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Introduction
Comme tout chercheurs doit être motivé par certains éléments objectifs pour
se choisir un sujet, ainsi nous nous sommes inscrit dans la même coutume pour la
conception de ce travail avec comme sujet « les sociétés multinationales en RDC un
obstacle ou chance pour le développement national »
Ainsi le choix de cette thématique a été motivé par le constat que nous avons
fait en Afrique généralement et particulièrement en RDC où les multinationales sont
devenues également des Acteurs actifs dans la politique internationale. Ce qui nous a
beaucoup intéressés est le fait de voir que ces sociétés au lieu de se limiter dans leur
monde économique, s’insèrent aussi dans les affaires politiques d’une manière
belliqueuse.
L’intérêt que nous pouvons retenu pour cette thématique peut être apprécié à
trois niveaux.
a) Au niveau personnel
b) Au niveau scientifique
base des données dont les futurs chercheurs peuvent chercher certaines références voir
même des documents.
c) Au niveau sociétal
Une fois qu’un chercheur fait sortir les résultats de ses recherches, sans doute,
il constitue un document des références pour les personnes ayant la capacité de prendre
les décisions dans le domaine concerné par la recherche.
2. Problématique
1
Célestin. musao .kalombo. M. Histoire politique de la République démocratique du Congo.Kinshasa.2019.PP.9-13
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procédures visant à lever les obstacles à l’entrée des IDE dans la simplification des
déclarations d’autorisation préalables , suppression de la plupart des secteurs d’activités
interdits aux IDE , relèvent des plafonds restreignant le niveau des IDE dans le capital des
firmes locales, etc…
3. Hypothèse du travail
Dans cette étude nous pourrons étaler nos opinions de cette manière:
Ainsi en est-il du coltan, matière première très utile dans la fabrication des
téléphones portables, ordinateurs et d'autres modèles. Le meilleur moyen de se procurer
ces matières est de se faufiler au milieu des mésententes et guerres.
Car il a été signalé dans beaucoup de rapports établis par les organismes
internationaux et nationaux que les sociétés multinationales qui sont à l’Est de la RDC
dans les marchés de minerais, favorisent l’exploitation frauduleuse de ces matières
premières afin d’en tirer plusieurs au profit de leurs intérêts et, elles seraient même les
4
Pinto et M.GRAWITZ, Méthode des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris 2001.p352
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grands fournisseurs des armes et moyens financiers aux groupes armés et favoriseraient
leur la tâche de semer l’anarchie belliqueuse pour récupérer ces minerais de manière
illégale au détriment de la RDC .ce comportement entraîne une perte énorme qui ne peut
pas favoriser le développement du pays et la population locale se maintient dans une
précarité totale.
4. Méthodologie du travail :
Les techniques ne sont au fond que des moyens utilisés pour collecter des données
Il existe plusieurs techniques pour recueillir les données dont on a besoin pour mener une
étude.
a) Technique documentaire
Est utilisé pour recevoir les informations à partir des divers documents
relatifs à notre sujet.
b) Technique d'entretien
Celle-ci à son tour nous a permis de nous entretenir avec certaines personnes
mieux placées par rapport à notre sujet
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(Exemple: les cadres des ONG qui dénoncent ce projet, des acteurs étatique détenant les
informations..)
5. Délimitation du travail
§ Au plan temporel, nous considérons la période allant de 1998 à nos jours, c'est la
période à laquelle le pays a connu l'entrée triomphale des mouvements de rébellions qui
plus tard va plonger le Congo dans de conflits et crises multidimensionnels.
§ Au plan spatial, nous considérons le territoire national comme notre champ d'étude.
CHAPITRE 1 GÉNÉRALITÉ
Dans ce chapitre, nous allons, dans la première section définir les concepts
clés de notre travail pour permettre une meilleure compréhension de notre problématique,
et dans la seconde section, nous allons développer sur les notions des sociétés
multinationales et de la conformité telles qu'envisagées par H. Descroche.5
5
Dictionnaire Larousse de poche,2010
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1.1 SOCIETE
Milieu humain dans lequel quelqu'un vit, caractérisé par ses institutions, ses lois, ses
règles :
Tout groupe social formé de personnes qui se réunissent pour une activité ou des intérêts
communs:
Au plan juridique, une "société " est une fiction légale conférant, la
personnalité juridique à une entité économique formée de plusieurs personnes qui mettent
en commun des biens, des droits, des capitaux ou des services en vue d'un objet que leurs
conventions déterminent.6
A. UN PREMIER REGARD
Société, ce n'est ni vous, ni moi, ni les autres, ni nous tous: c'est l'immense
faisceau des relations entre nous. La matière dont est faite la société n'a rien de commun
avec la matière que traquent les sciences de la nature. Les champs et les villes, les routes
et les machines et tous les autres matériaux transformés qui semblent emplir la société,
n'en constituent pas la substance; ce sont les produits matériels- naturels d'une activité
sociale dont la substance est ailleurs: elle est faite non pas des produits, ni même de la
production, mais des rapports de production (économiques), de domination (politiques) et
de communication (idéologiques).
Mais ces rapports, ces relations sociales d'une infinie diversité sont, eux-aussi
matériels, c'est-à-dire inscrits dans l'activité des êtres humains-en-société, seuls agents de
toutes les relations sociales, les relations économiques comme les relations religieuses, les
relations politiques comme les relations esthétiques. La société est faite de ce que font les
6
Le Monde dans ma poche, Afrique Espoir,éd. médias Paul,2007.
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êtres humains-en-société, mais ce qu'ils font s'inscrit toujours dans une structure donnée
de relations sociales que leur activité actualise».7
«La société n'est pas un organisme vivant assimilable à une espèce animale
d'un genre un peu particulier. Elle n'est pas comparable à une usine ou à quelque autre
assemblage de machines. Elle constitue un objet original, un ordre de réalité à nul autre
pareil. Telle est du moins notre hypothèse maîtresse:8
D'une manière générale, l'on pourrait dire que la société est un vaste
groupement d'êtres humains organisé de manière cohérente et fondé sur un ou plusieurs
modes de production.
«Le terme société sert à désigner les groupements humains les plus généraux,
les plus importants. Mais, il ne s'identifie pas à une simple juxtaposition d'êtres humains,
Tout au contraire, La société réunit les êtres humains selon une certaine disposition. Elle
apparaît d'emblée, non comme une collection, mais comme un ensemble structuré et
comme une totalité.
C. SOCIÉTÉ Et DROIT
7
Robert Fossaert, La société, tome 1, Une théorie générale, éd du seuil,Paris 1977,P.171.
8
Robert Fossaert, La société, tome 3 ,Les appareils, éd du seuil,Paris,1978, P.445.
9
Centre d'études et de recherches marxistes (C.E.R.M.), Dictionnaire économique et social, éd. sociales, Paris, P.
619.
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D'un point de vue historique, durant l’Antiquité, deux cités grecques spartes
et Athènes seront retenues pour leur modèle d’organisation sociale et politique.
En effet sparte est caractérisé par de nombreuses règles qui régissent et contrôlent la vie
des spartiales.
Le droit, n'est autre que l'ordre convenu qui règne dans la société. Sans cet
ordre, il y avait anarchie. Autrement dit, le droit est l'ordre qui règle les différentes
relations humaines dans une société déterminée. II constitue ce principe de cohésion dans
lequel la société ne peut que tomber dans l'anarchie. De ce fait, il n'existe pas de société
sans droit. " ubi societas, ubi jus". L'une des fonctions essentielles du droit est d'établir les
règles de l* actions de l'homme dans ses rapports sociaux avec les autres.10
Selon le petit Robert, Une société multinationale est une entreprise qui fait
des affaires dans quelques pays sélectionnés et qui exploite des installations, comme des
entrepôts ou des centres de distribution, dans au moins un pays étranger.
Une multinationale est aussi appelée une firme transnationale. Il s'agit d'une
entreprise qui étend ses activités dans d'autres pays en plus en plus de son pays d'origine.
10
Felicien lukiana. M., Introduction aux notions de droit, G1 RI, UPN, Kinshasa, 2020, notes de cours inédit.
11
https:// infonet.Fr>…>Entreprise
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Pour lui elles s'occupent principalement des capitaux, des biens et des
technologies extrêmement flexibles. Elles pensent d'une manière globale et n'ont pas une
certaine loyauté spécifique. Elles prennent leurs décisions selon des questions d'économie
d'échelle, de politique fiscale et de rapatriement des profits.
Une société nationale est une entreprise qui est détenue et contrôlée par l'État
d'un pays donné. Elle est souvent créée pour gérer des secteurs stratégiques de l'économie
nationale, tels que l'énergie, les transports, les télécommunications, les ressources
naturelles, etc.
12
Charles-Albert Michalet, “Capitalisme mondial”, presses universitaires de France, coll. quadrige, Paris,1976, p25
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Les sociétés nationales peuvent jouer un rôle important dans l'économie d'un
pays en contribuant à la création d'emplois, à la génération de revenus pour l'État et à la
promotion du développement économique. Cependant, elles peuvent également faire face
à des défis tels que la bureaucratie, la corruption et la gestion inefficace, ce qui peut
limiter leur efficacité et leur rentabilité.
Une société multinationale est une entreprise qui fait des affaires dans
quelques pays sélectionnés et qui exploite des installations, comme des entrepôts ou des
centres de distribution, dans au moins un pays étranger.
Bien que la société exerce ses activités dans d'autres pays, elle accorde
principalement son attention à son marché intérieur. Ses produits nationaux peuvent être
modifiés pour répondre aux besoins des clientes et clients des autres pays, par exemple,
en changeant la langue sur l'emballage.
D’un point de vue mercatique, un marché est constitué des vendeurs et des
acheteurs impliqués dans l’échange d’un produit (bien ou service) et influencés par les
variables de leur environnement.
La mise en place d'un processus rationnel et formalisé de sélection de marchés cible qui
permet de déceler les opportunités à l'étranger, de les évaluer et de comparer leur
attractivité.
Ainsi, l'entreprise pourra identifier les marchés les plus prometteurs (en
termes de potentiel de ventes et d'accessibilité) sur lesquels elle concentrera ses efforts de
prospection et sur lesquels elle se concentra ses efforts de prospection et sur lesquels elle
mènera des études plus poussées.
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Sur le marché international, une baisse des prix des matières premières
entraîne la diminution de la production tandis qu’une hausse le stimule. Ces produits
vendus à l’état brut rapportent peu de devises. Le pays doit arriver à les transformer sur
place pour disposer de produits à forte valeur ajoutée.
La politique des quotas fixés par les organisations des pays exportateurs: crée
à l’image de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le CIDEP (conseil
intergouvernemental des pays Exportateurs de cuivre), a pour objet de stabiliser et
d’organiser le marché de cuivre.
13
PASCO BEHRO «MARKETING INTERNATIONAL»EDITION DUNOD 2000 P.P.63-70.
14
Jeannot-Mokili. Danga Kassa., Notes de cours de géographie Économique et humaine, G1 R.I UPN, 2020-2021,
inédit.
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1. Les États-Unis
2. La Chine
3. L'Allemagne
4. Le Japon
18
La mutation de la Chine en cause dans le ralentissement du commerce mondial E [archive], Les Echos, 21
novembre 2014.
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5. La France
6. Le Royaume-Uni
7. Les Pays-Bas
8. Hong-Kong
9. La Corée du Sud
10. L'Italie
1. Les États-Unis
2. La Chine
3. L'Allemagne
4. Le Royaume-Uni
5. La France
6. Les Pays-Bas
7. L'Irlande
8. Le Japon
9. L'Inde
10. Singapour
Il faut noter le dynamisme de l'Asie. En effet, les flux commerciaux asiatiques ont été
multipliés par 1,5 entre 2008 et 2018.
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En outre, certains pays dits émergents ont su rapidement évoluer dans le classement
mondial.
L'Inde a par exemple gagné 8 places en termes d'exportations tandis que le Vietnam est
grimpé de 18 places dans le classement mondial des pays importateurs.19
1. Classification
Compensations commerciales :
Compensations industrielles :
Compensations financières :
- clearing : deux Etats, par accord bilatéral, s'achètent leurs produits avec transaction
à terme, alors que leur Banque centrale paye les fournisseurs nationaux;
- switch : si la balance clearing est déséquilibrée, la créance est transférée à un pays
tiers contre un paiement en devises (switch financier) ou en marchandises (switch
commercial).
Le Maroc est l'un des pays précurseurs en Afrique et dans le monde arabe à
avoir opté pour la libéralisation de son économie et de ses échanges, et ce depuis le début
des années 80, ce qui a permis son adhésion au GATT en 1987 et la conclusion en 1994
des accords de Marrakech ayant donné naissance à l’organisation Mondiale du Commerce
(OMC) en 1995.
Dans cette section, vous en apprendrez plus sur une sélection d'indicateurs
que nous compilons et sur la manière dont ils doivent être interprétés.21
20
https:// www.cnea.ma
21
Unctadstat. Unctad.Org
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Cet indice mesure, pour chaque pays, le degré de concentration des produits
à l'exportation (les services ne sont pas inclus). Il nous indique si une part importante des
exportations d'un pays provient d'un nombre limité de produits ou si, au contraire, elles
sont réparties d'une manière plus homogène entre un plus grand nombre de produits.Le
tableau sur l'indice de concentration des produits est disponible dans le Centre de
données.
Cet indice mesure, pour chaque pays, le degré de concentration des produits
à l'importation. Il nous indique si les importations d'un pays dépendent d'un nombre limité
de produits ou si, au contraire, elles sont réparties d'une manière plus homogène entre un
grand nombre de produits. Le tableau sur l'indice de concentration des produits est
disponible dans le Centre de données.
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A. STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT
La réforme agraire
Dans les pays où les terres appartiennent à peu de propriétaires, des réformes
agraires sont envisageables. Elles permettent ainsi de distribuer les terres aux petits
paysans sans terre. Puis il faut introduire le système de métayage et de fermage pour
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inciter les paysans à l'effort. Enfin les gouvernements doivent faciliter l'achat des terres
par les paysans ainsi que les investissements nécessaires.
La révolution verte
L'agriculture produit alors deux à trois récoltes par an. Ces politiques doivent
avoir pour objectifs : nourrir la population, fournir des matières premières à l'industrie qui
sera source de devises.
Les pays développés ont connu une croissance forte avec l'industrialisation.
C'est pourquoi cette stratégie est pertinente dans les pays en développement.
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Cependant il faut noter ce n'était pas une réussite parce qu'elles n'étaient pas
utilisées au plein emploi.
Cependant cette stratégie nécessite une main d'œuvre qualifiée et des capitaux
importants.
- il faut substituer les biens de consommation par des biens de production servant a
produire pour la consommation locale (exemple : dans l'habillement on peut
importer des machines à coudre à la place des habits)
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- Il faut ensuite produire sur place et substituer les produits importés par les produits
locaux (remplacer les habits importés par ceux confectionnés sur place)
Dans certains pays comme le Brésil ces politiques ont produit les effets
escomptes, mais elles ont rapidement atteint leurs limites : exclusion du marché
international, limitation de la production, importation des biens d'équipement (maintien de
la dépendance commerciale et technologique)
C'est une stratégie qui consiste à utiliser une richesse particulière d'un pays
(main d'œuvre nombreuse, fiscalité légère) pour fabriquer en vue de l'exportation. Cette
stratégie peut être une stratégie de promotion d'exportation (choisir parmi ses exportations
celles qui sont plus compétitives et les développer) ou de substitution d'exportation (au
lieu de conserver les produits bruts qui apportent de faibles valeurs ajoutées, se lancer sur
l'exportation des produits manufactures comme les pays développés)
Cette stratégie orientée vers l'exportation est considérée comme un moyen sûr de
développement car elle permet :
L'industrie exportatrice est pertinente dans les PED Dans les pas qui
disposent d'une main a œuvre est abondante. De salaires bas et de protection sociale quasi
inexistante. Ainsi certains pays peuvent bénéficier de l'affluence des investissements
étrangers.
Les limites de cette stratégie est que l'économie risque d'être spécialisée dans
un secteur peu dynamique au niveau mondial et dépendante en cas de crise de la demande
globale. Elle entretient la dépendance technologique car jusque-là, elle s'appuie sur la
technologie étrangère.
L'originalité de ce modèle est qu'il doit rompre avec les techniques anciennes
et créer de nouvelles techniques qui économisent du capital et qui utilisent la main
d'œuvre abondante disponible. Ce modèle doit offrir des emplois à tous.22
22
https:// www.terminales.examen.sn
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Le rôle des sociétés multinationales dans l'économie mondiale est significatif. un aperçu
de leur impact :
Les sociétés multinationales sont souvent les principaux acteurs de l'IED, qui
consiste à investir dans des activités économiques dans un pays étranger. Elles apportent
des capitaux, des technologies, des compétences et des emplois, contribuant ainsi au
développement économique des pays hôtes.
2. Création d'emplois
Les sociétés multinationales sont de grands employeurs, créant des emplois directs et
indirects dans les pays où elles opèrent. Elles offrent souvent des opportunités d'emploi,
de formation et de développement de carrière aux populations locales.
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3. Transfert de technologie
4. Commerce international
5. Contribution fiscale
7. Défis et controverses
Il est important de noter que les sociétés multinationales sont soumises à des
réglementations nationales et internationales, et leur impact sur l'économie mondiale peut
varier en fonction de nombreux facteurs, tels que les politiques économiques, les
réglementations, les relations commerciales internationales et les dynamiques
géopolitiques.23
Les sociétés multinationales sont des entreprises qui opèrent dans plusieurs
pays à travers le monde. Elles ont généralement leur siège social dans un pays d'origine,
mais elles étendent leurs activités à l'étranger pour exploiter de nouveaux marchés,
accéder à des ressources spécifiques ou bénéficier d'avantages économiques.
Une fois établie dans le pays hôte, la société multinationale peut interagir
avec les acteurs locaux de différentes manières. Elle peut créer des partenariats avec des
entreprises locales, investir dans des infrastructures, embaucher des travailleurs locaux et
contribuer au développement économique du pays. Ces interactions peuvent se traduire
par des transferts de technologie, des investissements directs étrangers, des créations
d'emplois et des échanges commerciaux.24
Cependant, les interactions entre les sociétés multinationales et les pays hôtes
peuvent également poser des défis. Certaines sociétés multinationales peuvent chercher à
maximiser leurs profits en exploitant les ressources naturelles du pays hôte sans prendre
23
Onésime. kukatula. Falash. Ouvrage, Entreprises Multinationales. Enjeux du développement socioéconomique et
de la réduction de la pauvreté en RDC. Édit. EUE.2020, PP.7-10
24
https://www.ilo>empent> areus
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Pour réguler ces interactions, de nombreux pays ont mis en place des
réglementations et des lois pour encadrer l'activité des sociétés multinationales. Ces
réglementations peuvent inclure des exigences en matière de protection de
l'environnement, de respect des droits des travailleurs et de partage équitable des
bénéfices.
25
Les économies d'échelle devraient être interprétées d'une manière générale. Des idées, des pratiques de gestion ou
des technologies élaborées par des entreprises étrangères peuvent, par exemple, être utilisées librement par leurs
filiales au Canada.
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Il est important de noter que les avantages des sociétés multinationales peuvent varier en
fonction du contexte économique, social et politique de chaque pays.
26
Commission on Transnational Corporations (1985), Mesures t0 Strengthen the Capabilities of Developing
Countries in their Dealings with
Transnational
Corporations, Economic and Social Council, New York, Nations Unies, p.28
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Il est important de noter que les objectifs des sociétés multinationales peuvent varier en
fonction de leur secteur d'activité, de leur taille, de leur stratégie commerciale et des
conditions économiques et réglementaires dans lesquelles elles opèrent.
P a g e | 40
Dans ce chapitre nous aurons deux sections pour nous amener à une bonne
compréhension de notre champ d’étude. La première section présentera l’aperçu histoire
de la RDC et la deuxième l’entreprise coloniale et ébauche d’une histoire des compagnies
boursières internationales au Congo
Il y eut des grands États centralisés sur ce territoire comme les Kongo, les
Basongyes de la province de Lomami Kuba, Garengaze, Lunda et l'Empire Luba... Les
Européens ne reconnaissent la région qu'en 1482-1483 avec la découverte de
l'embouchure du fleuve Congo par le marin portugais Diego Cão,c’était également
l’influence des sociétés multinationales. Le royaume Kongo est alors à son apogée.
En 1965, Mobutu, chef d'état major de l'armée, renverse par un coup d’État le
président Joseph Kasa-Vubu. Le Congo retrouve une certaine stabilité au prix d'un régime
autoritaire. Il devient le Zaïre. Mobutu se maintient au pouvoir pendant trente-deux ans.
En 1997, l'avance de l'AFDL avec M'zée Laurent Désiré Kabila, une force armée rebelle,
l'oblige à fuir Kinshasa. Le régime tombe, affaibli par la crise économique, discrédité par
la corruption, et abandonné par les puissances occidentales. Le porte-parole de l'AFDL,
Laurent-Désiré Kabila, se proclame chef d'État en mai 1997. Le pays change encore une
fois de nom devenant la république démocratique du Congo. Kabila conduit le pays d'une
manière aussi autocratique que son prédécesseur et le plonge dans la guerre (Deuxième
guerre du Congo). Depuis l'assassinat de Kabila (2001) et la fin du conflit, le Congo est
entré dans une phase de démocratisation, marquée notamment par la tenue d'élections
libres en 2006, 2011 et 2018. Le président actuel est Félix Tshisekedi, fils d'Étienne
Tshisekedi, succédant à Joseph Kabila (soi-disant le fils de Laurent Kabila) depuis janvier
2019. Cette succession marque pour la première fois l'alternance pacifique en RDC.28
27
Bernard Clist, Découvertes archéologiques en république démocratique du Congo .
28
Roger-Claude Liwanga, « RDC : la stratégie de Félix Tshisekedi », Jeune Afrique, 10 décembre 2019
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La RDC couvre une superficie de 2.345.000 km7, environ 33 fois plus grand
que le BENELUX (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg), quatre fois plus grand que la
France ou deux fois plus que le Québec. En Afrique seuls le Soudan et l'Algérie sont plus
étendus que la RDC.
29
KABENGELE DIBWE, K., Manuel de géographie économique et humaine de la RDC, Ed. Sirius, Kinshasa 2006,
p.54
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L'existence des tels climats produit une végétation dense et régit les activités
Agricoles de la population Congolaise. Car à l’exception des montagnes, tout le pays
bénéficie des températures moyennes élevées, assurant le minimum de chaleur
indispensable à la vie végétale.30
Il nous faut retenir que la RDC se classe parmi le dix premiers pays de la
méga biodiversité du monde avec plusieurs espèces divers ; de mammifères, d'oiseaux, de
poissons, de reptiles, de batraciens et angiospermes. Elle dispose d'une faune naturelle
exceptionnelle où l'on y trouve tous les grands animaux de l'Afrique et des espèces rares.
Elle dispose aussi d'abondantes ressources en eau, des lacs poissonneux notamment le lac
Tanganyika (plus grand que le Burundi) le plus poissonneux du monde.31
30
KABENGELE, D, K., Op. Cit., p.29
31
27 J-C, YAWADI, Procès de la société congolaise, Ed. Mabiki, Bruxelles 2008, p, 34
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32
Eugène BANYAKU, L, E., Chronique, monographie et document sur l'histoire politique du Congo. Des années 60
aux années 90, Ed.
33
http://www.monuc.org/ news.asp. pp.1-2
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Mais cela ne durera pas longtemps pour qu'en juillet 1960 on assiste aux
premières fragmentations de mouvements sécessionnistes et des mouvements réfractaires
ou révolutionnaires de 1961, aussi tôt le pays sera plongé dans une crise institutionnelle
entre le Premier Ministre Lumumba et le Chef de l'Etat KASA-VUBU, à la suite de
l'éviction du premier Ministre et sa liquidation en janvier 1961. Ces événements laisseront
la place à une suite de conflit constitutionnel entre le Président KASA-VUBU et les deux
chambres du parlement; à propos de l'interprétation de la disposition transitoire de la loi
fondamentale sur l'élaboration de la constitution et sur la formation de la constituante, se
terminera par la suspension du parlement.
Des sons accession au pouvoir, les signes forts étaient donnés par le nouveau
Président à la classe politique pour l'obliger à se soumettre à son autorité. Confrontée à la
fois à la recherche d'une légitimité politique interne et à la subvention de la haute finance,
lésée par la première Nationalisation des Société à charte intervenues pendant les années
66-67. C'est ainsi que sera réprimé un premier complot auquel se trouveront associés
l'ancien Premier Ministre KIMBA et trois autres parlementaires M.M. Jérôme ANANY,
Alexis MAHAMBA et Emmanuel BAMBA. Ils seront condamnés à mort et exécutés par
la pendaison publique.34
34
Eugène BANYAKU, L, E., Op. Cit., p.9
P a g e | 46
Les années 90 marquées par la libéralisation politique, sera inaugurées par les
consultations populaires : sur le plan de l'évolution des institutions du pays, le chef de
l'Etat a présenté les décisions suivantes.35
(Conférence Nationale Souveraine) donna lieu au débat National public, mais les
nouvelles exigences sociales d'une population ayant totalement perdu confiance à ses
dirigeants prirent une tournure dramatique avec le désordre social, qui s'illustra par le
pillage instantané du 3 décembre 1990 et les deux grands pillages de 1991 et 1992.
35
Vincent de Paul LUNDA BULULU, Conduire la première transition au Congo-Zaïre, Ed. Harmattan, Paris,
septembre 2003, pp. 15-16
P a g e | 47
Alors commandant en chef des forces terrestres, Joseph KABILA fils du feu
le Président Laurent-D. KABILA, succède à la tête de l'Etat son père, qui est assassiné en
janvier 2001.
36
http://www.monuc.org /news.asp, p.1
37
www.monuc.org/news.asp, p.2
P a g e | 48
2 avril 2003, l'Accord de cessez-le feu de Lusaka est alors complété par « l'Accord Global
et Inclusif » à Sun City (Afrique du Sud), les participants au DIC signent l'Acte final des
négociations politiques, par lequel ils approuvent formellement l'ensemble des Accords
qui constitue un programme global de restauration de la paix et de la souveraineté
Nationale en RDC pendant une période de deux ans.
On croyait que la transition politique était bien partie en RDC, les réalités de
terrain démentaient les professions de foi des plus optimistes. Quand ce ne sont pas les
incompatibilités d'humeurs entre Ministres qui gangrènent le bon fonctionnement de
l'équipe gouvernementale, ce sont les provinces ex-rebelles qui rappellent au
gouvernement central que la réunification physique du pays est très loin de devenir une
réalité.
38
http://www.ladocumentationfrançaise.fr/conflit/conflit-grands-lacs/transition-democratique-congo.shtml.
P a g e | 49
D'une part des freins au rétablissement de l'autorité de l'Etat sont observés par
le fait que le pouvoir de l'Etat fut déficient ou inexistant dans de nombreuses parties du
pays où l'autorité est exercée par les Administrations parallèles qui ont été créées par les
groupes armés, y compris d'anciens éléments belligérants du gouvernement de transition.
La réunification des structures Administratives parallèles au niveau local n'a guère
avancé. De plus, des milices armées, qui cherchent à conserver leur contrôle illicite sur les
ressources naturelles, continuent de s'opposer aux efforts visant à mettre en place des
Administrations légitimes. D'autre part, des freins au rétablissement de la sécurité sont
observés, or cette dernière constitue pourtant la pierre angulaire de la réussite de la
transition politique.
Mais en dépit de tous les événements fâcheux qu'a traversé la RDC, cette
dernière a sût quand même se ressaisir et accédée enfin à des institutions politiques
39
Troisième rapport spécial du secrétaire général du conseil de sécurité de l'ONU sur la MONUC, 16 août 2004.
40
Troisième rapport spécial du secrétaire général du conseil de sécurité de l'ONU sur la MONUC, août 2004.
P a g e | 50
démocratiques et cela à travers des actes forts de la démocratie, que sont les élections
libres et transparentes lui permettant ainsi de tourner une nouvelle page en vue d'écrire un
nouveau chapitre de son histoire.
La RDC, qui est l'un des pays parmi les plus vastes et les plus peuplés du
continent Africain, n'a pour autant pas le niveau de vie qui devrait correspondre à ses
immenses ressources naturelles (minerais, bois précieux, produits agricoles,...) et cela par
le simple fait que son système socio-économique a longtemps été handicapé par une
guerre civile lavée et un niveau de corruption les plus élevés de la planète.
En 2006 la RDC est l'un des dix pays les plus pauvres du monde, et les
inégalités y sont très marquées. Une grande partie de la population vie en dessous du seuil
de pauvreté fixé à deux dollars par jour avec une majorité des femmes et des hommes, qui
n'ont aucun revenu, les disparités sont très fortes, avec un taux de chômage très élevé, des
salaires et des prestations sociales dérisoires dans tout le pays.
informel présente près de 60% des activités économiques. Douze ans après, il est évident
que ce pourcentage représente plus de 80% des activités.41
exécuter était telle que cette fortune était manifestement dérisoire, obligeant ainsi Léopold
II à recourir aux emprunts. Après avoir obtenu quelques financements timides dans le
secteur privé, Léopold II sollicita et obtint l’intervention de l’État belge pour un montant
total de 35 millions de francs belges.
42
BAVAKAJE, conflit belgo-zaïrois, présence Africaine. Paris ,1990,p.16.
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Dans ce chapitre nous aurons deux sections pour amener à une bonne
compréhension des actions des transnationales. La première section analysera la présence
des sociétés multinationales en RDC comme obstacle ou chance pour son développement,
la deuxième section traitera sur le rapport entre les conflits armés en Afrique et les
sociétés multinationales.
Obstacles potentiels :
4. Extraction abusive des ressources naturelles : les entreprises multinationales sont souvent accusées d'exploiter
abusivement les ressources naturelles de la RDC, notamment en ce qui concerne l'or, le cobalt, le cuivre et le coltan,
contribuant à l'épuisement rapide de ces ressources et à la dégradation de l'environnement.
5. Accaparement des terres : les entreprises multinationales peuvent accaparer des terres appartenant à des
communautés locales, ce qui a des répercussions négatives sur l'agriculture, les cultures vivrières et l'accès aux
ressources naturelles.
6. Faible contribution aux revenus de l'État : les sociétés multinationales sont souvent accusées de ne pas payer une
juste part des impôts et des taxes à l'État congolais, privant ainsi le pays des revenus nécessaires pour financer les
services publics et le développement économique.
7. Exploitation des travailleurs : les entreprises multinationales peuvent exploiter les travailleurs locaux en leur
imposant des conditions de travail précaires, des salaires insuffisants et des heures supplémentaires excessives, ce qui
peut aller à l'encontre des pratiques sociales responsables.
8. Impact sur la santé et l'environnement : les activités des entreprises multinationales en RDC peuvent avoir des
effets néfastes sur la santé et l'environnement des communautés locales en raison de la pollution, des déchets
toxiques et des émissions de gaz à effet de serre.
Il est donc important que les sociétés multinationales soient conscientes de ces désavantages et prennent des mesures
pour minimiser leur impact négatif, en respectant les droits humains, en contribuant équitablement aux recettes de
l'État et en protégeant l'environnement.
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Chances potentielles :
La présence des sociétés multinationales en RDC doit être encadrée par des
réglementations solides et une gouvernance transparente. Cela permettrait de maximiser
les avantages potentiels tout en minimisant les risques et les inconvénients. Il est
également essentiel d'impliquer les communautés locales dans les décisions et de veiller à
ce qu'elles bénéficient réellement des investissements et des activités des sociétés
multinationales.
Les sociétés multinationales ont un grand problème de sécurité dans les pays
où elles s'installent. Les projets et les opérations les ont toujours amenés à ce trouvé face
aux intérêts de la population.
Les problèmes de sécurité, qui prennent des formes multiples, sont une
grande préoccupation pour les entreprises multinationales. Celles-ci découvrent bien
souvent qu'elles sont incapables de maintenir leurs opérations à l'écart des conflits qui
sévissent dans le voisinage immédiat. Tel est particulièrement le cas des industries
extractives dont les entreprises ont été impliquées (directement ou indirectement) dans des
épisodes de conflit dont la gravité allait de la petite escarmouche à la véritable guerre
civile.43
1. La protection des personnels et des biens. La plupart des pays autorisent, dans des
circonstances qui varient et à des degrés divers, le recours à la force en vue d'assurer la
protection des biens. S'acquitter convenablement de cette fonction est l'un des plus graves
problèmes de responsabilité qu'une entreprise est tenue de résoudre. En règle générale, le
recours à la force en vue de protéger les biens est étroitement surveillé par les pouvoirs
publics. L'une des principales difficultés pour les entreprises multinationales opérant dans
des pays mal gouvernés consiste à maîtriser cette fonction suffisamment bien pour ne pas
se trouver elles-mêmes impliquées dans des violations des droits de l'homme.
43
Colette BRAECKMAN, « Guerre sans vainqueurs en République Démocratique du Congo », in le Monde
Diplomatique, Avril 2001
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Les multinationales, ainsi définie par les différents auteurs, nous donne une
idée plus claire que, nous pouvons reprendre la définition d'une manière plus simple. Elle
est normalement une grande entreprise qui ne se limite pas seulement pour son
implantation dans son pays d'origine. Elle s'étant dans plusieurs pays grâces à des filiales
qui le représentent lui et ses intérêts. Mais ces filiales sont soutenues totalement ou
partiellement par ce groupe.
Elles ont une grande participation et influence dans le monde au point qu'elles
sont considérées comme acteurs dans les Relations Internationales et une puissance dans
le monde économique. Les multinationales sont aussi caractérisées par une structure
importante.
P a g e | 60
A. La Société Mère
Une Société-mère est une société ou une autre entité qui possède, directement
ou indirectement, la majorité des actions des autres sociétés constituant une entreprise
multinationale ou qui contrôle sous une autre forme, directement ou indirectement, de
telles sociétés. Une société-mère peut-être, mais n'est pas nécessairement, une entreprise
exploitante qui se livre à la production ou à la distribution de biens ou de services. La
propriété d'une société-mère peut appartenir à un petit groupe ou même à un individu;
mais plus couramment, la propriété d'une société-mère est dispersée dans le public et ses
actions sont traitées en bourse.
B. La Filiale
Une filiale est une société qui appartient à une autre société faisant partie du
même groupe de sociétés ou qui est contrôlée par une telle société. Une filiale est
habituellement constituée conformément à la loi de l'Etat dans lequel elle est établie. Mais
nous pouvons encore avancer en précisant qu'à part la filiale il existe aussi une succursale.
Celle-ci n'est qu'une unité d'une société dont elle n'est pas séparée par un acte de
constitution distinct dans l'Etat dans lequel elle est établie ou exerce ses activités.44
Dans ce point nous établirons les différents rapports qui existent entre les
sociétés multinationales et les Etats. Ces rapports seront appréciés à deux niveaux. D'une
part nous apprécierons ces rapports avec les Etats d'origine et d'autre part avec les Etats
d'accueil. Nous finirons ce point en fixant notre attention sur le cas de la RDC.
44
NTUAREMBA, Onfre. Sociétés multinationales et movements internationaux des capitaux, notes de cour G2,
SSAP, UNIKIN, 2010.
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§1. Les rapports des sociétés multinationales avec les Etats d'origine
Les gouvernements des pays d'origine rendent divers services aux entreprises
qui désirent aller à l'étranger. Ils assistent ces entreprises en leur fournissant l'information
nécessaire en leur facilitant les contacts qu'il faut, aussi bien par des services spécialisés
dans les pays d'origine que par la collaboration du personnel diplomatique se trouvant
dans les pays d'implantation considérés. Les gouvernements dépassent parfois ces formes
d'assistance pour aller jusqu’à promouvoir l'investissement à l'étranger : incitation à
investir à l'étranger ou à accorder des licences de fabrication, encouragement a prêter à
l'étranger pour les banques, programmes visant à assurer les investissements contre les
risques de non convertible, d'expropriation ou de guerre etc. Ces actions visant à
promouvoir les investissements à l'étranger peuvent aller parfois jusqu'à un financement
gouvernemental, partiel ou total de certains investissements et jusqu'à la recherche d'un
climat favorable à l'investissement par la conclusion des traités avec les pays
d'implantation possibles.45
Les gouvernements des pays d'origine imposent aussi des contraintes aux
sociétés internationales. Comme régulateurs de l'activité économique, les gouvernements
déterminent les régulateurs de l'activité économique, les gouvernements déterminent les
règles du jeu, c'est-à-dire à l'intérieur duquel se déroule l'activité privée des entreprises :
contrôle de change et d'échanges commerciaux, les accords de licence et de mouvement
de capitaux ou le mouvement des personnes. Pour éviter que leurs politiques de maintien
45
B. Bonin, l'Entreprise Multinationale et l'Etat, Montréal, Editions vivantes, 1984, PP. 140-141.
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de la concurrence ne soient pas rendues inopérantes chez eux, certains gouvernements des
pays d'origine tentent d'étendre l'application de leurs lois antitrust à l'étranger en
s'appuyant sur l'effet que l'expansion internationale des activités des entreprises nationales
peut avoir sur la structure du marché par Kadony.46
Les tensions qui sont soulevées par ces rapports sont dites globales par le fait
qu'elles concernent aussi bien les pays en voie de développement que les pays
industrialisés. Les entreprises multinationales ont été, et sont encore l'objet des critiques.
On leur reproche d'exploiter la main d'œuvre ou les ressources et les intérêts nationaux
des pays d'accueil, d'être au centre de conflits entre les politiques nationales et les intérêts
nationaux des pays étrangers, de trop centraliser la prise des décisions au siège social de
l'entreprise, de concentrer les importants efforts de recherche et développement dans le
pays d'origine des sociétés mères, de n'être pas suffisamment sensibles aux besoins et aux
coutumes des pays d'accueil, d'adopter des comportements qui déséquilibrent les
économies des pays d'accueil.
Filiales, font une allocation des marchés d'exportation entre les filiales et ne permettent
pas aux filiales de l'industrie manufacturière de développer véritablement des marchés
d'exportation.
2e. Elles sont en mesure d'extraire des profits et des honoraires excessifs étant donné
qu'elles tiennent un avantage monopolistique.
46
B. Bonin, cité par Kadony, op. cit., p.31.
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3e. Plutôt que créer des nouvelles installations de production, elles entrent dans un pays
d'accueil en achetant des entreprises existantes ou en s'emparant de leur contrôle.
4e. Elles financent leur entrée dans les pays d'accueil surtout au moyen de capital de dette
emprunté dans ce pays, et la société mère conserve la majorité, voire la totalité du capital-
actions.
5e. Elles détournent les épargnes accumulées dans le pays d'accueil de l'investissement
productif qui pourrait être fait par les ressortissants nationaux.
6e. Elles restreignent l'accès du pays d'accueil à la technologie moderne en centralisant les
efforts de recherche dans les pays d'origine de l'entreprise et en accordant des licences aux
filiales et producteurs indépendants que pour l'utilisation de technologies existantes et
parfois même désuètes.
7e. Elles limitent le processus de l'apprentissage par les nationaux en confiant les
principaux postes, aussi bien dans le domaine de la gestion que dans celui de la technique,
à des personnes qui viennent de l'extérieur des pays d'accueil.
9e. Elles se comportent de façon répréhensible en ce qui concerne le respect des coutumes
sociales et des objectifs du plan national.
10e. Elles introduisent des distorsions que l'on ne désire pas dans la répartition du revenu.
En dépit de ces griefs, les actions des sociétés multinationales sur le théâtre
d'opération à l'étranger provoquent des tensions entre elles et les gouvernements des pays
d'accueil. Les structures d'organisation, le pouvoir de décision, le choix de politique, les
prix de cession interne, l'extension de l'entreprise est à la base de ces tensions. Pour
boucler ce chapitre nous allons essayer d'analyser les rapports des sociétés multinationales
avec l'Etat congolais.
Les rapports entre les multinationales et l'Etat congolais ne sont pas dépourvus des
critiques par le fait que ceux-ci font l'objet parfois des contentieux d'une part et d'autre
part les analyses de certaines scientifiques qui estiment que les sociétés règnent avec un
grand pouvoir en RDC.
Un grand nombre des critiques sont émises par les chercheurs envers les
sociétés multinationales qui œuvrent en RDC. Ces critiques sont faites par différentes
personnalités. L'étendue du pouvoir des multinationales a fait l'objet d'une conférence-
débat sur le pouvoir des sociétés multinationales en RDC. Les conférenciers ont signalé
que La RDC est au centre de grands enjeux. Les multinationales disputent aux Etats la
souveraineté économique. C'est à la RDC de savoir résister pour ne pas subir la dure loi
de ces empires économiques. 53() Voici les différentes considérations soutenues au cours
de la conférence :
professeur Biyoya. Par la suite, Pour situer l'étendue du pouvoir des multinationales à
travers le monde.
Le professeur Nzanda Bwana Kalemba, Pense que les vrais gestionnaires des
multinationales restent toujours invisibles. Ils sont dans un bâtiment, élaborent des
stratégies, des politiques de gestion qu'ils font exécuter par des filiales. Ayant adopté le
capitalisme actionnarial, les multinationales ont réussi à désarticuler le bon
fonctionnement des trois entités d'une société à savoir les actionnaires, les gestionnaires et
les salariés. Toutefois, les performances de gestion peuvent servir d'exemple aux Etats. La
RDC, mal partie et voulue comme un espace et non une entité à part entière, Elle est dotée
d'une législation attrayante. II s' agit des Paradis fiscal, paradis juridique, les lois
congolaises ne sont plus fortes. Elles condamnent les Congolais à ne pas entreprendre.
Des espaces attractifs comme l'Angola, la RSA, ..., se placent comme des émergents grâce
à une bonne organisation. Ces Etats ont su tirer le meilleur profit. lls ont réalisé le
développement indépendant.
La RDC est mal partie, dans la mesure où, elle ne se montre pas capable de
prendre le bon bout. Le passage des multinationales induit malheureusement des conflits.
Une énigme difficile à déchiffrer par les dirigeants. Dans ce monde globalisé, pleinement
intégré dans le vent de la mondialisation, les multinationales sont plus que jamais
incontournables. Elles rythment désormais la marche de l'économie mondiale. Mais, c'est
aux pays dans lesquels elles opèrent de mieux les encadrer pour ne pas se laisser
emporter. La RDC n'échappe pas à cette logique. Le gouvernement doit se fixer des choix
économiques et recentrer son action en même temps pour leur réalisation. C'est le destin
du pays qui est en jeu. Car, tout en travaillant activement pour la recherche du profit, base
de leur expansion à travers le monde, les multinationales peuvent bien aider leur pays
d'accueil à s'épanouir économiquement. Pourvu cependant que le pays sache s'imposer
avec une vision. C'est la grande leçon de cette conférence-débat. Car, malgré leur opacité,
les multinationales sont plus qu'indispensables.
1980. Ce triplement traduit une dynamique beaucoup plus forte que celle du commerce
international qui, lui, n'est passé que de 41% du PIB mondial en 1980 à 46%.
Danny se pose la question dans son article 47de savoir comment le pays le plus
riche en matières premières peut-il appartenir "au club des nations les plus pauvres de la
planète"? Pour y répondre il pense que divers mécanismes en cours du temps du dictateur
Mobutu (1965 - 1996) peuvent expliquer cette situation. A cette époque, Il y avait le
remboursement de la dette et les prix de plus en plus élevés des produits importés, mais il
y avait aussi les avantages exceptionnels dont bénéficiaient les multinationales minières.
Elles ont reçu des contrats à long terme leur permettant d'exploiter les matières premières,
dont le prix demeurait fixe, alors qu'il fluctuait au niveau mondial. Le journal "Le Phare"
avait évoqué ainsi l'exemple d'une compagnie qui payait la tonne de cuivre 500 $, alors
que ce minerai atteignait presque les 8.000 $, sur les marchés internationaux, soit un profit
de 1.500 % (pour les multinationales).
47
P a g e | 67
48
La "Cellule Technique de Coordination et de Planification Minière" (CTCPM) est un
organe conseil d'études et de coordination des activités du secteur minier en République
Démocratique du Congo. Au-delà de ce rôle, la C.T.C.P.M est aussi chargée de la
conception des politiques et stratégies visant l'optimisation de l'exploitation des ressources
minérales en R.D. Congo, Danny s'est servi de son rapport pour comprendre le paradoxe
entre là les potentialités de la RDC et son état économique. C. Danny, les contrats miniers
en RDC: Le hold-up du siècle, Globalize solidarity, 2008.
La RDC s'était affrontée plusieurs fois aux intérêts privés des sociétés
multinationales minières présentes sur son territoire. C'est le cas de certaines sociétés qui
ont vu leurs contrats résiliés par le gouvernement congolais après avoir constaté des
irrégularités sur les closes. Quelques entreprises ont même menacé de poursuivre l'Etat
congolais en justice. C'est le cas de la multinationale Emaxon qui avait reçue à vil prix le
monopole de l'achat du diamant congolais surtout l'étendue du territoire national.
C'est l'entreprise Banro qui a finalement gagné le procès par suite d'un jugement de
condamnation par défaut rendu par la cour fédérale du district de Colombia aux Etats
Unis entre la RDC pour déchéance unilatérale de la convention minière du 13 Février
1997.
48
49 A-K. AOUL et alii, cité par Josué WABULAKOMBE, les enjeux des sociétés multinationales dans les guerres
en RDC. Cas des AMFI, BARRICK COLD, BANRO, ANVIL MINING ET HERITAGE OIL, Mémoire, UOB,
FSSPA, R.I, 2009-2010.
49
Ph. BIYOYA, La politique internationale et ses enjeux géopolitiques en Afrique centrale, in Le potentiel,
Kinshasa, Décembre 2013.
P a g e | 68
50
Ph. HOGON. les nouveaux acteurs de la coopération en Afrique 2010.
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nouveaux acteurs, notamment chinois, cherchant à être présents sur ces territoires par des
pratiques peu claires (accords de troc, prêts à taux zéro ou rémunération en nature).
L'Afrique est désormais le théâtre d'une compétition entre les oligopoles, dans un contexte
aujourd'hui mondialisé.51
L'assemblée de Marrakech au Maroc a fait allusion aux Minerais qui font parler d'eux en
Afrique.
C'est le cas du pétrole, du gaz, des terres arables... les ressources naturelles
dont l'Afrique dispose en quantités encore largement inexploitées peuvent-elles enfin
devenir le levier de développement du continent ? Une décennie de croissance sans
précédent, portée par ce que des économistes ont baptisé "supercycle des matières
premières et des découvertes d'hydrocarbures, a ouvert de nouveaux horizons à plusieurs
pays dont le revenu par habitant figure parmi les plus faibles du monde, comme le
Mozambique ou la Tanzanie. Dans cette assemblée Hela Cheikhrouhou, directrice du
département énergie-climat à la BAD a reconnu que les obstacles liés à la bonne
exploitation de ces minerais en Afrique n'ont pas encore disparu. “La corruption existe,
mais là n'est pas le principal problème. Le fait que les Etats ne savent pas ce qu'ils sont en
train de vendre et qu'ils n'ont pas les moyens de négocier face aux multinationales pèse
davantage".52
"La plupart des pays n'ont pas les moyens de négocier d'égal à égal avec des
multinationales qui s'entourent de bataillons de juristes, d'avocats, de géologues... Il faut
51
E. HARSCH, conflit et ressources, op.cit. p.1.
52
M. ABDELMOUMEN, Les multinationales liées à Gertler arment les milices et financent les guerres en Afrique,
in Algérie patriotique, Alger, Février 2014.
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cinq ans pour former un bon expert. Dans des pays pauvres ou qui sortent de conflits, il
n'y en a pas" explique ce directeur.
53
Il s'agit l'assemblée de Marrakech où se tenaient les assemblées annuelles de
la Banque africaine de développement (BAD) jusqu'au vendredi 31 mai 2013. Voir
Laurence Carmel, Le combat de l'Afrique pour se réapproprier ses ressources naturelles,
in le Monde, mai 2013. (www.Le Monde. fr, consulté le 26 Mars 2014)
54
Ernest pense que lorsque les gouvernements africains souhaitent mieux
encadrer ou réglementer les ressources naturelles de leur pays, ils n'en ont souvent pas les
moyens. Notamment dans les pays en proie à des conflits ou sortant juste de guerres, ces
pays manquent des capacités institutionnelles permettant de surveiller les grandes
étendues où se trouvent les ressources naturelles. Certaines zones riches en ressources
naturelles se trouvent parfois près de frontières peu surveillées, comme par exemple les
mines de diamants de la Sierra Leone et du Libéria et les régions minières de l'Est de la
République Démocratique du Congo. D'autres sont situées en terrain difficile, comme le
delta marécageux du Niger, au Nigéria. D'après une étude effectuée en 2004 à l'université
du Québec à Montréal (Canada) par un groupe de recherches sur l'industrie minière
africaine, les politiques d'austérité économique recommandées par le FMI et la Banque
mondiale pendant les années 1980 et 1990 ont généralement affaibli les capacités de
nombreux Etats africains. Bien que ces politiques aient été en partie modifiées en vue de
consolider les institutions publiques, les récentes réformes des réglementations de
l'industrie minière et des investissements en Afrique ont octroyé aux sociétés minières des
avantages tels que les pouvoirs publics nationaux ne peuvent exercer qu'un contrôle
restreint et que leur trésor public et leur économie n'en tirent que de faibles bénéfices.
§2. Les sociétés multinationales impliquées dans les conflits armés en Afrique
Un grand nombre des sociétés multinationales sont citées dans les différentes
guerres que connait l'Afrique. Celles-ci y participent directement ou indirectement, l'étude
de monsieur Mohsen Abdelmoumen100 en est une bonne illustration. Cette étude fait
allusion à différentes sociétés multinationales qui soutiennent les guerres en Afrique.
C'est le cas d'Anglo American qui est accusée d'atrocités massives en Afrique
(deux mille civils tués pour le contrôle de la mine de Mongbwalu entre 2002 et 2004) et
de pratiques environnementales destructrices au Ghana et au Mali, sans compter la sortie
clandestine de millions de dollars d'or envoyés vers la Suisse.
55
DENAULT et alli, op. cit., p.39 .
P a g e | 72
L'AMI en Angola dans les années 1990, a fait tout pour tirer profit dans le
contexte de violence qu'elle y entretenait elle-même. Tenu par Clinton « d'abandonner les
mercenaires qu'il utilisait au profit des groupes de mercenaires approuvés par
Washington, le patron d'AMFI commença à acheter la filiale d'une société de sécurité
émergente, IDAS, société installée en Belgique. Cela avec les droits des diamants en
payant 2,3 millions US et des actions. En effet, à IDAS, société qui devait fournir à
l'Angola des mercenaires approuvés par Washington, le gouvernement angolais avait
accordé 50 % des droits des diamants sur une étendue de 36 000 km2 de brousse
contrôlée par l'UNITA.
Exécutive Outcomes fusionne ses capitaux avec ceux de Sandine International, pour se
faire oublier le temps des controverses.
57
107 G., PRUNIER, « Négociations sous tensions régionales. Paix introuvable au Soudan », Le Monde
diplomatique, décembre 2002,
58
107 G., PRUNIER, « Négociations sous tensions régionales. Paix introuvable au Soudan », Le Monde
diplomatique, décembre 2002,
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L'employé de sa Triad Investment, Zayed Jan Kiani, s'est retrouvé parmi les
principaux actionnaires de la SPC, avec les Pakistano-Canadiens Yasin Muhammad et
Lutfur Rahman Kahn. Ils ont négocié leur partenariat avec l'État soudanais en compagnie
d'Imam Daoud Abdel Malik, qui s'est dit « connu et ami d'un certain nombre de ministres
et d'officiels du gouvernement soudanais Khan contestera plus tard cette version des faits.
La suite est auiourd'hui connue.59
2006 http://www.ecosonline.org/back/pdf_réports)
2006/reports/Soil_and_Oil_Dirty_Business_in_Sudan.pdf>.
http://www mc.modediplomatique.fr/2002/12/PRUNIER/17270>.
59
60
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PERSPECTIVE
Obstacle :
Chance :
P a g e | 76
CONCLUSION
D'un autre côté, les multinationales peuvent également poser des défis et des
risques pour le développement national. Elles peuvent exploiter les ressources naturelles
de manière non durable, causer des dommages environnementaux, ne pas respecter les
droits de l'homme ou ne pas payer leur juste part d'impôts. De plus, elles peuvent créer
des inégalités économiques et sociales en concentrant les bénéfices dans les mains d'une
élite économique.
Pour maximiser les avantages et minimiser les risques, il est essentiel que le
gouvernement de la RDC mette en place des réglementations solides et une gouvernance
transparente. Cela peut inclure des politiques de responsabilité sociale des entreprises, des
réglementations environnementales strictes, des mécanismes de suivi et de contrôle, ainsi
que des incitations pour encourager les multinationales à contribuer au développement
durable du pays.