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EC GLT 531
ASSURANCE TRANSPORTS
CLASSE : GLT 3
LICENCE DE TECHNOLOGIE EN GENIE LOGISTIQUE
ET TRANSPORT (GLT)
Niveau 3
Semestre 5
EQUIPE PEDAGOGIQUE :
- L’incendie ;
- Le remorquage ;
- La collision ;
- L’échouement (immobilisation accidentelle d’un navire due au contact du tirant d’eau avec un
écueil).
Par exemple : les dommages subis par une machine peuvent avoir pour conséquence d’obliger
l’exportateur à faire revenir cette machine à son usine, à la réparer, la reconditionner et la renvoyer à
son acheteur, ce qui engendre des frais de retour, de remise en état et de réexpédition souvent élevés.
a. Les garanties
La garantie est un engagement pris par la compagnie d’assurance de répondre à l’exécution de ses
obligations contractuelles dans le cas où l’évènement assuré venait à se réaliser. Les risques
couverts ainsi que la durée de la garantie sont clairement mentionnés dans le contrat.
Cette garantie ne couvre que les avaries communes en les avaries particulières. Dans le cadre
l’Incoterm CIF…, cette garantie est retenue comme l’obligation minimum d’assurance à la
charge du vendeur.
Cette garantie couvre l’avarie commune et les avaries particulières subies par la marchandise
à la suite de l’un des évènements énumérés par le sauf, elle s’étend de magasin en
magasin. Cela signifie que la garantie ne couvre les marchandises endommagées que
dans le cas où la cause des dommages figure dans la liste des causes limitativement
énumérées au contrat. L’assuré peut donc choisir de couvrir, pour les avaries
particulières subies par sa marchandise, les évènements suivants :
Comme son nom l’indique, cette garantie a la particularité de couvrir tous les risques de
magasin à magasin, incluant le préacheminement et le post-acheminement terrestre. Elle
s’applique indifféremment aux transports aériens, maritimes et terrestres. Elle couvre
donc les avaries communes, les avaries particulières et les risques de vol total (d’un ou
plusieurs colis) ou partiel (vo l à l’intérieur des colis), ou de perte et non livraison, ainsi
que les frais et dépenses raisonnablement engagés pour préserver les marchandises
assurées d’un dommage ou pour le limiter.
En cas d’interruption du voyage pour quelque cause que ce soit, les frais de déchargement,
magasinage, transbordement et acheminement de la marchandise jusqu’au lieu de destination
désigné dans la police, sont pris en charge par l’assureur.
Elle est toujours couverte séparément des autres, sur un avenant spécial à la police
d’assurance. En raison de l’insécurité galopante à travers les différentes routes maritimes, il
est sage de s’assurer contre les dommages que peuvent provoquer de tels évènements. Les
différents risques sont : guerres civiles, hostilités, mines, actes de sabotage ou de terrorisme ;
prises d’otages, saisies, émeutes… constituent et qui doivent impérativement être couverts.
Le transport terrestre
Ici, les appellations des garanties varient d’un pays à un autre, selon les règlementations en
vigueur, cependant, les garanties proposées couvrent les mêmes types de risques.
Le transport aérien
La garantie proposée par les assureurs est une garantie « tous risques » s’étendant de magasin à
magasin. La garantie est couverte généralement, soit par la compagnie aérienne elle-même, soit par le
transitaire, à l’aide de sa police tiers-chargeur.
2. La durée
Pour les transports aérien et maritime, sauf convention contraire, l’assurance commence au
moment où les marchandises assurées quittent les magasins au point extrême de départ du
voyage assuré et finit au moment où elles entrent dans les magasins du destinataire, de ses
représentants ou ayant droit, tout endroit leur appartenant ou non, où ils font déposer les
marchandises à leur arrivée.
Pour les transports par voie terrestre, la garantie de l’assureur prend effet au moment où les
marchandises assurées, sont prises en charge par le premier transporteur dans les magasins au
point extrême de départ du voyage stipulé aux conditions particulières et cesse au moment où
elles sont remises par le dernier transporteur dans les magasins du destinataire ou de ses
représentants ou ayants-droit au lieu de destination dudit voyage. Ainsi, la garantie cesse
d’avoir effet :
destination ;
Par contre, les éléments quantifiables pouvant être assurés sont : les frais de transport ; les
droits de douane ; les frais de dédouanement ; de manutention… Il appartiendra donc au
bénéficiaire lors de la demande d’indemnisation, de justifier la valeur réelle de la
marchandise.
- La valeur à destination à la date d’arrivée telle que déterminée par les cours
usuellement publiés. Le profit espéré est par définition déjà inclus dans cette valeur ;
En cas de sinistre total, la plus forte valeur étant calculée selon le 1er des 4 modes de
calcul, le bénéficiaire peut prétendre à une indemnité maximale de 4000F s’il établit que le
profit espéré était de 1000F. Dans le cas contraire, la limite forfaitaire du profit espéré à
20% du prix de revient sera appliquée.
L’indemnité maximale sera alors : (3000 + 3000× 0,2) = 3000 + 600 = 3600F, bien que la
prime ait été payée sur 7000F.
Dans 3 hypothèses, la valeur servant de base au calcul de l’indemnité pourra être supérieure
au prix de revient à destination majoré du profit espéré :
- Si le bénéficiaire établit que la valeur de la marchandise au lieu de destination est
déclarer est celle déterminée par les obligations résultant du contrat de vente. Son
pourra justifier un montant dépassant largement la quotité de surévaluation
forfaitaire de 20% prenant déjà en compte les prix qu’il peut obtenir à destination.
garantie subsidiaire .
c. La police « au voyage »
Elle est utilisée dans le cas d’un affrètement et est surtout pratique pour des expéditions
isolées. Cette police permet au chargeur de souscrire un contrat d’assurance directement
auprès d’une compagnie d’assurance pour chaque voyage et pour des risques bien définis.
d. La police « à alimenter »
C’est un contrat d’assurance souscrit par un importateur ou un exportateur auprès d’une
compagnie d’assurance, pour couvrir plusieurs envois de même nature et dont la valeur
globale est connue. Cependant, les dates exactes de départ, les modes de transport et la valeur
de chaque expédition ne peuvent être déterminés d’avance. Ces informations sont
communiquées par l’expéditeur à l’assureur en annexe de la police lors de chaque envoi. La
police à alimenter convient pour l’exécution de marchés d’importation/exportation
e. La police d’abonnement
Encore appelée police « flottante », c’est une solution très souvent retenue par les grandes entreprises
qui souhaitent faire couvrir par un seul assureur la totalité de leurs importations et exportations. Cette
police est directement souscrite auprès d’une compagnie d’assurance pour une période donnée
(généralement annuelle). Elle couvre systématiquement tous les convois faits pat le même client
(chargeur, acheteur ; vendeur) quels que soient les produits ; les modes de transport et les lieus de
départ.
a. Conserver la marchandise
Il s’agit de prendre toutes les dispositions pour sauver les marchandises assurées et éviter
l’aggravation des dommages en portant une attention particulière aux marchandises.
b. Conserver les recours
L’assuré et le bénéficiaire doivent prendre toutes les mesures pour conserver les recours. Cette
obligation implique que l’assuré et les bénéficiaires ne renoncent jamais au recours contre
les tiers sauf s’ils le déclarent au préalable à l’assureur et obtiennent son accord. Cela
consiste également à veiller à l’état extérieur apparent à la réception, et celui du contenu
immédiatement si possible, prendre les réserves qui s’imposent vis-à-vis des responsables et
les confirmer dans les délais légaux.
Par ailleurs, l’assuré n’a pas à exercer le recours, il lui suffit de fournir à son assureur les
éléments nécessaires à l’action dans un délai permettant à celui-ci d’agir avant la prescription.
c. Provoquer l’expertise
- Requérir le commissaire aux avaries désigné dans la police ou certificat d’assurance pour les
dommages apparents pouvant être mis à la charge des assureurs. Ce constat doit se faire à
l’enlèvement des marchandises du magasin aconier ou au moment de leur livraison chez le
réceptionnaire.
- Pour les dommages non apparents découverts après livraison, arrêter le déballage, adresser une
lettre recommandée au dernier transporteur pour l’en informer et lui indiquer la date et l’heure
de l’expertise à laquelle il devra se faire représenter, inviter un CAV désigné aux mêmes date
et heure de l’expertise.
- Toujours faire des réserves écrites sur le document de livraison de la marchandise si l’état des
colis est douteux ;
- Pour les marchandises conteneurisées, vérifier l’authenticité du plomb d’origine indiqué au
connaissement. Dans le cas contraire, émettre des réserves sur le document de livraison,
conserver le nouveau plomb sur le container et n’ouvrir qu’en présence de l’expert désigné et
des représentants du transporteur maritime et du transitaire.
- Confirmer par écrit dans les 48 h les réserves relevées sur le bon de livraison du transporteur ou
du transitaire.
2. Le dossier de réclamation
Il est constitué des documents justificatifs pour pouvoir bénéficier de l’indemnité d’assurance.
Ce dossier doit comprendre :
Le devis (ou facture) de réparation contrôlé et visé par l’expert ayant constaté les
dommages à l’enlèvement.
d. La preuve que le recours contre les tiers responsables a été bien conservée en
produisant :
livraison chez le client. Ces deux documents doivent porter des réserves précises et
motivées ;
Les copies des lettres de réserves adressées au transporteur et/ou à son représentant.
La facture du transitaire faisant ressortir les droits de douane payés (ou quittance de
Dans ce cas, le propriétaire se présentera chez son assureur avec ce document et ceux déjà
énumérés ci-dessus. Par sa signature, l’assureur s’engage à payer plus tard la contribution
définitive qui sera à la charge des marchandises assurées.
contribution provisoire :
3. Le règlement de l’indemnité
Il est normalement effectué à l’assuré porteur de l’original de la police ou du certificat
d’assurance.
a. Le cas des avaries particulières
Plutôt que de procéder par estimation du coût de réparation comme c’est le cas en assurance
dommage, le principe en assurance transport est que l’expert compare la valeur de la
marchandise à l’état sain à celle en état d’avarie : c’est le règlement par quotité de
dépréciation.
Exemple :
Il applique ensuite ce taux à la valeur d’assurance admise pour obtenir le montant provisoire
de l’indemnité. Si le prix de revient à destination est de 2800F et si l’assuré avait garanti une
somme de 3000F, l’indemnité sera de 3000 × 50% = 1500F.
Mais si l’assuré avait garanti 3500F, l’indemnité sera réduite à (2800 + 2800 × 20%) 50% =
1680F. Si au contraire il n’avait garanti que 2500F, l’indemnité serait : 2500 × 50% = 1250F
A partir du montant précédent, l’assureur se livre à une série d’opérations pour déterminer
l’indemnité finale :
L’avarie commune consiste en des frais ou sacrifices exposés par le capitaine pour le salut
commun des intérêts engagés dans une expédition maritime. Ainsi après expertise, il est établi
des admissions d’avarie commune au profit du navire endommagé et de la cargaison sacrifiée.
La somme de ces deux admissions constitue la masse active, la masse passive étant le total de tout ce
qui était en risque dans l’aventure commune.
La quotité d’avarie commune est le pourcentage de la masse active sur la masse passive, elle est
appliquée aux capitaux en risques et s’appelle la contribution qui correspond à la
participation financière du propriétaire d’un bien sauvé dans les sacrifices et frais exposés.
L’assureur doit payer ou rembourser la contribution définitive dans les limites de la valeur
assurée, sans franchise.
Exemple : un navire transportant une cargaison a subi un incendie en haute mer. Les avaries
au navire s’élèvent à 650 000 F et celles de la cargaison à 340 000 F. La valeur sauvée du navire est 3
500 000 F et celle de la cargaison est de 5 600 000 F. A l’issue de cette aventure, la répartition
suivante sera établie :
Capitaux contribuables : 3 500 000 (val sauvée navire) + 5 600 000 (val sauvée cargaison) =
9 100 000 F
Admissions à l’avarie commune : 650 000 (avarie navire) + 340 000 (avarie cargaison) =
990 000F
La marchandise P d’une valeur CIF de 175 000F ayant subi une avarie de 65 000F paiera une
contribution de : 175 000 × 10,87% = 19 022,5F
Une marchandise non endommagée d’une valeur de 470 000F devra tout de même verser une
contribution de : 470 000 × 10,87% = 51 089F.
4. La notion de délaissement
Il consiste en la possibilité de transférer à l’assureur la propriété de la marchandise, en lui
demandant le règlement en perte totale c’est-à-dire pour la valeur assurée. On peut relever 3
cas de délaissement :
- Une perte sans nouvelles du navire, après un délai uniforme de 4 mois, à compter de la
marchandises n’ont pu être réexpédiées dans un délai de 4 mois, de délai ne court qu’à
compter de la déclaration d’innavigabilité par le transporteur ;
Le taux de dépréciation est fixé par colis. Si bien que dans une même expédition, certains
colis seront normalement indemnisés et d’autres sur la base d’un délaissement en perte totale.