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Rapporteur DE LA CECAC
CHARGE DES QUESTIONS RELATIVES AU VIH/SIDA
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I. INTRODUCTION
III. CONCLUSION
QUE DOIT-ON ATTENDRE DE LA CONVENTION POUR UNE
AMELIORATION DES POLITIQUES CULTURELLES?
I. INTRODUCTION
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Le président-poète Léopold Sédar Senghor avait l’habitude de dire que la
culture est au début et à la fin de tout développement. Dès le début des
indépendances africaines, il a choisi de faire de la culture le levier de son
orientation politique.
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Les politiques d’ajustement structurel des années 80 ont été un facteur de
ralentissement du dynamisme culturel du Sénégal. Cependant, une reprise en
mains de la culture par les autorités a été tentée au cours des années 2000.
C’est en cette période que furent mis en réseaux des acteurs culturels à travers
des cadres fédérateurs comme la coalition nationale pour la diversité culturelle
et le réseau des acteurs socioculturels.
En outre, le Sénégal dispose d’un patrimoine culturel régi par deux textes :
- le décret n° 2001
- 1065 du 11décembre 2001, relatif à l’établissement d’un inventaire des
sites et des monuments du Sénégal présentant un intérêt historique,
archéologique, culturel et naturel.
- l’Arrêté n°
05.2006 * 002711/MCPHC/DPC portant publication de la liste des sites et
monuments historiques classés et fixant leur régime ainsi que celui des
fouilles, découvertes et biens culturels.
Ces budgets bien que connaissant une tendance générale à la hausse avec un taux
de croissance annuelle moyen de 33 % restent très insuffisants.
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Tableau 1 : Contribution de l’Etat
Rubriques
Fonctionnement 634 712 000 520 172 000 342 186 000 1 497 070 000
= 969.025 = 794.155 = 522.421 = 2.885.605
euros Euros Euros Euros
Investissement 1 370 000 000 2 129 000 000 5 406 500 000 8 905 500 000
= 2.091.603 = 3.250.381 = 8.254.198 = 13 596 182
Euros Euros Euros Euros
Personnel 685 559 000 767 689 500 950 214 500 2 403 463 000
= 3.669406
= 1.046.654 = 1.172.044 = 1.450.708 Euros
Euros Euros Euros
Transfert 2 197 010 000 2 312 010 000 2 912 010 000 7 421 030 000
= 3.354.213 = 3.529.786 = 4.445.816 = 11.329.815
Euros Euros Euros Euros
Budget total 4 887 281 000 5 728 871 500 9 610 910 500 20 227 063 000
= 7.461.497 = 8. 746.367 = 14.673.145 = 30.881.012
Euros Euros Euros Euros
Source : DGB
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Au niveau de la coopération multilatérale
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suivants :
En dépit d’un énorme potentiel et du rôle important qu’il joue sur le plan socio-
économique, le secteur de la culture n’a pas atteint les niveaux de
performances souhaités, du fait de multiples contraintes dont les plus
importantes sont :
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Un déficit de culture de gestion axée sur les résultats :
Elle est caractérisée par une indigence du secteur en études, une absence de
définition d’un champ opératoire de la culture, l’inexistence d’une approche
pragmatique pouvant permettre d’appréhender, de façon holistique, les
interactions entre les différents processus culturels et enfin, le manque de
classifications et de normes statistiques internationales permettant de
recueillir et de diffuser au plan international des données comparables, des
pratiques informelles en cours dans le milieu.
Ces principales difficultés, du fait de leur caractère transversal, sont vécues par
toutes les différentes filières.
La musique
Le théâtre
Le théâtre a perdu la place qu’il occupait dans les années 70. L’engouement a faibli
et le public a déserté les salles pour d’autres formes d’expression comme la danse
et le cinéma. La compagnie du théâtre national Daniel SORANO demeure un
fleuron confronté aux problèmes qui ont pour noms : insuffisance des recettes due
à la mise à disposition souvent gratuite de la salle, un très fort pourcentage de la
masse salariale par rapport à la subvention de l’Etat (451 000 000 F CFA
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l’ensemble du territoire national en dehors de celui de Thiès qui est en phase
d’achèvement. Des problèmes identiques sont à signaler en ce qui concerne les
espaces de diffusion. En effet, seule une galerie officielle existe. C’est la Galerie
nationale d’Art qui accuse un déficit de matériel roulant, de personnels qualifiés
et de ressources financières.
Le cinéma
La photographie
Elle constitue une branche des arts graphiques, que nous retrouvons dans la
plupart des expositions collectives (Biennale de Dakar, Salon national des Artistes
plasticiens du Sénégal, Biennale de la Photographie de Bamako, etc.,). Elle apporte
une contribution de taille dans le domaine de la création et un soutien technique
aux Technologies de l’Information et de la Communication. Cependant, La
formation constitue une préoccupation majeure des professionnels. Il n’existe en
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effet aucune structure formelle de formation à la photographie au Sénégal. Le
sous secteur n’est pas non plus suffisamment structuré et réglementé pour être
plus efficace et productif.
Le livre et la lecture
Ils sont des compétences dévolues à la Direction du Livre et de la Lecture (DLL). Les
statistiques révèlent l’existence de 36 maisons d’édition, 83 bibliothèques
publiques dont 11 bibliothèques régionales, plusieurs Centres de Lecture et
d’Animation culturelle (CLAC) et dix CLAC arabo-islamiques. En ce qui concerne
l’édition, le Fonds d’Aide a financé l’édition de 18 ouvrages en 2004, 30 en 2005 et
31 en 2006.
La mode et le stylisme
Le savoir faire des stylistes et modélistes sénégalais n’est plus à démontrer dans la
mesure où ce secteur a donné de réels motifs de satisfaction aussi bien dans son
organisation, dans ses résultats que dans son ouverture sur l’étranger. Cependant,
la filière souffre du monopole exercé par la région de Dakar. Les autres régions du
pays regorgent de potentialités mal valorisées faute d’espaces d’expression (show
room, manifestations spécialisées). En outre, bien que l’exercice de la profession
relève du Département, les écoles de formation sont placées sous la tutelle du
Ministère de la Jeunesse. Ce qui apparaît comme une incohérence structurelle.
La gestion du patrimoine
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et d’entretien de ses locaux.
Le Président WADE, dans sa démarche culturelle, n’a pas hésité, malgré la crise
et les difficultés économiques, à mobiliser des dizaines de milliards pour
l’organisation du troisième festival mondial des arts et nègres (Fesman 3) du 10
au 31 décembre 2010.
Cette haute opportunité culturelle qui a duré 21 jours, a célébré 16 disciplines,
des arts anciens au design en passant par la danse et la musique. Sur la Place
dakaroise de l’Obélisque où se trouvait la plus grande scène, ainsi que dans
d’autres villes du pays qui avaient leurs festivals «labellisés Fesman», se sont
notamment produits les plus grands artistes africains et de la diaspora. De
nombreuses conférences ont réuni des intellectuels et créateurs de tous
horizons. Le Brésil était le pays invité d’honneur. Le Fesman a enregistré la
participation de 7000 artistes africains et acteurs culturels de la Diaspora, dont
plus de 3000 musiciens et 300 groupes de musique. Il va certainement
favoriser un apport dans plusieurs secteurs économiques.
Toutefois malgré les efforts consentis par nos Etats en vue de promouvoir et de
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développer des politiques et des programmes culturels, force est de reconnaître
qu’il ya beaucoup encore à faire et les résultats escomptés ne sont souvent pas
atteints. L’apport de la convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion
de la diversité des expressions culturelles peut être à ce niveau déterminant.
II. CONCLUSION
Par ailleurs, la convention doit-être mieux vulgarisée au niveau des Etats pour
que les pays prennent conscience que la culture est un maillon fort de leur
développement.
Aussi, au delà de la robe d’avocat que l’APF nous demande de porter pour un
plaidoyer fort dans nos pays respectifs, il convient de faire participer les chefs
d’Etat et de gouvernement à la promotion de la convention à travers des
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rencontres comme celle-ci dont les conclusions pourront servir de tremplin
pour une documentation efficiente.
SOURCES
Convention de l’Unesco de 2005
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