 4 décembre 2008, édition
2009, OMI : Londres.
36
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
maritime, le développement des critères de stabilité pose des problèmes complexes nécessitant
d'autres recherches.
57
Article publié par l’institut supérieur d’économie maritime (ISMAR), Nantes, France, Février 2012.
58
< Https://exchange.dnv.com/servicedocuments/dnv/ > [en ligne], (consulté le : 24 Mars 2017).
59
< URL : Http://www.dnv.com/industry/oil_gas/rules_standards/noble_denton_rules_guidelines.asp > [en ligne],
(consulté le : 24 Mars 2017).
37
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
60
"IACS Member List". IACS. Retrieved 2016-11-06
38
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
61
Décret n°83-510 du 27/08/1983, Journal Officiel de la RADP, N° 36 /1983, < URL : www.joradp.dz> [en ligne],
(consulté le : 12 Mars 2017).
62
Décret n°2000-449 du 23/12/2000, Journal Officiel de la RADP, N° 03/2000, < URL : www.joradp.dz > [en
ligne], (consulté le : 12 Mars, 2017).
63
Décret n°2000-448 du 23/12/2000, Journal Officiel de la RADP, N° 03/2000, < URL : www.joradp.dz > [en
ligne], (consulté le : 12 Mars, 2017).
64
Décret n°88-88 du 26/04/1988, Journal Officiel de la RADP, N° 17/1988, <URL : www.joradp.dz > [en ligne],
(consulté le : 12 Mars, 2017).
65
Décret n°88-108 du 31/05/1988, journal officiel n° 22/1988, < URL : www.joradp.dz > [en ligne], (consulté le :
12 Mars, 2017).
66
Décret n°64-71 du 02 mars 1964, journal officiel de la RADP, n° 28/1964. < URL : www.joradp.dz > [en ligne],
(consulté le : 12 Mars, 2017).
39
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
67
Article 590, Code Maritime Algérien, BERTI édition 2010, Alger, page 163.
68
Article 673, Code Maritime Algérien, BERTI, édition 2010, Alger, page 180.
69
Article 773, Code Maritime Algérien, BERTI, édition 2010, Alger, page 201.
40
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
Aussi, l’identification des systèmes d’arrimage non conformes aux règles et normes
adoptées, est obligatoire. La réglementation nationale et internationale met clairement en
exergue la réponse à la question :
Pourquoi il est important de bien arrimer une cargaison ? Un mauvais arrimage ou
désarrimage peut entrainer des infractions et poursuites contre le transporteur.
Un chargement mal arrimé peut entrainer :
des pertes de vies ;
la perte de la cargaison ;
des dommages à la cargaison et / ou au navire ;
des avaries, accidents ou événements non prévus ;
des citations à comparaitre et / ou amendes ;
la mise hors service du navire ;
perte de clients, et autres.
La réglementation met en exergue le rôle vital des :
dispositions et exigences générales concernant :
- les systèmes d’arrimage : (points d’ancrage, appareils d’arrimage, structures
des navires, fardage, etc.) ;
- les dispositions de la cargaison ;
- les inspections et contrôle de la cargaison,
- autres.
les exigences spécifiques d’arrimage, par type de cargaison ;
autres.
Conclusion
Les colis lourds nécessitent une attention particulière pendant leurs transports, ainsi
qu’une évaluation minutieuse et une planification détaillée des opérations, qui sont nécessaires
pour le transport, le chargement, l'arrimage, la sécurisation et le déchargement de ces derniers.
Les conséquences des dangers identifiés ou risquant de surgir, peuvent entrainer des
effets ou impacts négatifs sur ces types de cargaison. Les conséquences potentielles de leurs
occurrences, résultent en des réclamations contre l'assureur de fret ou retardements de projet.
Avec de nombreuses autres parties impliquées et les coûts élevés constatés, ces allégations sont
souvent compliquées et peuvent engendrer des litiges potentiellement longs et onéreux.
41
Chapitre I : Réglementation en matière de transport des colis lourds
Toutefois, ce chapitre a permis de mettre en exergue les efforts fournis par l’OMI sur la
thématique traitée, afin de règlementer ce type de transport en particulier. Il expose des
méthodes, des outils, ainsi que des techniques modernes à travers les instruments et
recommandations traités, pour permettre une meilleure exploitation des navires pour le
transport des colis lourds. Finalement, le lecteur a pu prendre connaissance des aspects
fondamentaux en matière de législation et droit interne, en vue d’assurer une exploitation
sécurisée, sûre et conforme aux instruments énoncés en vigueur. Le chapitre suivant traitera des
différentes phases d’exploitation des colis lourds, en considérant les aspects théoriques et
pratiques relatifs au thème abordé. Les illustrations variées sur les méthodes de saisissage et
d’arrimage, ainsi que les matériels adéquats et accessoires utiles pour le succès des opérations
de chargement de colis lourds sont également offertes dans la partie qui suit.
42
Chapitre II
Exploitation des colis lourds à bord d’un
navire général cargo
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Ce chapitre est préparé pour permettre au lecteur de cerner les différents buts concernant
l’exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo et d’offrir les méthodes diverses
de manutention, d’arrimage et de saisissage conformément aux dispositions réglementaires en
vigueur, ainsi que le matériel et équipements s’y référant du navire. Il est nécessaire pour tout
exploitant de ce type de cargaison d’obtenir des conseils sur la manutention, arrimage et
saisissage des colis lourds.
L’utilisateur doit prendre connaissance avant toute opération, les informations de base
et le matériel à utiliser pour les opérations de levage lourd, ainsi que toutes les dispositions et
instructions contenues dans la réglementation, conformes aux exigences et recommandations.
En particulier, celles relatives au Code de bonnes pratiques (Cargo Stowage and Securing),
appelé communément le Code CSS dans son édition actuelle.
Les techniques de manutention sont variées et complexes dans le monde maritime et
portuaire. Ainsi, quelle que soit la nature des marchandises à transporter, leur conditionnement,
les volumes en jeu, mais aussi les contraintes liées aux infrastructures sur le trajet en question,
les techniques de manutention adaptées à chaque problématique, existent depuis les
équipements mobiles jusqu’aux installations fixes pour des utilisations optimisées à bord de
navires conçus spécialement à cet effet.
70
Safe Working Load : La charge maximale de sécurité peut être utilisée à la place de la charge maximale
d'assujettissement (MSL) aux fins d'assujettissement selon le code CSS.
44
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Les autres paramètres de travail importants des grues à prendre en compte sont:
- L'angle d'inclinaison φ du navire pendant les opérations de levage des colis est
généralement limité à ± 5 °. Si l'angle d'inclinaison maximum spécifié est dépassé, la grue peut
être endommagée.
L'angle de levage δ du câble de levage est normalement égal à 0°, c’est l’angle compris
entre le câble vertical suspendu de la grue et le centre du colis dans le cas d’utilisation d’une
seule grue. La figure 4 met en exergue ces deux (02) angles décrits précédemment en fonction
des critères retenus.
Un angle de levage distingué peut apparaître dans le cas d’utilisation des deux (02) grues
accouplées et sera limitée à 3 °au maximum à tout moment.
45
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
71
Wing Tanks (WT): les ballasts de talonnage.
72
Double Bottom Ballasts (DBT): Les ballasts à double fond.
46
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Les ballasts de talonnage (WT) sont principalement positionnés dans les deux (02)
côtés bâbord et tribord du bordé. Ils ont de très petits moments de surface libre et peuvent donc
être actionnés dans n'importe quel état partiellement rempli pendant les opérations de levage
lourd. Il est conseillé de pré-planifier la procédure anti-gîte correctement avant le début des
opérations de levage, afin d'avoir la capacité requise des ballasts pour un transfert de bâbord
vers tribord, disponible pour la commande à distance.
Les navires conçus pour le levage lourd doivent équipés d'ensembles variables
d'élingues de câble, des groumés, manilles, poutres de levage et épandeuses pour la manutention
Lourde. Le stock de ces équipements dépend de la capacité de levage spécifique du navire ainsi
que sur les besoins des expéditions récentes.
47
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Tous les équipements de levage sont livrés avec un certificat délivré par le fabricant,
selon les normes acceptées. Ces certificats sont soigneusement classés et conservés à bord pour
référence à la liste d'inventaire des stocks d'équipements.
Cette figure 6 montre l’importance des dimensions des manilles de levage dépendant de
la largeur intérieure A et de la longueur intérieure E données en millimètres (mm), et du
diamètre du boulon D indiqué en millimètres (mm).
Les manilles sont utilisées pour fixer les élingues à la charge et lorsque deux (02)
élingues ou plus doivent être suspendues à un crochet. Différents types de manilles existent
pour utilisation à bord des navires de commerce. Ceux présentant un degré sécuritaire important
étant les modèles munis d’un manillon à écrou et goupille.
1.2.1 Levage par une seule grue avec suspension à un seul croc de levage
Dans le cas de levage du colis par une seule grue, le centre de gravité du colis doit être
vertical sous le croc de levage. Dans le cas où des points de levage sont disposés
symétriquement au centre de gravité, les élingues doivent avoir des longueurs identiques
comme indiquées par la figure 7. Alors les quatre (04) élingues partagent le total de la charge
uniformément.
48
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Un colis avec un centre de gravité au centre géométrique des supports de levage quatre
élingues de longueur soigneusement ajustée comme indiquées par la figure 8.a. La longueur
individuelle de chaque élingue doit être déterminée par un schéma approprié tenant dûment
compte de la géométrie du colis et de la longueur effective des manilles et des écarteurs.
La pratique la plus populaire de suspension utilise seulement deux (02) longues élingues
autour du ventre du colis, expliqué dans la figure 8.b. Cette méthode permet d'égaliser
commodément les différences de longueur des quatre (04) parties d'appui des deux (02)
élingues. Tout décalage mineur du centre de gravité du colis peut être compensé en déplaçant
les élingues autour du colis.
Fig. 8 : « Suspension avec différentes longueurs d'écharpe (a), avec des écharpes de
"ventre"(b) »
Source: Cargo standards, clipper projects, version 1.0, working manuals CNAN-Nord, Mars 2013.
S'il est nécessaire de faire tourner les élingues verticalement dans le plan longitudinal,
vu de côté, un écarteur longitudinal doit être utilisé. Cela peut être nécessaire, lors de levage
d'un colis cylindrique sans point d’ancrage, où les élingues peuvent glisser, si elles sont
attachées directement au croc de levage tel que formulé par la figure 9.a.
49
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
S'il est nécessaire de faire tourner les élingues verticalement dans le plan transversal, vu
longitudinalement, un épandeur transversal doit être utilisé. Cela peut être nécessaire, si les
élingues ne sont pas autorisées à toucher la coque du colis comme mis en exergue par la figure
9.b.
Si, la nature des colis exige des élingues verticales dans les deux (02) plans, un (01)
épandeur bidimensionnel doit être utilisé. Cela peut s'avérer nécessaire lorsque l'on doit utiliser
des élingues verticales pour fixer les manilles de levage comme cela est indiqué dans la figure
10.
50
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Avec une courte distance longitudinale des points de levage sur le colis, il y a un risque
de collision des deux flèches des grues. Dans ce cas, un faisceau de raccordement doit être
utilisé comme indiquées dans la Figure 11.
S'il n'y a pas de risque de collision des flèches des deux (02) grues, un faisceau de
connexion généralement n’est pas nécessaire et cela permet d'économiser la capacité de levage
par le poids du faisceau de liaison.
La distance de levage est la distance verticale entre l’extrémité inférieure sur la flèche
de levage et le pont supérieur du navire. La hauteur d'élingage est la distance verticale entre le
dessous du colis et le crochet de la grue. La hauteur d'élingage dépend de la longueur des
élingues utilisées et de l'épandeur de combinaisons dans le dispositif de suspension.
Dans la plupart des cas, la hauteur des élingues n'est pas critique et une estimation
approximative est suffisante. Cependant, la hauteur peut être déterminée par un schéma à
l'échelle. Une marge de sécurité d'au moins un (01) mètre entre la hauteur d'élingage et la
distance de levage doit être incluse.
51
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
52
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Les forces réelles F dans un agencement de suspension peuvent être calculées à partir
des forces de suspension H au moyen de formules différentes, en utilisant l'angle de suspension
γ ou d'autres relations géométriques. La force réelle F est toujours supérieure à la force de
suspension H, sauf si γ = 0.
𝐇 𝐥𝟐
𝑭= [𝐊𝐍] OU 𝑭=𝐇× [𝐊𝐍]
𝐂𝐎𝐒𝛄 𝐙
53
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Si le centre de gravité est au-dessus du niveau des points de levage, l'agencement est
potentiellement instable comme montré au niveau de la figure 15. Ensuite, la stabilité doit être
vérifiée pour une hauteur métacentrique positive. Il y a une analogie immédiate entre la stabilité
d'un navire et sa hauteur métacentrique (GM).
La hauteur métacentrique d'un arrangement de suspension est la distance verticale du
centre de gravité C du colis au point de pivotement de la suspension P.
La figure 15 met en exergue l’instabilité potentielle des colis lourds lorsque le centre
de gravité est au-dessus du point de levage.
Il peut y avoir différents points de pivotement de suspension dans la vue transversale
et longitudinale d'un dispositif de suspension.
Le point de pivotement applicable est le pivot de l'arrangement sur l'extrémité inférieure
de la ligne verticale de levage.
54
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
la suspension pour exploiter en toute sécurité les colis lourds et en prendre soins comme
exigé par la réglementation en vigueur.
55
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Pour une suspension secondaire verticale, la distance C'P est obtenue par une formule
simple :
𝒎𝒔
𝑪′ 𝑷 = 𝐕 × (𝟏 + ) − 𝒁 [𝒎]
𝐦𝒄
S = distance verticale entre les points de levage du colis et le palonnier en mètre [m] ;
V = distance verticale entre les points de suspension sur le palonnier et le centre de la
suspension P du colis suspendu au crochet en mètres [m] ;
Z = distance verticale entre les points de levage du colis et le centre de gravité réel C en
mètres [m] ;
Ms = masse de palonnier(s) en tonnes [t] ;
Mc = masse du colis en tonnes [t].
Le lecteur pour mieux comprendre l’application de la formule énoncée précédemment,
un exemple de calcul d’application est joint en annexe V.
73
Situation critique : une situation critique est une situation qui est susceptible de mettre en danger la vie humaine,
le navire et l’environnement. Selon Maksen S.T, polycopié cours d’exploitation du navire, gestion des risques à
bord des navires de commerce, EISN3, ENSM, Bou-Ismail, 2017.
56
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
opération de chargement dans le port ou au mouillage, la position réelle de ces éléments doit
être considérée par des entrées appropriées dans l'ordinateur de calculs de stabilité à l’état intact.
Les niveaux des ballasts peuvent, dans certains navires modernes, être transférés à
l'ordinateur en ligne au moyen de sondes de niveaux automatiques. Ces dispositifs doivent être
contrôlés régulièrement par une sonde manuelle. Une comparaison entre les valeurs données
automatiquement avec celles lues manuellement. Il faut veiller à ce que la densité appropriée
de chaque liquide soit introduite dans l'ordinateur avec le niveau du ballast.
La cargaison à bord est généralement le plus grand élément d'incertitude. Cela s'applique
aux masses réelles, ainsi qu'aux positions verticales du centre de gravité des unités individuelles
ou des blocs de cargaison. Les masses de chargement sont généralement disponibles à partir
des documents (listes de chargement, connaissements, manifestes et autres documents remis
par le chargeur et les schémas des fabricants de colis lourds). Les centres de gravité verticaux
relatifs à la base des unités de cargaison peuvent être indiqués dans les dessins de l'expéditeur,
mais ils ne sont généralement pas disponibles pour les articles en vrac ordinaires.
D'autres incohérences de masse peuvent résulter des « réserves secrètes de soutes »,
de la boue dans les ballasts et de l'excroissance de la « constante de poids mort » initialement
établie de l'équipement du navire et formulée lors de la pesée du navire par des experts désignés
au chantier de construction du navire.
Ces sources d'erreurs devraient être prises en charge par une inspection appropriée des
éléments cités auparavant.
74
Selon le manuel du navire Stidia, Cargo standards, Clipper Projects, version 1.0, working manuals CNAN-Nord,
Mars 2013.
57
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Cette option demande la préparation du navire avec des ballasts du côté bâbord remplis
et un contrepoids sous forme d'autres cargaisons du côté tribord. Le tonnage de l'eau de ballasts
à vider avec les pompes de ballasts pour la compensation de la gîte est supérieur à la charge à
soulever d'environ d’une valeur donnée par le rapport (B / 2 + a) / Sy75. Le GM du navire est
quelque peu diminué par le déballastage. Le déplacement du navire est diminué pendant le
levage du colis du quai. Le changement de la gîte lors de levage par déballastage est faible,
comme indiqué par la figure 18 ci-dessous.
1 2
75
Op.cit.75.
58
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
1 2
3) Troisième option : transfert de l’eau de ballasts du côté bâbord au côté tribord avec la
moitié de capacité de ballasts
Cette option nécessite de pré-remplir les ballasts (WT) des deux (02) côtés bâbord et
tribord à environ 50%. La distance Sy est doublée par rapport à la première option et la
deuxième option.
Le tonnage de l'eau de ballast à transférer aux ballasts tribord pour la compensation de
la gîte est inférieur à la charge à soulever d'environ d’une valeur calculée selon le rapport :
(B / 2 + a) / Sy, comme cela est montré par la figure 20. Le GM du navire est quelque peu
diminué par le transfert.
Le déplacement du navire est augmenté pendant le levage du colis uniquement par la
masse du colis. Le changement de la gîte lors de levage par transfert de ballasts est à peu près
comme celui présenté par la deuxième option formulée précédemment. La figure 18 montre
clairement les deux (02) ballasts qui sont à moitié remplis au départ, puis le transfert de bâbord
à tribord d’eau de mer a permis de régler la gîte pendant le levage du colis lourd.
1 2
59
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
4) Quatrième option : transfert de l’eau de ballast du côté bâbord vers tribord avec
pleine capacité
Cette option nécessite la préparation du navire muni des ballasts du côté bâbord plein
avec un contrepoids sous forme d'autres marchandises du côté tribord. Le tonnage de l'eau de
ballast à transférer aux ballasts tribord pour la compensation de la gîte est inférieur à la charge
à soulever d'environ une valeur selon le rapport (B / 2 + a) / Sy, comme montré par la figure
21. Mais, par rapport à la troisième option, la capacité anti-gîte est doublée. La hauteur
métacentrique GM du navire n'est pas affectée par le transfert. Le déplacement du navire est
augmenté pendant le levage du colis uniquement par la masse du colis. Le changement de la
gîte lors de levage par transfert de ballasts est à peu près comme formulé par la deuxième option.
1 2
L’option à choisir dépend des circonstances telles que la configuration actuelle des
ballasts anti-gîte. La troisième option est plus rapide que les deux (02) premières options
décrites et expliquées. La quatrième option a la plus grande capacité anti-gîte et devrait être le
choix pour les opérations de levage dans la limite de capacité. La quantité d'eau de ballasts à
déplacer pour compenser le moment d'inclinaison de la cargaison soulevée peut être calculée
comme suit :
𝐁
(𝐏 + 𝐐 + 𝐑) × ( + 𝐚)
𝑺= 𝟐 [𝐭]76
𝐒𝐲
76
Source : le manuel du navire Stidia, Cargo standards, clipper Projects, version 1.0, working manuals CNAN-
Nord, Mars 2013.
60
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Dans le cas d'opérations de levage avec une seule grue, est la masse du colis à soulever
avec un poids plus faible. Le moment de contre-inclinaison requis peut être généré par la flèche
vide de l'autre grue, de préférence à l’aide des pompes de ballasts anti-gîte automatiques.
Cependant, il faut veiller à ne pas surestimer la capacité anti-gîte d'une flèche vide. Le moment
anti-gîte requis Ma pour soulever le colis est donné par la formule suivante :
Ma = P ⋅ (B / 2 + a) (t.m)77
La stabilité du navire doit être calculée avant le levage des colis pour les grues et les
épandeurs en position de mer, les ballasts dans l'état de contre-gîte selon l'option sélectionnée.
Mais, cette opération se réalise sans l'unité de charge à soulever. Les résultats de ce calcul sont
le déplacement D et la distance correspondante du centre de gravité au-dessus de la quille KGC,
corrigée pour les surfaces libres.
77
Idem 7.
61
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Lorsque le colis est suspendu comme le montre la figure 22, la stabilité du navire sera
réduite par rapport à la stabilité avant le levage pour plusieurs raisons comme suit :
- La masse P du colis est placée au niveau de p mètres au-dessus de la quille.
- La masse R de palonnier de levage est décalée du niveau r au niveau p au-dessus de la quille.
- La masse partielle Q de la flèche de grue est décalée du niveau q au niveau p au-dessus de la
quille.
- Le métacentre M sera décalé en raison d'un éventuel changement de tirant d'eau.
Ces réductions de GM doivent être calculées au moyen d'un calculateur de stabilité de bord
approuvé (Sociétés de classification ou organismes reconnus attestant l’instrument de mesures).
Il faut se rappeler que cet instrument doit-être vérifié en cas de valeurs erronées ou de pannes
pour en garantir le bon fonctionnement.
Si le programme informatique ne prend pas en charge cette approche de calculs, les calculs
peuvent-être exécutés manuellement au moyen des formules suivantes :
78
BBC Guidelines, safe solutions for project cargo operations, version 1.0, BBC Chartering & Logistic GmbH &
Co KG, Leer, Germany, Mars 2009.
62
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
79
BBC Guidelines, safe solutions for project cargo operations, version 1.0, BBC Chartering & Logistic GmbH &
Co KG, Leer, Germany, Mars 2009.
80
Op.cit.79.
63
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
81
Les forces de frictions contribuent à éviter le glissement du colis lourd. Le Coefficients de friction μ donné en
fonction de des matériaux en contacte, voir annexe 13 du code CSS.
82
Source: Cargo standards, clipper projects, version 1.0, working manuals CNAN-Nord, Mars 2013.
64
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Soulever lentement le (s) croc (s) de levage, arrêter le soulèvement, quand un maximum
de 2° angle d'inclinaison du navire ou 50% du poids P à soulever est enregistré.
Faire fonctionner la (les) pompe (s) de ballasts pour éliminer la gîte du navire, surveiller
la charge sur le croc de levage et l'angle de levage. Lorsque la charge du crochet
approche 90% de la charge utile, l'angle de levage doit être proche de zéro. Si cela
n'apparaît pas, arrêtez le ballastage et ajustez l'angle de levage au moyen du (des)
l’attelage (s) de levage jusqu'à ce que l'angle de levage soit nul. Puis continuer le
ballastage, jusqu'à ce que le colis s'éloigne du sol, ou de la remorque ou de la barge.
Lorsque le colis s'est éloigné, continuez l’opération de levage avec la grue tout en
soulevant le (s) croc (s) de levage.
Signifie un premier contact complet du colis sur la remorque. L’atterrissage par grue
seule, ne doit être effectué qu'avec des colis légers. Dans ce cas, on doit utiliser des matériaux
qui augmentent les frottements et protègent contre le glissement ou basculement du colis lourds,
comme par exemple des nattes en caoutchouc posées sur la remorque. Sinon, l'atterrissage par
65
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
transfert de ballasts est la méthode recommandée par tous les documents et manuels de la
compagnie disponibles à bord.
Le lecteur est invité à consulter la figure N°.55, montrée en annexe VII, qui met en
évidence ce premier plan de posage A.
2) Le plan de posage B1
Désigne un premier contact sur la remorque à une ligne sur le côté opposé de la remorque
par rapport au navire. Le redressement du colis aura tendance à compenser l'angle de levage.
Le posage selon ce plan par la grue seul peut être utilisé jusqu'à ce que le colis ait obtenu un
contact complet sur la remorque. Un renforcement de posage supplémentaire par transfert de
ballasts est fortement recommandé. La figure N°.56, selon l’annexe VII le montre clairement
et permet au lecteur d’apprécier la différence entre ces plans de posage décrits.
3) Le plan de posage B2
Désigne un premier contact sur la remorque par une ligne droite sur la remorque vers le côté
du navire. Le redressement du colis augmentera l'angle de levage et accroîtra donc le risque de
glissement. Le posage du colis lourd par la grue seule doit être strictement interdit dans cette
situation. Le posage se fera par la méthode de transfert de ballasts, qui est fortement
recommandée. Ceci est détaillé par la figure N°.57, illustrée en annexe VII.
4) Le plan de posage C
Dans des rares cas, il est possible de fixer la position du colis après le premier contact
avec la remorque par des saisines, afin d'éviter le glissement ou le retournement. Cependant,
ceci doit être utilisé uniquement comme une mesure préventive de sécurité en le faisant avec
un contrôle de l'angle de levage par l’exploitant.
66
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Source : Spécifications techniques G-Type, Manuel d’exploitation du navire STIDIA, CNAN Nord, 2013.
83
Uniform Deck Load (UDL) : La répartition uniforme de charges sur un panneau c’est la charge qui peut être
supporté par un panneau en fonction de la surface du colis lourd posé sur ce panneau donné en t / m2.
67
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Cette approche relative aux résistances structurelles (UDL) du navire, nécessite une
connaissance pour l’exploitant en matière de théorie des faisceaux, en vue de comprendre les
effets liés à la charge d’un colis lourd.
2.1.1 Théorie des faisceaux
Les panneaux de cale et les panneaux d’entrepont sont, en termes de construction
mécanique, des poutres chargées. Les contraintes relatives à la poutre, sont induites par la
charge, et peuvent être distinguées en contraintes de cisaillement et contraintes de flexion,
provoquées par des forces de cisaillement, ainsi que des moments de flexion.
Habituellement, le critère de résistance le plus critique dans un panneau de cale ou un
panneau d’entrepont est le moment de flexion, qui est à son maximum au milieu du panneau.
Ce moment maximal de flexion peut être déterminé par une formule simple pour une charge
uniforme, ainsi que pour des charges concentrées. Ceci rend la vérification mentionnée ci-
dessus possible sans aller plus loin dans les théories des forces structurelles.
Le moment de flexion à l’extrémité droite (MR) est provoqué par la force d'appui
donné par la formule suivante :
𝒎×𝒈 𝐫 𝐦×𝐠×𝐫
𝐌𝐑 = × = [𝑲𝑵. 𝒎]84
𝟐 𝟐 𝟒
Le moment de flexion à l’extrémité gauche (ML) est causé par la moitié du poids
donnée par la formule comme suit :
𝒎×𝒈 𝐫 𝐦×𝐠×𝐫
𝐌𝐋 = × = [𝑲𝑵. 𝒎]85
𝟐 𝟒 𝟖
Le moment de flexion au centre (BM center), est la différence des deux (02) moments,
présente du panneau, donné par la formule suivante :
𝐦×𝐠×𝐫
𝐁𝐌𝐜𝐞𝐧𝐭𝐞𝐫 = 𝑴𝑹 − 𝑴𝑳 = [𝑲𝑵. 𝒎]86
𝟖
84
Source: Cargo standards, clipper projects, version 1.0, working manuals CNAN-Nord, Mars 2013.
85
Op.cit.84.
86
Source: Cargo standards, clipper projects, version 1.0, working manuals CNAN-Nord, Mars 2013.
68
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Panneau de charge
Charg
ecc
Fig. 24:« Moment de flexion au centre d'un panneau induit par une charge uniforme »
Source: Cargo standards, clipper projects, version 1.0, working manuals CNAN-Nord, Mars 2013.
Ce résultat montre que le moment de flexion sera inférieur à celui d'une charge uniforme
concentrée sur la distance s. Tout fardage supplémentaire de matériel de répartition de charge
sous le colis augmente à nouveau le moment de flexion sur le panneau.
87
Op.cit.86.
69
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Charg
ecc
Fig. 25: « Moment de flexion induit par une charge sur support concentrée »
Source: Cargo standards, clipper projects, version 1.0, working manuals CNAN-Nord, Mars 2013.
Le lecteur peut prendre connaissance d’un cas de calculs d’application pratique, offert
en annexe VIII.
2.2 La conception des panneaux de cale et panneaux d’entreponts
Les panneaux de cale et panneaux d’entreponts agissent comme des poutres, qui sont
soutenues à leurs extrémités. Cependant, ils ne sont pas constitués d'un matériau homogène
comme une grande planche de bois, mais ont une structure interne déterminée afin de les garder
aussi légers que possible. Leurs structures se composent principalement de poutres primaires
transversales et poutres de soutien de chaque côté, qui transfèrent la charge aux panneaux
d’entrepont ou aux supports articulés dans les parois latérales aux panneaux de cale. Les poutres
primaires sont traversées par des poutres secondaires longitudinales, qui sont de dimensions
inférieures, comme mis en exergue par la figure 26 ci-dessous.
Fig. 26: « La structure interne des panneaux de cale et des panneaux d’entrepont »
Source: Cargo standards, clipper projects, version 1.0, working manuals CNAN-Nord, Mars 2013.
70
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
a) Si, un chargement ne peut pas être placé sur une poutre primaire du panneau, des
poutres en bois ou en acier doivent être utilisé pour transférer la charge sur les poutres primaires
adjacentes, directement ou via les poutres secondaires. Ce fardage doit être aménagé
délibérément à cette fin et non pour simplement agrandir la zone de charge sur le panneau. Si,
les colis lourds sont placés précisément sur les emplacements considérés résistants des
panneaux de cale ou d’entreponts, aucun autre fardage en bois ou poutres d'acier pour
répartition de charge n'est nécessaire.
b) Si, une charge doit être placée sur des emplacements intermédiaires, des poutres en
bois ou en acier doivent être utilisées pour transférer la charge aux emplacements désignés
résistants sur le panneau. Dans ce cas, les poutres en bois ou en acier sont utilisées dans le but
de transférer le poids sur les poutres principales du panneau. Il est important de mettre en place
des poutres d'une résistance à la flexion appropriée et en considérant le nombre nécessaire pour
une situation spécifique d’exploitation optimale.
Le module de section S est une figure géométrique, qui peut être facilement calculée
pour des poutres avec une section transversale pleine à angle droit, telles que les poutres en
bois, comme indiqué dans la figure 27.
S : le module de section de la poutre en bois en (cm3), est calculé par la formule suivante :
𝐛 × 𝒉𝟐
𝐒= (𝒄𝒎𝟑 )88
𝟔
h : la hauteur de la poutre en bois donnée en centimètres (cm) ;
b : la largeur de la poutre en bois donnée en centimètres (cm).
71
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Source: Stability of cargo suspension arrangements, Prof. Capt, Hermann Kaps (ret.), Bremen, 2013.
Fig. 28: « Les forces longitudinales, transversales et verticales agissant sur un colis lourd
à bord d’un navire »
Source: Rickmers standards, for stowage and securing of project cargo, Rickmers-Linie Gmbh & Cie. KG
Hamburg, Germany, 4 th edition, 2009.
Une détermination plus précise de ces forces, qui tient compte des paramètres
susmentionnés, est présentée dans l'annexe 13 du Code CSS.
Les colis lourds peuvent réagir aux forces extérieures selon une ou plusieurs manières
décrites comme suit :
Le glissement est la réaction la plus courante. Elle suit directement les forces
transversales ou longitudinales externes et doit être éliminée par des forces de fixation directes
ou par un frottement accru à la surface de l'emplacement d'arrimage.
89
Rickmers standards, for stowage and securing of project cargo, Rickmers-Linie Gmbh & Cie. KG Hamburg,
Germany, 4 th edition, 2009.
72
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Le basculement est une réaction moins courante et ne se retrouve qu'avec des colis
lourds ayant un centre de gravité élevé. Elles doivent être contre-actionnées par des moments
de fixation directs (c'est-à-dire des forces de fixation agissant sur un levier approprié par rapport
à un axe de basculement distingué).
La déformation des colis se produit lorsque le glissement et le basculement sont
empêchés en fixant la partie de base de ce colis.
Déformation
Basculement
Glissement
Fig. 30: « Le matériel à utiliser pour la protection des bords des colis lourds »
Source : Code de bonnes pratiques OMI/OIT/CEE-ONU, pour le chargement des cargaisons dans des
engins de transport, Code CTU, Londres, Janvier 2014.
90
Charge de rupture (CR): force maximale soumise à un article au cours d’un essai statique de résistance à la
traction menée jusqu’à la rupture ou la destruction.
91
Charge maximale d'assujettissement (CMA) : est une expression utilisée pour définir la capacité de charge
admissible d'un dispositif utilisé pour assujettir la cargaison à un navire.
73
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Les câbles métalliques utilisés aux fins de saisissage se composent de filins en acier.
Le commettage préconisé est le suivant : 6 x 19 + 1 AT, à savoir six (06) torons de dix-
neuf (19) filins et d’une (01) âme textile, comme indiqué par la figure 31.
En absence de valeur de CMA certifiée, la CMA pour usage unique peut être calculée à
l'aide de la formule suivante :
CMA = 40 x d2 [KN]92
d : diamètre du câble d’acier en millimètres (mm).
AT : âme textile.
Les chaînes de saisissage utilisées pour le transport maritime sont généralement des
chaînes à maille longue en acier de nuance 8. Une chaîne de diamètre 13 mm en acier de nuance
8 a une CMA de 100 KN, comme indiqué par la figure 32.
Fig. 32: « Chaîne de saisissage à maille longue munie d'un levier tenseur »
Source : Code de bonnes pratiques OMI/OIT/CEE-ONU, pour le chargement des cargaisons dans des
engins de transport, Code CTU, Londres, Janvier 2014.
92
Code de bonnes pratiques OMI/OIT/CEE-ONU, pour le chargement des cargaisons dans des engins de transport,
Code CTU, Londres, Janvier 2014.
74
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
𝐌𝐒𝐋𝐱𝐲 = 𝟓 × (𝟐 × 𝐋 + 𝐭) (𝐊𝐍)94
𝐋
𝐌𝐒𝐋𝐳 = 𝟔, 𝟐 × (𝐋 + 𝐭) × ( 𝐋+𝟓×𝐞 ) (𝐊𝐍)95
93
Maximum Securing Load (MSL) : Charge maximale d'assujettissement, est une expression utilisée pour définir
la capacité de charge admissible d'un dispositif utilisé pour assujettir la cargaison à un navire.
94
BBC Guidelines, safe solutions for project cargo operations, version 1.0, BBC Chartering & Logistic GmbH &
Co KG, Leer, Germany, Mars 2009.
95
Idem 20.
75
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Fig. 34: « Saisine en demi-boucle verticale pour le saisissage des colis lourds sans point
de fixation »
Source: Rickmers standard, for stowage and securing of project cargo, Rickmers-Linie Gmbh & Cie. KG
Hamburg, Germany, 4 th edition 2009.
Pour la planification de l’assujettissement d'un colis lourd à bord contre les mouvements
et la rupture par mauvais temps, toutes les informations le concernant, devraient être obtenues
auprès de l’expéditeur. Elles concernent principalement la masse du colis lourd en tonnes
métriques (TM), ses dimensions principales, un dessin à l'échelle du colis qui montre la vue de
dessus, la vue de côté et la vue de devant selon le cas.
Ce dessin doit indiquer la position tridimensionnelle du centre de gravité et les
dimensions du colis. Le dessin à l'échelle doit contenir les points de fixation du colis lourd,
ainsi que leurs positions et MSL.
96
L’accorage est une méthode d'assujettissement par laquelle des poutres et palonniers en bois, des palettes vides
ou des sacs d'arrimage, sont insérés dans les espaces entre le colis et les structure solides du navire ou dans les
espaces entre les différents colis.
97
Voir annexe IX.
76
Chapitre II : Exploitation des colis lourds à bord d’un navire général cargo
Conclusion
Dans le troisième chapitre, le lecteur sera invité à prendre connaissance des procédures,
méthodes et contrôles à utiliser dans le cas d’un chargement de colis lourd. Aussi, une
description détaillée des différentes étapes à suivre par l’exploitant en matière de préparation,
planification et réalisation des opérations s’y référant.
77
Chapitre III
Etude de cas : chargement de colis lourd à
bord du navire général cargo STIDIA
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un
navire général cargo STIDIA
Dans ce chapitre, le lecteur est invité à prendre connaissances des différentes étapes à
suivre pour le chargement d’un colis lourd à bord du navire STIDIA appartenant à la compagnie
nationale de navigation CNAN NORD spa98, en se basant sur le plan de chargement du bord,
fait à Albany, New-York, USA, en Juillet 2015.
Par conséquent, la démarche de ce chapitre est d’expliquer les différentes étapes à suivre
par le chargeur et/ou le transporteur, les mesures à prendre, les mesures additionnelles, ainsi
que les mesures exceptionnelles prises par le bord pour le chargement, l’arrimage et le
saisissage du colis lourd.
Nous essayerons d’appliquer les méthodes appropriées pour analyser les différentes
étapes liées à l’opération de chargement, conformément au manuel d’assujettissement de bord,
et à la réglementation en vigueur, afin d’éviter les risques qui peuvent être engendrés durant
l’opération de chargement au port, ou durant le transport du colis lourd en mer.
98
Spa: Société par actions.
99
TEU: Twenty Equivalent Unit, unité utilisé pour un conteneur de vingt (20) pieds.
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Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
Fig. 36: « Le Stator, colis lourd sur remorque à quai port Albany, New York, USA »
Source : Documents bord du Navire Stidia, CNAN NORD, USA : Juillet 2015.
80
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
100
WLL: Working Load Limit, représente la charge maximale que les équipements de levage sont autorisés à
utiliser dans les conditions normales d’exploitation.
81
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
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Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
Tous les ballasts ont été sondés manuellement douze (12) heures au moins avant que
l’opération de levage ne mettent l'accent sur le fait que, tous les ballastes de double fond
(DBT) présentant des moments de surface libre, sont entièrement pleins ou
complètement vides.
Le nombre de ballasts à soute à bord du navire sont au minimum.
Tous les équipements de suspension ont été soigneusement inspectés avant le début de
l’opération de levage lourd.
Toute cargaison déjà chargée et tous les équipements du navire sont convenablement
arrimés, et bien saisies.
Un briefing avec l'équipage participant à l’opération de levage lourd a été mené peu
de temps avant le début de l’opération.
Tous les matériels à utiliser doivent être certifiés.
Aussi, il est important de souligner que toutes les précautions ci-dessus doivent être
enregistrées conformément au SMS approuvé par la Compagnie.
Une opération de levage doit être considérée comme une opération de levage lourd
majeure, si les circonstances sont conformes à ce qui suit :
Il s'agit de l’utilisation des deux (02) grues du navire en même temps ou accouplées,
et le colis peut être grand ou volumineux.
La charge au croc de levage est inférieure à 90% de la SWL des grues au rayon de
travail prévu.
Au cours de levage lourd, le GMC* du navire sera plus de 1,0 mètre à tout moment.
Opération entreprise de jour et le chargement est programmé pour terminer avant le
coucher du soleil.
Le temps favorable (conditions météorologiques adéquates) et devrait rester ainsi
pendant toute l'opération.
Le navire ne se déplace pas à cause des vagues, houle, courants ou d'autres influences
extérieures.
L'équipage est bien reposé.
Les opérateurs des grues sont expérimentés dans les opérations de levage lourd.
Avant et pendant une opération de levage lourd majeure, les mesures et précautions
suivantes doivent être prises sans exception :
83
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
Les précautions ci-dessus doivent être enregistrées conformément au SMS approuvé par
la compagnie.
84
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
compte des conditions compliquées. La liste des mesures suivantes doivent être considérée
comme un exemple pour l’exploitant :
- Trois (03) calculs de stabilité, doivent être faits par le capitaine ou le second capitaine,
pour approuvé un GMC* d'au moins 0,8 mètre (m), avec l’utilisation des ballasts anti-
gîte pour maintenir le navire en position verticale, et cela pour les trois (03) étapes
suivantes :
- Le colis lourd est soulevé du quai, de la péniche ou du lieu de rangement à bord.
- le colis est au passage de la ligne de bastingage du navire, avec les grues au plus haut
niveau.
- Le colis doit-être à sa position verticale du lieu d’arrimage à bord, juste avant de le
poser.
- Tous les ballasts doivent être manuellement sondés quatre (04) heures au moins avant
que l’opération de levage commence. Les ballasts vides à assécher complètement, les
ballasts pleins doivent être débordés sur le pont du navire.
Toutes les ouvertures sur le pont, et toutes les portes étanches à l'eau du navire doivent
être fermées et verrouillées.
L'installation d'éclairage supplémentaire si nécessaire, sur le pont, et dans la cale.
Utilisation des lignes attachées au colis, au besoin de guides et de manipuler le colis
lors de son soulèvement du lieu d’entreposage.
L’affectation et l'instruction aux autres membres d'équipage de soutien.
Saisissage de toute la cargaison à bord et de tous les équipements du navire.
Faire descendre du navire tous les membres d'équipage, manutentionnaires, arpenteurs,
représentants du port et d'autres personnes de services (agences, transitaires, etc.), qui
ne sont pas engagés dans l'opération de levage.
Toutes les précautions supplémentaires doivent être enregistrées conformément au SMS
de la compagnie.
L’organigramme de la figure 37 ci-dessous résume le besoin d’identification et de
planification des opérations de levage lourd avant leurs début, dans le but de minimiser les
risques et de mettre en exergue le matériel et équipements à utiliser, ainsi que les équipes qu’on
doit mettre en place pour l’opération en cours.
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Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
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Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
La préparation pour l’opération de chargement du colis lourd à bord, doit se faire avec
une attention particulaire, tout en évitant les risques liés à l’opération de manipulation du colis
lourd par les moyens et équipements du navire. Cette préparation doit être faite avant d’entamer
l’opération de chargement du colis lourd, et doit être supervisé par le capitaine ou le second
capitaine. Avant d’entamer la préparation pour le chargement du colis lourd, on doit classer
cette opération suivant les catégories de levage du colis lourd citées ci-dessus. Dans notre cas,
c’est une opération de chargement majeure puisque en utilisant les deux (02) grues, comme cela
a été expliqué à la section 1.
Après le classement de l’opération de chargement, l’exploitant doit suivre les étapes
suivantes :
La planification de l’opération de chargement : Le plan de chargement et le plan de
levage doivent être préparés et acceptés par tous les participants à l’opération de levage
lourd.
La considération des caractéristiques du colis lourd a embarqué, son poids, sa taille, son
centre de gravité, ces points de levage et leurs MSL, la distance entre les points de levage
et les supports d’appuis du colis lourd.
101
Voir annexe XI
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Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
Considérant les conditions d’exploitation, on doit prendre en compte la charge sur les
deux (02) grues en fonction de leurs rayons de travail et le matériel de suspension à
utiliser comme le poids des élingues et manilles.
Fig. 38 : Le Stator suspendu et la charge appliquée sur les deux (02) grues
Source : Les séquences de chargement du stator à bord du navire M/V STIDIA,
Port Albany: New York, USA, Juillet 2015.
La figure 38 ci-dessus, montre les charges sur les deux (02) grues, la résistance des élingues
et leurs poids, ainsi que le poids et les dimensions du colis lourd. Les deux grues supportent
une charge de 143,6 tonnes (t) chacune. Soit, le poids du colis lourd plus le poids des élingues.
La lecture des tirants d’eau : On doit déterminer les tirants d’eau avant et arrière avant
le début de l’opération de chargement, les prévisions des tirants d’eau maximum durant
l’opération de chargement, et les tirants d’eau avant et arrière en fin de l’opération de
chargement.
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Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
chargement sur le pont. Pour cela, on doit utiliser un canal e travail convenu entre les
parties impliquées dans l’opération décrite et un autre canal VHF d’urgence dégagé
pour utilisation en cas de situation critique ou d’urgence. Aussi, le maintien en
permanence d’une langue de travail appropriée et adaptée aux procédures de travail,
ainsi que la règle STOP qui doit être comprise et acceptée par tous les participants.
Il faut préparés les ballasts pour l’opération de chargement selon une des méthodes
citées précédemment au chapitre 2 en se basant sur les questions suivantes :
- Est-ce que toutes les sondes des ballasts ont été prises au minimum six (06) heures avant
le début de l’opération de chargement et ont été trouvées acceptable ?
- Est-ce que les ballasts de double fond ont été vérifiés et débordé sur le pont ?
- Est-ce que les ballasts de talonnage ont été préparés pour le transfert, dans le but de
maintenir le navire droit et de régler la gîte pendant le chargement ?
Dans notre étude de cas, on choisit la quatrième (04) option pour l’opération de chargement,
expliquée précédemment dans le chapitre 2 de ce mémoire. Le lecteur doit comprendre que l’on
se réfère au transfert de l’eau de ballast du côté bâbord vers le coté tribord avec pleine capacité.
La quantité de l’eau de ballasts à transférer doit être calculée avec la méthode suivante,
comme illustrée par la figure 21 du chapitre 2 de ce mémoire, comme suit :
𝐁
(𝐏 + 𝐐 + 𝐑) × ( + 𝐚)
𝑺= 𝟐 𝐞𝐧 (𝐭)
𝐒𝐲
S = la masse de l'eau dans les ballasts anti gite à déplacer en tonnes (t) qui doit être calculer
par la formule précédente ;
P = la masse du colis à charger dans notre cas, P = 284,5 tonne (t)
Q = la masse partielle des flèches des grues égale à 45 x 2 = 90 tonnes (t) (les valeurs selon
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Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
90
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
- Est-ce que les moyens de sauvetage selon le code LSA102 sont prêts à l’utilisation en cas
de besoin ?
- Est-ce que tous les moyens de lutte contre l’incendie sont prêts et parés à l’utilisation
immédiate ?
- Est-ce qu’une autorisation des autorités portuaires du port de chargement a été délivrée
pour l’opération planifiée (exemple : permis de travaux chauds, autorisation
exceptionnelle ou temporaire, etc.) ?
Les précautions à prendre à quai
Ces précautions sont relatives au problème et imprévus qui peuvent survenir pendant
l’opération de chargement durant le passage d’autres navires, barges ou remorqueurs. Aussi, en
vue de prévenir et d’éviter les dommages aux amarres par roulis causés par les remous des
hélices de ces navires, une attention spéciale doit être observée durant toute l’opération de
chargement. Les amarres doivent être raides en tout temps et le port est informé si un incident
ou événement survient comme précisé précédemment, en vue de prendre toutes les mesures
nécessaires en matière de protection et de prévention.
102
LSA: Life-Saving Appliances. A travers le code LSA relatif aux équipements et matériel de sauvetage, regroupe
toutes les mesures techniques auxquels ils doivent satisfaire comme cela est mentionné dans la convention SOLAS,
telle que modifiée et complétée, dans son chapitre III.
91
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
Des descriptions narratives de la fixation des élingues au colis et les mesures de sécurité
associée ;
Les conseils sur les lignes de guidage fixés sur le colis lourd et le passage prévu du colis
de l'écart entre les supports des deux (02) grues, en mettant l'accent sur les situations
critiques de collision entre les deux (02) flèches des grues ;
Des conseils pour les exploitants des grues sur la procédure prévue, concernant
l’opération de chargement du colis lourd, la déclaration des charges donnée par les
indicateurs de charge sur les deux (02) grues, ainsi que la procédure de communication
spécifique ;
Des explications sur l'utilisation du système de ballastage pour charger le colis lourd ;
Des conseils sur les moyens appropriés pour positionner le colis lourd avant de le poser
à son emplacement d’arrimage à bord du navire.
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Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
UDL : est la résistance des structures de fond de cale en tonnes par mètres carré (t/m2),
donnée par les caractéristiques du navire, soit UDL = 20 t/m2
m = l x S x UDL (t)
mmax = m x f
mmax : représente la charge maximale en tonne (t), qui peut être supporté par les poutres
internes de la structure du fond de cale, par rapport à chaque support du colis lourd.
93
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
l : la distance entre les poutres transversales des structures de fond de cale en mètres
(m), donnée par les caractéristiques du navire.
Le support
du colis lourd
Fig. 41 : L’épaisseur des supports du colis lourd c et les distances a et l entre les deux
(02) poutres internes de la structure du fond de cale
Source : Les séquences de chargement du stator à bord du navire M/V STIDIA,
Port Albany: New York USA, Juillet 2015.
Pour calculer la résistance des poutres internes de la structure du fond de cale mmax en
tonnes (t), on doit diviser le poids du Stator sur ces supports d’appuis, avant, milieu et arrière.
Alors, on doit diviser le poids du Stator par trois.
284,5 / 3 = 94,83 tonnes. On prend la valeur arrondie à 95 tonnes (t).
94
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
1) Première étape : On doit calculer la charge sur la poutre avant de la structure du fond
de cale par rapport à l’emplacement du support de la partie avant du Stator.
l : la distance longitudinale entre les deux (02) poutres, l = 6,4 mètres (m)
c = 0,15 m ;
a = 3 m;
l = 6,4 m ;
c = 0,15 m
a = 0,655 m
95
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
l = 6,4 m
Fig. 42 : Les différentes distances entre les poutres interne de la structure du fond de
cale par rapport aux supports d’appuis, avant, milieu et arrière du colis lourd
Source : Les séquences de chargement du stator à bord du navire M/V STIDIA,
Port Albany: New York, USA, Juillet 2015.
D’après ces résultats de calculs, le Stator peut être posé sur les structures de fond de cale
sans utilisation des poutres en bois ou des poutres en acier, en vue d’assurer la répartition de la
charge du colis lourd ou augmenter la résistance des poutres interne de la structure du fond de
cale.
Pendant l’opération de chargement du colis lourd, on doit surveiller les points suivants :
96
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
On doit vérifier que les quatre (04) élingues de levage soient bien accrochées au colis
lourd, et que les deux (02) grues soient bien ajustées et jumelées avec les élingues de
levage.
On doit être conscient des centres de gravité du colis lourd dans les directions,
longitudinales, transversales et verticales.
Les panneaux de cale doivent être en position fermée au début de l’opération de
chargement.
Cette étape consiste à soulever le colis lourd depuis la remorque à quai, comme suit :
Après avoir croché le colis aux élingues de levage, l’angle de levage doit être nul et on
doit s’assurer que le navire soit droit et sans gîte initiale. Ajuster les flèches des deux
(02) grues, tout en évitant une collision entre ces deux (02) flèches.
Soulever le colis lourd jusqu'à ce que la gîte du navire indique environ 2° à 3° du côté
bâbord au maximum.
Arrêter le levage avec les grues, et s’assurer que les câbles des deux (02) grues sont en
position verticale, et si nécessaire, ajuster à nouveau les flèches des deux (02) grues de
façon appropriée.
Commencer à pomper l’eau de ballast du côté bâbord vers le ballast côté tribord, WT3P
à WT3S, pour régler la gîte du navire.
Une fois la gîte réglée, on reprend le levage avec les deux (02) grues en même temps,
tout en continuant le transfert de l’eau de ballast du côté bâbord vers le côté tribord,
jusqu’à ce que le colis lourd décolle de la remorque à quai.
Une fois le colis lourd décolle de la remorque à quai, on arrête le levage avec les grues
et on règle la gîte du navire avec les ballasts.
Il est important de maitriser cette étape pour assurer et garantir la réussite de la dite
opération, en prenant soins de la cargaison et respectant les critères de stabilité, figure 43.
97
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
La figure 43 montre la position du colis lourd et les positions des deux (02) grues pendant
l’étape 1 de l’opération de chargement, ainsi qu’une hauteur métacentrique transversale
corrigée des carènes liquide, GMfluide = 1,04 m, supérieure à un (01) mètre.
Dans cette étape, le colis lourd doit être transféré du quai vers la ligne de bastingage du
navire, comme suit :
Déplacer le colis lourd près du côté du navire en faisant pivoter les deux (02) flèches
des grues, pour diminuer la gîte du navire, tout en continue de transféré l’eau de ballasts
WT3p du côté bâbord vers WT3s du côté tribord. Lorsque le transfert de l’eau de ballasts
de WT3p côté bâbord est achevé, on va entamer le transfert de l’eau de ballasts WT4p
du côté bâbord vers WT4s côté tribord, pour maintenir la gîte à tout moment inférieur à
3° au maximum.
Soulever le colis juste au-dessus des panneaux d'écoutille, dans la position verticale.
Les deux(02) grues jumelées doivent travailler de manière simultanée, de telles sorte
qu’elles puissent se répartirent la charge du stator.
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Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
La figure 44 montre la position du colis lourd et les positions des deux (02) grues pendant
l’étape 2 de l’opération de chargement, ainsi qu’une légère augmentation de la hauteur
métacentrique transversale corrigée des carènes liquide. Dans cette étape de l’opération de
chargement, le GMfluide = 1,09 m, supérieur à un (01) mètre.
99
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
Lorsque la gîte du navire est réglée, on continue le transfert du colis lourd vers l’intérieur
du navire. Lorsque le Stator est dans sa position verticale par rapport à son emplacement
d’arrimage, on doit ouvrir les panneaux de cale pour faire rentrer le colis lourd dans la
cale.
Positionner le Stator conformément au plan d'arrimage préliminaire. Faire fonctionner
les grues selon les besoins.
Abaisser le colis complètement jusqu'à la position d'arrimage.
Ajuster les planches de fardage au-dessous du colis pour augmenter les frottements et
éviter le glissement, et finalement poser le colis à l’emplacement exact par rapport au
plan d’arrimage au fond de cale.
En fin d’opération, décrocher les élingues du colis.
La figure 45 ci-dessous, montre la position du colis lourd, et les positions des deux (02)
grues pendant l’étape 3 de l’opération de chargement, et met en exergue une augmentation de
la hauteur métacentrique transversale, par rapport aux deux (02) étapes précédentes. Dans cette
étape 3, le GMfluide = 1,20 m, toujours supérieur à un (01) mètre.
100
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
A la fin du chargement du colis lourd, on doit vérifier l'état des élingues et des poulies des
deux (02) grues. Aussi, il faut amener le navire dans les meilleures conditions de stabilité.
L’exploitant doit éviter une stabilité insuffisante, en vue de prévenir des forces extrêmement
élevées agissantes sur les saisines.
103
LASHCON: est un logiciel de calcul basé sur MS EXCEL pour l'évaluation de dispositifs d’assujettissement
des cargaisons semis normalisées et non normalisées. Le programme calcule les accélérations et l'équilibre des
forces dans des dispositifs d’assujettissement, conformément à l'annexe 13 du Code CSS.
104
Cargo standards, clipper projects, version 1.0, working manuals, CNAN-Nord, Mars 2013.
101
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
Fig. 46: Les zones d'arrimage du colis lourd à bord du navire STIDIA
Source: Cargo standards, clipper projects, version 1.0, working manuals CNAN-Nord, Mars 2013.
102
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
- Deux (02) stoppeurs soudés à l’avant et à l’arrière avec une MSL de 150 KN, pour
chaque stoppeur.
En tout, on doit utiliser huit (08) chaines, et douze (12) stoppeurs. Ceci représente le nombre
total qu’on a utilisé dans notre étude de cas pour saisir le colis lourd à bord.
Fig. 47: Les stoppeurs avec une plaque frontale d’une MSL de 200 KN
Source : Les séquences de chargement du stator à bord du navire M/V STIDIA,
Port Albany: New York, USA, Juillet 2015.
La figure 47, ci-dessus montre les huit (08) stoppeurs avec une MSL = 200 KN utilisés pour
empêcher le glissement transversal du colis lourd dans les deux (02) directions, à savoir : à
bâbord et à tribord.
Fig. 48: Les stoppeurs avec une plaque frontale d’une MSL de 150 KN
Source : Les séquences de chargement du stator à bord du navire M/V STIDIA,
Port Albany: New York, USA, Juillet 2015.
103
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
La figure 48, ci-dessus met en exergue les quatre (04) stoppeurs avec MSL = 150 KN,
utilisés pour empêcher le glissement longitudinal, soit : à l’avant et à l’arrière du colis lourd.
3.1.2.1 La méthode de calcul de la charge maximale de sécurité MSL des stoppeurs soudés
La contrainte de cisaillement permise de la soudure doit être supposée égale à environ 100
N / mm2, ou 10 KN / cm2, lors du calcul de la MSL des stoppeurs soudés. Une seule soudure à
une seule couche peut être retenue avec une épaisseur minimale de la soudure a = 4 millimètre
(mm). Cela signifie qu'une soudure de 1 centimètre (cm) de longueur fournit une contrainte de
cisaillement de: 1 x 0,4 = 0,4 cm2, et une MSL = 4 KN / cm.
En suivant ce principe, une triple soudure peut être supposée avec a = 10 millimètre (mm)
fournit une MSL = 10 KN / cm.
La MSL des stoppeurs soudés à plat sur le pont dépend de la section transversale totale de
la surface Q de la soudure.
MSL = 10 (KN/cm2) x Q (cm2)105.
Q = coupe transversale des soudures en centimètre-carré (cm2) ;
a = épaisseur de la soudure en centimètre (cm) ;
L = longueur totale de soudure en centimètre (cm).
Les stoppeurs doivent être soudés sur le navire avec une soudure complète autour du
stoppeur. Les stoppeurs plats doivent être dotés d'une plaque frontale soudée pour protéger la
cargaison. Ces plaques sont faciles à enlever après utilisation par une meuleuse.
105
Rickmers standards, for stowage and securing of project cargo, Rickmers-Linie, Gmbh & Cie. KG Hamburg,
Germany, 4th edition, 2009.
104
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
Les stoppeurs soudés sont principalement utilisés pour empêcher le glissement du colis
lourd dans l’axe transversal ou longitudinal du navire.
Les procédures et les restrictions du travail à chaud, prescrites par le SMS (Ship
Management System) du navire doivent être observées et appliquées.
On a utilisé également pour notre cas, huit (08) points d’ancrage soudés sur le navire pour
faire crocher les chaines de saisissage sur la structure du navire, pour saisir le colis lourd au
fond de cale. Cependant, la charge de rupture (BL) doit être donnée par le fabricant. Dans ce
cas, la MSL représente 50% de la valeur du BL selon le code CSS.
Les anneaux en D-fixes ou amovibles sur le navire doivent être enregistrés dans le manuel
de saisissage de la cargaison avec leur MSL. Ces anneaux en D sont en acier haute résistance
et viennent habituellement avec un BL de 360 KN ou 500 KN fournissant un MSL de 180 KN
à 250 KN, respectivement dans une gamme de 360°.
Dans notre cas, on a utilisé des points d’ancrage en D avec un BL = 360 KN, qui alors
fournissent une MSL de 180 KN.
Fig. 50: Le point d’ancrage en D-fixe soudé sur la structure du fond de cale
Source: Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS), Fritz-Schaffer-Strasse 9, 81737 Munich: Germany,
2014.
105
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
3.2 Etude et évaluation des contraintes et forces subies par le colis lourd
Les calculs avancés sont effectués comme décrit dans l'annexe 13 du Code CSS. Cette
méthode consiste en des balances calculées de mouvements, de glissement, et de basculement
potentiels de colis lourd. Les données suivantes sont requises :
Les données du navire
la longueur entre-perpendiculaire du navire Lpp en mètre (m) ;
la largeur B du navire en mètre (m) ;
la vitesse de service du navire V en nœuds ;
la hauteur métacentrique GM du navire en mètre (m).
La méthode de calcul avancé, utilise un certain nombre de tableaux, qui sont donnés par
l'annexe 13 du code CSS.
106
Ce sont tous les dispositifs fixes et portatifs; utilisés pour assujettir et soutenir les unités de charges de cargaisons
diverses et engins de transport.
106
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
La figure 51, ci-dessous met en exergue ces deux (02) leviers sur le colis lourd, levier
de basculement a et le levier de stabilité b.
Le colis lourd est arrimé longitudinalement à 0,6 Lpp, dans le fond de cale du navire.
b / a = 2,45 / 2,10 = 1,16. Il n'y a aucun risque de basculement dans les directions longitudinales
et transversales du colis lourd. Cependant, les relations suivantes montrent les risques de
basculement longitudinal et transversal en fonction du levier de basculement a, le levier de
stabilité b, et la zone d’arrimage du colis lourd à bord du navire STIDIA.
Zone 1: il y a le risque de basculement transversal, si b / a ≤ 0,7; Il y a le risque de
basculement longitudinal, si b / a ≤ 0,4 ;
107
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
Fw (x, y), ce sont les forces longitudinales, et transversales, induites par la pression du
vent en KN. Dans notre cas, ces forces sont nulles puisque le colis est arrimé au fond de
cale et il ne subit aucune force du vent.
Fs (x, y), ce sont les forces longitudinales, et transversales, induites par les mouvements
de la mer (paquets de mer) en KN. Dans notre cas, ces forces sont nulles puisque le colis
est arrimé au fond de cale est ne subit aucun paquets de mer.
Les données d'accélération de base a(x, y, z), sont considérées valides dans les conditions
opérationnelles suivantes :
Activité en zones illimitées ;
Activité au cours de l’année entière ;
La durée du voyage est de 25 jours ;
La longueur du Navire est de 100 m ;
La vitesse du navire est de 15 nœuds.
Pour les navires de longueur autre que 100 m et de vitesse autre que 15 nœuds, les critères
des figures d'accélération de la table 2 sont corrigés par les facteurs donnés en table 3 de
l’annexe 13 du code CSS.
Le premier facteur de correction pour notre étude de cas, doit être déduit à partir de
la table 3 de l’annexe 13 du code CSS. Ce facteur est donné en fonction de la vitesse du
navire, v = 15 nœuds et la longueur entre perpendiculaire Lpp = 112 mètre. Ce facteur
est de : f1 = 0,93 ;
Pour les navires avec un B/GM inférieur à 13, seule l’accélération transversale f (y), doit
être corrigée par les facteurs donnés dans la table 4.
L’accélération longitudinale a (x), transversale a (y), et verticale a (z), sont données par la
table 2 de l’annexe 13 du code CSS, en fonction de la zone d’arrimage du colis lourd à bord du
navire, qui est arrimé au fond de cale à 0,6 Lpp, et sont comme suit :
a (x) = 1,5 m/s2 ;
a (y) = 5,1 m/s2 ;
a (z) = 5,0 m/s2.
108
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
Le calcul des forces longitudinales, transversales et verticales, agissent sur le colis lourd en
fonction des données précédentes. Leurs calculs se fait comme suit :
1) La force longitudinale : Fx = m x a (x) x f1 = 285 x 1,5 x 0,93 = 397,5 KN
107
Pour prendre en compte les erreurs d’évaluation des forces en présence impliquées dans le saisissage, on
utilisera un facteur de sécurité de 1,5 selon le code CSS. La résistance calculée, est de : Cs = MSL / 1,5.
109
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
D’après ce résultat de calculs, les quatre (04) stoppeurs avec MSL = 200 KN, et les quatre (04)
chaines avec MSL = 100 KN, sont mise en place de chaque côté pour empêcher le glissement
transversal du colis lourd, créant une force supérieure aux forces externes, agissant sur le colis
lourd dans la direction transversale. Dans ce cas, le colis lourd ne risque pas le glissement
transversal.
Fy x a ≤ b x m x g + CS2 x C
1595 x 2,1 ≤ 2,45 x 285 x 9,81 + 4 x 67 x 6,2
3349,5 ≤ 6849,8 + 1661,6
3349,5 ≤ 8511,4 KN.
D’après ce résultat de calculs, les quatre (04) chaines avec MSL = 100 KN, sont mise en
place de chaque côté pour empêcher le basculement transversal du colis lourd, créant une force
supérieure aux forces externes agissant sur le colis lourd dans la direction transversale. Dans ce
cas, le colis lourd ne risque aucun basculement transversal.
110
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
D’après ce résultat de calculs, les deux (02) stoppeurs avec MSL = 150 KN, sont mis en
place à l’avant et à l’arrière pour empêchant le glissement dans la direction longitudinale du
colis lourd, créant une force supérieure aux forces externes agissent sur le colis lourd dans la
direction longitudinal. Dans ce cas, le colis lourd ne risque aucun glissement longitudinal.
Les trois (03) calculs précédemment sont vérifiés. Alors, les dispositifs
d’assujettissement du colis lourd sont conformes aux règles énoncées par l’annexe 13 du code
CSS. En effet, on peut augmenter le nombre de chaines de saisissage pour mieux protéger le
colis lourd contre le basculement transversal.
En principe, huit (08) calculs d'équilibre doivent être effectués, à savoir pour le
glissement transversal, à bâbord et à tribord, pour le glissement longitudinal à l’avant et à
l’arrière, et pour le basculement transversal à bâbord et tribord. Et, de la même manière pour le
basculement longitudinal, à l’avant et l’arrière.
Dans la pratique, lorsque les dispositifs de fixation sont établis de façon symétriques par
rapport aux deux (02) côtés bâbord et à tribord, ainsi qu'à l’avant et à l'arrière, et où le
basculement longitudinal présente une valeur critique. Il suffit de trois (03) calculs d'équilibre,
à savoir glissement transversal, basculement transversal et glissement longitudinal, selon les
instructions de l'annexe 13 du code CSS.
111
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
Fig. 53: le saisissage du colis avec des chaines, et les stoppeurs soudés
Source : Documents bord du Navire Stidia, CNAN NORD, USA : Juillet 2015
Conclusion du chapitre
112
Chapitre III : Etude de cas : Chargement d’un colis lourd à bord d’un navire général
cargo STIDIA
113
Conclusion générale
Conclusion générale
114
Conclusion générale
meilleure réaction du personnel, en vue de prendre soin des utilisations optimales des moyens,
équipements et matériel disposés à bord suivant les différentes méthodes de la manutention, en
application des directives émanant de l’industrie ou coutumes maritimes, en fonction de la
règlementation en vigueur.
Afin d'assurer des opérations de levage en toute sécurité, il est nécessaire que toutes les
parties impliquées connaissent et puissent réduire les dangers inhérents concernant le
chargement et/ou le déchargement de marchandises dites lourdes ou encombrantes. À cet égard,
différents types de check-lists pour la gestion des risques et les procédures de levage des colis
lourds, peuvent être utilisés, en fonction de la complexité des opérations à effectuer. Par
conséquent, les essais, tests et contrôles des opérations doivent impérativement prendre en
considération l’identification de tous les dangers potentiels pouvant surgir dans toutes les
conditions existantes et qui peuvent se produire durant celles-ci. A cet effet, il est nécessaire
d’initier des mesures pour les réduire ou les éliminer, et de démontrer une compréhension des
principes de base liés aux opérations de levage lourds. Ces mesures sont produites en raison des
inquiétudes croissantes concernant le manque d'expertise, de compétences et de ressources
adéquates déployées, en ce qui concerne ce domaine complexe, en particulier les activités
d'expédition.
La cargaison nécessite des travaux spécialisés de levage, de manutention et d'arrimage.
L’exploitant doit garder à l’esprit qu’une marchandise lourde et de grande valeur, peut être
chargée à partir de différents ports, impliquant des plans de chargement multiples et complexes.
Les équipements et matériels essentiels pour sécuriser les colis lourds, nécessitent une attention
particulière durant le transport et la traversée en mer. Une évaluation minutieuse, permanente
et une planification détaillée des opérations pour l’exploitant sont nécessaires, en vue de
garantir une stabilité adéquate au navire et un transport sûr jusqu’au port de déchargement. Les
participants aux opérations doivent obligatoirement exécuter les tâches et responsabilités leur
incombant, en précisant les précautions et mesures préventives nécessaires selon la
réglementation en vigueur, pour une manipulation sûre et de pouvoir démontrer lors des
inspections, contrôles et vérifications la conformité aux normes adoptées. Aussi, la
compétitivité et la concurrence dans ce transport particulier est intense, impliquant des
opérations minutieuses dans le domaine cité.
Ce mode de transport reste pour le moment un moyen d’amortir les investissements et
permet des gains aux armateurs, exploitants et différents opérateurs gravitant dans ce secteur
particulier de colis lourds. Les compagnies doivent adopter une politique agressive et
concurrentielle permanentes, en vue d’accroitre les parts de marchés et frets disponibles,
115
Conclusion générale
L’étude de cas pratique a mis en exergue les démarches optimisées pour le chargement,
l’arrimage et le saisissage du colis lourd, afin de trouver la meilleure solution à adopter et de
résoudre les cas les plus délicats ou complexes. Elles vont permettre en pratique d’apprécier les
résultats selon les objectifs fixés. Il est toujours judicieux de poser des problématiques, car elles
peuvent nous amener à avoir ou obtenir les réponses cherchées pour résoudre des cas complexes
durant le chargement ou le déchargement des colis lourds. Le lecteur doit garder à l’esprit qu’à
bord de ces navires transportant des colis lourds, les pratiques courantes adoptées et
l’expérience professionnelle sont fondamentales et présentent des mesures additionnelles et
nécessaires pour complémenter la réglementation existante et en vigueur, qui consiste à une
amélioration de la manutention et de l’arrimage des colis lourds comme suit :
Observation permanente de la manutention ;
Détection et enquête sur tous les dommages qui peuvent survenir au moment de la
manutention des colis lourds ;
Collecte de toutes les informations relatives au colis lourd chargée ;
116
Conclusion générale
Aussi, le lecteur doit garder à l’esprit que ce mode de transport comporte les avantages
suivants :
- Une meilleure rentabilité des opérations commerciales et d’exploitation du navire ;
- Une rapidité des opérations de levage et de mise à bord des marchandises lourdes en
s’aidant de procédures adaptées ;
- Une gestion optimisée relatives aux ressources humaines, travail en équipes à bord et le
gain d’expérience en la matière ;
- La disponibilité permanente de frets et de clients.
Les inconvénients liés au transport de colis lourds peuvent se résumer comme suit :
- Les risques liés aux opérations de chargements complexes qui peuvent entrainer une
perte totale du navire en cas d’une mauvaise manipulation de colis lourd ;
117
Conclusion générale
- Les accidents de travail concernant le personnel impliqué, tels que les chutes
trébuchement, blessures diverses, travaux en hauteur, etc. ;
- En hiver, selon les conditions météorologiques, en particulier l’état de la mer, le vent,
la houle, peuvent engendrer des retards successifs dans les opérations de chargement et
de transport de colis lourds.
- Le désarrimage de la cargaison lourde peut entrainer une gîte permanente ou un
chavirement du navire, etc.
Il est important de formuler quelques recommandations concernant nos modestes
recherches sur la thématique abordée. A travers notre mémoire de fin d’études, on a constaté
que les procédures retenues doivent toujours être suivies et chaque fois que des doutes
apparaissent, l'expertise appropriée est recherchée, consultée et désignée, si nécessaire. Comme
pour toute manipulation de la cargaison, il est important de conserver les registres des
opérations, pouvant servir de références futures. Il est recommandé de noter les opérations au
fur et à mesure de son avancement lors du chargement et pendant son voyage en mer. Les notes
manuscrites devraient être conservées de façons appropriées et selon les coutumes et us
adoptées dans la marine. Pour les cargaisons lourdes et complexes, celles-ci doivent être
étendues et représentées une approche proactive. Pour cela, il suffit de fournir des entrées de
base dans le journal des opérations de bord, tout en respectant les dispositions réglementaires
en vigueur.
Finalement, la compagnie maritime engagée dans ce mode de transport doit s’intéresser à
la formation de l’ensemble du personnel impliqué dans ce domaine, car elle est le pilier et noyau
central du système des connaissances. Les écoles de formation doivent intégrer des cycles de
formations destinées à renforcer et encourager l’expertise dans le domaine cité et pourvoir
l’industrie maritime de navigants hautement qualifiés et compétents. L’utilisation de
simulateurs de chargement et de déchargements liés à l’exploitation de marchandises dites
lourdes ou encombrantes pour différents types de navires est à encourager pour permettre une
meilleure prise en charge de la gestion des risques encourus, des réactions des équipages dans
des situations critiques ou d’urgence. Aussi, les services commerciaux des compagnies
maritimes doivent s’assurer de la disponibilité des ressources adéquates dans toutes les
conditions d’exploitation des navires, en ce qui concerne les colis lourds.
Le lecteur doit garder à l’esprit que des questions restent posées pour des recherches futures
dans la thématique taclée et demeurent des problématiques à développer par les institutions
concernées.
118
Conclusion générale
Et, pour finaliser notre modeste travail et contribution, la citation en rapport avec la
thématique abordée selon l’écrivain britannique Alexander Kent « Douglas Reeman » (1924-
2017), qui a énoncé ce qui suit et nous permet de continuer nos réflexions sur le sujet abordé.
§
« La discipline est une chose particulièrement
importante à bord d'un navire. Sans elle, il n'y a ni ordre
ni commandement possible à l'heure décisive.»
§
119
Bibliographie
I. Ouvrages généraux
[I.01] Peter Brodie.(2006). Commercial shipping handbook. Second edition. New York.
[I.02] R. B. ORAM. (1965). cargo handling and the modern port. Oxford, London.
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[I.06] Prof. Capt, Hermann Kaps (ret.). (2013). Stability of cargo suspension
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[II.01] BBC Chartering & Logistic GmbH & Co KG, Leer. (2009). BBC Guidelines,
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[II.03] Noble Denton. (2009). Technical policy board guidelines for marine lifting
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V. Mémoires – thèses
122
Webographie
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123
Webographie
124
Annexes
Annexe I : Les caractéristiques et particularités des navires transporteurs de colis
lourds, CNAN Nord Spa
II
Annexe II : Nombre de colis lourds transportés par les navires de la CNAN-Nord Spa
Navire: “Stidia”
06/06/2015 Aviles-Spain Houston Reactor 134.460,00
Navire: “Saoura”
03-août-15 Albany (USA) Mostaganem Generator 284 316,00
Navire: “Sedrata”
24/10/2015 Houston (USA) Mostaganem Generator 284.211.21
III
Annexe II : Nombre de colis lourds transportés par les navires de la CNAN-Nord Spa
Navire: “Constantine”
27/08/2016 Antwerp (Belgium) Oran Fonds de 73.290.00
chaudières
Navire:” Kherrata”
13/05/2016 Leixoes (Portugal) Oran Transfo. 95 000,00
Navire: “ Tinziren”
31.08.2016 Antwerp (Belgium) Skikda Transfo. 104.000,000
31.08.2016 Antwerp (Belgium) Skikda Transfo. 100.800,000
IV
Annexe III : Certificat international pour le jaugeage des navires, selon la convention
TM 69
V
Annexe III : Certificat international pour le jaugeage des navires, selon la convention
TM 69
VI
Annexe IV : Documents FAL à renseigner pour déclaration cargaison
VII
Annexe IV : Documents FAL à renseigner pour déclaration cargaison
VIII
Annexe V : Calculs pratiques pour l’exploitation de navires transporteurs de colis
lourds
𝑚𝑠 4
C′ P = 𝑉 × (1 + ) − 𝑧 = 4.92 × (1 + ) − 3.60 = 1.54 𝑚
𝑚𝑐 90
C'est suffisant, mais marginal. Il convient de noter que dans ce cas C'P est indépendant de
la distance s, c'est-à-dire la longueur des élingues secondaires. Il est important pour la
suspension de la stabilité soit positive et que la distance v soit supérieure à la distance z.
Le terme (1 + ms / mc) supporte une petite marge de sécurité.
Un navire soulève un colis de masse P = 244 t, avec les deux (02) grues de 150 t à une
distance de 9,1 m du côté du navire. Masse partielle des deux (02) flèches de la grue :
Q = 2 ⋅ 23.6= 47,2 t, masse du matériel de levage R = 8 t, largeur du navire B = 22,8 m.
L'utilisation de l'option anti-gîte trois (03) fournit une distance de transfert de ballast de
Sy = 20,6 m. La capacité de transfert requise du ballast anti-gîte doit être calculée comme
suit :
𝐁
(𝐏 + 𝐐 + 𝐑) × ( + 𝐚) (𝟐𝟒𝟒 + 𝟒𝟕. 𝟐 + 𝟖) × (𝟏𝟏. 𝟒 + 𝟗. 𝟏)
𝑺= 𝟐 = = 𝟐𝟗𝟖 𝐭
𝐒𝐲 𝟐𝟎. 𝟔
IX
Annexe VI : Calculs pratiques pour le levage de colis lourds
La stabilité avant le levage du colis lourd, a été confirmée par une lecture des tirants
d’eau, avec les tables hydrostatiques du navire, on calcule le déplacement D du navire, on
obtient : D = 18708 t, KGc = 8,24 m.
L'option trois (03) a été choisie pour régler la gîte avec les ballasts anti-gîte. Les
paramètres pour les conditions de levage selon la figure 22 pour les deux (02) grues sont :
- La masse du colis lourd à charger avec deux (02) grues P = 244 t ;
- La masse partielle d'une flèche de grue Q = 23,6 t, pour deux (02) grues Q = 47,2 t ;
- La portée a = 9,1 m,
X
Annexe VII : Les différents plans de posage du colis lourd sur la remorque à quai
XI
Annexe VII : Les différents plans de posage du colis lourd sur la remorque à quai
XII
Annexe VIII : Calculs des moments de flexion
Exemple 2 :
La masse d’un colis lourd m = 240 t, appliquée sur le panneau de cale selon les
dimensions énoncées dans l’exemple 1 précédemment.
Ce colis lourd doit être chargé avec une distance s = 7 m au milieu du panneau.
Le moment de flexion résultant sera :
𝐦×𝐠 𝟐𝟒𝟎 × 𝟗. 𝟖𝟏
𝐁𝐌𝐜𝐞𝐧𝐭𝐞𝐫 = × (𝟐 × 𝐫 − 𝟐 × 𝐬) = (𝟐 × 𝟏𝟓. 𝟑 − 𝟐 × 𝟕)
𝟖 𝟖
= 𝟒𝟖𝟖𝟓 𝐊𝐍. 𝐦
Comparé au moment de flexion admissible de 6435 kN⋅m, cette charge serait encore
plus acceptable, encore une fois, que la longueur totale de 6,4 m du panneau retire la charge des
deux (02) supports.
En supposant que chaque support à une largeur de 1 mètre, la charge de 240 t agit sur
une surface de 6,4 x 2 = 12,8 m2, produisant une charge locale de 18,8 t / m2. Encore une fois,
cela n'est pas pertinent.
XIII
Annexe IX : Rapport entre la CMA et la résistance à la rupture
Source : Code de bonnes pratiques OMI/OIT/CEE-ONU, pour le chargement des cargaisons dans des
engins de transport, Code CTU, Londres, Janvier 2014.
Source: Rickmers standard, for stowage and securing of project cargo, Rickmers-Linie Gmbh & Cie. KG
Hamburg, Germany, 4 th edition 2009.
XIV
Annexe X : Documents navire Stidia « chargement colis lourd, Albany-USA »
Notice of Readiness (N.O.R)
XV
Annexe X : Documents navire Stidia « chargement colis lourd, Albany-USA »
Statement Of Facts (S.O.F)
XVI
Annexe X : Documents navire Stidia « chargement colis lourd, Albany-USA »
Statement Of Facts (S.O.F)
XVII
Annexe X : Documents navire Stidia « chargement colis lourd, Albany-USA »
Statement Of Facts (S.O.F)
XVIII
Annexe XI : GESTION DES RISQUES
« Chargement / déchargement de colis lourds »
XIX
Annexe XI : GESTION DES RISQUES
« Chargement / déchargement de colis lourds »
XX
Annexe XI : GESTION DES RISQUES
« Chargement / déchargement de colis lourds »
XXI
Annexe XI : GESTION DES RISQUES
« Chargement / déchargement de colis lourds »
XXII
Annexe XII : les phases de chargement du colis lourd
À bord du navire Stidia, CNAN Nord Spa
LES PHASES DE CHARGEMENT DU COLIS LOURD
A BORD DU NAVIRE STIDIA, CNAN Nord Spa
PHOTO 01 : Phase de levage du colis lourd depuis le quai, navire Stidia, Albany-USA,
2015.
PHOTO 02 : Positionnement des deux grues jumelées, navire Stidia, Albany-USA, 2015.
XXIII
Annexe XII : les phases de chargement du colis lourd
À bord du navire Stidia, CNAN Nord Spa
XXIV
Annexe XII : les phases de chargement du colis lourd
À bord du navire Stidia, CNAN Nord Spa
PHOTO 05 : Ouverture panneau de cale pour la mise du colis lourd en fond de cale,
navire Stidia, Albany-USA, 2015.
XXV
Annexe XIII : Plan de chargement : colis lourd à bord du navire Stidia
XXVI
Annexe XIII : Plan de chargement : colis lourd à bord du navire Stidia
XXVII
Annexe XIV : Les caractéristiques du navire Stidia
SHIP'S PARTICULARS
Vessel: m/v "ST I D I A"
No. Item Ships Characteristics
1 Ship's Name STIDIA
2 Call sign 7THB
3 Port of Registry / Flag ALGER ⁄ ALGERIA
4 Owners CNAN NORD spa
5 Managing Owners CNAN NORD spa
6 Built ( Country / Yard / Year / No. ) China / Yangfan Group / 2011 / H2142
7 Classification Society ( Name / Class Notation ) Lloyds Registy of Shipping
8 IMO. No. 9557783
9 Official No. AL 3447
10 Inmarsat No.'s Inmarsat -C IMN 460 500 084 / 460 500 085
11 Inmarsat FBB: Phone / Fax 870 773 164 586 / 870783 904 363
12 E-mail stidia@SkyFile.com stidia1@skyfile-c.com
13 MMSI - ID 605 086 011
14 Length Over All 119.85 m
15 Breadth 20.40 m
16 Depth moulded 11.10 m
17 Summer draft 8.45 m
18 Ship's Heigt to Mast Head Above Keel 44.80 m (41.30m when mast is down)
19 Gross / Nett Tonnage ( International ) 8161 / 3430
20 Gross / Nett Tonnage ( Panama ) 7318
21 Gross / Nett Tonnage ( Suez ) 8414,14/6390,47
22 Light Ship (excluding tween deck) 5301,2 mt (11 tweendecks total weight 300mt)
23 Distance Bow to Brigde 106.35 m
24 Distance Bridge to Stern 13.5 m
25 Length between Perpendiculars ( L.P.P.) 112.00 m
26 Main Engine ( Type / Output ) MAN B&W 6S42MCT x 1 / 6480 kw
27 Max Sea Speed ( Loaded / Ballast ) 16,0 KN / 17.0 KN
28 Bow Thruster ( Type / Output ) Pitch Propeller / 600 kW x 1
29 Max Ballast 4466.8 CBM
30 Container Capacity 681 TEU
31
32 No. of Cranes ( SWL ) / Fabricate 2 x 200 mt / MacGregor
33 Deadweight Summer 9095 mt
34 Displacement Summer 13987 mt
Source : « Documents bord, navire Stidia, CNAN Nord Spa, 2015 »
XXVIII
Annexe XV : Check-lists procédures chargement colis lourd
XXIX
Annexe XV : Check-lists procédures chargement colis lourd
XXX
Table des matières
XXXI
Table des matières
XXXII
Table des matières
XXXIII
Table des matières
XXXIV