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Actuellement dans le monde, il se fait remarquer que le secteur de la microfinance est devenu
unique. Il s’agit probablement du dernier secteur « orienté produit » du monde se focalisant
beaucoup plus aux pauvres, car étant donné que plusieurs pauvres sont exclus du système
classique, ils devront juste se constater des microcrédits qui leur sont donnés dans ce secteur.
Tous les autres secteurs sont depuis longtemps passés de l’approche consistant à produire
quelque chose et à essayer ensuite de le vendre, à une approche « orientée marché »,
consistant à identifier les besoins des clients et à y répondre de façon rentable.1(Malik, 2013).
Dans les Institutions de Microfinance, le client occupe une place de choix. L’intérêt qu’il y a à
retenir des clients est particulièrement évident du fait que bon nombre de leurs clients sont les
personnes à faible revenu. En général, les clients que l’on retient sont ceux présentant un
historique de crédit conséquent, qui accèdent à des prêts plus importants, de montant plus
élevé ; tandis que les nouveaux clients doivent passer par une phase d’initiation et
affaiblissent souvent la solidarité des groupes(Blaster, 2014).
Ce qui se justifie par le fait que la microfinance est souvent présentée comme une panacée
pour lutter contre la pauvreté dans les pays en développement, mais pour concevoir des
produits plus efficaces et plus équitables aux personnes beaucoup plus appropriées, il est
essentiel de comprendre le type de demande que ces produits satisfont en réalité(Gloadlay,
2013).
Il est vrai que tous les pays dans le monde ont besoin de l’agriculture car l’agriculture est la
principale source de revenu de 80% de la population pauvre dans le monde. Ce secteur joue
donc un rôle déterminant dans la réduction de la pauvreté, l’amélioration du PIB, la hausse
des revenus et l’amélioration de sécurité alimentaire et pour que cela soit bien concrétisé, il
faut un appui considérable, malheureusement pour les agriculteurs, trouver un financement
demeure une grande difficulté(mondiale, 2016).
L'accès accru à différents types de services financiers peut contribuer de manière cruciale à
catalyser les efforts entrepris par les ménages ruraux pour sortir de la pauvreté et de la
stagnation et s'engager en toute autonomie sur la voie de l'amélioration de leurs revenus et de
leur bien-être.2 Pourtant, il se fait remarquer depuis une dizaine années, la réduction
1
M Salamah, l’archictectur du système bancaire comme source d’instabilité financière des économies
émergentes : une proposition de régulation du secteur de la microfinance, 2013
2
Marie F, problématique de l’inclusion financière de la population rurale, revue empirique, 2011
draconienne des activités des institutions de prêt rural officielles qui a conduit à une
diminution de l'offre de financement rural institutionnalisé par rapport à la demande. Quand
bien même à l'époque glorieuse où ces institutions de microfinance regorgeaient de différentes
subventions venues soit du gouvernement ou soit des bailleurs de fonds, elles ne desservaient
qu'une faible part de la population rurale(Fagad, 2011).
En France, le gouvernement s’attache fort aux besoins des populations rurales pauvres en
priorité, mais cela ne doit pas empêcher aux institutions financières de renforcer parallèlement
les mécanismes financiers intéressant des nombreux agriculteurs dans le pays, surtout que par
manque de financement souvent les agriculteurs peuvent se retrouver dans plusieurs
difficultés lors de l’accomplissement de leurs activités(Hamil, 2021).
En Afrique bien qu'au nom de l'équité sociale, les populations rurales ne méritent peut-être
pas les subventions qui leur sont distribués avec largesse par les programmes de crédit dirigé,
quand bien même, leurs besoins en financement sont légitimes et jouent un rôle vital dans le
développement de l'agriculture surtout que les exploitants moyens et gros sont les employeurs
potentiels de la nombreuse population rurale sans terre, très exposée à la pauvreté. C’est ainsi
qu’il serait mieux pour les IMFs de leur dispenser des services, de même qu'à de nombreux
autres producteurs à faibles revenus afin de pouvoir accroitre leur rendement partant de leur
geste (Gardo, 2020).
En RDC, pour qu’une IMF se tourne vers l'agriculture, il faut que ses dirigeants et son
encadrement s'y engagent tout spécialement. De nombreuses institutions de microfinance ne
possèdent pas le savoir-faire permettant d'évaluer les projets et les clients de crédit agricole et
compte tenu des risques du secteur par rapport aux revenus plus certains tirés des
investissements, elles sont souvent peu intéressées à l'acquérir(PADIR, 2018). Néanmoins, il
faudrait dire que les IMFs peuvent être rentables et durables, pourvu qu'existent des politiques
effectives et un cadre réglementaire favorables pouvant aider à accompagner les agriculteurs
dans les financements afin de pouvoir bien mener leurs activités(JARGO Yaron, 2012).
Pour plusieurs institutions de microfinance, cela a toujours été difficile de porter un grand
intérêt aux agriculteurs ruraux surtout que leurs activités sont souvent saisonnières et le risque
lié au non remboursement est souvent trop élevé, pourtant, les IMF normalement devraient
s’intéresser à ce secteur surtout que c’est un atout considérable pour le pays(Papyrus, 2019).
Au Nord-Kivu, plus précisément à Goma, partant des plusieurs conséquences qui surviennent
après le manque de financement par les institutions de microfinance pour soutenir le secteur
agricole, certaines IMFs se lancent quand même à développer certains produits orientés vers
le secteur agricole à l’instar de l’IMF Hekima, mais cela reste encore insuffisant vu que le
champ que ces IMFs pourront couvrir restent encore vaste. Ce qui pousse à certaines autorités
compétentes à réfléchir doublement sur cette situation qui reste trop difficile à supporter par
les agriculteurs surtout que l’agriculture constitue la principale source de revenu de 80% de la
population rurale dans la province et joue un rôle déterminant dans la réduction de la
pauvreté, la hausse des revenus et l’amélioration de la sécurité alimentaire de plusieurs
personnes dans la ville de Goma.
Compte tenu de nos questions des recherches, nous nous somme fixer un objectif principal qui
est de comprendre le comportement des institutions de la microfinance de la ville de Goma
face au financement du secteur agricole. A cet objectif principal se lie deux objectifs
spécifiques dont le premier est d’identifier les contraintes qui sont liées au financent des
activités agricoles par les IMF de la ville de Goma ; et le second qui est de déterminer les
différentes perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les
IMF de la place.
En ce qui concerne nos attentes liées à notre sujet, nous espérons avoir les solutions aux
problèmes liés au financement du secteur agricole dans la ville de Goma.
Le choix de ce sujet provient des observations faites sur le terrain. Sachant que les risques
existent dans toute activité génératrice de revenus, le constat a été, qu’il convient de mener
une recherche dans le but de comprendre la situation qui se passe chez les agriculteurs en
besoin de financement et comprendre les différentes contraintes du financement des activités
agricoles par les IMFs sur place dans la ville de Goma. Ce travail se différencie de ceux de
nos prédécesseurs du fait qu’ici il sera question de comprendre comment se présente le
financement dans le secteur agricole par les IMFs de Goma et savoir quelles sont les
perspectives pour mieux financer ce secteur.
Pour mieux cerner les contours du sujet, notre travail de recherche est développé en quatre
(04) chapitres.