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Le Rôle de l’industrie culturelle dans le développement

économique et social de la Région de l’Oriental.

-Projet d’idées-

Dans la Région de l’Oriental, la culture retrace l’histoire de l’homme :un regard sur sa
culture rapproche des traditions héritées du passé, une vision panoramique sur son
territoire témoigne de sa présence très ancienne (ses langues, ses occupations
quotidiennes, ses cultes…etc.).

Parler de la culture dans l’Oriental c’est parler d’un monde mouvant : tenant compte
d’un territoire très large qui dispose d’un patrimoine matériel et immatériel diversifié,
une richesse qui n’a cessé de se développer au fil de l’histoire, malgré les
conséquences des grandes mutations civilisationnelles. Les arts, les expressions
populaires, ont réussi à persister, à travers un arsenal multicolore de traditions et de
coutumes.

Les résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies reconnaissant le rôle de


la culture dans le développement humain ont marqué un tournant dans l’approche,
portée par l’UNESCO, quant à la capacité de la diversité culturelle et du patrimoine,
sous toutes ses formes, à être un facteur de renforcement de la cohésion sociale, un
outil de lutte contre la pauvreté en favorisant les activités génératrices de revenus et
un moyen incontournable de la prévention de l’intolérance et de l’extrémisme violent.
La culture est partie intégrante du Programme de développement durable à l’horizon
2030 et trouve sa place dans plusieurs Objectifs du développement durable (ODD)
avec comme principal point d’entrée l’ODD 11 « Villes et communautés durables »
(Cible 4).

La culture, dans son sens le plus large, est considéré comme l'ensemble des traits
distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une
société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de
vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions
et les croyances.» (Déclaration de Mexico sur les politiques culturelles. Conférence
mondiale sur les politiques culturelles, Mexico City, 26 juillet - 6 août 1982. UNECO)

L’établissement d’un projet visant à asseoir la culture et à sauvegarder son


patrimoine, aussi bien culturel que civilisationnel, en veillant à respecter sa diversité,
sa singularité, (dans la musique, la poésie, la littérature ou le cinéma) afin de mener
à bien la révolution par la culture et par l’art dans les régions du Royaume.

Par le biais de la culture, la capacité d’attraction du pays se voit renforcer,


notamment dans le domaine du tourisme. Les entreprises culturelles offrent des
opportunités immenses pour la commercialisation de biens à composante culturelle
et à haute valeur ajoutée, tant à l’échelle nationale qu’internationale. Aujourd’hui, les
statistiques relatives aux entreprises culturelles reflètent la croissance que connait le
secteur culturel et de fait, le potentiel de développement économique qu’il recèle en
termes de revenus générés et d’opportunités de développement de secteurs
parallèles et d’emploi notamment pour les populations vulnérables que sont les
femmes et les jeunes.

Il est désormais établi que le secteur culturel constitue, de ce point de vue, une
ressource essentielle pour créer des opportunités d’emploi diversifiées, encourager
la créativité, générer des revenus et promouvoir la cohésion sociale.

On peut ajouter à cela que la culture n’est pas une réalité figée,
elle est dynamique et sujette à des changements, fonctionnels et structurels, qui, le
plus souvent d’ailleurs, sont une adaptation à l’évolution sociale et économique du
pays considéré.

Vu sous cet angle, un facteur culturel perçu aujourd’hui comme un avantage est
susceptible de devenir un handicap à terme, et vice versa.. De fait, voir dans un
facteur culturel un atout d’un point de vue économique ne revient pas
nécessairement à l’ériger en modèle ou en valeur universelle.

Les industries culturelles peuvent être regroupées en trois branches d’activités


distinctes : l’audiovisuel-multimédia, le domaine de l’imprimé qui rassemble les
activités liées au livre et à la presse, et les agences de publicité. Elles éditent,
produisent et diffusent des biens et services culturels reproductibles : livre, presse,
courts et longs métrages, programmes télévisés, jeux vidéo, etc. on y ajoute les
activités de diffusion et de traitement de ces biens : traduction, interprétation,
agences de presse, commerce de détail de journaux, de livres, de disques, location
de vidéos, les activités créatives des agences de publicité, donc hors activités des
régies.

Le capital culturel vu sous l’angle économique, renvoie aux créations aussi bien
matérielles qu’immatérielles (monuments, sites, œuvres, etc.) qu’immatérielles
(traditions orales, folklores, rites, coutumes, etc.)

Selon l'Unesco, 1 million de citoyens des pays arabes lisent seulement 30 livres par
an, tandis que 1 million d'Européens en lisent 854.Dans le monde arabe on publie
près de 1650 livres par an, tandis qu'aux États-Unis près de 85 000 nouveaux livres
sortent chaque année.

Ceux qui vivent dans les pays arabes lisent un quart de page par an en moyenne,
soit l'un des indices les plus bas au monde. Au contraire, chaque Américain lit
environ 11 livres par an et les Britanniques lisent un peu moins – près de 7 livres par
an.
Est également associée à la notion de capital culturel, celle d’économie créative. Au
cœur de cette dernière, se trouvent les industries créatives, qui représentent un
vaste domaine hétérogène (arts et métiers traditionnels, édition, musique, arts
visuels, arts de la scène.

L'adoption de nouveaux critères concernant l'organisation des festivals pour la


promotion de l'identité et la culture marocaines et l'instauration de la justice
territoriale, soulignant le rôle majeur de la diplomatie culturelle dans la consolidation
du rayonnement du Royaume au niveau international. Après avoir mis en avant le
contenu du plan exécutif du département de la culture (2017-2021) visant à donner
un nouveau souffle à la scène culturelle nationale, ils ont indiqué que la mise en
œuvre de ce plan permettra de renforcer la convergence et la bonne gouvernance.

La plupart des pays en développement ne tirent pas pleinement parti des


potentialités offertes par leur économie créative, ce qui suppose des politiques
publiques multisectorielles et multidisciplinaires.

Le soutien à l’organisation de festivals culturels de musique ou de cinéma dans


plusieurs régions du Royaume ont permis d’engranger au plan local une dynamique
économique non négligeable (tourisme local, commerce et artisanat …etc.)

Il convient de rappeler tout de même que le secteur culturel aujourd’hui est le lieu de
nouveaux enjeux « géoculturels » en raison de leur importance politique et
stratégique, lesquels sont appelés à constituer sur le même pied d’égalité que les
enjeux géopolitiques et géoéconomiques un « axe de gouvernance mondiale » .

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