Vous êtes sur la page 1sur 67

I

EPIGRAPHE

“Le monde de la réalité a ses limites ; le monde de l'imagination est


sans frontières.”

De Jean-Jacques Rousseau
II

DEDICACE

A mes chers parents : BANZA WA LENGE MORTIME, BANZA KASONGO


CHARLOTTE,

A toi mon grand frère BANZA NGOLE JEAN PAUL

A toi ma belle- sœur MBUYU NGOIE NATHALIE

A toute chère personne que je rencontrée à Lubumbashi.


III

AVANT-PROPOS

Avant de commencer le présent travail je tiens à exprimer ma gratitude et mes


sincères remerciements à toutes les personnes qui m’ont aidé à réaliser le présent mémoire de
fin d’étude.

D’abord qu’il nous soit permis de remercier les autorités décanales de la faculté de
droit à la place du professeur KITOPI KIMPIDE ADALBERT doyen de la faculté, NGOIE
NDJIBU LAURENT vice doyen chargé de l’enseignement et JEAN MARC MUTONWA
vice doyen chargé de la recherche, respectivement les personnels Administratif et scientifique
permanent de la faculté de droit de l’université de Lubumbashi.

Nous pensons également au professeur ordinaire KYUNGU KAKUDJI


CHARLES qui malgré ses multiples préoccupations a accepté de diriger ce travail.

Nos remerciements s’adressent également au grand frère BANZA NGOLE JEAN


PAUL et a son épouse MBUYU NGOIE NATHALIE Qui ont ménagé beaucoup d’effort
pour la réalisation de ce travail en contribuant tant sur le pan matériel, financier et qui malgré
les difficultés n’ont jamais cessé de venir à mon Secours.

Aux amis et connaissance: BILONDA MULOWAYI ORNELLA, KASONGO


MUTANGALA FREDDY, NEVILLE KABUNDJI KITALEJA, BANZA KALOLO ELIE,
BANZA KABILA Acquilas.

Enfin, dans l’impossible de citer tous les noms, je présente a toutes les personnes qui ont
contribué de près ou de loin a la réalisation de ce travail ma reconnaissance et mes vif
remerciements.
1

INTRODUCTION

1. PRESENTATION DU SUJET

La République Démocratique du Congo a été dans tous les accords africains et


régionaux favorisant l’intégration économique et le commerce entre pays africains depuis
l’aube des indépendances. Sa position géographique, son potentiel économique et sa
population le mettent en ordre d’importance pour donner et recevoir le mieux de l’Afrique.
Dans cette logique, la RDC a signé son adhésion à la ZLECAF, nouveau train mis en route et
qui devra stimuler le commerce, l’industrialisation, la croissance économique et le bien-être
des pays africains et donc, un train à ne pas rater1.

Certains pays participants maintiennent une croissance économique raisonnable,


s’emploient à diversifier leurs économies et développent une industrialisation
manufacturière ; l’Afrique du Sud, le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda, le Ghana, l’Éthiopie …
et constitueraient ainsi la tête de point du départ pour une intégration économique future.
Avant de passer dans sa phase opérationnelle, la RDC, et peut être quelques autres pays,
devraient procéder à des reformes qui rendent sa participation possible et efficace pour elle et
pour les autres membres.

La communauté économique Africaine a adopté un modèle d’intégration


économique fondé sur les échanges commerciaux à cause de l’inégalité des richesses
naturelles suivant plusieurs étapes qui devant conduire à une zone de libre-échange(ZLECAF)
ou le droit de douane, les taxes ainsi que les barrières non tarifaires imposées aux produits des
pays membres seront supprimés.

Dans la zone de libre-échange, chaque membre maintiendra ses propres où


chaque pays membre maintiendra ses propres barrières tarifaires et non tarifaires imposées
aux produits des pays non membres.

Cette intégration avantagera les producteurs de la zone de libre-échange par


rapport aux producteurs des pays non membres et leurs permettrai de proposer des prix plus
compétitifs, ainsi la concurrence sera renforcée dans la zone de libre-échange.

1
http://deskeco.com/2021/02/wzone-de-libre-echange-africaine-la-rdc-est-elle-prete-pour-la-ratification-
tribune/ Consulté le 07/06/2023 à 16H53’
2

Elle vise également l’établissement d’une union douanière ou l’application d’un


tarif unique aux produits des non membres intégrera davantage le marché dans le cadre d’un
régime douanier unique.

Les avantages les inhérents à la zone de libre-échange (zelecaf) seront renforcés


grâce à la concurrence qui fera baisser les prix des différents produits permettra également à
l’union douanière de devenir un exportateur net vers les marchés extérieurs.

C’est dans cette idée que les organisations sont en train de s’intégrer pour le
développement de la culture de libre-échange et de la promotion des échanges commerciaux
Africains, et cette nouvelle impulsion du progrès se réaliserait en raison de l’adaptation des
ressources au système2.

La zone constituera un marché de 1,2 milliards d’individus pour un PIB cumulé


de 2500 milliards de Dollars. Si elle est effectivement mise en place, la ZLECAF, sera le plus
grand espace de libre-échange du monde.

Grace à la libéralisation progressive des échanges des marchandises et des


services, les fournisseurs auront accès aux marchés de tous les pays Africains à des conditions
non moins favorables que celle des fournisseurs nationaux.

La libéralisation des échanges entre pays Africains facilitera la mise en place de


chaines de valeur régionale dans lesquelles des intrants seront fournis par différents pays
Africains afin d’ajouter de la valeur avant d’exporter à l’exterieur3.

Le processus d’intégration devient plus que jamais une urgence pour le


développement de notre continent, l’on convient avec plusieurs auteurs que l’intégration
présente des avantages dans les domaines du commerce, la libre-circulation des personnes,
des marchandises, mais aussi dans la résolution des crises sociopolitique.

L’Afrique compte plusieurs communautés économique : le C.E.R(Les Etats de


l’Afrique de l’Ouest se sont ainsi regroupés au sein de la communauté économique des Etats
de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) mise en place au début des années 70, puis ce fut le tour
de ceux de l’Afrique centrale de créer la communauté économique des Etats de l’Afrique
centrale(CEEAC)(CEA), communauté de l’Afrique de l’Est, UMA (Union de Maghreb)

2
MWAYILA TSHIYEMBE M, Notes de cours de régionalisme et problèmes d’intégration économique, L2 RI,
UNILU, Lubumbashi, Inédit.
3
Leganews.cd, Consulté le 25/05/2023 à 14H00’
3

Pour se protéger des pics imprévus des marchés mondiaux, les Etats auront
recours à des mesures correctives commerciales pour faire en sorte que les industries
nationales puissent être sauvegardées si nécessaire, un mécanisme de règlement de différends
offrira un moyen fondé sur des règles, de résoudre des différends pouvant survenir entre les
Etats parties lors de l’application créeront un environnement plus propice à la reconnaissance
des droits de propriété intellectuelle en Afrique, à la facilitation des investissement intra-
Africains et au traitement des problèmes anticoncurrentiels4.

2. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Dans toute étude qui se veut scientifique le choix du sujet est une des premières
préoccupations que le chercheur doit tenir compte.

Il sied de noter que ce choix doit présenter un triple intérêt à savoir : scientifique,
social et personnel.

2.1. Choix du sujet

Les Etats Africains aujourd’hui, sont confrontés à la coopération économique et


politique qui attire l’attention de plus d’un chercheur sur ce sujet pour y apporter un plus, une
analyse scientifique et objective à cette question d’intégration économique et des
engagements internationaux que les pays intégrés peuvent lui permettre à améliorer son
économie qui dépend toujours de l’extérieur.

a) Intérêt du sujet

Notre thématique présente trois intérêts à savoir : juridique, économique,


scientifique et personnel.

b) Intérêt scientifique

Notre sujet présente un intérêt scientifique, cela s’explique par le fait qu’il nous
servira de guide aux chercheurs où le sujet proche dans leur recherche.

c) Intérêt social

Le présent travail présente aussi un intérêt social, cela se justifie par le fait que
l’intégration de la RDC dans la zone de libre-échange concerne tout le monde ou tous les

4
https://léganews.cd/index.Php/analyses/2020-avantages-et-risques-lies-a-l-adhesion-de(la-rdc-a-la-zone-de-
libre-echange-continetale-africaine-zlecf/ ». Consulté le 25/05/2023 à 18H00’
4

membres de la société congolaise, cette étude permettrait aux congolais de protéger le


territoire national.

Dans le contexte de la République Démocratique du Congo, la réputation est telle


que l’économie du pays est extravertie au détriment de la population qui se doit du survivre au
jour le jour.

d) Intérêt juridique et personnel

Du point de vue juridique et personnel, nous espérons que la présente étude soit
une interpellation pour les organes extérieurs de l’Etat qui engagent ce dernier dans les
relations internationales.

En effet, il revient à ces organes de ratifier les conventions successibles de


contribuer au développement du pays et d’y veiller.

Du point de vue personnel, juriste en devenir, nous avons l’obligation de connaitre


sans doute parfaitement et avec précision les différents accords auxquels la RDC ratifie afin
de connaitre nos intérêts face à l’exportation et l’importation avec l’extérieur au niveau de la
douane pour mieux les partager.

3. ETAT DE LA QUESTION

L’Etat de la question est défini comme étant l’ensemble des publications qui traite
sur le même sujet ou des sujets qui sont proches.

Nous avouons que la question d’intégration de la RDC dans la zone de libre-


échange ZELECAF) a déjà été traité par plusieurs l’on aborder de manière particulière.

 C’est dans cet ordre d’idée que VENABLES démontre que les gains comparatifs de
chaque pays membre relativement aux autres pays membres de la région et au reste du
monde5. TUYONG CHENG et KAR-YUIWONG par contre eux examinent la relation
entre le volume de détournement des échanges et les changements du bien être en
utilisant deux différents types de modèle : le commerce inter industrie en bien être en
utilisant le commerce intra-industrie avec l’oligopole(concurrence imparfaite) ils ont
trouvé que si le commerce est du type inter-industrie, un plus grand volume des
échanges détourne d’un pays tiers(le reste du monde plus efficace, en raison d’un plus
petit tarif. Initial et d’une plus grande taille du marché local, diminue l’amélioration du
5
VENABLE, A. J, Régional intégration agreement efforce for convergence or divergence, in the econimica
journal, n°490, 2003.
5

bien-être intégrant une zone de libre-échange si par contre le volume des échanges
détourné et le petit, les changements dans le bien être pourrait être positif 6. Mais
CHRISHNA, dit si le commerce du type intra-industrie est considéré alors la relation
entre le volume de détournement des échanges et les changements du bien-être n’est pas
aussi évident contrairement à sa conclusion qui a constaté l’existence d’une relation
positive7.
 MOUTOU-NKOUNKOU Sébastien-Marcel, l’objectif est de renforcer la coopération
entre les concernés dans la résolution de diverses crises (sociales, économiques,
commerciale …), pour stimuler la croissance socioéconomique dans toute la région,
cependant, nous rappelons que le dirigeants des pays peuvent entreprendre un le
processus nationaux (on parlera dans ce cas d’une intégration commerciale ou
d’harmoniser les politiques sociales, il peut s’agir de la mise en place d’une carte
d’identité régionale pour encourager l’intégration des peuples) en outre on peut assister
à la création des institutions supranationale(dans le cadre d’une intégration politique).
Ainsi, pour chaque processus d’intégration le pays doit franchir plusieurs étapes
(économique, social et politique etc…)8.
Le présent rapport est une première étape d’un examen de la problématique des droits
de l’homme dans l’optique de la ZLECAF(Zone de libre-échange continental) il est à
espérer qu’il conduira à d’autres travaux notamment un approfondissement de l’analyse
d’autres domaines où la zone de libre-échange aura des impacts sociaux,
environnementaux, et sur les droits de l’homme. Il est également à espérer que cette
étude d’impact suscitera un véritable dialogue sur les effets commerciaux, sociaux de la
zone de libre-échange(ZLECAF) et poussera les administrations publiques, la société
civile, les parlementaires, les universitaires et d’autres milieux à participer activement
aux phases ultérieures des négociations9.
 A ce jour, ASIYA BINTI, avait pensé qu’il est important de souligner que les
organisations régionales dans leurs formes actuelles ont été créées conformément aux
objectifs du plan d’action de l’agros en transitant par la zone de libre-échange perpétuel
des Etats. C’est notamment l’Afrique du Nord on parle de l’UMA, en Afrique centrale
6
TUYONG CHENG et KAR-YUIWONG, Le commerce international et les échanges internationaux, éd. Hachette,
Paris, 2005, p.13
7
CHRISHNA, Le commerce intra-national, éd. Dunod, 1998
8
MOUTOU-NKOUNKOU S., « Etude comparative de deux processus d’intégration régionale économique en
Afrique subsaharienne : Cas de la CEEAC et de la CEDEAO », Mémoire, Université de Québec à Mont real, 2019,
p.36
9
Rapport des Nations Unies commission économique pour l’Afrique dans la zone de libre-échange continentale
en Afrique vu sous l’angle de droits de l’homme, 2015, p.183
6

on parle de la CEEAC, tantôt de la CEMAC, en Afrique central et orientale on signale


la CEDEAO et le COMESA et de la CEDEAO 10. C’est dans cette idée que les
organisations des Etats Africains sont en train de s’intégrer pour le développement de
culture de libre échange et de la promotion des échanges commerciaux interafricains et
cette nouvelle impulsion du progrès se réaliserait en raison de l’adoption de ressources
au système11.
 René DESCHUTTER, adopte une position plus mitigée. En effet, ce dernier affirme
qu’il est nécessaire de créer des conditions d’un partage plus équitable des énormes
bénéfices tirés du commerce. Il affirme que de la même manière que dans toute
économie nationale, l’intégration économique internationale peut être soit une source de
prospérité partagée et de réduction de la pauvreté, soit une cause d’accroissement des
inégalités et de l’exclusion. Bien gérer affirme-t-il le système commercial international
pourrait permettre à des millions de gens de quitter leur état de pauvreté.

Dans ce cas contraire, il graviterait la marginalisation d’économie entière, cela est


également vrai au niveau national, une bonne gouvernance pourrait transformer le commerce
en un instrument de lutte contre la pauvreté alors qu’une mauvaise gouvernance nuirait
inéluctablement aux intérêts des plus pauvres actuellement le commerce est malgré au niveau
mondial et dans beaucoup de pays également au niveau national il n’est pas pensable de
continuer dans cette voie. L’isolationnisme ne serait pas plus satisfaisant car il priverait les
plus pauvres des opportunités offertes par le commerce et neutraliserait une force de
réduction de la pauvreté12.

Au regard des précédents auteurs, ce dernier ne prend pas positon extrême sur la
question du libre-échange, il prône plutôt dans le même article un nouvel ordre commercial
mondial fondé sur une nouvelle approche des droits et responsabilité et une volonté réelle de
mettre la mondialisation au service des populations les plus démunies.

La manière de fonctionner du commerce international doit donc être favorable aux


pauvres. En définitif, il est soulevée par Laurent NGOY NDJIBU parlant du nécessaire
pragmatisme naïf et un protectionnisme frileux. Cet équilibre et d’autant plus favorable au
progrès global de l’économie mondiale qu’il est plus13.
10
ASIYA BM ; Les intégrations régionales et la sécurité en Afrique centrale, TFC, G3 R.I, UNILU, 2003, p.1
11
MWAYILA TSHIYEMBE, Notes de cours du régionalisme problème d’intégration économique, L2 RI, UNILU,
Lubumbashi, Inédit.
12
René DESCHTTER, A propos d’un rapport controversé, Loc. cit, n°37,2003, p.3.
13
NGOY NDJIBU L., Cours de droit commercial ; droit de commerce international et contrats commerciaux,
Lubumbashi, 2019-2020, UNILU, p.30
7

4. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES

4.1. PROBLEMATIQUE

Nous définissons avec le professeur Wenu BECKER la problématique comme la


préoccupation majeure qui détermine que l’absolue clarté les dimensions essentielles de
l’objet d’étude que le chercheur se propose de mener14.

D’après Robert du Bois, la problématique porte sur l’ensemble des questions


scientifiques que l’auteur d’une recherche scientifique se pose pour s’orienter dans une bonne
position son étude qui se veut scientifique15.

Dans ses directives pour rédiger un travail scientifique, le professeur MPALA


MBABULA, affirme que la problématique est un programme des questionnements élaborés à
partir de la question posée par le sujet et entant que programme du traitement du sujet, la
problématique fixe les grandes lignes du développement de dissertation16.

En Afrique tout comme dans d’autres continents : Europe, Asie, Amérique, les
organisations internationales communautaires constituent des cadres au sein desquels se
déroulent les relations économiques des Etats membres et qui indiquent même la volonté des
Etats membres de promouvoir le développement de leur continent africain dont il est question.

C’est dans cette perspective que la RDC soucieuse de développer son économie a
adhérée dans les différentes communautés économiques régionales nous citons, la
communauté économique des Etats de l’Afrique centrale CEEAC, le COMESA.

Conformément à celle-ci, nous pensons qu’elle est simplement l’ensemble des


questions que le chercheur se pose pour bien orienter l’objet de son étude.

L’intégration est fondée non seulement sur les besoins technique, économique et
aussi sur des attitudes et des comportements sociopolitiques en particulier.

Ceux-ci est une opportunité à la République Démocratique du Congo qui ne vit


que des importations que des exportations celle-ci où qu’il arrive à booster ou développer
(accroitre) son économie et voici une opportunité qui s’ouvre à elle par une intégration dans la
zone de libre-échange continentale qui est la ZELECAF, d’où, il nous vient dans l’idée de
graviter autour des préoccupations de savoir :

14
WENU B., Recherche scientifique : théorie et pratique, PUL, Lubumbashi, 2004, p.13.
15
DU BOIS R., Méthodes de recherche en sciences sociales, Dalloz, Paris, 2005, p.105.
16
MPALA MBABULA L, Directive pour rédiger un travail scientifique, éd. Mpala, Lubumbashi, 2001, p.48
8

Quel est l’impact économique et financier et quels sont les avantages et inconvénients
de l’adhésion de la RDC à cette zone de libre-échange continentale(ZELECAF) ?
Que faire pour améliorer la situation de la RDC dans ladite zone ?

4.2. HYPOTHESES

L’hypothèse est une réponse provisoire et participative que l’auteur d’une


recherche scientifique se propose pour tenter de répondre aux questions dans sa
problématique, l’hypothèse est vérifiée dans le corps du travail ; elle peut être confirmée ou
infirmée.

Larousse, définit l’hypothèse comme une supposition aux questions qu’on se pose
dans la recherche17.

KITELE J.M, définit l’hypothèse comme étant une idée présumée de la vérité,
c’est-à-dire, le chercheur essaye de comprendre ou de trouver une explication aux problèmes.

Donc, il s’agit pour le chercheur d’énoncer les réponses aux questions avant de
faire l’expérience en vertu de considérations préthéoriques18.

L’hypothèse est une proposition qui anticipe une relation entre deux termes qui,
selon les cas, peuvent être des concepts ou des phénomènes. Elle est donc une proposition
provisoire, une préemption qui demande à être vérifiée dès lors l’hypothèse sera confrontée
dans une étape ultérieure de la recherche aux années d’observation19.

Le gros souci de la RDC et même l’inquiétude qu’on estime que notre pays ne va
pas avec les meilleurs atouts, j’ai décrit une situation Africaine généralement difficile de se
proposer à faire un saut vers une marche commune de cette taille-là.

La première difficulté est le climat des affaires en RDC. Son économie est
extravertie. Elle a des structures faibles, des infrastructures désarticulées. Dans ces
conditions-là, se lance dans un tel projet, qui implique toute concurrence et une exposition au
reste du monde sera un très grand défi à relever. A la question du climat des affaires s’ajoute
un contexte politique qui n’est pas complètement stable. Certes, on a toujours ce conflit latent
dans l’Est du pays, ces groupes armés, l’insécurité etc.

17
Dictionnaire Larousse, Paris, p.281.
18
KITELE J.M ; Rédiger un rapport scientifique, Université Catholique de Louvain, Bruxelles, 1984, p.24.
19
Luc Van Campenhoudt et R. Quivy, Manuel de recherche en sciences sociales, Dunod, 4ème éd. Paris, 2015,
p.200
9

Ce processus devrait tenir compte de certaines difficultés parmi lesquels on peut


citer ceux qui devraient être préalablement résolus par la RDC:

- La sécurité: les pays participants doivent être au même niveau sécuritaire. Le


déséquilibre permanent à l’Est et au Nord-Est de la République entrave sérieusement les
échanges avec les pays voisins et les pays d’Afrique de l’Est. Il en est de même de la sécurité
de jouissance des ressources propres à la RDC ; L’intégration économique nationale : les
échanges commerciaux sont faibles ou inexistants entre les provinces de la RDC. Il n’y a pas
d’échanges commerciaux entre le Kivu et Kwango, entre la Lomami et la Tshuapa, entre le
Kasai Central et le Bas-Uele …. Des réformes sérieuses sont à mettre en œuvre pour
l’intégration économique nationale de sorte à permettre à toutes les parties de tirer le meilleur
profit de la libre circulation des biens et services. Ceci implique l’amélioration des
infrastructures ainsi qu’une bonne organisation de l’administration des douanes.

2 - La monnaie : le mécanisme d’échanges nécessite la convertibilité des monnaies des pays


participants. La RDC devrait se mettre rapidement en ordre quant au choix d’utiliser le dollar
dans les échanges internationaux comme c’est le cas aujourd’hui ou donner les perspectives
d’utilisation du franc congolais.

- La normalisation : la normalisation des processus et de la qualité des produits relève encore


de l’OCC qui est un organe de contrôle et qui, à ce titre, est juge et partie. La mise en
application de la zone de libre-échange entrainerait la levée des obstacles tarifaires entre États
membres, ce qui aurait pour conséquence immédiate pour la RDC, un rabattement important
des revenus douaniers qui contribuent de manière consistante au budget de l’État. En effet,
ceux-ci représentent près de 30% des recettes courantes si on s’en tient à la loi des finances
rectifiée pour l’exercice 2021.

Pour ce qui est des barrières non tarifaires, elles sont en partie informelles (taxes
et tracasseries) et ne peuvent compenser les droits de douane ainsi que les droits d’entrées et
de sortie ; leur existence obligerait aux acteurs de la fragile et faible industrie nationale de se
délocaliser dans les pays voisins déjà stables, enlevant à la RDC emplois et revenus directs et
indirects. Il reste vrai qu’actuellement, des sociétés manufacturières s’installent dans des pays
voisins et visent le marché RDCongolais, mais des droits douaniers sont quand même
collectés au profit du pays.

La zone de libre-échange continentale Africaine ZLAF) est un projet en cours de


création sur l’ensemble du continent Africain.
10

Elle doit regrouper le marché commun de l’Afrique orientale, australe(COMESA),


la communauté d’Afrique de l’Est(CAE) et la communauté de développement de l’Afrique
Australe(SADEC), la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO),
l’union du Maghreb arabe et la communauté des Etats Sahelo-Saharien….

En effet, l’Etat congolais doit diversifier ses productions en les transférant peu à
peu vers des secteurs plus importants.

La diversification économique étant appréhendée comme la création de nouvelles


lignes d’exportation à promouvoir, l’industrialisation doit être envisagée.

Au cas contraire, la faiblesse économique du pays pourrait s’envenimer dans de


tels espaces tout comme elle pourrait être élaguée si l’Etat fournissait des efforts pour
encourager la production nationale en vue de concurrencer les marchandises étrangères (le
produit).

Notons qu’encourager la production nationale ne relève pas que du discours. Il


s’agit entre autre d’impulsion établis dans les secteurs clés du développement économique en
RDC, notamment, fonds national de développement agricole destiné à financer l’agriculture
(de veste étendue du parka gr-industriel de Bukangalonzo, sont négligés voire non exploités),
le fonds spécial pour la promotion de l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes(qui d’ailleurs
n’est toujours pas effectif en dépit de la publication au journal officiel du décret n°18/035 du
19 Novembre 2018 portant sur sa création), ainsi que le fonds de promotion de l’industrie
(FPI). Il s’agit également de créer un environnement favorable à la naissance en masse des
entreprises locales et à l’exploitation des produits locaux. En d’autres termes sa politique
fiscale à l’égard des entreprises naissantes et même à l’égard de celles qui sont déjà
implantées car l’Etat de santé des sociétés congolaises privées ou non susceptibles de produire
dépend également de l’environnement fiscal d’une part20.

D’un autre côté, notre hypothèse rejoint l’idée d’André Charles, affirme que la
demande des produits de base telle que les ressources premières où dans l’évolution du
commerce mondial, le taux le plus faible, ceci renforce la nécessité de la diversification.

20
Patricia MAKAYA GABOUA, La stratégie de diversification économique des pays des grands lacs, facteur de
stabilité et de développement ; une analyse du Burundi, du Congo et de la RD Congo(RDC), 2017, p.68.
11

C’est ainsi que, pour le Botswana par exemple la croissance du PIB réel a atteint
4,2% en 2018 contre 2,4% en 2017 principalement grâce à la reprise de l’exploitation
minière21.

Au regard de ces illustrations, nous demandons à la République Démocratique du


Congo de bien pouvoir fournir beaucoup plus d’efforts pour élargir ses domaines d’activités.
A défaut, l’atteinte des objectifs des organisations communautaires et impact du libre-échange
ne peuvent être que négatifs pour la RDC, car si cet Etat se limite à être consommateur et
reste cantonné dans un seul domaine pour le maintenir dans cet état au profit des autres Etats
producteurs de l’espace continental22.

Contrairement aux antagonistes qui soutiennent que cette adhésion à la ZLECAF


engendrerait un déficit budgétaire pour les Etats d’Afrique en général et pour la RDC en
particulier et ce, d’un point de vue douanier nous sommes d’avis avec le fonds monétaire
international que les pertes de recettes budgétaires dues à la ZLEAF devraient être limitées,
car un faible pourcentage des recettes douanières en Afrique dépend du commerce régional 23.

D’où, nous soulignons la pertinence des exhortations faites par la Banque


mondiale quant à pousser les Etats Africains à adopter des lois et règlementations permettant
aux marchandises de traverser librement les frontières, à adopter des politiques visant à mieux
préparer leur mains d’œuvre à tirer parti de nouvelles opportunités liée à la ZLECAF 24.

L’objectif du projet est celui d’intégrer l’ensemble des 55 Etats d l’union


Africaine au sein de la zone de libre-échange.

Par ailleurs, pour améliorer la situation de la RDC dans la ZLECAF, il faudrait


qu’il ait création d'un marché unique à l'échelle du continent pour les biens et les services, les
affaires et les investissements restructureront les économies africaines, celle de la RDC y
compris, notamment grâce à sa superficie et sa position géographique. La mise en œuvre de la
21
André CHARLES, « Le libre-échange et les pays sous-développés : stimulation ou frein de la croissance
économique », dans Revue économique, vol 19, n°1968, p.475.
22
Banque Africaine de développement, Rapport sur les perspectives économiques en Afrique, 2019, Op. cit,
p.154
23
Fonds monétaire international, la zone de libre-échange continentale changera-t-elle la donne en Afrique,
p.45.
24
Https// : www.mémoireonline.com/10/22/13229/L-impact-de-la-zonz-de-libre-echange-continentale-
africaine, Consulté le 12/05/2023 à 19H°°
12

ZLECAf serait un grand pas en avant pour la RDC, en montrant au monde que le continent est
en train de devenir un chef de file de la promotion du commerce mondial,

5. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE

5.1. METHODES

Ce mot est défini par Rongere comme un procédé particulier appliqué à l’un ou
l’autre stade de recherche25.

La méthode est l’ensemble des règles permettant de conduire raisonnablement et


logiquement nos pensées. En d’autres termes, c’est la voie à suivre pour atteindre le but fixé26.

Dans le cadre de ce travail, nous allons faire recours à la méthode comparative et à la


méthode juridique ou exégétique pour bien appréhender notre recherche sur l’étude de
l’intégration de la République Démocratique du Congo (RDC) dans la zone de l’libre-échange
continentale (ZELECAF) et son impact économique et financier en République Démocratique
du Congo(RDC), ainsi que d’autres communautés.

A. Méthode comparative

MULUMBATI NGASHA Adrien, explique que cette méthode consiste à confronter


les faits pour déceler des ressemblances ou des différences qui existent entre eux afin de
dégager les facteurs de ces différences ou ressemblance27.

La méthode comparative est une démarche cognitive par laquelle on s’efforce à


comprendre un phénomène par la confrontation à des situations différentes28.

Elle permet ainsi de ne pas agir au hasard, en aveugle, intuitivement, mais, de


rechercher à la lumière d’exemples fournis par d’autres phénomènes29.

Cette méthode nous sera très utile dans la comparaison des impacts de la zone de
libre-échange (ZLECAF), avec certains pays d’Afrique et de l’analyse économique et
financier pour d’autres ainsi que le taux des exportations et importation

La politique d’intégration occasionnerait la coopération ; les Etats serait


progressivement dépouillé de leurs compétence, après une longue période la coopération
25
RONGERE, Méthode en sciences sociales, Dalloz, Paris, 1971, p.18.
26
Louis MPALA MBABULA, A vous le chercheur, directives pour rédiger un travail scientifique, éd, Mpala, p.62.
27
MULUMBATINGASHA Adrien, Introduction à la science politique, éd, Africa, Lubumbashi, 2006, p.17
28
Maurice REUCHLIN, Les méthodes en psychologie, 12e éd, PUP, Paris, 2002, p.33.
29
Langrod G, « Quelques réflexions méthodologiques sur la comparaison en science juridique », dans Revue
Internationale de droit comparé Vol 9, n°2, Avril-Juin, 1957, p.356.
13

deviendra intense qu’un conflit armé entre les partenaires sera devenu imaginaire et ils
opteront pour ou prôneront sur la mondialisation en pensant si la coopération existe entre les
pays.

Cette politique soutient que la coopération économique peut aboutir à la coopération


politique et par conséquent, aider à rapprocher les relations des Etats dans plusieurs domaines.

B. Méthode exégétique

Cette méthode nous sera d’une importance dans la mesure où elle nous permettra
d’analyser et d’interpréter le texte de base qui est l’accord de la zone de libre-
échange(ZLECAF).

L’exégèse est un effort qui vise la compréhension du texte original restitue dans le
contexte au sens large (contexte culturel, géographique, historique, syntaxique, littéraire …
Etc.30.

C’est également celle par laquelle on cherche l’esprit du législateur par une étude des
travaux préparatoires ; c’est-à-dire de tous les débats qui sont déroulés devant le parlement
lors de la discussion du texte ou par une étude du texte lui-même en dégageant sa « ratio
legis », c’est-à-dire la raison d’être de la loi31.

Cette méthode nous a été utile pour comprendre l’essence et la raison d’être des
différents instruments juridiques internationaux ratifiés par la RDC et qui régissent les
rapports économiques entre Etats au niveau mondial, régional et même sous-région al.

Il s’agit entre autres de l’accord portant création de la zone de libre-échange


continentale et différents statuts des organisations internationales communautaires à vocation
économique, organisation par lesquelles la RDC est Etat membre.

5.2. TECHNIQUES

Celle-ci est considérée comme un moyen qui permet aux chercheurs de recueillir et
traiter les données dont ils ont besoin32.

30
DEMOLOMBE ; Cours de code napoléonien, 3ème éd, Paris, 1865.
31
Maurice PARQUET, Introduction générale au droit, 4e éd Bréal, Paris, 2007, p.33.
32
Mwayila Tshiyembe, Op. cit.
14

Si la méthode est une démarche intellectuelle, la technique elle, est un outil au


service de la méthode.

Dans le cadre de ce travail, la technique documentaire est nécessaire, car elle consiste
en une observation directe, c’est-à-dire, elle nous permet de consulter les documents ayant
trait au sujet à étudier, il s’agit plus précisément du recours aux textes légaux, ouvrages,
article….33.

6. DELIMITATION DU SUJET

La délimitation est un des paramètres caractérisant l’esprit d’un chercheur. Par la


précision, il faudrait par un chercheur de se réaliser par la fixation de son champ d’étude. En
effet, cette délimitation doit se faire dans le temps et dans m’espace.

6.1. DELIMITATION DANS LE TEMPS

Pour bien appréhender notre étude, il est évident que la présente étude comporte des
réalités et des notions largement antérieures à notre époque. Cependant, pour plus de
précision, il sied de noter que celle-ci se focalisera sur la période allant de 2014 à 2024.

6.1. DELIMITATION DANS L’ESPACE

Le champ de nos investigations scientifiques est l’Afrique en général et plus


particulièrement la République Démocratique du Congo en particulier dont fait l’objet de
notre étude. Cette zone de libre-échange a été choisie en guise des divers et multiples
contrastes qu’elles présentent sur le plan d’intégration.

6.2. DELIMITATION A LA MATIERE

Notre travail porte sur la question de libre-échange continental et de son impact


économique et financier RDC, en appelle à la complémentarité des matières juridiques telles
que : le droit du commerce international, les relations internationales, le droit des
organisations internationales etc.

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre l’introduction et la conclusion, ce travail s’étalera sur deux chapitres. Le


premier chapitre portera sur les considérations générales de la zone de libre-échange
continentale (ZLECAF).

33
Wingenga W., Méthodes de recherche en sciences sociales, G2 Sociologie, ISES, Lubumbashi, 1987-1988
15

Le deuxième chapitre portera sur la question de l’intégration de la RDC dans la zone


de libre-échange et son impact économique et financier en RDC.

On estime que les différentes sections et les différents paragraphes seront énoncés
dans les lignes qui vont suivre.
16

CHAPITRE PREMIER : LES CONSIDERATIONS GENERALES SUR LA ZONE DE


LIBRE-ECHANGE CONTINENTALE (ZLECAF)

Dans ce chapitre, nous allons présenter les considérations générales en rapport


avec la zone de libre-échange continentale (ZLECAF) en définissant les concepts opératoires
que renferme le sujet sous étude. Ensuite nous allons dégager quelques notions théoriques sur
l’intégration et la zone de libre-échange continentale avant de chuter asur aperçu sur les
aspects fondamentaux que comporte une zone de libre-échange continentale.

SECTION I. DEFINITION DES CONCEPTS OPERATOIRES

§.1. INTEGRATION

L'intégration désigne le fait d'entrer dans un tout, dans un groupe, dans un pays,
etc34. L'intégration est le processus et le résultat du maintien des parties d'un tout ensemble. Il
peut être applicable dans divers domaines, tels que social, politique et économique.

Le mot intégration tire son origine sur le vocable latin integratĭo. Il s’agit de
l’action et de l’effet d’intégrer ou de s’intégrer (constituer un tout, compléter un tout avec les
parties manquantes ou faire en sorte que quelqu’un ou quelque chose appartienne à un tout).

L’intégration sociale, par ailleurs, est un processus dynamique et multifactorielle


qui suppose que des gens appartenant à de différents groupes sociales (que ce soit pour des
raisons économiques, culturelles, religieuses ou nationales) se réunissent dans un même
objectif ou précepte.

Ainsi, l’intégration sociale peut avoir lieu dans un pays donné lorsque le but est
que les personnes appartenant aux couches sociales inférieures arrivent à améliorer leur
niveau de vie. Pour ce faire, l’État ou les institutions civiles doivent mettre en place des
politiques et des démarches pour fomenter des habilités d’autonomie personnelle et sociale,
l’insertion occupationnelle, l’éducation et l’alimentation adéquate.

D’autre part, l’intégration peut être recherchée par divers pays afin de favoriser la
capacité de chaque nation et, dans le travail collectif, d’améliorer la situation de tous les
habitants. Un exemple d’intégration politique et économique est le Marché Commun du Sud
(Mercosur), formé par l’Argentine, le Brésil, le Paraguay, l’Uruguay, la Venezuela, la Bolivie,
le Chili, la Colombie, l’Equateur et le Pérou (même avec de différents types de d’adhésion) 35.
34
Dictionnaire La Toupie, 2023
35
MEULLEN B., Notions théoriques sur l’intégration d’une nation dans une zone de Libre-échange, Paris, Dunod,
2021, p.88
17

En tout cas, l’intégration suppose toujours l’effort coordonné, la planification


collective et la convivialité pacifique entre les secteurs dont le groupe est composé. C’est le
seul moyen par le biais duquel les parties peuvent constituer un tout sans pour autant perdre
son individualité

De même, l'intégration peut se produire dans des aspects spécifiques, tels que
l'économie, où une unité dans les politiques commerciales, par exemple, n'implique pas
l'uniformité dans d'autres questions telles que l'administration de la justice. Autrement dit, que
deux pays éliminent leurs barrières commerciales ne signifie pas qu'ils ont le même code
pénal36.

On peut principalement identifier les types d'intégration suivants :

 Intégration sociale: Cela signifie créer des politiques pour que certains groupes
sociaux ou collectifs soient davantage inclus dans l'économie du pays. Par exemple, le
gouvernement peut favoriser les prêts étudiants aux meilleurs étudiants dans les
régions où les taux de pauvreté sont les plus élevés.
 L'intégration économique: C'est le processus d'élimination des obstacles au commerce
entre deux ou plusieurs pays. Son objectif est de créer des espaces économiques plus
larges dans lesquels tirer parti des avantages du commerce international, tels qu'une
spécialisation croissante ou une productivité accrue. Ainsi, différentes modalités de
cette intégration peuvent être distinguées :
- Accord commercial préférentiel : Il consiste en une réduction tarifaire sur les
importations en provenance des pays membres, mais les politiques commerciales
avec les pays tiers sont fixées par chaque pays membre de manière indépendante.
- Zone de libre-échange : les pays membres éliminent totalement les droits de
douane. De même, l'indépendance dans l'élaboration de la politique commerciale
avec les pays tiers est maintenue.
- Union douanière : Il s'agit d'une zone de libre-échange dans laquelle la politique de
commerce extérieur est commune.
- Marché commun : Aux caractéristiques de l'union douanière s'ajoutent le libre
transit des capitaux et du travail.
- Union économique : Ce sont des marchés communs dans lesquels les politiques
macroéconomiques et sectorielles sont harmonisées.

36
https://economy-pedia.com/11032753-integration , consulté en juin 2023
18

- Union monétaire : C'est une union économique avec une monnaie commune, c'est
pourquoi la politique monétaire est également harmonisée.
- Intégration financière : C'est un processus par lequel les marchés financiers
mondiaux tendent à devenir de plus en plus étroitement liés les uns aux autres.
- Intégration commerciale: Ce sont des actions qu'une entreprise prend dans le cadre
de son plan d'affaires. On distingue deux types :
- Intégration horizontale: C'est une stratégie qu'une entreprise adopte lorsqu'elle
cherche à proposer ses produits ou services sur différents marchés. Il peut être
exécuté par le biais d'actions de rachat d'entreprises ou de fusions dans le même
secteur.
- Intégration verticale : Les entreprises entrent dans des activités liées au cycle de
production d'un bien ou d'un service. Ainsi, ils multiplient les processus qu'ils
développent au sein d'un secteur. Par exemple, si un homme d'affaires se consacre
au commerce du café, qu'il achète aux agriculteurs, il pourrait oser planter son
propre hectare de caféiers37.

Selon le Lexique des termes juridiques, le concept intégration est le processus


débouchant sur le partage de valeurs communes, de buts communs, entre des individus en
interaction au sein d'une société ou d'un groupe social. Le mot peut aussi désigner le résultat
de ce processus38.

Nous retenons que l'intégration est le processus débouchant sur le partage de


valeurs communes, de buts communs, entre des individus en interaction au sein d'une société
ou d'un groupe social. Le mot peut aussi désigner le résultat de ce processus. L'intégration
peut être celle d'une société (ou d'un groupe social) ; elle permet de dépasser la diversité des
individus en établissant des valeurs, des buts communs. L'intégration peut être celle d'un
individu dans un groupe social qui détermine les règles sociales et les valeurs à suivre ; elle
permet à l'individu "intégré" l'instauration de relations sociales durables.

§.2. ZONE DE LIBRE-ECHANGE

Une zone de libre-échange, zone économique ou communauté économique est


constituée de pays membres éliminant entre eux les droits de douane ainsi que les restrictions
quantitatives à l'importation. Ces zones sont mises en place via des accords de libre-échange.

37
https://economy-pedia.com/11032753-integration , consulté en juin 2023
38
Vocabulaire Economie - Droit et Gestion Administration, http://www4.ac-nancy-metz.fr/lyc-alain-fournier-
verdun/discipline/Eco%20droit/Vocabulaire1.htm, consulté le 29 juin 2023, 01 :30
19

Cela afin de faciliter leurs échanges et de favoriser leur développement ou leur croissance.
Ces communautés se sont bâties sur des critères d'intérêt économique et commercial39.

Espace économique dans lequel des États ayant conclu un accord suppriment entre
eux les barrières douanières ou tarifaires (exemple: ALENA) dans certains secteurs
commerciaux. Ce concept se démarque de celui d'union douanière, laquelle prévoit que les
États signataires appliquent un tarif douanier commun à l'endroit de pays extérieurs au groupe
des pays signataires.

On parle généralement de zone de libre-échange lorsque les pays membres de


l'accord appartiennent à une zone géographique relativement délimitée. Dans les autres cas,
on parle simplement d'un accord de libre-échange.

Dans le cas d'une zone de libre-échange simple, les pays membres conservent
chacun leur propre politique commerciale vis-à-vis des pays tiers.

Si les pays membres de la zone adoptent un tarif extérieur commun applicable à


tous les pays tiers, la zone de libre-échange devient une union douanière. Une union
douanière peut couvrir tous les produits, comme dans le cas de l'Union douanière d'Afrique
australe, ou bien comporter quelques exceptions, comme dans le cas du marché commun du
Sud ou de l'union douanière entre l'Union européenne et la Turquie, qui ne couvre pas
l'agriculture ni l'acier.

Une union douanière qui poursuit son intégration, par exemple en harmonisant ses
normes sur les produits et certains éléments de politique fiscale, ou en garantissant la libre
mobilité des personnes, devient une union économique. Dans le cas de l'adoption d'une
monnaie commune, on parle d'union économique et monétaire. L'Union européenne est une
union économique, et la zone euro est une union économique et monétaire.

Etant une zone au sein de laquelle les marchandises circulent librement (absence de barrières
tarifaires et non tarifaires), chaque pays membre conservant son système douanier vis-à-vis
des pays tiers. La zone de libre-échange constitue le premier échelon des cinq degrés
d'intégration:

39
BOUISSOU J., « En Asie, naissance de la plus vaste zone de libre-échange du monde », Le Monde, 31
décembre 2021, consulté le 29 juin 2023, 00 :40
20

- Union douanière : L'union douanière est le prolongement d'une zone de libre-


échange, c'est un accord commercial régional dont les Etats membres ont adopté
une politique commerciale commune vis-à-vis des Etats tiers, plus
particulièrement une réglementation et un tarif douanier commun.
- Marché commun : Le marché commun est une union douanière complétée par la
libre circulation des personnes, des services et des capitaux. (La libre circulation
des marchandises étant comprise dans l'union douanière).
- Union économique : C'est un marché commun (libre circulation des personnes, des
biens et services et des capitaux) doublé d'une harmonisation des politiques
économiques.
- Intégration économique :
- L'intégration économique est la forme la plus élaborée que peut prendre un accord
commercial régional : C'est un marché unique doublé de l'unification des
politiques économiques et sociales.
- L'Union européenne constitue aujourd'hui la forme la plus élaborée d'intégration
régionale.

On parle de zone de libre-échange lorsque plusieurs pays décident de retirer les


barrières douanières limitant les échanges commerciaux entre eux. Cela facilite les
exportations des entreprises situées à l'intérieur de la zone. De nombreuses zones de libre-
échange existent dans le monde et visent souvent à promouvoir la compétition commerciale
comme facteur d'innovation et de croissance. Certaines zones de libre-échange sont assez
connues, comme l'Alena (accord de libre-échange nord-américain) entre les Etats-Unis, le
Canada et le Mexique, d'autres moins, comme l'association européenne de libre-échange
(Aele), qui réunit l'Islande, la Norvège, le Liechtenstein et la Suisse, qui remonte pourtant à
1960.

Il est fréquent qu'une zone de libre-échange soit complétée par une politique
commerciale commune envers les pays extérieurs à la zone (on parle alors d'union douanière)
ou par une libre circulation des investissements et des travailleurs (c'est alors un marché
commun).

En définitif, retenons qu’une zone de libre-échange est un endroit où l’on peut


expédier, manipuler, fabriquer, reconfigurer et réexporter des marchandises sans
l’intervention des agences en douane. Un important port de mer, un aéroport international ou
21

une installation frontalière entre deux pays ou plus peuvent être désignés comme zone de
libre-échange.

§.3. IMPACT ECONOMIQUE ET FINANCIER

A. IMPACT ECONOMIQUE

 Impact : effet produit par quelque chose ; contrecoup, influence. Le mot « impact » a
été utilisé par extension dans la langue anglaise pour désigner les retentissements
(indirects ou non) d'un événement, d'un processus, d'une activité, d'une infrastructure
sur l'environnement, la santé, l'économie, etc.
Un impact (du latin impactum supin de impigere « frapper contre ; jeter contre ;
heurter ») est une collision entre deux corps40.

Dans le domaine de l'économie, du commerce et de la gestion, on distingue les


effets ou conséquences attendus et les effets inattendus d'un événement sur le projet, sur l'actif
informationnel ou sur l'environnement, et qui peut influer sur l'atteinte des objectifs de
l'organisation.

Dans ce contexte l'impact concerne les effets sur les affaires d'une organisation,
notamment sur les niveaux de services convenus et attendus, les concurrents, le marché et les
clients. On distingue les effets ou conséquences attendus et les effets inattendus d'un
événement sur le projet, sur l'actif informationnel ou sur l'environnement, et qui peut influer
sur l'atteinte des objectifs de l'organisation.

Une étude d'impact économique a pour objectif d'estimer l'ampleur des revenus et
emplois locaux supplémentaires ainsi créés. Une étude d'impact cherche donc à répondre à la
question suivante : de combien l'activité économique de court terme déclinerait dans une zone
considérée six n'existait plus dans cette zone ? Fondée sur un circuit économique sous-jacent
et un processus multiplicateur, ce type d’étude résulte d’une analyse par nature locale 41.

Il s’agit de mesurer l’impact de x pour une certaine zone : x peut être un


équipement culturel (monument, site patrimonial, musée…), un événement culturel (festival,
exposition temporaire, spectacle de rue…), un ensemble d’équipements culturels, une série

40
LAVALETTO, D.(1996), Facteur d’impact : impartialité ou impuissance. Orsay (France): Institut Curie-
Recherche, Bât, 112.
41
NICOLAS Y, Les premiers principes de l’analyse d’impact économique local d’une activité culturelle, éd.
OpenEdition, 2017
22

d’événements culturels ou un secteur culturel entier ; la zone peut être une ville, une
agglomération, un canton, un département, une région, un pays, etc.42.

SECTION 2. NOTIONS THEORIQUES SUR L’INTEGRATION ET LA ZONE DE


LIBRE-ECHANGE

§.1. ORIGINE ET TRANSFORMATION DU CONCEPT D’INTEGRATION

Le concept d’intégration peut être attribué à Émile Durkheim (1858-1917), un des


fondateurs de la sociologie moderne. Pour lui, l’intégration et la société sont deux faces d’une
même pièce, sans quoi la société ne pourrait être cohérente43.

L’intégration serait donc une caractéristique même de la société, qui lui


permettrait de fonctionner malgré les différences qui y règnent. La société doit cependant
s’investir auprès des individus afin de créer une interdépendance et une complémentarité des
individus et des groupes.

Au fil du temps, le concept d’intégration a pris diverses formes en fonction des


contextes historiques, politiques et sociaux, tant dans le langage courant que dans la sphère
scientifique. Dans les années 1920, il est perçu comme un objectif visé, comme un processus
où «tous (indépendamment de leur lieu d’origine) participent activement au fonctionnement
de la société». Selon cette conception, la trajectoire migratoire ainsi que le passé du migrant
font partie prenante du présent44.

Dans les années 1950 et 1960, la notion d’intégration devient indissociable de la


notion d’assimilation. Cette dernière est perçue comme inévitable et est, en même temps,
vivement souhaitée. L’intégration telle que conçue des années plus tôt comme un processus
relationnel et dynamique, prend désormais une autre direction.

Le but est alors de maintenir une culture dominante, menant ainsi à la disparition
des spécificités ethniques. Scientifiquement, l’accent est mis sur la «transformation du
migrant», laissant de côté l’analyse du parcours migratoire.

Les années suivantes ont soulevé plusieurs interrogations quant aux limites du
concept d’intégration. Malgré la mise en place du modèle assimilationniste, notamment aux

42
Ibidem
43
EMERIQUE C, (2011). Pour une approche interculturelle en travail social, Théories et pratiques. Rennes,
Presses de l’EHESP.
44
HYMAN, I, MEINHARD, A., et J. SHIELDS. (2011). The Role of Multiculturalism Policy in Addressing Social
Inclusion Processes in Canada. Ryerson University, Centre for Volontary Sector Studies, Working Paper (3).
23

États-Unis, les distinctions culturelles semblent perdurer tout comme il semble que les
phénomènes sociaux soient plus complexes qu’ils ne le laissent paraître.

Le terme «intégration» étant utilisé dans le langage courant, il devient nécessaire


de relever certaines ambiguïtés qui minent sa compréhension et son utilisation, pour du même
coup, rehausser sa complexité.

Notons que le terme possède un sens englobant qui peut faire référence à la fois à
un état : la cohésion sociale, par exemple et aussi, au processus qui mène à cet état. Il
comprend aussi une dimension identitaire et une dimension sociale, lesquelles sont souvent
utilisées sans réelles distinctions. Il est donc possible de dégager une définition de
l’intégration où l’on fait référence au mouvement, à la transformation identitaire en lien avec
la/les culture(s). En ce sens, les concepts d’acculturation (adaptation d’un individu à une
nouvelle culture) et d’assimilation (s’approprier totalement ou en partie une culture) y font
directement référence. Soulignons que le terme est aussi utilisé pour décrire l’expérience
d’établissement et la participation des migrants dans le pays d’accueil

Le concept peut également être divisé en plusieurs facettes ou champs afin de


mieux cerner la complexité des mécanismes présents dans le processus d’intégration. Que ce
soit dans la sphère économique avec l’insertion sur le marché du travail, dans la sphère
politique avec la participation active au processus électoral ou encore, dans la sphère sociale
avec l’insertion dans des réseaux sociaux formels ou informels, le processus d’intégration
s’avère multidimensionnel et subjectif

En effet, des indicateurs peuvent être dégagés de cette opération afin de rendre
«mesurable» l’intégration : «la réussite scolaire, les niveaux de formations ou les modes
d’insertion professionnelle», mais comme le souligne Fortin, une telle pratique possède ses
risques. Les indicateurs et le sens attribué aux résultats sont loin d’être neutres. Que mesurent-
ils réellement, sinon «des manifestations sociales aux sens les plus divers» ;

Rappelons que le regard est toujours teinté des valeurs et du contexte dans lequel
s’insère l’individu ou le groupe qui pose ce même regard.

Il apparaît nécessaire de souligner que le concept d’intégration est perçu de nos


jours comme s’inscrivant dans une dynamique relationnelle, entre des individus, des groupes
ou des collectivités. Les relations instaurées ne sont pas non plus dénuées de rapports de
pouvoir. En effet, la littérature scientifique perçoit actuellement le concept d’intégration
24

comme relevant vraisemblablement d’un rapport social inégal entre l’individu ou le groupe, le
minoritaire, à insérer dans un groupe encore plus grand, le majoritaire45.

Pour certains chercheurs, le concept d’intégration possède présentement une


connotation péjorative dans le langage courant : les migrants et leurs descendants
l’interprètent comme l’imposition, par les dominants, de leurs normes, sans prise en compte
de leur propre recherche d’identité».

Ces derniers soulignent également le revers de l’intégration, soit l’exclusion. Que


ce soit de façon formelle (les lois et règles régissant l’accès à la citoyenneté, au marché du
travail, à la reconnaissance des diplômes, etc.) informelle (pénurie d’emplois dans un domaine
particulier, par exemple, ces modalités contribuent à façonner cette intégration/exclusion.

§.2. THEORIE SUR LA ZONE DE LIBRE-ECHANGE

Le libre-échange est une politique commerciale qui consiste en la diminution des


frontières douanières et de toute barrière limitant le commerce international. Il s’oppose donc
au protectionnisme. Depuis le milieu du 20e siècle, la tendance est au développement du
libre-échange, notamment grâce aux accords du GATT de 1947, et à la création de l’OMC en
199546.

Le libre-échange est une politique commerciale dont l’objectif est de favoriser


l’échange international. Selon ce principe, les biens et services circulent sans restriction
douanière entre les pays. Le gouvernement ne limite pas l’importation de marchandises
comme c’est le cas dans les politiques protectionnistes.

La théorie du libre-échange apparaît au 18ème siècle chez les économistes


classiques qui s’opposent au mercantilisme, la doctrine dominante de l’époque. Adam Smith,
l’un des principaux auteurs classiques, est à la base de la théorie de l’avantage absolu selon
laquelle l’ouverture des frontières est un facteur favorable à l’enrichissement des nations. Sa
théorie est reprise par David Ricardo, qui montre que chacun peut tirer un bénéfice de
l’échange international. Au milieu du 20e siècle, les thèses classiques sont renouvelées par
Heckscher, Ohlin, puis Samuelson, qui développent ce qui devient le modèle de référence du
commerce international. Celui-ci justifie le libre-échange et la spécialisation au niveau
international par l’existence de différence de dotations en facteurs de production.

45
HYMAN, I., MEINHARD, A., et J. SHIELDS. The Role of Multiculturalism Policy in Addressing Social, 2011
Inclusion Processes in Canada. Ryerson University, Centre for Volontary Sector Studies, Working Paper (3).
46
DEUBEL, P., & MONTOUSSE, M.. Dictionnaire de sciences économiques et sociales. Rosny: Bréal, 2008
25

Les partisans du libre-échange attendent de celui-ci les avantages suivants:


allocation optimale des ressources, accroissement du bien-être mondial, efficience de la
division du travail, paix entre les nations. Mais ses effets sur les inégalités, la paix ou le
développement sont incertains.

Avant les années 1940, le protectionnisme est la politique commerciale préférée


par la plupart des pays. Seule l’Angleterre mène brièvement une politique de libre-échange
total, entre les années 1840 et 187047.

En 1947, 23 pays signent le « General Agreement on Tariffs and Trade » (GATT).


Il s’agit d’un accord multilatéral qui a pour objectif de développer le libre-échange sur des
bases coopératives. Le GATT repose sur le principe de réciprocité (si un pays obtient d’un
autre pays l’abaissement des droits de douanes pour un produit, il doit faire une concession
similaire en abaissant ses propres droits de douane) et sur la clause de la « nation la plus
favorisée » (un avantage douanier accordé à un pays est automatiquement accordé aux autres
pays membres). Entre 1947 et 1994, les pays membres se sont rencontrés à huit reprises lors
de réunions portant le nom de « rounds » (ou cycles de négociations). Ces rencontres ont
permis d’étendre à 120 le nombre de pays signataires et de compléter l’accord initial, toujours
dans le but de réduire les barrières douanières et développer le libre-échange.

En 1994, les pays membres du GATT signent un accord qui permet la création de
l’Organisation mondiale du commerce (OMC, ou WTO en anglais). Contrairement au GATT
qui n’était qu’une série de règles, l’OMC est une véritable institution internationale 48.
Poursuivant les mêmes objectifs de libéralisation du commerce international, son champ
d’application est plus vaste: il ne porte pas que sur l’échange de marchandises, mais aussi sur
l’échange de services et sur les droits de propriété intellectuelle. L’OMC est également
chargée de régler les conflits de commerce international entre pays.

47
GUILLOCHON, B. Le protectionnisme. Paris: La Découverte, 2001
48
SALIN, P. Libre-échange et protectionnisme. Paris: Presses universitaires de France, 1991
26

§.3. THEORIE SUR L’INTEGRATION ECONOMIQUE

Lorsque des pays (souvent voisins) décident d’unifier leurs politiques


économiques, en supprimant les barrières douanières entre eux, on parle d’intégration
économique. Il existe plusieurs degrés d’intégration:

 La zone de libre-échange, où les barrières commerciales sont abolies;


 L’union douanière qui constitue un approfondissement de la zone de libre-échange, où
les pays adoptent des tarifs commun vis-à-vis des pays extérieurs;
 Le marché commun, qui étend la libre-circulation aux biens, services, capitaux et
personnes;
 L’union économique, qui constitue le degré d’intégration le plus élevé, où les pays qui
disposent d’un marché commun coordonnent en prime leurs politiques économiques.

Ainsi de nombreuses zones d’intégration économique existent dans le monde, le


plus souvent entre pays proches géographiquement ou culturellement. Par exemple,
l’ALENA, regroupant le Canada, les Etats-Unis et le Mexique, ou l’AELE qui est un accord
entre la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein, sont des zones de libre-échange.
L’Union européenne est plus qu’une zone de libre-échange: il s’agit d’une union économique.

SECTION 3. APERÇU SUR LES ASPECTS FONDAMENTAUX QUE COMPORTE


UNE ZONE DE LIBRE-ECHANGE CONTINENTALE.

§.1. CONTEXTE

L’Afrique a une longue histoire d’initiatives visant à appuyer la coopération


économique régionale. Citons-en quelques exemples. L’Union douanière d’Afrique australe
(SACU) remonte à la Convention d’Union douanière de 1889, conclue entre la colonie
britannique du Cap de Bonne-Espérance et la République boer de l’État libre d’Orange.
L’Union du fleuve Mano, qui regroupe le Liberia, la Sierra Leone, la Côte d’Ivoire et la
Guinée, a été formellement créée en 1973 mais elle a été précédée par la Confédération du
Kondo qui, à son apogée au 19e siècle, s’étendait sur un territoire couvrant une partie de la
Sierra Leone et du Liberia actuels. La Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) a été
formellement établie par le traité relatif à la coopération de l’Afrique de l’Est en 1967, mais
l’intégration économique et sociale dans la région est-africaine a formellement commencé
avec la construction de la ligne de chemin de fer entre le Kenya et l’Ouganda (en 1897),
27

l’établissement du Customs Collection Centre (en 1900) et celui de l’Union douanière (en
1919), entre autres49.

Au fil du temps, plusieurs communautés économiques régionales (CER) ont vu le


jour. Pour ce qui a trait aux initiatives au niveau continental, elles ont commencé avec le
Traité instituant la Communauté économique africaine (CEA) adopté en 1991 par les
Membres de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), elle-même créée en 1963. L’idée était
d’établir la CEA en renforçant les CER existantes et en instituant d’autres groupements
économiques afin de couvrir le continent dans son ensemble. En d’autres termes, les avancées
réalisées par les CER étaient considérées comme des avancées pour la CEA, qui permettraient
de se rapprocher d’une véritable Communauté économique africaine.

L’OUA a laissé la place à l’Union africaine (UA) dont le but est de s’avancer vers
une intégration approfondie du continent allant au-delà de ce que prévoyait la Charte de
l’OUA, comme en témoignent les divers comités techniques spécialisés qui ont été créés dans
la foulée. L’un de ces comités se charge du commerce, des douanes et de l’immigration. En
2006, l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’UA a pris la décision de
suspendre la reconnaissance de nouvelles CER. Aujourd’hui, huit CER sont reconnues par
l’UA (voir carte). En juin 2015, l’UA a ouvert les négociations en vue d’un Accord portant
création de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) qui a été ratifié le 21
mars 2018.

Cette longue introduction vise à montrer que la ZLECAf n’est que la dernière
initiative d’intégration régionale en date parmi de nombreuses autres. Ces dernières remontent
parfois aux années précédant la colonisation de l’Afrique, ou sont le fruit d’efforts
d’intégration de la part des pouvoirs coloniaux ou encore des États africains indépendants
sous les auspices de l’OUA et de l’UA50.

L’Accord de la ZLECAf institue un marché continental unique pour les


marchandises (article 3), qui sera créé à travers l’élimination progressive des barrières
tarifaires et non tarifaires au commerce des marchandises (article 4). Les principes qui ont
sous-tendu les négociations sont notamment :

49
BUYONGE MIRITO, C. La Zone de libre-échange continentale africaine : historique, aperçu et rôle de la
douane, in Panorama, 2021, consulté le 30 juin 2023, 12 :30
50
Ibdem
28

a) Le fait que les négociations devaient être menées à l’initiative des États membres de l’UA

b) Le fait que les zones de libre-échange des CER devaient être les éléments constitutifs de la
ZLECAf,

c) La géométrie variable,

d) La souplesse et le traitement spécial et différencié

e) La transparence et la divulgation d’informations

f) Le maintien de l’acquis.

Concrètement, les négociations avaient donc pour objectif d’aboutir à une libéralisation
importante du commerce intra-africain en faisant fond sur les réalisations des Communauté
Economiques Régionales, sans toutefois les remplacer.

§.2. ARCHITECTURE DE L’ACCORD ZLECAF

L’article 6 stipule que « le présent Accord régit le commerce des marchandises, le


commerce des services, les investissements, les droits de propriété intellectuelle et la politique
de concurrence ». L’Accord est complexe dans le sens où il est négocié en plusieurs étapes et
que, même dans le cadre de chaque étape, certains aspects font l’objet d’un accord alors que
d’autres restent en suspens51.

La phase I de l’Accord couvre le commerce des biens et des services et les règles
et procédures pour le règlement des différends. Les négociations sur les Listes des
concessions et sur certains aspects du volet sur les Règles d’origine sont en cours et devraient
se conclure fin 2021. Il est déjà possible de faire commerce de certaines marchandises au titre
des conditions préférentielles prévues par la ZLECAf52.

La phase II des négociations, qui se déroule actuellement, couvre les


investissements, les droits de propriété intellectuelle et la politique de concurrence. Lors du
Sommet de février 2020, les Membres de l’UA ont pris la décision de négocier un Protocole
sur le commerce électronique dans le cadre d’une phase III qui s’ouvrira juste après la
conclusion de la phase II. De plus, en décembre 2020, les Membres de l’UA ont demandé au
Secrétariat de la ZLECAf d’entamer les travaux d’élaboration d’un Protocole de la ZLECAf
sur les femmes dans le commerce. Bien qu’elles ne soient pas explicitement spécifiées par

51
Creck Buyonge Mirito, Idem , p.27
52
Ibidem
29

l’Accord, les négociations de la phase III sont liées à l’objectif de faire en sorte que les États
parties « coopèrent dans tous les domaines liés au commerce »53.

Comme prévu par l’article 8, les Protocoles, avec leurs Annexes et Appendices,
font, dès leur adoption, partie intégrante de l’accord et forment un engagement unique, sous
réserve de leur entrée en vigueur. Aucune réserve n’est admise à l’accord.

Figure 1. Architecture de l’accord

Source: CRECK BUYONGE MIRITO, Ibidem

§.3. LA DOUANE DANS L’ACCORD INSTITUANT LA ZLECAF

Les administrations des douanes des États membres de l’UA ont été
particulièrement actives lors de la phase I des négociations, principalement à travers leur
participation au groupe de travail sur les règles d’origine et à celui sur la coopération
douanière, la facilitation des échanges et le transit. L’un des objectifs généraux de l’Accord
est de « poser les bases de la création d’une union douanière continentale à un stade ultérieur
» (article 3), où les États parties appliqueront un tarif extérieur commun. Cet objectif est pour

53
Creck Buyonge Mirito, Idem , p.30
30

le moins ambitieux : sur les huit (8) Communautés Economiques Régionales qui sont
reconnues par l’Union Africaine, seules deux (la Communauté d’Afrique de l’Est et la
Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest) sont des unions douanières en
activité avec un tarif extérieur commun. La COMESA (Common Market for Eastern and
Southern Africa) et la SADC disposent de zones de libre-échange effectives mais sans tarif
extérieur commun, tandis que l’UMA, la CEN-SAD, la CEEAC et l’Autorité
intergouvernementale pour le développement (IGAD) n’ont pas vraiment avancé dans leur
processus d’intégration. Quant à l’Union douanière de l’Afrique australe (SACU), elle ne
figure pas parmi les CER reconnues par l’UA54.

Les objectifs spécifiques de l’Accord prévoient aussi que les États parties «
coopèrent dans le domaine douanier et dans la mise en œuvre des mesures de facilitation des
échanges » (article 4). La plupart des dispositions de l’Accord qui touchent aux douanes se
trouvent dans le Protocole sur le commerce des marchandises. Cinq (5) des neuf (9) annexes
du protocole sont particulièrement pertinentes pour les douanes.

Figure 2. Annexe du protocole sur le commerce des marchandises

Source : CRECK BUYONGE MIRITO, idem, p.27


1. Les concessions tarifaires

54
Creck Buyonge Mirito, Ibidem, p.27
31

La notion de Liste de concessions est définie à l’article premier du Protocole


comme « une liste des concessions tarifaires et engagements spécifiques négociés par chaque
État partie. Elle présente, de manière transparente les termes, conditions et qualifications
d’après lesquels les marchandises peuvent être importées dans le cadre de la ZLECAf ».
L’UA a adopté les modalités aux fins de la libéralisation tarifaire, avec l’ambition de couvrir
90 % des lignes tarifaires sur une période de 5 ans pour les pays qui ne sont pas des pays
moins avancés (les non-PMA), et sur 10 ans pour les pays moins avancés (PMA). Pour les
produits dits sensibles, les non-PMA disposent d’une période de transition de 10 ans tandis
que les PMA jouissent d’un délai de 13 ans, à compter du 1er janvier 2021, date à laquelle la
libéralisation a commencé. La liste des exclusions est soumise à un réexamen tous les 5 ans.
Ces négociations sont étayées par le portail en ligne AfCFTA Tariff Negotiations où les États
membres mettent en ligne leurs offres concernant les tarifs. Ces négociations n’ont pas encore
abouti. Au paragraphe 3 de l’article 42 du Protocole sur le commerce des marchandises, il est
stipulé que, sous réserve de l’adoption des dispositions restées en suspens, les États parties
conviennent d’appliquer les règles d’origine des régimes commerciaux existants.

2. Règles d’origine

Comme indiqué plus haut, les règles d’origine de la ZLECAf figurent à l’annexe 2
du Protocole sur le commerce des marchandises. L’annexe 2 offre des critères généraux pour
la détermination de l’origine des marchandises (« entièrement obtenues » et « transformation
substantielle »). En outre, il existe pour certains produits des règles spécifiques, prévues à
l’Appendice IV, qui offrent les conditions minimales requises afin qu’ils puissent être
considérés comme étant suffisamment ouvrés ou transformés55.

La détermination de l’origine exige tout d’abord de classer le produit dans le


Système harmonisé de l’OMD, puisque les exigences pour la détermination de l’origine sont
indiquées dans les listes tarifaires qui sont basées sur la nomenclature de l’OMD. Ensuite, il
est nécessaire de déterminer le marché de destination à l’exportation. Les règles d’origine de
la ZLECAf ne devraient s’appliquer qu’au commerce entre les États parties qui ne font pas
déjà commerce entre eux sur une base préférentielle dans le cadre d’une communauté
économique régionale existante. En effet, en cas d’incompatibilité entre le présent Accord et
tout autre accord régional (article 19), « le présent Accord prévaut dans la mesure de
l’incompatibilité spécifique » (alinéa 1), mais « les États parties qui sont membres d’autres

55
CRECK BUYONGE MIRITO, La Zone de libre-échange continentale africaine : historique, aperçu et rôle de la
douane, in revue Panorama, consulté le 28 juin 2023
32

communautés économiques régionales, d’autres accords commerciaux régionaux et d’autres


unions douanières, et qui ont atteint entre eux des niveaux d’intégration régionale plus élevés
que ceux prévus par le présent Accord, maintiennent ces niveaux entre eux » (alinéa 2)56.

Troisièmement, il est obligatoire de s’assurer que les produits soient entièrement


obtenus ou fabriqués dans un État partie (article 5 de l’annexe 2 au Protocole sur le commerce
des marchandises). Si le produit contient des matières provenant de pays tiers qui ne sont pas
membres de la ZLECAf, il est nécessaire de déterminer si ces matières ont subi une
transformation substantielle et peuvent être considérées comme suffisamment ouvrées. De
plus, certains procédés ne conférant pas l’origine sont énoncés à l’article 7 de l’Annexe 2 et
ils doivent être pris en compte, même si le produit en cause remplit les critères des
marchandises « entièrement obtenues » ou de la « transformation substantielle »57.

Enfin, il existe une disposition de cumul de l’origine dans les États parties (article
8 de l’Annexe 2) qui permet à tous les États parties de la ZLECAf d’être considérés comme
un seul territoire en matière d’origine. Ainsi, les marchandises peuvent être entièrement
fabriquées dans un État partie, puis subir une ouvraison dans un ou plusieurs États parties
avant que le produit fini ne soit exporté vers un autre État partie. Ce produit sera considéré
comme originaire du dernier pays d’ouvraison aux fins de la délivrance du certificat d’origine,
au titre du critère du cumul.

3. Régimes douaniers

Seize des pays en développement qui sont sans littoral se trouvent en Afrique.
L’UA compte 55 États membres qui sont séparés par de nombreuses frontières, limitant la
circulation des marchandises, des personnes et des capitaux. Même dans une communauté
économique régionale, les goulets d’étranglement persistent. Lors d’un forum organisé par
l’Association des fabricants du Nigeria début septembre 2021, Aliko Dangote, Président du
Groupe Dangote qui a consenti de nombreux investissements dans plusieurs pays africains, a
déclaré que les possibilités qu’offre la ZLECAf pourraient contribuer à accroître
substantiellement le revenu des entreprises, mais que ces mêmes possibilités sont réduites à
néant si un camion prend dix jours pour parcourir les 270 kilomètres qui séparent Lagos de
Lomé et si tout déplacement du Nigeria vers le Ghana prend deux semaines. C’est la raison
pour laquelle certains observateurs ont déclaré que le plus grand avantage de la ZLECAf ne

56
https://mag.wcoomd.org/fr/magazine/omd-actu-96/african-continental-free-trade-area-background-and-
role-of-customs/ consulté le 29 juin 2023
57
Ibidem
33

sera pas la libéralisation des tarifs mais bien la réduction des barrières non tarifaires au
commerce.

Les États membres de l’UA soutiennent le système commercial multilatéral à une


écrasante majorité. La plupart sont aussi Membres de l’OMD (96,4 %) et de l’OMC (76,4 %).
Neuf États de ceux qui ne sont pas Membres de l’OMC négocient en ce moment leur
adhésion, à savoir l’Algérie, les Comores, l’Éthiopie, la Guinée équatoriale, la Libye, Sao
Tomé-et-Principe, la Somalie, le Soudan et le Soudan du Sud58.

Les dispositions des Annexes 3 (Coopération douanière), 4 (Facilitation des


échanges) et 8 (Transit) du Protocole sur le commerce des marchandises entrent généralement
dans la lignée des instruments de facilitation de l’OMD et de l’OMC. Ceci est cohérent avec
le principe selon lequel la ZLECAf devrait être régie, entre autres, par les pratiques établies
dans les conventions applicables à l’Union africaine. Au titre de la ZLECAf, les
administrations des douanes africaines doivent dès lors respecter des normes et procédures qui
n’ont ou ne devraient avoir rien de nouveau pour elles.

Une comparaison entre les dispositions de l’AFE de l’OMC et le Protocole de la


ZLECAf sur le commerce des marchandises montre qu’ils prévoient des dispositions
similaires, voire parfois identiques, concernant la publication et la disponibilité des
renseignements (article 1 de l’AFE), les décisions anticipées (article 3 de l’AFE), les
procédures de recours ou de réexamen (article 4 de l’AFE), les disciplines concernant les
redevances et impositions ayant trait aux importations et aux exportations (article 6 de l’AFE)
et la mainlevée et le dédouanement des marchandises, notamment le traitement avant arrivée,
la gestion des risques, le contrôle a posteriori (« après dédouanement » dans l’AFE) et les
opérateurs agréés (article 7 de l’AFE). Toutefois, il existe également d’importantes mesures
dans l’AFE qui ne sont pas prévues par la ZLECAf, comme le fait d’offrir aux opérateurs
commerciaux et aux autres parties intéressées la possibilité de présenter des observations
avant l’entrée en vigueur d’une législation nouvelle ou amendée (article 2 de l’AFE), les
notifications de contrôles approfondis et d’autres mesures pour améliorer l’impartialité, la
non-discrimination et la transparence (article 5 de l’AFE), ainsi que les mesures pour
l’admission temporaire des marchandises et pour le perfectionnement actif et passif.

Les lacunes apparentes de l’Accord de la ZLECAf ne signifient pas pour autant


que l’Accord est une version allégée de l’AFE. Dans certains cas, d’ailleurs, la ZLECAf va

58
CRECK BUYONGE MIRITO, idem
34

au-delà des dispositions de l’AFE. Elle cherche, par exemple, à approfondir l’harmonisation
des cadres juridiques des États membres de l’UA, notamment au niveau des nomenclatures du
tarif douanier, en recourant à la nomenclature du SH de l’OMD (article 3 de l’Annexe 3 du
Protocole sur le commerce des marchandises), des systèmes et pratiques en matière
d’évaluation (article 4) et de la simplification et de l’harmonisation des procédures douanières
sur la base de la Convention de Kyoto révisée et de l’AFE (article 5). Par ailleurs, si l’article
12 de l’AFE fournit le cadre de la coopération douanière pour l’échange et le partage
d’informations, les États parties de la ZLECAf « s’engagent à mettre en place, utiliser et
mettre à jour en permanence des systèmes modernes de traitement des données afin
d’améliorer l’efficacité et l’efficience des opérations douanières et la transmission des
données commerciales entre eux » (article 6 de l’Annexe 3 du Protocole sur le commerce des
marchandises). En outre, ils « coopèrent pour la prévention, la recherche et la répression des
infractions douanières » (article 8).

Les engagements légaux impressionnants que les États membres de l’UA ont pris
au niveau international n’ont en général pas été accompagnés par des mesures concrètes au
niveau national permettant leur mise en œuvre. Il est à espérer que le Secrétariat de la
ZLECAf sera capable de donner une nouvelle impulsion à ce processus, par exemple, en
surveillant les procédures aux frontières ou encore en évaluant l’utilisation des préférences
commerciales sur le continent.

Prenons le cas du Système harmonisé (SH) de l’OMD. La plupart des pays


africains sont Parties contractantes à la Convention du SH et sont censés utiliser la toute
dernière version du Système harmonisé. Or ce n’est pas toujours le cas. L’avènement de la
Zone de libre-échange continentale africaine vient renforcer cette obligation. En effet, au titre
de la ZLECAf, les États parties entreprennent d’adopter des nomenclatures tarifaires et
statistiques qui sont conformes à la version la plus récente du SH en vigueur.

De nombreux projets ont été lancés pour aider les administrations douanières
d’Afrique, les CER et les Secrétariats des unions douanières à appliquer les normes
internationales, à harmoniser les procédures, à utiliser des pratiques de travail modernes, à
échanger des informations et à déployer des outils informatiques. Par exemple, le Programme
UE-OMD sur le Système harmonisé en Afrique couvre 49 États membres de l’UA et six CER
ou unions douanières (la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, la
35

CAE, la CEEAC, la CEDEAO, la SACU et l’Union monétaire et économique ouest-


africaine)59.

Le chantier le plus difficile demeure la question des barrières non tarifaires au


commerce (BNT) et l’Accord prévoit une structure de gouvernance pour traiter le problème.
À cet égard, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement
(CNUCED) a aidé l’UA à développer et à mettre en place le « Mécanisme en ligne de rapport,
de suivi et d’élimination des barrières non tarifaires à l’échelle continentale » 60. En
fonctionnement depuis janvier 2020, ce mécanisme permet aux opérateurs commerciaux de
s’inscrire, de se connecter et de signaler les BNT qu’ils rencontrent. Les informations sont
ensuite transmises à des points focaux nationaux chargés de prendre des mesures pour
résoudre les problèmes identifiés et de faire rapport dans des délais donnés61.

4. De la négociation à l’application

La Banque mondiale estime que la ZLECAf est susceptible de tirer près de 30


millions d’Africains de l’extrême pauvreté et d’accroître le revenu de 68 millions d’Africains
qui vivent avec moins de 5,50 dollars des États-Unis par jour62.

L’UA table sur la technologie pour tenir cette promesse. L’un des « instruments
opérationnels » de la ZLECAf est le « Système panafricain de paiement et de règlement », qui
est la première infrastructure centralisée de traitement, compensation et règlement du
commerce intra-africain et de paiements commerciaux. Le PAPSS est un instrument de la
Banque africaine d’import-export, une institution financière multilatérale panafricaine créée
en 1993 dans le but de financer et de promouvoir le commerce intra-africain et extra-africain.
Il permettra aux entreprises africaines de procéder à la compensation et au règlement des
transactions commerciales intra-africaines dans leurs devises locales63.

Il ne faudrait toutefois pas oublier le rôle fondamental que les administrations des
douanes ont à jouer à ce niveau. Il est attendu d’elles qu’elles participent activement à la mise
en œuvre de l’Accord au niveau national et qu’elles prennent notamment part aux structures
établies au niveau continental à cet effet; notamment aux travaux du sous-comité sur la

59
https://mag.wcoomd.org/fr/magazine/omd-actu-96/african-continental-free-trade-area-background-and-
role-of-customs/ consulté le 29 juin 2023
60
https://tradebarriers.africa
61
Creck Buyonge Mirito, idem, p.27
62
https://mag.wcoomd.org/fr/magazine/omd-actu-96/african-continental-free-trade-area-background-and-
role-of-customs/ consulté le 29 juin 2023
63
Ibidem
36

coopération douanière, la facilitation des échanges et le transit, et du sous-comité sur


l’élimination des barrières non tarifaires. Elles devront également fournir des données fiables
pour permettre d’évaluer les effets de l’accord sur l’intégration régionale des flux
commerciaux.
37

CONCLUSION PARTIELLE

Il a été question dans ce chapitre de présenter les considérations générales en


rapport avec la zone de libre-échange continentale (ZLECAF) en définissant les concepts
opératoires que renferme le sujet sous étude. Ensuite nous allons dégager quelques notions
théoriques sur l’intégration et la zone de libre-échange continentale avant de chuter avec un
aperçu sur les aspects fondamentaux que comporte une zone de libre-échange continentale.

L’intégration sociale, par ailleurs, est un processus dynamique et multifactorielle


qui suppose que des gens appartenant à de différents groupes sociales (que ce soit pour des
raisons économiques, culturelles, religieuses ou nationales) se réunissent dans un même
objectif ou précepte.

Ainsi, l’intégration sociale peut avoir lieu dans un pays donné lorsque le but est
que les personnes appartenant aux couches sociales inférieures arrivent à améliorer leur
niveau de vie. Pour ce faire, l’État ou les institutions civiles doivent mettre en place des
politiques et des démarches pour fomenter des habilités d’autonomie personnelle et sociale,
l’insertion occupationnelle, l’éducation et l’alimentation adéquate.

Une zone de libre-échange, zone économique ou communauté économique est


constituée de pays membres éliminant entre eux les droits de douane ainsi que les restrictions
quantitatives à l'importation. Ces zones sont mises en place via des accords de libre-échange.
Cela afin de faciliter leurs échanges et de favoriser leur développement ou leur croissance.
Ces communautés se sont bâties sur des critères d'intérêt économique et commercial.

Espace économique dans lequel des États ayant conclu un accord suppriment entre
eux les barrières douanières ou tarifaires dans certains secteurs commerciaux. Ce concept se
démarque de celui d'union douanière, laquelle prévoit que les États signataires appliquent un
tarif douanier commun à l'endroit de pays extérieurs au groupe des pays signataires.
38

CHAPITRE DEUXIEME : L’INTEGRATION DE LA RDC DANS LA ZONE DE


LIBRE-ECHANGE ET SON IMPACT ECONOMIQUE ET FINANCIER

Dans ce chapitre, nous allons nous focaliser sur l’analyse l’intégration de la RDC
dans la Zone de libre-échange continentale africaine et son impact économique et financier.
Dans la première section, nous allons baser nos recherches sur l’intégration de la RDC dans la
zone de libre-échange, ensuite nous allons nous atteler sur l’impact économique et financier
que comporte ladite intégration.

SECTION 1. INTEGRATION DE LA RDC DANS LA ZONE DE LIBRE-ECHANGE

§.1. APERÇU SUR LA ZONE DE LIBRE-ECHANGE CONTINENTALE AFRICAINE


(ZLECAF)

La ZLECAF est un vieux projet. Selon les objectifs du Traite d’Abuja de 1991, le
processus d’intégration de l’Afrique devait être achevé par la création de la Communauté
économique africaine selon une approche séquentielle en six étapes de 34 ans. La ZLECAF
vise la réduction des tarifs douaniers pour 90 % des produits et la mise en place d’un marché
libéralisé des services entre les États membres de l’UA64.

Il est clair que depuis l’aube du nouveau millénaire l’UA et les divers processus
connexes ont suscité une grande dynamique autour des questions de développement en
Afrique. Cependant, malgré tous les progrès réalisés pour concentrer les esprits sur le projet
jumeau d’unité et d’intégration, de nombreux grands défis restent à relever. La plupart d’entre
eux révèlent les faiblesses des efforts d’unité et d’intégration tels qu’ils se sont poursuivis
depuis les années 60. Ils expriment également les pressions émanant de l’extérieur du
continent quant à l’orientation du développement africain et la stratégie qui la fonde à tout
moment dans le temps.

De plus, ils touchent à certaines préoccupations concernant l’adéquation


institutionnelle, notamment l’ajustement excessif des institutions d’intégration sur le modèle
de l’UE. Un signe des progrès limités enregistrés dans le domaine de l’intégration
transformative est le fait que les échanges et les investissements formels intra-africains restent
minuscules alors que la part de l’Afrique dans les échanges et les investissements mondiaux
est dérisoire65.

64
KRISTIAN R., Avantages et risques liés à l’adhésion de la RDC à la Zone de libre-échange continentale africaine
(ZLECAf), in Leganewprof., consulté le 29 juin 2023
65
Ibidem
39

Un élément clé des difficultés incessantes auxquelles est confronté l’agenda


d’intégration africaine reste le caractère dissonant du processus de coopération et
d’intégration sous régionale. Bien que plusieurs leaders africains aient pris des mesures
hardies pour rationaliser les CER et que l’UA en ait officiellement reconnu huit d’entre elles,
le contexte plus large de la prolifération et de la fragmentation des institutions reste inchangé.
Dans l’état actuel des choses, la plupart des CER fonctionnent à leur propre rythme66.

Ce rythme est fortement lié aux influences et aux intérêts des donateurs extra-
africains. En effet, comme elles dépendent autant de l’aide des donateurs que de nombreuses
institutions d’intégration africaine, il y a de bonnes raisons de considérer ces Communauté
Economique Régionale comme des entités de plus en plus dépendantes de donateurs et dont
les processus stratégiques sont susceptibles, comme ils l’ont déjà été, d’être détournés par des
intérêts extérieurs.

§.2. AVANTAGE ANNONCE DE LA ZLECAF

La Zone constituera un marché de 1,2 milliard d’individus pour un PIB cumulé de


2 500 milliards de dollars. Si elle est effectivement mise en place, la ZLECAF sera le plus
grand espace de libre-échange du monde67.

Grâce à la libéralisation progressive des échanges de marchandises et des services,


les fournisseurs auront accès aux marchés de tous les pays africains à des conditions non
moins favorables que celles des fournisseurs nationaux. La libéralisation des échanges entre
les pays africains facilitera la mise en place de chaînes de valeur régionales dans lesquelles
des intrants seront fournis par différents pays africains afin d’ajouter de la valeur avant
d’exporter à l’extérieur 68.

Pour se protéger des pics imprévus des marchés mondiaux, les États auront
recours à des mesures correctives commerciales pour faire en sorte que les industries
nationales puissent être sauvegardées, si nécessaire. Un mécanisme de règlement des
différends offrira un moyen, fondé sur des règles, de résoudre les différends pouvant survenir
entre les États parties lors de l’application de l’accord69.

66
KRISTIAN B., Avantages et risques liés à l’adhésion de la RDC à la Zone de libre-échange continentale africaine
(ZLECAf), in Leganewprof., consulté le 29 juin 2023
67
Ibidem
68
Ibidem
69
Ibidem
40

Enfin, les négociations de la « phase deux » créeront un environnement plus


propice à la reconnaissance des droits de propriété intellectuelle en Afrique, a la facilitation
des investissements intra-africains et au traitement des problèmes anticoncurrentiels.

1. Avantage pour la RDC

Fort de sa situation géographique stratégique avec ses neuf voisins frontaliers,


combiner avec son potentiel hydroélectrique ainsi que minière et comptant sur sa population
relativement jeune estimée à 60% de ses 80 millions d’habitants, la RDC pourrait être le pays
catalyseur et accélérateur de l’intégration régionale en Afrique.70

Pour faciliter les échanges commerciaux entre le nord et le sud, l’Est et l’Ouest, il
faudrait compter sur la RDC comme canal de passage (par voie routière, aérienne et
ferroviaire). Des projets intégrateurs comme le pont-route-rail, ou l’ouverture des corridors
frontaliers pourraient permettre la mobilité des personnes, des services et des biens.

Le barrage d’Inga reste notre atout majeur pour propulser l’industrialisation de


l’Afrique. Exécuter ce projet donnera des fortes et importantes retombées à la RDC sur le plan
financier, économique, diplomatique et stratégique.

La libération du marché incitera aussi la main d’œuvre locale à devenir plus


compétitive par ce qu’ouvrant la porte à la concurrence des produits fabriqués dans d’autres
pays de l’espace Africain.

§.3. IMPACT DE L’ADHESION DE LA RDC A LA ZLECAF

Comme évoqué dans le point précèdent, la ZLECAF présente certes des avantages
quand il est pris sur l’ensemble de l’Afrique mais nous estimons que des effets pervers de
cette intégration continentale pourraient avoir des impacts forts négatifs pour l’Afrique en
général et la RDC en particulier

A. Impact Négatif sur l’Afrique.


- Suppression des droits de Douane

Peu d’économies des pays africains pourraient résister aux ondes de choc de
l‘ouverture de leurs marchés à tout le continent. La plupart de pays africain ont une économie
mal structurée et presque dépendante des droits de douane qui alimentent essentiellement leur
budget interne.
70
ROBEN KRISTIAN, Avantages et risques liés à l’adhésion de la RDC à la Zone de libre-échange continentale
africaine (ZLECAf), in Leganewprof., consulté le 29 juin 2023
41

Or intégrer la ZLECAF c’est supprimé plus de 90% des droits de douane d’ici 15
ans. Par conséquent des États se verront priver de leurs moyens financiers pour faire face aux
besoins de leur population ouvrant ainsi par ricochet le chemin à des revendications et
contestations déjà existant mais encore non résolues de la population sur la prise en charge de
leurs besoins sociaux élémentaires71.

- La multi-appartenance à des CER par des pays Africains

La stratégie d’intégration de l’UA est fondée sur l’existence des Communautés


économiques régionales (CER) comme « socles » pour aboutir à la création d’un bloc
commercial continental unique. Un espoir qui s’inscrit dans le long terme et qui passe
nécessairement par la consolidation puis par la synchronisation des diverses entités régionales
existantes. Les organisations régionales en Afrique sont nombreuses et forment une
architecture complexe et plus ou moins dynamique. On en compte aujourd’hui 14 censés
représenter autant d’espaces de libre circulation des personnes, des biens et des services.
Certains États sont membres de plusieurs organisations à la fois. Elles forment une sorte de
bol de spaghettis.

La question de chevauchement des appartenances des États membres dans de


nombreuses CER continue de poser un défi de démarrage important et demeure un obstacle
insoluble a une intégration régionale et continentale plus poussée.

Le chevauchement des adhésions des États membres a de nombreuses CER


aggrave non Seulement les problèmes persistants de financement et de capacités humaines à
l’appui des programmes régionaux, mais pose également des problèmes de coordination
efficace des politiques et des programmes pour favoriser une intégration régionale et
continentale plus étroite et plus profonde72.

- Absence réelle de volonté politique des animateurs Africains

Les pays africains souhaitent souvent bénéficier de l’accès aux marchés mais
rechignent à ouvrir les leur en contrepartie. Une sorte d’hypocrisie entretenue. Aussi il est
plus facile pour un nord-américain de circuler dans toute l’Afrique qu’un Africain lui-même.

Une autre réalité à tenir en compte est la situation médiocre des infrastructures,
des procédures douanières et d’immigrations restrictives, des conflits persistants entre États,
71
ROBEN KRISTIAN, Avantages et risques liés à l’adhésion de la RDC à la Zone de libre-échange continentale
africaine (ZLECAf), in Leganewprof., consulté le 29 juin 2023
72
Commission de l’Union africaine, 2019, p.2
42

une mauvaise coordination des politiques ainsi que d’énormes contraintes financières et
humaines73.

- Impact négatif de la ZLECAF sur la RDC

Rappelons que la ZLECAF en soit ne constitue pas un problème, la réalité est


qu’il se constate des réalités endogènes à la RDC qui favoriseront des effets pervers sur notre
économie.

A. Dépendance des droits de douane.

La RDC importe plus et exporte peu. Les biens exportés sont essentiellement des
matières premières à l’état quasi-brut. Ce sont ces exportations qui font vivre la Direction
Générale des Douanes et Accises (DGDA) et par conséquent le budget de la RDC. Aucune
politique de transformation de matière première (minerai, bois et autres produits).

Vue cet angle, les 80 millions de congolais seront considérés comme un grand
marché de consommateur pour les pays à fort potentialité industrielle (Kenya, Ethiopie, RSA,
Angola et Egypte). La Bralima a dû fermer son usine de production de bière à Boma lorsque
le marché de Lufu a été ouvert. Imaginons des tels scenarii sur l’ensemble de la RDC, nous
risquons de tuer le marché local pour consommer les produits extérieurs74.

Il est illusoire de vouloir intégrer les États Africains alors qu’en RDC les
provinces ne sont presque pas intégrées. Il n’existe pas d’échanges structurés entre les
différents produits de nos 26 provinces. Le fromage de Goma n’est pas visible sur le marché
du Lualaba, le poisson fumé de de l’Équateur n’est pas vendu au Sud Kivu, le bitoyo de
Kalemie n’est pas vendu au Bas Congo. Aucune politique incitative des échanges intra-
urbain, or c’est un marché de 80 millions d’habitants qui est négligé.

Il en est de même pour la circulation des personnes, les congolais circulent


difficilement l’intérieur du pays à cause soit des problèmes liés aux infrastructures soit alors à
cause de cout exorbitant (Kinshasa-Lubumbashi)75.

C. Faiblesse de l’économie et de l’appareil judiciaire

73
ROBEN KRISTIAN, Avantages et risques liés à l’adhésion de la RDC à la Zone de libre-échange continentale
africaine (ZLECAf), in Leganewprof., consulté le 29 juin 2023
74
Ibidem
75
Ibidem
43

La RDC devrait intégrer son système économique, repenser le modèle


économique. C’est une priorité et une nécessité. Cette tache devra revenir aux techniciens de
l’économie, loin des querelles politiques et politiciennes. Parmi ces réformes, il faudra insister
sur les nettoyages des textes légaux existant qui sont souvent contradictoires voir
inapplicables, repenser le système fiscal et douanier76.

Il serait important de mettre en place une politique de l’industrialisation du pays,


accélérer la mise en place des zones économiques industrielles, établir un état de droit.

D. Multi-appartenance de la RDC dans des CER

La RDC est membre d’au moins 3 Communautés économiques et est signataire


d’un APE avec l’UE. Elle reprendra bientôt avec l’AGOA. Ces appartenances n’apportent
rien de concret à la RDC car cette dernière ne dispose pas d’industries capables de rivaliser
avec des majors américain ou européen.

La RDC devrait redéfinir ses emboutions et opter pour des partenariats


stratégiques. Qu’il s’agisse d’un accord bilatéral ou multinational, c’est la RDC qui doit
d’abord gagner.

SECTION 2. L’IMPACT ECONOMIQUE ET FINANCIER DE L’INTEGRATION DE


LA RDC DANS LA ZONE DE LIBRE-ECHANGE (ZLECAF)

§.1. IMPACT ECONOMIQUE

En 2018, les pays membres de l’Union africaine ont donné un sérieux coup de
pouce à l’intégration commerciale et économique régionale en créant la Zone de libre-
échange continentale pour l’Afrique (ZLECAf), cela s’est avéré être valable également pour
la RDC. Ils sont convenus de supprimer les droits de douane sur la plupart des marchandises,
de libéraliser le commerce des principaux services, de s’attaquer aux obstacles non tarifaires
freinant les échanges commerciaux intrarégionaux, puis de créer un marché unique
continental où la main-d’œuvre et les capitaux circuleront librement. Même si certains aspects
sont en cours de négociation, l’accord sur la ZLECAf a été ratifié par 22 pays et devrait entrer
en vigueur en 2019.

L’intégration de la RDC peut contribuer à faire décoller le développement en


permettant au pays de se spécialiser dans la production des biens et des services pour lesquels

76
ROBEN KRISTIAN, Avantages et risques liés à l’adhésion de la RDC à la Zone de libre-échange continentale
africaine (ZLECAf), in Leganewprof., consulté le 29 juin 2023
44

ils détiennent un avantage comparatif et d’exploiter les économies d’échelle, ce qui dope la
productivité et la croissance.

L’intégration de la RDC dans la Zone de Libre Echange Africaine peut également


favoriser les transformations structurelles en assurant la diffusion de connaissances et de
technologies et en facilitant la conception de nouveaux produits. Elle amplifiera le potentiel
de transformation économique de la région. Cela aura pour double effet de stimuler le
commerce interrégional et d’attirer plus d’investissement direct étranger et de faciliter la
création de chaînes d’approvisionnement régionales, qui ont été des moteurs importants de la
transformation économique dans d’autres régions étant donné la position et la superficie de la
République Démocratique du Congo.

La République Démocratique du Congo (RDC) est le plus grand pays d’Afrique


après l’Algérie avec plus de 81 millions d’habitants en 2017 et une superficie de 2,345
millions km². Elle partage des frontières communes avec 9 pays et cette position
géographique devrait lui permettre de profiter pleinement des différents accords économiques
et commerciaux (OMC, SADC, COMESA, CEEAC) dont elle est signataire. Les autorités
congolaises pourrait renforcer la compétitivité des activités économiques et financières dans
le cadre d’un marché ouvert et concurrentiel et d’un environnement juridique rationalisé en
intégrant dans la zone de Libre-échange continentale Africaine (ZLCAF)77.

Le secteur minier joue un rôle essentiel dans l’économie de la RDC. Le pays


dispose de quasiment tous les minerais nécessaires aux industries traditionnelles et modernes
(cuivre, cobalt, zinc et fer, diamant et pierres précieuses). Mais l’exploitation minière est
confrontée à un problème majeur sur toute la chaîne de valeur : L’utilisation des revenus, le
cadre légal et règlementaire, l’accès aux ressources minières, l’exploitation, le commerce, la
collecte des taxes, la redistribution des revenus, la contribution du secteur minier au
développement local et celui du pays.

La diversification de l’économie congolaise doit être poursuivie en s’appuyant sur


l’intégration commerciale de secteurs porteurs car l’économie de la RDC reste très
concentrée. Les minerais et le pétrole dominent la production et représentent 90 % des
exportations.

77
KRISTIAN, R. Avantages et risques liés à l’adhésion de la RDC à la Zone de libre-échange continentale africaine
(ZLECAf), in Leganewprof., consulté le 29 juin 2023
45

La demande intérieure est faible en dépit des 81 million d’habitants de la RDC. A


court terme, la diversification congolaise devra s’appuyer sur le commerce régional et
international. Pour atteindre ces objectifs, un effort important devra être accomplis au travers
des institutions publiques de promotion de la production (ANAPI) ; des institutions de
promotion du commerce international, notamment l’ANAPEX78.

Le problème à résoudre consiste en la rentabilisation du commerce des minerais


pour que la RDC soit vraiment présente sur le marché mondial. Il s’agit surtout de d’aider la
RDC à décider quoi faire de ses minerais pour son développement car pour l’instant il s’agit
tout au plus d’une économie qualifiée d’économie de rente, et non pas de transformation des
minerais pour une valeur ajoutée.

Le problème de rentabilité se pose sur toute la chaîne de valeur de l’exploitation


minière : de la vision à l’utilisation des revenus en passant par le cadre légal et règlementaire,
l’accès aux ressources minières, l’exploitation, le commerce, la collecte des taxes, la
redistribution des revenus, la contribution du secteur minier au développement local et au
développement du pays.

Il est à noter que l’expansion et la croissance tant des grandes que des petites
entreprises dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine pourraient élargir
les possibilités d’emploi de la main-d’œuvre qualifiée ainsi que de la main-d’œuvre non
qualifiée dans la région. L’intégration économique est un aspect important de l’intégration
régionale. La croissance des entreprises de différents secteurs, permise par la réduction des
obstacles tarifaires et non tarifaires, pourrait favoriser la circulation non seulement des
capitaux mais aussi de la main-d’œuvre à mesure que de nouvelles possibilités d’emploi se
présentent sur le continent. En outre, la Zone de libre-échange pourrait offrir davantage de
perspectives de croissance pour les petites et moyennes entreprises et l’emploi indépendant
productif, et contribuer à réduire efficacement l’emploi informel, très largement répandu en
Afrique. Globalement, ces facteurs auront un effet net sur les revenus et les niveaux de
pauvreté des habitants de la région.

§.2. IMPACT FINANCIER


78
GANZA KABIKA G, L’intégration de la RDC dans la Zone de libre - échange continentale africaine et son impact
sur la jeunesse Congolaise (cas de la ville de Bukavu), vol 2, n°2, In IJSMES, 2023, consulté le 28 juin 2023
46

Si l'intégration régionale est bien conçue, peut offrir de multiples moyens d'aider
les africains à surmonter les obstacles auxquels ils sont confrontés. Tels que stipulent les
objectifs de la ZLECAf: créer un marché unique pour les marchandises et les services facilité
par la circulation des personnes afin d’approfondir l’intégration économique du continent
africain, créer un marché libéralisé pour les marchandises et services; contribuer à la
circulation des capitaux et des personnes physiques et faciliter les investissements; poser les
bases de la création d’une union douanière continentale à un stade ultérieur79.

L’intégration financière peut être définie comme un processus de renforcement


des interactions entre systèmes financiers nationaux, intervenant tant au niveau global que
régional. En créant des espaces financiers plus vastes, elle améliore l’allocation régionale et
globale de l’épargne et du crédit en faveur des investissements les plus productifs.

Au plan financier, l’intégration financière de la RDC peut en particulier aider à


compléter une épargne interne parfois insuffisante ou mal mobilisée, améliorer l’allocation
des financements en faveur d’investissements productifs à rendement élevés, contribuer à
accroître l’accès aux services financiers, en particulier au crédit, permettre d’absorber les
chocs exogènes asymétriques, inciter à des politiques de stabilisation macroéconomique plus
efficaces. Elle peut également améliorer l’efficience du système bancaire, par l’intensification
de la concurrence et aussi la diffusion de bonnes pratiques, y compris en matière de
supervision.

Les investissements directs étrangers (IDE) apparaissent particulièrement


efficaces en tant qu’investissements productifs, mais aussi par les effets indirects qu’ils
induisent (transferts technologiques et managériaux, effets sur la productivité)80.

Toutefois, l’intégration financière peut également contribuer à une allocation


sous-optimale des flux de capitaux (concentrée sur certains pays et secteurs), à une perte de la
stabilité macroéconomique, à des effets de contagion et de plus forte volatilité des flux de
capitaux et à la montée des risques liés à la pénétration des banques étrangères81.

Au total, l’intégration financière peut avoir des effets positifs importants, pourvu
que le développement financier qu’elle induit favorise des financements stables et de long

79
GUERINEAU et Luc JACOILIN S.,, Réussir l’intégration financière en Afrique Synthèse de la conférence, Bulletin
de la Banque de finance, n°198, 2021, p.23
80
Ibidem
81
Ibidem
47

terme (en particulier des IDE), susceptibles de générer des externalités positives pour les
économies africaines.

La RDC est l'une des cinq nations les plus pauvres du monde. En 2021, près de 64
% de la population du pays un peu moins de 60 millions de personnes vivaient avec moins de
2.15 dollars par jour. Ainsi, près d'une personne sur six en situation d'extrême pauvreté en
Afrique subsaharienne vit en RDC. Le pays reste riche quand la population demeure dans
l’extrême pauvreté suite à la mauvaise volonté des dirigeants et l’inopportunité des
investisseurs locaux et étrangers suite à des tracasseries et pressions fiscale. Considérant les
cinq dernières années, la RDC, pays immensément doté en ressources naturelles (du sol et
sous-sol), humaines et environnementales, présente sur le plan économique un tableau moins
éloquent, lequel ne s’écarte pas significativement de la tendance observée depuis son
indépendance en 1960. Au niveau du secteur réel, les secteurs agricole et extractif constituent
les principaux piliers de l’activité économique, représentant 45,1% et 43,9% du PIB en 2018
et 2019, respectivement82.

Cependant, l’intégration financière, encore limitée, progresse, comme en


témoigne la convergence des rendements sur les bons du Trésor nationaux, mais qu’elle reste
tirée par l’intégration économique et commerciale. Si les autorités de marchés des capitaux
ont renforcé leur coopération et que des cotations croisées entre les bourses de valeur ont été
mises en places, il reste toutefois des écarts significatifs dans la libéralisation du compte de
capital, ce qui montre d’ailleurs que l’intégration régionale peut se faire, jusqu’à un certain
point, avec des systèmes différents de contrôle des changes cette intégration impliquait une
amélioration des systèmes de paiements et un renforcement d’une régulation financière encore
rudimentaire, mais qu’il fallait veiller à l’équilibre entre les objectifs de stabilité et de sécurité
des réglementations financières et les risques de règles trop contraignantes. Si l’adoption
rapide de règles exigeantes permet de signaler l’engagement des autorités en faveur de la
stabilité financière, ces règles doivent d’une part être adaptées aux capacités de supervision
existantes et d’autre part ne pas freiner le développement des crédits aux PME et à long terme.

Malgré l’importance de l’agriculture dans le PIB, 75 % de la population souffre


d’insécurité alimentaire. Le secteur secondaire de son côté n’en contribue en moyenne qu’à
16% (soit 16,1% en 2018 et 16,9% en 2019). La chaine de valeur en RDC, qui du reste
demeure limitée, ne favorise pas une forte création d’emplois. Le secteur privé formel de

82
GUERINEAU S ; et Luc JACOILIN, S. Réussir l’intégration financière en Afrique Synthèse de la conférence,
Bulletin de la Banque de finance, n°198, 2021, p.23
48

l’économie de la RDC est relativement limité. En dehors des entreprises publiques, il est
principalement constitué le petites et moyennes entreprises congolaises et d’un petit nombre
de grandes entreprises appartenant à des groupes étrangers. Plusieurs de ces grandes
entreprises sont actives dans le secteur minier et des télécommunications. Le mauvais climat
des affaires a empêché le secteur privé de créer des emplois. Les obstacles à la création
d’emplois incluent des infrastructures et des services publics insuffisants, un capital humain et
un accès au financement limité, des obstacles règlementaires, des monopoles d’entreprises, et
des incertitudes quant aux droits fonciers. Aussi, il y a lieu de relever que la structure
économique de la RDC est telle que ce pays produit ce qu’il ne consomme pas et consomme
ce qu’il ne produit pas, parce que fortement dépendant de l’extérieur. En effet, la RDC
possède une industrie peu développée et tire l’essentiel de sa richesse de l’exploitation des
minerais qui constitue la principale activité du pays (le commerce de gros et de détail
également), laquelle fait fonctionner plusieurs autres secteurs et procure les réserves de
change indispensables pour garantir l’équilibre du marché des changes. Contrairement aux
périodes précédentes, en général caractérisées par des taux de croissance instables et en
constant recul, de 2016 à 2018, l’économie de la RD Congo a affiché des taux de croissance
qui progressent, atteignant 2,4 % en 2016 ; 3,7 % en 2017 ; pour s’établir à 5,8 % en 2018,
bien qu’il recul en 2019 pour un taux de 4,4% (la croissance mondiale est estimée à 2,9% en
2019) contre une prévision initiale de 5,9%. Toutefois, ces taux de croissance, tirés par
l’extérieur (non soutenus), non durables et non inclusifs, restent assez faibles pour améliorer
les conditions de vie de la population congolaise et engager le pays sur un sentier de
développement83.

Pour renforcer l’intégration financière, quatre facteurs sont essentiels d’un


approfondissement durable de l’intégration financière. Tout d’abord, il est nécessaire d’ancrer
durablement l’engagement politique en faveur de l’intégration, via la mise en place de projets
d’investissement régionaux, en particulier dans les infrastructures, et sur le plan institutionnel,
via un renforcement des institutions régionales, notamment de supervision. L’efficacité
économique de l’intégration financière étant soumise à des effets de seuil, l’intégration
financière doit aller de pair avec une amélioration du climat des affaires, qui peut contraindre
le développement financier, et la mise en œuvre de politiques axées sur un meilleur accès aux
services financiers84.

83
GUERINEAU s, et JACOILIN L., Réussir l’intégration financière en Afrique Synthèse de la conférence, Bulletin de
la Banque de finance, n°198, 2021, p.23
84
Ibidem
49

Les réglementations financières nationales doivent également assurer une égalité


de traitement des établissements financiers en supprimant toute barrière à l’entrée, toute
discrimination dans leurs activités, et, au niveau régional, en harmonisant les conditions de la
concurrence (réglementation bancaire, supervision, fiscalité). Enfin, l’amélioration des
infrastructures financières est essentielle pour un abaissement rapide des coûts de transaction,
qui sont traditionnellement élevés en Afrique. Cette optimisation concerne aussi bien les
moyens de paiement, les systèmes de compensation interbancaires, la promotion des services
innovants ou la gestion du risque.

L’intégration financière n’est pas irréversible ; elle est soumise à des risques, en
particulier lors des épisodes de crises financières, comme le montre le cas européen.
L’intégration financière renforce les risques de contagion entre pays, mais aussi entre le
système bancaire et les États, ce qui impose un renforcement des instruments régionaux de
gestion des risques (supervision, résolution, garanties).

En second lieu, du fait d’une forte complémentarité entre régulation et


supervision, il est crucial de donner aux autorités de contrôle les moyens de faire appliquer les
réglementations. Troisièmement, une attention particulière doit être portée à la prévention et à
la gestion des bulles financières et immobilières pour contenir leur ampleur. Enfin, l’efficacité
de la régulation dépend de sa qualité, qui repose sur un équilibre à trouver entre l’objectif de
maîtrise des risques systémiques et celui de ne pas peser sur le financement de l’économie. Il
s’agit notamment d’adapter la régulation des marchés financiers pour accompagner leur
émergence et de réduire la procyclicité des normes prudentielles. Les différentes interventions
et les questions de l’assistance ont permis de mettre en évidence trois points majeurs relatifs à
la gestion des risques :

Pour renforcer la stabilité financière, il est nécessaire de coordonner les différents instruments
de gestion des risques à la fois financiers et macroéconomiques :

- Les politiques microprudentielles, en particulier la supervision consolidée des


groupes panafricains et les opérations transfrontalières,
- Les politiques macroprudentielles
- Les instruments de résolution des crises
- La surveillance multilatérale, en particulier le suivi des déficits budgétaires et de
l’endettement des États.
50

Un équilibre doit être trouvé entre le renforcement des exigences prudentielles et


leur adaptation au contexte africain afin de ne pas entraver le développement de l’accès aux
services financiers.

D’une part, le renforcement des exigences prudentielles est nécessaire, à la fois


pour se rapprocher des bonnes pratiques internationales (capital minimum, ratio solvabilité et
liquidité, concentration des risques, traitement des créances douteuses) et pour s’adapter à
l’évolution des systèmes financiers (banques panafricaines, banque mobile, microfinance).
D’autre part, la régulation doit concilier l’objectif central de stabilité financière et celui d’une
meilleure inclusion financière, notamment dans l’accès aux financements pour les petites et
moyennes entreprises et l’octroi de financements longs. Elle doit également être adaptée à la
capacité de supervision des autorités.

Les instruments de gestion des risques sont plus efficaces au niveau régional. Tout
d’abord, ils permettent de s’adapter au développement des opérations financières
internationales. Ensuite, la dimension des mécanismes de garantie renforce leur efficacité.
Enfin, les institutions régionales permettent une plus grande indépendance des mécanismes de
contrôle, ce qui renforce leur crédibilité.
51

CONCLUSION PARTIELLE

Il a été question dans ce deuxième chapitre d’effectuer une analyse l’intégration


de la RDC dans la Zone de libre-échange continentale africaine et son impact économique et
financier. Dans la première section, nous allons baser nos recherches sur l’intégration de la
RDC dans la zone de libre-échange, ensuite nous allons nous atteler sur l’impact économique
et financier que comporte ladite intégration.

Nous avons vu que la Zone de Lirbe-échange Economique Continentale Africaine


(ZLECAF) est un vieux projet. Selon les objectifs du Traite d’Abuja de 1991, le processus
d’intégration de l’Afrique devait être achevé par la création de la Communauté économique
africaine selon une approche séquentielle en six étapes de 34 ans. La ZLECAF vise la
réduction des tarifs douaniers pour 90 % des produits et la mise en place d’un marché
libéralisé des services entre les États membres de l’UA.

Il est clair que depuis l’aube du nouveau millénaire l’UA et les divers processus
connexes ont suscité une grande dynamique autour des questions de développement en
Afrique. Cependant, malgré tous les progrès réalisés pour concentrer les esprits sur le projet
jumeau d’unité et d’intégration, de nombreux grands défis restent à relever. La plupart d’entre
eux révèlent les faiblesses des efforts d’unité et d’intégration tels qu’ils se sont poursuivis
depuis les années 60. Ils expriment également les pressions émanant de l’extérieur du
continent quant à l’orientation du développement africain et la stratégie qui la fonde à tout
moment dans le temps.

La Zone constituera un marché de 1,2 milliard d’individus pour un PIB cumulé de


2 500 milliards de dollars. Si elle est effectivement mise en place, la ZLECAF sera le plus
grand espace de libre-échange du monde. Fort de sa situation géographique stratégique avec
ses neuf voisins frontaliers, combiner avec son potentiel hydroélectrique ainsi que minière et
comptant sur sa population relativement jeune estimée à 60% de ses 80 millions d’habitants,
la RDC pourrait être le pays catalyseur et accélérateur de l’intégration régionale en Afrique.

L’intégration de la RDC peut contribuer à faire décoller le développement en


permettant au pays de se spécialiser dans la production des biens et des services pour lesquels
ils détiennent un avantage comparatif et d’exploiter les économies d’échelle, ce qui dope la
productivité et la croissance.
52

L’intégration de la RDC dans la Zone de Libre Echange Africaine peut également


favoriser les transformations structurelles en assurant la diffusion de connaissances et de
technologies et en facilitant la conception de nouveaux produits. Elle amplifiera le potentiel
de transformation économique de la région. Cela aura pour double effet de stimuler le
commerce interrégional et d’attirer plus d’investissement direct étranger et de faciliter la
création de chaînes d’approvisionnement régionales, qui ont été des moteurs importants de la
transformation économique dans d’autres régions étant donné la position et la superficie de la
République Démocratique du Congo.

Si l'intégration régionale est bien conçue, peut offrir de multiples moyens d'aider
les africains à surmonter les obstacles auxquels ils sont confrontés. Tels que stipulent les
objectifs de la ZLECAf: créer un marché unique pour les marchandises et les services facilité
par la circulation des personnes afin d’approfondir l’intégration économique du continent
africain, créer un marché libéralisé pour les marchandises et services; contribuer à la
circulation des capitaux et des personnes physiques et faciliter les investissements; poser les
bases de la création d’une union douanière continentale à un stade ultérieur.

L’intégration financière peut être définie comme un processus de renforcement


des interactions entre systèmes financiers nationaux, intervenant tant au niveau global que
régional. En créant des espaces financiers plus vastes, elle améliore l’allocation régionale et
globale de l’épargne et du crédit en faveur des investissements les plus productifs.
53

CONCLUSION GENERALE

Nous aux termes de notre étude, qui a porté sur « l’intégration de la RDC dans la
zone de libre-échange son impact financier et économique en RDC ». Cette étude partait du
constat selon lequel La République Démocratique du Congo a été de tous les accords africains
et régionaux favorisant l’intégration économique et le commerce entre pays africains depuis
l’aube des indépendances. Sa position géographique, son potentiel économique et sa
population le mettent en ordre d’importance pour donner et recevoir le mieux de l’Afrique.
Dans cette logique, la RDC a signé son adhésion à la ZLECAF, nouveau train mis en route et
qui devra stimuler le commerce, l’industrialisation, la croissance économique et le bien-être
des pays africains et donc, un train à ne pas rater.

Certains pays participants maintiennent une croissance économique raisonnable,


s’emploient à diversifier leurs économies et développent une industrialisation
manufacturière ; l’Afrique du Sud, le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda, le Ghana, l’Éthiopie …
et constitueraient ainsi la tête de pont du départ pour une intégration économique future.
Avant de passer dans sa phase opérationnelle, la RDC, et peut être quelques autres pays,
devraient procéder à des reformes qui rendent sa participation possible et efficace pour elle et
pour les autres membres.

La communauté économique Africaine a adopté un modèle d’intégration


économique fondé sur les échanges commerciaux à cause de l’inégalité des richesses
naturelles suivant plusieurs étapes qui devant conduire à une zone de libre-échange(ZLECAF)
ou le droit de douane, les taxes ainsi que les barrières non tarifaires imposées aux produits des
pays membres seront supprimés.

Dans la zone de libre-échange, chaque membre maintiendra ses propres où


chaque pays membre maintiendra ses propres barrières tarifaires et non tarifaires imposées
aux produits des pays non membres.

Cette intégration avantagera les producteurs de la zone de libre-échange par


rapport aux producteurs des pays non membres et leurs permettrai de proposer des prix plus
compétitifs, ainsi la concurrence sera renforcée dans la zone de libre-échange.

Elle vise également l’établissement d’une union douanière ou l’application d’un


tarif unique aux produits des non membres intégrera davantage le marché dans le cadre d’un
régime douanier unique.
54

Les avant les inhérents à la zone de libre-échange (zelecaf) seront renforcés grâce
à la concurrence qui fera baisser les prix des différents produits permettra également à l’union
douanière de devenir un exportateur net vers les marchés extérieurs.

C’est dans cette idée que les organisations sont en train de s’intégrer pour le
développement de la culture de libre-échange et de la promotion des échanges commerciaux
Africains, et cette nouvelle impulsion du progrès se réaliserait en raison de l’adaptation des
ressources au système.

La zone constituera un marché de 1,2 milliards d’individus pour un PIB cumulé


de 2500 milliards de Dollars. Si elle est effectivement mise en place, la ZLECAF, sera le plus
grand espace de libre-échange du monde.

Grace à la libéralisation progressive des échanges des marchandises et des


services, les fournisseurs auront accès aux marchés de tous les pays Africains à des conditions
non moins favorables que celle des fournisseurs nationaux.

La libéralisation des échanges entre pays Africains facilitera la mise en place de


chaines de valeur régionale dans lesquelles des intrants seront fournis par différents pays
Africains afin d’ajouter de la valeur avant d’exporter à l’exterieur.

Le processus d’intégration devient plus que jamais une urgence pour le


développement de notre continent, l’on convient avec plusieurs auteurs que l’intégration
présente des avantages dans les domaines du commerce, la libre-circulation des personnes,
des marchandises, mais aussi dans la résolution des crises sociopolitique.

L’Afrique compte plusieurs communautés économique : le C.E.R(Les Etats de


l’Afrique de l’Ouest se sont ainsi regroupés au sein de la communauté économique des Etats
de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO) mise en place au début des années 70, puis ce fut le tour
de ceux de l’Afrique centrale de créer la communauté économique des Etats de l’Afrique
centrale(CEEAC)(CEA), communauté de l’Afrique de l’Est, UMA (Union de Maghreb)

Pour se protéger des pics imprévus des marchés mondiaux, les Etats auront
recours à des mesures correctives commerciales pour faire en sorte que les industries
nationales puissent être sauvegardées si nécessaire, un mécanisme de règlement de différends
offrira un moyen fondé sur des règles, de résoudre des différends pouvant survenir entre les
Etats parties lors de l’application créeront un environnement plus propice à la reconnaissance
55

des droits de propriété intellectuelle en Afrique, à la facilitation des investissement intra-


Africains et au traitement des problèmes anticoncurrentiels.

En Afrique tout comme dans d’autres continents : Europe, Asie, Amérique, les
organisations internationales communautaires constituent des cadres au sein desquels se
déroulent les relations économiques des Etats membres et qui indiquent même la volonté des
Etats membres de promouvoir le développement de leur continent africain dont il est question.

C’est dans cette perspective que la RDC soucieuse de développer son économie a
adhérée dans les différentes communautés économiques régionales nous citons, la
communauté économique des Etats de l’Afrique centrale CEEAC, le COMESA.

Conformément à celle-ci, nous pensons qu’elle est simplement l’ensemble des


questions que le chercheur se pose pour bien orienter l’objet de son étude.

L’intégration est fondée non seulement sur les besoins technique, économique et
aussi sur des attitudes et des comportements sociopolitiques en particulier.

Ceux-ci est une opportunité à la République Démocratique du Congo qui ne vit


que des importations que des exportations celle-ci où qu’il arrive à booster ou développer
(accroitre) son économie et voici une opportunité qui s’ouvre à elle par une intégration dans la
zone de libre-échange continentale qui est la ZELECAF, d’où, il nous vient dans l’idée de
graviter autour des préoccupations de savoir :

Quel est l’impact économique et financier et quels sont les avantages et inconvénients
de l’adhésion de la RDC à cette zone de libre-échange continentale(ZELECAF) ?
Que faire pour améliorer la situation de la RDC ans ladite zone ?

En guise d’hypothèses, nous avons répondu en ces termes :

Le gros souci de la RDC et même l’inquiétude qu’on estime que notre pays ne va
pas avec les meilleurs atouts, j’ai décrit une situation Africaine généralement difficile de se
proposer à faire un saut vers une marche commune de cette taille-là.

La première difficulté est le climat des affaires en RDC. Son économie est
extravertie. Elle a des structures faibles, des infrastructures désarticulées. Dans ces
conditions-là, se lance dans un tel projet, qui implique une toute concurrence et une
exposition au reste du monde sera un très grand défi à relever. A la question du climat des
56

affaires s’ajoute un contexte politique qui n’est pas complètement stable. Certes, on a toujours
ce conflit latent dans l’Est du pays, ces groupes armés, l’insécurité etc.

Ce processus devrait tenir compte de certaines difficultés parmi lesquels on peut


citer ceux qui devraient être préalablement résolus par la RDC:

- La sécurité: les pays participants doivent être au même niveau sécuritaire. Le


déséquilibre permanent à l’Est et au Nord-Est de la République entrave sérieusement les
échanges avec les pays voisins et les pays d’Afrique de l’Est. Il en est de même de la sécurité
de jouissance des ressources propres à la RDC ; L’intégration économique nationale : les
échanges commerciaux sont faibles ou inexistants entre les provinces de la RDC. Il n’y a pas
d’échanges commerciaux entre le Kivu et Kwango, entre la Lomami et la Tshuapa, entre le
Kasai Central et le Bas-Uele …. Des réformes sérieuses sont à mettre en œuvre pour
l’intégration économique nationale de sorte à permettre à toutes les parties de tirer le meilleur
profit de la libre circulation des biens et services. Ceci implique l’amélioration des
infrastructures ainsi qu’une bonne organisation de l’administration des douanes.

2 - La monnaie : le mécanisme d’échanges monnaie: le mécanisme d’échanges nécessite la


convertibilité des monnaies des pays participants. La RDC devrait se mettre rapidement en
ordre quant au choix d’utiliser le dollar dans les échanges internationaux comme c’est le cas
aujourd’hui ou donner les perspectives d’utilisation du franc congolais.

- La normalisation : la normalisation des processus et de la qualité des produits relève encore


de l’OCC qui est un organe de contrôle et qui, à ce titre, est juge et partie. La mise en
application de la zone de libre échange entrainerait la levée des obstacles tarifaires entre États
membres, ce qui aurait pour conséquence immédiate pour la RDC, un rabattement important
des revenus douaniers qui contribuent de manière consistante au budget de l’État. En effet,
ceux-ci représentent près de 30% des recettes courantes si on s’en tient à la loi des finances
rectifiée pour l’exercice 2021.

Pour ce qui est des barrières non tarifaires, elles sont en partie informelles (taxes
et tracasseries) et ne peuvent compenser les droits de douane ainsi que les droits d’entrées et
de sortie ; leur existence obligerait aux acteurs de la fragile et faible industrie nationale de se
délocaliser dans les pays voisins déjà stables, enlevant à la RDC emplois et revenus directs et
indirects. Il reste vrai qu’actuellement, des sociétés manufacturières s’installent dans des pays
voisins et visent le marché RDCongolais, mais des droits douaniers sont quand même
collectés au profit du pays.
57

La zone de libre-échange continentale Africaine ZLAF) est un projet en cours de


création sur l’ensemble du continent Africain.

Elle doit regrouper le marché commun de l’Afrique orientale, australe(COMESA),


la communauté d’Afrique de l’Est(CAE) et la communauté de développement de l’Afrique
Australe(SADEC), la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO),
l’union du Maghreb arabe et la communauté des Etats Sahelo-Saharien….

En effet, l’Etat congolais doit diversifier ses productions en les transférant peu à
peu vers des secteurs plus importants.

La diversification économique étant appréhendée comme la création de nouvelles


lignes d’exportation à promouvoir, l’industrialisation doit être envisagée.

Au cas contraire, la faiblesse économique du pays pourrait s’envenimer dans de


tels espaces tout comme elle pourrait être élaguée si l’Etat fournissait des efforts pour
encourager la production nationale en vue de concurrencer les marchandises étrangères (le
produit).

Notons qu’encourager la production nationale ne relève pas que du discours. Il


s’agit entre autre d’impulsion établis dans les secteurs clefs du développement économique en
RDC, notamment, fonds national de développement agricole destiné à financer l’agriculture
(de veste étendue du parka gr-industriel de Bukangalonzo, sont négligés voire non exploités),
le fonds spécial pour la promotion de l’entrepreneuriat et l’emploi des jeunes(qui d’ailleurs
n’est toujours pas effectif en dépit de la publication au journal officiel du décret n°18/035 du
19 Novembre 2018 portant sur sa création), ainsi que le fonds de promotion de l’industrie
(FPI). Il s’agit également de créer un environnement favorable à la naissance en masse des
entreprises locales et à l’exploitation des produits locaux. En d’autres termes sa politique
fiscale à l’égard des entreprises naissantes et même à l’égard de celles qui sont déjà
implantées car l’Etat de santé des sociétés congolaises privées ou non susceptibles de produire
dépend également de l’environnement fiscal d’une part.

D’un autre côté, notre hypothèse rejoint l’idée d’André Charles, affirme que la
demande des produits de base telle que les ressources premières où dans l’évolution du
commerce mondial, le taux le plus faible, ceci renforce la nécessité de la diversification.

C’est ainsi que, pour le Botswana par exemple la croissance du PIB réel a atteint
4,2% en 2018 contre 2,4% en 2017 principalement grâce à la reprise de l’exploitation minière.
58

Au regard de ces illustrations, nous demandons à la République Démocratique du


Congo de bien pouvoir fournir beaucoup plus d’efforts pour élargir ses domaines d’activités.
A défaut, l’atteinte des objectifs des organisations communautaires et impact du libre-échange
ne peuvent être que négatifs pour la RDC, car si cet Etat se limite à être consommateur et
reste cantonné dans un seul domaine pour le maintenir dans cet état au profit des autres Etats
producteurs de l’espace continental.

Contrairement aux antagonistes qui soutiennent que cette adhésion à la ZLECAF


engendrerait un déficit budgétaire pour les Etats d’Afrique en général et pour la RDC en
particulier et ce, d’un point de vue douanier nous sommes d’avis avec le fonds monétaire
international que les pertes de recettes budgétaires dues à la ZLEAF devraient être limitées,
car un faible pourcentage des recettes douanières en Afrique dépend du commerce régional.

D’où, nous soulignons la pertinence des exhortations faites par la Banque


mondiale quant à pousser les Etats Africains à adopter des lois et règlementations permettant
aux marchandises de traverser librement les frontières, à adopter des politiques visant à mieux
préparer leur mains d’œuvre à tirer parti de nouvelles opportunités liée à la ZLECAF.

L’objectif du projet est celui d’intégrer l’ensemble des 55 Etats d l’union


Africaine au sein de la zone de libre-échange.

Par ailleurs, pour améliorer la situation de la RDC dans la ZLECAF, il faudrait


qu’il ait création d'un marché unique à l'échelle du continent pour les biens et les services, les
affaires et les investissements restructureront les économies africaines, celle de la RDC y
compris, notamment grâce à sa superficie et sa position géographique. La mise en œuvre de la
ZLECAf serait un grand pas en avant pour la RDC, en montrant au monde que le continent est
en train de devenir un chef de file de la promotion du commerce mondial.

Nous nous sommes servis des méthodes comparative, méthode exégétique ainsi
que la technique documentaire.

Outre l’introduction et la conclusion, ce travail s’étalera sur deux chapitres. Le


premier chapitre portera sur les considérations générales de la zone de libre-échange
continentale (ZLECAF).

Le deuxième chapitre portera sur la question de l’intégration de la RDC dans la zone


de libre-échange et son impact économique et financier.
59

On estime que les différentes sections et les différents paragraphes seront énoncés
dans les lignes qui vont suivre.
60

BIBLIOGRAPHIE

I. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. Textes des lois
- DÉCRET n° 18/010 portant création et organisation du Comité national chargé de
l’intégration régionale africaine (J.O.RDC., 1er juin 2018, n° 11, col. 19)
II. OUVRAGES
1. Ouvrages spécifiques

- GUILLOCHON, B. Le protectionnisme. Paris: La Découverte, 2001


- MEULLEN B., Notions théoriques sur l’intégration d’une nation dans une zone de
Libre-échange, Paris, Dunod, 2021
- MWAYILA TSHIYEMBE M, Notes de cours de régionalisme et problèmes
d’intégration économique, L2 RI, UNILU, Lubumbashi, Inédit.
- NICOLAS Y, Les premiers principes de l’analyse d’impact économique local
d’une activité culturelle, éd. OpenEdition, 2017
- Patricia MAKAYA GABOUA, La stratégie de diversification économique des
pays des grands lacs, facteur de stabilité et de développement ; une analyse du
Burundi, du Congo et de la RD Congo(RDC), 2017
2. Ouvrages généraux

- DEUBEL, P., & MONTOUSSE, M.. Dictionnaire de sciences économiques et


sociales. Rosny: Bréal, 2008
- MPALA MBABULA, Directive pour rédiger un travail scientifique, éd. Mpala,
Lubumbashi, 2001
- MULUMBATI NGASHA Adrien, Introduction à la science politique, éd, Africa,
Lubumbashi, 2006
- DU BOIS Robert, Méthodes de recherche en sciences sociales, Dalloz, Paris,
2005.
- KITELE J.M ; Rédiger un rapport scientifique, Université Catholique de Louvain,
Bruxelles, 1984, p.24.
- Louis MPALA MBABULA, A vous le chercheur, directives pour rédiger un
travail scientifique, éd, Mpala,
- Luc Van Campenhoudt et R. Quivy, Manuel de recherche en sciences sociales,
Dunod, 4ème éd. Paris, 2015,
- Maurice PARQUET, Introduction générale au droit, 4e éd Bréal, Paris, 2007
61

- Maurice REUCHLIN, Les méthodes en psychologie, 12e éd, PUP, Paris, 2002
3. Articles des revues

- André CHARLES, « Le libre-échange et les pays sous-développés : stimulation ou


frein de la croissance économique », dans Revue économique, vol 19, n°1968.
- BOUISSOU J., « En Asie, naissance de la plus vaste zone de libre-échange du
monde », Le Monde, 31 décembre 2021, consulté le 29 juin 2023, 00 :40
- BUYONGE MIRITO, C. La Zone de libre-échange continentale africaine :
historique, aperçu et rôle de la douane, in Panorama, 2021, consulté le 30 juin
2023, 12 :30
- CRECK BUYONGE MIRITO, La Zone de libre-échange continentale africaine :
historique, aperçu et rôle de la douane, in revue Panorama, consulté le 28 juin
2023
- GANZA KABIKA G, L’intégration de la RDC dans la Zone de libre - échange
continentale africaine et son impact sur la jeunesse Congolaise (cas de la ville de
Bukavu), vol 2, n°2, In IJSMES, 2023, consulté le 28 juin 2023
- GUERINEAU et Luc JACOILIN S.,, Réussir l’intégration financière en Afrique
Synthèse de la conférence, Bulletin de la Banque de finance, n°198, 2021, p.23
- GUERINEAU S ; et Luc JACOILIN, S. Réussir l’intégration financière en
Afrique Synthèse de la conférence, Bulletin de la Banque de finance, n°198, 2021,
p.23
- KRISTIAN B., Avantages et risques liés à l’adhésion de la RDC à la Zone de
libre-échange continentale africaine (ZLECAf), in Leganewprof., consulté le 29
juin 2023
- GUERINEAU s, et JACOILIN L., Réussir l’intégration financière en Afrique
Synthèse de la conférence, Bulletin de la Banque de finance, n°198, 2021
- HYMAN, I., MEINHARD, A., et J. SHIELDS. The Role of Multiculturalism
Policy in Addressing Social, 2011 Inclusion Processes in Canada. Ryerson
University, Centre for Volontary Sector Studies, Working Paper (3).
4. Mémoires et Notes des cours

- DEMOLOMBE ; Cours de code napoléonien, 3ème éd, Paris, 1865.


- MOUTOU-NKOUNKOU Sébastien-Marcel, « Etude comparative de deux
processus d’intégration régionale économique en Afrique subsaharienne : Cas de
la CEEAC et de la CEDEAO », Mémoire, Université de Québec à Mont real, 2019
62

5. Rapports et autres
- Rapport des Nations Unies commission économique pour l’Afrique dans la zone
de libre-échange continentale en Afrique vu sous l’angle de droits de l’homme,
2015, p.183 ASIYA BM ; Les intégrations régionales et la sécurité en Afrique
centrale, TFC, G3 R.I, UNILU, 2003
- René DESCHTTER, A propos d’un rapport controversé, Loc. cit, n°37,2003
- Banque Africaine de développement, Rapport sur les perspectives économiques en
Afrique,
- Commission de l’Union africaine, 2019, p.2
- Dictionnaire La Toupie, 2023
- Dictionnaire Larousse, Paris, p.281.
6. Webographie

- http://deskeco.com/2021/02/wzone-de-libre-echange-africaine-la-rdc-est-elle-
prete-pour-la-ratification-tribune/ Consulté le 07/06/2023 à 16H53’
- Https// : www.mémoireonline.com/10/22/13229/L-impact-de-la-zonz-de-libre-
echange-continentale-africaine, Consulté le 12/05/2023 à 19H°°
- https://economy-pedia.com/11032753-integration , consulté en juin 2023
- https://léganews.cd/index.Php/analyses/2020-avantages-et-risques-lies-a-l-
adhesion-de(la-rdc-a-la-zone-de-libre-echange-continetale-africaine-zlecf/ ».
Consulté le 25/05/2023 à 18H00’
- https://mag.wcoomd.org/fr/magazine/omd-actu-96/african-continental-free-trade-
area-background-and-role-of-customs/ consulté le 29 juin 2023
- https://mag.wcoomd.org/fr/magazine/omd-actu-96/african-continental-free-trade-
area-background-and-role-of-customs/ consulté le 29 juin 2023
- https://mag.wcoomd.org/fr/magazine/omd-actu-96/african-continental-free-trade-
area-background-and-role-of-customs/ consulté le 29 juin 2023
- https://tradebarriers.africa
63

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE.............................................................................................................................................I

DEDICACE.............................................................................................................................................II

AVANT-PROPOS..................................................................................................................................III

INTRODUCTION....................................................................................................................................1

1. PRESENTATION DU SUJET.....................................................................................................1

2. CHOIX ET INTERET DU SUJET...............................................................................................3

2.1. Choix du sujet.......................................................................................................................3

3. ETAT DE LA QUESTION..........................................................................................................4

4. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES....................................................................................7

4.1. PROBLEMATIQUE.............................................................................................................7

4.2. HYPOTHESES.....................................................................................................................8

5. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE...............................................................12

5.1. METHODES......................................................................................................................12

5.2. TECHNIQUES...................................................................................................................14

6. DELIMITATION DU SUJET....................................................................................................14

6.1. DELIMITATION DANS LE TEMPS................................................................................14

6.1. DELIMITATION DANS L’ESPACE................................................................................14

6.2. DELIMITATION A LA MATIERE..................................................................................14

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL.................................................................................................15

CHAPITRE PREMIER : LES CONSIDERATIONS GENERALES SUR LA ZONE DE LIBRE-


ECHANGE CONTINENTALE (ZLECAF)...........................................................................................16

SECTION I. DEFINITION DES CONCEPTS OPERATOIRES..........................................................16

§.1. INTEGRATION..............................................................................................................................16

§.2. ZONE DE LIBRE-ECHANGE.......................................................................................................19

§.3. IMPACT ECONOMIQUE ET FINANCIER..................................................................................21

SECTION 2. NOTIONS THEORIQUES SUR L’INTEGRATION ET LA ZONE DE LIBRE-


ECHANGE.............................................................................................................................................22

§.1. ORIGINE ET TRANSFORMATION DU CONCEPT D’INTEGRATION...................................22


64

§.2. THEORIE SUR LA ZONE DE LIBRE-ECHANGE......................................................................24

§.3. THEORIE SUR L’INTEGRATION ECONOMIQUE....................................................................26

SECTION 3. APERÇU SUR LES ASPECTS FONDAMENTAUX QUE COMPORTE UNE ZONE
DE LIBRE-ECHANGE CONTINENTALE..........................................................................................26

§.1. CONTEXTE....................................................................................................................................26

§.2. ARCHITECTURE DE L’ACCORD ZLECAF...............................................................................28

§.3. LA DOUANE DANS L’ACCORD INSTITUANT LA ZLECAF..................................................29

CONCLUSION PARTIELLE................................................................................................................37

CHAPITRE DEUXIEME : L’INTEGRATION DE LA RDC DANS LA ZONE DE LIBRE-


ECHANGE ET SON IMPACT ECONOMIQUE ET FINANCIER......................................................38

SECTION 1. INTEGRATION DE LA RDC DANS LA ZONE DE LIBRE-ECHANGE....................38

§.1. APERÇU SUR LA ZONE DE LIBRE-ECHANGE CONTINENTALE AFRICAINE (ZLECAF)


................................................................................................................................................................38

§.2. AVANTAGE ANNONCE DE LA ZLECAF..................................................................................39

§.3. IMPACT DE L’ADHESION DE LA RDC A LA ZLECAF..........................................................40

SECTION 2. L’IMPACT ECONOMIQUE ET FINANCIER DE L’INTEGRATION DE LA RDC


DANS LA ZONE DE LIBRE-ECHANGE (ZLECAF).........................................................................43

§.1. IMPACT ECONOMIQUE..............................................................................................................43

§.2. IMPACT FINANCIER....................................................................................................................46

CONCLUSION PARTIELLE................................................................................................................51

CONCLUSION GENERALE................................................................................................................53

BIBLIOGRAPHIE..................................................................................................................................60

Vous aimerez peut-être aussi