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UE IUT GLT 53

EC GLT 531
ASSURANCE TRANSPORTS

CLASSE : GLT 3
LICENCE DE TECHNOLOGIE EN GENIE LOGISTIQUE
ET TRANSPORT (GLT)

Niveau 3

Semestre 5

VOLUME HORAIRE : 30 heures

EQUIPE PEDAGOGIQUE :

Dr MAGNE (CM=14 h ; TD=00 h ;TP=00; TPE = 03 h)


M. MVOGO (CM=00 h ; TD = 10 h ;TP=00; TPE=03 h)
OBJECTIFS :
 Appréhender l'ensemble des risques inhérents au secteur
du transport.
 Savoir estimer et bien évaluer les risques.
Table des matières
LA GESTION DES LITIGES : Risques, responsabilité et assurances......................................................................4
a. Les garanties.......................................................................................................................................6
Le transport terrestre.....................................................................................................................................7
Le transport aérien.........................................................................................................................................7
III. L’ETENDUE ET LA DUREE DES GARANTIES...........................................................................................7
1. L’étendue............................................................................................................................................7
2. La durée..............................................................................................................................................7
3. La valeur assurée et limite de l’indemnité...........................................................................................8
4. Les exclusions de l’assurance transport.............................................................................................11
IV - LES INTERVENANTS ET LES DIFFERENTES POLICES D’ASSURANCE..........................................................11
a. Les intervenants................................................................................................................................11
b. Les différentes polices d’assurance...................................................................................................11
c. La police « au voyage »....................................................................................................................11
d. La police « à alimenter »...................................................................................................................11
e. La police d’abonnement....................................................................................................................12
f. La police « tiers chargeur »...............................................................................................................12
LE REGLEMENT DES SINISTRES......................................................................................................................12
1. Les formalités à remplir en cas de sinistre.........................................................................................12
2. Le dossier de réclamation..................................................................................................................14
3. Le règlement de l’indemnité.............................................................................................................15
4. La notion de délaissement.................................................................................................................18
LA GESTION DES LITIGES : Risques, responsabilité et assurances
- Un danger réel c’est-à-dire un évènement mettant en péril le voyage ;
- Un sacrifice volontaire : l’abandon d’une partie de la marchandise ou de l’équipement du
navire, des dépenses extraordinaires…
- Un intérêt commun : le recherche du salut de la propriété de tous les intéressés du voyage ;
- Un résultat utile : en fin de compte, au moins une partie de la cargaison ou le navire doit être
sauvé.
Si une de ces conditions n’est pas respectée, un sinistre quelconque ne peut être qualifié
d’avarie commune. Les dommages aux marchandises seront alors qualifiés d’avaries
particulières.

Exemples d’avaries communes :

- Le jet à la mer de certains colis pour alléger le navire ;

- L’incendie ;

- Le remorquage ;

- La collision ;

- L’échouement (immobilisation accidentelle d’un navire due au contact du tirant d’eau avec un
écueil).

Les marchandises sauvées à la suite d’un évènement d’avaries communes contribuent au


dédommagement des marchandises sacrifiées pour le bien commun, et aux avaries et frais
supplémentaires supportés par le navire.

- Les avaries-frais et dépenses diverses


En plus des dommages matériels, les avaries peuvent entrainer divers frais (avaries-
frais) destinés à préserver les objets assurés d’un dommage ou d’une perte matérielle,
ou d’en limiter l’importance, ou encore de permettre aux marchandises de terminer
leur voyage interrompu ou terminé ailleurs qu’au point prévu de destination.

Par exemple : les dommages subis par une machine peuvent avoir pour conséquence d’obliger
l’exportateur à faire revenir cette machine à son usine, à la réparer, la reconditionner et la renvoyer à
son acheteur, ce qui engendre des frais de retour, de remise en état et de réexpédition souvent élevés.
a. Les garanties
La garantie est un engagement pris par la compagnie d’assurance de répondre à l’exécution de ses
obligations contractuelles dans le cas où l’évènement assuré venait à se réaliser. Les risques
couverts ainsi que la durée de la garantie sont clairement mentionnés dans le contrat.

 La garantie FAP (Franc d’Avarie Particulière

Cette garantie ne couvre que les avaries communes en les avaries particulières. Dans le cadre
l’Incoterm CIF…, cette garantie est retenue comme l’obligation minimum d’assurance à la
charge du vendeur.

 La garantie « FAP… sauf…»

Cette garantie couvre l’avarie commune et les avaries particulières subies par la marchandise

à la suite de l’un des évènements énumérés par le sauf, elle s’étend de magasin en
magasin. Cela signifie que la garantie ne couvre les marchandises endommagées que
dans le cas où la cause des dommages figure dans la liste des causes limitativement
énumérées au contrat. L’assuré peut donc choisir de couvrir, pour les avaries
particulières subies par sa marchandise, les évènements suivants :

- Naufrage, chavirement ou échouement du navire ou de l’embarcation de transport ;

- Abordage (collision navale, manœuvre d’approche navale), ou heurt de l’embarcation de


transport contre un corps fixe ; mobile ou flottant… ;

- Chute de colis assuré lui-même pendant les opérations maritimes d’embarquement, de


transbordement, ou de déchargement ;

- Rupture de digue ou de canalisation ;

- Inondation, débordement de fleuves ou de rivières, raz-de-marée…

 La garantie « tous risques » :

Comme son nom l’indique, cette garantie a la particularité de couvrir tous les risques de
magasin à magasin, incluant le préacheminement et le post-acheminement terrestre. Elle
s’applique indifféremment aux transports aériens, maritimes et terrestres. Elle couvre
donc les avaries communes, les avaries particulières et les risques de vol total (d’un ou
plusieurs colis) ou partiel (vo l à l’intérieur des colis), ou de perte et non livraison, ainsi
que les frais et dépenses raisonnablement engagés pour préserver les marchandises
assurées d’un dommage ou pour le limiter.

En cas d’interruption du voyage pour quelque cause que ce soit, les frais de déchargement,
magasinage, transbordement et acheminement de la marchandise jusqu’au lieu de destination
désigné dans la police, sont pris en charge par l’assureur.

 La garantie guerre et mines :

Elle est toujours couverte séparément des autres, sur un avenant spécial à la police
d’assurance. En raison de l’insécurité galopante à travers les différentes routes maritimes, il
est sage de s’assurer contre les dommages que peuvent provoquer de tels évènements. Les
différents risques sont : guerres civiles, hostilités, mines, actes de sabotage ou de terrorisme ;
prises d’otages, saisies, émeutes… constituent et qui doivent impérativement être couverts.

Le transport terrestre
Ici, les appellations des garanties varient d’un pays à un autre, selon les règlementations en
vigueur, cependant, les garanties proposées couvrent les mêmes types de risques.

Le transport aérien
La garantie proposée par les assureurs est une garantie « tous risques » s’étendant de magasin à
magasin. La garantie est couverte généralement, soit par la compagnie aérienne elle-même, soit par le
transitaire, à l’aide de sa police tiers-chargeur.

III. L’ETENDUE ET LA DUREE DES GARANTIES


1. L’étendue
D’une manière générale, les assurances vont du magasin de départ au magasin d’arrivée,
englobant ainsi, notamment pour les modes maritime et aérien, les transports terrestres
d’approche au port ou à l’aéroport de départ, et de fin de parcours. Cette organisation est
avantageuse pour l’assuré car elle lui évite de souscrire pour une même marchandise, des
polices différentes selon le mode utilisé.

2. La durée
Pour les transports aérien et maritime, sauf convention contraire, l’assurance commence au
moment où les marchandises assurées quittent les magasins au point extrême de départ du
voyage assuré et finit au moment où elles entrent dans les magasins du destinataire, de ses
représentants ou ayant droit, tout endroit leur appartenant ou non, où ils font déposer les
marchandises à leur arrivée.

Pour les transports par voie terrestre, la garantie de l’assureur prend effet au moment où les
marchandises assurées, sont prises en charge par le premier transporteur dans les magasins au
point extrême de départ du voyage stipulé aux conditions particulières et cesse au moment où
elles sont remises par le dernier transporteur dans les magasins du destinataire ou de ses
représentants ou ayants-droit au lieu de destination dudit voyage. Ainsi, la garantie cesse
d’avoir effet :

- En transport terrestre : 15 jours après l’arrivée des marchandises à destination ;

- En transport aérien : 15 jours après l’arrivée des marchandises à l’aéroport de

destination ;

- En transport maritime : la durée de l’assurance ne peut excéder 60 jours calculés

depuis le fin du déchargement des marchandises transportées et assurées.

Deux circonstances peuvent principalement provoquer le dépassement de ces délais : une


lente mise en œuvre des produits et des retards dus à des formalités douanières ardues à
l’importation.

3. La valeur assurée et limite de l’indemnité


L’assurance transport ne porte que sur des éléments quantifiables, ainsi en matière de
transport, ce qui relève du domaine de l’hypothèque n’est pas assurable. C’est le cas :

- D’un manque à gagner consécutif à une perte ou une avarie ;

- Des dommages indirects : conséquences de retards dans l’expédition ou dans l’arrivée

des marchandises assurées ;

- Des pertes de clientèle ou de commandes ;

- De frais de magasinage ou de surestaries des navires ;

- Des obstacles dus à des prohibitions d’importation ou d’exportation ;

Par contre, les éléments quantifiables pouvant être assurés sont : les frais de transport ; les
droits de douane ; les frais de dédouanement ; de manutention… Il appartiendra donc au
bénéficiaire lors de la demande d’indemnisation, de justifier la valeur réelle de la
marchandise.

Par ailleurs, l’indemnité a une double limite :

- Le montant assuré (valeur assurée) ;

- La plus forte valeur résultant de l’un des 4 modes de calcul ci-après :

- Le prix de revient à destination majoré du profit espéré ;

- La valeur à destination à la date d’arrivée telle que déterminée par les cours
usuellement publiés. Le profit espéré est par définition déjà inclus dans cette valeur ;

- La valeur d’assurance déterminée par les dispositions figurant au contrat de vente ;

- La valeur de remplacement pour les biens manufacturés à la condition qu’il soit

justifié du remplacement effectif.

Si le potentiel bénéficiaire ne peut justifier de la réalité du montant retenu, le profit espéré


sera forfaitairement limité à 20% du prix de revient à destination des marchandises.
Exemple de calcul des limites d’indemnisation
Valeur déclarée à la souscription : 7000 FCFA
Prix de revient à destination : 3000 FCFA

En cas de sinistre total, la plus forte valeur étant calculée selon le 1er des 4 modes de
calcul, le bénéficiaire peut prétendre à une indemnité maximale de 4000F s’il établit que le
profit espéré était de 1000F. Dans le cas contraire, la limite forfaitaire du profit espéré à
20% du prix de revient sera appliquée.

L’indemnité maximale sera alors : (3000 + 3000× 0,2) = 3000 + 600 = 3600F, bien que la
prime ait été payée sur 7000F.

Si la marchandise est dépréciée à 35% selon le mode de règlement par quotité de


dépréciation, l’indemnité sera : 3600 × 0,35 = 1260F.

Dans 3 hypothèses, la valeur servant de base au calcul de l’indemnité pourra être supérieure
au prix de revient à destination majoré du profit espéré :
- Si le bénéficiaire établit que la valeur de la marchandise au lieu de destination est

supérieure au prix de revient majoré de 20% ou du profit prouvable, par exemple :


4000F, l’indemnité pourra alors atteindre cette valeur à destination ;

- Si l’assuré a vendu les marchandises, la valeur d’assurance qu’il peut


légitimement

déclarer est celle déterminée par les obligations résultant du contrat de vente. Son
pourra justifier un montant dépassant largement la quotité de surévaluation
forfaitaire de 20% prenant déjà en compte les prix qu’il peut obtenir à destination.

- Si le bénéficiaire rachète le bien manufacturé pour 3000F par exemple, il peut


être indemnisé sur cette base.
4. Les exclusions de l’assurance transport
Quelle que soit la garantie souscrite, les risques couverts suivants sont exclus :

- Le vice propre de la marchandise ;

- Le défaut, l’insuffisance ou l’inadaptation de l’emballage ;

- Les chargements défectueux de marchandises à l’intérieur des caisses ou des conteneurs ;

- La faute inexcusable de l’assuré : celle commise imprudemment tout en sachantque la perte ou


le dommage en résulteraient probablement.

IV - LES INTERVENANTS ET LES DIFFERENTES POLICES D’ASSURANCE


a. Les intervenants
L’assuré dispose d’une panoplie de choix : il peut s’assurer directement auprès d’une
compagnie d’assurances de son pays ou avoir recours aux services d’agent d’assurances
(mandataire de la compagnie d’assurance) ou d’un courtier (mandataire de ses clients auprès
des compagnies d’assurance, et donc plus apte à défendre les intérêts de l’assuré).

Quelques fois, la règlementation de certains pays d’importation exige que l’assurance


transport soit couverte auprès d’une compagnie d’assurance de ces pays. L’exportateur a alors
l’avantage de se couvrir contre les difficultés éventuelles qui pourraient survenir avec
l’assureur principal qui lui imposé : cette précaution s’appelle : contre-assurance ou

garantie subsidiaire .

b. Les différentes polices d’assurance


La police d’assurance est un acte remis au souscripteur par la société d’assurance et qui établit
les conditions du contrat d’assurance. C’est la preuve matérielle du contrat passé entre
l’assureur et l’assuré. Selon la taille et la fréquence des flux gérés entre les deux partenaires
commerciaux, on distingue :

c. La police « au voyage »
Elle est utilisée dans le cas d’un affrètement et est surtout pratique pour des expéditions
isolées. Cette police permet au chargeur de souscrire un contrat d’assurance directement
auprès d’une compagnie d’assurance pour chaque voyage et pour des risques bien définis.

d. La police « à alimenter »
C’est un contrat d’assurance souscrit par un importateur ou un exportateur auprès d’une
compagnie d’assurance, pour couvrir plusieurs envois de même nature et dont la valeur
globale est connue. Cependant, les dates exactes de départ, les modes de transport et la valeur
de chaque expédition ne peuvent être déterminés d’avance. Ces informations sont
communiquées par l’expéditeur à l’assureur en annexe de la police lors de chaque envoi. La
police à alimenter convient pour l’exécution de marchés d’importation/exportation

importants, elle est parfois appelée : police « éteindre ».

e. La police d’abonnement
Encore appelée police « flottante », c’est une solution très souvent retenue par les grandes entreprises
qui souhaitent faire couvrir par un seul assureur la totalité de leurs importations et exportations. Cette
police est directement souscrite auprès d’une compagnie d’assurance pour une période donnée
(généralement annuelle). Elle couvre systématiquement tous les convois faits pat le même client
(chargeur, acheteur ; vendeur) quels que soient les produits ; les modes de transport et les lieus de
départ.

f. La police « tiers chargeur »


Elle est très utilisée par les particuliers : les PME/PMI qui trouvent pratique de confier à leurs
prestataires de services, l’assurance transport en même temps que le transport, le dédouanement… Il
s’agit d’un contrat dans lequel le vendeur ou l’acheteur demande au transporteur de mettre à sa
disposition sa propre police d’assurance moyennant le versement d’une prime. L’assurance du
transporteur couvre alors la marchandise. En cas de dommages, il reviendra au transporteur de
constituer un dossier de réclamation. Ce qui dispense son donneur d’ordre de nombreuses formalités.

LE REGLEMENT DES SINISTRES

En cas de survenance d’un sinistre et avant d’arriver au règlement, il y a des formalités à


remplir et des documents justificatifs à produire.

1. Les formalités à remplir en cas de sinistre


L’assuré ou le bénéficiaire de la marchandise se voit imposer un certain nombre
d’obligations :

a. Conserver la marchandise

Il s’agit de prendre toutes les dispositions pour sauver les marchandises assurées et éviter
l’aggravation des dommages en portant une attention particulière aux marchandises.
b. Conserver les recours

L’assuré et le bénéficiaire doivent prendre toutes les mesures pour conserver les recours. Cette
obligation implique que l’assuré et les bénéficiaires ne renoncent jamais au recours contre
les tiers sauf s’ils le déclarent au préalable à l’assureur et obtiennent son accord. Cela
consiste également à veiller à l’état extérieur apparent à la réception, et celui du contenu
immédiatement si possible, prendre les réserves qui s’imposent vis-à-vis des responsables et
les confirmer dans les délais légaux.

Par ailleurs, l’assuré n’a pas à exercer le recours, il lui suffit de fournir à son assureur les
éléments nécessaires à l’action dans un délai permettant à celui-ci d’agir avant la prescription.
c. Provoquer l’expertise

L’assuré ou le bénéficiaire doit provoquer l’expertise c’est-à-dire l’intervention de l’expert de


l’assureur en s’adressant à un commissaire d’avaries. L’expertise doit déterminer la nature, la
cause et l’importance des dommages et pertes à la condition qu’un dommage puisse être
constaté. La demande de constatation doit être adressée dans les 3 jours de la livraison si la
constatation a lieu à destination finale. Un délai de 15 jours est disponible pour la contre-
expertise. Plus concrètement, il est conseillé aux propriétaires de marchandises assurées de :

- Requérir le commissaire aux avaries désigné dans la police ou certificat d’assurance pour les
dommages apparents pouvant être mis à la charge des assureurs. Ce constat doit se faire à
l’enlèvement des marchandises du magasin aconier ou au moment de leur livraison chez le
réceptionnaire.
- Pour les dommages non apparents découverts après livraison, arrêter le déballage, adresser une
lettre recommandée au dernier transporteur pour l’en informer et lui indiquer la date et l’heure
de l’expertise à laquelle il devra se faire représenter, inviter un CAV désigné aux mêmes date
et heure de l’expertise.
- Toujours faire des réserves écrites sur le document de livraison de la marchandise si l’état des
colis est douteux ;
- Pour les marchandises conteneurisées, vérifier l’authenticité du plomb d’origine indiqué au
connaissement. Dans le cas contraire, émettre des réserves sur le document de livraison,
conserver le nouveau plomb sur le container et n’ouvrir qu’en présence de l’expert désigné et
des représentants du transporteur maritime et du transitaire.
- Confirmer par écrit dans les 48 h les réserves relevées sur le bon de livraison du transporteur ou
du transitaire.
2. Le dossier de réclamation
Il est constitué des documents justificatifs pour pouvoir bénéficier de l’indemnité d’assurance.
Ce dossier doit comprendre :

a - l’original de la police d’assurance (cas de la police au voyage) ou du certificat d’assurance


dans le cas d’une assurance pour compte ;

b – le titre de transport : ce document prouve la réalité de l’exécution du transport.

c – les documents justificatifs des dommages et pertes :

 Le certificat d’avaries conforme à le fiche de constatation avec indication des noms et

qualité des personnes ayant été présentées à l’expertise ;


 Le certificat définitif de non livraison pour les colis non livrés, dûment signé par la

compagnie responsable de la non livraison ;

 Le devis (ou facture) de réparation contrôlé et visé par l’expert ayant constaté les

dommages à l’enlèvement.

d. La preuve que le recours contre les tiers responsables a été bien conservée en

produisant :

 Le bon de livraison établi lors de l’enlèvement par le transitaire et le bordereau de

livraison chez le client. Ces deux documents doivent porter des réserves précises et
motivées ;

 La fiche de constatation des dommages dûment contresignée par le dernier

transporteur, l’expert et le réceptionnaire de la marchandise, établie dans les délais


prévus au contrat d’assurance ;

Les copies des lettres de réserves adressées au transporteur et/ou à son représentant.

e. Les documents justificatifs de la valeur des marchandises assurées :

 La facture fournisseur et le note de colisage ;

 La facture fret si la facture fournisseur est FOB ;

 La facture du transitaire faisant ressortir les droits de douane payés (ou quittance de

douane) en cas d’assurance des droits de douane ;

Le décompte des dommages et pertes subis par la marchandise

f. Pour le navire éclaté en avarie commune, deux possibilités se présentent :


L’armateur peut subordonner la livraison des marchandises à la signature par

l’assureur du compromis d’avarie commune

Dans ce cas, le propriétaire se présentera chez son assureur avec ce document et ceux déjà
énumérés ci-dessus. Par sa signature, l’assureur s’engage à payer plus tard la contribution
définitive qui sera à la charge des marchandises assurées.

L’armateur peut subordonner la livraison de la marchandise au paiement d’une

contribution provisoire :

Dans ce cas, l’assuré demandera le remboursement à l’assureur en produisant en plus de


l’original du reçu de versement de la contribution provisoire, tous les documents
représentatifs de la marchandise.

3. Le règlement de l’indemnité
Il est normalement effectué à l’assuré porteur de l’original de la police ou du certificat
d’assurance.
a. Le cas des avaries particulières

Plutôt que de procéder par estimation du coût de réparation comme c’est le cas en assurance
dommage, le principe en assurance transport est que l’expert compare la valeur de la
marchandise à l’état sain à celle en état d’avarie : c’est le règlement par quotité de
dépréciation.

Exemple :

Un commissaire aux avaries détermine ainsi un taux de dépréciation :

Valeur saine à destination : 3000F

Valeur en état d’avarie : 1500F

Taux de dépréciation : 50%

Il applique ensuite ce taux à la valeur d’assurance admise pour obtenir le montant provisoire
de l’indemnité. Si le prix de revient à destination est de 2800F et si l’assuré avait garanti une
somme de 3000F, l’indemnité sera de 3000 × 50% = 1500F.

Mais si l’assuré avait garanti 3500F, l’indemnité sera réduite à (2800 + 2800 × 20%) 50% =
1680F. Si au contraire il n’avait garanti que 2500F, l’indemnité serait : 2500 × 50% = 1250F

Ce mode de calcul fait jouer automatiquement la règle proportionnelle de capitaux pour


insuffisance de la somme assurée. Il s’applique par colis, le calcul ci-dessus permet de fixer
un montant provisoire à régler.

A partir du montant précédent, l’assureur se livre à une série d’opérations pour déterminer
l’indemnité finale :

- Déduction de la franchise éventuellement prévue ;

- Adjonction des frais qui sont contractuellement à sa charge (expertise ; frais de

réexpédition ; de conservation du bien…) ;

- Réduction pour préjudice causé à l’assureur en raison notamment de la non

conservation de la marchandise ou des recours ;

- Compensation éventuelle avec la prime lui demeurant due au titre de la police.

Ces opérations aboutissent donc au règlement définitif .


En ce qui concerne le délai de règlement, il doit intervenir dans les 30 jours de la remise à
l’assureur du dossier de réclamation complet. La subrogation de l’assureur dans les droits de
l’assuré contre le responsable est bien entendu subordonnée au versement de l’indemnité.

b - Le cas des avaries communes

L’avarie commune consiste en des frais ou sacrifices exposés par le capitaine pour le salut
commun des intérêts engagés dans une expédition maritime. Ainsi après expertise, il est établi
des admissions d’avarie commune au profit du navire endommagé et de la cargaison sacrifiée.

La somme de ces deux admissions constitue la masse active, la masse passive étant le total de tout ce
qui était en risque dans l’aventure commune.

La quotité d’avarie commune est le pourcentage de la masse active sur la masse passive, elle est
appliquée aux capitaux en risques et s’appelle la contribution qui correspond à la

participation financière du propriétaire d’un bien sauvé dans les sacrifices et frais exposés.
L’assureur doit payer ou rembourser la contribution définitive dans les limites de la valeur
assurée, sans franchise.

Exemple : un navire transportant une cargaison a subi un incendie en haute mer. Les avaries

au navire s’élèvent à 650 000 F et celles de la cargaison à 340 000 F. La valeur sauvée du navire est 3
500 000 F et celle de la cargaison est de 5 600 000 F. A l’issue de cette aventure, la répartition
suivante sera établie :

Capitaux contribuables : 3 500 000 (val sauvée navire) + 5 600 000 (val sauvée cargaison) =
9 100 000 F

Admissions à l’avarie commune : 650 000 (avarie navire) + 340 000 (avarie cargaison) =

990 000F

Quotité d’avarie commune : 990 000/9 100 000 = 10,87%

Contribution de la cargaison à l’avarie commune : 5 600 000 × 10,87% = 608 720F

Contribution du navire à l’avarie commune : 3 500 000 × 10,87% = 380 450F

La marchandise P d’une valeur CIF de 175 000F ayant subi une avarie de 65 000F paiera une
contribution de : 175 000 × 10,87% = 19 022,5F

Une marchandise non endommagée d’une valeur de 470 000F devra tout de même verser une
contribution de : 470 000 × 10,87% = 51 089F.
4. La notion de délaissement
Il consiste en la possibilité de transférer à l’assureur la propriété de la marchandise, en lui
demandant le règlement en perte totale c’est-à-dire pour la valeur assurée. On peut relever 3
cas de délaissement :

- Une perte sans nouvelles du navire, après un délai uniforme de 4 mois, à compter de la

date des dernières nouvelles ;

- Un navire reconnu définitivement hors d’état de continuer le voyage, si les

marchandises n’ont pu être réexpédiées dans un délai de 4 mois, de délai ne court qu’à
compter de la déclaration d’innavigabilité par le transporteur ;

- Les dommages matériels atteignant ¾ de la valeur assurée.

Le taux de dépréciation est fixé par colis. Si bien que dans une même expédition, certains
colis seront normalement indemnisés et d’autres sur la base d’un délaissement en perte totale.

ASSURANCES DES TRANSPORTS

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