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PRINCIPAUX TYPES DE CONTENTIEUX PORTUAIRES

DIARRA Fieni Mahama


M2 Logistique
IUA

1- Les contentieux liés aux navires

- Le contentieux du non-respect des clauses de la charte partie (objet du


contrat no respecté, date de restitution des navires reportés par
l’affréteur, restitution du navires avec pannes…)
- Le contentieux des vices cachés

2- Les contentieux liés aux marchandises


• Le contentieux de la responsabilité du transporteur maritime de
marchandises

Malgré tous les progrès enregistrés dans le domaine de la navigation


maritime, le voyage par mer comporte nécessairement différents risques
(casse, mouille, naufrage, échouement…). Théoriquement, l’ensemble des
risques subis au cours d’une opération de transport est connu sous le vocable
de « avaries dommages ». La notion d’avarie prend un sens différent d’un
mode de transport à l’autre, notamment, pour ce qui concerne la nature
même des dommages, la responsabilité du transporteur et enfin la prise en
charge des réparations.

En matière de transport terrestre par exemple, les dommages qui


surviennent à une chose à la suite d’un incident sont à la charge de celui qui
possède la chose sinistrée conformément à la formule latine du RES PERIT
DOMINO.
Au cours du transport, le transporteur, détenteur de la marchandise avariée
est donc présumé responsable et prend seul, en sa charge, la réparation des
dommages. Sa responsabilité n’est dégagée que s’il parvient à prouver qu’il
a pris toutes les précautions nécessaires pour que les marchandises arrivent
en bon état.
En droit maritime au contraire, s’il existe des dommages qui sont soufferts
seulement par le détenteur d’une chose, il peut également se trouver des
dommages qui sont endossées par toutes les personnes impliquées dans le
voyage par mer. La responsabilité du transporteur n’est donc pas mise en jeu
dans tous les cas.

Le droit maritime, accorde à l’avarie un sens beaucoup plus large. La notion


d’avarie maritime intègre non seulement les dommages matériels au navire
et à sa cargaison, mais aussi et surtout certaines dépenses accidentelles
engagées pendant le voyage en faveur du navire et/ou de sa cargaison. Ainsi
selon les cas, les avaries maritimes peuvent se décliner en deux classes :

Classe 1 : les avaries simples ou particulières ;


Classe 2 : les avaries grosses ou communes.

✓ En droit maritime, L'avarie particulière est une situation dans laquelle un


événement imprévu et incontrôlable cause des dommages à une cargaison
ou à son moyen de transport.

✓ L'avarie commune, quant à elle, est une procédure de répartition des frais et
dommages entraînés par des mesures de sauvetage décidées dans l’intérêt
commun d'un navire et des marchandises qu'il transporte. Pour qu’une avarie
maritime puisse être qualifiée d’avarie commune, il faut qu’il y ait :

- Un danger réel ; C’est-à-dire un évènement mettant en péril le voyage


- Un sacrifice volontaire ; C’est-à-dire l’abandon d’une partie de la
marchandise ou de l’équipement du navire, des dépenses
extraordinaires…
- Un intérêt commun ; c'est-à-dire la recherche du salut de la propriété
de tous les intéressés au voyage
- Un résultat utile ; c'est-à-dire qu’enfin de compte, au moins une partie
de la cargaison ou le navire doit être sauvé,
Si une seule de ces conditions n’est pas respectée, un sinistre
quelconque ne peut être qualifié d’avarie commune. Les dommages
aux marchandises seront alors tous qualifiés d’avaries particulières.
Au sens légal, la couverture contre l’avarie commune découle d’une
disposition contractuelle du titre de transport – le contrat d’affrètement
ou le connaissement, qui renvoie aux règles d’York et d’Anvers dont
la dernière édition date de juin 2004.

On a aussi le contentieux du retard de livraison (par exemple des moutons


commandés pour la tabaski et qui arrivent le lendemain de la fête).

3- Les contentieux liés à l’installation portuaire

Le droit portuaire relève, en principe, du droit public maritime (cf. Robert


Rézenthel << la gestion portuaire et la sécurité juridique>> in Annuaire de
Droit Maritime et Océanique 2004). Il a pour objet l'étude des
normesrégissant l'institution portuaire à travers son fonctionnement
notamment dans ses relations avec les tiers. Un port est un ensemble
d'infrastructures mis enplace pour faciliter les activités maritimes par la mise
en place de facilités pour l'accueil et le séjour des navires. De ce point de
vue, la structure mise en place pour en être le réceptacle et communément
dénommée Port autonome prend la forme juridique de société (ou
d'établissement public dans certains pays). Mais, cette société est, assez
spécifique car elle n'a pas à proprement parlé un but lucratif comme les
sociétés commerciales classiques. Son capital est, en général,
exclusivement, détenu par l'Etat et c'est pour cette raison qu'il s'agit toujours
de société nationale ou société d'Etat sans but lucratif avec cette autre
particularité qu'elle accomplit une mission de service public étroitement
attachée à la souveraineté nationale. C'est pour toutes ces raisons que
l'applicabilité des normes de droit commercial à ces structures pose
problème du fait de l'absence de la commercialité nécessaire comme
condition d'une telle application. Ainsi, au Sénégal, un débat s'est instauré
quant à l'applicabilité de l'acte uniforme portant droit commercial général au
Port autonome de Dakar relativement aux baux à usage commercial. En
effet, il s'agit de savoir si les espaces mis à la disposition des opérateurs
économiques (transitaires, manutentionnaires, restaurateur etc.) par le port
dans le périmètre portuaire font l'objet de baux commerciaux au sens dudit
acte uniforme.

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