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Introduction
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Introduction (suite)
C'est dire qu'en présence d'un véritable abordage maritime le juge doit
systématiquement écarter les présomptions de responsabilité du droit terrestre.
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Section.1: Notion d’abordage
L’article 292 du C.C.M de 1919 énonce « qu’en cas d'abordage survenu entre
navires de mer ou entre navires de mer et bateaux de navigation intérieure, les
indemnités dues à raison des dommages causés aux navires et aux choses ou
personnes se trouvant à bord, sont réglées conformément aux dispositions
suivantes, sans qu'il y ait à tenir compte des eaux où l'abordage s'est produit ».
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La difficulté est ailleurs. Elle tient à ce qu'on procède à un certain nombre
d'assimilations. C'est ainsi qu'on considère comme abordage maritime :
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§.1- Quel navire en ce sens?
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A. Navires et engins de plaisance
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B. Navires de services
• Les navires de services sont des navires et bateaux dont le rôle est de
fournir un service soit à d'autres navires, soit à une activité inhérente
quelconque, que ce soit directement (comme lors d'un remorquage) ou
indirectement (lors des dragages).
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• Les bateaux de sauvetage ;
• Les bateaux-pompes, etc.
• Les câbliers
• Les navires météorologiques
• Les navires de ravitaillement et travaux offshore
• Les navires océanographiques, etc.
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§2. Le fait du navire
• était au mouillage;
• même s'il n'y a pas eu de contact matériel entre le navire et l'autre engin ou
navire;
• même si le contact s'est produit non au niveau de la coque comme voudrait
l'étymologie du mot « abordage » mais au niveau des accessoires.
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A. Navire au mouillage
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B. Absence de contact matériel
• 1° C'est d'abord le cas du navire qui, par une fausse manoeuvre, en oblige
un autre à s'échouer ou à heurter un autre bâtiment. Le navire qui est à
l'origine de l'accident n'a pas eu de contact avec celui ou ceux qui ont été
endommagés.
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Section.2: Le régime de responsabilité
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§.1: L’abordage fortuit
L’abordage est fortuit s’il est dù à un cas de force majeure ou s’il y a doute sur
les causes de l’abordage.
Le cas de force majeure doit être démontré par celui qui le soulève.
L’abordage est douteux lorsque les causes du sinistre ne sont pas établies.
Dans les deux éventualités, les dommages sont supportés par ceux qui les ont
éprouvés.
Cette règle jouera même si les navires, ou seulement l’un d’entre eux, sont au
mouillage au moment de l’accident.
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§.2: L’abordage fautif
• D’une manière générale, si l’abordage est causé par l’un des navires, la
réparation des dommages incombe à celui qui l’a commis.
• Mais l’abordage peut également être causé par la « faute commune » des
navires qui sont entrés en collision.
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§.2: L’abordage fautif (suite)
• Les dommages causés, soit aux navires, soit à leur cargaison, soit au effets
ou autres biens des équipages, des passagers ou autres personnes se
trouvant à bord, sont supportés par les navires en faute, chacun selon sa
part de responsabilité, sans solidarité à l’égard des tiers.
• Les navires en faute sont tenus solidairement, à l'égard des tiers, pour les
dommages causés par mort ou blessures, sauf recours de celui qui a payé
une part supérieure à celle exigée.
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§.2: L’abordage fautif (suite)
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• N.B: Quoi qu’il en soit, c’est très souvent la faute du capitaine qui est visée
en cas d’abordage.
• Cette faute consiste généralement dans une violation des règles relatives à
la conduite du navire, ou dans une imprudence ou une négligence
quelconque.
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Section.3: L’action en réparation
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§. 1 L’absence de présomption
légale de responsabilité
• L’abordage peut être prouvé par tous les moyens, notamment par des
rapports constatant les dégâts et déterminant les circonstances.
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§. 2 La compétence des
tribunaux
• En tous cas c’est le TPI, juridiction du droit commun, qui est compétent.
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§. 3 La prescription
• Mais un délai de un an est prévu pour intenter une action en recours par
l’un des armateurs responsable contre d’autres, en cas de faute commune,
lorsqu’il a payé une part supérieure à la sienne.
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