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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

Université d’Aix-Marseille
Faculté de Droit et de Science Politique

Rapport d’activité
L’Assurance Transport Maritime de Facultés
La Souscription

Mémoire de recherche pour l’obtention du


Master II Professionnel de Droit Maritime et des Transports

Présenté et soutenu par M. Rafik BOUSSELMI


Sous la direction de Maître Christian SCAPEL

Année universitaire 2015-2016

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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

Remerciements

Je tiens à remercier chaleureusement le service de la formation continue,


particulièrement, la commission d’exonération qui m’a permis de m’inscrire
à ce Master au tarif DIN (Droits d’inscription Nationaux).

Mes remerciements à Monsieur Cécile BLOCH directeur de la formation.

Mes remerciements à tous mes professeurs et particulièrement, Messieurs


Christian SCAPEL et Pierre BONASSIES.

Mes remerciements à Madame Marjorie VIALE.

Mes remerciements à tous mes collègues du Master.

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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

Sommaire
INTRODUCTION........................................................................................................................................ 4
PREMIERE PARTIE : LA COUVERTURE ................................................................................................................ 5
TITRE 1 ETENDUE DE LA COUVERTURE ................................................................................................................... 5
Chapitre 1 : Les modes d’assurances ................................................................................................................................... 5
Chapitre 2 : Les exclusions ............................................................................................................................................... 13
TITRE 2 LIEU ET TEMPS DE LA COUVERTURE....................................................................................................... 15
Chapitre 1 Lieu de l’assurance .......................................................................................................................................... 15
Chapitre 2 Temps de l’assurance ....................................................................................................................................... 19

DEUXIEME PARTIE : CONTRATS ET TARIFICATION ...................................................................... 22


Titre 1 LES CONTRATS .................................................................................................................................. 22
Chapitre 1 Principaux types de contrats (polices) ............................................................................................................... 22
Chapitre 2 Documents du contrat ...................................................................................................................................... 25

Titre 2 LA TARIFICATION ............................................................................................................................ 32


Chapitre 1 Eléments de détermination du taux du risque ................................................................................................... 32
Chapitre 2 : Détermination de la valeur d’assurance .......................................................................................................... 36

TROISIEME PARTIE : LA PROCEDURE DE GESTION ...................................................................... 40


Titre 1 : LA GESTION DE LA PRODUCTION ................................................................................................ 40
Chapitre 1 : La demande de cotation ................................................................................................................................. 40
Chapitre 2 : Gestion des contrats ....................................................................................................................................... 44

Titre 2 : LE CONTROLE DE LA PRODUCTION ........................................................................................... 49


Chapitre 1 : La validation technique .................................................................................................................................. 49
Chapitre 2 : Les retours ..................................................................................................................................................... 50

TABLE DES MATIERES.......................................................................................................................... 55

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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

INTRODUCTION
L’environnement de l’assurance transport maritime de facultés est en phase de
transition. La régulation du marché se structure dans un cadre concurrentiel,
l’amélioration du chiffre d’affaire devenant la priorité devant les impératives de la
science du risque. Les étapes de la production et des techniques assurantiels du
risque restent inchangées mais les éléments de tarification sont souvent influen-
cés par les nouvelles méthodes de transport, d’emballage et des voies de recours.
Par ailleurs, l’entrée des systèmes d’information rendent la gestion plus mécani-
sée.
Le présent rapport d’activité traitera de la gestion au sein de la section « Produc-
tion » d’un service transport de facultés au sein d’un département transport
d’une entreprise d’assurance.
Dans ce cadre, il convient d’étudier en premier lieu la couverture d’assurance
(première partie). Nous verrons ensuite sous l’intitulé « tarification » que le prix
de la couverture offerte dépend de certains éléments, (deuxième partie), enfin,
l’offre de couverture et de prix sont gérés suivant une procédure propre à
l’assurance qui nécessite inscriptions et contrôles (troisième partie).

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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

PREMIERE PARTIE : LA COUVERTURE


TITRE 1 ETENDUE DE LA COUVERTURE
La police-type prévoit deux modes principaux de couverture; une assurance TR et
une assurance FAP SAUF, mais elle laisse les parties libres de convenir tout autre
mode de d’assurance. Un clausier type prévoit la possibilité de couverture selon
les modes détaillés qui permettent d’adapter la garantie à tous les cas particu-
liers.
Chapitre 1 : Les modes d’assurances
Section 1 : L’assurance TOUS RISQUES
Ce terme est susceptible de créer une confusion dans l'esprit de l'assuré. En effet,
lorsque l'on veut souscrire une assurance pour des marchandises à exporter ou à
importer, il est fréquent de demander à son assureur ou à son transitaire une
couverture « tous risques » sans autre précision.
Le souscripteur, rassuré par cette formule, peut se croire intégralement couvert
en cas de sinistre. Mais la simple lecture des conditions générales de garantie de
la police française montre que tous les risques ne sont pas garantis.
En fait, outre la contribution d'avarie commune, l'assureur garantit :
 Tous les dommages et pertes matériels ainsi que les pertes de poids ou de
quantité subis par les facultés neuves à la suite :
 D’événements de fortune de mer qui comprennent tout ce qui survient par la
mer et sur la mer.
 D’événements de force majeure qui sont des événements imprévisibles, irrésis-
tibles et indépendants de la volonté (283 coc).
 Des événements cités dans le parag 3 de l’article 2 qui énonce les conditions
d’assurance FAP SAUF. Ces événements comprennent à la fois des risques mari-
times et des risques qui sont généralement associés au transport terrestre.
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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

Dans tous les cas, il s agit d’événements graves qui ont un caractère désastreux.
Toutefois, il convient de noter deux restrictions particulières de garantie concer-
nant le risque de vol et les chargements en pontée.
Risques de vol ou de disparition ; ils sont automatiquement couverts, mais soumis
à des conditions particulières. L'indemnisation des manquants à l'intérieur d'un
colis suppose l'existence de traces d’effraction constatées par le commissaire
d'avaries. L'indemnisation des colis manquants suppose, quant à elle, la présenta-
tion d'un certificat ou de tout autre document établissant la non-livraison défini-
tive.
Marchandises chargées en pontée ; elles ne sont garanties, sauf stipulation con-
traire, qu'aux conditions FAP Sauf avec, moyennant déclaration de ce mode de
chargement dès que l'assuré le connaît et surprime, extension au jet à la mer, en-
lèvement ou chute à la mer.
 Les frais s’ils ne sont pas l’objet d’exclusions, c’est à dire :
 les frais pour préserver la marchandise d’un dommage ou d’une perte maté-
rielle garantis ou les limiter.
 en cas d’interruption ou rupture du voyage, les frais de déchargement, de ma-
gasinage, de transbordement et d’acheminement des facultés jusqu’au lieu de
destination prévu.
 les frais d’expertise pour la constatation des dommages et certains frais affé-
rents à la réexpédition après sinistre partiel.
Il ressort de ce qui précède que tant que le sinistre a eu lieu en mer, l’assuré n’a
pas à faire la preuve que le sinistre est couvert par sa police. On dira simplement
qu’il y a une présomption d’assurance. Néanmoins, si le sinistre survient à terre,
l’assuré sera amené à faire la preuve soit de la force majeure ou d’un des événe-
ments FAP SAUF.

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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

Section 2 : L’assurance FAP SAUF :


Ce terme signifie que sont couverts exclusivement les dommages et pertes maté-
riels ainsi que les pertes de poids ou de quantité, causés aux marchandises assu-
rées par un ou plusieurs des événements nommément et limitativement visés
dans la police.
La couverture, sous réserve des exclusions mentionnées au contrat, porte donc
sur :
 les avaries dites « particulières » résultant pour la faculté assurée de l'un des
événements énumérés à la liste de l'article 2 parag 3 de l’Imprimé. Si l’on tente
de procéder à un classement méthodique, il convient de distinguer entre d’une
part les événements ayant un caractère ou une origine maritime et, d’autre part,
ceux de nature terrestre. Mais ils ont en commun d’être les uns et les autres des
événements caractérisés. Les événements maritimes tels que l’abordage,
échouement où naufrage du navire, heurt, voie d’eau, incendie, explosion…. Les
événements terrestres sont propres aux parties non maritimes du voyage, à titre
d’exemple, déraillement, renversement du véhicule de transport, écroulement de
bâtiments…
Les événements dont la survenance est susceptible de mettre en jeu la garantie
des assureurs sont des événements caractérisés, c’est à dire des événements
graves survenus au véhicule de transport.
 la contribution d'avarie commune.
Les marchandises chargées en pontée sont couvertes contre les mêmes événe-
ments. Elles peuvent être garanties, moyennant demande d'extension et sur-
prime, contre le jet à la mer et l'enlèvement par la mer ou chute à la mer.
Il s’agit là d’une garantie restrictive d’un double point de vue : l’assuré doit prou-
ver l’existence d’un événement dommageable figurant dans la liste insérée dans

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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

la police, il doit également établir la relation de cause à effet entre cet événe-
ment et le dommage. Pèse ainsi sur l’assuré une double preuve à établir.
Section 3 : les garantie communes aux deux modes
- L’avarie commune :
C’est l’une des institutions les plus vielles, les plus caractéristiques et les plus con-
troversées du droit commercial maritime. Cette institution repose sur une veille
idée de solidarité; la communauté des intérêts qui lie le navire et la cargaison. Elle
ne se justifie que difficilement et ne s’explique en fait que par des opportunités et
le pragmatisme sur lesquels sont fondés le droit et la pratique d’assurance mari-
time. Son mécanisme est théoriquement simple. Lorsque pour échapper à un
danger le capitaine a pris la décision de faire un sacrifice extraordinaire aux dé-
pend du navire ou de la cargaison ou les deux à la fois, les assureurs des arma-
teurs et des propriétaires de marchandises se cotisent pour constituer une masse
monétaire destinée à indemniser ceux qui ont souffrent du dommage.
L’expression avarie commune signifie donc en réalité contribution commune à
l’avarie, mais bien qu’inexacte, on la conserve pour l’opposer à celle d’avarie par-
ticulière qui désigne le dommage restant à la charge de celui qui le subit.
Il y a lieu de rappeler ici les dispositions de l’article 256 du CCM qui définit les
avaries communes comme suit : «Sont avaries communes, les sacrifices et dé-
penses extraordinaires, intentionnellement et raisonnablement encourus pour le
salut commun, afin de préserver d’un péril les biens engagés dans une même ex-
pédition maritime.».
D’ou les éléments suivants ;
 un acte volontaire et raisonnable du capitaine ; cet acte doit être fait sous
certaines formes et suivant certaines conditions pour éviter la fraude du capitaine
qui consisterait à transformer des avaries particulières en avaries communes, en
déclarant comme volontaires des dommages survenus fortuitement. Il doit donc

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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

dés qu’il en a les moyens porter dans le journal du bord les dates, heures et lieu
de l’événement, les motifs qui ont déterminé sa décision et les mesures qu’il a
ordonnées.
 pour éviter un danger réel ou qui a pu être du moins raisonnablement consi-
déré comme tel ; on n’exige pas que le péril soit imminent, il suffit qu’il soit pos-
sible. La différence entre une mesure prise en temps de péril et une mesure de
précaution est très faible, et la deuxième n’est pas considérée une avarie com-
mune.
 dans l’intérêt commun du navire et de la cargaison ;
 qu’il ait eu un résultat utile ; cette notion est prise en considération par les ar-
bitres car sans résultat utile, l’armateur aura de grandes difficultés à faire ad-
mettre la déclaration d’avaries communes.
Exemples :
- un navire n’est plus maître de sa manœuvre suite à une panne de moteur, à
une avarie de barre ou bien suite à la perte d’hélice. Il dérive vers la côte et son
capitaine demande de l’aide. Il est sauvé par un remorqueur qui demande une
indemnité substantielle. Il fait escale dans un port de refuge, il répare sa panne.
Les dépenses d’assistance ainsi que les dépenses de réparation qui ont un résul-
tat utile aussi bien pour le navire que pour la cargaison peuvent être déclarées
comme avaries communes et en tant que telles et être supportées en partie par
le transporteur maritime et en partie par les propriétaires des marchandises.
- Un navire à une voie d’eau, le capitaine prend la décision d’échouer le navire
pour l’empêcher de couler. L’échouage réussit, mais il faut renflouer le navire.
C’est un cas d’avarie commune.
- Un navire s’échoue. Le capitaine force les machines pour le déséchouer. La
manœuvre réussit, mais en cours de route, il constate que l’opération a entraîné

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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

des dommages à la coque et aux appareils moteurs. Il s’arrête pour réparer. Les
frais et dépenses d’escale peuvent être inscrits en avarie commune.
- Un navire prend feu dans un port. Le capitaine fait appel aux remorqueurs por-
tuaires pour lutter contre l’incendie. Une fois l’incendie circonscrit, il est obligé de
décharger et de recharger une partie de la marchandise pour réparer avant de
continuer le voyage. - Un navire s’échoue au large des îles Kerkennah. Pour
l’alléger, son capitaine jette par-dessus bord une partie de la cargaison (des sacs
de ciment). Cette perte est supportée en partie par l’armateur du navire et en
partie par les propriétaires des marchandises à bord.
- Un navire prend feu, le capitaine décide de noyer les cales pour circonscrire
l’incendie. Les dommages subis par les marchandises par mouille sont dans ce cas
à la charge du navire et des cargaisons sauvées.
Les deux derniers cas, sont les rares cas où le sacrifice est supporté par les pro-
priétaires de marchandises. Généralement le « sacrifice » est, en effet, supporté
au début par l’armateur du navire qui se retourne par la suite contre les ayants
droit à la marchandise.
Dans tous les cas précédemment cités, toutes ces dépenses citées en exemple
peuvent être inscrites en avaries communes. Ces sont les dépenses auxquelles
bien des importateurs sont exposés alors même que souvent ils l’ignorent. Pour-
tant le risque d’avarie commune est un risque fréquent et il est susceptible
d’entraîner pour eux des pertes et des frais important.
D’ailleurs, pour se faire payer la contribution provisoire d’avarie commune, les
transporteurs maritimes exercent à l’encontre des destinataires leur droit de ré-
tention sur les marchandises. Ainsi, un propriétaire de marchandises peut donc se
voir à payer une contribution représentant une part importante de la valeur de sa
marchandise alors même que celle-ci arrive en parfait état. Il comprendra
d’ailleurs rarement pourquoi il doit payer.

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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

La réparation des sacrifices entre propriétaires du navire et ceux de la cargaison


est faite par un « expert répartiteur » ou « dispatcher » qui est, en général, dési-
gné par le transporteur. L’expert répartiteur établit ce qu’on appelle un « règle-
ment d’avarie commune ».
Dans la très grande majorité des cas, les règlements d’avaries commune prévus
dans les contrats de transport sous connaissements ou sous charte-partie sont
établis conformément aux dispositions « des règles d’York et d’Anvers » de 1950
ou de 1974 ou de 1990. Les règles si originales et pourtant présentées souvent
comme allant d’elles-mêmes, n’ont jamais fait l’objet d’une convention interna-
tionale qui aurait obtenu le consensus de tous les États. Elles sont la plupart du
temps imposées de fait par les contrats –types présentés par les armateurs aux
chargeurs.
Pour les marchandises qui sont assurés, tant par un contrat « Tous Risques » que
par un contrat « F.A.P. sauf », la contribution d’avarie commune est payée par les
assureurs.
La contribution aux avaries communes de marchandises est effectuée selon d’une
des procédures suivantes :
La procédure traditionnelle :
Lorsqu’un acte d’avarie commune a eu lieu, l’avarie existe même si elle n’est pas
déclarée. Dans certains pays, cette déclaration est obligatoire et il faudra accom-
plir cette obligation en respectant les formalités spécifiques de chaque état.
Néanmoins, dans la plupart des cas, une déclaration d’avarie n’est qu’une déci-
sion de l’armateur de collecter les garanties concernant la cargaison.
Traditionnellement, l’armateur évaluait d’une façon approximative tant les pertes
que les dépenses qui seront admises en avaries communes. Pour cela, il se fait as-
sister par le dispatcher. Il évalue aussi la valeur approximative des intérêts en
cause : valeur du navire et des cargaisons.

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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

Il établit ensuite le pourcentage des dépenses et pertes par rapport à la valeur to-
tale et subordonne la livraison des marchandises au versement préalable « d’un
contribution provisoire » calculée sur la base de ce pourcentage. L’assuré était
tenu de payer la « contribution provisoire » et se faisait payer par la suite par son
assureur (voir article 23 des conditions générales de la police française de 1978 et
article 364 du Code de commerce maritime tunisien).
Le règlement définitif d’avarie commune est établi longtemps plus tard du fait de
la nécessité pour les dispatchers d’avoir tous les éléments nécessaires à
l’évaluation des valeurs en cause.
Généralement, la contribution définitive est inférieure à la contribution provisoire
et le trop perçu était remboursé aux propriétaires de marchandises ou à leurs as-
sureurs.
La nouvelle procédure :
Depuis la parution des règles d’York et d’Anvers de 1974, les transporteurs mari-
times acceptent, au lieu du versement d’une contribution provisoire, que les as-
sureurs de facultés s’engagent à régler simplement la contribution définitive au
moment de son établissement. Cet engagement s’appelle « Lettre de garantie
d’avarie commune. » Cette lettre est généralement signée par l’assureur de facul-
tés avec la réserve suivante : « Sous réserve de contester le principe et les
chiffres ».
Afin qu’il puisse obtenir la lettre de garantie de son assureur, l’assuré doit présen-
ter à ce dernier :
- Le certificat d’assurance
- Le connaissement
- La facture d’achat de la marchandise
- La lettre de réclamation de l’armateur.
Le règlement d’avarie commune regroupe les rapports d’expertises effectués à la

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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

demande des parties ayant des intérêts en jeu, les documents justificatifs du
voyage au cours duquel l’avarie a eu lieu et tout document susceptible de justifier
les dépenses engagées dans l’intérêt commun de l’expédition maritime.
Le dispacheur classe les avaries dommages et les avaries «frais» :
- les avaries dommages ; sont réparties d’une part, en dommages causés à la
marchandise et d’autre part, en avaries au navire.
- les avaries «frais»; sont les dépenses engagées par le capitaine pour le salut
commun de l’expédition maritime. Ce sont les frais d’assistance, de remorquage,
de renflouement.
- Les frais :
Se sont les avaries particulières en frais sont les frais exposés en vue de préserver
les objets assurés d’un dommage ou d’une perte.
Pour quelles soient à la charge des assureurs, il y a deux conditions. Il faut
d’abord qu’elles aient pour origine un risque couvert ; il faut en outre que le
dommage ou la perte qu’elles ont pour but d’éviter soit lui-même garanti par le
contrat.
Chapitre 2 : Les exclusions
Pour éviter tout malentendu, la police type donne la liste des risques exclus, tant
dans la couverture TR, que dans la couverture FAP SAUF.
La police française en usage fait pour ces deux catégories d’assurance distinction
entre les risques exclus dans tous les cas les risques exclus à moins d’une stipula-
tion contraire.
Section 1 : Les risques exclus dans tous les cas
L’assurance maritime ne couvre que les aléas du transport, c'est-à-dire les consé-
quences d’évènements ou d’actes qui échappent à la volonté des bénéficiaires et
à leur diligence.
 Les risques provenant de l’assuré :
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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

- La faute de l’assuré, des ayants droits à la marchandise et notamment la faute


du fournisseur, de l’expéditeur ou du destinataire ainsi que celles de leurs pré-
posés ou représentants
 Préjudices financiers, commerciaux et indirects :
- les saisies conservatoires, saisies exécution ou autres (confiscation, mis sous sé-
questre..).
- différence de cours, indemnités pour retard à la livraison, chômage de person-
nel suite à une perte de la marchandise.
- Les conséquences d’obstacles apportées à l’exploitation ou l’opération commer-
ciale de l’assuré
 Les dommages inhérents à la marchandise ou à son emballage :
Le vice propre ;
- les vers et vermines ;
- l’influence de la température ;
- absence, insuffisance ou l’inadaptation de l’emballage, du conditionnement, du
calage, de l’arrimage de la marchandise ;
- la freinte de route ;
Section 2 : Les risques exclus à moins de stipulation contraire
 Les risques de guerre civile ou étrangère, les actes de terrorisme et de sabo-
tage, les émeutes, grèves et mouvements populaires ;
Se sont des couvertures à caractère exceptionnel qui dans beaucoup de cas po-
sent un problème d’assurabilité tant au niveau de l’assurance directe que de la
réassurance. Ces difficultés sont dues à l’importance des sinistres que peuvent
générer ces couvertures en termes d’intensité confronté à un nombre de sous-
cription réduit.
Les assureurs proposent deux contrats : un contrat de type « Garantie Water-
borne » et un autre pour couvrir les marchandises sur terre.
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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

L’annexe « Waterborne » du 1er octobre 2008, couvre les marchandises trans-


portées à bord du navire mais cet annexe ou convention spéciale n’a d’effet
que s’il compléte un contrat d’assurance couvrant les risques ordinaires et cou-
vrant les mêmes intérêts pour le même voyage.
L’annexe « Garantie étendue » du 1er octobre 2008 couvre le voyage de « ma-
gasin à magasin ».Ces conventions Spéciales ont pour objet de garantir les fa-
cultés assurées contre les dommages et pertes matériels, ainsi que les pertes
de poids ou de quantités résultant de :
a) Guerre civile ou étrangère, hostilités, représailles, torpilles, mines et tous
autres engins de guerre et , généralement, de tous accidents et fortunes de
guerre ainsi que d’actes de sabotage ou de terrorisme ayant un caractère poli-
tique ou se rattachant à la guerre ;
b) captures, prises, arrêts, saisies, contraintes, molestations ou détentions par
tous gouvernements et autorités quelconques ;
c) émeutes, mouvements populaires, grèves, lockout et autres faits analogues ;
d) piraterie ayant un caractère politique ou se rattachant à la guerre.
Parfois, les assureurs accordent la couverture « Risques de Guerre » sans an-
nexer les conditions spécifiques à cette garanti.
 Les risques de vol, pillage et disparition.
Ces catégories de risques sont des risques exclus qui peuvent être couverts par
une clause spéciale précisant les conditions de couverture et moyennant sur-
prime.
TITRE 2 LIEU ET TEMPS DE LA COUVERTURE
Chapitre 1 Lieu de l’assurance
Section 1 : Le principe-trajet de bout en bout-
Durée de la garantie - Dans tous les modes de transport, la garantie est donnée
de bout en bout : de magasin à magasin pour les polices aériennes, terrestres et
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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

maritimes, de bord départ à bord arrivée y compris les opérations de chargement


pour les transports fluviaux.
Garantie magasin à magasin
La garantie couvre la durée totale du voyage assuré, c'est-à-dire qu'elle prend ef-
fet dès la remise au transporteur jusqu'à la remise effective au destinataire.
 Remise au transporteur
La marchandise est couverte dès sa remise au transporteur au point extrême de
départ (Imprimé Tous risques, art. 8 ; Imprimé FAP Sauf, art. 8), préparée, embal-
lée ou conditionnée pour l'expédition (art. 2). Pour que les marchandises soient
couvertes, il faut qu’elles soient déjà conditionnées pour l’expédition.
La mise en risque de la marchandise coïncide avec sa prise en charge par un
transporteur ou un auxiliaire de transport et elle résulte avec certitude des do-
cuments de transport.
Ainsi, pour la partie maritime du voyage, la preuve de la prise en charge est ap-
portée par la production du connaissement daté qui identifie le conteneur et
porte la mention « clean on board » et du télex du même transporteur indiquant
que le conteneur a été embarqué puis débarqué lorsqu'il a été remarqué que le
plomb avait été enlevé.
Le séjour préalable chez l'emballeur demeure normalement exclu, les marchan-
dises, à ce stade, n'étant pas encore préparées pour le transport. Mais, dès lors
que les facultés sont emballées par l'expéditeur, leur empotage ultérieur dans un
conteneur chez le commissionnaire de transport s'analyse comme une étape du
voyage . En revanche, si les marchandises litigieuses n'ont jamais été remises au
transporteur la garantie n'a pas à jouer.
 Ininterruption de la garantie pendant le transport

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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

Cela quels que soient les délais et séjours intermédiaires. Ainsi, doit être garantie,
alors qu'elle n'a pas encore été prise en charge par le transporteur maritime, la
marchandise entreposée dans les enceintes portuaires.
 Fin de la garantie
La garantie produit effet jusqu'à la remise effective de la marchandise au destina-
taire au lieu de destination du voyage assuré. Cette remise effective peut être :
- Considérée comme correspondant au déchargement des facultés assurées;
- être assimilée à la livraison, éventuellement réalisée sur plusieurs sites. La
marchandise n'est donc plus couverte :
- Après sa réception par le destinataire dans ses magasins;
- Dans des magasins choisis par lui;
- Dans un magasin public.
Comme l'ont fort justement fait remarquer des commentateurs de la police, il n'y
a pas « à tenir compte de la nature juridique du magasin » (Hoursiangou J. et La-
tron P., Les polices françaises d'assurance maritime sur facultés du 30 juin 1983,
Litec, 1984) ni de savoir à qui il appartient. Ce qu’il faut entendre par magasin du
destinataire à l’entrée desquels les facultés cessent d’être couvertes, c’est tout
endroit ou le destinataire, ses représentants, ou ayants droit font déposer les fa-
cultés à leur arrivée dans la localité de destination. Ainsi, les facultés demeurent
couvertes au lieu de destination dans tous les endroits ou elles peuvent être en-
treposées sans l’initiative du destinataire ni de ses représentants, ou ayants
droit ; elles cessent de l’être dés que c’est sur leur initiative qu’elles sont entrepo-
sées à destination.
Section 2 : Exception -Prise de livraison anticipée-
Même si les imprimés d'assurances prévoient une garantie de bout en bout, il est
tout à fait possible à l'assuré d'adapter son contrat à ses besoins en définissant
avec son assureur une durée de garantie différente ou en précisant, selon les

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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

modes de transport, le moment exact de la cessation de la garantie. Cependant, il


faut en ce domaine être extrêmement précis et vigilant, surtout lorsque sont in-
corporées à la police certaines clauses complémentaires. En tout état de cause, il
convient pour déterminer la durée de la garantie de se référer au contrat d'assu-
rance ou aux certificats émis pour son application.
La prise de livraison dans un autre lieu que celui prévu initialement, effectuée par
l'assuré ou les bénéficiaires de l'assurance – expéditeur, destinataire ou leurs re-
présentants ou ayant droits- (l'expéditeur ou le destinataire ne sont plus men-
tionnés ès qualités dans les Imprimés depuis 1983), fait cesser la garantie au mo-
ment où elle intervient (Imprimé 1978 article 10 - Imprimé Tous risques, art. 10 ;
Imprimé FAP Sauf, art. 10).
Il arrive que le destinataire aille lui même chercher les facultés soit au port de dé-
barquement soit en tout autre lieu en se chargeant personnellement de les
transporter dans ses magasins. Il ne s’agit pas là d’une prise de livraison anticipée.
Le destinataire n’agit alors en effet que comme un transporteur de ses facultés et
sa prise de livraison n’est pas anticipée puisqu’elle n’a pas d’autre objet que
d’acheminer les facultés jusqu’au lieu de destination du voyage assuré.
Pour être anticipée, il faut que la prise de livraison soit effectuée avant le lieu ou
elle devrait l’être normalement, que de ce fait le voyage se trouve terminé ou
modifié. La réunion de ces deux conditions fait cesser les risques à la charge des
assureurs.
La garantie « magasin à magasin » n’est pas maintenue si le voyage est, du fait de
l’assuré, de l’expéditeur, du destinataire ou de leurs représentants ou ayant
droits, soit terminé avant l’arrivée au lieu du voyage assuré, soit même modifié
ou simplement interrompu.
Si le voyage est terminé, la chose va de soi, puisque les risques ne sont pas à la
charge des assureurs que pendant le voyage. Mais la prise de livraison anticipée

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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

peut avoir pour objet la modification du voyage et il est alors indispensable de


préciser que les effets de l’assurance cessent également. Si en effet, le nouveau
voyage n’est pas prévu par la police, il faut reconnaître qu’il serait abusif de pré-
tendre exiger des assureurs une garantie qu’ils n’ont pas consentie. Si au con-
traire le nouveau voyage est prévu dans le cadre de la police, le risque est couvert
mais seulement en vertu d’une nouvelle déclaration d’aliment puisqu’il s’agit d’un
autre voyage que celui qui avait été déclaré tout d’abord.
Chapitre 2 Temps de l’assurance
Section 1 : Le principe
L’article 8 de la police française, le commencement du risque coïncide exacte-
ment avec l’opération de transport elle-même.
Les risques des assureurs commencent au moment où les facultés assurées, con-
ditionnées pour l'expédition, quittent les magasins au point extrême de départ du
voyage assuré et finissent au moment où elles entrent dans les magasins du des-
tinataire ou de ses représentants ou ayants droit au lieu de destination dudit
voyage.
Le nouvel article 8 de la police de 2009 a pour effet d’avancer dans le temps le
commencement de la garantie d’assurance, la marchandise devenant assurée dés
l’instant où elle est déplacée dans les magasins, pour son chargement immédiat
dans le véhicule de transport, pour le commencement du voyage.
La présence du moyen de transport au moment de la manutention finale des
marchandises est un élément clé d’appréciation de l’ «immédiateté ».
En plus du pré-acheminement, du transport maritime et du post acheminement,
la couverture englobe les différents séjours.
Il y a lieu de remarquer la différence entre les séjours aux ports d’escale, de
transbordement et de chargement et ceux aux ports de destination.

19
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

L’article 9 de la police française fixe un délai limite au-delà duquel la responsabili-


té de l’assureur est dégagée. La police laisse à l’assuré pour le séjour à destination
un délai qui est fixé à 30 jours si le lieu de destination est un port, et à 15 jours si
ce lieu est un point à l’intérieur. La différence des traitements entre le délai laissé
dans les ports et le délai fixé pour un point de l’intérieur s’explique par les possi-
bilités que peut avoir le destinataire suivant le point exact de destination. S’il
s’agit d’un port, on peut penser qu’il se trouvera maintes circonstances ou
l’arrivée simultanée de plusieurs navires aura provoqué un afflux de marchan-
dises. Quelque soit l’organisation du port, les opérations de débarquement, de
mise en entrepôts, de triage… peuvent se trouver retarder. C’est ainsi que selon
un usage à peu pré universel, ce délai au port de destination est fixé à trente
jours.
Ces délais courent du moment où les facultés sont déchargées du navire trans-
porteur. C’est aux assureurs qu’incombe le fardeau de la preuve de la date de dé-
chargement des facultés.
En transport aérien, la garantie de l’assureur cessera à l’expiration d’un délai de
quinze jours à compter de la date d’arrivée de l’avion transporteur à l’aéroport de
destination. Ce délai peut être réduit pour certaines marchandises.
En transport terrestre, si pour un envoi donné, le destinataire n’a pas pris livrai-
son de sa marchandise dans les quinze jours de la date à laquelle elles ont été
mises à sa disposition par le transporteur, la garantie cesse d’avoir effet à
l’expiration de ce délai.
Section 2 : Les exceptions
Prolongation de la durée du voyage
Les facultés sont assurées pour des voyages déterminés moyennant des primes
basées sur des trajets conformes aux routes les plus directes suivies par les na-
vires et dont la durée n’excède pas le temps ordinairement nécessaire compte

20
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

tenu des délais inévitables pour attendre le chargement ou la réexpédition pour


les transports annexes du voyage maritime. Les primes d’assurance sont fixées en
tenant compte des escales que le navire fera sur sa route, ces dernières ne don-
nant pas lieu à surprimes.
Dans des cas souvent imprévisibles, il y a lieu de prolonger le voyage au-delà de
sa durée normale. Si la déviation du navire ou le transbordement sont annoncés
d’avance, l’assuré doit faire part à son assureur qui fixe la prime en tenant
compte de cette donnée. Si ces particularités ne sont pas connues par avance par
l’assuré, les facultés n’en demeurent pas moins assurées mais à ces augmenta-
tions.
Les risques assurés demeurent couverts sans surprime en cas d’escale directe,
et éventuellement avec surprime en cas de tous autres escales, transbordement,
modification ou de prolongation de la durée normale du voyage assuré, lorsque
celle-ci est intervenue sans le fait de l'assuré ou des bénéficiaires (Imprimé 1978
article 11 - Imprimé Tous risques, art. 9 ; Imprimé FAP Sauf, art. 9). A contrario,
une extension doit être demandée au préalable, si la modification leur est impu-
table.
En transport aérien, Les risques à la charge des assureurs demeurent couverts
sans surprime en cas d’escale directe avec ou sans transbordement, et éventuel-
lement avec surprime en cas d’escale ou immobilisation forcées ou de change-
ment forcé de route, de voyage, d’aéronef ou d’utilisation forcée de tout autre
moyen de transport.
En transport terrestre, et en cas de prolongation de la durée normale du voyage
du fait de l’assuré, de ses préposés, représentants ou ayants droits, la garantie
cesse, en cours de transport, à l’expiration d’un délai de quinze jours à compter
de la date ou l’expédition a été immobilisée, que les marchandises aient été dé-
chargées ou non.

21
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

Dans tous les autres cas de prolongation de la durée normale du voyage,


l’assureur est en droit de demander une surprime, à moins que la prolongation ait
pour cause un risque couvert par le contrat.
Prolongation de la durée du séjour au port de débarquement
L’assuré, dont la marchandise peut séjourner dans les ports, docks publics, maga-
sins cales ou autres pour des raisons de dédouanement au delà des délais sus in-
diqués, doit présenter à son assureur une demande de prolongation ou de proro-
gation de la garantie, et ce moyennant surprime.
Prolongation de garantie
S’agissant de la durée de la garantie dans le cadre d'une extension de garantie, au
moyen de la clause additionnelle « Transport/Exposition ».

DEUXIEME PARTIE : CONTRATS ET TARIFICATION


Titre 1 LES CONTRATS
Chapitre 1 Principaux types de contrats (polices)
Le Code de commerce maritime exige que le contrat d’assurance maritime soit rédi-
gé par écrit (article 301). Cet écrit indispensable doit être signé par les deux parties.
Plusieurs intérêts. Cet écrit (le contrat) indique le moment d’exigibilité de la prime
d’assurance et en conséquence, le délai de prescription de l’action concernant son
recouvrement (article 364 du Code de commerce maritime).
S’il y a double assurance (c’est-à-dire si une marchandise est assurée par deux po-
lices) et que la valeur d’assurance totale dépasse la valeur réelle de la marchandise
assurée, c’est le premier assureur qui doit payer en priorité. Comme signalé plus
haut, cette règle est spécifique au Droit tunisien. Dans d’autres pays, tel que la
France, en cas de pluralité d’assureurs, chacun d’eux paiera une part de l’indemnité
au prorata des valeurs assurées par chacun d’entre eux, sans que l’indemnité totale
puisse dépasser la valeur réelle de la marchandise.
22
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

L’adaptation de l’assurance aux besoins propres de l’assuré peut être réalisée non
seulement par le mode d’assurance choisi, mais aussi par la police utilisée. On
distingue
Traditionnellement les polices aux voyages des polices à déclaration d’aliments
(d’abonnement, à éteindre ou tiers chargeurs).
- La police « au voyage » couvrant la marchandise dans le cadre d'une expédition
isolée et convient aux expéditions occasionnelles. Dans la pratique l’assureur re-
met à l’assuré un document sur lequel figurent tous les renseignements exigés
par la loi (article 302 du Code de commerce maritime). Ce document appelé aussi
dans certaines compagnies certificat d’assurance porte tous les renseignements
permettant de bien identifier la marchandise, sa valeur, le moyen de transport, le
point de départ et de destination. Le risque est bien déterminé. La prime est fixée
et payée lors de son établissement;
- La police « à alimenter » convient pour l’exécution de marchés spécifiques com-
portant des expéditions échelonnées sur une période indéterminée. La police
couvrant plusieurs expéditions, pour un montant déterminé, dans le cadre d'un
marché. Ce type de police, appelé aussi « à éteindre », produit ses effets jusqu'à
épuisement du montant total déclaré à la souscription ;
- La police « d'abonnement » ou (police flottante) concerne toutes les expéditions
de l’assuré de façon automatique tant pour son compte que pour le compte de
qui il appartiendra. La garantie est donc automatiquement acquise. Il incombe à
l’assuré de déclarer dans un délai convenu toutes ses expéditions en remplissant
le carnet d’ordres d’assurances. Avec ce carnet, l’assuré déclare les expéditions à
l’aide d’un ordre d’assurance tiré dudit carnet : chaque ordre comporte 3
feuilles, le détail est mentionné sur l’ordre: nature de la marchandise,
l’emballage, les marques des colis, le voyage, la valeur assurée, le nom du navire,
les garanties demandées…

23
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

•les particularités de la police d’abonnement : dans cette police, l’assureur


s’engage à couvrir aux conditions prévues toutes les expéditions rentrant dans les
normes d’un accord cadre qui précise :
- Les types des facultés assurées et celles exclues.
- Les zones territoriales.
- les moyens de transport.
- Les taux de prime, surprimes et franchise applicables à ces divers accords.
- Le montant maximum qu’il accepte en risque, appelé plein d’acceptation. Le
plein est limité par expédition et par véhicule de transport. Un point important
est la qualité du navire transporteur.
Chose que les assurés tunisiens semblent ignorer, c’est que l’assuré qui a souscrit
une police d’abonnement est tenu de déclarer à temps tous ses aliments à son
assureur. Au cas où, intentionnellement, l’assuré ne s’est pas conformé à cette
obligation de fidélité, le contrat est résilié de plein droit à la demande de
l’assureur au jour du manquement. L’assureur peut, en outre, réclamer à son as-
suré le paiement des primes afférentes aux déclarations omises et le cas échéant,
la restitution des indemnités dues pour sinistres relatifs aux expéditions posté-
rieures à la première omission (article 355 du C.C.M).
- la police «tiers chargeurs» est un contrat à l’usage des commissionnaires de
transport et des transitaires sur lequel ils peuvent appliquer les marchandises que
leur clientèle a demandé d’assurer en même temps que de les transporter ou de
les faire transporter. Dans la forme, elle s’apparente à la police d’abonnement
sans avoir pour autant son caractère automatique, en effet, dans cette police
l’assuré en nom n’est tenu d’appliquer à la police que les expéditions que ses
clients l’ont chargé d’assurer.
- La police « au chiffre d’affaires» est une police d’abonnement à application obli-
gatoire qui après étude des flux de marchandises en fonction des destinations et

24
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

des couvertures requises exprime le montant des primes ainsi calculées en pour-
centage du chiffre d’affaires. L’assureur appelle une prime provisionnelle et
la situation est régularisée en fin d’exercice par la déclaration du chiffre
d’affaires. Dans ce cas il n’y a plus de déclaration mais il faut rester dans les li-
mites de l’accord cadre.
Chapitre 2 Documents du contrat
Le contrat d’assurance est matérialisé par une police, constituée par :
- Des conditions générales pré imprimées, dites « Imprimés » ;
Les polices type (Conditions Générales) ne sont pas en France l’œuvre unilatérale
des assureurs, elles ont été étudiées et mises au point en commun par les assu-
reurs et les représentants des chargeurs qui ont cherché à réaliser ensemble un
instrument efficace, précis et souple satisfaisant pour les deux parties.
Section 1 Les Conditions Générales
Ces conditions doivent être les mêmes sur tous les contrats d’assurances du
même type. La raison en est simple, les conditions générales d’un contrat
d’assurance ont une origine commune. C’est le code des assurances qui fixe les
conditions générales d’un contrat d’assurance tel qu’il soit. Selon le contrat ces
conditions peuvent changer bien évidement. Les conditions générales servent
aussi à préciser des éléments importants comme par exemple :
Définition des principaux termes du contrat
Précision des termes de la garantie
Procédure en cas de sinistre
Contestations et recours
Exclusions de la garantie
On voit bien que même si les conditions générales nous semblent rébarbatives à
lire avec attention, il ne faut pas les prendre à la légère. Surtout au niveau des ex-
clusions car ce sont dans les conditions générales que votre assureur peut trouver

25
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

de quoi refuser de vous rembourser un sinistre. C’est sans aucun doute le piège
du contrat d’assurance. L’assuré qui regarde son contrat d’assurance commence
par lire les conditions générales et très vite il se rend compte que rien n’est inté-
ressant. C’est vrai qu’au début cela ressemble à un énoncé de texte de loi du
genre : « Selon l’article 7bis paragraphe 12 du code des lois relatif à la garantie
des biens assurés… ». On peut comprendre que le signataire se lasse vite de lire
ce genre de passage et s’empresse de signer son contrat d’assurance sans trop
regarder les conditions générales. Ces dernières ne sont que des textes de loi et
de tout façon qu’on les regarde ou pas, la loi ne changera pas. Mais il ne faut pas
se décourager et surtout bien regarder dans les conditions générales, la situation
d’exclusion de la garantie. C’est très important et cela vous évitera sans doute
des mauvaises surprises.
Les conditions d’exclusions de la garantie peuvent être nombreuses. Si vous sous-
crivez un contrat d’assurance habitation par exemple, il sera précisé dans les con-
ditions générales que vous ne serez pas rembourser en cas de vol si votre habita-
tion n’était pas habité depuis un certains temps. Cela peut varier de 7 jours à 3
mois selon les contrats. Dans l’ensemble les conditions générales sont séparées
en paragraphe distincts pour en faciliter la lecture. Selon l’évolution du code des
assurances ou de la jurisprudence, ces conditions générales sont amenées à évo-
luer.

26
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

Section 2 Le formulaire de déclaration du risque


Le souscripteur est tenu de communiquer aux assureurs tous renseignements
utiles relatifs à l’expédition. Il doit notamment leur faire connaître le voyage assu-
ré, le nom du ou des navires transporteurs, et leur déclarer la somme en risque
sur chaque navire.
MODELE FORMULAIRE DE DECLARATION DU RISQUE
FORMULAIRE DE DECLARATION DE RISQUE
pour l’établissement d’une police au voyage des marchandises transportées par voie
maritime

important : ce formulaire ne peut en aucun cas tenir lieu d’un certificat ou


attestation d’assurance
LE SOUSCRIPTEUR :
…………………………………………………………………………………………………

L’ASSURE :
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………

ADRESSE :……………………………………………………………………………………
……………………
Nature de la marchandise :
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Marques et Numéros : ………………………………………………………………………
Nombre de colis :
……………………………………..Poids……………………………………………………..
Réf Facture : ……………………………………………………en date du…………………

Emballage :……………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………….

Moyen de transport :
…………………………………………………………………………………………………
Voyage de : ……………………………………………A ……………………………………
Via……………………………………………………………………………………………...

Valeur facture en devise :


………………………………………………………………………………………………….
Contre valeur en DT : ………………………………Majoration :…………………………
Droit de douane :
………………………………………………………………………………………………….

GARANTIES SOLLICITEES :

Tous Risques

Vol

FAP SAUF

Autres garanties :………………………………………………………………………

27
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

Section 3 Les Conditions Particulières des polices d’abonnement


- Des conditions particulières dactylographiées, adaptant les conditions géné-
rales aux desiderata des parties ;
- Les conditions particulières du contrat prévalent, bien entendu, sur les clauses
générales.
L’art 3 du code des assurances stipule (art 302 C.C.M aussi) :
Le contrat comporte :
- la date de souscription
- La date d’effet du contrat
- La durée du contrat.
- les indications relatives aux parties contractantes Nom et adresse
- La chose assurée… Marchandise
- La valeur assurée
- Le risque assuré … Garantie étendue (tous risques) ou Garantie limitée (FAP Sauf)
- La prime…..
Certaines polices importantes sont construites par incorporation de clauses fran-
çaises et étrangères (anglaises, par exemple) se référant parfois également à un
ou même plusieurs imprimés (maritimes, terrestres, aériens). Compte tenu des
risques de divergence entre les différentes dispositions, elles contiennent généra-
lement un article précisant que : «Lorsque des clauses anglaises (par exemple) et
des clauses françaises peuvent s'appliquer, ce sont les clauses les plus favorables
à l'intérêt de l'assuré qui prévaudront ; En cas de divergence entre l'assureur et
l'assuré dans le but de déterminer quelle est la clause la plus favorable, c'est le
choix de l'assuré qui prévaudra.».

28
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

29
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

Section 4 Les Ordres d’assurance


- Les ordres d’assurances sont des imprimés destinés aux déclarations des expé-
ditions dans le cadre de la police d’abonnement.

Section 5 Les Certificats d’assurances (Conditions Particulières des polices au


voyage
- Les certificats d’assurance ; attestent qu’une marchandise a été assurée en ap-
plication à une police. C’est un titre qui peut être établi à personne dénommée, à
ordre ou au porteur transmissible par endossement. On ne peut payer qu’au seul
porteur de ce document. En cas de contradiction entre les clauses de garanties fi-
gurant sur la police (conditions générales et particulières) et celles mentionnées
par le certificat d’assurance, celles du certificat d’assurance primeront. Bien que
le certificat d’assurance puisse être considéré comme un titre attestant
l’existence d’une police d’assurance, il n’est cependant pas détachable de la po-
lice elle même. Il en résulte que l’assureur est en droit d’opposer au porteur du
certificat l’ensemble des clauses et des conditions du contrat d’assurance. Au-

30
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

trement dit, le certificat d’assurance n’a d’existence juridique qu’en fonction de la


police elle même en exécution de laquelle il a été émis.

Section 6 Les Clauses additionnelles


- Des clauses additionnelles pré imprimées, datées, désignées par leur numéro,
qui ont pour objet de « standardiser » des adaptations, fréquemment demandées
par les utilisateurs.
Dispositions spéciales aux polices d’abonnement Imprimé du 30/06/83 modifié le
16/02/90, le 22/10/98 et le 01/07/02
Clause additionnelle aux dispositions spéciales aux polices d'abonnement "as-
siette de la prime"(police française d'assurance maritime sur facultés) (26/10/95,
modifiée le 01/07/02)

31
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

Titre 2 LA TARIFICATION
Les assureurs ont besoin d’un certain nombre de renseignements pour apprécier
les risques en fonction de la couverture demandée, pour calculer la prime et pour
établir la police.
Prime = Taux du risque X Valeur assurée

Chapitre 1 Eléments de détermination du taux du risque


Section 1 : Nature de la marchandise
La sensibilité aux événements n’est pas la même pour toutes les marchandises.
Un bloc de marbre où les lingots de plomb par exemple ne comportent pas au-
tant de risques, que des vivres frais, ou une grosse machine ou de la verrerie.
L’assureur ici fixe le taux de prime en fonction :
-fréquence du dommage
-intensité du dommage
Les assureurs peuvent classer les risques en 3 catégories :
Catégorie A : risque très probable (forte fréquence, forte intensité)
 verrerie
 céramique
 ciment
Catégorie B : risque moyen
Catégorie C : risque peu probable
Section 2 : Mode d’emballage
La sensibilité aux événements n’est pas la même pour tous les emballages. Par
exemple une marchandise chargée dans un container ou dans une caisse en bois ne
court pas autant de risques qu’une marchandise à nue ou contenue dans des car-
tons.
Une des erreurs les plus graves souvent commises par les chargeurs en la matière
est de croire que des envois à l’étranger peuvent être emballés de la même façon
32
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

que des envois destinés à l’intérieur du même pays. De même, souvent les char-
geurs sont soucieux de faire des économies sur les frais d’emballage et ont re-
cours à des emballages très faibles ce qui est de nature à entraîner souvent des
conséquences très regrettables. En effet, la manutention, le stockage et le trans-
port des marchandises exportées sont d’une toute autre nature que celles qui
voyagent à l’intérieur d’un même pays. Elles sont exposées à plus de dangers, ce
qui nécessite des soins particuliers d’emballage souvent salutaires dans la préven-
tion des pertes et dommages aux marchandises.

General Purpose Refrigerated Open Top

Section 3 : Nombre, poids et quantités expédiées des colis


Ces enseignements permettent avec le numéro de facture d’identifier les mar-
chandises. Cette identification est indispensable surtout lorsqu’il s’agit de mar-
chandises homogènes faisant l’objet d’expéditions successives.
Ces renseignements permettent aussi à l’assureur d’avoir une idée sur le montant
de la franchise dont il peut se prévaloir en cas de sinistre (lorsqu’il est prévu que
la marchandise est calculée sur la base du colis) et des limites du recours qu’il
peut avoir contre les tiers responsables (limitation de la responsabilité du trans-
porteur maritime par colis).
Section 4 : Voyage à assurer
Le risque transport n’est pas le même pour tous les voyages. Les routes maritimes
et les ports ne présentent pas les mêmes risques. Les transports accessoires aux
transports maritimes, les escales même directes, les déviations et les transbor-
dements avec les manutentions et séjours supplémentaires qu’ils occasionnent
sont autant de risques supplémentaires.

33
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

Une entrée ou sortie supplémentaire de port en cas d’escale, une manipulation


ou un séjour supplémentaire en cas de transbordement augmente sensiblement
les risques des assureurs.
Section 5 : Le navire
Le risque est lié au moyen de transport employé et dépend donc notamment de
la qualité de l’armement, du pavillon, du tonnage, de l’âge et de la côte du navire.
Il faut souligner ici l’importance que joue la qualité du navire.
a) Son tonnage :
Le tonnage du navire c’est son volume, sa taille. Les navires de petite taille sont
plus exposés et plus sensibles aux intempéries ; ils sont généralement moins bien
équipés que les navires de grand tonnage. Les navires d’un tonnage inférieur à
500 tonneaux de jauge ne sont pas soumis à la Convention Internationale sur la
sauvegarde de la vie humaine en mer édictée par L’O.M.I. (Organisation Maritime
Internationale). On les appelle « les navires –paragraphes », car un seul para-
graphe de la Convention précitée s’y réfère pour l’exclure de son champ
d’application. Ce sont justement ces navires qui sont susceptibles d’une surprime
« tonnage ».
b) Son pavillon :
Certains États permettent à leurs nationaux ou même à des étrangers d’arborer
leur pavillon sans effectuer aucun contrôle sur la sécurité et la moralité de
l’exploitation de leurs navires. Des statistiques tenues à l’échelle internationale
permettent d’établir un pourcentage important d’aggravation du risque quant on
fait transporter ses marchandises sur de tels navires inférieurs aux normes :
nombre de naufrages, de disparitions, d’avaries communes etc …)
Cette aggravation du risque est doublée généralement par l’absence de possibili-
té de recours éventuel de l’assureur contre l’armateur.
c) La qualité de la construction et de l’armement :

34
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

La qualité de la construction et de l’armement des navires sont contrôlés à


l’échelle internationale par d’importantes « sociétés de classification » réputées
pour leur sérieux. Ces sociétés accordent à chaque navire selon ses caractéris-
tiques techniques et ses qualités nautiques une côte. Les navires doivent en prin-
cipe avoir la première côte d’un bureau de classification.
d) L’âge du navire :
Il va de soi qu’un navire âgé est usé. Sa coque a perdu de son épaisseur par oxy-
dation, ses moteurs et son armement ne sont plus neufs. Aussi, charger à bord
d’un navire âgé c’est faire supporter à l’assureur un risque sensiblement aggravé
sur le plan de la survenance des évènements majeurs.
Compte tenu de ce qui précède le chargeur a toujours intérêt à se renseigner sur
le navire avant de conclure son contrat de transport. Négliger cet aspect des
choses dans le commerce international peut entraîner parfois des surprises désa-
gréables tant pour lui que pour son assureur.
Le propriétaire de la marchandise doit donc communiquer le nom du navire à son
assureur qui se charge lui-même de rechercher les renseignements relatifs à ses
caractéristiques et à son identité et établir par la suite le cas échéant les sur-
primes lorsqu’il s’agit de navires de faible tonnage ou appartenant à certains pa-
villons ou armements ou de navires mal cotés (inférieurs aux normes).
Le propriétaire de la marchandise qui choisit un navire supprimable obtient en
général un prix de transport inférieur à la moyenne. Il est normal qu’il compense
le nouveau risque créé pour son assureur par le paiement des surprimes en con-
séquence.
Section 6 : Nature du contrat de transport maritime
Généralement les marchandises voyagent sous un titre de transport, le « connais-
sement ». Mais pour les grosses cargaisons, le voyage peut s’effectuer sous
« charte-partie ». Dans le premier cas, les rapports entre le propriétaire de la

35
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

marchandise et le transporteur sont régis par des règles impératives. Dans le se-
cond cas, le contrat est largement soumis à la liberté contractuelle et la respon-
sabilité du propriétaire du navire est généralement beaucoup plus réduite.
En cas de sinistre, l’assureur des marchandises transportées « sous connaisse-
ment » a plus de possibilité de recours contre le propriétaire du navire que dans
le cas de transport sous charte-partie. Il en est de même pour son assureur qui
l’indemnise et se substitue à lui pour faire le recours à sa place (subrogation). En
cas de charte-partie à temps ou « coque nue » le recours est même exclu puisque
la marchandise est transportée par son propriétaire locataire de l’engin de trans-
port.
Section 7 : Nature de la garantie
Les garanties du Produit « Facultés » couvrent les risques suivants :
1. Fortune de mer + Force Majeure + Evènement majeur
2. Avarie particulière
3. Avarie commune
4. Avaries Frais (expert / avocat / judiciaire)
On Choisit une garantie Principale pour couvrir la marchandise.
 La FAP sauf ou
 La tous risques
On a la possibilité de souscrire d’autres garanties qui couvrent les risques rache-
tables avec la possibilité de rajouter des clauses
Garantie Optionnelle du Produit « Facultés »
Après avoir choisi une garantie principale et qui est obligatoire, on peut couvrir
l’unité avec la garantie « Risque de guerre » qui elle, reste rachetable.
Chapitre 2 : Détermination de la valeur d’assurance
L’exportateur ou l’importateur doit indiquer la valeur pour laquelle il désire assu-
rer sa marchandise, c’est-à-dire la somme maximum à réclamer aux assureurs en

36
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

cas de perte totale. Pour les assurés qui résident en Tunisie l’assurance doit être
libellée en Dinars tunisiens. Les assurances en devise sont soumises à l’agrément
préalable de la Banque Centrale (Réglementation des changes).
L’assuré et théoriquement libre de fixer la valeur d’assurance comme il l’entend.
Mais il doit évidement le faire à bon escient. Pour cela il ne faut pas perdre de
vue les principes suivants :
a) assurance transport est une assurance de choses. Seule la marchandise est
assurée, à l’exclusion de tout préjudice autre que sa propre perte, les avaries par-
ticulières qu’elle subit ou les contributions d’avaries communes qu’elle supporte.
La couverture des dommages causés aux tiers par la marchandise (pollution par
exemple), le préjudice commercial résultant notamment d’un retard de livraison,
des pertes pour baisse de cours, ne sont pas de son domaine.
b) L’assurance a un caractère indemnitaire. C’est un principe général et absolu
posé par la loi : l’assurance ne doit, en aucun cas, être pour l’assuré l’occasion de
percevoir une indemnité supérieure à ce qu’il aurait encaissé si le transport
s’était passé normalement et les assureurs peuvent, lorsqu’ils sont saisis d’une
réclamation, demander la justification de la valeur réelle de la marchandise (Ar-
ticle 348 du Code de commerce maritime).
En outre, l’indemnité due par l’assureur de facultés est toujours proportionnelle à
la valeur assurée. Ainsi, en cas de perte totale de la marchandise, c’est sa valeur
assurée qui est remboursée. Dans les autres cas, on comparera sa valeur en état
d’avarie à sa valeur en état sain, pour évaluer la perte subie et dégager le « taux
d’avarie ». Pour l’indemnisation de l’assuré, ce taux d’avarie sera appliqué à la va-
leur assurée et non à la valeur réelle de la marchandise.
Ainsi, afin d’éviter l’application de la règle proportionnelle, l’assuré a un intérêt
évident à s’assurer pour une valeur suffisante la plus proche possible de la valeur
réelle de la marchandise.

37
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

Les conditions générales de la police-type stipulent que la valeur maximum ad-


mise pour le règlement des dommages est la valeur réelle (c’est-à-dire générale-
ment le prix C.A.F. faculté à l’acheteur), majorée d’un pourcentage qui ne peut
dépasser 20 %. Si le prix C.A.F. augmenté de 20 % est inférieur à la valeur
d’assurance (cas de sur assurance), ce total est seul retenu pour le calcul de
l’indemnité (sinon l’assurance cesserait d’être indemnitaire).
Compte tenu de ce qui précède, le propriétaire de la marchandise peut l’assurer
soit :
- à sa valeur prix d’usine,
- soit à sa valeur F.O.B. (valeur avant embarquement au port de départ) ;
- soit à sa valeur C.A.F. (valeur d’usine + prix du transport + montant de la prime
d’assurance) ;
- soit sa valeur C.A.F., plus le profit espéré qui doit être au maximum égal à 20 %
de la valeur C.A.F.
Par ailleurs, les droits de douane à acquitter au lieu de destination peuvent faire
l’objet d’une assurance séparée de celle de la marchandise. Cette assurance spé-
ciale est soumise aux mêmes conditions de couverture que l’assurance de la mar-
chandise. C’est-à-dire que la responsabilité des assureurs n’est encourue qu’aux
conditions suivantes :
- Le dommage ou la perte de la marchandise est couverte par police de base.
- Les droits de douane sont acquittés en totalité et non avec un rabattement qui
tient compte des dommages et pertes.
Aucune ristourne de prime ou de surprime n’est généralement consentie par les
assureurs pour perte de la marchandise avant son arrivée au point où devait avoir
lieu le dédouanement.
Tous les renseignements relatifs à la nature de marchandise, à sa valeur, à son
emballage et à ses caractéristiques de poids, de colis et de marque, au voyage à

38
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

assurer, au nom du ou des navires transporteurs et à la nature du contrat de


transport doivent être fournis par l’assuré à son assureur sur un document dû-
ment signé. Il s’agit de l’ordre d’assurance ou l’avis d’aliment.
Généralement les assureurs mettent à la disposition de leurs assurés un carnet
d’ordre d’assurance contenant un état récapitulatif de tous ces renseignements.
Ces ordres d’assurance sont établis à chaque expédition par l’assuré en vue de
l’établissement du contrat d’assurance dans le cas de polices au voyage, ou d’un
avenant en cas de police d’abonnement.

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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

TROISIEME PARTIE : LA PROCEDURE DE GESTION


Titre 1 : LA GESTION DE LA PRODUCTION

Chapitre 1 : La demande de cotation


La demande de cotation émane du bureau direct ou de l’intermédiaire (agent gé-
néral ou courtier), elle peut être soit écrite (FDR, fax, lettre ou E-mail), soit ver-
bale (téléphone).

Section 1 Gestion de la demande


La réception de la demande de cotation est suivie par les étapes suivantes :
1) Ouverture du dossier
Il ya des souscriptions centralisées que le bureau de souscription transmet au
service pour traitement et des souscriptions décentralisées qui peuvent êtres trai-
tés au niveau du bureau de souscription.
- Souscriptions centralisées
Le service reçoit une demande émanant du bureau de souscription pour étude,
et en cas d’acceptation du risque, le service donne la main au bureau de souscrip-
tion pour éditer un devis conformément aux conditions fixées.
En cas de refus, le service donne une réponse motivée au bureau de souscription.
Ces souscriptions concernent :
 Les garanties risques de guerre et assimilés
 Les contrats facultés d’abonnement
 Les contrats facultés annuels
 Les contrats au voyage des valeurs supérieures à 50 000 Drs
 Les opérations d’export et de négoce international
Le gestionnaire doit suivre les étapes suivantes:
- Sélectionner l’écran relatif à la saisie des propositions,
- Saisir les informations suivantes :
40
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

 Intermédiaire ;
 La branche
 Le produit
 La catégorie
 Le nom du souscripteur
 Le nom du participant ;
 La date et validité de l’offre ;
 Les caractéristiques de l’objet ;
 Les garanties ;
 La prime ;
 Toutes autres informations spécifiques.
- Les souscriptions des produits : Energie – Aviation – Corps de navires doivent
impérativement êtres transmis au service réassurance.
- S’il existe un dépassement de la limite du traité de réassurance, une demande
de cotation (ou de placement) doit être adressée au service réassurance. En cas
de refus de placement par le service réassurance, une deuxième alternative sera
envisagée : c’est la co-assurance.
- S’il y a acceptation soit par le service réassurance, soit par les co-assureurs, le
gestionnaire doit procéder à un traitement technique qui consiste en la vérifica-
tion et la prise de décision suite à l’acceptation, ce qui donnera lieu à une cota-
tion du risque.
- Si aucune solution n’est établie, la cotation est refusée. Dans ce cas, une lettre
motivée doit être envoyée au bureau de souscription et le dossier sera classé.
- Souscriptions décentralisées
 Les contrats au voyage jusqu'à 50 000 Drs
Le gestionnaire doit suivre les étapes suivantes:
- Sélectionner l’écran relatif à la saisie des propositions,

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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

- Saisir les informations relatives au participant et au risque couvert :


 Intermédiaire ;
 Code intermédiaire ;
 Le nom du participant ;
 La valeur couverte ;
 Les garanties ;
 Le numéro du contrat ;
 Le numéro du certificat ;
 Eventuellement la franchise ;
 Effet du contrat ;
 Case retour du contrat signé ;
Ainsi que toutes autres informations spécifiques au contrat souscrit et déclarées
au formulaire de déclaration de risque.
- Si les limites sont respectées, l’intermédiaire doit se référer à la liste des tarifs
fournie par le siège et saisir le tarif correspondant.
- Procéder à un traitement technique qui consiste en la vérification et l’analyse de
l’offre, ce qui donnera lieu à une cotation du risque.
2) Etablir l’offre et éditer le devis :
Souscriptions centralisées
- L'offre est établie sur système au niveau du service.
- Le bureau de souscription édite cette offre en un seul exemplaire.
- Cette copie est destinée au client.
Souscriptions décentralisées
- L'offre est établie en un seul exemplaire par le bureau de souscription.
- Cette copie est destinée au client.
Section 2 : Gestion du résultat
L'OFFRE ACCEPTEE:

42
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

Le gestionnaire doit émarger dans le fichier des offres :


 Le numéro du contrat attribué
 Retire la demande du classement (s’il y a un dossier physique ouvert) ;
 Classe l'acceptation écrite avec la demande d'offre dans le contrat.
1. L'OFFRE REFUSEE:
Le gestionnaire doit émarger dans le fichier des offres :
- En cas de refus :
 Le code (R) signifiant « refus »
 Les causes du refus (à codifier : garanties, tarifs, autres…)
EXP : COMPÉTITIVITÉ :
*Conditions d'assurance ;
*Taux de prime ;
*Annulation
*Etc ….
- En cas de non réponse:
 Le code (PR) signifiant « pas de réponse ».
Le gestionnaire doit classer le refus écrit avec la demande d'offre.
3. LES OFFRES EN INSTANCE :
En cas d'absence de réponse de la part de l’intermédiaire dans un délai d'un mois
après l'envoi de l'offre, le gestionnaire doit :
- Editer une lettre de relance demandant à l’intermédiaire les raisons de la non
réalisation;
- Continuer à faire des relances par le moyen de correspondances ou à l'occasion
des visites jusqu'à la réception d'une réponse ferme ;
4. STATISTIQUES
Le gestionnaire de la souscription Transport peut consulter et éventuellement
éditer le tableau de bord des offres transport.

43
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

Ce tableau comportera les informations suivantes :


 Le nombre des offres /intermédiaire
 Le nombre des offres réalisées / intermédiaire
 Le nombre des offres non réalisées / intermédiaire /code de refus
 Le nombre des offres en instance / intermédiaire
- Editer la liste des offres non réalisées par intermédiaire qui sera exploitée à
l'occasion des visites effectuées par le responsable du service aux intermédiaires.
Chapitre 2 : Gestion des contrats
Les contrats représentent exactement l’image du devis, seuls le numéro de devis
converti en numéro de contrat et la date d’effet.
Toutes les autres indications (caractéristiques de l’objet, garanties et primes sont
celles du devis.
Dans le cas où le devis n’est pas établit sur la base d’un FDR, le bureau de sous-
cription doit impérativement délivrer au souscripteur un FDR et contrôle que le
souscripteur le remplis conformément aux renseignements initiales.
L’FDR doit être signé par le souscripteur et est annexé au contrat.
L'assurance sur facultés est une assurance de marchandises. Elle englobe les con-
trats suivants :
- Le contrat au voyage ;
- Le contrat d'abonnement ;
- Le contrat à éteindre ;
- Le contrat Tiers chargeurs ;
-Le contrat annuel.
Section 1 : Le contrat au voyage
Après acceptation, le bureau de souscription procède aux étapes suivantes :
- Valide l’offre en contrat ;
- Edite les Conditions Particulières du contrat (en 4 exemplaires) ;

44
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

* Le 1er et le 2ème exemplaires accompagnés des Conditions Générales sont re-


mis au participant contre signature et paiement de la prime ;
* Le 3ème est gardé par le bureau de souscription et le 4ème exemplaire est envoyer
au siège pour contrôle et débit (émission)
- Edite la quittance ;
- Encaisse la prime ;
- Envoi les exemplaires compagnie au siège.
Section 2 : Le contrat d’abonnement
- Le contrat cadre
Après acceptation de l’offre par le client, le bureau de souscription :
Etablit le contrat :
- Valide l’offre en contrat
- Edite les conditions particulières en trois exemplaires
- Edite éventuellement les annexes en trois exemplaires
- Ajoute les conditions générales du contrat en 1 seul exemplaire
- Ajoute les autres pré-imprimés en 3 exemplaires
- Soumet les documents pour signature du client,
- Remet un exemplaire comportant les conditions générales au client.
- Envoie un exemplaire au siège et garde un exemplaire au bureau de souscrip-
tion.
Les aliments
A la réception d’un ordre concernant une expédition, le bureau de souscription
procède aux étapes suivantes :
- Introduit le numéro du contrat et saisi les renseignements relatifs à
l’expédition
- Edite les aliments :
 Le 1er et le 2ème sont remis au participant;

45
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

 Le 3ème est gardé par le bureau de souscription et


 Le 4ème exemplaire est envoyé au siège avec l’ordre pour contrôle et débit
(émission)
 Le 5ème exemplaire est gardé comme souche du carnet.
Les carnets d’aliments
Chaque carnet Comporte 25 exemplaires, chaque exemplaire comporte 5 copies.
Livraison des carnets
Le service livre au bureau de souscription contre décharge un carnet d’aliments
pour chaque contrat abonnement retourné signé.
Suivi des carnets
Le Service Transport dispose de fichiers afin d’assurer le suivi des carnets :
1- Un fichier permettant de visualiser et d’éditer, la liste de tous les aliments et
certificats d’assurance délivrés aux bureaux de souscription.
2- Un fichier permettant de visualiser et d’éditer, la liste de tous les aliments et
certificats d’assurance retournés au service.
3- Un fichier permettant de consulter la liste des aliments d’assurance non re-
tournés au service.
Renouvellement des carnets :
Le carnet d’aliments et certificats est renouvelé :
- Soit à la demande du bureau de souscription,
- Soit à la réception du dernier ordre d’assurance.
Le gestionnaire :
- Si le carnet précédent a été épuisé, le service délivre un nouveau carnet.
- Si le carnet comporte des aliments ou des certificats manquants, le service
bloque la livraison du carnet.
- Le responsable du bureau de souscription est appelé à régulariser
- Le blocage du carnet et l’absence de régularisation sont suivi par le déclen-

46
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

chement de la procédure de résiliation du contrat par la compagnie.


L’encaissement des primes
A la fin de chaque mois le bureau de souscription
- Edite un mémoire de règlement comportant les primes des aliments saisis et
non annulés.
- Edite une quittance
- Encaisse les primes.
Section 3 : Le contrat à éteindre
Le contrat à éteindre est un contrat d’abonnement qui se caractérise par deux
points essentiels à savoir :
1 - C’est une assurance souscrite pour une valeur de marché fixée à l’avance qui
décroît au fur et à mesure que les expéditions s’effectuent sur une durée indé-
terminée.
2 - Le mode de paiement se fait de la manière suivante :
a) Le participant paie à la signature du contrat une prime provisionnelle corres-
pondante à la valeur fixée par le contrat et représentant un pourcentage de la
prime à payer.
b) Dés épuisement de l’avance, une prime à hauteur du même pourcentage doit
être acquittée.
c) Un avenant de liquidation est édité à la fin du contrat.
3 - La gestion du contrat et des aliments se fait de la même manière que pour les
contrats Abonnement et Tiers Chargeurs avec en sus :
- Edition d’une quittance
- Encaissement de la provision ;
- Envoi les exemplaires compagnie au siège.
Section 4 : Le contrat annuel
Se sont précisément les contrats de transport terrestre des marchandises des so-

47
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

ciétés par leurs propres moyens.


Après acceptation, le bureau de souscription procède aux étapes suivantes :
- Valide l’offre en contrat.
- Edite les Conditions Particulières du contrat (en 3 exemplaires).
 Le 1er exemplaire accompagné des Conditions Générales est remis au partici-
pant contre paiement de la prime ;
 Le 2ème est gardé par le bureau de souscription et le 3 ème exemplaire est en-
voyer au siège pour contrôle et débit (émission)
- Fait signer les Conditions Particulières par le client
- Edite la quittance
- Encaisse la prime
- Envoi les exemplaires « Compagnie » au siège.
Section 5 : Gestion des avenants
Toute modification ou addition au contrat initial est concrétisée par un avenant
signé des deux parties.
Les avenants sont établis soit par le siège soit par l’intermédiaire pour les chan-
gements décentralisés.
Le gestionnaire procède par les étapes suivantes :
- Accède au module « Avenant au contrat »
- Introduit le numéro du contrat
- Sélectionne l’avenant
- Saisi les modifications
- Valide et édite l’avenant en 3 exemplaires
 Le 1erexemplaire est remis au participant contre signature et paiement de la
prime ;
 Le 2ème est gardé par le bureau de souscription et le 3 ème exemplaire est en-
voyer au siège pour contrôle et débit (émission).

48
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

Titre 2 : LE CONTROLE DE LA PRODUCTION


Chapitre 1 : La validation technique
A la réception du courrier, le gestionnaire procède :
 Le contrôle
- Introduit le numéro du contrat sur le système
- Vérifie la conformité des documents du contrat
 Décision I : validation sans réserves
Documents complets
Documents signés
A la suite de cette décision le contrat sera classé dans la liste des contrat validé
techniquement.
 Décision II : validation avec réserves en saisissant le code
Documents manquants
Documents non signés
A la suite de cette décision le contrat demeurera classé dans la liste des contrat
non encore validé techniquement.
 Décision III : Le redressement
Il s’agit des cas où la prime encaissée est inférieure au prix du risque. Le redres-
sement affectera le compte du bureau de souscription = prorata devable.
 Décision IV : La ristourne
Il s’agit des cas où la prime encaissée est supérieure au prix du risque. La ris-
tourne affectera le compte du bureau de souscription = crédit =ristourne au sous-
cripteur.
 Annulation d’une réserve
 La mise à jour
Une mise a jour est nécessaire pour rectifier l’erreur.
Cette mise à jour est le plus souvent effectuée par avenant, sauf les cas de ré-
49
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

serves pour manque de documents ou de signature.


Chapitre 2 : Les retours
A la réception au service par le biais du bureau d’ordre :
 Des quittances retournées,
 Des copies des bordereaux d’envoi de pièces
Le gestionnaire :
- Pointe les copies du bordereau d’envoi avec les quittances retournées,
- Réclame les quittances figurant sur les bordereaux et non parvenues au service
auprès de l’agent d’assurance
 Le contrôle
- Introduit le numéro du contrat sur le système
- Vérifie le retour de tous les documents édités
- Contrôle l’état du contrat
- Distinguer entre les quittances sujet d’un retour administratif et celles sujet
d’un retour contentieux,
- Valider la réception des quittances sur écran
- Procéder à l’exploitation des quittances retournées
Section 1 : Le retour administratif
Le gestionnaire doit :
- Retirer les contrats relatifs à une quittance retournée
- Etudier le crédit de la quittance :
(1) Retour justifié et annulé totalement
Le gestionnaire classe le contrat dans son classement.
(2) Retour justifié et annulé partiellement
Le gestionnaire doit :
- Saisir sur écran un avis de débit en indiquant les informations ci-après :
* Le numéro du contrat

50
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

* Le montant débité
* Le motif du débit.
- Editer l’avis de débit en triple exemplaires
 L’original est à envoyer à l’agent d’assurance pour information
 La deuxième copie est envoyée au Service Administratif pour transmission avec
le bordereau comptant
 La troisième copie est à agrafer avec la quittance retournée et à classer dans le
contrat d’assurance.
(3) Retour non justifié
Le gestionnaire doit :
- Saisir l’avis débit (redébité), en mentionnant le motif du retour
- Editer l’avis de débit en triple exemplaire
- Envoyer une copie de l’avis à l’agent d’assurance pour information
- Classer la copie de l’avis de débit dans le contrat
- Transmettre la troisième copie de l’avis de débit dans un classement à part
pour envoi au service administratif pour transmission avec le bordereau comp-
tant,
- Classer le contrat dans son classement respectif.
Section 2 : Le retour contentieux
A la réception du lot des quittances, retournées pour un non paiement, le ges-
tionnaire du service transport doit :
- Retirer le contrat d’assurance correspondant à la quittance
- Classer la quittance dans le contrat d’assurance
- Valider la réception de la quittance
- Editer la lettre de mise en demeure, la faire signer par le responsable et la clas-
ser dans le contrat d’assurance
- Saisir la date de transmission au service Contentieux

51
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

- Transmettre le contrat au bureau d’ordre pour envoi de la lettre de mise en


demeure
A la réception du lot des contrats d’assurance au service Contentieux Primes, ce
dernier doit :
- Valider la date de réception sur écran en saisissant :
 Le numéro du contrat
 La date de réception du contrat au service Contentieux primes
Une fois le talon de l’accusé de réception est parvenu au service contentieux –
primes par le biais du bureau d’ordre, le gestionnaire du service doit :
- Retirer le contrat du classement
- Agrafer le talon sur une copie de la lettre
- Classer le contrat dans son classement respectif
(1) Travail effectué après recouvrement par le Service Contentieux – Primes
A la réception des contrats remis par le service Contentieux, le gestionnaire du
Service Transport :
- Procède au tri des contrats exploités en trois catégories :
*Les encaissements avec remise en vigueur,
* Les encaissements avec résiliation
* Les classements sans suite
(i) Les encaissements avec remise en vigueur
Le gestionnaire :
- Saisit le montant encaissé en indiquant le code « E » signifiant remise en vi-
gueur,
- Edite l’avis de débit en indiquant la remise en vigueur en triple exemplaire :
* L’original est à transmettre à l’agence
* La 2ème copie est à transmettre au service administratif pour envoi avec le
bordereau comptant

52
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

* La 3ème copie est à agrafer avec la quittance retournée


- Classe le contrat dans son classement normal.
(ii) Encaissement avec résiliation
Le gestionnaire doit :
- Contrôler le montant encaissé par rapport au montant réclamé sur écran
- Saisir le montant encaissé en indiquant :
 Le code « G » signifiant encaissement avec résiliation
 L’année de résiliation
- Editer l’avis de débit en triple exemplaire
 L’original est à envoyer à l’agence
 La 2ème copie est à transmettre au service Administratif pour envoi avec le
bordereau comptant
 La 3ème copie est à agrafer avec la quittance et à classer dans le contrat.
 Indiquer sur le contrat l’année de résiliation
 Classer le contrat dans le classement des résiliés par année de résiliation
(iii) Le classement sans suite (sans encaissement)
Le gestionnaire :
- Retire la décharge du classement et la classe dans le contrat d’assurance,
- Etudie l’argument du service contentieux prime pour classement sans suite,
- Transmettre le dossier au responsable du service souscription pour confirmer
la décision du classement définitif
- Indique sur le contrat la mention « classement sans suite » et « l’année de rési-
liation »,
- Classe le contrat dans le classement des résiliés.
(2) Remarque :
Il se pourrait qu’avant l’envoi de la lettre de mise en demeure, la prime réclamée
est payée à l’agence et une fois le service transport est informé, le gestionnaire :

53
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

Saisit sur écran la prime totale


Edite l’avis de débit en indiquant la mention remise en vigueur :
 L’original est à transmettre à l’agence
 La 2ème copie est à transmettre à l’agence
 La 3ème copie est à classer dans le contrat avec le bordereau au comptant.
Une remise en vigueur automatique est établie
- Classe la quittance dans le contrat ou sur l’ordre d’assurance,
- Classe le contrat dans son classement respectif.
1) L’information du bureau de souscription
Le contrôle étant effectué sur système, le bureau de souscription consulte sa
production et sera appelé à régulariser les opérations validés avec réserve et cri-
tiqué les redressements et les rejets des annulations.
2) Le classement
Le document est ensuite classer.

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L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION ......................................................................................................................................... 4
PREMIERE PARTIE : LA COUVERTURE.......................................................................................... 5
TITRE 1 ETENDUE DE LA COUVERTURE ...................................................................................... 5
Chapitre 1 : Les modes d’assurances ...................................................................................................... 5
Section 1 : L’assurance TOUS RISQUES .............................................................................................. 5
Section 2 : L’assurance FAP SAUF : ..................................................................................................... 7
Section 3 : les garantie communes aux deux modes ............................................................................... 8
Chapitre 2 : Les exclusions .................................................................................................................. 13
Section 1 : Les risques exclus dans tous les cas .................................................................................... 13
Section 2 : Les risques exclus à moins de stipulation contraire ............................................................. 14
TITRE 2 LIEU ET TEMPS DE LA COUVERTURE .......................................................................... 15
Chapitre 1 Lieu de l’assurance ............................................................................................................. 15
Section 1 : Le principe-trajet de bout en bout-...................................................................................... 15
Section 2 : Exception -Prise de livraison anticipée- .............................................................................. 17
Chapitre 2 Temps de l’assurance.......................................................................................................... 19
Section 1 : Le principe ......................................................................................................................... 19
Section 2 : Les exceptions.................................................................................................................... 20
DEUXIEME PARTIE : CONTRATS ET TARIFICATION ............................................................................ 22
Titre 1 LES CONTRATS ...................................................................................................................... 22
Chapitre 1 Principaux types de contrats (polices) ................................................................................. 22
Chapitre 2 Documents du contrat ......................................................................................................... 25
Section 1 Les Conditions Générales .......................................................................................................................... 25
Section 2 Le formulaire de déclaration du risque ................................................................................................. 27
Section 3 Les Conditions Particulières des polices d’abonnement ................................................................ 28
Section 4 Les Ordres d’assurance ............................................................................................................................... 30
Section 5 Les Certificats d’assurances (Conditions Particulières des polices au voyage ...................... 30
Titre 2 LA TARIFICATION ................................................................................................................. 32
Chapitre 1 Eléments de détermination du taux du risque ..................................................................... 32
Section 1 : Nature de la marchandise ........................................................................................................................ 32
Section 2 : Mode d’emballage...................................................................................................................................... 32
Section 3 : Nombre, poids et quantités expédiées des colis .............................................................................. 33
Section 4 : Voyage à assurer ......................................................................................................................................... 33
Section 5 : Le navire ........................................................................................................................................................ 34
Section 6 : Nature du contrat de transport maritime ............................................................................................ 35
Section 7 : Nature de la garantie ................................................................................................................................. 36
Chapitre 2 : Détermination de la valeur d’assurance ............................................................................. 36
TROISIEME PARTIE : LA PROCEDURE DE GESTION ........................................................................... 40
Titre 1 : LA GESTION DE LA PRODUCTION ...................................................................................... 40

55
L’ASSURANCE TRANSPORT MARITIME DE FACULTES

Chapitre 1 : La demande de cotation .................................................................................................... 40


Section 1 Gestion de la demande ................................................................................................................................ 40
Section 2 : Gestion du résultat ..................................................................................................................................... 42
Chapitre 2 : Gestion des contrats.......................................................................................................... 44
Section 1 : Le contrat au voyage ................................................................................................................................. 44
Section 2 : Le contrat d’abonnement ......................................................................................................................... 45
Section 3 : Le contrat à éteindre .................................................................................................................................. 47
Section 4 : Le contrat annuel ........................................................................................................................................ 47
Section 5 : Gestion des avenants ................................................................................................................................. 48
Titre 2 : LE CONTROLE DE LA PRODUCTION .................................................................................. 49
Chapitre 1 : La validation technique..................................................................................................... 49
Chapitre 2 : Les retours........................................................................................................................ 50
Section 1 : Le retour administratif .............................................................................................................................. 50
Section 2 : Le retour contentieux ................................................................................................................................ 51
TABLE DES MATIERES ............................................................................................................................. 55

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