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INTRODUCTION

1. Présentation du sujet

La République du Congo est un Etat qui a toujours marqué son intérêt pour la
protection et la valorisation de son patrimoine. En effet, depuis les premières heures de son
indépendance, le pays n'a cessé de mettre en place des politiques variées du développement
cultural qui s'est approprié cet objectif de protection monumentale.

Il est certes vrai que la mise en place des systèmes de protection du patrimoine au
Congo remonte à la période coloniale, mais il faut noter que pendant la période post coloniale,
le pays a accordé une importance particulière aux institutions qui s'occupaient du patrimoine.
De nos jours, le Congo marque toujours cet intérêt pour la valorisation du patrimoine du
monument par la mise en place et par deux nouveaux textes, récemment promulgués : la loi
n°8-2010 du 26 juillet 2010 portant protection du patrimoine national culturel, naturel et
valorisation des monuments et la loi de n°9-2010 du 26 juillet 2010 portant orientation de la
politique culturelle au Congo. Cela illustre une réelle volonté de la République du Congo de
s'impliquer dans la valorisation et la protection du patrimoine dans son ensemble.

Notre travail est une contribution à la valorisation du patrimoine monumental dans


la ville de Lubumbashi en particulier et sa gestion efficiente de l'environnement à travers la
réhabilitation de des sites culturels ; il s'inscrit dans l'esprit de la loi 32/65 du 12 aout 1965,
celle n°8-2010 du 26 juillet 2010 et celle n°9-2010 du 26 juillet 2010 précitées. Dans ce sens,
il met en exergue la problématique de la protection et la valorisation du patrimoine monumental
lushoise tout en s’inscrivant dans la logique de développement et de promotion des certains
sites.

La vile de Lubumbashi est une ville riche en patrimoine monumental dans la


république démocratique du Congo ; grâce à son passé prestigieux et historique, nous pouvons
réhabiliter cette image en faisant rayonner le potentiel culturel et en contribuant en même temps
au développement local. Les enjeux majeurs qui sont présentés dans la problématique visent
donc une protection et une valorisation du patrimoine monumental dans un contexte de
développement durable, prenant en compte l'homme, son environnement le plus immédiat et
son patrimoine culturel.
2

En outre, « le patrimoine monumental est un élément, une composante de l'identité


des communautés, groupes et individus, et de la cohésion sociale, de sorte que sa destruction
intentionnelle peut avoir des conséquences préjudiciables sur la dignité humaine et les droits de
l'homme1 ».

Dans cette optique, il paraît nécessaire d'assurer la valorisation du patrimoine


monumental car, il est appréhendé comme un facteur de paix, d'union, d'entente mutuelle, un
symbole identitaire puissant de la nation.

2. CHOIX ET INTERET DU SUJET


2.1.Choix du sujet.

Le choix du sujet est l’une de première préoccupation que l’auteur d’une recherche
qui se veut scientifique doit résoudre. Il doit ressortir les motivations ou les raisons profondes
qui l’ont poussé à choisir son sujet et non un autre et par la suite, montrer en quoi ce sujet est
intéressant aussi bien pour lui-même , pour les lecteurs et pour les scientifiques , autrement dit
, il devra ressortir l’intérêt personnel ,sociétal ou pratique ainsi que l’intérêt scientifique de son
travail.2

Le choix sur ce sujet est fondé sur le constat que le patrimoine monumental ne pas
valoriser dans la ville de Lubumbashi.

2.2. Intérêt du sujet.


2.2.1. Intérêt personnel.

Cette étude présente un intérêt personnel parce qu’elle nous a permis d’approfondir
les notions relatives à la valorisation et protection des patrimoines culturel en général et
monumental en particulier.

2.2.2. Intérêt scientifique

L’intérêt scientifique ne devra donc pas seulement être perçu comme un


couronnement de la fin de notre cycle, mais aussi et surtout comme effort d’apporter une pierre
à l’érection d’un édifice dans le domaine du tourisme au regard de cette étude, ce qui permettra

1
Audrerie (D). La notion et la protection du patrimoine. Edition PUF. Paris 1997. P.112.
2
NKWANDA MUZINGA Simplice , Syllabus de Cours d’initiation à la recherche scientifique , Unilu,G2 Droit,
2014-2015, p.46, inédit.
3

de satisfaire véritablement l’intérêt général, en tout temps et en tout lieu. En outre, cette étude
pourra servir de guide aux chercheurs éventuels qui exploiteront le même thème ou les thèmes
qui sont proches.

2.2.3. Intérêt social

La science n’est science que si elle vise l’amélioration des conditions de vie de la
population. Au demeurant, cette étude en essayant de critiquer la gestion des services publics
et de faire des suggestions en amont, vise indirectement, en aval, les citoyens pour qui les
services sont créés en vue de la satisfaction de leurs besoins collectifs. Les solutions idoines
préconisées dans cette étude devront, en effet, contribuer comme de lege fernanda pour que la
valorisation du patrimoine monumental puisse servir d’un guide historique dans le domaine du
tourisme. C’est seulement à ce prix que l’on pourrait apprécier à sa juste valeur le mérite social
de cette recherche.

3. ETAT DE LA QUESTION

L’état de la question n’est pas à confondre avec un simple alignement des opinions
des auteurs sur le sujet, il est plutôt une synthèse critique des écrits existants qui permet au
chercheur de tracer sa ligne de démarcation entre ceux-ci et la littérature qu’il se propose de
produire3.

Selon NGINDU MUSHETE, l’état de la question porte sur l’ensemble des


publications qui traitent sur le même thème ou les thèmes qui sont plus proches. L’auteur de la
récente recherche doit dégager la particularité de son étude dans le thème global4.

Dans le même contexte, KALUNGA TSHIKALA définit l’état de la question


comme un relevé des publications antérieures qui, de manière directe ou indirecte ont porté sur
le même thème (et non le même sujet) que celui abordé par le chercheur.5

Selon nous, nous affirmons avec NKWANDA MUZINGA qui dit que l’état de la
question est une synthèse critique des écrits existants qui permet au chercheur de tracer sa ligne

3
NKWANDA MUZINGA Simplice , op.cit., p.46,inédit .
4
NGINDU MUSHETE , Initiation à la recherche scientifique , PUZ , KIN 1986,p.86
5
KALUNGA TSHIKALA,V., Guide pratique de Rédaction des mémoires en Droit, publication du Club
OHADA de Lubumbashi, Lubumbashi , 2013, p.40
4

de démarcation entre ceux-ci et la littérature qu’il se propose de produire, il permet ainsi de


faire état du niveau des recherches et des réflexions dans le domaine.

 Salma TRABELSI dans sa thèse « Développement local et valorisation du patrimoine


culturel fragile : le rôle médiateur des O.N.G. », l’auteur s’est basé sur la mise en valeur
d’un patrimoine culturel fragilisé qui constitue l’axe premier du développement d’un
territoire en difficulté et de la reconstruction de l’image qu’il donne de lui-même. Il
évolue disant que le patrimoine culturel s’érige en facteur de développement
économique et touristique, d’enrichissement de la population et d’attractivité
territoriale. Il intègre au circuit économique le secteur du tourisme rural et constitue une
véritable ressource pour le développement local ainsi que le développement d’une
industrie artisanale est tributaire d’une production patrimoniale moderne et authentique,
ce qui promeut les produits locaux d’une région et contribue à son développement
économique. En outre, le secteur du tourisme culturel se revitalise avec l’introduction
d’une nouvelle vision de commercialisation et de marketing des atouts culturels d’un
territoire donné. En ce sens, la mise en valeur des ressources patrimoniales est un
investissement durable qui conduit tant à une exploitation efficace qu’à la protection de
cette richesse culturelle.6

Dans les régions et les zones rurales du Sud-tunisien, la supervision des projets de
développement local repose sur une prise de conscience des problèmes liés à la vulnérabilité du
patrimoine culturel. L’entende des différents acteurs locaux impliqués entre dans la
problématique de valorisation du patrimoine. Les institutions et collectivités locales s’engagent
dans les projets de restauration et de sauvegarde du patrimoine culturel ayant pour rôle de lancer
des actions d’utilité publique et d’associer la population locale.

 quant à Jean-Jacques Aillagon dans son rapport « une nouvelle dynamique pour les
politiques de conservation du patrimoine monumental », il est parti d’un constat tel que,
la volonté de protection du patrimoine monumental, perçu comme un élément essentiel
de l’identité culturelle n’a cessé de se renforcer et d’étendre son champ d’intervention
par le simple fait, depuis quelques décennies, de nombreux rapports, notamment
d’origine parlementaire, ont contribué à souligner les lacunes des politiques publiques
en ce domaine et à pointer des dysfonctionnements qui ne se résument pas, même s’ils

6
Salma TRABELSI dans sa thèse « Développement local et valorisation du patrimoine culturel fragile : le rôle
médiateur des O.N.G. », Université Nice Sophia Antipolis, 2016
5

jouent un rôle déterminant, aux aléas budgétaires. Aussi, l’action publique, d’abord à
l’initiative de l’État, s’est appuyée sur une administration spécialisée et des moyens
budgétaires dédiés, modalités d’intervention classiques auxquelles sont venues s’ajouter
des incitations fiscales. Depuis quelques années, au rythme notamment des lois de
décentralisation, les collectivités locales se sont elles aussi impliquées dans la
sauvegarde du patrimoine bâti d’abord, d’un patrimoine d’intérêt local ou régional ne
bénéficiant pas nécessairement de protection particulière ensuite, puis de monuments
historiques classés ou inscrits parmi lesquels certains appartenaient encore il y a peu à
l’État.7

4. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE

4.1.Problématique

D’après Robert Dubois, la problématique porte sur l’ensemble de questions que


l’auteur d’une recherche scientifique se pose pour orienter dans une bonne position son étude
qui revêt un caractère scientifique. Pour sa part, Victor Kalunga Tshikala pense que la
problématique est la question principale que l’auteur se pose et à laquelle il entend répondre au
bout de ses recherches8.

Ceci étant, après avoir longtemps observé, le déroulement de ce mémoire a pour


objectif de répondre à cette problématique : la variation du patrimoine monumental ne
traduirait-il pas une évolution plus générale des rapports de la société ? Ce qui suppose d’une
part, d’analyser les enjeux liés à la réutilisation des monuments historiques et d’autre part, de
comprendre l’évolution de la conception du patrimoine.

7
Jean-Jacques Aillagon, une nouvelle dynamique pour les politiques de conservation du patrimoine
monumental, conseil économique, social et environnemental, rapport, 2008, inédit
8
KALUNGA TSHIKALA,V., Guide pratique de Rédaction des mémoires en Droit, publication du Club
OHADA de Lubumbashi, Lubumbashi , 2013, p.40
6

4.2.Hypothèse :

Dans le langage courant, ce terme évoque la présomption que l’on peut construire
autour d’un problème donné.

L’hypothèse est une réponse provisoire et anticipée que l’auteur d’une recherche
scientifique se propose pour tenter de répondre aux questions posées dans sa problématique et
vérifier dans le corps du travail, elle peut être confirmée ou infirmée.

Elle servira de fil conducteur, car, elle est une conjecture ou « une proposition de
réponse à la question posée ». A dire vrai, l’hypothèse du travail est le point de départ d’une
investigation scientifique9.

Ainsi donc, le patrimoine monumental tendrait à montrer que la notion de


monuments historiques est surpassée. En effet, ces édifices ne sont plus seulement considérés
comme étant des œuvres d’art, ils sont réintroduits dans la réalité de la vie quotidienne. Ce
patrimoine monumental n’est plus uniquement vu pour les valeurs historicoculturelles qu’il
véhicule, il est également perçu pour sa valeur d’usage. Les projets de réutilisation du
patrimoine monumental traduisent parfaitement cette valeur d’usage conférée aux monuments
historiques. Les monuments ne sont plus figés, ils deviennent « utiles ».

Ils peuvent traduire également une certaine volonté de trouver d’autres options de
sauvegarde pour les monuments historiques. L’installation d’activités économiques permettant
d’une part de ne pas laisser ces monuments à l’abandon et d’autre part de pouvoir financer les
travaux d’entretien et de restauration dont ce patrimoine a besoin. L’idée est de permettre à des
entreprises d’exploiter ce patrimoine architectural sous conditions, notamment celle d’en
assurer l’entretien.

5. METHODE ET TECHNIQUE
5.1. Méthode

La méthode est l’ensemble des règles pour conduire raisonnablement,


logiquement nos pensées. En d’autres mots, c’est la voie à suivre pour atteindre le but qu’on
s’est fixé Pour élaborer cette étude, nous allons utiliser deux méthodes à savoir : la méthode

9
NKWANDA MUZINGA Simplice, op.cit., p.48, inédit.
7

historique, la méthode descriptive et la méthode comparative.10 Ces méthodes nous a permis


de trouver les données fiables ayant trais avec notre sujet.

5.2.Technique

La technique est un outil de collecte des données. Elle est un procédé qui nous
permet de recueillir des informations nécessaires pour notre étude. Lesquelles informations
nous mèneront à déterminer le lien qui puisse exister entre la théorie et la pratique.11

C’est une étape ou moyen dont se sert la méthode dans l’ensemble et aussi un outil
scientifique qui permet à un chercheur d’atteindre l’objectif escompté. Pour ce travail, il est fait
recours à la technique documentaire qui a permis de puiser des informations diverses qui se
rapportent à cette recherche et à la technique d’observation indirecte qui a le mérite d’apercevoir
de loin la gestion de certains services publics.

6. DELIMITATION DU SUJET.

Pour éviter tout égarement, ce travail est circonscrit dans le temps et dans l’espace.
6.1. Délimitation temporaireµ

Ce travail couvre la période allant de la période précoloniale à nos jours.

6.2. Délimitation spatiale.

L’espace qui couvre cette recherche est la portion géographique de la ville de


Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga.

7. PLAN SOMMAIRE

Outre l’introduction et la conclusion, ce travail comporte trois chapitres dont le


premier traite des généralités, le second sur champs empirique et enfin, le dernier s’étalera sur
la valorisation du patrimoine monumental.

10
LOUIS MPALA MBABULA, La préparation du travail scientifique, éd, MPALA, 2004, Lubumbashi, p.96.
11
NKWANDA MUZINGA Simplice, op.cit., p.50, inédit.
8

PLAN DU TRAVAIL
INTRODUCTION

1. PRESENTATION DU SUJET
2. CHOIX ET INTERET DU SUJET
2.1.Choix du sujet.
2.2.Intérêt du sujet.
2.2.1. Intérêt personnel.
2.2.2. Intérêt scientifique
2.2.3. Intérêt social
3. ETAT DE LA QUESTION
4. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE

4.1.Problématique
4.2.Hypothèse
5. METHODE ET TECHNIQUE
5.1. Méthode
5.2.Technique
6. DELIMITATION DU SUJET.
6.1.Délimitation temporaire
6.2.Délimitation spatiale

7. PLAN SOMMAIRE

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE

SECTION 1 : DEFINITION DES CONCEPTS DE BASES

§1. Valorisation

§2. Patrimoine

§3. Monumental

SECTION 2 : NOTIONS THEORIQUES SUR LA VALORISATION DU PATRIMOINE


9

CHAPITRE II : MILIEU D’ETUDE ET METHODOLOGIE

SECTION 1 : LOCALISATION GEOGRAPHIQUE

SECTION 2 : HISTOIREDE LA VILLE DE LUBUMBASHI

§1. Milieu physique

1. SITUATION CLIMATIQUE
2. GEOMORPHOLOGIE
3. HYDROGRAPHIE
4. VEGETATION
5. DEMOGRAPHIQUE

§2. Brève histoire sur les communes de la ville de Lubumbashi

1. COMMUNE LUBUMBASHI
2. LA COMMUNE KAMALONDO
3. LA COMMUNE KENYA
4. COMMUNE KATUBA
5. LA COMMUNE RUASHI
6. LA COMMUNE KAMPEMBA
7. LA COMMUNE ANNEXE

SECTION 3 : ACTIVITES PRATIQUEES

§1. Structure organisationnelle et fonctionnelle de la ville de Lubumbashi

1. subdivision administrative de la ville


2. Organigramme de la ville de Lubumbashi

SECTION 3 : METHODOLOGIE

§1. Données et matériels utilises

1. Données
2. Matériels utilises
3. Méthodes
4. La méthode historique
5. La méthode descriptive
6. La méthode comparative
10

CHAPITRE III : VALORISATION DU PATRIMOINE MONUMENTAL

Ce chapitre sera constitué des sections et paragraphes après récolte des données

Conclusion

Bibliographie

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